Re: [Printemps Arabe] Egypte

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La police militaire égyptienne a allumé des incendies sur la place Tahrir et violemment dispersé les manifestants devant l'immeuble du gouvernement le jour du premier anniversaire de la révolution arabe, le 17 décembre. Des images très violentes circulent sur Facebook et les réseaux sociaux égyptiens et arabes (...)

http://www.rue89.com/2011/12/18/egypte-tahrir-feu-et-sang-pour-les-un-du-printemps-arabe-227621

[HANNAT]

http://www.chretiente.info/201201061833/tunisie-lybie-et-egypte-dans-un-califat/

« Le journal égyptien Al-Masy Al-Youm a rapporté les déclarations du chef de la confrérie islamiste, Mohamed Badie, du 29 décembre dernier, étonnamment passées sous silence dans les médias français. Déjà, le prédecesseur de Mohamed Badie à la tête des Frères musulmans avait affirmé que l’ « Etat islamique mondial » et « la conquête de l’Europe » étaient un objectif. … L’article de Al Masry Al-Youm du 29.12.11 :

« Les Frères musulmans sont près d’atteindre leur « but ultime » fixé par le fondateur du groupe, Hassan al-Banna en 1928, qui est la création d’un « régime juste et raisonnable. »

Le projet commence avec la création d’un gouvernement solide et se terminera par l’établissement d’un califat islamique juste, a déclaré Mohamed Badie, le guide suprême des Frères musulmans en Egypte, lundi, dans son message hebdomadaire sur le site officiel du mouvement …

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Le projet commence avec la création d’un gouvernement solide et se terminera par l’établissement d’un califat islamique juste, a déclaré Mohamed Badie

...Sauf qu'à côté de ce discours, il y a la réalité de la gué-guerre entre Frères Musulmans et Salafis, qui pousse le premier mouvement à un grand pragmatisme sur le terrain :

Les Frères musulmans poursuivent leur stratégie de normalisation de leur mouvement, en particulier en montrant leur attachement à la liberté religieuse. Hier, la décision de la Confrérie de présenter un candidat copte en face d'un candidat salafiste pour le troisième tour des élections législatives dans le gouvernorat de Qaliubiya a provoqué la colère des salafistes locaux. Hany Gad, le candidat copte en question, n'est pas le seul à se présenter sous la banière du Parti de la Justice et de la Paix (FJP); Amin Iskander, un leader copte du parti nassériste de la Dignité, a été élu sous l'étiquette du FJP au parlement.
> Sur internet, la Confrérie met en avant le plus possible sa nouvelle amitié pour les chrétiens. Ainsi, sur la page Facebook du FJP, une bannière avertit-elle les visiteurs que "élire un copte à un office public est permis par l'islam". De même le site officiel de la Confrérie met en avant les bonnes relations entre coptes et frères: patrouilles pour protéger les chrétiens, élus du FJP participant un peu partout aux commémorations des attentats d'Alexandrie, messages de remerciement de prêtres coptes...
> Electoralement, le pari des Frères musulmans pourrait s'avérer payant dans les villes égyptiennes, où la middle-class est plutôt favorable à la coexistence pacifique, comme le prouvent les slogans lancés hier place Tahrir où des centaines de milliers de manifestants célébraient l'anniversaire de la révolution de janvier 2011, en brandissant des portraits du martyr copte Mina Daniel et chantant "Chrétiens, musulmans, une seule main" (...)

http://www.lavie.fr/chroniques/matinale-chretienne/l-alliance-des-coptes-et-des-freres-musulmans-provoque-la-colere-des-salafistes-04-01-2012-22817_167.php
...Bon, la suite relativise un peu, mais quand même...

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Pour rester en Egypte :

(...) Dans une démarche semblable à celle de la police des mœurs en Arabie Saoudite, des salafistes égyptiens ont visité un salon de beauté pour vérifier que l’établissement était conforme à la loi islamique sur les femmes, a rapporté al Arabiya.

Mais au lieu de se conformer aux demandes des salafistes ou d’appeler à l’aide, les femmes ont pris les choses en mains et les ont bouté hors du salon. Les hommes ont été battus à coups de canne et expulsés du salon, devant une foule de badauds étonnés, rapporte le site panarabe (...)

Ce même groupe aurait également détruit des décorations de Noël, jugeant les festivités «haram». Ce groupe de justiciers moralisateurs s’est réuni au sein d’un comité, celui pour la promotion de la Vertu et de la Prévention du vice. Leurs revendications laissent à penser que ce groupe conservateur est proche du parti salafiste al-Nour, qui a gagné plus de 25% des sièges au parlement lors des élections à la chambre basse. Le parti al Nour a certes nié tout lien avec ce groupe de justiciers, il n’en reste pas moins que les salafistes jouissent d’une légitimité politique plus grande depuis les élections législatives. Les partis laïcs voient d’un très mauvais œil ces prises de positions de plus en plus audibles des salafistes en Egypte (...)

http://www.slateafrique.com/80743/egypte-salafistes-expulses--salon-beaute-moeurs-police

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Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), issu de la confrérie, a remporté 235 sièges sur les 498 en lice lors de ce scrutin qui s'est tenu en plusieurs phases depuis le 28 novembre dernier. Le PLJ a eu 127 élus au scrutin proportionnel, et 108 au scrutin uninominal à deux tours, selon ces résultats qui confirment des chiffres provisoires déjà diffusés. Le parti fondamentaliste salafiste Al-Nour est arrivé en deuxième position, avec 121 sièges (environ 24%). Le parti libéral Wafd a quelque 9% des sièges. Dix sièges de députés supplémentaires, non-élus, doivent encore être pourvus par le chef du Conseil militaire qui dirige le pays, le maréchal Hussein Tantaoui (...)

La première session de l'Assemblée du peuple doit se tenir lundi. L'élection des sénateurs doit pour sa part débuter le 29 janvier.

Le futur Parlement sera chargé de désigner une commission qui rédigera une nouvelle Constitution. Une élection présidentielle est prévue avant la fin juin, avec l'ouverture du dépôt des candidatures le 15 avril

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/egypte-les-freres-musulmans-s-imposent-aux-legislatives_1073814.html

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A force de tenter de ménager la chèvre et le chou, les Frères musulmans finissent par devenir inaudibles. Peu après avoir remporté les élections législatives, ils avaient solennellement promis de ne pas présenter de candidat à la présidentielle, puis avaient mené une véritable opération de séduction envers la minorité chrétienne, allant jusqu'à présenter un candidat copte sous sa bannière contre un salafiste dans une circonscription.

Mais la crainte de voir ces mêmes salafistes, arrivés par surprise juste derrière eux aux législatives, emporter la palme de la parfaite doxa islamique à leur détriment vient de rebattre les cartes. C'est donc le numéro 2 de la Confrérie, Khairat al-Chater, qui se présentera à la présidentielle de juin sous les couleurs du parti Liberté et Justice des Frères.

Khairat al-Chater a donc amorcé un virage en recentrant le programme des Frères musulmans sur ses fondamentaux : l'islam, politique certes, mais l'islam. En déclarant hier devant une assemblée musulmane qu'il s'engageait à appliquer la charia, laquelle était son "premier et son dernier objectif", al-Chater a provoqué l'inquiétude de la minorité chrétienne égyptienne qui voit le spectre d'une théocratie se rapprocher -même si le terme en lui-même a été récusé par le porte-parole de la Confrérie. Il s'agit en effet pour les Frères musulmans de parvenir à fédérer autour de leur candidature le maximum de voix islamistes, en tentant de convaincre certains petits candidats de se rallier à eux.

Mais les chrétiens se sont trouvé un autre allié musulman, inattendu mais de poids, en la personne de Ahmed Al-Tayyeb, le cheikh de l'université d'Al-Azhar, l'autorité sunnite la plus respectée du monde musulman. Ce dernier semble résolu à promouvoir fermement un islam respectueux des minorités et dégagé de sa gangue politique ; il avait publié en janvier dernier un texte qui fait date sur le sujet (voir Matinale chrétienne du 18 janvier). Et c'est par deux signes forts qu'il a marqué la distance avec les Frères musulmans : d'abord en quittant la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution la semaine dernière ; puis, hier, en conviant les représentants coptes, qui ont également déserté la constituante, à se réunir avec lui afin de discuter des moyens de contrer l'influence de la Confrérie.

Pour les chrétiens, le soutien du cheikh, pour influent qu'il soit, ne devrait pas changer fondamentalement la donne : l'instauration de la charia en Egypte paraît assez inévitable. En revanche, dans la course au leadership islamique que se livrent salafistes et Frères musulmans, le cheikh semble craindre de perdre des plumes. Dans l'Egypte laïque de Moubarak, sa voix faisait autorité ; il n'est pas dit que dans un Etat islamique cela reste le cas (...)

http://www.lavie.fr/chroniques/matinale-chretienne/egypte-la-charia-divise-les-musulmans-05-04-2012-26102_167.php

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(...) Le tribunal du Caire a clôturé le 24 avril les poursuites contre les auteurs présumés du massacre de Maspero, qui a vu la mort de 27 manifestants et le tabassage de 320 autres. Le 9 octobre dernier, plusieurs centaines de manifestants pacifiques de la communauté copte du Caire ont été violemment attaqués; selon la version officielle, ce seraient les coptes eux-mêmes qui auraient ouvert le feu sur leurs propres frères, mais les images du drame montrent clairement les chars de l'armée foncer sur les manifestants. 28 coptes, dont plusieurs popes, et un célèbre blogueur musulman, Alaa Abdel-Fatah, avaient été inculpés dans cette affaire. Le tribunal les a relaxés "faute de preuves" et a refermé le dossier (...)

http://www.lavie.fr/chroniques/matinale-chretienne/irlande-un-gouffre-entre-liberaux-et-conservateurs-30-04-2012-26925_167.php

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Les Egyptiens se rendent aux urnes, mercredi 23 mai, pour élire le successeur de Hosni Moubarak. Pour la première fois, lors de ce scrutin historique, le résultat n'est pas connu d'avance (...)

Les principaux prétendants sont le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, l'islamiste indépendant Abdel Moneim Aboul Foutouh, le dernier premier ministre de M. Moubarak Ahmad Chafiq, l'ex-ministre des affaires étrangères et ancien patron de la Ligue arabe Amr Moussa et le nationaliste arabe Hamdeen Sabbahi (...)

Près de seize mois après la chute du raïs et en dépit de l'élection cet hiver d'un parlement dominé par les islamistes, le pouvoir n'a pas encore changé de mains. Dirigé par le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui, qui fut pendant vingt ans le ministre de la Défense d'Hosni Moubarak, le Conseil suprême des forces armées (CSFA) n'a prévu de s'effacer que le 1er juillet (...)

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/05/23/l-egypte-vote-pour-remplacer-moubarak_1705654_3212.html

(...) "Mais quand est-ce que vous allez répondre à ma question ? Acceptez-vous, oui ou non, qu'une femme ou un copte puisse devenir président de la République en Egypte ?" demande le trublion devant l'assistance interdite. "Oui, j'ai bien vu votre manège, vous ne choisissez que les questions écrites qui vous conviennent" renchérit un second perturbateur. Puis il brandit une affiche parodiant le candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, qui tripote nerveusement ses papiers à la tribune (...)

Mohammed Morsi, un apparatchik gris comme sa barbe et rectangulaire comme ses lunettes, reste désespérément bas dans les sondages, à un peu moins de 10 %. Pendant ce temps, son ennemi juré, Abdel Moneim Aboul Foutouh, un ex-Frère musulman exclu en 2011 de la confrérie, caracole avec plus du double des intentions de vote. Même s'il ne faut pas sous-estimer la formidable capacité de mobilisation des Frères musulmans et de leur branche politique, le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), la première présidentielle libre de l'histoire de l'Egypte se présente mal.

Pourtant, il y a encore quelques semaines, le pouvoir semblait à portée de main. N'ont-ils pas remporté 47 % des sièges de l'Assemblée du peuple, la Chambre basse du Parlement, aux législatives de la fin 2011 et de début 2012 ? Leur triomphe a été complété au Majlis Al-Choura, la Chambre haute (...)

"L'erreur stratégique des Frères musulmans a justement été de croire qu'ils se trouvaient à un moment historique, alors qu'ils ne sont pas encore mûrs pour cela. Ils n'ont pas compris que l'"Etat profond", c'est-à-dire tout ce qui constitue l'ancien système, ne leur laissera pas les manettes". L'homme qui porte ce jugement, Mohamed Habib, connaît bien la confrérie, il en a été le numéro deux jusqu'en 2009 (...) Mohamed Habib décrit une organisation sclérosée, pyramidale et verrouillée par une petite clique à la dévotion de Khaïrat Al-Chater, businessman multimillionnaire et numéro deux de la confrérie. Il en était le premier choix pour la présidentielle, mais d'anciennes condamnations l'ont empêché de se présenter (...) Oscillant sans cesse entre le camp révolutionnaire et celui de l'armée au gré de ses intérêts du moment, la confrérie a perdu la confiance des deux (...)

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/05/18/les-freres-musulmans-a-l-assaut-du-pouvoir_1703952_3232.html

Candidat à la présidentielle des 23 et 24 mai, l'ex-médecin Aboul Fotouh (...) Ce Frère musulman en rupture de ban aura bousculé le paysage politique (...)

En ce vendredi 18 mai, à cinq jours d'une élection présidentielle pluraliste -aventure inédite pour le pays le plus peuplé du monde arabe- cet islamiste assagi aux allures de grand-oncle bienveillant fait escale au coeur du Caire. S'il figure parmi les favoris, le médecin à la retraite, dissident de la puissante confrérie des Frères musulmans, reste à l'image de l'issue du scrutin : une énigme (...) Dans les rangs de ses disciples, le salafiste, adepte d'un islam rigoriste, coudoie le jeune insurgé laïque et branché de la place Tahrir, épicentre endeuillé de la révolution (...)

Dans un ouvrage paru en janvier 2011 sous la plume de Hossam Tamam, universitaire décédé entre-temps, le "doktor" porte sur ses engagements passés un regard nostalgique mais lucide, quitte à ironiser sur les outrances et les errements tactiques qui l'ont jalonné. On y découvre comment Abdel Moneim tempéra son jusqu'au-boutisme au contact des figures de proue de la mouvance "frériste", soignées dans l'hôpital où il accomplissait son internat. Celui qui rejoindra la confrérie en 1975 évoque ensuite ses nombreux séjours en prison, sous Sadate comme sous Moubarak, pour appartenance à une organisation interdite ou atteinte à la sûreté de l'Etat. C'est d'ailleurs derrière les barreaux qu'il croise cet autre médecin égyptien nommé Ayman al-Zawahiri, successeur d'Oussama ben Laden à la tête d'Al-Qaïda. Au détour de ce témoignage, le cofondateur de la Gamaa Islamiya relate aussi le schisme survenu à l'orée de la décennie 1980, prélude à la dérive armée d'une faction fanatisée (...)

A la différence des felouls ("résidus") de l'ancien régime (...), lui peut se prévaloir d'avoir arpenté, dès le 25 janvier 2011, une place Tahrir en ébullition et d'y avoir planté, fort de son aura de président de l'Union des médecins égyptiens, des hôpitaux de toile. L'argument de la modération se révèle d'un maniement plus délicat, notamment depuis le ralliement de maints capitaines de la flottille salafiste, trop heureux de saper ainsi l'assise des Frères musulmans, rivaux en islamisme (...)

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/aboul-fotouh-dr-mystere-au-chevet-de-l-egypte_1117472.html

C'est un véritable raz-de-marée humain qui a suivi, vendredi 18 mai, le bus de campagne d'Amr Moussa dans la ville de Rachid, à proximité d'Alexandrie (...) L'ex-secrétaire général de la Ligue arabe, âgé de 75 ans, a commencé très tôt à sillonner le pays. Et pour cause, il avait une tâche délicate à accomplir : gommer l'image de feloul, c'est-à-dire de collaborateur de l'ancien régime, qui lui colle à la peau (...)

Surtout aux médias occidentaux le candidat Moussa n'hésite pas à dire ce qu'il n'a jamais clairement énoncé lors de ses interventions dans les médias arabes : "Tout n'est pas à jeter dans l'ancien régime. Parmi eux, il y a des gens qui possèdent des compétences ; des personnes de confiance, qu'elles soient à l'intérieur ou à l'extérieur de l'administration. Je vais recourir à ces personnes, non pas parce que ce sont mes amies, mais parce qu'elles ont des compétences" (...)

http://www.lepoint.fr/monde/egypte-amr-moussa-tout-n-est-pas-a-jeter-dans-l-ancien-regime-23-05-2012-1464246_24.php

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(...) S’il faut parler de l’élection présidentielle, il faut tout d’abord se souvenir des batailles survenues dans la rue Mohamed Mahmoud, au Caire, en novembre 2011. C’est cet événement qui a surtout poussé le SCAF à avancer les élections d’un an, à les organiser en mai 2012... au lieu de 2013 !

C’est grâce aux révolutionnaires qui sont morts lors de cette manifestation, grâce à ceux qui ont perdu la vue et d’autres qui souffrent encore de problèmes respiratoires dus au gaz lacrymogène que l’élection a lieu aujourd’hui (...)

L’article 28 de la déclaration constitutionnelle, rédigée par le SCAF après le référendum sur les amendements constitutionnels, stipulait que le Comité pour l’élection présidentielle, créé à l’occasion de l’élection, ne pourrait en aucune manière être contesté, par aucun parti que ce soit. Les décisions qu’il prendrait non plus.

Or, le comité n’est composé que d’anciens hommes de Moubarak, qui ont autorisé les fraudes lors de l’élection présidentielle en 2005 ! (...)

http://www.rue89.com/2012/05/24/election-presidentielle-en-egypte-cest-une-piece-de-theatre-232457

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"Appel à tabasser les étrangers", "le Mossad n'aurait pas fait mieux pour tuer le tourisme égyptien", "la télévision d'Etat veut détruire l'hospitalité bien connue des Egyptiens envers les étrangers"... Sur Twitter, les internautes égyptiens n'ont pas de mots assez durs pour qualifier la campagne d'information qui a tourné ce mois-ci sur la télévision d'Etat (...)

En cause, deux spots. Le premier décrit un jeune étranger qui entre dans un café où il sympathise avec de chaleureux Egyptiens et dont il écoute les conversations. Les propos tournent autour de la politique, de la vie chère, et de tous les sujets... de comptoir. L'étranger note tout dans son téléphone portable. La voix off, servie par une musique digne d'un épisode de X-Files, explique que cet homme "entrera dans vos coeurs comme s'il vous connaissait depuis longtemps, obtenant gratuitement des informations importantes". Conclusion : "Surveillez vos paroles. Une parole peut sauver une nation". Un second spot vise, lui, les dangers d'Internet, par lequel les étrangers obtiennent également de précieuses informations. Sur l'écran du naïf Egyptien qui tchatte en toute innocence avec un inconnu aux intentions malveillantes, le graphisme de Facebook (...)

Les internautes ont rapidement déniché le modèle dont se sont inspirés les spots: He may be a communist, l'un des films de propagande maccarthyste les plus célèbres. Mais si la cible de la campagne a été manifestement ratée, les activistes des droits de l'homme s'inquiètent de ce qu'ils considèrent comme une préparation des esprits à la victoire présidentielle du candidat de l'armée, Ahmad Chafiq, contre le candidat des Frères musulmans Mohammed Morsi, arrivé en tête au premier tour.

D'autres signes inquiètent les observateurs. Hier, le journal officiel égyptien a publié un décret du ministère de la justice qui est l'exacte copie de la loi d'urgence ayant présidé aux destinées égyptiennes lors des trois dernières années Moubarak (...)

http://www.lavie.fr/chroniques/matinale-chretienne/egypte-les-freres-musulmans-se-feront-il-voler-la-victoire-14-06-2012-28454_167.php

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"La cour suprême a déclaré anticonstitutionnelle la loi sur les piliers du régime", a rapporté l'agence officielle Mena.

Ahmad Chafiq, dernier Premier ministre de Hosni Moubarak, doit affronter le Frère musulman Mohammed Morsi les 16 et 17 juin pour le second tour de la présidentielle.

La cour a d'autre part déclaré que la loi régissant les récentes élections législatives, largement remportées par les islamistes, était partiellement invalide (...)

http://www.lanouvellerepublique.fr/Toute-zone/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2012/06/14/Egypte-la-justice-maintient-la-candidature-de-Chafiq-a-la-presidentielle

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(...) Selon les Frères musulmans, dont les observateurs ont quadrillé le pays et exercé une surveillance scrupuleuse des bureaux de vote, Mohamed Morsi l'emporterait avec 52 % des voix, soit une avance de 900 000 voix sur son rival.

Cette victoire est confirmée par la plupart des médias, dont la chaîne qatarie Al-Jazira, qui attribuent aux Frères musulmans environ 12,5 millions de voix et gratifient Ahmed Chafik de 48 % des suffrages. Ce dernier accuse cependant les islamistes d'avoir falsifié les résultats et revendique un score de 52 %

La Haute Commission électorale, encore occupée à terminer le décompte et à examiner les dizaines de plaintes déposées par les deux parties, n'annoncera le résultat officiel que jeudi 21juin. En attendant, elle a fait état de plusieurs cas de fraudes : 1200 bulletins précochés en faveur de Mohamed Morsi provenant directement d'imprimeries auraient été découverts dans plusieurs gouvernorats par des juges pensant ouvrir des paquets de bulletins vierges (...)

Avec un taux de participation officiel de 35 %, les Egyptiens ont massivement manifesté leur déception vis-à-vis de ce scrutin, dont le premier tour avait mobilisé 47 % des électeurs. La dissolution du Parlement par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), à la veille du vote, a semé la consternation et a prouvé la volonté des militaires de maintenir leur contrôle sur la gestion des affaires politiques, par-delà tout processus électoral.

Dans l'attente de l'élection d'une nouvelle chambre, ces derniers se sont en effet arrogé les pouvoirs législatifs et budgétaires avant d'émettre, les premières urnes à peine dépouillées, une déclaration constitutionnelle qui soumet le futur président à l'autorité du CSFA et le prive de tout contrôle sur les affaires militaires.

"Qu'il le veuille ou non, le président sortant n'occupera sa fonction que pour une courte période, a déclaré sans ambages le juriste Sameh Ashour, conseiller du CSFA. Tout simplement parce qu'une nouvelle Constitution va être rédigée, puis un nouveau Parlement élu, et il est totalement impossible que le chef de l'Etat reste en poste après l'entrée en vigueur d'une nouvelle Constitution" (...)

Les Frères, forts de leur succès officieux à la présidentielle, protestent désormais avec véhémence contre la dissolution "anticonstitutionnelle" du Parlement, qu'ils dominaient, et appellent leurs partisans à manifester par millions contre ce qu'ils qualifient de "coup d'Etat déguisé"

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/06/19/egypte-l-armee-veut-imposer-un-nouveau-calendrier-de-transition_1721029_3212.html

[brutus]

Le printemps Arabe n'est-il pas en train de se faire noyauté et dépossédé de son esprit par les salafistes, les intégristes et les anciens des régimes qu'on veut combattre?
Ne va-t-on pas vers une dictature qui va remplacer la précedante?

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C’est historique : la victoire de Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans à la présidentielle égyptienne, porte à la tête du plus grand pays arabe le représentant d’un parti fondé en 1928, et qui a longtemps été clandestin et réprimé.

C’est aussi un signe de plus que ce sont les partis islamistes qui sont en position, aujourd’hui, de récolter les fruits des révolutions démocratiques qui ont débuté fin 2010 en Tunisie ; des révolutions que les islamistes n’ont pas initiées, et qu’ils ont d’abord hésité à soutenir.

Au cours des derniers mois, des partis islamistes dits modérés, ont remporté les élections en Tunisie et au Maroc, et, en attendant les premières élections post-Kadhafi en Libye le mois prochain, des islamistes participent activement au gouvernement de Tripoli.

Comment expliquer ce retournement de situation ? Les révolutions ont-elles été « confisquées », selon une formule célèbre ? Que feront les islamistes de leur succès ? Et quelles en sont les conséquences internationales ? (...)

http://www.rue89.com/2012/06/25/victoire-des-freres-musulmans-en-egypte-lheure-des-islamistes-233316

[-Ren-]

(...) L'élection d'un président sans prérogatives claires, dont on ne connaît pas les pouvoirs, dans un pays sans constitution, avec une assemblée législative dissoute par les Généraux, ne présage rien de bon. L'Égypte a aujourd'hui un Président élu qui devra agir au sein d'un État et d'institutions politiques, judiciaires et économiques qui sont solidement aux mains de la dictature militaire (...)

http://oumma.com/13196/trois-enseignements-de-victoire-islamistes-egypte

[-Ren-]

(...) Etant données les relations tendues entre les militaires et les Frères musulmans, que pensez-vous de l'entrée au pouvoir de Mohamed Morsi ?
Il s'agit de la continuation de ce qui a été lancé dès le départ. A ceci près que les circonstances actuelles sont moins favorables que pendant les législatives. A l'époque, les Frères musulmans avaient fait des concessions à l'armée et s'étaient engagés à ne pas présenter de candidat à la présidentielle afin de ne pas donner le sentiment de vouloir accaparer le pouvoir. Depuis, le ton s'est durci et la confrérie est désormais dans une position de négociation restreinte avec les militaires.

Sur quoi devront-ils se mettre d'accord ?
La question porte essentiellement sur le pouvoir de l'armée en Egypte, qui cherche à préserver ses privilèges. La tension est montée d'un cran après l'annonce officielle par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) de la dissolution de l'Assemblée du peuple. Les militaires en ont profité pour s'attribuer provisoirement le pouvoir législatif. Avec Morsi, les Frères musulmans gagnent une position dans la négociation avec les militaires. Mais s'ils ne négocient pas, ils risque de perdre leurs avantages à terme.

L'armée conserve un droit de regard sur la rédaction de la future Constitution. Quels sont les pouvoirs réels du nouveau président ?
Morsi n'a pas encore de pouvoir. Et il ne l'obtiendra pas à lui seul. Il devra, avec le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) qu'il représente, le négocier avec les militaires et d'autres forces politiques. La position de force de l'Armée l'y contraint. Les Frères musulmans devront être prudents sur la question de la charia, et ne pas chercher à aller au-delà de l'article 2 de la Constitution, qui fait déjà de l'islam la source principale de la législation. Même si, dans la pratique, c'est loin d'être le cas.

De quoi a peur l'armée ?
Le projet politique des militaires est assez flou depuis le début de la révolution. Ils ne mènent pas de répression frontale, même s'ils répriment plus rudement que sous Moubarak. Ils rêvent d'un statut semblable à celui des militaires turques. Ils veulent conserver un droit de regard sur tout ce qui touche les intérêts vitaux du pays. Les militaires voudront aussi vraisemblablement contrôler les nominations des officiers de premier-plan (...)

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/en-egypte-tout-va-se-jouer-dans-les-mois-qui-viennent_1130683.html

[Idriss]

Egypte: Morsi crée la surprise en reprenant la main face à l'armée

Le président islamiste égyptien Mohamed Morsi a créé la surprise dimanche en annulant des dispositions donnant de vastes pouvoirs à l'armée et en écartant le maréchal Tantaoui, ministre de la Défense qui fut chef d'Etat de fait après la chute de Hosni Moubarak.

Dans une large redistribution des cartes politiques, M. Morsi, élu en juin, a également nommé un vice-président, le juge Mahmoud Mekki, deuxième personne à occuper ce poste en plus de 30 ans.

"Le président a décidé d'annuler la déclaration constitutionnelle adoptée le 17 juin" par le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirigeait à l'époque le pays et dans laquelle les militaires s'arrogeaient notamment le pouvoir législatif, a annoncé le porte-parole du président, Yasser Ali.

http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120812.AFP5563/egypte-morsi-cree-la-surprise-en-reprenant-la-main-face-a-l-armee.html

[-Ren-]

J'ai un mois de retard, mais...

Wael Bishay s’en souvient : le moment où il a vu son frère poursuivi par un véhicule militaire blindé et rester à terre, le corps ensanglanté, ne quitte pas sa mémoire. C’était le 9 octobre 2011, devant le siège de la télévision d’Etat égyptienne. Une violente charge de l’armée sur les Coptes avait coûté la vie à 24 des chrétiens qui réclamaient notamment la fin des persécutions à leur endroit, et fait en plus 329 blessés. Parmi les victimes, une dizaine de Coptes avaient été écrasés par des soldats fonçant dans la foule. Un an après, des dizaines de milliers d’Egyptiens, chrétiens et musulmans, ont martelé les rues de leurs pieds pour demander que justice soit rendue aux victimes civiles.

La chaussée était noire de manifestants le 9 octobre dernier, des manifestants qui accusaient le Président Morsi et les militaires de ne rien faire dans le sens de la justice (...) Chrétiens, musulmans islamistes ou non, membres de la réputée Université islamique al-Azhar, et même les supporters du club de football du Caire ont défilé du jardin public Dawaran Shurba jusque devant les locaux de Maspero, lieu du drame. Leur trajet, qui passait le long des berges du Nil, prenait la route empruntée par les Coptes venus dénoncer l’incendie criminel d’une église par des musulmans à Merinab, un village dans le gouvernorat d’Assouan, en Haute-Egypte (...)

L’armée avait prétendu avoir réagi légitimement après avoir été attaquée par les manifestants, mais diverses vidéos et photos avaient démontré le contraire. Les soldats avaient spontanément foncé sur la foule, et sur chaque véhicule un homme tirait au hasard dans le rassemblement de Coptes (...) Depuis, trois soldats ont été condamnés pour meurtre au second degré, par négligence, par une cour martiale et non un tribunal civil. La justice a estimé que les militaires avaient fait preuve de négligence et de manque d’attention en manipulant les véhicules, écartant ainsi l’intention de tuer (...)

Aujourd’hui, c’est le silence du Président Morsi qui heurte. Mais si la participation de membres d’al-Azhar, la plus prestigieuse des universités islamiques dans le monde sunnite, n’étonne pas, l’intérêt politique qu’elle peut trouver dans cette manifestation n’est pas à négliger. Al-Azhar était proche de l’ancien régime et est modérée par rapport aux Frères musulmans. L’Université s’était d’ailleurs retirée de la commission constitutionnelle, début avril 2012, tout comme les Coptes, des musulmans libéraux et un membre de la Cour constitutionnelle. Ils entendaient dénoncer la mainmise des islamistes sur le comité de révision de la loi fondamentale. Al-Azhar avait déjà présenté un document pensé par des musulmans et des chrétiens le 23 janvier dernier, qui proposait de maintenir la liberté religieuse dans la nouvelle Constitution, tout en semblant céder sur quelques points aux islamistes, par exemple quant à la liberté artistique «ne devant pas contrevenir aux sentiments religieux et aux mœurs sociales»

Cette relative proximité avec les Coptes depuis la chute du régime de Moubarak ne saurait cependant cacher une certaine susceptibilité quand la défense des chrétiens est en jeu. Ainsi, le grand imam de l’Université, le Dr Ahmed al-Tayyeb, qui s’est pourtant prononcé en juin 2011 pour un «Etat national, constitutionnel, démocratique et moderne», n’avait pas hésité à exiger que le Pape Benoît XVI présente des excuses pour avoir exprimé son souci quant aux persécutions subies par les Coptes et avoir demandé au monde de protéger les chrétiens persécutés. Et le recteur de la Faculté d’Etudes islamiques d’al-Azhar avait émis, en août 2007, une fatwa condamnant à mort un jeune couple ayant quitté l’islam pour embrasser le christianisme. Si ces attitudes ne reflètent pas forcément la position de l’Université, il n’y a pas eu de dénonciation claire par al-Azhar de ces propos. L’imam avait toutefois fortement dénoncé un attentat devant une église copte d’Alexandrie qui avait fait 21 morts le 1er janvier 2011.

La question qui subsiste est celle de savoir si al-Azhar manifeste avant tout par solidarité avec les Coptes ou contre le pouvoir des Frères musulmans (...)

http://fidepost.com/des-musulmans-aux-cotes-des-chretiens-pour-reclamer-justice-un-an-apres-le-massacre-de-coptes/

[-Ren-]

L'armée égyptienne a commencé à se déployer, jeudi, devant le palais présidentiel au Caire. Au moins trois chars lourds et trois blindés légers ont pris position près de l'entrée du complexe présidentiel et sur une grande avenue qui le longe, dans le quartier d'Héliopolis, où des centaines de partisans du président étaient présents en début de matinée.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, cinq manifestants ont été tués dans des affrontements entre opposants et partisans du chef de l'Etat, Mohamed Morsi. Quatre manifestants ont été tués par balle et l'un après avoir été atteint près du cœur par une décharge de chevrotine, selon l'agence officielle Mena. Le ministère de la santé a indiqué que près de 450 personnes avaient été blessées.

Les Frères musulmans, dont est issu le président, ont également fait état des décès, indiquant avoir perdu cinq de leurs partisans. Cinquante personnes ont, en outre, été arrêtées, selon le ministère de l'intérieur (...)

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/12/06/plusieurs-morts-dans-des-affrontements-entre-partisans-et-adversaire-de-mohamed-morsi_1800525_3212.html

[-Ren-]

Pour bien des médias, la cause est entendue. Nous avons affaire en Egypte à une tentative de prise de pouvoir par les Frères et le peuple se soulève contre un nouveau Moubarak, qualifié par certains de pharaon. Rien n’a changé, dit-on en substance, depuis la chute de l’ancien président, si ce n’est le nom de celui qui occupe les plus hautes instances de l’Etat. Cette grille de lecture est d’autant plus tentante qu’elle correspond au schéma sur l’hiver islamiste qui succède aux printemps arabes.

Pourtant, à y regarder de plus près, cette vision schématique est fausse et, de plus, dangereuse, car elle pousse les protagonistes à l’affrontement (...)

la suite sur http://blog.mondediplo.net/2012-12-06-Menaces-sur-la-transition-politique-en-Egypte

[Idriss]

la suite sur http://blog.mondediplo.net/2012-12-06-Menaces-sur-la-transition-politique-en-Egypte

Merci pour cet article éclairant! Au passage on peut remarquer une fois de plus combien les flash d'actu des journaux traitant le sujet sous forme d'un 30 seconde standardisé , en simplifiant à l'extrême déforme la réalité ...

Complémentaire à cet article celui de T.Ramadan : http://www.mondialisation.ca/le-moyen-orient-de-tous-les-dangers-et-de-lesperance/5314476?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=le-moyen-orient-de-tous-les-dangers-et-de-lesperance

[-Ren-]

Merci pour cet article éclairant!

C'est notre ami Yahia qu'il faut remercier, je lui ai piqué le lien

[Yahia]

Sur le même sujet , dans la même veine, encore un article, beaucoup plus précis, pour ceux qui savent lire l'anglais?:

ARTICLE DU "GUARDIAN"

L'on y relate les efforts des négociation du pouvoir en place et les rejets auquel il a dû faire face. L'on ne peut que constater que qu'il y a eu des discussions, mais qu'elles n'ont pas été favorable du fait de l'absence d'une culture du compromis.

Les dernières manœuvres de Morsi correspondent à une indéniable nécessité politique de sauvegarde vis-à vis des manœuvres d'une juridiction héritée de l'ancien régime (cette dernière avait déjà fait des basses manipulations anti-démocratiques sur les élections et la constitution) , certainement pas à un plan machiavélique longuement mûri , mais probablement à une politique à courte vue. Ces manœuvres sont certes dangereuses pour la démocratie, mais la réponse violente qu'on lui a opposée est plus néfaste encore.

La culture démocratique, le respect du résultat des élections, l'acceptation du fait de se trouver dans une minorité, du jeu électoral,du débat parlementaire , voilà ce qui fait tristement défaut au monde politique égyptien. On observe les mêmes signes inquiétants en Tunisie (ou le manque de dialogue entre laïcs et islamistes et la diabolisation mutuelle est des plus néfaste) . Je ne dis pas qu'il n'y a pas des maladresses , voire des fausses manœuvres dans les majorités actuellement en place. Je ne dis pas non plus que j'aurais pour ma part choisi ces majorités-là. Je dis juste qu'il faut se placer dans un politique résolument légaliste et se cantonner dans le jeu politique démocratique si l'on veut laisser à ces pays la chance de développer leur propre cheminement démocratique.

LA révolution française a connu des soubresauts bien pires que ceux auquel on assiste maintenant en Égypte. Et au lieu de hurler avec les loups, je préfère souhaiter la réussite politique du pouvoir en place, que de le voir s'effondrer dans une guerre civile, ou se durcir face à des oppositions fort mal inspirées.


Ps Merci à Idriss pour son lien très intéressant aussi vers l'avis de TR

[Idriss]

La culture démocratique, le respect du résultat des élections, l'acceptation du fait de se trouver dans une minorité, du jeu électoral,du débat parlementaire , voilà ce qui fait tristement défaut au monde politique égyptien. On observe les mêmes signes inquiétants en Tunisie (ou le manque de dialogue entre laïcs et islamistes et la diabolisation mutuelle est des plus néfaste) . Je ne dis pas qu'il n'y a pas des maladresses , voire des fausses manœuvres dans les majorités actuellement en place. Je ne dis pas non plus que j'aurais pour ma part choisi ces majorité-là. Je dis juste qu'il faut se placer dans un politique résolument légaliste et se cantonner dans le jeu politique démocratique si l'on veut laisser à ces pays la chance de développer leur propre cheminement démocratique.

Cela me fait penser au cas algérien , le FIS gagne les élections municipale ( 2/3 des communes et des wilaya) en 1990 et en 1991 il est sur le point de remporter les législatives à une écrasante majorité des sièges quand le processus démocratique est suspendu par l'armée. Écrasante majorité des sièges certes mais ce que l'on oubli souvent de dire c'est que le FIS avait perdu en un an plus d'un million de voix suite au désenchantement provoqué par sa gestion calamiteuse au niveau des communes.
La guerre civil qui a suivie à fait plusieurs centaines de milliers de morts...

Spoiler:

On pourrait aussi évoquer la révolution iranienne . Les islamistes n'auraient sans doute pas été en condition d'éliminer toute opposition si le pays ne c'était pas vu entrainer malgré lui dans une guerre contre l'Irak.

Bref deux cas où l'on a pas laissé sa chance au jeu démocratique et dont il est loin d'être évident que ce fut un moindre mal ...sauf pour les marchands d'armes et les compagnies pétrolières...Égypte et Tunisie n'ont pas de pétrole ce qui laisse un peu d’espoir pour une évolution positive.

[-Ren-]

Egypte et Tunisie n'ont pas de pétrole ce qui laisse un peu d’espoir pour une évolution positive.

C'est pour la Tunisie que j'ai le plus d'espoir... Géostratégiquement, elle intéresse si peu que tout le monde lui fout la paix.

[Yahia]

ARTICLE DU JOURNAL EGYPTIEN AL-AHRAM

Cliquez sur le titre ci-dessus pour lire l'article.

Spoiler:

Pour en revenir à 'Égypte , voici un article du journal égyptien al-ahram faisant un état de la question et montrant de manière un peu plus précise les enjeux et les inquiétudes de libéraux.

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