[Printemps arabe] Syrie
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Salam à tous,
Je suis désolé d'apporter cette nouvelle...
http://fait-religieux.com/en_bref_1/2013/07/30/syrie_le_jesuite_paolo_dall_oglio_enleve_par_des_islamistes
Je suis désolé d'apporter cette nouvelle...
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Mamun- Messages : 578
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: [Printemps arabe] Syrie
INFO LE FIGARO -
Selon nos informations, des opposants au régime, encadrés par des commandos jordaniens, israéliens et américains, progressent vers Damas depuis mi-août. Cette offensive pourrait expliquer le possible recours du président syrien à des armes chimiques.
S'il est encore trop tôt pour pouvoir écarter catégoriquement la thèse défendue par Damas et Moscou, qui rejettent la responsabilité du massacre sur l'opposition syrienne, il est d'ores et déjà possible d'apporter des réponses à une troublante question. Quel intérêt aurait eu Bachar el-Assad à lancer une attaque non conventionnelle au moment précis où il venait d'autoriser des inspecteurs de l'ONU - après les avoir bloqués pendant plusieurs mois - à enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques?
Une logique opérationnelle d'abord. Selon les informations recueillies par Le Figaro, les premiers contingents syriens formés à la guérilla par les Américains en Jordanie seraient entrés en action depuis la mi-août dans le sud de la Syrie, dans la région de Deraa. Un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août. Un second les aurait rejoints le 19. Selon des sources militaires, les Américains, qui ne veulent ni mettre de soldats sur le sol syrien, ni armer des rebelles en partie contrôlés par les islamistes radicaux, forment discrètement depuis plusieurs mois, dans un camp d'entraînement installé à la frontière jordano-syrienne, des combattants de l'ASL, l'Armée syrienne libre, triés sur le volet.
Sentiment d'impunité
À la faveur de l'été, leurs protégés auraient commencé à bousculer des bataillons syriens dans le sud du pays, en approchant de la capitale. «Leur poussée se ferait désormais sentir jusque dans la Ghouta, où les formations de l'ASL étaient déjà à l'œuvre, mais sans réellement pouvoir faire la différence aux abords de la forteresse damascène», explique David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (Ifas).
Selon ce spécialiste de la région, l'idée envisagée par Washington serait la création éventuelle d'une zone tampon à partir du sud de la Syrie, voire d'une zone d'exclusion aérienne, qui permettrait d'entraîner les opposants en toute sécurité, jusqu'à ce que le rapport de forces change. C'est la raison pour laquelle les États-Unis ont déployé des batteries Patriot et des F16, fin juin, en Jordanie.
La pression militaire récemment exercée contre al-Ghouta menace la capitale Damas, le cœur du pouvoir syrien. En juillet dernier, le porte-parole du président el-Assad avait publiquement affirmé que le régime n'utiliserait pas d'armes chimiques en Syrie «sauf en cas d'agression extérieure». L'intrusion d'agents étrangers dans le sud du pays, par exemple…
L'autre raison, si l'armée a réellement commis un massacre chimique à Damas, est davantage diplomatique. Depuis le mois d'août 2012, date à laquelle Barack Obama a prévenu que l'utilisation d'armes chimiques constituait une «ligne rouge» qui, une fois franchie, pourrait déclencher une intervention militaire, treize attaques chimiques de moindre envergure ont été recensées, sans provoquer de réaction américaine. Certes, les preuves sont difficiles à obtenir, puisque Damas bloque systématiquement le travail des enquêteurs de l'ONU. Le sentiment d'impunité ressenti par le régime syrien est renforcé par la protection russe apportée au Conseil de sécurité de l'ONU. Barack Obama qui, lorsqu'il est arrivé à la Maison-Blanche, avait proposé au Kremlin un «redémarrage» des relations, ne veut pas briser le lien avec Moscou. Le chef d'état-major américain, Martin Dempsey, son principal conseiller militaire, justifie son opposition à une intervention, même limitée, par l'atomisation de l'opposition syrienne et le poids exercé par les groupes extrémistes.
Quelles options?
Si le régime syrien est réellement derrière le bombardement chimique de Damas, il aura fait franchir un degré supplémentaire à un conflit qui a déjà fait plus de 100.000 morts. «Il ne s'agit plus d'un test à petite échelle comme avant. Les armes chimiques font désormais partie de la guerre, où elles jouent un rôle de dissuasion. C'est un message aux Américains. C'est aussi un défi lancé à Barack Obama, qui risque de perdre sa légitimité auprès de ses alliés dans le monde», analyse un spécialiste du dossier.
Parallèlement aux opérations clandestines menées depuis le sol jordanien, la communauté internationale, comme chaque fois que la crise franchit un pic, reconsidère les différentes options militaires. Armer les rebelles? «Si on le fait un jour on ne le dira pas», commente une source diplomatique. Des frappes aériennes chirurgicales? Possible, mais la solution comporte des risques de régionalisation du conflit. Des forces spéciales pour sécuriser et neutraliser les sites d'armes chimiques? Israël a frappé son voisin syrien à plusieurs reprises. Mais les services occidentaux ne veulent pas prendre le risque que les stocks d'armes chimiques se retrouvent aux mains des groupes djihadistes. Dernière option, l'inaction. C'est celle sur laquelle semble avoir parié Bachar el-Assad à Damas.
Le Figaro 23/08/2013.
Selon nos informations, des opposants au régime, encadrés par des commandos jordaniens, israéliens et américains, progressent vers Damas depuis mi-août. Cette offensive pourrait expliquer le possible recours du président syrien à des armes chimiques.
S'il est encore trop tôt pour pouvoir écarter catégoriquement la thèse défendue par Damas et Moscou, qui rejettent la responsabilité du massacre sur l'opposition syrienne, il est d'ores et déjà possible d'apporter des réponses à une troublante question. Quel intérêt aurait eu Bachar el-Assad à lancer une attaque non conventionnelle au moment précis où il venait d'autoriser des inspecteurs de l'ONU - après les avoir bloqués pendant plusieurs mois - à enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques?
Une logique opérationnelle d'abord. Selon les informations recueillies par Le Figaro, les premiers contingents syriens formés à la guérilla par les Américains en Jordanie seraient entrés en action depuis la mi-août dans le sud de la Syrie, dans la région de Deraa. Un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août. Un second les aurait rejoints le 19. Selon des sources militaires, les Américains, qui ne veulent ni mettre de soldats sur le sol syrien, ni armer des rebelles en partie contrôlés par les islamistes radicaux, forment discrètement depuis plusieurs mois, dans un camp d'entraînement installé à la frontière jordano-syrienne, des combattants de l'ASL, l'Armée syrienne libre, triés sur le volet.
Sentiment d'impunité
À la faveur de l'été, leurs protégés auraient commencé à bousculer des bataillons syriens dans le sud du pays, en approchant de la capitale. «Leur poussée se ferait désormais sentir jusque dans la Ghouta, où les formations de l'ASL étaient déjà à l'œuvre, mais sans réellement pouvoir faire la différence aux abords de la forteresse damascène», explique David Rigoulet-Roze, chercheur à l'Institut français d'analyse stratégique (Ifas).
Selon ce spécialiste de la région, l'idée envisagée par Washington serait la création éventuelle d'une zone tampon à partir du sud de la Syrie, voire d'une zone d'exclusion aérienne, qui permettrait d'entraîner les opposants en toute sécurité, jusqu'à ce que le rapport de forces change. C'est la raison pour laquelle les États-Unis ont déployé des batteries Patriot et des F16, fin juin, en Jordanie.
La pression militaire récemment exercée contre al-Ghouta menace la capitale Damas, le cœur du pouvoir syrien. En juillet dernier, le porte-parole du président el-Assad avait publiquement affirmé que le régime n'utiliserait pas d'armes chimiques en Syrie «sauf en cas d'agression extérieure». L'intrusion d'agents étrangers dans le sud du pays, par exemple…
L'autre raison, si l'armée a réellement commis un massacre chimique à Damas, est davantage diplomatique. Depuis le mois d'août 2012, date à laquelle Barack Obama a prévenu que l'utilisation d'armes chimiques constituait une «ligne rouge» qui, une fois franchie, pourrait déclencher une intervention militaire, treize attaques chimiques de moindre envergure ont été recensées, sans provoquer de réaction américaine. Certes, les preuves sont difficiles à obtenir, puisque Damas bloque systématiquement le travail des enquêteurs de l'ONU. Le sentiment d'impunité ressenti par le régime syrien est renforcé par la protection russe apportée au Conseil de sécurité de l'ONU. Barack Obama qui, lorsqu'il est arrivé à la Maison-Blanche, avait proposé au Kremlin un «redémarrage» des relations, ne veut pas briser le lien avec Moscou. Le chef d'état-major américain, Martin Dempsey, son principal conseiller militaire, justifie son opposition à une intervention, même limitée, par l'atomisation de l'opposition syrienne et le poids exercé par les groupes extrémistes.
Quelles options?
Si le régime syrien est réellement derrière le bombardement chimique de Damas, il aura fait franchir un degré supplémentaire à un conflit qui a déjà fait plus de 100.000 morts. «Il ne s'agit plus d'un test à petite échelle comme avant. Les armes chimiques font désormais partie de la guerre, où elles jouent un rôle de dissuasion. C'est un message aux Américains. C'est aussi un défi lancé à Barack Obama, qui risque de perdre sa légitimité auprès de ses alliés dans le monde», analyse un spécialiste du dossier.
Parallèlement aux opérations clandestines menées depuis le sol jordanien, la communauté internationale, comme chaque fois que la crise franchit un pic, reconsidère les différentes options militaires. Armer les rebelles? «Si on le fait un jour on ne le dira pas», commente une source diplomatique. Des frappes aériennes chirurgicales? Possible, mais la solution comporte des risques de régionalisation du conflit. Des forces spéciales pour sécuriser et neutraliser les sites d'armes chimiques? Israël a frappé son voisin syrien à plusieurs reprises. Mais les services occidentaux ne veulent pas prendre le risque que les stocks d'armes chimiques se retrouvent aux mains des groupes djihadistes. Dernière option, l'inaction. C'est celle sur laquelle semble avoir parié Bachar el-Assad à Damas.
Le Figaro 23/08/2013.
Idriss- Messages : 7075
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Sur les forum arabes il est beaucoup question de la Russie dont on parle peu ici, en France et sur ce forum.
L'opinion publique arabe semble très divisé sur Assad . Ne sachant qui est le plus détestable,lui ou ses ennemis sionistes et Wahhabites, impérialiste...etc
L'opinion publique arabe semble très divisé sur Assad . Ne sachant qui est le plus détestable,lui ou ses ennemis sionistes et Wahhabites, impérialiste...etc
Article non sourcé et traduit à l’arrache de l'américain ...mais il y a une info pertinente me semble-t-il .Il n’est pas indifférent que le ministre russe des affaires étrangères Lavrov ait caractérisé la phase actuelle de la crise syrienne par le mot “hystérie”. Il s’agissait de la première réaction circonstanciée des Russes à propos de l’actuelle séquence autour de la toujours-mystérieuse “attaque chimique” de la semaine dernière et de l’entraînement général du bloc BAO pour une attaque contre la Syrie. Le premier message “tweeté” du ministère des affaires étrangères à propos de cette conférence de presse portait effectivement sur cette qualification («Lavrov: We are highly concerned about Syria, with growing hysteria and confrontation from the use of chemical weapons by Syrian authorities»), tout comme le titre que choisit Russia Today, le 26 août 2013 : «Hysteria around chemical attack suits those who want military intervention in Syria – Lavrov».
Effectivement, le mot convient parfaitement au climat qui entoure l’actuelle poussée de fièvre et d’entraînement vers une attaque, et il convient d’autant mieux que ce climat n’est guère substantivé par une argumentation construite et puissamment affirmée. L’hystérie touche l’“attaque chimique” et la désignation du “coupable” prononcée avant toute enquête et vérification. Au-delà, et d’une façon caractéristique, règne l’incertitude ... Par exemple, – mais exemple puissant puisqu’il concerne le mot d’ordre initial et constant pendant plus d’un an, – il n’est guère question de la chute du régime Assad et du sort du président syrien qui devrait disparaître, selon le même mot d’ordre initial, de la scène politique (“l’homme qui ne mérite pas d’exister”, selon Fabius, circa-2012).
C’est effectivement ce que note aussitôt l’analyse de la situation washingtonienne mise en ligne le 26 août 2013 par le bureau de Washington de McClatchy, par Hannah Allam. L’idée générale est bien : que ferait-on de la Syrie si le régime Assad, qu’on s’apprête à attaquer, tombait ? Toutes les hypothèses à cet égard sont bien pires que l’actuelle situation... Ainsi faudrait-il attaquer la Syrie tout en faisant tout ce qu’il est possible pour que Assad reste en place.
L’idée générale serait donc qu’il y aurait une attaque de représailles et de punition puisque l’hystérie nous dit qu’il y a eu “attaque chimique” et que le coupable ne peut être qu’Assad ; mais cette attaque devrait être extrêmement prudente et précise pour toucher seulement ce qui doit l’être (éventuellement l’armement chimique d’Assad), pour dissuader Assad d’employer à l’avenir des armements de destruction massive, dont le chimique (dont on espère qu’il serait préalablement détruit), pour laisser Assad en place parce qu’on n’a rien d’acceptable à mettre à sa place. Un tel plan serait concocté par la NSA qu’il ne serait pas différent...
Idriss- Messages : 7075
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.elwatan.com/depeches/le-pape-decrete-une-journee-de-jeune-dans-le-monde-pour-la-paix-en-syrie-01-09-2013-226515_167.phpLe pape François a appelé dimanche le monde entier à observer une journée de jeûne pour la paix en Syrie, un geste fort qui reprend celui lancé par Jean-Paul II après les attentats du 11 septembre.
Cette journée de "prière et de jeûne", à laquelle le pape argentin a invité à se joindre tous les chrétiens, mais aussi les fidèles des autres religions et les non-croyants, se déroulera le samedi 7 septembre (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://fr.radiovaticana.va/news/2013/09/02/le_grand_mufti_de_syrie_veut_participer_à_la_veillée_de_prière/fr1-724885Ahmad Badreddin Hassoun, Grand Mufti de Syrie et chef spirituel de l’islam sunnite dans le pays, souhaite être présent Place Saint-Pierre, le 7 septembre prochain, lors de la veillée de prière pour la paix au Proche-Orient (...) Dans le cas où son voyage ne s'avérerait pas possible, le Mufti a demandé aux membres de sa communauté de Damas "d’accueillir de tout leur cœur l’appel du pape à la paix, étendu à toutes les religions". Les musulmans syriens sont ainsi invités à prier, le 7 septembre, dans les mosquées du pays, en même temps que se tiendra la veillée de prière au Vatican (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Intervention très intéressante de l'imam Mohamed Khattabi :
https://www.youtube.com/watch?v=xRrjZ7bqwhw
https://www.youtube.com/watch?v=xRrjZ7bqwhw
Ghazali- Messages : 296
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Des combattants djihadistes et des rebelles islamistes ont pris d'assaut, mercredi, une entrée du village chrétien de Maaloula. Situé à 55 km de Damas, ce site est l'un des rares lieux où l'araméen, langue du Christ, est encore parlé.
http://www.france24.com/fr/20130905-syrie-al%20nosra-village-chretien-maaloula-attaque-rebelles-islamistes
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Nicolas- Messages : 1701
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/05/01003-20130905ARTFIG00453-le-pape-ecrit-a-poutine-pour-demander-une-negociation-pacifique-en-syrie.phpLe Vatican a rendu publique jeudi une lettre adressée par le Pape François à Vladimir Poutine en tant que président du G20. Dans ce courrier le Pape «lance un appel du fond du cœur» pour demander aux membres du G20, actuellement réunis à Saint-Petersbourg, «de ne pas rester inactifs» face à la crise syrienne et de trouver la voie d'une «solution pacifique» à travers «le dialogue et la négociation». Démarche qui pourrait être «soutenue de manière unanime par la communauté internationale» de façon à «abandonner la poursuite futile d'une solution militaire» et éviter les «inutiles massacres» au Moyen-Orient. Dans cette lettre, dont la publication est un fait rarissime car les correspondances présidentielles sont toujours réservées au Vatican, le Pape François parle également du «devoir moral» des vingt pays du G20 détenant «90 % du PIB mondial» d'«assurer une assistance humanitaire à ceux qui souffrent du conflit tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières du pays» (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.liberation.fr/monde/2013/09/09/l-odyssee-terrifiante-de-l-otage-belge-libere-de-syrie_930472
L’enseignant belge Pierre Piccinin, enlevé en Syrie en avril et libéré dimanche avec le journaliste italien Domenico Quirico, a témoigné lundi avoir subi «des violences physiques très dures» au cours de sa détention, qui a été «une odyssée terrifiante à travers toute la Syrie» (...)
Selon lui, la révolution syrienne a «connu une évolution très importante depuis sept, huit mois» : «On est face à des vagues islamistes ou du brigandage de certains groupes qui rançonnent les territoires. Je pense qu’il est devenu très dangereux pour les occidentaux d’encore se risquer en Syrie dans les conditions actuelles d’une révolution qui est en pleine déliquescence et qui tourne à autre chose» (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Catholiques-et-musulmans-de-France-ont-prie-pour-la-paix-en-Syrie-2013-09-08-1010152«Lorsque je me suis mise à prier en arabe, j’ai ressenti dans l’assemblée toute l’épaisseur d’une souffrance montant vers Dieu», témoigne Sœur Lucie, religieuse syrienne installée en France depuis quinze ans. Au lendemain de la grande journée de prière pour la paix initiée par le pape François, son émotion est encore palpable. Cette sœur du Bon pasteur participait, samedi 7 septembre, en fin de journée, à une cérémonie de bénédiction d’icônes venues d’Alep, en présence du cardinal Philippe Barbarin (...)
Peu après leur bénédiction, une dizaine de membres du conseil régional du culte musulman Rhône-Alpes se sont joints à l’assemblée, dont son président Abedelkader Laïd Bendidi, Azzedine Gaci, recteur de la mosquée Othmane de Villeurbanne, et Fawzi Hamdi, recteur de la mosquée Okba à Vaulx-en-Velin, venus entourer le cardinal Barbarin, le P. Régis Charre, curé de Vaulx-en-Velin, et le P. Muhannad Al-Tawil, curé de la paroisse chaldéenne. «Nous avons prié côte à côte dans une salle paroissiale», rapporte Natalia Trouiller (...)
À Nanterre (Hauts-de-Seine), c’est dès mercredi que le P. Vincent Scheffels à rendu visite à l’un des imams de son quartier, pour lui remettre la lettre du pape François : «Il l’avait déjà reçu et m’a confié qu’il comptait l’utiliser pour prêcher lors de la prière du vendredi !» (...)
Venue de Rome, où 100 000 fidèles étaient massés place Saint-Pierre, cette vague de prière a déferlé sur la France, portée par de très nombreuses initiatives dans les paroisses. «Malgré ce délai très court, nous avons relayé l’appel du pape grâce aux réseaux sociaux. La mobilisation nous a surpris : 300 personnes de tous âges se sont jointes à la veillée à l’issue de la messe du samedi soir», raconte le P. Michel Tournade, curé de Sainte-Bernadette, sur les bords du lac d’Annecy (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
salam alaykum,
titou2- Messages : 325
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Re: [Printemps arabe] Syrie
oumma.com a écrit:Syrie : il n’y a ni bons ni méchants
Par Bruno Guigue le 9 septembre, 2013
Le conflit qui ensanglante la Syrie depuis deux ans n’oppose pas les bons et les méchants. Dans cette effroyable guerre civile, aucun des protagonistes ne détient la palme de l’horreur. Même si son origine exacte demeure obscure, l’utilisation présumée de gaz asphyxiants est ignoble, et elle suscite une indignation légitime. Mais les attentats à la voiture piégée dans les rues de Damas et les exécutions sommaires de prisonniers alaouites, sur le plan moral, ne valent pas mieux.
La focalisation occidentale sur les armes de destruction massive, en outre, serait compréhensible si la condamnation de leur usage n’était pas sélective. Fermant les yeux lorsqu’Israël lâchait des bombes au phosphore sur Gaza, les puissances occidentales redécouvrent soudainement les vertus de conventions internationales dont elles ne s’encombraient guère en d’autres circonstances. Sans parler des grossières manipulations dont l’administration américaine est coutumière, cette partialité ôte toute crédibilité à la rhétorique punitive du tandem franco-américain.
Ce discours moralisant à sens unique vise à accréditer l’idée que la guerre oppose une dictature sanguinaire à un peuple massivement dressé contre elle. En diabolisant le régime syrien, voué à un châtiment exemplaire pour ses crimes abominables, il accorde une sorte d’onction morale à la rébellion armée. Mais c’est faire fi de la réalité d’un conflit qui ne se laisse pas interpréter en termes aussi manichéens. Il suffit à ce sujet de consulter le dernier bilan des victimes de la guerre fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Selon cet organisme peu suspect de sympathie pour le régime baasiste, la guerre civile a provoqué la mort de 40 146 civils, 21 850 combattants rebelles et 45 478 membres des forces pro-gouvernementales. Emanant de sources proches de l’opposition, ce bilan, s’il est exact, laisse songeur. Comment une guerre qu’on nous dépeint comme celle d’un tyran contre son peuple peut-elle se traduire par une telle hécatombe dans les forces gouvernementales ? S’agit-il vraiment de l’affrontement entre un despote génocidaire et une rébellion composée de pacifistes déçus, contraints malgré eux à l’action violente ?
D’une guerre civile entre deux fractions du peuple syrien, on veut à tout prix, par une sorte de réduction à ce qui est le plus simple, faire la guerre d’un seul contre tous. Or cette lecture des événements ne résiste pas à l’analyse. Alors que Ben Ali et Moubarak ont quitté la scène, Bachar-Al-Assad tient toujours. Le scénario de l’effondrement d’un régime aux abois, miné de l’intérieur par la corruption et le népotisme, ne s’est pas réalisé. Pourtant, la présidence syrienne subit une pression intérieure et extérieure inouïe. Aucun régime, durant les révolutions arabes, n’a fait face à une coalition aussi impressionnante de forces hostiles.
Milliards de dollars versés à la rébellion par les pétromonarchies, diatribes haineuses des prédicateurs saoudiens, adoubement du principal groupe armé par Al-Qaida, levée de l’embargo européen sur les livraisons d’armes, camps d’entrainement turcs et jordaniens, coopération des services secrets occidentaux et israéliens, pressions diplomatiques, sanctions économiques et menaces militaires occidentales : cette extraordinaire débauche de moyens n’a pu, pour l’instant, faire rendre l’âme au régime syrien.
Dire que cet échec est imputable à des facteurs externes (aide russe et iranienne, intervention du Hezbollah) n’est guère convaincant. L’explication est essentiellement interne. En réalité, une grande partie de la population syrienne redoute la prise du pouvoir par une opposition morcelée et phagocytée par Al-Qaida. Et seul un soutien populaire, même s’il est peu enthousiaste, peut expliquer la résistance du régime à l’incroyable coalition intérieure et extérieure qui a juré sa perte.
De plus, l’attitude de l’opposition a fait le jeu du régime. En exigeant la destitution préalable de Bachar-Al-Assad, la coalition nationale syrienne a interdit toute issue négociée, sans doute parce que ce refus constituait son plus petit dénominateur commun. Ce faisant, elle a fourni au régime le motif idéal de son intransigeance : avec des gens qui exigent votre effacement, que reste-t-il à négocier ? Ravi de n’avoir pas à discuter avec des opposants qui ne le souhaitent pas non plus, le régime est dos au mur. Et il combat une rébellion armée qui ne lui laisse le choix qu’entre tuer et être tué.
A l’évidence, Damas porte une lourde responsabilité dans la genèse de l’affrontement actuel. Régime autoritaire, dont la légitimité idéologique s’est dissoute dans les travers d’un système clanique, il s’est montré incapable d’offrir une alternative au statu quo. De ce point de vue, la guerre civile est aussi le fruit de son immobilisme. Mais il serait naïf de croire, à l’inverse, que la rébellion était prête à participer à un processus politique : son idéologie sectaire, ses pratiques expéditives et ses dérives mafieuses démontrent le contraire.
La brutalité de la répression gouvernementale, en outre, ne doit pas faire oublier la longue tradition de guerre civile qui oppose en Syrie la mouvance islamiste et le régime baasiste. En fait, la guerre civile n’a pas commencé en 2011, mais le 16 juin 1979. Ce jour-là, des militants armés membres des Frères musulmans assassinèrent 83 élèves-officiers alaouites de l’école d’artillerie d’Alep. Ce massacre provoqua une répression impitoyable culminant à Hama, en 1982, lorsqu’une insurrection menée par une branche dissidente de la confrérie fut écrasée dans un bain de sang par l’armée régulière.
Or la propagande jihadiste diffusée par les officines saoudiennes ressuscite aujourd’hui le spectre de cet affrontement interconfessionnel. Le carnage antichiite provoqué par Al-Qaida dans l’Irak voisin vaut avertissement : ceux qui y ont massacré un millier de civils au cours du seul mois de juillet 2013 sont les mêmes que ceux qui posent des bombes à Damas. Fidèles à l’enseignement wahabite, ils exhalent leur haine des « hérésies » chiite et alaouite. Ils rêvent d’un ultime règlement de comptes dont leur version délirante du rigorisme sunnite ne peut que sortir vainqueur.
Dans ces conditions, une intervention militaire étrangère aurait pour seul effet d’alimenter le brasier. Prendre parti dans cet affrontement au nom de nobles principes est insensé, car aucune des forces en présence n’y détient de privilège moral. Non seulement cette intervention serait illégale (faute de mandat onusien), mais elle serait absurde, puisqu’elle rangerait les Etats belligérants au côté d’Al-Qaida. Enfin il y a fort à parier qu’elle ne provoque, une fois encore, le contraire du but recherché. Sauf si l’intention secrète des Etats-Unis, suivis de quelques supplétifs, était d’entretenir le chaos moyen-oriental.
http://oumma.com/91349/syrie-ni-bons-ni-mechants
Idriss- Messages : 7075
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Dans cette affaire syrienne plusieurs signes me font soupçonner que nos " grandes nations démocratiques ... " sont tout à fait prêtes à s'affranchir de la réalité complexe de ce pays et des instances régulatrices internationales pour servir leurs intérêts impériaux.Idriss a écrit:oumma.com a écrit:Ce discours moralisant à sens unique vise à accréditer l’idée que la guerre ....
Encore une note discordante de Mère Agnès-Mariam Ghouta religieuse carmélite syrienne qui a signalé depuis avril 2012 - donc avant tout le monde -, il y a plus d'un an https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1034p30-printemps-arabe-syrie#27010 la prévalence des djihadistes dans la révolte contre Bachar. Sans nier qu'il y ait eu une massacre chimique, elle prétend que les séquences vidéos diffusées en boucle pour convaincre les opinions " occidentales " serait un montage préparé d'avance sans doute par les américains :
Je sais ce site n'est pas nécessairement très objectif ... mais les allégations antérieures de la sœur n'on eu aucun écho, pourtant elles s'avèrent actuellement de plus en plus proches de la réalité (Voir le récit de l'otage belge récemment libéré, ci-dessus). Je pense qu'Obama devrait rendre son prix Nobel de la paix !« J’ai attentivement étudié les séquences [diffusées par les Américains], et j’en ferai une analyse écrite un peu plus tard. Je soutiens que toute cette affaire est un coup monté. Cela a été mis en scène et préparé à l’avance dans le but de cibler le gouvernement syrien comme son auteur. La preuve clé c’est que Reuters a rendu public ces séquences à 6 h 05 du matin. On dit que l’attaque chimique aurait été lancée entre 3 h et 5 h du matin à Ghouta. Comment est-il même possible de rassembler une dizaine de séquences différentes, d’avoir plus de 200 enfants et 300 jeunes gens rassemblés en un seul endroit, de leur apporter les premiers secours et de filmer des entretiens avec eux, tout cela en moins de 3 h ? Est-ce que tout cela est réaliste ? Puisque vous êtes des gens qui travaillent dans l’information, vous savez le temps que tout cela a du prendre.
[...]
Je ne dis pas qu’aucun agent chimique n’a été utilisé dans cette zone, on en a certainement utilisé. Mais j’insiste : cette séquence qui est maintenant colportée comme preuve, a été fabriquée à l’avance. Je l’ai étudiée méticuleusement et je soumettrai mon rapport à la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies à Genève ».
http://www.christianophobie.fr/breves/mere-agnes-mariam-une-sequence-sur-le-gazage-de-ghouta-est-une-mise-en-scene?utm_source=feedburner&utm_medium&campaign=Feed%3A+Christianophobie+%28Observatoire+de+le+christianophobie%29
Roque- Messages : 5064
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Réflexion pertinente de Bruno Guigue
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HELP for SYRIA ! Appel aux bonnes âmes …
URGENT : APPEL à L’AIDE POUR EVITER LA CENSURE DES PUISSANTS !
Concernant la Syrie, et dans le cadre de la réaffectation des fonds publics nationaux et internationaux au service des Peuples et non plus des banksters, P-A propose que ce soit les Institutions Internationales (O.N.U....) qui paient pour la destruction des stocks d’armes chimiques.
Les fonds seraient alimentés par un pool d'argent international sans frais pour les Citoyens du monde.
En effet, concernant le rôle des banques centrales de la planète, cet Homme réaffirme que la création de monnaie des Nations doit enfin servir à financer des œuvres utiles, dans le cadre d’une gestion sérieuse afin que tout argent dépensé soit justifié pour le financement des infrastructures nécessaires et le paiements de nouveaux emplois dans toutes les Nations pour ce genre de dépollution (armes) mais bien plus encore (lutte contre la famine, pour l’éducation, contre la désertification…), tant la pollution de la planète est le reflet de la pollution des mentalités de ceux qui nous gouvernent !
Alors, s’il y a parmi vous ne serait-ce qu’une personne de cœur ( ou simplement humaine) ou de foi qui connaisse des membres d’associations, d’ONG voire assimilées ou d'autres personnes d’influence (journalistes, écrivains libres… ) non corrompues par les pouvoirs financiers, politiques, religieux… ayez la charité de le leur transmettre ces idées simples dans les meilleurs délais. Vous apporterez ainsi votre contribution à l’œuvre de Paix Universelle Renaissante et pourriez sauver la Vie de nombre d’innocents …
Merci pour eux ! Merci pour l’Esprit de l’Eudémocratie ! Vive le Peuple Libre !
Et pour tous les Croyants du monde, qu’elle que soit leur confession : Gloire à Dieu !
Vive Jésus Christ ! Vive Mohamad (psl) ! Vive Bouddha ! ... en vos cœurs et au delà !
Qu'il en soit ainsi ! Amen !
Concernant la Syrie, et dans le cadre de la réaffectation des fonds publics nationaux et internationaux au service des Peuples et non plus des banksters, P-A propose que ce soit les Institutions Internationales (O.N.U....) qui paient pour la destruction des stocks d’armes chimiques.
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En effet, concernant le rôle des banques centrales de la planète, cet Homme réaffirme que la création de monnaie des Nations doit enfin servir à financer des œuvres utiles, dans le cadre d’une gestion sérieuse afin que tout argent dépensé soit justifié pour le financement des infrastructures nécessaires et le paiements de nouveaux emplois dans toutes les Nations pour ce genre de dépollution (armes) mais bien plus encore (lutte contre la famine, pour l’éducation, contre la désertification…), tant la pollution de la planète est le reflet de la pollution des mentalités de ceux qui nous gouvernent !
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.lefigaro.fr/international/2013/09/19/01003-20130919ARTFIG00317-polemique-entre-un-patriache-syrien-et-un-eveque-francais-a-propos-de-la-syrie.phpUne violente polémique vient d'éclater publiquement entre le patriarche syrien catholique Grégoire III et l'évêque d'Angoulême, Claude Dagens, à propos de l'attitude à tenir vis-à-vis de Bachar el-Assad (...)
Dans une lettre adressée à Mgr Dagens que le Patriarche a rendue publique le 18 septembre, ce dernier accuse l'évêque français de «paroles diffamatoires» et «d'attaques» qui, selon lui, «choquent toute une Église en attaquant son Patriarche». Il entend répondre aux propos effectivement tenus publiquement par Mgr Dagens sur les ondes de Radio Notre-Dame, le mercredi 11 septembre (...)
Mgr Dagens a lancé : «J'étais au Synode de Rome en octobre 2012 et j'ai vu tant de fois l'illustre Patriarche Laham, chef des Grecs-Melkites à Damas, se lever. Et lorsqu'il fut décidé qu'une délégation du Vatican allait se rendre à Damas pour rencontrer des chrétiens de Syrie et rencontrer Bachar el-Assad, le téléphone a fonctionné : le cher Patriarche Laham s'est entendu avec Bachar el-Assad dont on sait qu'il est un allié, politiquement et financièrement»
De fait, le projet d'envoi d'une délégation en Syrie - pas moins de 7 cardinaux devaient officiellement prendre le chemin de Damas - annoncé le 16 octobre 2012 par le numéro 2 du Saint-Siège, le cardinal Bertone, avorta. Ce qui sonna comme une humiliation pour le Pape Benoît XVI qui cautionnait ce projet inédit (...)
Joint mercredi par Le Figaro, Mgr Dagens confirme son propos tout en publiant ce communiqué : «Je répondrai au Patriarche grec-melkite Grégoire Laham si celui-ci veut bien, avec les moyens dont il dispose, faire cesser le déferlement de messages haineux et violents que je reçois depuis une semaine, à la suite du dialogue que j'ai eu sur les ondes de Radio Notre-Dame et où j'ai eu l'occasion d'évoquer les réalités suivantes: les relations historiques entre la France et la Syrie ; la mainmise de la Syrie sur le Liban ; le caractère dictatorial du régime actuel de Syrie ; les violences terribles de la guerre civile qui fait des milliers de morts et de blessés, aussi bien du côté des musulmans que des chrétiens ; mon souci pour les populations chrétiennes si éprouvées et mon souhait qu'elles ne s'en remettent pas pour leur présent et leur avenir à des régimes dictatoriaux ; mon engagement aux côtés du pape François pour que la force de la paix du Christ, qui passe par sa Passion, soit plus forte que toutes les violences et les haines de notre histoire» (...)
Pour toucher le point le plus intéressant de cette polémique, il est nécessaire de saisir le contexte de cette «sortie» de l'évêque d'Angoulême. Cet intellectuel reconnu en France et à l'étranger, historien et ancien élève de Normale sup, est aussi connu pour sa forte réactivité sur les débats de société où il demeure l'une des voix - souvent controversée mais respectée - de l'épiscopat français.
Premier point de contexte: les propos de l'évêque français contre le Patriarche syrien formaient une incise dans une réponse où Mgr Dagens se livrait à «une analyse politique» de la situation syrienne. Après l'attaque de la ville chrétienne syrienne de Maaloula, l'évêque cherchait à démontrer qu'elle s'inscrivait probablement dans «la propagande» du régime de Damas. Un «régime criminel et sanglant dont on sait qu'il a occupé le Liban pendant plus d'une vingtaine d'années, avec le meurtre de Rafiq Hariri et le procès empêché des tueurs de Rafiq Hariri, inspirés par le régime de Damas». Une «manipulation» donc, visant à «instrumentaliser» en «essayant de faire croire que la guerre et les violences qui se déroulent en Syrie seraient d'ordre confessionnel». Mais «c'est faux!» a martelé l'évêque.
Ce régime «en permanence menteur», a poursuivi l'évêque français au micro de Radio Notre-Dame, veut donc passer pour «innocent» en laissant penser qu'il défend les chrétiens contre les islamistes. Au contraire, a-t-il précisé, «le grand argument politique de Bachar el-Assad c'est premièrement, “moi ou le cahos”, deuxièmement, “guerre à Israël”, troisièmement, “résistance à l'occident”»
Enfin, en réponse à l'objection du journaliste selon laquelle beaucoup -à commencer par des chrétiens du Moyen-Orient- estiment que le régime de Damas demeure un rempart contre l'islamisme, l'évêque a conclu : «Ne jouez pas cette dramatisation qui est un mensonge, qui sert la propagande de Bachar el-Assad. On le sait, les chrétiens sont persécutés au Moyen-Orient, pour des raisons multiples et nous sommes solidaires, nous savons ce qui s'est passé en Irak et on ne l'oublie. Mais n'allons pas jouer de cet argument pour défendre un dictateur qui se prépare à commettre le pire et qui l'a déjà commis. On peut plus dire “nous ne savions pas”. Nous savons, depuis des mois et des semaines! Nous savons qu'une guerre civile est en train, qu'un dictateur sanglant manipule cette guerre sanglante et qu'il manipule les opinions publiques à travers le monde»
Second et dernier élément de contexte: tout en ayant présidé, à l'appel du Pape François et comme bon nombre de ses confrères, une veillée de prière pour la paix en Syrie le 7 septembre dans son diocèse, Mgr Dagens a été l'un des rares dans l'Église catholique a avoir pris publiquement position pour un «avertissement» armé «proportionné» sous la forme d'un «coup de semonce» dans ce pays. Il s'en est expliqué par écrit le 6 septembre alors que le débat portait sur la conduite à tenir sur l'utilisation d'arme chimique (...)
Les propos du patriarche Grégoire III peuvent être lus ici : http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/09/17/syrie -reponse-de-gregorios-iii-a-mgr-claude-dagens-5171921.html
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/09/29/vous-allez-etre-decus-le-djihad-du-sexe-en-syrie-na-jamais-existe/Après avoir inventé le concept d'infiltrés, pour enlever aux Syriens avides de liberté leur appartenance à la communauté nationale, et après avoir qualifié les opposants ayant pris les armes pour assurer leur légitime défense de gangs armés, de terroristes et de takfiris, la propagande du régime syrien a inventé, à la fin de l'année 2012, un nouveau concept. Rendu public pour la première fois sur la chaîne de télévision libanaise Al-Jadid - totalement inféodée à Damas comme le montre la présence à la tête de son service politique de la journaliste Maria Maalouf -, et immédiatement repris par certains médias favorables au pouvoir en place à Damas, ce nouveau concept était destiné comme les autres à heurter et paralyser les opinions publiques occidentales.
Il permettait d'imputer des comportements choquants aux combattants dont l'armée, les moukhabarat et les chabbihas de l'Armée populaire syrienne ne parvenaient pas à avoir raison. Il autorisait en effet les djihadistes en manque de relations sexuelles du fait de l'éloignement de leurs familles, à conclure des "mariages temporaires", qui devaient être de courte durée de manière à permettre à tous d'assouvir leurs besoins. Les "épouses temporaires" devaient évidemment avoir plus de 14 ans, être veuves ou répudiées. Les femmes volontaires pour ce djihad d'un genre jusqu'ici inconnu dans l'islam pourraient revendiquer le titre de moudjahidât, et si elles décédaient pour une raison ou une autre, elles auraient, comme tous les combattants de la guerre sainte, immédiatement accès au Paradis.
Pour lui donner du crédit, cette idée était imputée à un cheikh saoudien ultra-conservateur, un certain Mohammed al-Arifi (...) Le cheikh a immédiatement nié ce qu'il était censé avoir diffusé sur les réseaux sociaux... mais qui ne figurait nulle part sur sa page internet. Il a expliqué qu'un imposteur avait utilisé son compte twitter, où il comptait plus de 3 millions de followers, pour lui imputer ce qu'il n'avait jamais dit. La taille du twitt, composé de plus de 180 caractères, suffisait à démontrer qu'il s'agissait d'une forgerie (...) L'affaire a continué malgré tout à faire grand bruit, au point de contraindre le cheikh à s'expliquer à la télévision, au mois d'avril 2013, sur ce qu'il n'avait jamais dit. Sa paternité de la fatwa n'est plus aujourd'hui mise en avant (...)
Initié par cet avis juridique désormais anonyme, un mouvement d'importation en Syrie de candidates tunisiennes à ce genre de djihad ne se serait jamais interrompu. En mars 2013, le quotidien saoudien Al Hayat rapportait que, répondant à cet appel de leur plein gré ou sous la pression de leurs proches, au moins 13 jeunes tunisiennes s'étaient rendues en Syrie pour y fournir des "services sexuels" aux djihadistes. Une vidéo contenant un témoignage mais ne présentant aucun début d'élément de preuve venait aussitôt confirmer la chose. Repris à satiété sur les réseaux sociaux, d'autres témoignages continuaient à accréditer cette histoire (...)
En Syrie même, le "djihad du mariage" a régulièrement fait l'objet de campagne de dénonciation sur les chaînes officielles. Elles ont produit elles aussi, pour illustrer ce phénomène, des témoignages, tantôt de "terroristes" capturés qui avouaient avoir contraint leurs femmes à se prostituer dans ces conditions, tantôt de femmes victimes de ce genre d'esclavage sexuel. Mais, en raison du manque de crédibilité de ces témoins et de la faiblesse de leurs témoignages, leurs récits n'ont pas convaincu grand monde, y compris dans les rangs des partisans du régime auxquels ils étaient en priorité destinés. Dans l'espoir de frapper un grand coup, les autorités syriennes ont alors préparé avec plus de soin l'apparition sur les écrans de la chaîne officielle Al-Ikhbariya, le 22 septembre, d'une jeune fille de 16 ans, qui répondait au nom de Rawan Qaddah. Elles espéraient que son témoignage, appris par cœur et débité à vive allure sans épargner aux auditeurs un seul détail scabreux, ferait définitivement pencher les sceptiques de leur côté. Encore une fois, elles ont obtenu un résultat contraire (...)
Les activistes n'ont eu aucun mal à démontrer que la jeune fille n'avait été que la vedette involontaire d'un show scabreux (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.courrierinternational.com/article/2013/10/01/raqqa-manifeste-son-soutien-aux-chretiensLes chrétiens syriens continuent d'être l'objet de propagande pour gagner le cœur des opinions occidentales. Le président de la Syrie Bachar El-Assad poursuit ainsi son offensive de communication par un entretien qu'il a donné à la Rai (télévision italienne) le 29 septembre. L'occasion pour lui d'affirmer sa vision d'un conflit binaire entre son "régime laïc" et une opposition réduite à des "terroristes". Interrogé sur "la crainte des chrétiens" vis-à-vis de la rébellion, il a mentionné des attaques contre des églises de la part de groupes djihadistes, s'est érigé lui-même en protecteur des chrétiens et a appelé l'Europe – "et surtout l'Italie et le Vatican"– à s'en préoccuper également.
C'est dans ce contexte qu'une vidéo commence à circuler sur les réseaux sociaux. Elle montre des habitants de Raqqa, chef-lieu du nord de la Syrie, pris par la rébellion en mars 2013 mais tombé depuis entre les mains de groupes djihadistes. C'est contre l'un de ces groupes, Daesh (Etat islamique en Irak et au Levant), qu'ils manifestent en criant : "Raqqa libre, libre, Daesh dehors, dehors", rapporte Shaffaf. Mais là encore, c'est l'enjeu des chrétiens qui est mis en avant.
Ils portent en effet une grande croix qu'ils tentent d'installer sur l'église de la ville, accusant Daesh de l'avoir enlevée et brûlée. Selon d'autres sources, les manifestants accusent le régime d'encourager des agissements comme ceux du groupe Daesh afin de provoquer des tensions confessionnelles et diviser la population.
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Une délégation interreligieuse française est partie à la rencontre des réfugiés syriens ; voici leur déclaration commune : http://blogren.over-blog.com/article-declaration-interreligieuse-sur-les-refugies-syriens-120646143.html
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://lavoixdansledesert.wordpress.com/2013/09/09/maaloula/(...) Il paraît donc que l’opinion publique française n’est pas favorable à une intervention en Syrie. Il me semble que ce qu’il reste de chrétiens en Europe en général et en France en particulier se soucient du sort de leurs semblables syriens. Dernièrement, le cas du village de Maaloula a pu servir de "preuve par les faits", que la rébellion syrienne n’en est pas vraiment une, et que les chrétiens n’ont rien à gagner à ce que l’armée régulière syrienne perde du terrain face aux groupes armées qui tentent de prendre le pouvoir.
Il n’empêche que l’on ne peut pas laisser des gens qui, si François Hollande n’avait pas de velléités guerrières, ne sauraient même pas que Maaloula existe, dire n’importe quoi (...)
Cela devient un leitmotiv : la France a toujours protégé les chrétiens d’Orient. On le répète à qui mieux mieux. On s’envoie des fleurs. C’est une habitude. C’est cela, la France !
Il semble en effet qu’on ait bien besoin de s’envoyer des fleurs : quand donc la France a-t-elle eu une telle politique en Orient ? Sous Napoléon III peut-être ? N’était-ce pas plutôt la conséquence de détestables calculs politiciens ? Et ensuite qu’en a t-il été, durant les périodes républicaines (vu l’anti-christianisme des idéologues et politiciens républicains) ? (...)
Disons juste que quand les chrétiens se faisaient massacrer à Damas, avec la complicité des autorités turques, c’est Abd El-Qader, cet ennemi de la France, qui les protégeait, pas les français. Que quand ces derniers avaient juridiction en Syrie, leur politique favorisait les musulmans : de nombreux chrétiens se sont alors convertis, pour pouvoir bénéficier de meilleures conditions (...)
La France a engendré le Liban, grand bien fasse aux Libanais. Mais supposons que la construction du Liban soit un avantage pour les populations chrétiennes, ce dont personnellement, je doute fort, à moins de réduire les chrétiens du Moyen Orient aux seuls Libanais, où est l’intérêt des autres ? (...)
Et pourtant, la France n’a pas seulement engendré le Liban, mais aussi des générations d’intellectuels chrétiens convertis aux idéologies du XIXème siècle. Les diverses maladies intellectuelles dont souffre toute la région viennent de-là, et des écrits de grands penseurs musulmans, qu’on pourrait sans abus qualifier de penseurs islamiques, eux aussi pétris du faux humanisme européen. Ainsi est arrivée le nationalisme arabe, et la Nahda, dont les régimes actuels sont les héritiers directs. Et toute médaille ayant son revers, ce qu’on appelle désormais l’"islam politique" (un redoublement qui indique une altérité), en réaction à la double ingérence étrangère, politique et idéologique (...)
Il n’est pas vrai de dire que les régimes arabes, nés des idéologies imbéciles d’une Europe moribonde, soient les "protecteurs des chrétiens", pas plus que l’Europe qui les a engendrés. Ces régimes marchent tous pour eux-mêmes; ce sont des tyrannies au sens que ce terme revêtait dans la philosophie politique classique. Il est évident que l’intérêt du moment est de les soutenir, face à la barbarie islamiste, et autre. Mais il ne faut pas pour autant faire d’un allié de circonstance, un ami. On sait au contraire, que le tyran n’a pas d’ami. Les chrétiens seront toujours utilisés par de tels régimes pour servir leurs intérêts du moment, ce qui les amènent aussi bien à les attaquer à la voiture piégée qu’à se poser ensuite en protecteurs des chrétiens victimes des terroristes islamistes (...)
Il n’est ni utile, ni juste de ne défendre que les chrétiens du Moyen Orient. Inutile à mon sens, parce que cela ne fonctionne pas : les chrétiens ne sont pas isolés : ils vivent dans une société diverse, au point que l’ on ne peut guère saisir le sens de ce qu’est être chrétien au Moyen Orient, sans comprendre cette société (vivante) dont les minorités chrétiennes font partie (...) Une telle politique serait également injuste, en ce sens qu’elle est indifférente au sort des non-chrétiens – et je ne parle pas de Charité (chrétienne). On me rétorquera qu’un Etat n’a pas à s’ingérer dans les affaires étrangères, et a fortiori pour faire l’humanitaire. Je l’admets fort bien : mais alors, pourquoi, au nom de quoi faire exception pour les chrétiens ? (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Difficile de trouver le courage de poster face au drame syrien qui ne cesse... Cet article m'a semblé cependant assez intéressant :
http://www.rue89.com/2014/01/06/feu-al-qaeda-deuxieme-revolution-syrienne-248809Certains activistes parlent déjà de la « deuxième révolution syrienne ». Des combats ont éclaté depuis plusieurs jours, en différentes régions de Syrie, opposant des groupes rebelles aux djihadistes affiliés à Al Qaeda.
Des accrochages se sont déjà produits par le passé, mais jamais sur une telle échelle. Le but des groupes rebelles syriens est, semble-t-il, de casser ce qui ressemblait à l’irrésistible ascension du principal groupe djihadiste, L’Etat islamique en Irak et au Levant (Isis), également appelé Da’ech selon son acronyme arabe.
Le même groupe djihadiste est passé à l’offensive ces derniers jours en Irak, prenant le contrôle de plusieurs villes.
Ces combats pourraient modifier le rapport de force sur le terrain en Syrie à l’approche de la date supposée pour la réunion dite de Genève 2 (...)
Isis, la principale des deux « filiales » d’Al Qaeda en Syrie (l’autre, le Front Al Nosra a refusé de se rallier à ce groupe venu d’Irak), est la cible des rebelles non djihadistes, qui l’accusent de faire le jeu du régime syrien, voire même d’en être une émanation, et de refuser toute action commune avec les autres forces anti-Assad.
Les rebelles lui reprochent aussi le grand nombre de combattants étrangers dans ses rangs, provenant d’Asie centrale, du Maghreb ou d’Europe. L’Isis s’est notamment « illustrée » par des exécutions sommaires filmées de soldats du régime syrien, et est responsable de nombreuses prises d’otages, notamment de journalistes étrangers (un photographe turc, Bunyamin Aygun, prisonnier d’Isis depuis plusieurs semaines, a été libéré après une action d’un groupe rival, le Front islamique) (...)
Cette guerre civile à l’intérieur de la guerre civile fait, au moins temporairement, le jeu du régime Assad qui n’est pas la cible principale (...)
Depuis le début du soulèvement populaire contre Bachar el-Assad, en avril 2011, l’opposition n’a cessé de se morceler en factions armées rivales, au point qu’on en compterait aujourd’hui un bon millier. Ces divisions ont considérablement affaibli la cause syrienne, en particulier sur le plan international
L’offensive contre les djihadistes est menée par des composantes de l’Armée libre de Syrie (ALS), la plus ancienne des forces de la rébellion, et dans d’autres régions par le Front islamique, fusion de plusieurs groupes conservateurs qui refusent l’allégeance à Al Qaeda.
Les principales forces de l’opposition syrienne peuvent être réparties en plusieurs courants, dont les principaux sont :
•l’Armée libre de Syrie (ALS), dirigée par le colonel Riad el-Asaad, a été fondée dès le début de la lutte armée par des déserteurs de l’armée régulière syrienne. Tout en restant autonome, elle entretient des liens avec la Coalition nationale syrienne (CNS) en exil, reconnue par la communauté internationale. L’ALS a perdu du terrain avec la montée en puissance des groupes islamistes ;
•le Front islamique est né à l’automne dernier de la fusion de sept groupes islamistes non djihadistes, essentiellement des salafistes syriens soutenus par l’Arabie Saoudite. Il compterait plusieurs milliers de combattants ;
•l’Etat islamique en Irak et au Levant (Isis), dirigée par Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini, et qui dit avoir été choisi par Ayman al-Zawahiri, le successeur de Ben Laden, pour représenter Al Qaeda en Syrie ;
•le Front Al Nosra, dirigé par Abou Mohammed Al Joulani, a refusé de faire allégeance à Isis et se réclame aussi d’Al Qaeda.
Il faut y ajouter les groupes armés kurdes actifs dans les régions kurdes du nord de la Syrie qui se sont, de fait, organisées de manière autonome, avant de se heurter ces dernières semaines aux djihadistes. Des Unités de protection kurdes (YPG) ont été créées dans ces zones pour faire face à la menace djihadiste.
Chacune de ces grandes organisations compte des dizaines de brigades plus ou moins autonomes, plus ou moins disciplinées, qui opèrent dans une seule ou plusieurs régions.
Cette division, et en particulier la montée en puissance de la composante djihadiste, a souvent été citée comme une des raisons des hésitations occidentales à armer l’opposition (...)
Coordonnée ou pas avec les Occidentaux, l’offensive en cours contre les membres de l’Isis coïncide avec la demande des Occidentaux de ne pas entretenir la confusion entre les « bons » et les « mauvais » rebelles. En particulier à l’approche de la réunion de Genève (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/04/07/un-prete-jesuite-abattu-a-homs_4397058_3218.htmlLe prêtre jésuite néerlandais Frans van der Lugt, 75 ans, installé à Homs depuis des décennies, a été tué par un homme masqué qui a fait feu sur lui, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Arrivé en Syrie dans les années 1960, le prêtre avait choisi de rester dans la vieille ville, assiégée et bombardée depuis deux ans par les forces du régime Assad.
A la fin de janvier, Frans van der Lugt avait lancé un appel à l'aide internationale, assurant dans une vidéo mise en ligne sur Youtube que la situation à Homs était devenue « intolérable » et que la ville avait un besoin urgent de nourriture et de matériel médical (...)
«C'est ainsi que meurt un homme de paix, qui, avec un grand courage, a voulu rester fidèle, dans une situation extrêmement risquée et difficile, à ce peuple syrien à qui il avait donné depuis longtemps sa vie et son assistance spirituelle», a réagi lundi le porte-parole du Vatican (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://fr.radiovaticana.va/news/2014/05/09/la_vieille_ville_de_homs_%C3%A9vacu%C3%A9e_de_ses_rebelles:_le_t%C3%A9moignage_dun/fr1-797806En Syrie les derniers rebelles retranchés dans la vieille ville de Homs ont enfin pu être évacués. Ils ont été emmenés en bus plus au nord de la ville, dans la localité de Dar al-Kabira, avec l’autorisation de prendre une arme légère. En tout, plus de 2000 personnes se sont retirées, parmi lesquelles des civils blessés.
Selon les rebelles, l'accord s'est également traduit par la libération de 40 alaouites -communauté à laquelle appartient le président Bachar al-Assad-, une Iranienne et 30 soldats syriens. Après ce retrait de la vieille ville, il ne restera plus de rebelles dans la cité de Homs que dans le quartier de Waer (au nord-ouest) où vivent plusieurs centaines de milliers de personnes, mais des négociations sont également en cours pour leur départ.
Ce retrait de la rébellion de cette ville symbole est un moment important dans la guerre civile qui ronge le pays. C'est à Homs en effet qu'a été lancée l'insurrection armée après la répression par le régime du mouvement de contestation populaire pacifique lancé le 15 mars 2011 Il montre que localement des solutions peuvent être négociées.
Ce déblocage est même une lueur d’espoir pour l’avenir du pays selon le père jésuite Ziad Hilal (...)
On a parlé de rebelles mais on a aussi parlé de civils blessés. Est-ce que vous confirmez cette information ?
C’est ce que j’ai moi-même vu car j’étais tout le temps là-bas. Il y avait 6 femmes et des enfants comme civils. Il y avait également quelques blessés mais je ne sais pas si ce sont des civils ou des rebelles. Ils étaient à peu près 9 personnes.
Tous les rebelles ont été évacués maintenant ?
Tout à fait. Il n’y en a plus dans les vieilles villes. La vieille ville est vide. Il reste quelques civils. Il y a 23 chrétiens qui ont décidé de rester, surtout qu’ils sont dans notre résidence, la résidence du père jésuite ou le père Frans a été assassiné.
Dans quel état d’esprit et de santé sont les 23 chrétiens qui sont restés dans votre résidence ?
Ils sont très contents car ce matin, les évêques de France et les religieuses sont venus accompagnés de quelques civils. Hier, pour la première fois, ils ont vu du pain depuis plusieurs années, c’est-à-dire plus de deux ans et demie. C’est la première fois qu’ils ont vu de la nourriture. Ca fait plus d’un an qu’ils n’ont pas gouté de viande. Ils mangent seulement les herbes qui sont plantées à dans les maisons. Ils étaient dans la joie de trouver quelqu’un de l’extérieur qui vienne chez eux.
Père Ziad, est-ce que vous avez l’espoir que quelques chrétiens reviennent dans la vieille ville de Homs ?
Depuis hier, le téléphone n’a pas cessé de sonner. La plupart des chrétiens voulaient vraiment revenir mais le problème maintenant, c’est qu’il y a des maisons, des portes et des voitures piégées. Donc, la situation est très délicate. D’abord, il faut que les ingénieurs spéciaux entrent pour nettoyer les ordures de la guerre. Ensuite, les civils pourront rentrer. Mais malheureusement, ce qu’on a vu ce matin, c’est le désordre général. Il y a plein de gens qui sont venus à droite et à gauche. Il y a des voyous qui rentrent pour voler les maisons. Il y a du pillage. Les Églises sont détruites. Pas complètement, on peut les restaurer mais ça va couter beaucoup d’argent et beaucoup de temps.
Père Ziad, est-ce que vous avez l’espoir qu’après cet accord entre le régime et les rebelles à Homs, que d’autres situations sur le terrain se débloquent localement et que du coup, un espoir d’une solution négociée puisse petit à petit s’installer dans le pays ?
C’est ce que le Père Frans Van der Lugt a espéré. Il disait toujours « ce n’est pas la force ni les armes qui vont parler. Ce sont les accords ». Ca veut dire la réconciliation. Il n’y a pas d’autres chemins pour nous. Nous l’avons vu, ça fait deux ans et demi à peu près qu’il y a le combat à Homs, dans la vieille ville. Cela ne peut se terminer que par un accord. C’est la seule solution, non seulement pour Homs mais aussi pour toute la Syrie.
Au-delà de cet accord, est-ce que vous avez le sentiment que les deux camps sont prêts à faire de concessions et sont fatigués de cette guerre ?
L’image qu’on a vu hier à propos des frontières entre les rebelles et l’armée officielle, c’était une belle image. Ils se parlent entre eux. Il y a même quelqu’un de l’armée qui donne à manger aux rebelles. Nous ne sommes qu’un seul peuple. Il faut trouver un moyen pour construire la paix. Il y a des ponts à remettre dans ce pays. C’est ça qui est très important à nos yeux et les deux camps sont fatigués. Ils ont perdu tant d’hommes, de femmes et d’enfants à cause de la guerre.
Selon vous, est-ce que cette évacuation de la vieille ville de Homs est un tournant dans la guerre et une porte qui s’ouvre vers un avenir meilleur ?
Oui, bien sûr parce que c’est grâce à l’intervention de l’ONU, à l’intervention des religieux et à l’intervention de la Communauté Internationale pour cesser de délivrer les armes aux mains des syriens. Et j’ai moi-même vu des enfants, des rebelles enfants qui portent des armes. Ça veut dire que si on revient trois ans en arrière, ils avaient quoi ? 13-14-15 ans. Ils ne savent rien. Ils ne savent pas pourquoi ils sont là ni qui ils combattent. Ils ont des idées intégristes. C’est très difficile.
Quel va être désormais l’avenir pour ces rebelles qui ont été évacués ?
Le problème, c’est qu’ils sont allés au nord. Le nord, c’est aussi le combat où ils vont dire qu’il faut avoir un accord avec le gouvernement ou ils vont continuer la guerre jusqu’au bout. Ça veut dire plus d’armes, plus de cadavres et plus de destruction. En même temps, je voudrais vraiment faire un appel à la Communauté Internationale, surtout aux Églises dans le monde afin de reconstruire les Églises et les maisons des gens dans la vieille ville. Ça fait trois ans que l’on voyage à droite et à gauche. On a fait plusieurs rencontres et il y avait toujours cette idée d’aider les syriens, les chrétiens à reconstruire les Églises et les maisons. Et le moment est venu ».
On se souvient que de Homs était parti le début de la guerre, la contestation au pouvoir. C’est de Homs que va pouvoir se reconstruire la Syrie ?
C’est le premier pas. Donc, il ne faut pas avoir peur. Il faut commencer le chemin et marcher.
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Sans surprise, mais ça fait mal quand même :
http://www.lorientlejour.com/article/869474/daech-a-execute-le-pere-paolo-dalloglio-selon-un-dissident-du-groupe.htmlLe prêtre jésuite italien Paolo Dall'Oglio a été exécuté en prison, a annoncé cette semaine un communiqué de la Ligue syrienne de défense des droits de l'homme, diffusé par la chaîne al-Arabiya. Le communiqué cite un officier dissident de l'État islamique en Irak et à Damas (Daech), Abou Mohammad le Syrien. C'est l'un des hauts responsables de ce groupe à Raqqa qui a personnellement exécuté le prêtre jésuite, après son incarcération au siège du mohafazat, deux heures après son arrestation, le 29 juillet 2013, a précisé le témoin.
Ce dernier a précisé aussi que le père Dall'Oglio est arrivé à Raqqa le 28 juillet et a participé à une manifestation hostile au régime syrien organisée le soir même. Ce soir-là, il avait sollicité une rencontre avec l'émir de l'organisation, dans l'intention de demander la libération de journalistes étrangers. Mais sa demande avait été rejetée. Le lendemain, le père Dall'Oglio avait décidé d'insister et avait demandé à nouveau à rencontrer des responsables de Daech. Conduit au siège du mohafazat de Raqqa, où Daech avait établi son QG, il avait été arrêté à son arrivée, puis liquidé.
La Ligue syrienne des droits de l'homme a condamné « le meurtre » du prêtre jésuite, précisant que les indications d'Abou Mohammad le Syrien doivent être considérées comme « crédibles », et recoupent des données qu'elle possédait déjà. Elle a précisé que ce dissident est prêt à témoigner en public des données en sa possession, mais qu'entre-temps, son identité véritable serait gardée secrète pour des raisons de sécurité (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Syrie :Moaz al Khatib change de cap!!
L’ex-chef de la coalition de l’opposition en Syrie, Moaz al-Khatib, qui parlait, jusqu’il y a quelques temps, de la formation d’un gouvernement de transition et du renversement de l’ordre syrien, a fini par reconnaître l’effondrement de la coalition, se déclarant prêt à entamer le dialogue avec le gouvernement. Selon la chaîne de télévision Al-Alam, la diffusion d’un fichier sonore des déclarations de l’ancien chef de la coalition de l’opposition là-où il appelait le gouvernement syrien aux négociations, reconnaissant la faiblesse et l’absence de cohésion chez les opposants, a fait beaucoup de bruit en Syrie. Moaz al-Khatib a affirmé, dimanche dernier, que nombre de chefs de renom de l’opposition sont prêts au dialogue avec le gouvernement Assad, pour arriver à une solution politique censée mettre fin aux conflits en Syrie et sauver le pays. Al Raï al Youm qui publie cette information la fait accompagner d'une vidéo où l'ex chef de la coalition nationale s'adresse en ces termes aux syriens : " les syriens , que ce soit les partisans ou les opposants de la Révolution, s'opposent au démembrement de la Syrie . ils réclament la fin de la tuerie et demandent l'application de la justice dans le cadre d'un pouvoir de transition. " . les propos de Khatib ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux . la vidéo a été visionné à des milliers de fois ces derniers jours . les commentaires divergent : certains voient dans ces propos une évolution vers plus de rationalité dans les rangs des anti Assad, certains d'autres les qualifient d'aveu d'impuissance et de défaite ! Khatib demande aux syriens d'imposer une solution politique au régime et à ses opposants, tout en renvoyant dos à dos Assad et les anti Assad . " les opposants n'ont pas d'unité dans leurs rangs " il propose la création d'un groupe composé de lui et des élites pour dialoguer avec Assad ! et Khatib d'ajouter : " il existe trois plans de sortie de crise qui se rivalisent : le plan iranien, le plan des pays du Golfe(persique) et le plan d'Al Qaida (!!)..."
sahartv ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Sahar_TV )
L’ex-chef de la coalition de l’opposition en Syrie, Moaz al-Khatib, qui parlait, jusqu’il y a quelques temps, de la formation d’un gouvernement de transition et du renversement de l’ordre syrien, a fini par reconnaître l’effondrement de la coalition, se déclarant prêt à entamer le dialogue avec le gouvernement. Selon la chaîne de télévision Al-Alam, la diffusion d’un fichier sonore des déclarations de l’ancien chef de la coalition de l’opposition là-où il appelait le gouvernement syrien aux négociations, reconnaissant la faiblesse et l’absence de cohésion chez les opposants, a fait beaucoup de bruit en Syrie. Moaz al-Khatib a affirmé, dimanche dernier, que nombre de chefs de renom de l’opposition sont prêts au dialogue avec le gouvernement Assad, pour arriver à une solution politique censée mettre fin aux conflits en Syrie et sauver le pays. Al Raï al Youm qui publie cette information la fait accompagner d'une vidéo où l'ex chef de la coalition nationale s'adresse en ces termes aux syriens : " les syriens , que ce soit les partisans ou les opposants de la Révolution, s'opposent au démembrement de la Syrie . ils réclament la fin de la tuerie et demandent l'application de la justice dans le cadre d'un pouvoir de transition. " . les propos de Khatib ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux . la vidéo a été visionné à des milliers de fois ces derniers jours . les commentaires divergent : certains voient dans ces propos une évolution vers plus de rationalité dans les rangs des anti Assad, certains d'autres les qualifient d'aveu d'impuissance et de défaite ! Khatib demande aux syriens d'imposer une solution politique au régime et à ses opposants, tout en renvoyant dos à dos Assad et les anti Assad . " les opposants n'ont pas d'unité dans leurs rangs " il propose la création d'un groupe composé de lui et des élites pour dialoguer avec Assad ! et Khatib d'ajouter : " il existe trois plans de sortie de crise qui se rivalisent : le plan iranien, le plan des pays du Golfe(persique) et le plan d'Al Qaida (!!)..."
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