Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
+6
brutus
yacoub
Jans
Thedjezeyri14
Spin
-Ren-
10 participants
Dialogue-Abraham :: Général :: Actualité
Page 2 sur 5
Page 2 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Il est tout aussi ancré dans le catholicisme avec les ravages qu‘on a connus
Jans- Messages : 3566
Date d'inscription : 21/03/2018
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
C'était moins du suprématisme que de l'exclusivisme (extra ecclesiam...), plutôt pire. Mais on l'a largement calmé en l'affaiblissant. Il reste bien plus à faire pour l'Islam.Jans a écrit:Il est tout aussi ancré dans le catholicisme avec les ravages qu‘on a connus
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
...et cet amalgame est un cadeau pour les islamistes.Thedjezeyri14 a écrit:Il est impératif d'aborder et de neutraliser la question de l'islamisme. Toutefois, l'amalgame fréquent entre ce dernier, l'Islam en général et les musulmans ordinaires s'est malheureusement érigé en une fâcheuse coutume.
Comme évoqué encore récemment sur le sujet "abaya", ce racisme de la République ne fait qu'aider les extrémistes.
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Idriss aime ce message
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:
Attention à ne pas généraliser mon propos ! Je dis seulement que beaucoup de gens ne croient plus du tout en l'Islam mais ne peuvent se permettre de le déclarer franchement.
Certaines personnes hésitent à faire leur coming out par peur des réactions, tandis que d'autres dissimulent leur état de santé mentale pour éviter la stigmatisation. De même, certaines femmes redoutent de demander le divorce en raison de la pression sociale. Il existe aussi des musulmans qui cachent leur appartenance religieuse pour échapper à la discrimination, que ce soit de la part de défenseurs de la laïcité ou d'individus islamophobes. Cette pression sociale ne concerne pas uniquement l'Islam et est souvent exacerbée par des facteurs comme la ghettoïsation et la situation économique.
Après (edit), il est vrai que tous les musulmans ne sont pas islamistes, ne sont pas suprématistes de leur religion. Mais ce suprématisme est quand même bien ancré depuis le début dans le Coran.
À quel versets pense tu ?
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:C'était moins du suprématisme que de l'exclusivisme (extra ecclesiam...), plutôt pire. Mais on l'a largement calmé en l'affaiblissant. Il reste bien plus à faire pour l'Islam.Jans a écrit:Il est tout aussi ancré dans le catholicisme avec les ravages qu‘on a connus
En quoi l'Islam serait-il suprématiste d'une manière différente du christianisme ou du judaïsme ? Et comment cela se manifeste-t-il en France ?
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
-Ren- a écrit:
...et cet amalgame est un cadeau pour les islamistes.
Comme évoqué encore récemment sur le sujet "abaya", ce racisme de la République ne fait qu'aider les extrémistes.
Je consulte régulièrement une chaîne YouTube islamiste (soft) ayant plus d'un million d'abonnés, et je peux affirmer que le sujet de la "l'abaya" a servi de "chaînon manquant" pour étayer leur théorie d'une France islamophobe.
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Faut-il savoir ce que signifie et englobe précisément "islamophobe".Thedjezeyri14 a écrit:Je consulte régulièrement une chaîne YouTube islamiste (soft) ayant plus d'un million d'abonnés, et je peux affirmer que le sujet de la "l'abaya" a servi de "chaînon manquant" pour étayer leur théorie d'une France islamophobe.
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:
Faut-il savoir ce que signifie et englobe précisément "islamophobe".
Ca importe peu pour les islamistes tout comme il importe peu pour certains de faire une distinction entre l'islamisme et l'islam.
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Sans surprise hélas...Thedjezeyri14 a écrit:Je consulte régulièrement une chaîne YouTube islamiste (soft) ayant plus d'un million d'abonnés, et je peux affirmer que le sujet de la "l'abaya" a servi de "chaînon manquant" pour étayer leur théorie d'une France islamophobe.
Les extrêmes de tous bords sont des frères spirituels qui s'ignorent. L'islamophobe et l'islamiste "s'aiment" car chacun correspond à la caricature de l'autre, et les deux s'entraident pour faire disparaître tous les gens normaux et pacifiques qui ne rentrent pas dans leurs petites cases.
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Thedjezeyri14 aime ce message
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Thedjezeyri14 a écrit:
Ça importe peu pour les islamistes tout comme il importe peu pour certains de faire une distinction entre l'islamisme et l'islam.
Il faut écouter Anne-Marie Delcambre, elle démontre que le véritable islam c'est l'islamisme.
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:"Ainsi Edouard Philippe nous dit que l’islam « est travaillé par des aspirations obscurantistes ». C’est vrai, mais ni plus ni moins que les autres religions...". C'est là que ça cloche. Ce "ni plus ni moins" est une façon de faire l'autruche. A un moment il faut commencer à peser, mesurer, compter, quantifier. Et là, que ce soit au niveau français, européen, ou mondial...
Le mot Religion veut dire Relier !
Pour vous le Mot FOI a qu'elle sens ?
Ce qui peut-être critiquable en Islam c'est le Politique mais on n'a pas le droit de juger la Foi en Dieu.
Pour moi ce qui me choque le plus c'est la politique de la charia .
Les musulmans les plus dur parle d'hégémonie occidental en oubliant qu'ils sont politiquement hégémonique eux mêmes ?Ils nous critique les colonisations alors qu'eux mêmes ont été des colonisateurs et des dictateurs.
Donnez moi le nom d'un pays musulman qui ne soit pas une dictature religieuse ou politique !
Qui ose croire que les pays comme l'Iran, L'Afghanistan, l'Arabie etc. sont des pays démocratiques ou la liberté religieuse est admise avec les mêmes droits et devoirs que les musulmans ?
Qui va me répondre objectivement et véritablement ?
Pourquoi les non musulmans en particulier les chrétiens et les juifs dans un pays sous charia sont-ils des sous humains et n'ont pas le droit de pratiquer et développer leurs religions librement ?
Réponse S V P !
Un Musulman = Un chrétien = Un juif = Un athée dans les pays démocratiques .
Pourquoi la démocrate gêne-t-elle la politique de la charia ?
Pourquoi les pays africains , pour ne citer qu'eux , Foute dehors les français et que leurs peuples rappliquent en Europe pour vivre librement? Ce n'est pas la religion Islam qui gène mais la politique humaine de la Charia.
Un politique qui ce base sur la délation, le meurtre au nom de Dieu, la discrimination religieuse ou politique, la couleur de peau est en elle même une mauvaise très mauvaise politique.
Tous ces généraux d'opérette bardé de médailles acheté au marché aux puces sont des spoilers dangereux car ils abusent de leurs propres peuples.
Pourquoi des pays occidentaux les aident-ils et les mettent au pouvoir ?
Avant de critiquer il serait bons de savoir si nous ne sommes pas critiquables!
C'est valable pour chacun d'entre nous ???
Qui au sein de ce forum va oser dire je jouis des conflits dans le monde ?
Ils existent les jouisseurs de guerres!
Bonne journée et bonne conscience si nous en avons une .
brutus- Messages : 549
Réputation : 0
Date d'inscription : 11/02/2011
Age : 81
Localisation : France Bourgogne
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Pas si simple. Une religion est aussi un support de vie communautaire pour ses fidèles entre eux. Après, il faut voir comment cette communauté se comporte vis-à-vis des autres communautés à base religieuse...brutus a écrit:Le mot Religion veut dire Relier !
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Charlemagne fait tuer des milliers de Saxons parce qu'après avoir été convertis ils reviennent à leurs croyances précédentes, il pense avoir fait une bonne action et il avait été un temps considéré comme un saint.
Concernant l'apostasie ce texte, certes venant du calife des ahmadiyyas, qui sont une minorité, montre que la situation n'est pas aussi simple que l'on le dit souvent, ce qu'il dit repose à la fois sur les textes et sur les exemples :
https://www.revuedesreligions.org/le-calife-leve-toute-ambiguite-au-sujet-de-lapostasie/
D'autre part vu l'imbrication du politique et du temporel, une apostasie suivie d'une lutte publique, soit par les armes, soit pas la propagande, était une trahison, un passage dans un camp ennemi, les traitres en général étaient dans l'histoire punis de morts, le sont toujours dans les situations de conflit.
Il y a pas mal de cas possibles, Tahar Ben Jelloul donne l'exemple du Maroc, et en même temps la sienne, il y a une certaine indifférence pour la pratique, une approche intériorisée mais pas de critique violente dans l'espace public, le prosélytisme chrétien n'est pas accepté.
Les Chrétiens se sont trouvés dans la même situation en Chine, et au Japon, dès qu'ils ont voulu convertir à grande échelle ils ont été expulsés, parfois persécutés et mis à mort, parce qu'ils menaçaient l'unité politique, religieuse et culturelle des pays.
Il y a pas mal de musulmans dans les pays européens qui font comme les ex chrétiens, abandon des pratiques, subsistent ou non des habitudes comme le Ramadan, de même les ex chrétiens ou chrétiens de culture font baptiser leurs enfants, se marient et se font enterrer à l'église, les Juifs font leur bar mitzva, ils ne s'occupent pas de critique, ils sont indifférents, subsiste un vague attachement culturel.
La religion est à la foi horizontale elle relie les membres d'une communauté sur ce plan, et verticalement elle relie les hommes individuels à Dieu, mais selon le Coran il y a aussi une alliance entre Dieu et les différentes communautés, car chaque communauté a un langage propre et ses rites propres. La vision juive est de même une alliance sur un mode exclusif entre une communauté et Dieu.
Les guerres de religion en Occident étaient aussi des guerres entre clans et partis, changer de religion pouvait aussi conduire à être tué et à tuer, ça se passait chez nous.
Concernant l'apostasie ce texte, certes venant du calife des ahmadiyyas, qui sont une minorité, montre que la situation n'est pas aussi simple que l'on le dit souvent, ce qu'il dit repose à la fois sur les textes et sur les exemples :
https://www.revuedesreligions.org/le-calife-leve-toute-ambiguite-au-sujet-de-lapostasie/
D'autre part vu l'imbrication du politique et du temporel, une apostasie suivie d'une lutte publique, soit par les armes, soit pas la propagande, était une trahison, un passage dans un camp ennemi, les traitres en général étaient dans l'histoire punis de morts, le sont toujours dans les situations de conflit.
Il y a pas mal de cas possibles, Tahar Ben Jelloul donne l'exemple du Maroc, et en même temps la sienne, il y a une certaine indifférence pour la pratique, une approche intériorisée mais pas de critique violente dans l'espace public, le prosélytisme chrétien n'est pas accepté.
Les Chrétiens se sont trouvés dans la même situation en Chine, et au Japon, dès qu'ils ont voulu convertir à grande échelle ils ont été expulsés, parfois persécutés et mis à mort, parce qu'ils menaçaient l'unité politique, religieuse et culturelle des pays.
Il y a pas mal de musulmans dans les pays européens qui font comme les ex chrétiens, abandon des pratiques, subsistent ou non des habitudes comme le Ramadan, de même les ex chrétiens ou chrétiens de culture font baptiser leurs enfants, se marient et se font enterrer à l'église, les Juifs font leur bar mitzva, ils ne s'occupent pas de critique, ils sont indifférents, subsiste un vague attachement culturel.
La religion est à la foi horizontale elle relie les membres d'une communauté sur ce plan, et verticalement elle relie les hommes individuels à Dieu, mais selon le Coran il y a aussi une alliance entre Dieu et les différentes communautés, car chaque communauté a un langage propre et ses rites propres. La vision juive est de même une alliance sur un mode exclusif entre une communauté et Dieu.
Les guerres de religion en Occident étaient aussi des guerres entre clans et partis, changer de religion pouvait aussi conduire à être tué et à tuer, ça se passait chez nous.
DenisLouis- Messages : 1062
Réputation : 10
Date d'inscription : 15/06/2013
Age : 73
Idriss aime ce message
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Depuis la religion (personnification pour simplifier) a perdu de son emprise, a dû renoncer à la coercition pour l'essentiel, sans pour autant disparaitre ni cesser de faire valoir ses atouts et valeurs. Et aussi, sans que la civilisation occidentale dépérisse, bien au contraire. On a pu croire que l'Islam, affaibli aussi à partir du dix-huitième siècle, suivrait le même chemin. On s'en éloigne de plus en plus, pourquoi ?DenisLouis a écrit:Les guerres de religion en Occident étaient aussi des guerres entre clans et partis, changer de religion pouvait aussi conduire à être tué et à tuer, ça se passait chez nous.
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Eclaire nous .Spin a écrit:
Faut-il savoir ce que signifie et englobe précisément "islamophobe".
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
yacoub a écrit:Thedjezeyri14 a écrit:
Ça importe peu pour les islamistes tout comme il importe peu pour certains de faire une distinction entre l'islamisme et l'islam.
Il faut écouter Anne-Marie Delcambre, elle démontre que le véritable islam c'est l'islamisme.
Si elle utilise les mêmes démontrations que les islamistes c'est tres discutable .
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Mais justement, ce que je dis c'est que ce n'est pas clair. On amalgame un peu trop souvent à mon sens critique d'une religion et rejet de ses fidèles ou supposés tels.Thedjezeyri14 a écrit:Eclaire nous .Spin a écrit:
Faut-il savoir ce que signifie et englobe précisément "islamophobe".
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:
Mais justement, ce que je dis c'est que ce n'est pas clair. On amalgame un peu trop souvent à mon sens critique d'une religion et rejet de ses fidèles ou supposés tels.
D'accord , mais comment définis -tu personellement l'islamophobie ?
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Ce n'est pas à moi de la définir.Thedjezeyri14 a écrit:D'accord , mais comment définis -tu personellement l'islamophobie ?
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:Ce n'est pas à moi de la définir.Thedjezeyri14 a écrit:D'accord , mais comment définis -tu personellement l'islamophobie ?
Selon moi l'islamophobie est une forme de discrimination ou de préjugé à l'encontre des musulmans, qui peut également se manifester à travers une critique excessive , malhonnête ou déformée de l'islam.
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Et s'il y a critique de l'Islam sans aucune référence aux musulmans ?Thedjezeyri14 a écrit:Selon moi l'islamophobie est une forme de discrimination ou de préjugé à l'encontre des musulmans, qui peut également se manifester à travers une critique excessive , malhonnête ou déformée de l'islam.
Si je dis que tout le mal que je souhaite aux musulmans est de se libérer de cette religion, est-ce islamophobe ?
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Thedjezeyri14 a écrit:yacoub a écrit:Thedjezeyri14 a écrit:
Ça importe peu pour les islamistes tout comme il importe peu pour certains de faire une distinction entre l'islamisme et l'islam.
Il faut écouter Anne-Marie Delcambre, elle démontre que le véritable islam c'est l'islamisme.
Si elle utilise les mêmes démonstrations que les islamistes c'est très discutable .
- Spoiler:
Les islamistes saoudiens : le wahhabisme
Anne-Marie Delcambre
Docteur d'Etat en droit, docteur en civilisation islamique
Islamologue et professeur d'arabe
Le succès du wahhabisme, né au XVIIIe siècle dans le Nejd en Arabie centrale, est étroitement lié à son adoption, dés 1744, par la famille des Sa'ud, fondatrice en 1932 du « royaume d'Arabie Saoudite » dont il devient alors la doctrine officielle. Interdisant la pratique d'autres religions, le wahhabisme se distingue par son fondamentalisme.
Origines et naissance du wahhabisme
Durant la célèbre inquisition – mihna – inaugurée à Bagdad par le calife abbasside Al-Ma'mun en 833, et dirigée contre les jurisconsultes hostiles à l'exercice de la raison dans l'élaboration du droit musulman – fiqh – , le fondateur de l'école hanbalite, Ahmad ibn Hanbal, avait été emprisonné et flagellé en raison de son attitude intransigeante. Son fidéisme intégral s'expliquait toutefois peut-être par le fait que son école était moins une école de droit qu'une école religieuse ; certains la considéraient comme le rite musulman dans son aspect juridique. D'ailleurs, elle n'avait pas réussi, contrairement aux autres écoles, à imposer son influence sur un territoire déterminé.
Tout changea pour le hanbalisme au XVIIIe siècle, avec Muhammad ibn Abd al-Wahhâb, un Arabe de la tribu des Tamim, originaire du Nejd, le cœur de l'Arabie désertique. Il était né en 1703 dans l'oasis de Uyayna, dans une famille de juristes ; son père était un cadi, « un juge », très attaché à la rigueur hanbalite. Sur ses conseils, le futur cheikh s'était rendu, à Médine, pour parfaire sa formation et là, il avait eu pour maître un théologien gagné aux idées d'Ibn Taymiyya, ce fameux jurisconsulte de Damas du XIVe siècle, qui était à l'origine d'un néo-hanbalisme plus rigoureux encore que le hanbalisme d'Ibn Hanbal. Ibn Abd al-Wahhâb avait ensuite voyagé hors de l'Arabie, en Irak, en Iran, en Syrie, en Égypte. Il était revenu dans sa ville natale vers l'âge de trente-six ans et avait composé un premier grand traité sur l'unicité de Dieu – ki-tâb al-tawhîd – qui lui avait attiré de nombreux disciples.
Cependant, la rencontre décisive est celle qui allait avoir lieu dans la ville de Dariyya, avec un seigneur du désert, Muhammad ibn Sa'ud – Saoud – en 1744. Un pacte – bay'a – était conclu entre l'émir et le théologien qui se juraient une fidélité réciproque pour établir le règne d'Allah sur terre, même par les armes. Ce pacte fondait l'État wahhabite, même si celui-ci se réduisait alors à une petite principauté bédouine du Nejd. Désormais, la destinée du cheikh et celle du prince étaient liées pour le meilleur et pour le pire. Le wahhabisme, doctrine d'Al-Wahhâb, était né.
La doctrine wahhabite
La doctrine wahhabite n'était pas originale. Elle reprenait les idées de l'école hanbalite dont le fondateur, Ibn Hanbal, affirmait que le califat devait appartenir aux Quraychites. Elle s'inspirait aussi d'autres docteurs hanbalites, surtout d'Ibn Taymiyya dont toute l'œuvre était reprise, en particulier les professions de foi et surtout la Siyâsa char'iyya ou « Politique conforme à la Loi révélée ». La vie du jurisconsulte de Damas était citée en exemple. Ibn Taymiyya était né en 1263 à Harran mais sa famille avait fui l'invasion mongole et s'était réfugiée en Syrie. Très rapidement, le jeune juriste s'était distingué par son intransigeance. En 1294 il intervenait pour réclamer violemment contre un chrétien, accusé d'avoir insulté le prophète de l'islam, la peine de mort prescrite par la loi islamique. Il ne cessait d'inciter le sultan mamelouk du Caire, dont dépendait la Syrie, à se montrer très ferme à l'égard des gens du Livre. Il écrivait dans une de ses trois célèbres professions de foi : « Les gens du Livre ne sont autorisés à séjourner en territoire musulman contre le paiement de l'impôt de capitation, que dans la mesure où les musulmans ont besoin de leurs services. Mais le jour où ce besoin ne se fera plus sentir l'Imam est autorisé à les exiler, comme le Prophète avait déjà exilé les juifs de Khaybar ». Inlassablement, il prêchait le djihâd, « la guerre religieuse », contre l'envahisseur mongol qu'il soupçonnait de favoriser les chrétiens. En même temps il s'attaquait à l'hérésie que constituait à ses yeux le soufisme. Il avait condamné avec force la doctrine du célèbre mystique Ibn Arabi. Plusieurs fois emprisonné, il ne cessait de dénoncer les chiites et de dresser les musulmans contre les chrétiens et les juifs : « Les musulmans doivent se garder de tout ce qui pourrait les faire ressembler aux gens du Livre. Ils ne doivent jamais s'associer à leurs fêtes ». Il stigmatisait le culte des saints, comme innovation blâmable, se référant à la parole du prophète : « Dieu a maudit les Juifs et les Chrétiens qui ont fait des tombes de leurs prophètes des lieux de prière ».
Or, si Abd al-Wahhâb avait été convaincu par les idées d'Ibn Taymiyya, c'est qu'il voyait une étrange similitude entre l'Arabie du XVIIIe siècle, soumise au pouvoir turc ottoman dont les mœurs laxistes et la tolérance à l'égard des chrétiens et des juifs scandalisaient les austères musulmans d'Arabie, et la Syrie du XIVe siècle qui devait affronter les Mongols aux mœurs barbares. Contre Ibn Taymiyya, avait été portée l'accusation d'anthropomorphisme grossier car il soutenait que Dieu se tient réellement sur son trône et qu'il parle en proférant des paroles et des sons. Abd al-Wahhâb allait toutefois encore plus loin dans l'interprétation littérale du Coran. Il haïssait les philosophes, comme les mu'tazilites, qui entendaient concilier raison et vérité révélée. Avec une violence beaucoup plus rude qu'Ibn Taymiyya, il s'attaquait au culte des saints, à la visite de leurs tombes et à toutes les superstitions qui n'avaient pas cessé dans les milieux bédouins encore mal islamisés. Ce qui le séduisait toutefois le plus chez ce maître hanbalite, était son insistance sur l'importance de la communauté des musulmans et sur le rôle des martyrs. « Les vrais sunnites », écrivait le jurisconsulte de Damas « sont ceux qui suivent le véritable islam pur de toute altération [...]. Parmi eux sont les martyrs. C'est d'eux que le Prophète a dit : « Une fraction de ma communauté ne cessera de proclamer la vérité. Aucun de ceux qui la combattront ou refuseront de la secourir ne pourra lui nuire et il en sera ainsi jusqu'au jour de la Résurrection ».
Un État wahhabite
Muhammad Ibn Abd al-Wahhâb en passant son pacte avec Muhammad Ibn Sa'ud espérait donner une portée pratique à sa doctrine. Si son espoir se trouva rapidement réalisé, c'est que le Nejd était la patrie des bédouins nomades, pillards mais guerriers intrépides. Ce sont eux qui allaient contribuer au succès de Muhammad Ibn Sa'ud. À sa mort en 1765, une grande partie du Nejd se trouvait conquise et convertie au wahhabisme. Muhammad Ibn Abd al-Wahhâb mourait, lui, en 1792 après avoir assisté aux premières grandes conquêtes de son allié Sa'ud. Il allait demeurer le fondateur par excellence du mouvement wahhabite et nul ne songerait jamais à le remplacer. Au début du XIXe siècle, le royaume des Sa'ud s'étendait sur la plus grande partie de la péninsule arabique et constituait le premier État wahhabite. Il était dirigé par Sa'ud Ibn Abd al-Azîz.
Cependant, les Turcs ottomans, inquiets de la piraterie wahhabite, s'étaient alliés à l'Égypte et les wahhabites furent chassés du Hedjaz et pourchassés jusque dans leur fief du Nejd. Dariyya, la ville des Sa'ud, tombait en 1818 aux mains des Turcs qui la faisaient raser. Le roi Abdallah Ibn Sa'ud, fait prisonnier, était promené trois jours durant dans les rues d'Istanbul puis décapité sur ordre du sultan. L'épopée saoudite allait néanmoins se poursuivre. Un deuxième État wahhabite devait voir le jour, entre 1821 et 1880, avec une branche cadette des Sa'ud qui prenaient Riyad comme fief. Les Turcs ne s'étaient toutefois pas résignés et les Sa'ud, obligés de fuir, avaient dû se réfugier au Koweït. Cependant, en 1902, Abd al-Azîz Ibn Abd al-Rahman entreprenait la reconquête de l'ensemble de la région, fondant ainsi le troisième État wahhabite et redonnant à l'idéologie hanbalite tout son prestige. En 1910 il rassemblait les Bédouins au sein d'une fraternité conforme à la communauté prônée par Abd al-Wahhâb : les frères – ikhwân – étaient regroupés dans des grandes colonies à la fois militaires et agricoles. Enflammés par les prédicateurs, ils multipliaient les conquêtes entre 1912 et 1932, sans souci des frontières, notion contraire aux valeurs bédouines.
Jusqu'en 1939, Ibn Sa'ud revendiquerait la plus grande partie du Qatar qui fit naguère partie des conquêtes saoudiennes et qui, depuis 1809, était wahhabite comme son royaume. Une tribu du Nejd s'était en effet installée à la fin du XVIIIe siècle dans ce pays qui devenait ainsi la deuxième monarchie wahhabite de la péninsule arabe. Les guerriers bédouins, même s'ils s'appelaient « frères » avaient toutefois conservé leur mentalité tribale. Le roi avait fini par leur interdire de se livrer à la razzia perpétuelle et d'en conserver le butin. C'est alors, à partir de 1926, qu'ils avaient commencé à se rebeller. Ces Bédouins de choc, devenus un danger pour la monarchie saoudienne, allaient être écrasés sans pitié avec l'appui militaire des Britanniques.
État wahhabite et royaume saoudien
Le 18 septembre 1932, Abd al-Azîz proclamait que le royaume du Nejd, du Hedjaz, d'Assir, du Hassa et de leurs dépendances devenait le « royaume d'Arabie Saoudite ». C'était le seul État dans le monde à porter le nom de la famille qui le dirigeait et à être bâti à la fois à partir d'une doctrine religieuse et d'un pacte d'alliance entre un chef tribal et un théologien. L'union avait d'ailleurs été scellée par le mariage entre un fils de Muhammad Ibn Sa'ud et une fille de Muhammad Ibn Abd al-Wahhâb, le premier d'une longue série d'alliances matrimoniales entre les Al-Sa'ud et les Al-Cheikh, les descendants du Cheikh Muhammad Ibn Abd al-Wahhâb. Depuis cette époque, le pouvoir saoudien n'a jamais songé à remettre en cause l'idéologie wahhabite. Le roi Faysal, dans un discours à Médine le 1er avril 1963, déclarait en effet : « Notre constitution est le Coran, notre loi est celle de Mahomet, et notre nationalisme est arabe ». L'Arabie Saoudite a placé tout son système politique, social, économique et judiciaire sous l'influence wahhabite. Le drapeau saoudien, vert, comportant la profession de foi musulmane en lettres arabes blanches, avec un sabre au dessous, rappelle l'importance de la conquête guerrière pour l'islam wahhabite. Ce drapeau ne peut en aucun cas être mis en berne car, s'il l'était, le symbole même de l'islam le serait. En tant que pays ayant vu naître le prophète, l'Arabie Saoudite interdit la pratique des autres religions.
Le pays tout entier est considéré comme « une grande mosquée ». Dés les premières années du wahhabisme, l'expansion de l'islam, à l'intérieur du pays, a requis l'aide d'une milice de soldats volontaires, véritable police des mœurs, les muttawwi 'în, « pour prévenir le vice et protéger la vertu ». Ils étaient chargés aussi bien de détruire les idoles que de briser les amulettes. Ils réprimaient les pratiques religieuses fautives. Aujourd'hui encore ces muttawwi'in barbus circulent un bâton à la main et n'hésitent pas à s'en servir contre les « délinquants religieux ». Veiller aux bonnes mœurs est leur objectif. Ils sont donc particulièrement attentifs à s'assurer que les femmes sont couvertes de la tête aux pieds, y compris le visage, par l'abbaya, cette grande pièce de tissu noir, qu'elles ne conduisent pas de voiture – décret royal pris en 1957 par le roi Sa'ud –, qu'elles ne sortent pas seules mais accompagnées d'un parent mâle de leur famille. Ils font fermer les restaurants où se produisent des musiciens, ils interviennent dans les lieux où ils soupçonnent que l'on boit de l'alcool ou que l'on joue de la musique. Ils interdisent les sapins de Noël considérés comme des objets de pratique idolâtre, ainsi que les bibles et les objets en forme de croix. Ils pénètrent sans autorisation dans les domiciles suspects à leurs yeux et importunent les passants pris en faute, même s'ils sont étrangers. Le zèle de ces inquisiteurs musulmans peut se révéler extrêmement dangereux pour les Séoudiens pris en infraction. Les peines prononcées par la justice wahhabite sont celles de la loi islamique selon la stricte interprétation wahhabite de l'école hanbalite. Les exécutions capitales se font en public par décapitation au sabre, généralement le vendredi après la prière du matin. La flagellation et l'amputation figurent parmi les peines prononcées par les tribunaux islamiques. La lapidation pour adultère fait toujours partie de l'arsenal juridique. On ne saurait oublier l'exécution pour adultère en 1978 de la princesse Michad, âgée de dix-neuf ans et mariée d'autorité.
En politique extérieure, la da'wa, « appel islamique », a toujours été la raison même de l'existence de l'État wahhabite saoudien. Cela l'oblige à se livrer au prosélytisme religieux et à financer l'islamisme. De ce fait il y a eu « wahhabisation » de l'islam mondial. Aujourd'hui, cependant, l'islamisme constitue un danger pour le royaume car il émane de religieux qui dénoncent la corruption de la famille royale. L'État wahhabite n'est-il pas menacé par le pouvoir séoudien qui serait en contradiction avec ses propres fondements religieux ? En politique intérieure, la monarchie est soumise à un double assaut : celui des islamistes qui voudraient revenir à la pureté de la doctrine wahhabite et celui des modernistes qui désireraient plus de souplesse dans l'application de la loi islamique. Une contestation féministe a même eu lieu le 6 novembre 1990 : quarante-sept femmes saoudiennes, pour la plupart des universitaires, ont bravé l'interdit de conduire une voiture.
En politique internationale, la monarchie a joué un jeu ambigu, ayant toléré sur son sol, en 1990, des milliers de soldats non musulmans – y compris des femmes soldats américaines – mais n'ayant pas hésité à destituer, en avril 1994, Oussama ben Laden de sa nationalité saoudienne, coupable d'activités islamiques terroristes. Pourtant on peut considérer l'ancien leader des « Afghans » saoudiens comme un pur produit de l'islam wahhabite. Pour un homme du désert d'Arabie, les exhortations au djihâd contenues dans le Coran, sont facilement comprises comme des appels à la violence guerrière.
Anne-Marie Delcambre
avril 2010
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:
Et s'il y a critique de l'Islam sans aucune référence aux musulmans ?
Si je dis que tout le mal que je souhaite aux musulmans est de se libérer de cette religion, est-ce islamophobe ?
Je ne prétends pas que toute critique de l'islam relève de l'islamophobie. Au contraire, je défends l'idée que toutes les croyances devraient être examinées de manière critique et rigoureuse. Cependant, si quelqu'un se met à déformer les textes, à les falsifier, à choisir systématiquement la pire interprétation et à attribuer à l'islam des propos qu'il ne tient pas, il devient évident que le but n'est pas de comprendre ou de critiquer l'islam de manière constructive. Plutôt, l'objectif semble être de diaboliser à tout prix l'islam dans le but ultime de stigmatiser les musulmans.
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Idriss aime ce message
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Si j'avance qu'un Etre absolument tout-puissant et tout-connaissant, pouvant obtenir instantanément tout ce qu'Il veut, et qui a constamment des choses à réclamer sur un ton pathétique et péremptoire (tout ça étant omniprésent dans le Coran au moins lu au premier degré), quelque chose ne tourne pas rond, islamophobie ?Thedjezeyri14 a écrit:Je ne prétends pas que toute critique de l'islam relève de l'islamophobie. Au contraire, je défends l'idée que toutes les croyances devraient être examinées de manière critique et rigoureuse.
Salman Rushdie a-t-il été islamophobe en ramenant l'histoire (qu'il n'a pas inventée) des "grues" qui donne son titre à son roman (Les versets sataniques, clic pour un résumé de ce qui concerne le Prophète) ?
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:Si j'avance qu'un Etre absolument tout-puissant et tout-connaissant, pouvant obtenir instantanément tout ce qu'Il veut, et qui a constamment des choses à réclamer sur un ton pathétique et péremptoire (tout ça étant omniprésent dans le Coran au moins lu au premier degré), quelque chose ne tourne pas rond, islamophobie ?Thedjezeyri14 a écrit:Je ne prétends pas que toute critique de l'islam relève de l'islamophobie. Au contraire, je défends l'idée que toutes les croyances devraient être examinées de manière critique et rigoureuse.
Salman Rushdie a-t-il été islamophobe en ramenant l'histoire (qu'il n'a pas inventée) des "grues" qui donne son titre à son roman (Les versets sataniques, clic pour un résumé de ce qui concerne le Prophète) ?
Non ce que tu dis n'est pas islamophobe et Salman Rushdie n'est pas islamophobe mais , des islamophobes ca existe .
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Hantise de l’islam, jusqu’où oseront-ils aller ?
Spin a écrit:Faut-il savoir ce que signifie et englobe précisément "islamophobe".Thedjezeyri14 a écrit:Je consulte régulièrement une chaîne YouTube islamiste (soft) ayant plus d'un million d'abonnés, et je peux affirmer que le sujet de la "l'abaya" a servi de "chaînon manquant" pour étayer leur théorie d'une France islamophobe.
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t4175-discussion-sur-l-islamophobie
Idriss- Messages : 7081
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Page 2 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Sujets similaires
» Intelligence artificielle : jusqu'où?
» Les mécréants qui n'ont pas entendu parler de l'islam iront en Enfer d'après l'islam ?
» Genèse 49:10 - Jusqu'à ce que vienne le Schilo.
» Isaie 32:15 jusqu'à ce que le désert devienne un champ fertile
» Nazareth existait il à l'époque de JC
» Les mécréants qui n'ont pas entendu parler de l'islam iront en Enfer d'après l'islam ?
» Genèse 49:10 - Jusqu'à ce que vienne le Schilo.
» Isaie 32:15 jusqu'à ce que le désert devienne un champ fertile
» Nazareth existait il à l'époque de JC
Dialogue-Abraham :: Général :: Actualité
Page 2 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum