[Printemps arabe] Syrie
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Disons que le gouvernement syrien se mefie. Si on se rapelle de la lybie, l'entrée en guerre de l'otan avait eu pour prétexte l'installation d'un couloir aérien protégé, ou "zone d'exclusion aérienne", pour empêcher "préventivement" un éventuelle bombardement de benghazi. On connaît la suite : la surveillance aérienne du pays par la coalition s'est transformée en appui militaire pour les forces au sol, qui c'est achever par la mort de Khadafi.D'un autre coté à lire les Pro-assad pro-hezbolah ..etc ils vient dans l'intervention occidentale contre l'EIIL un prétexte pour faire leur faire la peau
Du coup je pense que le gouvernement syrien a peur que sous prétexte de "combattre l'ei", les états unis en profite pour combattre assad. Ça explique surement pourquoi la russie et la syrie a déclaré que le plan de obama de bombardement de l'Ei sur le territoire syrien sans l'accord du gouvernement syrien constitué, une ingérence et une atteinte a la souveraineté de l’état.
Ayant la double nationalité (franco canadienne), ca me fait une double raison detre ecoeuréSurtout nous, au Canada... j'ai perdu tout espoir d'être éventuellement d'accord avec le premier ministre personnellement.
Mais je suis plus déçu par la France. Le Canada n'a jamais jouer un grand role en politique international, elle c'est toujours contenté de "suivre" la politique du geant etats uniens, sans pour autant etre implique de manière active.
La France elle, par le passé, a su avoir une politique independante et juste au moyen orient : c’était l’époque de De Gaulle et sa politique de « l'indépendance nationale », qui avait amener la France a se retirer de L’OTAN, par exemple.
Plus recement, lorsque De Villepin avait fait sa tribune anti guerre en irak, alors que le reste de leurope etait "va en guerre",il y avait de quoi etre fière d'etre Français.
Cest pour ça que suis déçu par la France: au fond je sais que, si elle se réveille, elle est capable de mieux que ce quelle fait en ce moment....
Musashi974- Messages : 475
Date d'inscription : 19/02/2013
Re: [Printemps arabe] Syrie
Information à vérifier!
Daesh enflamme le nord de la Syrie, avec complicité turque
Les renseignements turcs et Daesh ont mené conjointement une attaque contre les kurdes au nord de la Syrie, en réponse aux projets de la coalition antiterroriste internationale, qui avortent les aspirations turques de poursuivre la guerre d’usure contre la Syrie et l’Irak et affaiblir les kurdes, comptant sur le dirigeant de Daesh Aboubakr Bagdadi.Traduit du site assafir
- Spoiler:
L’attaque menée contre Ein Arab (Kobani), et la province de Tal Abyad à l’Est de la Syrie constitue l’une des plus importantes attaques de Daesh depuis l’invasion de Mossoul en juin dernier. Une attaque décidée probablement par la Turquie à cause des objectifs et des intérêts communs.
En effet, la guerre contre l’administration autonome kurde à Kobani s’est élargie dans les dernières heures. La ville syrienne kurde qui a tenu bon lors des premières vagues de l’assaut de Daesh en juillet dernier, après l’arrivée de 1500 combattants du parti travailliste kurde, est menacée à nouveau d’un massacre. Daesh impose un blocus sur la région du centre de la ceinture kurde à Kobani, où vivent 400 mille kurdes et 300 mille réfugiés kurdes et arabes des régions voisines.
Ces dernières heures, Daesh a avancé encore plus dans les provinces de l’Ouest, du Sud et de l’Est de Kobani avec assistance turque. Cette avancée survient deux mois après le renforcement de milliers de combattants.
La ville s’est transformée en un abri pour des milliers de réfugiés kurdes et arabes qui ont fui de plus de 26 villages jouxtant la ville. Ils ont été visés par les missiles Grad utilisés par Daesh. Des sources kurdes précisent avoir ordonné de se retirer de l’Est de Kobani.
Un responsable kurde a dit au journal assafir que cinq combattantes kurdes des « unités du peuple » se sont fait exploser à Aghbash après la fin de leurs munitions pour ne pas tomber aux mains de Daesh. Celles-ci avaient résisté à une force de cinq chars venant de la Turquie.
De plus, des forces des « unités de la protection du peuple » sont sorties de l’Ouest de Kobani, et les combattants kurdes se sont retirés hier soir du sud de Kobani.
Un responsable kurde a de son côté dit que les régions d’où se sont retirés les combattants du parti de l’union démocratique kurde qui supervise la résistance à Kobani, sont devenues des zones de combat contre Daesh qui avance avec le soutien turc.
Le dirigeant de l’union démocratique Saleh Moslem Mohammad a assuré dans un entretien téléphonique avec assafir que les autorités turques empêchent les habitants kurdes de fuir vers les territoires turcs par crainte des massacres.
Et de poursuivre : « Le retrait des villages de l’ouest de Kobani est dû au recul des brigades de Shams affiliées à l’armée syrienne libre. De plus, nous n’avons perdu le pont de l’Est qu’à cause de l’incursion des chars turcs dans la bataille, et de renforts turcs qui sont parvenus par train dans la région des combats. Alors que la chambre d’opérations qui regroupe des brigades de l’armée libre n’était pas efficace dans la lutte contre Daesh », explique-t-il.
Et de déplorer n’avoir reçu même pas un fusil des pays occidentaux.
En effet, l’embrasement du front Kobani et du nord kurde, après deux mois de combat, reflète une décision turque d’anticiper les opérations militaires américaines et occidentales contre Daesh par une contre-offensive sur l’alliance américaine et des pays du Golfe après les deux réunions de Jeddah et Paris.
La Turquie cherche à raviver le projet de contrôle du nord syrien et à soumettre les kurdes à toute opération militaire contre Daesh. Surtout que les occidentaux continuent d’écarter toute option d’envoyer des forces terrestres.
Au cas où Daesh s’étend sur les frontières sud de l’Otan, s’il arrive à contrôler Kobani, il sera facile d’infiltrer la zone kurde centrale et d’avancer dans le projet d’une zone tampon pour laquelle œuvre les Turcs, simultanément avec le siège de la Syrie au Sud par une zone-tampon.
Par ailleurs, les Turcs oeuvrent pour frapper prochainement la force militaire de l’union démocratique qui s’est montrée efficace dans la lutte contre Daesh dans les monts Sinjar.
Daesh et les Turcs projettent de frapper le projet de l’autorité autonome kurde en entier.
Si Daesh réussit à prendre le contrôle de Kobani, les cartes seront brouillées au nord de la Syrie et à l’Ouest de l’Irak. Daesh sera ainsi capable de contrôler toute la péninsule de l’Euphrate dans le désert du Levant.
Il serait en mesure de déployer des forces au long du bassin de l’Euphrate et de ses barrages en Syrie et en Irak, de contrôler les stations de production d’énergie, des sites de distribution d’eau partant des frontières turques, passant par la Syrie et arrivant à l’Ouest de l’Irak.
Bref, il sera capable de mettre la main sur toutes les ressources humaines et économiques.
Mais l’attaque contre Kobani qui s’inscrit dans le cadre de la rébellion turque sur la coalition américaine avec le Golfe persique. Les intérêts turcs rejoignent ceux de Bagdadi dans le désir de détruire le projet de l’autonomie kurde. Le deuxième objectif est d’assurer un abri sûr à Daesh au nord au cas où les frappes attendues obligeront cette organisation à se redéployer.
Idriss- Messages : 7139
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Apparement il y a de tres forte chance que l'EI, qui est en dificulté en irak suite au debut de bombardement de l'otan, c'est replié au nord de la syrie notament dans la ville Aïn al Arab.Information à vérifier!
L’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) et un responsable kurde ont annoncé jeudi, la prise par les combattants de l’Etat Islamique d’une vingtaine de villages kurdes dans le nord de la Syrie. Dans le même temps, le Congrès américain a donné son accord à des livraisons d’armes aux rebelles syriens qui combattent le mouvement djihadiste.
L’EI a mobilisé un grand nombre de combattants pour cette offensive qui a débuté mercredi. Les djihadistes encerclent actuellement la ville d’Aïn al Arab (Kobani), la troisième ville kurde du pays, à la frontière avec la Turquie. Les Kurdes de Kobani dénoncent des massacres et des enlèvements d’enfants dans les villages conquis par les djihadistes et appellent à l’aide d’autres mouvements kurdes. Le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) a aussitôt réagi en appelant à la mobilisation.
http://courrierstrategique.com/5562-syrieirak-lei-progresse-et-mise-en-place-de-la-coalition-menee-par-les-usa.html
Quant a l'implication turc, difficil a dire mais personellement je ne serai pas du tout surpris : la plupart des djihadiste venu d'europe (france, belgique, angleterre ect...) sont entré en syrie en passant par la frontiere turco-syrienne... (toujours en vu de destabilisé le gouvernement syrien, puisque la turquie est aligné avec la politique americaine, europenne, soudienne, et qatari)
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Musashi974 a écrit:
Quant a l'implication turc, difficil a dire mais personellement je ne serai pas du tout surpris : la plupart des djihadiste venu d'europe (france, belgique, angleterre ect...) sont entré en syrie en passant par la frontiere turco-syrienne... (toujours en vu de destabilisé le gouvernement syrien, puisque la turquie est aligné avec la politique americaine, europenne, soudienne, et qatari)[/quote]
La Turquie joue ses propres cartes:
Occuper un bout de la Syrie à la faveur de la chute du régime .
Empêcher au maximum l'émergence d'un état Kurde viable..combattre le PKK qui est en première ligne contre les djihadistes...
Plus des rêves de résurrection de l'empire ottoman ( surtout que l'europe lui a fermée la porte...)
En fait les djihadistes sont des pions que tantôt certains ( arabie S qatar, E-U, sionistes...) poussent pour ensuite si nécessaire les sacrifier . Mais personne ne laissera un pion devenir une Dame, sauf accident. Mais c'est pas prêt d'arriver...
Il semblerait qu’Israël joue la carte Al Nosra dans le Golan par exemple...Et la Turquie la carte EIIL contre les kurdes ...( le pétrole brute vendu par l'EIIL passerait par la Turquie ...Exon se chargerai de l'écouler...Info ou intox? )
Idriss- Messages : 7139
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Re: [Printemps arabe] Syrie
sur ce sujet:le pétrole brute vendu par l'EIIL passerait par la Turquie
Etat islamique (EIIL ou Daash) contrôle actuellement onze champs pétroliers dans le nord de l’Irak et dans la région de Raqqa en Syrie. Selon Anadolu News Agency, la Tchèque Jana Hybášková, ambassadrice de l’Union européenne en Irak, a déclaré que des tankers parvenaient dans des pays européens avec des cargaisons de pétrole achetées à Daash. Elle a refusé d’en dire plus ou de donner la liste des pays concernés.
De son côté, le site Atlantico a précisé que l’Etat islamique commercialise son pétrole entre 25 et 50 dollars le baril (il est à 100$ sur le marché) via des réseaux de contrebande via la Jordanie, la Turquie, le Kurdistan et l’Iran et qu’on ne peut exclure que du brut parvienne ensuite aux Etats-Unis et en Europe.
http://www.france-irak-actualite.com/2014/09/du-petrole-de-l-etat-islamique-achete-par-des-pays-europeens.html
Un paradoxe de plus : d'un coté combatre l'ei mais de lautre le soutenir economiquement a travers le marché noir.
A lire egalement un article tres complet sur le sujet (ou la question du petrole est developpé) : http://www.counterpunch.org/2014/09/12/how-the-west-created-the-islamic-state/
Musashi974- Messages : 475
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Date d'inscription : 19/02/2013
Re: [Printemps arabe] Syrie
De très bonnes questions posées par Pierre Laurent (PCF) Assemblée Nationale.
Des questions sur le diagnostic d'ensemble :
... et aussi des questions sur les objectifs et les moyens de l'intervention pour s'attaquer aux causes du mal djihadiste - sachant que :
Pour ma part, j'ai beaucoup de mal à comprendre la stratégie tant des occidentaux (l'arme aérienne est, bien évidemment, insuffisante) et des pays de la région concernés par ce nouveau défit régional (lesquels pays n'engageront certainement aucune force terrestre en Syrie ou en Irak).
Des questions sur le diagnostic d'ensemble :
On peut se poser la question de savoir si le développement de mouvements ultra-radicaux n'est pas effectivement un mouvement politique de fond très attractif et pas seulement pour quelques centaines de jeunes banlieusards occidentaux - en dépit du fait que tout l'Islam traditionnel ne les considère pas comme vraiment musulmans (#NotInMyName).« La « lutte contre le terrorisme » a mobilisé 4 000 milliards de dollars depuis ses débuts. Et pour quel résultat ? D’un foyer de djihadistes, nous sommes passés à 14. Alors ayons l’honnêteté d’avouer que ces interventions ont toutes été des désastres supplémentaires enfonçant encore plus les peuples dans l’humiliation et la misère, et renforçant la capacité de ces groupes ».
... et aussi des questions sur les objectifs et les moyens de l'intervention pour s'attaquer aux causes du mal djihadiste - sachant que :
et que le Qatar et l'Arabie Saoudite - entre autres - ont été tout récemment encore financeurs de l'EIIL.Quel crédit pour la Turquie, membre de la coalition, qui poursuit son double langage en favorisant l’intervention en Syrie de l’État islamique contre les Kurdes syriens ?
Pour ma part, j'ai beaucoup de mal à comprendre la stratégie tant des occidentaux (l'arme aérienne est, bien évidemment, insuffisante) et des pays de la région concernés par ce nouveau défit régional (lesquels pays n'engageront certainement aucune force terrestre en Syrie ou en Irak).
Roque- Messages : 5064
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Ah ben ca, pour avoir du mal a comprendre, jai aussi du mal a comprendre! Cest une politique que je qualifierai de schizophrénique, sans queue ni tete! L'EI me fait penser au mythe de Frankenstein : un espece de monstre créé, qui, aujourdhui, se retourne contre ses createur. L'EI a commencé a etre actif vers 2011-2012, et est essentiellement la creation de l'idéologie wahabite financé par le qatar et l'arabie saoudite. Mais les pays occidentaux, loin de lavoir combatu, on au contraire encouragé ce phenomene, en ne cherchant pas a arreter les europens qui se rendait en syrie, sans doute manipuler par une propagande mediatique qui attribuait tout les massacres de civiles au regime syrien, et ce meme lorsque ces dit massacre etait en faite le fruit de ces djihadistes qu'ils allaient rejoindre (le meilleur exemple est le fameux "massacre chimique" qui, aujourdhui on le sait, etait en faite le fruit des djihadistes).j'ai beaucoup de mal à comprendre la stratégie tant des occidentaux
A partir du moment ou une revolution ne viens pas de la volonté du peuple (comme en tunisie, qui a prit le chemin de la democratie), mais est financé par des gouvernements etrangers (comme en lybie, ou cest maintenant le chaos total), alors cette revolution n'en n'est plus une et perd toute légitimité.
Il suffit de comparer le niveau de vie des irakiens avant sadam (que je naprecie pourtant pas) et apres sadam : lintervention americaine a été ca-ta-stro-phique pour les irakiens ! Alors cest bien beau de vouloir renverser Bachard el assad, mais si cest pour que l'EI prenne sa place, je doute que cela ne fasse le bonheur des syrien (remplacer une dictature par des barbares sanguinaire, je ne vois pas l'interet!)
Voila une analyse tres complete de ce qui se passe en ce moment en syrie, a lire avec attention :
- Spoiler:
- "Les pays qui avaient favorisé l’émergence de ce chaos indescriptible en Syrie, réalisant que le renversement du régime de Damas n’est plus accessible, craignant le retour des dizaines de milliers de djihadistes dans leurs pays respectifs, ont pris peur et commencent à se mobiliser contre eux. Mais ce retournement n’est jusqu’ici que verbal. " Entretien avec Majed Nehmé, directeur du magazine d'analyse politique Afrique-Asie.
Le Temps d’Algérie : Certains pays ont fait alliance avec « la rébellion » pour renverser le président Al-Assad. Aujourd’hui, ces pays font partie de la coalition anti-Daech. Comment expliquez-vous ce retournement ?
Je ne pense pas qu’ils se soient retournés contre ces monstres qu’ils ont conçus, enfantés et nourris en armes, en argent, en combattants et en idéologie ! Ou du moins pas encore. Les deux organisations, Daech et Al-Nosra, sont le pur produit de l’idéologie salafiste wahhabite. Les pays occidentaux et leurs supplétifs du Golfe ainsi que la Turquie avaient, dès les premiers mois du déclenchement de la crise syrienne, opté pour armer l’opposition qu’ils avaient décrite comme « modérée ». Lors de la conférence des « Amis de la Syrie » réunis à Tunis en février 2012, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, avait déclaré publiquement que son pays allait armer l’opposition. Mais très vite, les chancelleries occidentales, et plus particulièrement la France et les États-Unis d’Amérique, à travers leurs ambassadeurs à Damas, Eric Chevalier et Robert Ford, avaient compris que les marionnettes du Conseil national syrien, qu’ils avaient créées de toutes pièces pour se substituer au pouvoir syrien légal, était dominé, directement et indirectement, par des cadres des Frères musulmans. Les libéraux et les démocrates, que j’appellerai les « idiots utiles » de la rébellion, n’avaient aucune représentativité. En décidant de militariser la contestation, les Occidentaux et leurs marionnettes ont été très vite submergés par des organisations takfiries qui rejetaient à la fois le pouvoir syrien et l’opposition extérieure. Leurs calculs étaient basés sur un pari stupide, à savoir que les jours de Bachar Al Assad étaient désormais comptés (trois à six mois !), que l’armée allait se retourner contre lui et, enfin, que le CNS allait prendre le pouvoir et chasser les extrémistes qui avaient fait le sale boulot pour eux et qu’ils n’avaient qu’à attendre dans les hôtels cinq étoiles en Turquie, en Arabie Saoudite, au Qatar et en Europe pour le ramasser. Pour Burhan Ghalioun et Georges Sabra, les premiers présidents du CNS, « tous ceux qui combattent le régime syrien, y compris Al Nosra, sont des révolutionnaires et des alliés ». Auparavant, ils prétendaient que ces groupes islamistes issus souvent de la nébuleuse d’Al-Qaïda, étaient manipulés par les services syriens. Mais peu à peu, l’armée syrienne libre était balayée, l’opposition démocratique pacifique réduite au silence ou à l’exil. L’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie n’avaient pas lésiné sur les moyens pour favoriser l’émergence de ces groupes terroristes. Ils pensaient que ce sont les seuls capables d’écraser le régime syrien. Plutôt que d’écraser le régime de Damas, ces groupes ont commencé à se livrer bataille entre eux. Le Font Al Nosra, qui a été reconnu officiellement par le successeur de Ben Laden, Ayman Al-Zawahiri, comme le seul représentant d’Al-Qaïda au pays du Cham (grande Syrie) est actuellement en guerre larvée contre Daech. Il y a aussi d’autres mouvements rebelles, tous d’obédience takfirie, qui pullulent sur l’ensemble du territoire syrien et qui s’entredéchirent férocement. Ainsi, l’aspiration à la démocratie et au respect des droits de l’homme qui avait animé les premières manifestations n’est plus de mise. Désormais, c’est la création d’un califat et d’un État islamique qui semble animer tous ces mouvements hétéroclites. Les pays qui avaient favorisé l’émergence de ce chaos indescriptible en Syrie, réalisant que le renversement du régime de Damas n’est plus accessible, craignant le retour des dizaines de milliers de djihadistes dans leurs pays respectifs, ont pris peur et commencent à se mobiliser contre eux. Mais ce retournement n’est jusqu’ici que verbal.
Que cherchent les États-Unis en mettant en place cette « coalition » contre Daech ?
Officiellement, les États-Unis et leurs alliés et supplétifs n’ont cherché à éradiquer Daech que lorsque ce groupe a décapité des journalistes et des citoyens occidentaux d’une façon répugnante et barbare qui a choqué l’opinion publique. Ils ne pouvaient pas ne pas réagir, ou faire semblant de réagir. En s’emparant d’une grande partie du territoire irakien et de la deuxième ville du pays, Mossoul, en infligeant une défaite humiliante à l’armée irakienne et, enfin, en avançant vers le Kurdistan irakien, en s’attaquant aux minorités chrétienne, turkmène, yézidie… Daech a poussé les États-Unis à intervenir symboliquement. Ils en ont profité pour exiger le départ de Maliki et son remplacement par quelqu’un de plus docile. Ce qui a effectivement été fait. Si les bombardements aériens ont pu avoir un impact positif sur le moral des troupes loyalistes et des peshmergas kurdes, et stopper l’avancée des hordes de Daech, il n’en reste pas moins que c’est l’intervention des militaires iraniens et des combattants turcs et syriens du PKK qui a permis de stopper net cette avancée. Or les pasdarans iraniens et les PKK kurdes en Turquie et en Syrie sont considérés par les Occidentaux comme des terroristes ! En fait, tout ce cirque médiatique fait autour de Daech a pour ultime objectif de faire durer la tuerie et la destruction de la Syrie et de l’Irak et ultérieurement, l’Iran.
Une « dissension » a été annoncée au sein d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), de laquelle serait née une nouvelle organisation terroriste appelée « Djound Al Khilafa » et qui a déjà annoncé son allégeance à Daech. Pourquoi maintenant et pourquoi la région du Sahel ?
Les mouvements qui prônent un pseudo djihad global, par opposition au djihad local, maîtrisent magistralement l’art de la communication et de la propagande, notamment sur les réseaux sociaux. Aqmi est actuellement sur la défensive. Elle est traquée et rejetée partout. Elle ne survit que grâce au racket, au crime organisé, à la contrebande et aux kidnappings générateurs de rançons que certains pays occidentaux continuent malheureusement à payer. Son projet idéologique, si l’on peut dire, n’attire pas grand monde. Il est donc normal que des dissensions apparaissent dans ses rangs.
Pourchassée dans le Nord Mali, elle est actuellement repliée sur la Libye, un pays livré au chaos, aux milices armées et aux bandits de grands chemins. Il est normal, en période de repli, que des dissensions apparaissent mais sans lendemain. Il s’agit le plus souvent de disputes entre gangs autour d’un butin ou dans l’espoir d’accaparer une partie du butin saisi par Daech en Irak et évalué à quelque deux milliards de dollars. Je ne pense pas qu’il faudra accorder beaucoup de crédit à ces dissensions appelées à se multiplier. Le vrai danger c’est le chaos en Libye elle-même devenue le sanctuaire de nombreux terroristes ayant sévi en Syrie et en Irak et qui sont rentrés poursuivre leur combat sous des cieux plus cléments.
Comment qualifiez-vous le refus des États-Unis et de la France de coopérer avec l’État syrien contre Daech ?
Cela signifie que ces deux pays ne cherchent pas réellement à éradiquer Daech. Car c’est actuellement la Syrie qui combat le plus efficacement ce fléau. Sans la contribution syrienne à la guerre contre ce monstre, Daech serait déjà en Jordanie, au Liban et à la frontière d’Israël. Il faut cependant discerner entre le refus médiatique et la coordination indirecte mais réelle pour faire barrage à cette organisation. Sur ce plan, une coordination réelle et efficace est engagée entre la Syrie et l’Irak. L’échange d’informations se fait par l’intermédiaire du gouvernement irakien qui joue, jusqu’ici, le go-between entre Américains et Syriens. Les États-Unis et la France, après avoir clamé que les jours de Bachar étaient comptés, ont quelque réticence à avaler leur chapeau, reconnaître leur erreur de jugement et retrouver le chemin de Damas. C’est une question de temps. Damas a déjà été approché par des émissaires français et américains pour reprendre une coopération secrète entre services. Mais ils se sont vus répondre que cette époque est bel et bien révolue et que si ces deux pays veulent réellement reprendre la coopération d’antan, il faudrait que ça se fasse à travers des structures diplomatiques. Donc pas avant la réouverture des ambassades américaine et française à Damas.
Les « djihadistes » libyens, tunisiens et ceux d’autres pays du Maghreb arabe, partis faire le « djihad » au sein d’organisations criminelles, dont Daech, Al-Qaïda et le Front Al Nosra, en Syrie et en Irak, constituent-ils un danger à leur retour dans leurs pays respectifs ?
C’est une évidence. On a d’ailleurs remarqué que les pays du Maghreb, qui se disaient « amis du peuple syrien » (Maroc, Tunisie, Libye) n’avaient pas voulu participer à la conférence de Paris. Ils observent avec inquiétude le retour certain de leurs djihadistes qui sèment la terreur chez eux. C’est le cas également des pays occidentaux qui avaient fermé les yeux, voire encouragé le départ de ces djihadistes en Syrie et en Irak dans l’espoir de s’en débarrasser. À lire la presse occidentale, le retour de ces anciens de la Syrie, qui nous rappelle le retour des anciens d’Afghanistan, est le cauchemar de tous les services de sécurité, à tel point que pour certains analystes, la question n’est plus de savoir si ces terroristes vont passer à l’action en Europe même, mais quand et comment. C’est l’histoire de l’arroseur arrosé.
Ne croyez-vous pas que cette « coalition anti-Daech pourrait être utilisée par les États-Unis pour effectuer des frappes contre l’armée syrienne et l’affaiblir dans le but de faciliter l’avancée de ce qui est appelé « opposition armée modérée » ?
Il est certain que la coalition anti-Daech est actuellement inexistante. Elle est médiatique. Obama, qui ne veut pas terminer son deuxième mandat par une guerre, l’a dit ouvertement : c’est une guerre qui va durer des années. Conclusion : il cherche à épuiser la Syrie et l’Irak et à tout faire pour que ces deux pays retrouvent la place qui leur revient sur l’échiquier du Moyen-Orient. Quant à l’avancée d’une opposition armée modérée, c’est une vue de l’esprit. Obama lui-même l’avait reconnu. Actuellement, l’initiative est entre les mains de l’armée syrienne et je ne vois pas comment une opposition fanatisée pourra réaliser ce qu’elle n’a pu faire en trois ans de guerre totale. L’objectif réel est de détruire la Syrie à petites doses. Et la situation actuelle arrange bien tous les ennemis de la Syrie.
Ne pensez-vous pas également que certains pays du Moyen-Orient, dont l’Arabie Saoudite et la Turquie, et certains pays occidentaux, dont les États-Unis d’Amérique, ont grandement contribué à armer les organisations terroristes comme Daech et le Front Al Nosra ?
C’est un secret de Polichinelle. Tous ces pays avaient juré la perte de l’État syrien. En armant ces mouvements djihadistes, ils pensaient ramener la Syrie dans le giron occidental, l’extraire de son alliance avec l’Iran, la Russie et la Chine et la contraindre à une paix au rabais avec Israël. Jusqu’ici, cette stratégie a lamentablement échoué. Et ces monstres qu’ils ont nourris vont se retourner contre eux. Le jour où les Américains vont constater les dégâts de cette stratégie sur leurs propres intérêts et sur les intérêts de leurs supplétifs du Golfe, ils vont arrêter la partie. On n’en est malheureusement pas encore là. Alain Chouet, le plus fin et informé des spécialistes français du renseignement, a mis les points sur les « i » en soulignant l’incohérence occidentale face à Daech. « Aujourd’hui que sont parfaitement localisés avec précision une dizaine de milliers de djihadistes arborant fièrement leur drapeau, défilant dans les rues, égorgeant des citoyens américains devant les télévisions, éventrant médiatiquement femmes et enfants, jouant au foot avec les têtes de leurs ennemis, la présidence américaine, écrit-il, vient dire qu’elle « n’a pas encore de stratégie dans la lutte contre le djihadisme »
Je veux croire qu’il s’agit là d’une manœuvre du président Obama pour contraindre l’Arabie et les pétromonarchies du Golfe à « choisir leur camp » et à cesser leurs pratiques de double langage qui consiste à condamner verbalement le terrorisme tout en soutenant un peu partout dans le monde les groupes terroristes salafistes et les djihadistes en vue de neutraliser les initiatives démocratiques ou l’influence de l’Iran qu’ils considèrent comme également dangereuses pour le maintien de leur pouvoir. »
Des médias évoquent une « rupture » entre Al-Qaïda et Daech, alors qu’Al-Qaïda vient d’annoncer son soutien à Daech face à la « coalition ». Comment expliquez-vous cela ?
C’est une rupture de façade. Les deux organisations, qui se disputent entre elles pour des raisons de contrôle de territoire ou de partage des butins, sont toutes les deux, malgré les apparences, dans une position de repli. Elles poursuivent les mêmes objectifs.
Source http://www.michelcollon.info/L-Arabie-Saoudite-le-Qatar-et-la.html?lang=fr
Dernière édition par Musashi974 le Dim 28 Sep - 15:29, édité 1 fois
Musashi974- Messages : 475
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Date d'inscription : 19/02/2013
Re: [Printemps arabe] Syrie
Merci !Musashi974 a écrit:Voila une analyse tres complete de ce qui se passe en ce moment en syrie, a lire avec attention
(grâce à toi, le 50000e message de ce forum aura été de qualité )
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Pas de quoi! C'est un bon hasard que ce fut le 50 000 ieme messageMerci !
Pour continuer sur le pétrole, que Idriss avait evoqué dans son dernier message, ce n'est certe pas l'enjeu principale de la guerre syrienne (contrairement a l'irak), mais ca reste un facteur important car c'est ce qui a permis à l'Etat islamique de devenir fort économiquement parlant... (l'argent est le nerf de la guerre comme on dit) Or j'ai découvert un article, plutôt court, mais tres instructif, qui en dit plus sur la maniere dont l'union européenne a participer de maniere indirect a l’enrichissement de l'ei, en voulant aider l'opposition syrienne :
- Spoiler:
ETAT ISLAMIQUE. Syrie: la coalition a déjà détruit 15 raffineries artisanales de l’EI
15 raffineries de taille modeste utilisées par l’EI ont été détruites par des tirs de missiles de la coalition depuis leur offensive contre l’EI dans le nord et l’est de la Syrie à la frontière avec la Turquie. Alors que certains personnalités poilitiques osaient affirmer que ce pétrole de contrebande était acheté par les autorités syriennes, on sait désormais la vérité.
La coalition cherche ainsi à assécher la manne financière que représente l’or noir pour les jihadistes, qui l’acheminent en contrebande notamment vers la Turquie voisine, selon des experts. Une réponse cinglante aux salmigondis d’un Laurent Fabius toujours prompt à tirer à boulets rouges sur le président syrien Bachar al-Assad.
L’EI raffinait du pétrole de manière artisanale et le vendait à des commerçants turcs. La coalition veut ainsi détruire l’économie de l’EI, le nerf de la guerre. Depuis le début des frappes, le pompage dans les champs sous le contrôle du groupe a ainsi pratiquement cessé.
Et pourtant, le Gouvernement syrien avait protesté contre ce vol de son pétrole. [..]Or, l’union européenne avait avait décidé d’autoriser les importations de pétrole des zones contrôlées par les terroristes en Syrie. Pour Damas, à juste titre, c’était un «acte d’agression», avait dénoncé le Ministère syrien des affaires étrangères dans des lettres à l’ONU, qui avait à son tour gardé le silence.[...]
«Dans une décision sans précédent car contraire à la loi internationale et à la charte de l’ONU (…), l’UE a décidé de permettre à ses Etats membres d’importer du pétrole […] sous prétexte de soutenir l’opposition», avait écrit Damas dans ses lettres adressées au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et au président du Conseil de sécurité de l’ONU.
«C’est une décision illégale et un acte d’agression», ajouta le ministère.
Selon Damas, l’UE avait permis ces transactions «avec la prétendue Coalition de l’opposition, qui ne représente personne en Syrie».
Réunis à Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères avaient partiellement levé l’embargo pétrolier appliqué depuis septembre 2011 à l’encontre de la Syrie, dans une mesure de soutien aux adversaires du président Bachar el-Assad.
«C’est une participation au vol des ressources appartenant au peuple de Syrie, représenté par le gouvernement légitime actuel», ajouta le texte.
«L’Union européenne poursuit sa campagne politique et économique qui vise l’économie nationale et le gagne-pain quotidien des citoyens syriens», accusa le ministère, rappelant les sanctions de l’UE imposées à Damas.
Les ministres de l’UE avaient jugé «nécessaire» d’«introduire des dérogations» aux sanctions dans le but d’«aider la population civile syrienne, en particulier en réponse aux problèmes humanitaires […] et pour rétablir une activité économique normale». Un mensonge.
«Nous répondons ainsi aux critiques de l’opposition et de la population, qui affirment être plus affectées par les sanctions internationales que le régime» de Bachar el-Assad, avait expliqué un haut responsable de l’UE. Que dit-il aujourd’hui ?
L’UE avait également levé les restrictions sur les ventes d’équipements pétroliers et sur les investissements dans ce secteur, à condition qu’ils ne bénéficient pas au gouvernement syrien.
Depuis le début de la [...] révolte en mars 2011, la production pétrolière syrienne a été pratiquement divisée par trois, tombant à 130 000 barils par jour en mars, soit à peine plus de 0,1% du total mondial, selon les dernières évaluations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Les Européens disaient s’inquiéter toutefois de la réalité du contrôle des champs pétrolifères les plus importants. Ceux de Deir Ezzor (est) et d’Hassaka (nord-est) qui étaient en majorité aux mains des terroristes, en particulier du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaida.
Sinon je recommande aussi l’émission "ce soir ou jamais" qui a debatu sur l'EI... j'ai particulièrement apprécié, lors de cette émission, les interventions de Dominque De Villepin
http://www.france2.fr/emissions/ce-soir-ou-jamais/diffusions/26-09-2014_265057
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Vivre dans l'etat islamique, c'est comment ? Article témoignage (triste et revoltant)
- Spoiler:
- INTERNATIONAL - Le fief du groupe Etat islamique (EI) en Syrie est monochrome: tout y est noir, depuis les turbans des hommes jusqu'aux voiles des femmes. Même les passeports.
"Les drapeaux noirs de l'EI sont partout. Les femmes sont couvertes de la tête aux pieds par des burqas noires et ne peuvent sortir de chez elles que si elles sont accompagnées de leur père, leur frère ou leur mari", déclare Abou Youssef, militant de la province de Raqa, bastion de l'EI dans le Nord syrien. Et les passeports de l'EI? "Noirs".
Brigades de femmes et d'hommes
A Raqa, l'EI régit tous les aspects de la vie. Les jihadistes -- seuls autorisés à posséder des armes -- paradent dans les rues, kalachnikov ou pistolets au poing, et deux forces de sécurité distinctes sont chargées de contrôler les femmes et les hommes, raconte Abou Youssef via internet.
"La brigade Khansaa est composée de femmes membres de l'EI. Elles sont armées et ont le droit d'arrêter et de fouiller n'importe quelle femme dans la rue", explique le militant. La brigade Hesbeh agit de même avec les hommes, se chargeant elle aussi d'imposer la vision de l'EI de la loi islamique.
L'EI a également "des ministères pour tout ce que vous pouvez imaginer: éducation, santé, eau, électricité, affaires religieuses et défense. Tous les ministères occupent d'anciens immeubles du gouvernement". "Il y a même une autorité de protection des consommateurs", ironise-t-il. L'éducation est basée sur une stricte interprétation de la loi islamique, et des camps d'entraînement pour les jeunes garçons ont été mis en place, précise-t-il.
"Rien d'amusant"
Les jihadistes interdisent aux habitants de profiter des lieux publics auxquels eux-mêmes ont accès, rapportent régulièrement des militants à Raqa, qui ont diffusé sur internet des photos montrant des cafés remplis uniquement de jihadistes. A Deir Ezzor, ville de l'Est syrien où les habitants ont vainement tenté de repousser l'EI, tous les cafés ont fermé.
"Rien de bon ou d'amusant n'est autorisé", déclare le militant Rayan al-Fourati, via internet. "C'est impossible d'imaginer quelqu'un fumer, ou vendre du tabac. C'est impossible de voir une femme sans voile intégral. Et chaque jour, quand le muezzin appelle à la prière, tout le monde ferme sa boutique et va à la mosquée, sous peine de prison".
Les jihadistes, eux, bénéficient de nombreux avantages. Le salaire de base de l'EI est de 300 dollars par mois, selon Fourat al-Wafaa, un militant de Raqa utilisant un pseudonyme. "Dans les circonstances actuelles, cela représente beaucoup d'argent", déclare-t-il via internet. Mais cette générosité ne s'étend pas aux habitants.
"Une mafia qui gouverne par la terreur"
"L'EI n'est pas vraiment un Etat. Il donne à ses membres tous les avantages qu'ils veulent, mais les autres citoyens n'en bénéficient pas", explique Fourat. "C'est une mafia qui gouverne par la terreur. Et les gens sont forcés par la faim à rejoindre leurs rangs, car c'est la seule manière d'avoir un salaire décent".
D'autant que l'EI prélève des impôts: des commerçants, déjà appauvris par la guerre, doivent ainsi payer 60 dollars par mois. "Même ceux qui sont trop pauvres pour payer doivent s'y plier. Alors les gens rejoignent (l'EI) car ils doivent choisir entre mourir de faim ou les rejoindre et se livrer eux aussi à l’extorsion", déclare le militant.
Mouvement de colonisation
Pour Rayan al-Fourati, qui a récemment fui Deir Ezzor, l'EI s'apparente à un mouvement de colonisation. "De même qu'Israël a occupé la Palestine avec les colons, la même chose s'est passée ici", déclare-t-il. "Il y a des jihadistes étrangers, même des Américains, qui vivent avec leurs familles là où nous vivions avant", déclare-t-il, utilisant un pseudonyme.
Les jihadistes ont pris possession de champs pétroliers et gaziers, de centrales électriques et de barrages, qu'ils maintiennent en activité, versant un salaire supplémentaire aux employés de ces infrastructures, qui continuent également à recevoir de l'argent du gouvernement syrien.
Selon Rayan, les employés appartenant à la minorité alaouite du président Bachar al-Assad ont fui quand l'EI est arrivé dans la province. Mais les autres sont restés, après avoir "reçu des garanties qu'on ne leur ferait pas de mal".
Selon Nael Moustafa, un autre militant vivant toujours à Raqa et contacté via internet, les jihadistes n'hésitent pas à fouiller les maisons, les téléphones et les ordinateurs à la recherche de preuves de ce qu'ils considèrent comme des pratiques "immorales". "Ils pensent que tout appartient à Dieu et se trouve donc sous leur contrôle", souligne-t-il.
http://www.huffingtonpost.fr/2014/09/22/etat-islamique-syrie-drapeaux-noirs-parades-armes-terreur_n_5859468.html
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Face à tant d'absurdité, on ne peut que se réjouir de la réaction longuement argumentée que je vous invite tous à étudier sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t2444-lettre-ouverte-a-baghdadi !Musashi974 a écrit:Vivre dans l'etat islamique, c'est comment ? Article témoignage (triste et revoltant)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Sans doute une des meilleurs analyse que jai entendu sur la situation en syrie
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Syrie: l'EI décapite un ismaélien pour "apostasie"
Le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) a annoncé mardi avoir décapité en Syrie un membre de la minorité ismaélienne, un courant de l'islam chiite, l'accusant d'"apostasie".
"Hier (lundi), la police islamique dans la province de Homs (centre) a appliqué la sentence pour apostasie contre un ismaélien", a annoncé le groupe ultra-radical dans un communiqué publié sur des forums jihadistes, précisant que l'exécution avait eu lieu "devant un groupe de musulmans".
L'EI a publié des photographies de l'exécution. L'une d'elles montre la victime, dont le nom n'a pas été diffusé, agenouillée tandis qu'un jihadiste brandit un sabre au-dessus de sa tête.
"C'est ce qui attend tous les apostats", proclame une pancarte manuscrite placée sur le corps de la victime, dans un autre cliché.
La communauté ismaélienne compte quelque 200.000 personnes en Syrie, la plupart vivant à Salamiyeh, une ville de la province de Hama (centre).
Aux yeux de l'EI, tous les non-sunnites sont des hérétiques qui doivent être punis de mort, en particulier les chiites et les alaouites - une branche du chiisme dont est issu le président syrien Bachar al-Assad.
L'EI considère également que les sunnites qui n'adhèrent pas à son interprétation extrême de l'islam sont des apostats.
L'EI a fait son apparition au printemps 2013 en Syrie, déchirée par une guerre civile depuis 2011.
Le groupe ultra-radical a depuis étendu son contrôle, notamment en lançant cet été une offensive en Irak voisin, qui lui a permis de s'emparer de vastes pans de territoires. Le groupe a proclamé fin juin un "califat" à cheval sur l'Irak et la Syrie.
Accusé par l'ONU de crimes contre l'humanité, l'EI sème la terreur dans les zones qu'il contrôle, se livrant à de nombreuses exactions: décapitations, crucifixions, esclavage, etc.
http://www.lorientlejour.com/article/897893/syrie-lei-decapite-un-ismaelien-pour-apostasie.html
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Article pertinent : L’État islamique et la guerre contre la terreur
http://www.solidair.org/index.php?id=1340&tx_ttnews%5Btt_news%5D=38916&cHash=16a30d332d40e94af65fbb2204cd2dd4
http://www.solidair.org/index.php?id=1340&tx_ttnews%5Btt_news%5D=38916&cHash=16a30d332d40e94af65fbb2204cd2dd4
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Syrie: l'EI décapite un ismaélien pour "apostasie"
Le groupe extrémiste sunnite Etat islamique (EI) a annoncé mardi avoir décapité en Syrie un membre de la minorité ismaélienne, un courant de l'islam chiite, l'accusant d'"apostasie"
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Un petit feedback
Bonjour,
Je viens tout juste de visionner l'intégralité du vidéo présenté au-dessus. Je parle de celui avec la syrian girl. Nous aurons tous droit à un certain régal visuel, le bonus que représente certainement la vue de cette éclatante beauté! Caramba!
Je me suis rendu compte à quel point l'analyse qui est résumée sur ce vidéo rejoint tout à fait ce que je pensais déjà. Alors je suis content de voir votre remarque. Vous auriez été d'accord avec moi (sourire).
Le groupe des assassins qui opère en Syrie et en Irak? Si je résume : une créature américaine par la bande via l'Arabie saoudite, via le Qatar et autres alliés de la région.
En fait, une création religieusement orientée (genre wahhabite surtout) et tacitement sponsorisée par notre cousin américain. Des acteurs nécéssaires qui sont réclamés par la pièce de guignol du grand théâtre "War on Terror". Toujours l'idée d'affaiblir un pays, le diviser, le fractionner entre groupes rivaux et dans une atmosphère globale de "grand jeu".
- Et puis viens que je pousse mes pions sur l'échiquier dans l'espoir d'accroître mon influence politique dans le secteur.
On imagine mal, aujourd'hui, qu'un groupe de rebelles réellement indépendant (la bande de copains portant un bandana et équipé d'un vieux bazooka commandé en Floride par Internet) serait capable de se tailler militairement un petit royaume en plein Moyen-Orient, juste à côté de l'épicentre névralgique, le point le plus sensible pour le grand commerce mondial et donc qui est bien gardé, pour le faire à l'encontre de la volonté politique des États-unis, contre celle d'Israël, de l'Arabie saoudite et ainsi de suite (?) Il faudrait pas rêver.
Je viens tout juste de visionner l'intégralité du vidéo présenté au-dessus. Je parle de celui avec la syrian girl. Nous aurons tous droit à un certain régal visuel, le bonus que représente certainement la vue de cette éclatante beauté! Caramba!
Musashi974 a écrit: Sans doute une des meilleurs analyse que j'ai entendu sur la situation en syrie
Je me suis rendu compte à quel point l'analyse qui est résumée sur ce vidéo rejoint tout à fait ce que je pensais déjà. Alors je suis content de voir votre remarque. Vous auriez été d'accord avec moi (sourire).
Le groupe des assassins qui opère en Syrie et en Irak? Si je résume : une créature américaine par la bande via l'Arabie saoudite, via le Qatar et autres alliés de la région.
En fait, une création religieusement orientée (genre wahhabite surtout) et tacitement sponsorisée par notre cousin américain. Des acteurs nécéssaires qui sont réclamés par la pièce de guignol du grand théâtre "War on Terror". Toujours l'idée d'affaiblir un pays, le diviser, le fractionner entre groupes rivaux et dans une atmosphère globale de "grand jeu".
- Et puis viens que je pousse mes pions sur l'échiquier dans l'espoir d'accroître mon influence politique dans le secteur.
On imagine mal, aujourd'hui, qu'un groupe de rebelles réellement indépendant (la bande de copains portant un bandana et équipé d'un vieux bazooka commandé en Floride par Internet) serait capable de se tailler militairement un petit royaume en plein Moyen-Orient, juste à côté de l'épicentre névralgique, le point le plus sensible pour le grand commerce mondial et donc qui est bien gardé, pour le faire à l'encontre de la volonté politique des États-unis, contre celle d'Israël, de l'Arabie saoudite et ainsi de suite (?) Il faudrait pas rêver.
cinci- Messages : 51
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Prend une secte islamique rétrograde, considéré unanimement comme hérétique par tout les branches musulmane (le wahabisme). Prend ensuite un pays qui pratique lultra liberalisme et le neo-capitalisme outrancier, intéressé par l'argent par tout les moyens, et ultra militarisé (les USA, qui dépense 640,0 milliars de dollar par an au budget de la defense, tres loins devant tout le monde).Le groupe des assassins qui opère en Syrie et en Irak? Si je résume : une créature américaine par la bande via l'Arabie saoudite, via le Qatar et autres alliés de la région.
Allie ces 2 elements par un pacte le Pacte du Quincy ou « pétrole contre protection » (1932) qui garentit aux wahabite saoudiens une protection militaire en echange de pouvoir acheter le petrole saoudien a un bon prix.
Mijote le tout pendant 1 siecle, dnas lequel tu y ajoute ensuite une politique americaine au moyen orient injuste et agressive envers les populations musulmanes (la palestine, l'irak, lafghanistan, l'iran ect...), et des millard de dollar de propagande religieuse depenser par les wahabite (via des dvd site web, financement de mosquée, prêcheur ect...) pour formater la penssée des musulmans a leur image, et eloigner les musulmans de leur tradition (car marche tres bien chez les jeune issu de la colonisation qui ont perdu leur racine dans les pays europeen, ou les population pauvre des pays arabe).
80 ans plus tard on a un resultat a cette recette : ca donne "Daech" ou "Etat islamique", croisement monstrueux entre le néolibéralisme americain et lutra consevatisme wahabite, formaté idéologiquement par le wahabisme et financé et créé par l'amerique. Islam coca-cola, made in america !
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Une des rare interview de Bachard El Assad, publie en decembre 2014 dans Paris Match (a lire):
- Spoiler:
- Paris Match – Monsieur le président, après trois ans de guerre, au point où nous en sommes aujourd’hui, regrettez-vous de ne pas avoir gérer les choses différemment au début, lorsque les premiers signes de révolte sont apparus en mars 2011 ? Vous sentez-vous responsable ?
Le président Al-Assad – Dès les premiers jours, il y avait des martyrs de l’armée et de la police. Nous avons donc, dès cette époque, fait face au terrorisme. Il y avait certes des manifestations, mais pas en grand nombre. Notre seul choix était de défendre le peuple contre les terroristes. Il n’y en avait pas d’autres. Nous ne pouvons pas dire que nous le regrettons car nous luttions contre le terrorisme dès les premiers jours. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’erreurs commises dans la pratique. Il y a toujours des erreurs. Parlons aussi franchement ; si le Qatar n’avait pas financé dès le début ces terroristes, si la Turquie ne leur avait pas apporté un soutien logistique et l’occident un soutien politique, les choses auraient été différentes. La Syrie connaissait des problèmes avant la crise, ce qui est normal, mais cela ne signifie pas qu’il faille trouver aux événements une origine intérieure.
-Durant cette guerre, on reproche à votre armée d’avoir utilisé massivement la force. Pourquoi bombarder des civils ?
-Lorsqu’un terroriste vous attaque, croyez-vous que vous pouvez vous défendre par le dialogue ? L’armée a eu recours aux armes lorsque l’autre partie en a fait usage. Notre but ne saurait être de frapper les civils. Comment peut-on résister pendant quatre ans en tuant des civils, c’est-à-dire son propre peuple, et en même temps combattre les terroristes et les pays hostiles qui les soutiennent, à savoir ceux du Golfe, la Turquie et l’Occident ? Si nous ne défendions pas notre peuple, nous serions incapables de résister. Par conséquent, il n’est pas logique de dire que nous bombardons les civils.
-Des images satellites de Homs ou de Hama montrent des quartiers oblitérés. L’ONU, une organisation à laquelle adhère votre pays, parle de 190 000 morts au cours de cette guerre. Les habitants de ces quartiers étaient-ils tous des terroristes ?
-D’abord, il faudrait vérifier les statistiques des Nations Unies. Quelles en sont les sources ? Les chiffres qui circulent aujourd’hui dans le monde, notamment dans les médias, sont exagérés. Ils sont faux. Ensuite les images de destructions ne sont pas seulement des photos satellites, mais des photos prises sur le terrain. Ces destructions sont réelles. Lorsque des terroristes pénètrent dans une région et l’occupent, l’armée doit la libérer. Des combats sont alors engagés. Il est donc normal qu’il y ait destruction. Dans la plupart des cas, lorsque les terroristes s’installent, les civils prennent la fuite. En vérité, le plus grand nombre de victimes en Syrie se compte parmi les partisans de l’Etat, et non l’inverse. Beaucoup ont été tué lors d’attentats. Quand vous avez la guerre et le terrorisme, il y a hélas des victimes innocentes. Ca arrive n’importe où, d’ailleurs. Mais il n’est pas concevable qu’un Etat vise ses propres citoyens.
-Toujours selon l’ONU, trois millions de syriens sont réfugiés dans les pays limitrophes, soit un huitième de la population syrienne. Est-ce que ce sont tous des alliés des terroristes ?
-Non, non. La plupart de ceux qui ont quitté la Syrie l’ont fait à cause du terrorisme. Parmi ces réfugiés, certains soutiennent les terroristes, d’autres l’Etat. Ces derniers ont quitté le pays pour des raisons de sécurité. Une grande partie des réfugiés ne soutient personne.
-D’un point de vue militaire, avez-vous les moyens de gagner la guerre ?
-A présent, nous combattons des Etats, pas seulement des bandes. Des milliards de dollars leur sont versés. Des armes leur ont été fournies par des pays comme la Turquie. Il ne s’agit pas d’une guerre facile d’un point de vue militaire. Pourtant, l’armée syrienne progresse dans beaucoup de régions. Personne ne peut encore prévoir quand cette guerre prendra fin, ni comment. Nos adversaires pensaient, au début, gagner le cœur des syriens. Ils n’y sont pas parvenus. Ils ont perdu le soutient de la population locale. C’est précisément ce qui a permis à l’armée de progresser. Nous devons envisager la guerre d’un point de vue militaire, social et politique.
-Mais ils n’ont pas encore perdu, puisque la moitié de votre pays vous échappe ?
-L’armée syrienne ne peut être partout à la fois. Là où elle n’est pas présente, les terroristes en profitent pour franchir les frontières et s’infiltrer dans telle ou telle zone. Mais à chaque fois que l’armée décide de reprendre une région, elle y parvient. Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux armées, où l’une occupe un territoire et l’autre un autre. Il s’agit d’un autre type de guerre. Nous avons affaire à des groupes terroristes qui s’infiltrent dans une ville ou dans un village. Cette guerre sera donc longue et difficile.
-Beaucoup disent que la solution c’est votre départ. Avez-vous vous-même envisagé que votre départ soit la solution ?
-Partout dans le monde, un chef d’Etat arrive au pouvoir par un mécanisme constitutionnel, et il le quitte par le même mécanisme. Un président ne peut ni s’imposer ni quitter le pouvoir par le chaos. La preuve tangible, ce sont les conséquences de la politique française en Libye avec la décision d’attaquer Kadhafi. Quel en a été le résultat ? Après son départ, il y a eu le chaos. Son départ était-il la solution ? La situation s’est-elle améliorée ? La Lybie est-elle devenue démocratique ? L’Etat est comme un navire : dans la tempête, le capitaine ne prend pas la fuite. Il ne quitte pas le bord. Si les passagers doivent s’en aller, alors il sera le dernier à partir.
-Cela veut dire que le capitaine est prêt à mourir. Vous avez évoqué Mouammar Kadhafi, est-ce que vous avez peur de mourir de la même façon que Saddam Hussein ou que Kadhafi ?
-Le capitaine ne pense pas à la mort, ni à la vie, il pense à sauver son navire. S’il fait naufrage, tout le monde mourra. Il faut donc mieux tout faire pour sauver son pays. Mais je voudrais souligner une chose importante. Mon but n’est pas de rester président, ni avant, ni pendant, ni après la crise. Mais quoiqu’il arrive, nous autres Syriens, n’accepterons jamais que notre pays devienne un jouet entre les mains de l’Occident. C’est un principe fondamental pour nous.
-Parlons du groupe Etat Islamique. On entend dire parfois qu’au départ, le régime syrien a encouragé la montée des radicaux islamistes pour diviser l’opposition. Que répondez-vous ?
-D’abord en Syrie, nous avons un Etat, pas un régime. Soyons clair sur la terminologie. Si nous supposons que cela est vrai, et donc que nous avons soutenu l’Etat Islamique, cela revient à dire que nous leur avons demandé de nous attaquer, d’attaquer nos aéroports militaires, de tuer des centaines de nos militaires, d’occuper nos villes et nos villages. Où est la logique là-dedans ? Qu’avions-nous à gagner dans tout cela ?
Diviser et affaiblir l’opposition, comme vous le dites ? Nous n’avions pas besoin de le faire. L’Occident lui-même reconnaît que cette opposition était fantoche. C’est ce qu’Obama lui-même a dit. L’hypothèse est donc fausse. Mais alors, où est la vérité ? En réalité, l’Etat Islamique a été créé en Irak en 2006. Ce sont bien les Etats Unis et non la Syrie qui occupaient l’Irak. Abou Baker al Baghdadi était dans les geôles américaines et non dans les prisons syriennes. Qui a donc créé l’Etat Islamique ? La Syrie ou les Etats Unis ?
-Les Syriens que nous rencontrons à Damas font plus allusion aux cellules dormantes djihadistes en occident qu’à la guerre contre l’Etat Islamique. C’est étonnant, non ?
-Le terrorisme est une idéologie et non des organisations ou des structures. Or, l’idéologie ne connaît pas de frontières. Il y a vingt ans, le terrorisme s’exportait depuis notre région, en particulier depuis les pays du Golfe comme l’Arabie Saoudite. A présent, il nous vient d’Europe, et notamment de France. Le plus gros contingent de terroristes occidentaux venus en Syrie est français. Ils commettent des attentats en France. En Belgique, ils ont attaqué le musée juif. Le terrorisme en Europe n’est plus dormant, il s’est réveillé.
-Les Américains sont aujourd’hui, contre l’Etat Islamique, des alliés tactiques. Considérez-vous toujours leur intervention comme une violation du territoire syrien ?
-Vous avez utilisé le mot tactique, et c’est là un point important. Vous savez bien qu’une tactique n’a aucun sens sans une stratégie. Car elle seule n’arrivera pas à venir à bout du terrorisme. Il s’agit d’une intervention illégale, d’abord parce qu’elle n’a pas reçu l’approbation du Conseil de sécurité, ensuite parce qu’elle n’a pas tenu compte de la souveraineté d’un Etat qui est la Syrie. La réponse est « oui », c’est une intervention illégale, et donc une violation de la souveraineté nationale.
-L’AFP rapporte que votre aviation a effectué 2000 sorties aériennes en moins de 40 jours, ce qui est énorme. Quand vos avions croisent leurs avions, par exemple en allant bombarder Raqqa, existe-t-il un protocole de non agression ?
-Il n’y a pas de coordination directe. Nous attaquons le terrorisme là où il se trouve, sans prendre en considération ce que font les Etats Unis ou la coalition. Vous seriez sans doute surpris d’apprendre que le nombre quotidien de sorties de l’aviation syrienne pour frapper les terroristes est supérieur à celui de la coalition. Donc d’abord il n’y a pas de coordination. Ensuite les frappes de la coalition ne sont que cosmétiques.
-Mais ces frappes-là vous aident. La démission du Secrétaire Américain à la Défense Chuck Hagel s’explique en partie parce qu’il pensait qu’elles renforçaient votre gouvernement et vos positions.
-Notez que votre question contredit celle dans laquelle on est accusé de soutenir Daech. Ça veut dire plutôt que nous sommes des ennemies de Daech.
-J’ai dit qu’on entend qu’au départ, vous avez soutenu Daech pour diviser l’opposition.
Je ne vous accuse pas, je fais plutôt allusion à ceux qui le pensent.
-Maintenant, une des conséquences était cette démission, du point de vue américain. Estimez-vous quand même que les frappes de la coalition vous aident ?
-On ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas eu de résultats réels après deux mois des campagnes menées par la coalition. Ce n’est donc pas vrai que les frappes de la coalition nous aident. Elles nous auraient certainement aidés si elles étaient sérieuses et efficaces. C’est nous qui menons les combats terrestres contre Daech, et nous n’avons constaté aucun changement, surtout que la Turquie apporte toujours un soutien direct dans ces régions.
-Le 14 juillet 2008, vous étiez à la tribune sur les champs Elysées en marge du sommet de la Méditerranée. Aujourd’hui le gouvernement français vous considère comme un paria, comment vivez-vous cette situation ?
-Les bonnes relations entre 2008 et 2011 n’étaient pas le résultat d’une initiative française. Il y a eu d’abord les américains qui ont chargé l’administration française à l’époque de faire pression sur la Syrie au sujet de l’Iran. Il y a eu ensuite le Qatar qui poussait la France à améliorer ses relations avec la Syrie. Entretenir de bonnes relations avec nous n’émanait donc pas d’une volonté indépendante de la France. Aujourd’hui, les choses n’ont pas changé. Hollande, comme Sarkozy, n’agit pas de son propre gré.
-François Hollande continue de vous considérer comme un adversaire, est-ce que vous pensez qu’à un moment le contact pourra être renoué ?
-Ce n’est pas une question de relations personnelles. D’ailleurs je ne le connais même pas. Il s’agit de relations entre Etats et institutions, et dans l’intérêt des deux peuples. Nous traiterons avec tout responsable ou gouvernement français dans l’intérêt commun. Mais l’administration actuelle œuvre à l’encontre des intérêts de notre peuple et de ceux du peuple français. Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches.
-Oui ou non, y a-t-il aujourd’hui en Syrie des armes chimiques ?
Non, nous l’avons très clairement déclaré, et lorsque nous avons décidé de renoncer aux armes chimiques, c’était de manière définitive et totale.
-Pourtant le secrétaire d’Etat américain John Kerry vous accuse d’avoir violé le traité en faisant usage de chlore. Est-ce vrai ?
-Vous pouvez trouver du chlore dans n’importe quel foyer syrien. N’importe quelle faction peut l’utiliser. Mais nous, nous ne l’avons pas utilisé, car nous avons des armes conventionnelles plus efficaces que nous employons dans notre guerre contre les terroristes. Nous ne le cachons pas, car c’est notre droit. Ces accusations ne nous surprennent pas. D’ailleurs, depuis quand les américains disent-ils la vérité à propos de la crise syrienne ?
-Avez-vous utilisé des armes chimiques ?
-Nous n’avons pas utilisé ce genre d’armes, autrement il y aurait eu des dizaines, voire des centaines de milliers de morts, pas simplement 100 ou 200 personnes, comme on l’a dit l’année dernière, surtout dans des régions peuplées de centaines de milliers, voire de millions de syriens.
-A l’occasion de votre dernier séjour à Paris en novembre 2010, j’avais interviewé votre femme Asma. Est ce que ça vous manque de ne plus pouvoir voyager hors de vos frontières ?
-Je ne suis pas un amateur de voyage, et mes visites n’étaient pas pour faire du tourisme. Ce qui me manque vraiment c’est la Syrie telle quelle était. Ce qui nous manque, bien sûr c’est un monde différent où règnent des relations logiques et morales. Nous avions à l’époque de grands espoirs de développer notre région, de lui assurer une plus grande ouverture intellectuellement. Nous pensions que la France était, par son patrimoine culturel, la mieux placée pour jouer ce rôle avec la Syrie au Moyen-Orient.
-Votre femme se voyait comme une ambassadrice de la modernité, comment vit-elle cette situation, maintenant qu’elle est recluse en Syrie ?
-Comme tous les syriens, comme moi, elle éprouve de la douleur en voyant la destruction et le sang versé. Nous avons de la peine de voir notre pays revenir des décennies en arrière, et devenir un foyer de terrorisme après avoir été parmi les cinq premiers pays sur le plan de la sécurité. Tous les deux, nous sommes navrés de voir l’Occident, qu’on croyait capable d’aider à l’ouverture et au développement, prendre la direction inverse. Pire encore, que ses alliés soient des pays moyenâgeux du Golf, comme l’Arabie Saoudite et le Qatar.
-On vous décrit comme quelqu’un d’extrêmement proche de ses enfants, comment leur expliquez-vous ce qui se passe dans votre pays le soir en rentrant chez vous ?
-Ce dialogue se déroule dans chaque foyer syrien. Le plus difficile est lorsqu’on a affaire avec des enfants dont la conscience sociale s’est formée durant la crise. Les deux principales questions qu’ils posent sont les suivantes : Comment des gens qui croient ou disent défendre Dieu et l’Islam peuvent-ils tuer et décapiter ? C’est une contradiction difficile à expliquer. Les enfants demandent aussi si ces gens-là savent qu’ils se trompent. La réponse est que certains le savent et exploitent la religion à des fins particulières, d’autres sont des ignorants qui ne savent pas que la religion c’est le bien, et non le meurtre. Ils nous posent une dernière question : « Pourquoi l’Occident nous attaque et soutient les terroristes ? ». Ils ne parlent évidemment pas de l’Occident en tant que tel, mais évoquent des pays précis comme les États-Unis, la France, la Grande Bretagne. « Pourquoi agissent-ils de la sorte ? Est-ce qu’on leur a fait du mal ? ». Nous leur expliquons alors que les peuples c’est une chose, et les Etats, c’en est une autre.
Interview accordée à Paris Match, première semaine de décembre 2014.
http://www.tunisie-secret.com/Bachar-al-Assad-Le-terrorisme-en-Europe-n-est-plus-dormant-il-s-est-reveille_a1230.html
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Je choisis de remonter ce sujet pour une mise en perspective...
http://www.fides.org/fr/news/40970-ASIE_SYRIE_Pour_l_Archeveque_d_Hassake_Nisibi_les_propos_du_Senateur_McCain_concernant_les_rebelles_anti_Assad_entraines_par_la_CIA_sont_inquietants« Le Sénateur américain John McCain a protesté en déclarant que les russes ne bombardent pas les positions de l’Etat islamique mais les rebelles anti-Assad entraînés par la CIA. Je trouve ces propos inquiétants. Ils représentent une admission sans pudeur du fait que, derrière la guerre à Assad, se trouve également la CIA et qu’il s’agit d’un conflit dirigé depuis l’étranger par des cercles de pouvoir éloignés de la Syrie et par leurs alliés dans la région proche orientale ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, titulaire de l’Archiéparchie syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, à propos de certains récents développements du conflit syrien, caractérisés par l’intervention directe des forces militaires russes contre les positions des milices djihadistes.
« La propagande occidentale –souligne Mgr Hindo– continue à parler de rebelles modérés, qui n’existent pas. Dans la galaxie des groupes armés, les membres de l’Armée syrienne libre se trouvent seulement à la loupe. Tous les autres groupes, à part l’Etat islamique, ont conflué ou ont été phagocytés de facto par le front al-Nusra, qui est le bras militaire d’al-Qaeda en Syrie ». Selon l’Archevêque, « il y a là quelque chose de véritablement inquiétant dans tout cela : une superpuissance qui, 14 ans après le 11 septembre proteste parce que les russes frappent les milices d’al-Qaeda en Syrie. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que maintenant, al-Qaeda est un allié des Etats-Unis, seulement parce qu’en Syrie il porte un autre nom ? Méprisent-ils vraiment autant notre intelligence et notre mémoire ? »
Au cours du colloque avec Fides, Mgr Hindo répète que « ce serons nous, syriens, à décider si et quand Assad devra s’en aller et non pas l’Etat islamique ou l’Occident. Et il est certain que, si Assad part maintenant, la Syrie deviendra comme la Libye ». L’Archevêque syrien lance par ailleurs une alarme : « Des nouvelles terribles nous parviennent de la ville de Deir el Zor, depuis longtemps assiégée par l’Etat islamique. Les vivres ne peuvent arriver en ville. Les habitants n’ont plus de nourriture et la population meurt littéralement de faim. Il faut faire quelque chose immédiatement, avant qu'il ne soit trop tard »
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Voila quelqu'un qui ne pratique pas la langue de bois! Un avis tres critique sur la politique de Francois Holland en Syrie...
Le style est est assez provocateur et risque d'en froisser plus d'un, mais je pense sur le fond, il a tout de meme des arguments pertinent et qui merite reflexion... a voir donc.
Le style est est assez provocateur et risque d'en froisser plus d'un, mais je pense sur le fond, il a tout de meme des arguments pertinent et qui merite reflexion... a voir donc.
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/Monde/L-archeveque-syro-catholique-d-Hassake-denonce-l-ambiguite-des-frappes-americaines-2015-10-12-1367486Pour Mgr Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké, au nord-est de la Syrie, les offensives russes de ces derniers jours ont démontré leur efficacité contre le groupe Daech. Elles auraient provoqué le recul de l’organisation en direction du désert irakien, selon des témoignages locaux.
« L’intervention de Moscou est positive, assure l’archevêque syrien, parce qu’elle cible réellement Daech, et la milice est en train de fuir. Ils ont fui la région [d’Hassaké, ndlr.], dans l’empressement, à bord d’environ 20 véhicules. Ils ont dû abandonner 20 autres voitures sur place. C’est le signe qu’ils ont vraiment dû battre en retraite ».
L’archevêque, cité vendredi 9 octobre 2015 par l’agence de presse américaine CNS, critique en revanche les opérations de Washington, qui seraient juste « pour la galerie » et qui laisseraient les terroristes agir librement. Les Américains ne bombarderaient pas les milices djihadistes, mais le gouvernement syrien. « Il ne s’agit pas d’être pour ou contre le gouvernement, souligne l’archevêque. Mais les gens d’ici n’ont jamais cru dans les attaques américaines. Seuls les Kurdes ont réellement combattu sur le terrain, mais pour tenir leurs positions »
Mgr Hindo relève que les Kurdes ne peuvent pas, à eux seuls, régler le problème. Il affirme que les États-Unis, la France et le Royaume-Uni ne parlent que d’attaquer Daech, mais pas le Front al-Nosra et les autres milices islamistes liées à Al-Qaida.
Mgr Hindo déplore en particulier que les frappes américaines n’aient pas empêché l’enlèvement de centaines de chrétiens, notamment après l’offensive de Daech dans la vallée du Khabour, en février. Les inquiétudes pour ces otages sont de plus en plus vives après la récente exécution de trois chrétiens assyriens, dont la vidéo a été diffusée sur les réseaux islamistes.
« La nuit du 23 février, quand Daech a attaqué, les avions américains ont survolé la zone pendant longtemps, sans intervenir, assure-t-il. Ensuite, pendant trois jours, nous n’avons plus vu d’avions. Ils ont laissé le champ libre aux militants. Ceci nous fait penser que, d’une certaine manière, les djihadistes ont été aidés par l’attitude ambiguë des Américains »
Mgr Hindo accuse les gouvernements occidentaux de « travailler pour la sécurité d’Israël et pour diviser la Syrie et l’Irak, afin de mettre la main sur les richesses de ces pays. Il ne s’agit pas seulement de pétrole, parce que, au large de nos côtes, un très grand gisement de gaz a récemment été découvert. Il existe également un enjeu concernant les pipelines que l’Arabie saoudite et le Qatar voudraient construire vers l’Occident », affirme-t-il. « Damas n’a pas accepté leur passage sur son territoire, et voilà le résultat », martèle l’archevêque syro-catholique (...)
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Pour Mgr Hindo, archevêque syro-catholique d’Hassaké, au nord-est de la Syrie, les offensives russes de ces derniers jours ont démontré leur efficacité contre le groupe Daech. Elles auraient provoqué le recul de l’organisation en direction du désert irakien, selon des témoignages locaux.
Depuis le début de l'offensive Russe il y a lair davoir une relle efficacité contre l'etat islamique. Rien a voir avec la coalition de l'otan qui a un bilan negatif (en 1 an Daech a augmenter en puissance plutot que de diminuer. le pire étant "palmyre" les américains qui ont la plus puissante armée du monde, et des satellite ultra sophistiqué, et qui ont été capable de battre Saddam Hussein en quelque semaine, nont pas été capable darreter un convoi de terroriste dans un désert, quand ils se dirigeait vers Palmyre ? de qui se moque ton ?).
Jespere rellement que cela annonce la fin du cauchemar pour les syriens et le debut dun retour a une vie normal.
Sinon un autre article intéressant intitulé : GUERRE EN SYRIE. Comment la presse occidentale tente de confessionnaliser le conflit : http://www.mamafrika.tv/?p=4209
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Interview de L’archevêque grec-catholique d’Alep, Jean-Clément Jeanbart sur la situation des chretiens d'Alep : http://allainjules.com/en-syrie-les-chretiens-ne-voient-pas-dalternative-a-bachar-el-assad/
Musashi974- Messages : 475
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Re: [Printemps arabe] Syrie
Je choisis de faire remonter ce fil pour vous informer du travail de synthèse actuellement fait sur le blog "Les Crises" ; travail de fourmi, mais synthèse des plus utiles face à la propagande dont nous sommes abreuvés sur le sujet depuis des années...
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-1/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-2/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-3/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-4/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-5/
(travail à suivre)
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-1/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-2/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-3/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-4/
https://www.les-crises.fr/enquete-djihadisme-en-syrie-retour-sur-le-bon-boulot-d-al-nosra-5/
(travail à suivre)
Dernière édition par -Ren- le Ven 16 Mar - 6:44, édité 3 fois
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Syrie...mauvaise information
https://www.youtube.com/watch?v=8V2H4FPmJVU
video fort pertinente sur la Syrie et de ce qu'on en sait ou pas...
(en anglais)
ca date de 2016, mais toujours pertinent
video fort pertinente sur la Syrie et de ce qu'on en sait ou pas...
(en anglais)
ca date de 2016, mais toujours pertinent
indian- Messages : 2844
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Date d'inscription : 10/10/2014
Re: [Printemps arabe] Syrie
Deuxième série de billets, cette fois focalisée sur les magouilles US ; rien de vraiment nouveau quand on a suivi cette guerre de près depuis plusieurs années, mais précieux travail de fourmi, encore une fois :
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-1-une-guerre-aerienne-non-serieuse-contre-daech/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-2-la-russie-se-met-a-combattre-serieusement-les-milices/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-3-des-livraisons-involontaires-d-armes-a-l-ennemi/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-4-un-embarrassant-rapport-de-renseignement/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-5-le-role-initial-de-daech/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-1-une-guerre-aerienne-non-serieuse-contre-daech/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-2-la-russie-se-met-a-combattre-serieusement-les-milices/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-3-des-livraisons-involontaires-d-armes-a-l-ennemi/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-4-un-embarrassant-rapport-de-renseignement/
https://www.les-crises.fr/l-attitude-initiale-ambigue-des-etats-unis-envers-l-etat-islamique-5-le-role-initial-de-daech/
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