Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Muslim3 a écrit:Roque, ce qui me rassure (entre autres) concernant la vision de Mohamed (psl) c'est qu'elle est identique à celle d'Abraham, de Moïse, de Jésus et de tous les prophètes (paix et salut sur eux tous), même selon la Bible !
N'est-ce pas imparable ?
Donc tu évites ma question, tu ne parviens pas à dire que cet " engendrement en Dieu " s'il est bien conçu comme ça (voir plus haut) par les chrétiens ne rompt pas l'unicité et l'unité de Dieu et que par conséquent les chrétiens sont de vrais monothéïstes.
C'est pour nous un minimum de justice et pour toi un minimum d'honnêteté ... mais ça bloque sur tout ce que t'ont appris auparavant des gens qui n'ont pas de connaissance profonde de nos croyances. As-tu la possibilité de te faire un avis personnel sur une question aussi simple ? Je m'interroge. Mais c'est ton droit de ne pas voir le point de vue de l'" autre " en face de toi et c'est sans doute plus confortable pour toi. Mais tu es dans l'erreur au sujet de ce que nous croyons vraiment.
Roque- Messages : 5064
Date d'inscription : 15/02/2011
Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Roque, en toute honnêteté, il y a plusieurs choses dans cette vision que mon cerveau n'arrive pas à intégrer (désolé si je me répète, mais tu m'y obliges) :
- comment 3 peuvent être 3 mais être aussi 1
- comment la même personne peut être à la fois divine et humaine. Ce qui implique d'avoir à la fois des attributs divins (omniscience, pouvoir absolu, ...) et leurs opposés humains.
- comment peut-on qualifier Dieu d'être engendré (et ce même si cet engendrement est éternel, c'est le mot même qui ne convient pas pour Dieu)
- comment interpréter selon cette vision et sans tomber dans le ridicule les phrases de Jésus (psl) de type "je vais chez mon dieu et votre dieu", "pourquoi m'appelles-tu bon, il n'y a qu'un seul bon", ...
- comment est-il possible avec ce que tu dis que Jésus (psl) n'a jamais dit "je suis Dieu" ou "je suis venu pour me sacrifier et effacer vos péchés" ou "il y a trinité", ..., ni lui, ni aucun autre prophète avant lui.
Ce sont pourtant des principes censés être importants et clairement indiqués sans aucune ambiguïté.
Et comme si ce n'était pas déjà suffisant, l'étude historique montre qu'il s'agit d'une fabrication.
Et crois moi, je suis très honnête avec toi, mais je ne vois rien de cohérent ni aucun signe de vérité là-dedans.
Je m'excuse d'avance, je ne dis pas ça pour blesser qui que ce soit, mais ça me semble une très très grave erreur au sujet de Dieu.
Je ne vous souhaite qu'une seule chose, c'est qu'un jour avant la mort le côté monothéisme abrahamique triomphe chez vous sur les autres inventions (car c'est vrai que vous tenez au monothéisme, mais il est contredit par ces inventions).
- comment 3 peuvent être 3 mais être aussi 1
- comment la même personne peut être à la fois divine et humaine. Ce qui implique d'avoir à la fois des attributs divins (omniscience, pouvoir absolu, ...) et leurs opposés humains.
- comment peut-on qualifier Dieu d'être engendré (et ce même si cet engendrement est éternel, c'est le mot même qui ne convient pas pour Dieu)
- comment interpréter selon cette vision et sans tomber dans le ridicule les phrases de Jésus (psl) de type "je vais chez mon dieu et votre dieu", "pourquoi m'appelles-tu bon, il n'y a qu'un seul bon", ...
- comment est-il possible avec ce que tu dis que Jésus (psl) n'a jamais dit "je suis Dieu" ou "je suis venu pour me sacrifier et effacer vos péchés" ou "il y a trinité", ..., ni lui, ni aucun autre prophète avant lui.
Ce sont pourtant des principes censés être importants et clairement indiqués sans aucune ambiguïté.
Et comme si ce n'était pas déjà suffisant, l'étude historique montre qu'il s'agit d'une fabrication.
Et crois moi, je suis très honnête avec toi, mais je ne vois rien de cohérent ni aucun signe de vérité là-dedans.
Je m'excuse d'avance, je ne dis pas ça pour blesser qui que ce soit, mais ça me semble une très très grave erreur au sujet de Dieu.
Je ne vous souhaite qu'une seule chose, c'est qu'un jour avant la mort le côté monothéisme abrahamique triomphe chez vous sur les autres inventions (car c'est vrai que vous tenez au monothéisme, mais il est contredit par ces inventions).
Muslim3- Messages : 120
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Date d'inscription : 29/05/2011
Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Sur ce point, je pense que tous ceux qui apprennent à te connaître sur ce forum n'en douteront pasMuslim3 a écrit:je ne dis pas ça pour blesser qui que ce soit
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Muslim3 a écrit:Roque, en toute honnêteté, il y a plusieurs choses dans cette vision que mon cerveau n'arrive pas à intégrer (désolé si je me répète, mais tu m'y obliges) :
- comment 3 peuvent être 3 mais être aussi 1
- comment la même personne peut être à la fois divine et humaine...
Muslim3, que tu le reconnaisses ou non, tu " cales " sur un problème logique simple qui est - j'en suis sûr - intellectuellement à ta portée. Cet engendrement du Fils dans le Père - dans le sein de Dieu - est défini - dans notre foi - dans notre Shahâda la plus basique :
- sans commencement ;
- sans fin ;
- sans antériorité, ni succession temporelle ;
- sans dégradation dans l'être ;
- sans dépendance dans l'être ;
- sans supériorité/infériorité d'aucune sorte ;
- etc ...
C'est impossible et ça n'a pas de sens pour les créatures, mais c'est possible et cela a un sens en Dieu.
Tu ne parviens pas à croire que ce que nous disons de notre propre foi soit vrai et tu ne crois que ce que disent les " autres " de notre foi - entre autres : les musulmans. Il peut en résulter une situation de médisance chronique à notre égard : un qui pro quo entretenu pour des raisons diverses en particulier polémique.
Tu ne vois pas du tout comment les chrétiens peuvent en être arrivés là à partir des Ecritutes. Je te l'explique sur : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1245-histoire-du-dogme-de-l-engendrement-eternel-du-fils C'est un fait historique vérifiable jalonné et attesté par de multiples écrits d'auteurs qui sont connus et qui ont laissés ces écrits que nous possédons aujourd'hui et non de la spéculation genre science fiction théologique - sortie de nulle part - comme tu pourrais peut-être le croire.
Ca pourrait être effectivement une fabrication si ça ne sortait pas directement des Ecritures que je cites en clair sur le lien que je viens de te donner. En le lisant tu pourrais en juger. C'est à mon avis une conviction qui est gravée dans le cerveau de ceux qui ne connaissent pas l'histoire de ce dogme de l'engendrement éternel en Dieu, où tout repose au contraire sur les Ecritures Saintes.Muslim3 a écrit:Et comme si ce n'était pas déjà suffisant, l'étude historique montre qu'il s'agit d'une fabrication.
Toutes les autres questions que tu " déroules " ensuite devraient être révisées à la lumière de cette nouvelle compréhension de l'engendrement éternel du Verbe, mais comme tu n'arrives pas a prendre en compte ce que nous croyons comme nous le croyons et encore moins à y croire ... tout cela reste sans doute totalement absurde, et au mieux énigmatique pour toi.
Mon jugement sur notre divergence est que c'est une chose tout à fait naturelle entre personnes de religions différentes. Rien de plus. C'est une réalité banale en quelque sorte.
Roque- Messages : 5064
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Merci Ren !
@Roque, je ne conteste pas ce que tu dis car c'est la vision chrétienne ou autre. Je considère les chrétiens unitariens comme monothéistes ainsi que les juifs, et je n'ai aucune raison de vouloir être contre les catholiques en particulier.
Mais voilà, si je mets de côté tous les autres problèmes que j'ai listés auparavant, et me focalise sur cette question d'engendrement :
Plaçons nous avant l'existence de la nature humaine du Christ (la nature humaine étant créée, elle n'est pas éternelle) :
- n'oublie pas que vous me disiez il y a quelques jours que "Le Christ sans sa nature humaine = Dieu"
- Et t'es en train de dire que "Dieu engendre le Christ".
Tu vois le problème ?
1) soit tu dis que "Dieu engendre Dieu" et ça n'a pas de sens,
2) ou bien tu acceptes qu'il y a une différence entre celui qui engendre et celui qui est engendré (ce qu'implique normalement le verbe "engendrer") : mais à ce moment là, tu ne peux plus dire que le Christ et Dieu sont un !
Qu'est-ce que tu choisis 1) ou 2) ?
J'ai bien vu ton post au sujet de l'engendrement. Même si je trouve que c'est assez indigeste (une synthèse claire sera la bienvenue, je pense), ça montre que tout est question d'interprétation.
T'as en particulier une interprétation unitarienne et une trinitaire : pourquoi tu ne suis pas plutôt l'interprétation unitarienne qui est conforme à l'AT, le judaisme, l'islam, la logique, tout en restant chrétien ?
Il ne faut pas être impressionné par le nombre des trinitaires, ça ne veut rien dire, surtout si on tient compte des persécutions qu'avaient subi les unitariens.
Tous les problèmes sont résolus si tu considères la vision islamique suivante :
- que Jésus (psl) ayant une naissance surnaturelle, il a été créé par un ordre direct de Dieu (kalima dans le Coran, qui correspond au verbe dont tu parles).
- Cet ordre venant de Dieu est bien divin, éternel et a précédé toutes les créatures (car c'est la parole de Dieu qui est éternelle). Mais Jésus (psl) n'est que le résultat de cet ordre (et non l'ordre lui-même).
Dans ce sens, on peut dire que l'ordre s'est transformé en un homme en chair et en os (Jésus (psl)).
- D'autre part, l'âme humaine est quelque chose de très particulier, et a précédé le monde matériel (et n'appartient pas à ce monde). Et on peut dire que les prophètes ont plus conscience de cette préexistence que les autres humains (et Jésus (psl) n'est pas n'importe qui, il fait partie des 5 humains les plus proches de Dieu).
- Ensuite, tu considères que le saint esprit est un ange que Dieu envoie pour soutenir les prophètes, et a envoyé à Marie lors de la naissance de Jésus, ...
C'est clair, simple, logique, et ne nécessite pas de doubles natures, ni de dieu généré, ni de 3=1, ...Et 100% monothéiste.
Qu'est-ce que t'en penses ?
@Roque, je ne conteste pas ce que tu dis car c'est la vision chrétienne ou autre. Je considère les chrétiens unitariens comme monothéistes ainsi que les juifs, et je n'ai aucune raison de vouloir être contre les catholiques en particulier.
Mais voilà, si je mets de côté tous les autres problèmes que j'ai listés auparavant, et me focalise sur cette question d'engendrement :
Plaçons nous avant l'existence de la nature humaine du Christ (la nature humaine étant créée, elle n'est pas éternelle) :
- n'oublie pas que vous me disiez il y a quelques jours que "Le Christ sans sa nature humaine = Dieu"
- Et t'es en train de dire que "Dieu engendre le Christ".
Tu vois le problème ?
1) soit tu dis que "Dieu engendre Dieu" et ça n'a pas de sens,
2) ou bien tu acceptes qu'il y a une différence entre celui qui engendre et celui qui est engendré (ce qu'implique normalement le verbe "engendrer") : mais à ce moment là, tu ne peux plus dire que le Christ et Dieu sont un !
Qu'est-ce que tu choisis 1) ou 2) ?
J'ai bien vu ton post au sujet de l'engendrement. Même si je trouve que c'est assez indigeste (une synthèse claire sera la bienvenue, je pense), ça montre que tout est question d'interprétation.
T'as en particulier une interprétation unitarienne et une trinitaire : pourquoi tu ne suis pas plutôt l'interprétation unitarienne qui est conforme à l'AT, le judaisme, l'islam, la logique, tout en restant chrétien ?
Il ne faut pas être impressionné par le nombre des trinitaires, ça ne veut rien dire, surtout si on tient compte des persécutions qu'avaient subi les unitariens.
Tous les problèmes sont résolus si tu considères la vision islamique suivante :
- que Jésus (psl) ayant une naissance surnaturelle, il a été créé par un ordre direct de Dieu (kalima dans le Coran, qui correspond au verbe dont tu parles).
- Cet ordre venant de Dieu est bien divin, éternel et a précédé toutes les créatures (car c'est la parole de Dieu qui est éternelle). Mais Jésus (psl) n'est que le résultat de cet ordre (et non l'ordre lui-même).
Dans ce sens, on peut dire que l'ordre s'est transformé en un homme en chair et en os (Jésus (psl)).
- D'autre part, l'âme humaine est quelque chose de très particulier, et a précédé le monde matériel (et n'appartient pas à ce monde). Et on peut dire que les prophètes ont plus conscience de cette préexistence que les autres humains (et Jésus (psl) n'est pas n'importe qui, il fait partie des 5 humains les plus proches de Dieu).
- Ensuite, tu considères que le saint esprit est un ange que Dieu envoie pour soutenir les prophètes, et a envoyé à Marie lors de la naissance de Jésus, ...
C'est clair, simple, logique, et ne nécessite pas de doubles natures, ni de dieu généré, ni de 3=1, ...Et 100% monothéiste.
Qu'est-ce que t'en penses ?
Muslim3- Messages : 120
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Muslim3 a écrit:
1) soit tu dis que "Dieu engendre Dieu" et ça n'a pas de sens,
2) ou bien tu acceptes qu'il y a une différence entre celui qui engendre et celui qui est engendré (ce qu'implique normalement le verbe "engendrer") : mais à ce moment là, tu ne peux plus dire que le Christ et Dieu sont un !
Qu'est-ce que tu choisis 1) ou 2) ?
Peut être cela pourrait il être comparable au clonage naturel, je ne sais pas quel nom scientifique ça porte mais ça touche les formes de vie type bactérie etc. Une seule cellule peut en engendrer une autre sans s'accoupler ni s'altérer ni quoi que ce soit. Il en résulte 2 cellules strictement identiques, mais qui toutefois évoluent indépendamment par la suite.
????
Qu'IL me pardonne pour ces images mais, pour essayer de comprendre la trinité et donc la divinité de Jésus, j'imagine Dieu comme une sorte de bulle de savon, de la quelle en soufflant dedans avec un anneau on pourrait faire apparaitre une autre bulle à l'intérieur d'elle, puis 2, puis 3..... en fait autant qu'on veut, car la bulle première serait Dieu, avec le fils et le saint Esprit dedans, (et le père aussi???). Toutes les personnes de la trinité dedans! Je ne peut y adhérer mais si l'image est pas trop mauvaise, je crois que je peux comprendre!
french fantasy- Messages : 226
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1564-mondher-sfar#31643Cebrâîl a écrit:Le docteur Laurence Brown propose des pistes et une analyse des termes bibliques dans leur langue d'origine, en se référant à des sources neutres et fiables (encyclopédiques entre autres). C'est une façon de faire qui est tout à fait normale et logique.
Examinons votre affirmation en reprenant ce fil là où il s'était arrêté : la question de l'engendrement. Je vais citer votre docteur en ophtalmologie en intercalant mes remarques au fur et à mesure. Je passe sur le premier paragraphe de pure propagande de la p.85 ; je passe également sur sa présentation de la compréhension islamique d'engendrer en se basant sur le Merriam Webster's Collegiate Dictionary, car, n'étant pas musulman, je n'ai pas à débattre là-dessus (je constate simplement qu'il dit la même chose que ce que disait Deedat sur http://islam.verite.free.fr/ahmed%20deedat/index0b30.html ) ; je me focalise sur votre remarque sur "l'analyse des termes bibliques dans leur langue d'origine"
Nous entrons enfin dans le sujet avec la citation du Symbole de Nicée (et non "Credo" si on se réfère à la langue d'origine : http://fr.wikipedia.org/wiki/Symbole_de_Nic%C3%A9e#Texte_grec ) ; mais nous pouvons remarquer qu'elle est introduite par une remarque purement subjective ("1700 ans d'exégèse ont échoué") et une répétition incantatoire du mot "logique" typique de la propagande.L.Brown a écrit:Presque 1700 ans d'exégèse ont échoué à avancer une explication plus logique que la déclaration originale, comme exprimée dans le Credo Nicéen. Cela ne signifie pas que le Credo Nicéen est logique, mais bien que toute autre chose apparaîtra comme encore moins logique. Le Credo cite : Nous croyons en un Seigneur, Jésus Christ, le seul Fils de Dieu, éternellement engendré du Père, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non conçu, un en Existence avec le Père…"
On pourrait faire remarquer à l'auteur qu'un enfant ne comprend rien à la relativité générale ou à la physique quantique, ce qui n'est pas pour autant un critère de véracité. Mais passons.L.Brown a écrit:La question a déjà été soulevée, "Quel langage est ceci?" Si quelqu'un pouvait expliquer le susmentionné en termes qu'un enfant puisse comprendre, et non seulement être forcé à accepter aveuglément, il aurait réussi où d'autres ont échoué. Le Credo Athanasien souvent répété, qui a été composé quelque cent ans après le Credo Nicéen, comporte des convolutions tellement remarquablement similaires que Gennadius, le patriarche de Constantinople "était tellement stupéfait par cette extraordinaire composition qu'il l'a franchement déclarée l'oeuvre d'un ivrogne"
Intéressons-nous à sa citation : elle est, nous dit la note de bas de page, de Gibbon (auteur du... XIXe). La voici dans son contexte d'origine (une autre note de bas de page) : http://www.mediterranee-antique.info/Rome/Gibbon/L6/L607.htm#_edn116
On peut constater que nous avons un vrai jeu de piste, puisque cette note renvoie encore à un autre ouvrage : Petau, Dogmat. theologica, t. II, l. VII, c. 8, p. 687 ; si j'étais à la place de L. Brown, j'irais me renseigner un peu plus, pour trouver la véritable source... Fiche wiki de Denis Pétau : http://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_P%C3%A9tau ; l'édition disponible sur Google place le livre VII dans le tome 1, la pagination n'est donc pas la même, mais voici le chapitre VIII : http://books.google.fr/books?id=2ZsOAAAAQAAJ&hl=fr&pg=PA595#v=onepage&q&f=false ; je ne trouve nulle trace de Gennadius, ma tentative de vérification avorte donc sans avoir pu atteindre la langue d'origine.
(sur ce, je poste ce premier message avant de tout perdre par une fausse manipulation, les recherches sur Gibbon/Petau m'ont quand même pris un peu de temps )
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Je laisse de côté Gennatius (pour -si Dieu le veut- reprendre un jour puisque, contrairement à L.Brown, j'ai le souci de vérifier mes sources...)
Et je poursuis p.86 :
Par contre, évacuer le sujet avec cette pique sur le "mystère religieux" sans un seul regard sur ce qui est réellement dit n'est que pure méthode de propagande.
Ce qui est dit ici est en gros que la compréhension trinitaire de l'engendrement du Fils repose sur la manipulation de rares éléments écrits. Soit. C'est une thèse comme une autre, à explorer.
Par contre, ce qui me fait vraiment rire, ici, c'est de lire le mot "colloquialisme" !
L'opposition "langue colloquiale"/"langue scripturale" en français est généralement rendue par "langage parlé"/"langage écrit" (bon, l'effet pédant est sans doute dû au traducteur, je ne vais donc pas accuser LB sur ce point) ; notre auteur parle donc d'une mauvaise interprétation d'éléments de langage parlé dans les écrits d'un auteur qu'il cible par la suite : Jean. Sauf que... Dans la langue d'origine, Jean est bien le plus lettré de tous les auteurs du Nouveau Testament !
J'y reviendrai si Dieu le veut... Pour l'instant, je pouffe !
Et je poursuis p.86 :
Citer le psaume II sur un tel sujet est un passage obligé (Ahouva pourrait d'ailleurs témoigner que ma réflexion sur la sourate CXII m'y a récemment ramené )ophtalmo Brown a écrit:Des défis plus directs émergent. Si Jésus est l' "unique Fils de Dieu engendré", qui est David? Réponse: Psaumes 2:7 – "Le SEIGNEUR m'a dit: moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." Jésus l' "unique fils de Dieu engendré" avec David "engendré" une bagatelle de quarante générations plus tôt? L'étiquette de "mystère religieux" pourrait ne pas satisfaire tous les libres–penseurs.
Par contre, évacuer le sujet avec cette pique sur le "mystère religieux" sans un seul regard sur ce qui est réellement dit n'est que pure méthode de propagande.
Autre méthode de propagande : commencer la phrase en se revendiquant d'une catégorie de personne à laquelle tout le monde voudra s'identifier, puis ne proposer que deux possibilités. Une note de bas de page invite à faire une pause dans la lecture pour lire... un message publicitaire : "De nouveau, le lecteur est invité à se référer aux livres indispensables de Bart D. Ehrman, Misquoting Jesus and Lost Christianities"ophtalmo Brown a écrit:En face de tels conflits, une personne raisonnable pourrait se demander si Dieu est indigne de confiance (une impossibilité) ou si la Bible contient des erreurs (une sérieuse possibilité, et en ce cas, comment une personne peut-elle
savoir quels éléments sont vrais et lesquels sont faux?).
Nous revenons enfin à notre véritable sujet - troisième choix non-évoqué précédemment, mais ce n'est pas grave, dans la propagande, ce qui compte, c'est l'impact émotionnel, ce qui était la seule utilité de ce qui avait précédé.ophtalmo Brown a écrit:Cependant, considérons maintenant une troisième possibilité – qu'une croyance incorrecte a été construite autour d'un noyau de colloquialismes scripturaux.
Ce qui est dit ici est en gros que la compréhension trinitaire de l'engendrement du Fils repose sur la manipulation de rares éléments écrits. Soit. C'est une thèse comme une autre, à explorer.
Par contre, ce qui me fait vraiment rire, ici, c'est de lire le mot "colloquialisme" !
L'opposition "langue colloquiale"/"langue scripturale" en français est généralement rendue par "langage parlé"/"langage écrit" (bon, l'effet pédant est sans doute dû au traducteur, je ne vais donc pas accuser LB sur ce point) ; notre auteur parle donc d'une mauvaise interprétation d'éléments de langage parlé dans les écrits d'un auteur qu'il cible par la suite : Jean. Sauf que... Dans la langue d'origine, Jean est bien le plus lettré de tous les auteurs du Nouveau Testament !
J'y reviendrai si Dieu le veut... Pour l'instant, je pouffe !
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Ren a écrit:J'y reviendrai si Dieu le veut... Pour l'instant, je pouffe !
Vous ne duperez personne avec votre méthode de dénigrement purement diffamatoire en ne jouant que sur la forme et en faisant mine d'analyser quelques points-clé (si tel est votre but). L'analyse du terme "monogenes" à la page 86 est assez intéressante. Mais bon, je n'ai pas envie de jouer à ce jeu-là avec vous. Ce qui m'intéresse, c'est la vérité. Et notre médecin ophtalmologiste est bien au dessus de vos considérations. Dieu est notre témoin ; je serais vous, je cesserais ce petit jeu.
Invité- Invité
Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Mais oui, mais ouiCebrâîl a écrit:Vous ne duperez personne avec votre méthode de dénigrement purement diffamatoire
J'y arrive, j'y arrive ; je manque simplement de temps ce soir.Cebrâîl a écrit:L'analyse du terme "monogenes" à la page 86 est assez intéressante
Moi aussi. D'où mon refus des méthodes malhonnêtes de notre ophtalmo de l'armée.Cebrâîl a écrit:Ce qui m'intéresse, c'est la vérité
Je ne joue à aucun jeu. Et, comme vous le dites, Dieu est témoin de ma bonne foi.Cebrâîl a écrit: Dieu est notre témoin ; je serais vous, je cesserais ce petit jeu
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Erratum sur 1 Jn 5, 7-8
En visionnant la vidéo du Dr Laurence Brown que j'avais moi-même mis dans ce sujet : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1118p120-jesus-dieu-malgre-lui-par-laurence-brown#22982 (maintenant inaccessible pour une question de copyright), j'avais signalé que la question de deux versets en 1 Jn 5, 7-8, semblant montrer que Jean dès le premier siècle aurait parlé de la trinité dans ces termes : " 7 .... dans le ciel: le Père, le Verbe et l'Esprit; et ces trois sont un. 8 Et il y en a trois qui rendent témoignage sur la terre ".
Un peu influencé par la présentation du Dr Laurence Brown et sur la foi d'un seul lien trouvé sur ce sujet, j'en étais arrivé à parler de tripatouillage du texte néo-testamentaire. Mon idée mal fondée était alors qu'une note d'un scribe en marge du texte néotestamentaire avait été intégrée secondairement au texte même (voir : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1118p120-jesus-dieu-malgre-lui-par-laurence-brown#23016 ). C'est d'ailleurs ce que prétendait le Dr Laurence Brown dans cette vidée (maintenant maljeureusement inaccessible).
Personnellement je n'avais qu'une connaissance très lointaine de cette anomalie et je n'avais pas trouvé de vraie source de vérification, mais j'aurais du me méfier de l'intention polémique et donc partiale du Dr Laurance Brown. Cet auteur aurait dû vérifier plus soigneusement sa source. En effet, en travaillant sur le sujet " Biles différentes chez les chrétiens " (Voir : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1280-bible-differentes-chez-les-chretiens ) j'ai découvert un historique du texte néotestamentaire qui explique en partie l'origine de l'anomalie de 1 Jn 5, 7-8 (Voir : http://godieu.com/doc/jeanleduc/historique_texte_recu.html ). Voici ce texte, je commente après :
Pour prendre une comparaison dans l'Islam, c'est un peu comparable à un sunnite qui se ferait l'avocat de l'inclusion de versets défendus par les shi'ites dans le Coran. C'est déjà un peu sidérant.
C'est la partie en bleu qui est à lire en priorité, elle fait apparaître qu'il ne s'agit pas du tout d'un manuscrit isolé annoté par un scribe mais de toute une tradition qui comporte de multiples manuscrits dont tous les originaux cités icic sont actuellement disponibles. Une masse importante de manuscrits néotestamentaires originaux a été en effet découverte à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. La réflexion sur les diverses traditions à l'origine du texte du NT a pu progesser grâce à l'abondance de ces découvertes. Actuellement cet auteur a recensé 18 manuscrits très anciens en grec et 4 manuscrits très anciens en latin sans compter les manuscrits de la Vulgate (5ème à 9ème siècles) dont il existe de l'ordre de 10.000 manuscrits si ma mémoire ne me trahit pas. Les plus anciens copies sont atteintes indirectement par des citations d'auteurs comme Cyprien en +250, Tertullien au 3ème siècle, puis Priscillien, Idacius Clarus et Augustin au 4ème siècle, etc ... A partir du Xème siècle les manuscrits sont massivement porteurs de cette mention des " trois témoins " dans des manuscrits en grec (tradition byzantine)
La vision qui consiste à croire qu'un jour un scribe mal réveillé s'est permis une note en marge et qu'ensuire le dogme en a été définitvement désorienté est paresseuse et pour tout dire complètement fausse. C'est malheureusement la vision que le Dr Laurence Brown a voulu donner de cette affaire. On peut véritablement douter qu'il ait vraiment connu le chritianisme de façon approfondie avant de se convertir à l'Islam.
Finalement les protestants et les catholiques - ensemble - ont décidé de retirer ce fragment sur des bases de " critique textuelle " depuis le début du XXème siècle. En gros, les experts en réunion oecuménique ont jugé que l'abondance des manuscrits présentant ce passage n'était pas un argument valable d'authenticité et que la cohérente de ces manuscrits très majoritaires étaient plutôt le résultat d'une normalisation du texte par l'Eglise de langue grecque (orientale). Ce passage est actuellement supprimé dans les éditions modernes de la Bible chez les protestants et catholiques. Pour les orthodoxes c'est supprimé également dans une Bible oeucuménique récente (TOB 2010), mais dans l'ensemble,je ne sais pas (ce sont eux : la tradition orientale)
La suite du débat sur les diverses traditions à l'origine des textes néotestamentaires retenus actuellement est sur : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1280-bible-differentes-chez-les-chretiens
Un peu influencé par la présentation du Dr Laurence Brown et sur la foi d'un seul lien trouvé sur ce sujet, j'en étais arrivé à parler de tripatouillage du texte néo-testamentaire. Mon idée mal fondée était alors qu'une note d'un scribe en marge du texte néotestamentaire avait été intégrée secondairement au texte même (voir : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1118p120-jesus-dieu-malgre-lui-par-laurence-brown#23016 ). C'est d'ailleurs ce que prétendait le Dr Laurence Brown dans cette vidée (maintenant maljeureusement inaccessible).
Personnellement je n'avais qu'une connaissance très lointaine de cette anomalie et je n'avais pas trouvé de vraie source de vérification, mais j'aurais du me méfier de l'intention polémique et donc partiale du Dr Laurance Brown. Cet auteur aurait dû vérifier plus soigneusement sa source. En effet, en travaillant sur le sujet " Biles différentes chez les chrétiens " (Voir : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1280-bible-differentes-chez-les-chretiens ) j'ai découvert un historique du texte néotestamentaire qui explique en partie l'origine de l'anomalie de 1 Jn 5, 7-8 (Voir : http://godieu.com/doc/jeanleduc/historique_texte_recu.html ). Voici ce texte, je commente après :
Mon commentaire : ce protestant défend vigoureusement l'idée (en rouge) que ce fragment 1 Jn 5-7 appartient au texte d'origine. Ce fragment est trouvé dans un texte en latin : la Vulgate. Donc position très paradoxale de ce protestant très sectaire par ailleurs sur cette question de la littéralité du texte (je ne le démontre pas ici) qui défend une Bible réputée " catholique " donc hérétique et de surcroît en latin, langue réputée abatârdie par les approximations successives de traduction (St Jérôme le disait lui-même sans aucune nuance !), loin des sources, par rapport au texte original en grec dont les protestants sont un peu les re-découveurs avec Erasme et dont l'auteur se fait l'ardent promoteur (en fait il y a eu aussi des catholiques strictement contemporains d'Erasme, mais l'histoire les a oubliés) ... le conflit de la Réforme (protestants contre catholiques et vice versa) a tout emporté vers d'autres perspectrives au XIXéme , puis au XXème siècle ....L'INSERTION DES TROIS TÉMOINS CÉLESTES
Le passage de 1 Jean 5:7 qui constitue l'ajout des trois témoins célestes, est la lecture la plus célèbre de la Vulgate Latine insérée dans le Texte Reçu. Cette insertion particulière, qui engendra une grande controverse, doit être reçue par la foi comme étant authentique et légitime. Comme il fut mentionné précédemment, la compilation du Texte Reçu contient un aspect divin et un aspect humain, tout comme la Réforme Protestante ou n'importe quelle œuvre de la providence de Dieu. Lorsque nous considérons l'insertion des trois témoins célestes, nous voyons ces deux aspects à l'œuvre. Dans l'aspect divin, Dieu dirigea Érasme sous sa divine providence à sélectionner cette lecture de la Vulgate Latine et à l'insérer dans le Texte Reçu. Dans l'aspect humain, nous voyons qu'Érasme n'ajouta pas les trois témoins célestes dans la première édition de son Nouveau Testament Grec de 1516, sous la base que cette lecture se trouvait uniquement dans la Vulgate Latine et non dans aucun manuscrits grecs connus de ce temps. Mais pour réconforter les cris d'indignations qui s'élevèrent, il déclara qu'il était pour ajouter ce passage si on pouvait lui présenter un seul manuscrit Grec qui la contenait. Lorsqu'un tel manuscrit fut découvert peu après, il inséra ce passage controversé dans sa troisième édition de 1522, et ainsi cette lecture trouva une place permanente dans le Texte Reçu. Le manuscrit utilisé pour renverser sa position semble être le numéro « 61 », un manuscrit du 15e ou 16e siècle qui se trouve maintenant au « Trinity College » dans la ville de Dublin en Irlande. Plusieurs critiques croient que ce manuscrit fut écrit à Oxford vers 1520 dans le but spécifique de renverser la décision d'Érasme, ce qu'Érasme lui-même suggéra dans ses notes. Mais la lecture des trois témoins célestes ne se trouve point uniquement dans ce manuscrit suspect de ce temps, il se trouve aussi dans le Codex Ravianus, dans la marge du manuscrit « 88 », et dans celui du manuscrit « 629 ». Même si l'évidence de ces trois manuscrits n'est pas regardé comme suffisante par les critiques sceptiques, six autres manuscrits furent découverts qui contiennent le passage des trois témoins célestes, le « 61 », le « 88mg », le « 429mg », le « 629 », le « 636mg », et le « 918 ». En plus, il fut confirmé par après que ce passage se retrouve aussi dans le « 634mg », dans « omega 110, 221, et 2318 », dans les lectionnaires « -60 » et « 173 », ainsi que dans les écrits de quatre Père de l'Église : Tertullien, Cyprien, Augustin, et Jérôme. Ceci est amplement d'évidences pour démontrer que le passage des trois témoins célestes est authentique. Plusieurs passages furent reconnus comme authentiques sur la base de moins de preuves que ceci. Plus les recherches se poursuivent dans l'étude des anciens manuscrits, plus il se trouve d'évidences que ce passage controversé des trois témoins célestes dans 1 Jean 5:7 provient des Autographes. Ainsi, quoique fut la cause de son insertion dans le Texte Reçu, en dernière analyse nous pouvons être complètement assurés que ce ne fut pas une duperie conçue dans le but de tromper les enfants de Dieu, mais que ce passage fut ajouté sous la direction infaillible de la providence de Dieu et qu'il doit être retenu et reçu comme faisant partie du Texte Original des Autograpĥes. La providence et les évidences témoignent de son authenticité.
Au niveau des manuscrits en Latin, l'évidence pour l'existence primitive du passage des trois témoins célestes se trouve dans une multitude de versions latines, et dans les écrits des Pères de l'Église Latine. Il fut confirmé par Scrivener en l'an 1883, que ce passage fut cité par Cyprien en l'an 250. Aussi, incontestablement, ce passage se retrouve dans les écrits de deux évêques espagnols du 4e siècle, Priscillien et Idacius Clarus, qui eurent la tête tranchée par l'empereur Maximus. Au 5e siècle, ce passage fut cité par plusieurs écrivains orthodoxes de l'Afrique qui montèrent une défensive pour la doctrine de la Trinité. Vers la même période, il fut cité par Cassiodorus en Italie. Ce passage se trouve aussi dans le manuscrit « r », un manuscrit en vieux latin du 5e siècle, et dans le Speculum, un traité qui contient le texte en vieux latin. Toutefois il ne fut pas inclus dans l'édition originale de la Vulgate Latine de Jérôme, mais fut ajouté dans son texte vers l'an 800 à partir des manuscrits en vieux latin qui datent avant la Vulgate. Il se trouva par après dans la grande masse des manuscrits de la Vulgate Latine. Donc, sur la base des évidences externes, nous voyons que ce passage disparu d'une manière mystérieuse du texte des manuscrits en Grec pour être préservé dans le Latin. Les érudits réprouvés de la Critique Textuelle Néologique qui refusent l'authenticité de ce passage, déclarent qu'il est l'interpolation d'une interprétation trinitaire de 1 Jean 5:8. Mais leur point de vue est invalide par le fait que la formule populaire de la Trinité est « le Père, le Fils, et le Saint-Esprit », et non « le Père, la Parole, et le Saint-Esprit » comme l'atteste 1 Jean 5:7 qui, par son unité des trois témoins célestes contredit la division de Dieu en trois personnes. Ceci est un fait remarquable qu'il ne faille point oublier, car pourquoi un tel passage serait-il inclus dans les manuscrits en Latin de l'Église Latine s'il n'était pas authentique, car il défait sa théologie trinitaire ontologique et sûrement il aurait été enlevé des manuscrits de la Vulgate Latine à cause de cela. Nous réalisons ainsi pourquoi Érasme hésita un instant avant d'ajouter ce passage qui contredit la foi trinitaire dans laquelle il fut éduqué depuis sa jeunesse, et pourquoi ce passage engendra une si grande controverse non seulement au niveau du Catholicisme qui le retrancha de ses versions modernes, mais aussi du Protestantisme qui fait de même. En fait, de nos jours, presque tout le Protestantisme s'est prostitué au Catholicisme par le truchement de l'œcuménisme qui supporte fortement le Texte Critique, et dont le pire ennemi est le Texte Reçu qu'ils ont en aversion.
La raison principale pour laquelle 1 Jean 5:7 se trouve dans peu de manuscrits en Grec, quoiqu'il s'en découvre de plus en plus, se rapporte à l'hérésie du Sabellianisme entre les années 200-270. Sabellius avait repris le Modalisme Patripacien de Noët et Praexas en y ajoutant le Saint-Esprit. Le Modalisme enseignait que le Père et le Fils étaient identique, une seule Personne, mais selon Sabellius ces modes d'existences étaient consécutifs et intérimaires. Selon ce concept, Dieu existait en tant que Père, mais lorsqu'il devint Fils, il cessa d'être Père ; de même le Fils, lorsqu'il devint le Saint-Esprit, cessa d'être Fils. Ceci avait pour effet d'annuler l'existence éternelle du Fils de Dieu et de renier sa divinité. Cette attaque dangereuse à la divinité éternelle du Seigneur Jésus-Christ dans son caractéristique éternel de Fils, fit que le passage des trois témoins célestes de 1 Jean 5:7, de par son unité des caractéristiques personnels de Dieu, ne fut plus favorisé par les chrétiens orthodoxes qui divisaient Dieu en trois personnes distinctes. Ainsi on remplaça une hérésie par une autre. Puisque l'Orthodoxie avait la suprématie dans l'Église Grecque de l'empire Byzantin, le passage de 1 Jean 5:7 fut considéré comme un ajout hérétique du Sabellianisme et supprimé des manuscrits grecs alors existants. Il en advient que ces manuscrits mutilés furent recopiés graduellement pour former la masse des manuscrits Byzantins, mais que la lecture authentique fut préservée dans la lignée des manuscrits latins. Cette succession latine débuta avec la Vestus Itala à la Vulgate Latine, jusqu'à la version latine utilisée par Érasme. Même que nous retrouvons 1 Jean 5:7 dans la version Knox de la Vulgate Latine de 1963, qui contient une note de bas de page disant : « Ce verset ne se trouve point dans aucun bon manuscrit Grec, mais les manuscrits latins ont probablement préservé le bon texte ». Mais comme nous avons vu, il est hors de toutes probabilités que les manuscrits latins ont préservé le texte authentique. Plusieurs attribuent le manque de ce passage à une omission malheureuse due à l'indiscrétion des copistes, mais une crise théologique semble plutôt à l'origine de son exclusion, car seulement un conflit majeur comme celui engendré par le Sabellianisme, aurait pu être la cause que des scribes orthodoxes sans scrupules l'auraient retranché pour protéger leur doctrine de la Trinité Ontologique. C'est la raison pour laquelle ce passage fut préservé dans les textes latins de l'Afrique du Nord et de l'Espagne, où l'influence du Sabellianisme se faisait moins ressentir. Quoique la vaste majorité des manuscrits grecs représentent fidèlement le Texte Original inspiré, le texte des manuscrits latins préserva sous la providence de Dieu plusieurs lectures des Originaux dont le passage de 1 Jean 5:7 en fait partie. Il est donc hors de tout doute que ce passage est authentique et entièrement inspiré de Dieu qui l'a protégé et gardé pour nous sous sa divine providence.
Pour prendre une comparaison dans l'Islam, c'est un peu comparable à un sunnite qui se ferait l'avocat de l'inclusion de versets défendus par les shi'ites dans le Coran. C'est déjà un peu sidérant.
C'est la partie en bleu qui est à lire en priorité, elle fait apparaître qu'il ne s'agit pas du tout d'un manuscrit isolé annoté par un scribe mais de toute une tradition qui comporte de multiples manuscrits dont tous les originaux cités icic sont actuellement disponibles. Une masse importante de manuscrits néotestamentaires originaux a été en effet découverte à partir de la seconde moitié du XIXème siècle. La réflexion sur les diverses traditions à l'origine du texte du NT a pu progesser grâce à l'abondance de ces découvertes. Actuellement cet auteur a recensé 18 manuscrits très anciens en grec et 4 manuscrits très anciens en latin sans compter les manuscrits de la Vulgate (5ème à 9ème siècles) dont il existe de l'ordre de 10.000 manuscrits si ma mémoire ne me trahit pas. Les plus anciens copies sont atteintes indirectement par des citations d'auteurs comme Cyprien en +250, Tertullien au 3ème siècle, puis Priscillien, Idacius Clarus et Augustin au 4ème siècle, etc ... A partir du Xème siècle les manuscrits sont massivement porteurs de cette mention des " trois témoins " dans des manuscrits en grec (tradition byzantine)
La vision qui consiste à croire qu'un jour un scribe mal réveillé s'est permis une note en marge et qu'ensuire le dogme en a été définitvement désorienté est paresseuse et pour tout dire complètement fausse. C'est malheureusement la vision que le Dr Laurence Brown a voulu donner de cette affaire. On peut véritablement douter qu'il ait vraiment connu le chritianisme de façon approfondie avant de se convertir à l'Islam.
Finalement les protestants et les catholiques - ensemble - ont décidé de retirer ce fragment sur des bases de " critique textuelle " depuis le début du XXème siècle. En gros, les experts en réunion oecuménique ont jugé que l'abondance des manuscrits présentant ce passage n'était pas un argument valable d'authenticité et que la cohérente de ces manuscrits très majoritaires étaient plutôt le résultat d'une normalisation du texte par l'Eglise de langue grecque (orientale). Ce passage est actuellement supprimé dans les éditions modernes de la Bible chez les protestants et catholiques. Pour les orthodoxes c'est supprimé également dans une Bible oeucuménique récente (TOB 2010), mais dans l'ensemble,je ne sais pas (ce sont eux : la tradition orientale)
La suite du débat sur les diverses traditions à l'origine des textes néotestamentaires retenus actuellement est sur : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1280-bible-differentes-chez-les-chretiens
Roque- Messages : 5064
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Je reprends pour ma part comme promis :
Jean est aussi le seul à utiliser le terme Paraclet, ce que l'auteur note p.184 sans en tirer les mêmes conclusions (mais bon, dans ce deuxième cas, ce terme l'arrange ; "deux poids, deux mesures"...)
mono : unique, genes : engendré, c'est en effet la traduction littérale, rien de déconcertant. Quel intérêt d'enfoncer cette porte ouverte avec une note de bas de page ("Kittel, Gerhard and Gerhard Friedrich, p. 607.") ? Surtout quand c'est pour mettre en évidence le nom d'un protestant qui fut complice des nazis... Mais passons.ophtalmo Brown a écrit:Un défi suprêmêment déconcertant tourne autour du mot monogenes. Ceci est le seul mot dans les textes bibliques grecs anciens qui supporte la traduction "unique engendré"
Comme pour le Coran, la langue d'origine est la seule chose qui compte réellement : les choix des traducteurs, on s'en moque un peu. Regardez sur http://ba.21.free.fr/ntgf/jean/jean_1_gf.html et vous verrez que la traduction se contente là aussi de dire "Fils unique". Ce qui ne change rien au fait que l'expression de base μονογενὴς υἱός signifie littéralement "Fils unique engendré"ophtalmo Brown a écrit:Ce terme se trouve neuf fois dans le Nouveau Testament, et la traduction de ce terme dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, forme les fondations de la doctrine "engendré, non conçu". Des neuf occurrences de ce terme, monogenes apparaît trois fois dans Luc (7:12, 8:42, et 9:38), mais toujours en référence à des individus autres que Jésus, et en aucun de ces cas, il n'est traduit "unique engendré". Ce fait à lui seul est déjà curieux. Une personne rationnelle s'attendrait à ce qu'une traduction impartiale rende le même mot grec à l'équivalent anglais, chaque fois. Clairement ce n'est pas le cas, mais de nouveau, «on s'attendrait à...».
L'utilisation du terme μονογενὴς n'est qu'une facette du grand Prologue de Jean sur le Logos. Oui, il est le seul à avoir écrit un tel prologue. Et alors ?ophtalmo Brown a écrit:Seul Jean applique monogenes à Jésus. Le terme se trouve dans cinq des six occurrences restantes du Nouveau Testament, à savoir Jean 1:14, 1:18, 3:16, 3:18, et la Première Epître de Jean 4:9. Jean 3:16 cite (en Anglais): "For God so loved the world that He gave His only begotten son ...." littéralement traduit en Français: "Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'Il a donné Son unique fils engendré ...). Un élément tellement crucial de la doctrine ecclésiastique, et les auteurs des trois autres évangiles négligent de l'enregistrer ? L'Evangile de Jean, à lui seul, ne conjure pas exactement le spectre du doute quand les trois autres évangiles sont franchement silencieux à ce sujet.
Jean est aussi le seul à utiliser le terme Paraclet, ce que l'auteur note p.184 sans en tirer les mêmes conclusions (mais bon, dans ce deuxième cas, ce terme l'arrange ; "deux poids, deux mesures"...)
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Re: Jésus : "Dieu malgré lui" par Laurence Brown
Suite (p.87)...
N'en déplaise à notre ophtalmo préféré, ce détail est en première ligne dans les priorités des évangélistes : témoigner du fait que Jésus est bien le Christ/Messie passe avant la méditation sur la nature de ce Messie.
Deuxième remarque. L'auteur va ensuite passer tout le reste du chapitre sur une question dont nous discutons sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1572-sdisaac-ou-ismael ; mais où est la réflexion attendue depuis le début du chapitre sur ce que dit Jean ? Nulle part. De ce chapitre, je ne vois finalement chez lui que des tentatives pour brouiller les pistes sans aucune réflexion de fond.
...Sauf si on sait qu'entrer dans Jérusalem monté sur un âne est un signe messianique attendu de tous : Réjouis-toi grandement, Sion, Ma fille, annonce à haute voix, Jérusalem, Ma fille : Voilà que ton Roi vient à toi, juste et sauveur, et Il est plein de douleur, Il est monté sur un âne, et sur un ânon, petit de l'ânesse (Za IX, 9)Brown a écrit:Par comparaison, tous les quatre évangiles sont d'accord sur le fait que Jésus montait une ânesse (Matthieu 21:7, Marc 11:7, Luc 19:35, et Jean 12:14), ce qui est relativement haut sur la liste "Qui cela peut intéresser?" Par contre, trois des auteurs des évangiles ne réussissent pas à soutenir le principe critique de la foi "engendré, non conçu "? Ce n'est guère une échelle judicieuse de priorités semble-t-il. Si la doctrine était vraie, bien sûr.
N'en déplaise à notre ophtalmo préféré, ce détail est en première ligne dans les priorités des évangélistes : témoigner du fait que Jésus est bien le Christ/Messie passe avant la méditation sur la nature de ce Messie.
Le "sélectivement mal traduit" n'a aucune pertinence, je viens de le montrer dans une autre traduction.Brown a écrit: Ainsi trois des neuf occurrences du terme monogenes dans le Nouveau Testament sont dans l'Evangile de Luc, sont attribués à quelqu'un d'autre que Jésus, et sont sélectivement mal traduits
Une remarque au passage : Brown cite l'ouvrage de notre nazi protestant pour cette dernière affirmation, au lieu de nous montrer lui-même ce texte... Notre ophtalmo ne saurait donc même pas lire le grec ?Brown a écrit: Les occurrences quatre à huit se trouvent dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, et sont considérés décrire Jésus. Mais c'est la neuvième occurrence qui pose des problèmes, car "Isaac est monogenes dans Hébreux 11:7"
Deuxième remarque. L'auteur va ensuite passer tout le reste du chapitre sur une question dont nous discutons sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1572-sdisaac-ou-ismael ; mais où est la réflexion attendue depuis le début du chapitre sur ce que dit Jean ? Nulle part. De ce chapitre, je ne vois finalement chez lui que des tentatives pour brouiller les pistes sans aucune réflexion de fond.
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