"Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
oui et non.-Ren- a écrit:Sauf que P.Crone a semble-t-il changé d'avis depuis ( https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t33p30-le-messie-et-son-prophete-e-m-gallez#32939 ). Donc s'il ne dépendait que d'elle sur ce point, tout s'écroule avec son auto-reniementrosarum a écrit:- 3.1.7.4 renvoie aux arguments de Patricia Crone
s'ils ne sont pas décisifs, les arguments de Patricia Crone restent pertinents.
d'autre part la thèse d'EM Gallez n'est pas tant que La Mecque n'existait pas mais que les évènement supposés s'y être déroulés se sont en fait déroulés ailleurs (en Syrie)
par ailleurs il ne conteste pas l'existence de Médine, il l'intègre même dans son scénario.
il y a en effet des coquilles. dans mon édition on trouve une fois ou deux le message d'erreur d'un traitement de texte bien connu "erreur signet non défini".L'auteur s'est perdu dans son propre jeu de piste ? Sans égaler la bourde monumentale déjà pointée plus haut ( https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t33p30-le-messie-et-son-prophete-e-m-gallez#32945 ), c'est tout de même une maladresse gênante...rosarum a écrit:si l'on revient à nos moutons le § 3.4.3.3.2 il s'agirait plutot du § 3.4.3.3.1
disons que l'argumentation est bien faible.Revenons-en maintenant à E-M Gallez :Je continue à considérer que cette remarque arrive comme un cheveu sur la soupeIl est permis de penser que ni le Calife de Damas, ni son fils et successeur immédiat, Walid, ne tenaient La Mecque en grande estime
de toutes façons je n'ai pas l'érudition pour juger de la validité de ses arguments ni les moyens de vérifier toutes ses sources.
plus généralement, mon point de vue est que même si sa thèse est erronée sur certains points, elle permet de sortir du cercle vicieux d'auto justification réciproques entre le coran et la sunna.
d''autre part, à moins de croire en l'intervention de l'ange Gabriel, il est totalement improbable qu'une religion faisant de larges emprunts à la bible tout en s'opposant vigoureusement aux juifs et aux chrétiens soit née dans un coin perdu du désert habité par des arabes polythéistes.
toute autre hypothèse est donc forcément plus vraisemblable, et celle ci est assez convaincante.
rosarum- Messages : 1021
Date d'inscription : 06/05/2011
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Sauf que ce "coin de désert" était loin de n'être habité que par des arabes polythéistes !rosarum a écrit:il est totalement improbable qu'une religion faisant de larges emprunts à la bible tout en s'opposant vigoureusement aux juifs et aux chrétiens soit née dans un coin perdu du désert habité par des arabes polythéistes
(un point que nous avons d'ailleurs à préciser sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1828-situation-religieuse-de-l-arabie-pre-islamique )
Même les sources islamiques (qui ont plutôt tendance à grossir le trait du polythéisme de la jâhilîya) parlent de la présence de juifs, chrétiens, manichéens... Cette objection ne tient donc pas.
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
le noeud du problème est le passage de la prophétie à l'arabité et à la descendance d'Ismaël et non plus à la descendance d'Isaac.-Ren- a écrit:Sauf que ce "coin de désert" était loin de n'être habité que par des arabes polythéistes !rosarum a écrit:il est totalement improbable qu'une religion faisant de larges emprunts à la bible tout en s'opposant vigoureusement aux juifs et aux chrétiens soit née dans un coin perdu du désert habité par des arabes polythéistes
(un point que nous avons d'ailleurs à préciser sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1828-situation-religieuse-de-l-arabie-pre-islamique )
Même les sources islamiques (qui ont plutôt tendance à grossir le trait du polythéisme de la jâhilîya) parlent de la présence de juifs, chrétiens, manichéens... Cette objection ne tient donc pas.
- d'où vient cette idée ? (surement pas des juifs ni des chrétiens)
- a t elle germée dans l'esprit de Mohamed (thèse classique) ou bien dans l'esprit des califes pour légitimer leur pouvoir au nom de Dieu ? (thèse EM Gallez)
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Cette question (tout à fait valable) est étudiable en elle-même sans avoir besoin de bâtir une thèse révisionniste comme celle d'EM Gallez, non ?rosarum a écrit:le noeud du problème est le passage de la prophétie à l'arabité et à la descendance d'Ismaël et non plus à la descendance d'Isaac
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
oui mais laquelle ?-Ren- a écrit:Cette question (tout à fait valable) est étudiable en elle-même sans avoir besoin de bâtir une thèse révisionniste comme celle d'EM Gallez, non ?rosarum a écrit:le noeud du problème est le passage de la prophétie à l'arabité et à la descendance d'Ismaël et non plus à la descendance d'Isaac
il y a un point qui n'a pas de réponse dans la thèse officielle et qui s'éclaire dans la thèse judeonazaréene, ce sont les critiques du coran contre les juifs et les chrétiens trinitaires.
si on peut supposer que les critiques contre les juifs sont le reflet des débats entre Mahomet et les juifs de Médine, la tradition ne dit pas où et quand auraient pu se situer des débats entre Mahomet et des chrétiens trinitaires.
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Je ne vois pas en quoi il n'y aurait "pas de réponse dans la thèse officielle" ; d'où sort cette affirmation ?rosarum a écrit:il y a un point qui n'a pas de réponse dans la thèse officielle et qui s'éclaire dans la thèse judeonazaréene, ce sont les critiques du coran contre les juifs et les chrétiens trinitaires
...Sachant qu'en plus, je suis de ceux qui pensent que le Coran ne parle pas de la Trinité mais d'une triade Jésus-Marie-Dieu...
Si, la tradition parle bien de débats entre lui et des chrétiens (si tu veux, je rechercherai ça)rosarum a écrit:la tradition ne dit pas où et quand auraient pu se situer des débats entre Mahomet et des chrétiens trinitaires
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
elle est de moi et je m'explique :-Ren- a écrit:Je ne vois pas en quoi il n'y aurait "pas de réponse dans la thèse officielle" ; d'où sort cette affirmation ?rosarum a écrit:il y a un point qui n'a pas de réponse dans la thèse officielle et qui s'éclaire dans la thèse judeonazaréene, ce sont les critiques du coran contre les juifs et les chrétiens trinitaires
- soit les critiques coranique contre les juifs et les chrétiens s'expliquent par les difficultés rencontrée par Mahomet pour faire admettre sa religion aux juifs et aux chrétiens de la région du Hijaz (puisque toute la révélation est supposée se dérouler là bas)
mais si pour les juifs, on peut les situer à Médine, on ne sait pas où et quand situer les polémiques avec les chrétiens. c'est à cela que je dis qu'il n'y a pas de réponse dans la thèse officielle
- soit les critiques contre les juifs et les chrétiens sont un héritage de la doctrine judeonazaréenne déjà bien rodée aux débats théologiques puisque secte chrétienne (donc opposée aux Juifs) mais considérée comme hérétique par les byzantins (et donc opposée aussi aux chrétiens byzantins)
sur cette question la thèse d'EM Gallez est assez différente et disponible en ligne...Sachant qu'en plus, je suis de ceux qui pensent que le Coran ne parle pas de la Trinité mais d'une triade Jésus-Marie-Dieu...
http://lemessieetsonprophete.com/annexes/sept.pdf
justement il faut chercher....alors que pour les juifs c'est visible de suite.Si, la tradition parle bien de débats entre lui et des chrétiens (si tu veux, je rechercherai ça)rosarum a écrit:la tradition ne dit pas où et quand auraient pu se situer des débats entre Mahomet et des chrétiens trinitaires
mais si tu as quelque chose disponible sans trop de recherche, cela peut toujours être intéressant.
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Justement, je trouve que l'auteur du Coran a tout du néophyte dans ces débats. Ce qui conforte ma conviction d'une origine isolée... et donc mecquoise.rosarum a écrit:doctrine judeonazaréenne déjà bien rodée aux débats théologiques
Je le sais, ayant déjà lu ce lien. Mais je ne suis pas du tout d'accord. Cependant, je serait heureux de connaître enfin en quoi "L’introduction générale (0.2) montre en soi que le rapprochement entre la figure de Marie, la mère de Jésus, et celle de Marie, la soeur d’Aaron, n’était pas une triple erreur mais découlait nécessairement d’une tradition connue de l’auteur et de l’auditoire"rosarum a écrit:sur cette question la thèse d'EM Gallez est assez différente
Heu, non, pas vraiment, quand je dis ça, c'est juste pour dire "je n'ai pas ça sous le coude parce que je suis un peu sur autre chose en ce moment"rosarum a écrit:justement il faut chercher...
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
ce qui n'empêche que si c'était évident cela te viendrait immédiatement à l'esprit comme cela vient pour Médine au sujet des polémique anti judaiques-Ren- a écrit:Heu, non, pas vraiment, quand je dis ça, c'est juste pour dire "je n'ai pas ça sous le coude parce que je suis un peu sur autre chose en ce moment"rosarum a écrit:justement il faut chercher...
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
origine très difficilement crédible après avoir lu EM Gallez, mais peut être subjectif.-Ren- a écrit:Justement, je trouve que l'auteur du Coran a tout du néophyte dans ces débats. Ce qui conforte ma conviction d'une origine isolée... et donc mecquoise.rosarum a écrit:doctrine judeonazaréenne déjà bien rodée aux débats théologiques
yaka demanderJe le sais, ayant déjà lu ce lien. Mais je ne suis pas du tout d'accord. Cependant, je serait heureux de connaître enfin en quoi "L’introduction générale (0.2) montre en soi que le rapprochement entre la figure de Marie, la mère de Jésus, et celle de Marie, la soeur d’Aaron, n’était pas une triple erreur mais découlait nécessairement d’une tradition connue de l’auteur et de l’auditoire"rosarum a écrit:sur cette question la thèse d'EM Gallez est assez différente
il passe ensuite en revue et critique les différentes explications données par les commentateurs musulmans avant de donner sa propre interprétation.0.2 L'apparente erreur des "deux Marie" dans le Coran'
Le Coran mentionne deux "Maryam" . (Maryam étant la transcription araméenne de Marie). L'une est la Miryâm biblique, la soeur d'Aaron et de Moïse et la fille du 'Amrâm biblique (père des trois) (6) ; l'autre est, bien sûr, la mère de jésus. Or, par trois fois, le texte coranique identifie les deux "Marie" l'une à l'autre (traduction Régis Blachère) :
s.19,287 [à propos de Marie qui est enceinte de jésus :] "Ô sœur d'Aaron, ton père n'était pas un homme indigne, ni ta mère une prostituée" ;
s.66,12 [également à propos de Marie, mère de jésus :] "Et Maryam, fille de 'Imrân, qui se garda vierge, en laquelle Nous insufflâmes [un peu] de notre Esprit..." ;
s.3,35-36 [à propos de la grand-mère de jésus qui consacre sa fille Marie à Dieu:] "Quand la femme de 'Imrân dit : Seigneur ! Je te voue comme [t']étant dévolu8 ce qui est en mon ventre ; accepte-le de moi ! Oui, Tu es l'Audient [celui qui entend], l'Omniscient. Quand elle eut mis [sa fille au monde], elle s'écria : ... Je la nomme Maryam".
Voilà qui laisse perplexe. Une même affirmation présente dans trois co-textes différents ne peut aucunement s'expliquer par une distraction. Il s'agit nécessairement d'une affirmation intentionnelle. Si les "deux Marie" n'en forment qu'une, la difficulté, évidemment, c'est la contradiction par rapport à l'histoire : selon la datation habituelle donnée à l'époque où vécut la Miryâm biblique, à peu près 1250 ans séparent l'une de l'autre.
il cite ensuite une seconde analogie entre les deux Marie en comparant l'annonce à Marie dans Luc 1,(26-37) avec un passage des Antiquités Bibliques où Marie (soeur de Moise) reçoit l'annonce la naissance de son frère Moise.Mais alors, s'il n'y a pas "d'erreur", pourquoi le texte coranique identifie-t-il délibérément les figures des "deux Marie" ? Que veut-il dire ainsi ? A une exception près (15), personne à ce jour ne semble avoir soulevé cette question simple, qu'il faut évidemment préciser ainsi : une tradition (juive) aurait-elle existé qui identifie ou, du moins, rapproche les "deux Marie" ?
0.2.2 L'identification des figures des "deux Marie", autour du motif de l'eau
En disant: " De Gaulle, c'est Louis XIV ", on ne prétend pas que le Roi Soleil a vécu trois siècles et s'est métamorphosé en général d'une armée républicaine ; on tend à identifier deux "figures" de l'histoire de France, en vertu d'une analogie fonctionnant à l'intérieur d'un jeu de références culturelles. De la même manière, en disant que la Vierge Maryam est la (nouvelle) Miryâm biblique - deux noms écrits avec les mêmes consonnes mrym-, on ne prétend assurément pas que les deux personnages n'en formaient qu'un, mais qu'un trait commun important unit leurs "figures" à l'intérieur d'une certaine tradition culturelle. Quel trait et dans quelle tradition ?
Indubitablement, la culture de référence de cette analogie entre les "deux Marie" est celle que partageaient les premiers chrétiens : les textes évangéliques écrits en grec, se référant à la Septante juive, témoignent d'une telle analogie, puisque les "deux Marie" sont identiquement appelées Mariam (avec un m, selon la prononciation araméenne qui sera celle de l'arabe), et qu'elles sont les seules à l'être - les autres "Marie" des Evangiles sont dénommées Maria (sans m). Un texte peu remarqué de l'apôtre Paul donne la clef de cette analogie d'une manière lapidaire qui ne suffit plus au lecteur venant deux millénaires plus tard. Voici ce passage de la Première Lettre aux Corinthiens qui se rapporte aux Hébreux traversant le désert sous la conduite de Moïse :
"Nos pères... ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, tous ont mangé le même aliment spirituel et tous ont bu le même breuvage spirituel. Car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait : ce rocher, c'était le Christ" (1 Co 10,3-4).
Dans ce passage, jésus est comparé au rocher servant de puits, qui suivait les Hébreux dans le désert. De quel "rocher-puits" s'agit-il ? Ceux qui ont eu l'occasion de voir les fresques de Doura-Europos (qui se trouvent aujourd'hui à Damas) peuvent s'en faire une idée. Les descriptions de ce "rocher" ne manquent pas dans la littérature rabbinique, par exemple dans la Tosefta qui, écrit Jules LEROY,
"rapporte la révélation d'un puits faite à Miriam. Celui-ci suivait les Israélites durant tout leur voyage à travers le désert. Il se plaçait au milieu du camp devant le Tabernacle chaque fois qu'on s'arrêtait pour prendre un repos. Moïse et les anciens sortaient alors de leur tente et chantaient le "Chant du puits". Alors le puits répandait ses eaux qui divisaient le camp en douze parties. C'est cette scène qui est ici reproduite fidèlement [sur la fresque]"
La légende dont la Tosefta se fait l'écho est très antérieure à notre ère : elle s'enracine dans une lecture un peu spéciale de Nb 21,19 en hébreu où, par le jeu d'une voyellisation possible, on peut très bien lire à propos du puits que Dieu donna aux Israélites:
"C'est un don (mattanah) qui va des ouadis (nahaliel) aux hautslieux (bamot)".
Ce puits les suivait donc partout, et, comme il était question en Nb 20,11 du rocher-source que Moïse frappa, on en a déduit quel e rocher se transforma en "puits baladeur". Ce bienfait très particulier, les pieux commentaires l'attribuèrent à la ferveur de la prière de Miryâm. Une telle tradition était déjà très ancrée à l'époque de Paul et des Antiquités bibliques, puisqu'on peut llire en celles-ci :
"Après le trépas de Moïse, la manne cessa de descendre sur les fils d'Israël, et ils commencèrent alors à manger les fruits du pays. Tels furent les trois dons que Dieu fit à son peuple à cause des trois personnages : le puits d'eau de Mara en faveur de Marie ; la colonne de nuée en faveur d'Aaron ; et la manne en faveur de Moïse. Mais une fois disparus les trois [personnages], ces
trois [présents] furent retirés [aux fils d'Israël]"( 17).
L'allusion de Paul en 1Co 10,3-4 retrouve ainsi la clarté qu'elle avait au premier siècle pour le lecteur judéochrétien. Maryam, mère de jésus, est la nouvelle Miryâm, soeur de Moïse, en ceci" (18) que, si Miryâm a valu l'eau de la vie au peuple hébreu assoiffé dans le désert", Maryam vaut aujourd'hui, au peuple universel, l'eau vive du salut qu'est Jésus, "source d'eau jaillissant en vie éternelle" selon un symbolisme mis sur les lèvres de Jésus lui-même en jean 4,14. Pour Paul, Jésus est donc comme le nouveau puits-rocher qui suit le nouveau peuple partout où il se trouve.
NOTES
16 LEROY Jules, Les fresques de Doura-Europos in Bible et Terre Sainte, 1967, n° 88, p.11.
17 PSEUDO-PHILON, Antiquités bibliques, t.I, XX, 8, Sources Chrétiennes n° 229,
Paris, Cerf, 1976, p.171.
18 Pour sa part, R. LE DEAUT a mis en évidence certaines expressions mineures de l'analogie existant entre les "deux Marie", par exemple le fait que le Codex Néofiti (vers 150 en Palestine) présente Miryâm comme ancêtre de David: de son union avec Caleb naît la "Maison de David" ; de la sorte, elle peut préfigurer Marie, mère du Messie davidique qu'est Jésus (Miryam, soeur de Moise et Marie, mère de Jésus, in Biblica n° 45, 1964, p.198-219). Le fait que les "deux Marie" se situent toutes deux dans l'ascendance du Messie, constitue un aspect tout de même très marginal de l'analogie.
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Détrompe-toi : si tu m'avais demandé de t'en dire plus sur les polémiques avec les juifs, je t'aurais donné la même réponse. Tout simplement parce que je n'aime pas plus me contenter de te dire "la tradition parle de la visite d'une délégation chrétienne de Najran" que me contenter de dire "la tradition place les polémiques entre Muhammad et les juifs à Médine" ; j'aime donner des sources.rosarum a écrit:ce qui n'empêche que si c'était évident cela te viendrait immédiatement à l'esprit comme cela vient pour Médine au sujet des polémique anti judaiques
J'ai envie de dire que nous sommes ici subjectivité contre subjectivité : la mienne (que je reconnais sans peine) contre la sienne. Nous concluons à partir des mêmes éléments, mais faisons une lecture différente : là où je dis "l'auteur du Coran a fait des confusions par méconnaissance des croyances chrétiennes" il dit "les musulmans font des confusions parce que l'auteur du Coran a trop subtilement critiqué les croyances chrétiennes". Le Rasoir d'Ockham tranche en ma faveur, mais ce n'est pas forcément un critère de véritérosarum a écrit:origine très difficilement crédible après avoir lu EM Gallez, mais peut être subjectif.
Depuis des années que traîne ce sujet, je ne te remercierai jamais assezrosarum a écrit:yaka demander
...Très instructif, ce passage, mais on en revient à ce que je disais au-dessus : là où je vois les erreurs d'une personne qui, ayant vaguement entendu des subtilités chrétiennes, s'est fourvoyée face à une complexité qu'il n'a pas saisi, lui place l'erreur non dans le texte du Coran, mais dans la tête de ses lecteurs ultérieurs.
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
curieusement, ce sont plutot les versets tolérants qui posent problème dans la thèse EM Gallez car en décalage avec avec l'idéologie messianiste des judeonazaréens qui admet la violence pour faire triompher la vrai foi. (combat entre la lumière et les ténèbres dans les manuscrits de Qumrân)-Ren- a écrit:J'ai envie de dire que nous sommes ici subjectivité contre subjectivité : la mienne (que je reconnais sans peine) contre la sienne. Nous concluons à partir des mêmes éléments, mais faisons une lecture différente : là où je dis "l'auteur du Coran a fait des confusions par méconnaissance des croyances chrétiennes" il dit "les musulmans font des confusions parce que l'auteur du Coran a trop subtilement critiqué les croyances chrétiennes". Le Rasoir d'Ockham tranche en ma faveur, mais ce n'est pas forcément un critère de véritérosarum a écrit:origine très difficilement crédible après avoir lu EM Gallez, mais peut être subjectif.
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Parfait, nous y reviendrons donc dans quelques temps car je vais bientôt vous quitter pour cause de départ en vacances.-Ren- a écrit:Détrompe-toi : si tu m'avais demandé de t'en dire plus sur les polémiques avec les juifs, je t'aurais donné la même réponse. Tout simplement parce que je n'aime pas plus me contenter de te dire "la tradition parle de la visite d'une délégation chrétienne de Najran" que me contenter de dire "la tradition place les polémiques entre Muhammad et les juifs à Médine" ; j'aime donner des sources.rosarum a écrit:ce qui n'empêche que si c'était évident cela te viendrait immédiatement à l'esprit comme cela vient pour Médine au sujet des polémique anti judaiques
rosarum- Messages : 1021
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Avec plaisir. Bonnes vacances ! Moi, je reprends pour de bon demainrosarum a écrit:Parfait, nous y reviendrons donc dans quelques temps car je vais bientôt vous quitter pour cause de départ en vacances.
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Un site se basant entre autre sur l'ouvrage de Gallez : http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/index.html
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
En fait, on y retrouve l'ensemble des interrogation, conjectures, etc. sur l'inspiration du Coran (enfin, je n'ai pas tout visité, je ne sais pas s'ils citent Luxenberg). C'est toujours très sensible, et ça pose problème en soi. Même dire que Waraqa et Bahira ont pu initier Mohammed aux Ecritures juives et chrétiennes, ça passe mal (pour l'Islam, ils ont seulement annoncé la carrière prophétique de Mohammed).-Ren- a écrit:Un site se basant entre autre sur l'ouvrage de Gallez : http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/index.html
Je ne me souviens pas d'avoir vu de réactions juives équivalentes si on signale que Yahvé devait être à l'origine un dieu parmi d'autres, un fils parmi d'autres du dieu El. Je sais qu'on peut très bien le dire en Israël. En terre d'Islam, ça m'étonnerait un peu.
à+
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Un extrait qui me laisse perplexe :Spin a écrit:En fait, on y retrouve l'ensemble des interrogation, conjectures, etc. sur l'inspiration du Coran (enfin, je n'ai pas tout visité, je ne sais pas s'ils citent Luxenberg).-Ren- a écrit:Un site se basant entre autre sur l'ouvrage de Gallez : http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/index.html
"Il faut noter qu’Omar, qui "répara les brèches du Temple", est nommé le "deuxième roi", c’est-à-dire le successeur de Mahomet. L’auteur des secrets n’a pas connaissance d’un califat intercalaire, celui d’Abou Bakr, entre Mahomet et Omar. C’est une confirmation, par une source non musulmane, qu’Abou Bakr n’a jamais été calife."
Mohammed est donc vu comme premier d'une dynastie ?
à+
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Je trouve la formulation assez typique de ce genre de thèse : je lance quelques faits, je glisse rapidement un "c'est-à-dire" pour seule et unique argumentation, et hop : la conclusion écrite d'avanceIl faut noter qu’Omar, qui "répara les brèches du Temple", est nommé le "deuxième roi", c’est-à-dire le successeur de Mahomet
rosarum nous dira peut-être si EMGallez développe ce point dans sa thèse
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
D'un autre côté, il ne faudrait pas crier trop vite à l'"islamophobie" (guillemets car le sens n'est toujours pas clair). Si le Coran n'est pas ce qu'il dit être, si Mohammed n'a pas été ce que l'Islam dit qu'il a été, c'est, ou ça a été, quoi ? Une telle thèse n'est pas la plus dure...-Ren- a écrit:Je trouve la formulation assez typique de ce genre de thèse : je lance quelques faits, je glisse rapidement un "c'est-à-dire" pour seule et unique argumentation, et hop : la conclusion écrite d'avance
rosarum nous dira peut-être si EMGallez développe ce point dans sa thèse
à+
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Je n'ai jamais employé cette formule, pourquoi en parler ici ?Spin a écrit:D'un autre côté, il ne faudrait pas crier trop vite à l'"islamophobie"
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Excuse-moi, je ne retrouve plus mais je crois bien avoir vu sous ta signature "sites islamophobes".-Ren- a écrit:Je n'ai jamais employé cette formule, pourquoi en parler ici ?Spin a écrit:D'un autre côté, il ne faudrait pas crier trop vite à l'"islamophobie"
Et c'est un problème que je trouve sérieux. Par contraste, si on refuse de voir en Jésus ce que le Christianisme affirme qu'il est, il y a des solutions "de repli" plutôt confortables et faciles à soutenir et illustrer, le prophète inspiré, le sage exceptionnel, le bodhisattva, etc. Pour Mohammed et le Coran, il y a peut-être de telles solutions, mais elles sautent beaucoup moins aux yeux. L'approche Gallez n'en est peut-être pas si loin que ça.
à+
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Ce que je pense -et qui a pu nourrir inconsciemment ta perception- est qu'en effet, les réseaux islamophobes ont une façon bien particulière de sélectionner certaines personnes, parfois tournant elles-mêmes en circuit fermé dans l'auto-référencement.Spin a écrit:Excuse-moi, je ne retrouve plus mais je crois bien avoir vu sous ta signature "sites islamophobes"
De mon point de vue, toute thèse est à étudier, mais dès que j'entends le sempiternel refrain "ma thèse n'est rejetée que parce qu'elle dérange" - victimisation qui plaît tant dans le milieu que j'évoque - je prends tout de suite de grosses pincettes pour m'en approcher. Tout simplement parce que ces thèses, par leur fonctionnement circulaire, se coupent d'une partie des apports du véritable milieu universitaire.
Donc, non, je ne crie pas à l'islamophobie face à ce livre et à la thèse qu'il souhaite défendre. Je me contente juste de remarquer ce fonctionnement "en circuit fermé"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Bon, alors excuse-moi, mais "réseau islamophobe", tant qu'"islamophobe" n'est pas clairement défini, ça me gêne...-Ren- a écrit:Ce que je pense -et qui a pu nourrir inconsciemment ta perception- est qu'en effet, les réseaux islamophobes ont une façon bien particulière de sélectionner certaines personnes, parfois tournant elles-mêmes en circuit fermé dans l'auto-référencement.Spin a écrit:Excuse-moi, je ne retrouve plus mais je crois bien avoir vu sous ta signature "sites islamophobes"
à+
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Un site qui dans la forme avance masqué:-Ren- a écrit:Un site se basant entre autre sur l'ouvrage de Gallez : http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/index.html
Il site insuffisamment ces sources , si bien que l'on ne sait jamais ce qui est du à Gallez ou à Luxemberg...
Il se donne les apparence de neutralité, par une certaine sobriété de ton et une pseudo démarche scientifique...Mais rien à voir avec la démarche de la recherche historique type universitaire....La méthodologie est mathématiquement orienté .
Bref si -Ren- n' a pas lâcher le mot effectivement , moi j'ai pas de scrupule à désigner ce site comme appartenant à la catégorie de l'islamophobie savante .
- Spoiler:
- Quel lecteur du Coran étes vous
Extrait du livre Coran mode d'emploi de Farid Esack Ed Albin Michel Col: L'islam des lumières!- Spoiler:
- Introduction
Les musulmans ont souvent exprimé par un déploiement de métaphores l'expérience que leur faisait vivre la lecture du Coran. Il a par exemple été comparé à un brocart de Damas : « La beauté des motifs de son graphisme apparent comporte un envers, à côté duquel celui qui ne fait pas attention risque de passer, voyant ce qui est devant lui, mais sans le voir dans sa plénitude. Ou bien le Livre est comme une épouse voilée, dont le visage caché n'est connu que dans l'intimité de la perfection de la vérité. Il est comme une perle, pour laquelle le plongeur doit descendre au fond, afin de briser la coquille qui à la fois protège et dissimule le trésor» (Cragg, 1988, p. 14). Le regretté Fazlur Rahman utilisait quant à lui l'image d'un pays, se servant des catégories que sont les « citoyens », les « étrangers » et les « envahisseurs » pour décrire comment les chercheurs abordaient le Coran (1984, p. 81). Je vais poursuivre sur le thème de la beauté pour proposer une vue d'ensemble des approches du Coran et de l'érudition coranique. Sans vouloir en aucune façon, au cours de cette réflexion sur les différentes lectures savantes du Coran, anticiper sur la discussion de la nature terrestre du Coran, j'exploite l'analogie avec la personnalité et le corps d'une bien-aimée, et la façon de l'aborder. Le corps qui vient immédiatement à l'esprit est celui d'une femme, ce qui est en soi remarquable autant pour ce que cela révèle que par ce que cela recèle. Le corps féminin est généralement présenté et considéré comme passif, et le plus souvent objectivé comme « quelque chose » qui doit être approché, même quand il est vivant, et « orné »-par une sorte d'habillage lui permettant d'exercer un réel pouvoir dans un monde patriarcal. Pourtant ce corps, ou cette personne, « fait » également quelque chose à celui qui l'approche. Qu'il soit approché surtout par des hommes est aussi révélateur du monde de l'érudition coranique, un monde où les seuls acteurs importants sont de façon générale masculins. Lorsque le corps féminin est approché par d'autres femmes, on est alors face à une question qu'il faut passer sous silence. Comme dans le monde religieux dans son ensemble, au sein duquel les femmes jouent un rôle clé et pourtant, sur le plan de l'autorité et de la représentation publique, restent à la périphérie, l'érudition coranique est réellement le domaine des hommes ; la contribution des femmes, quand elle existe, est habituellement ignorée. Je comprends et je reconnais que mon analogie convient à de nombreux stéréotypes patriarcaux. Pourquoi le Coran ne se prête-t-il pas à une analogie avec le corps masculin ? Que se passerait-il si un chercheur concerné par la question de l'inégalité entre les sexes insistait pour exploiter cette dernière analogie, et que deviendrait alors ma propre analogie ? Comment traiter la question des partenaires à caractéristiques multiples, dans une époque postmoderne où on trouve des catholiques bouddhistes et des païens chrétiens ?, etc. Voilà des questions- intéressantes, mais qui resteront inexplorées. Comme toute analogie, il se pourrait que la mienne soit poussée trop loin et qu'elle induise en erreur à plus d'un égard.
L'amoureux sans esprit critique
Le premier niveau d'approche du Coran peut être comparé à celui d'un amoureux sans esprit critique vis-à-vis de sa bien-aimée. La présence et la beauté de la bien-aimée peuvent transporter l'amoureux vers un autre plan d'existence qui lui permet de faire l'expérience d'une extase sublime, d'oublier ses malheurs, ou d'y réagir. Cela peut consoler son cœur douloureux, et représenter la stabilité et la certitude dans un monde plutôt tourmenté : elle est tout pour lui. L'amoureux est souvent stupéfait quand il arrive que d'autres lui demandent : « Que trouves-tu en elle ? - Que voulez-vous dire ? Je vois tout en elle, elle est la réponse à tous mes besoins. N'est-elle pas une clarification de toutes choses (16 : 89), un remède pour tous [les maux] qu'on peut trouver au fond des cœurs (10 : 57)2?
Etre avec elle, c'est être en présence du divin. » Pour la plupart des amoureux, il est parfaitement satisfaisant de jouir de la relation sans se poser aucune question à son sujet. Quand elles viennent de l'extérieur, les questions sur la conformation physique de la bien-aimée, sur le fait de savoir si elle est vraiment d'ascendance noble, engendrée par-delà le monde de la chair et du sang, et née dans la
Mère des cités (42 : 7),
comme dit la sagesse commune, ou si ses bijoux sont authentiques, toutes ces questions seront vraisemblablement considérées comme motivées par la grossièreté ou la jalousie.
L'amoureux ordinaire, mais ardent, considérera que de telles questions sont au mieux une diversion qui empêche de jouir d'une relation, plutôt que de s'interroger ou se tourmenter à son sujet. Au pire, elles sont jugées comme reflétant une perversité et une intransigeance préméditées. Un tel amoureux correspond à la position du musulman ordinaire à l'égard du Coran, dans une relation qui sera analysée plus en détail dans le premier chapitre de ce livre.
L'amoureux érudit
Le deuxième niveau est celui de l'amoureux qui veut expliquer au monde pourquoi sa bien-aimée est si sublime, pourquoi elle est un vrai présent de Dieu qui appelle l'approbation universelle. Il entre dans les moindres détails des vertus de sa bien-aimée, de ses origines sans tache et de sa nature exquise. Cet amoureux pieux, et en même temps érudit, se lamente littéralement sur l'incapacité des autres à reconnaître ce que sont la beauté de sa bien-aimée, l'harmonie de sa conformation et sa sagesse, qui dépassent tout ce qu'on peut imaginer et qui inspirent le respect. « Elle est unique dans sa perfection, et ce ne peut être que le pur aveuglement, la jalousie et/ou l'ignorance qui empêchent les autres de le reconnaître. » C'est le chemin de l'érudit musulman religieux, fondé sur la foi préalable dans le fait que le Coran est la parole absolue de Dieu. contemporaines qui sont venues de ces érudits, on trouve les exégèses de Abu l-'Alâ'Mawdûdi (mort en 1977)4, Amin Ahsan Islahi (mort en 1997)5, Husayn Tabâtabâ'i (mort en 1981)6 et Muhammad Asad (1937-)7, 'Â'isha 'Abd al-Rahmân (Bint al-Shati)8, et l'œuvre sur les études coraniques de Muhammad Husayn al-Dhahabî9, Muhammad 'Abd al-'Azîm al-Zarqani10 (deux savants égyptiens contemporains) et Abu al-Qâsim al-Khu'i (mort en 1922) ". D'autres ont écrit sur des aspects spécifiques de la beauté de la bien-aimée, sur l'ornementation de son discours et la profondeur de sa sagesse. Outre le monde des livres, Internet offre un nouveau terrain d'expression où un grand nombre de chercheurs musulmans, souvent autodidactes, engagent un combat virulent contre tous ceux qui contestent la nature divine du Coran12 (pour dépeindre les attitudes des érudits de cette catégorie, j'ai essentiellement utilisé les œuvres des savants cairotes anciens comme Badr al-Dîn Zarkashi, mort en 794/1391, et Jalâl al-Dîn al-Suyûtî, mort en 911/1505, et, parmi les contemporains, Zarqani et al-Khu'i).
L'amoureux doué de sens critique
Le troisième type d'amoureux, tout en étant épris de sa bien-aimée, verra les questions sur sa nature et ses origines, son langage, sur le fait de savoir si sa chevelure a été teinte et ses ongles vernis, etc., comme le gage d'un amour plus fort et d'un engagement plus profond, qui non seulement résistent à toutes ces questions et aux réponses inconfortables qu'une investigation rigoureuse peut éventuellement produire, mais sont en réalité fortifiés par elles. Inversement, il se peut que cette relation soit le résultat d'un mariage arrangé, qu'il n'ait tout simplement jamais connu d'autre bien-aimée que celle-là, et que ce soit sa curiosité de chercheur qui le pousse à l'interroger ainsi. Sur la question de savoir si le Coran est la parole de Dieu, sa réponse pourrait être : « Oui, mais cela dépend de ce que l'on entend par "parole de Dieu". Peut-être est-elle divine, mais la seule façon pour moi d'entrer en relation avec elle, c'est de le faire en tant qu'être humain. Elle est devenue chair et je ne peux interroger ses origines divines. Je ne peux par conséquent l'aborder que comme si elle était une créature de ce monde. » (« L'étude du texte, dit Nâsr Hâmid Abu Zayd, doit procéder de la réalité et'de la culture comme données empiriques. À partir de là, nous parvenons à une compréhension scientifique du phénomène du texte » [1993, p. 27]). Tel est le chemin décisif de l'érudition musulmane critique, une catégorie qui peut dialoguer avec les deux catégories précédentes - de même qu'avec les deux suivantes - mais qui ne s'entend habituellement pas très bien avec elles. Ce qui ne peut pas être mis en cause, c'est la vénération de cet amoureux pour sa bien-aimée. Il perçoit avec colère l'objectivation de la bien-aimée par les deux premières catégories comme un outrage,
car la « vraie » valeur de la bien-aimée n'est pas reconnue. « Mon monde est en désordre, dit cet amoureux, et je ne peux simplement tenir à toi pour tes qualités esthétiques ; je sais que tu es capable de beaucoup plus que cela ! » Ainsi que le demande Abu Zayd : « Que de choses sont scellées parce qu'on réduit le Coran à des prières et à des lois ! [...] Nous transformons le Coran en un texte qui évoque le désir erotique ou qui intimide. Avec ses racines et ses branches, je veux extraire le Coran de cette prison, afin qu'il redevienne producteur de l'essence de la culture et des arts dans notre société » (1994, p. 27). Parmi les œuvres majeures de ces savants, on trouve l'œuvre exégétique de Fazlur Rahman (mort en 1988)13, les études de linguistique et de philosophie de Mohammed Arkoun14, l'investigation littéraire du Coran et la critique du discours religieux d'Abû Zayd15, et les analyses littéraires de Fuat Sezgin16.
L'ami de l'amoureux
La ligne de démarcation entre la catégorie précédente, l'amoureux doué de sens critique, et la catégorie suivante, l'observateur participant, est souvent ténue. De la même façon qu'on est parfois conduit à s'étonner devant certains couples (« Sont-ils toujours amoureux, ou restent-ils ensemble uniquement par égard pour le bon vieux temps ? »), on peut aussi s'interroger sur les amis intimes de quelqu'un, qui manifestent un amour insolite pour sa bien-aimée (« Que se passe-t-il réellement ? »). En d'autres termes, l'amoureux doué de sens critique est-il réellement toujours amoureux, ou l'ami fervent à la fois de l'amoureux et de la bien-aimée n'est-il pas lui aussi peut-être amoureux ? De même, on s'est interrogé sur le point de savoir dans quelle mesure l'observateur participant a intégré les sensibilités musulmanes, quand il écrit sur le Coran d'une manière telle qu'on peut se demander s'il n'est pas vraiment amoureux de la bien-aimée du musulman. Ainsi, ce que ces deux catégories ont en commun vient du fait que les catégories extrêmes les accusent d'être proches soit des non-musulmans, soit des musulmans.
L'observateur participant, le premier de la catégorie de ceux qui ne se proclament pas amoureux ou qui nient l'être, ressent un énorme sentiment de responsabilité face aux sensibilités de l'amoureux, et il est également souvent un ami proche de l'amoureux et de la bien-aimée. « La beauté se lit fréquemment dans les yeux de celui qui la contemple, argumente-t-il, et si c'est ce que le Coran signifie pour les musulmans et s'ils l'ont reçu comme la parole de Dieu, alors qu'il en soit ainsi. Nous ne savons pas si Gabriel l'a réellement communiqué à Muhammad, et nous ne le saurons jamais. Ce que nous savons vraiment, c'est que le Coran a été et continue à être reçu par les musulmans comme tel. Pouvons-nous laisser ouverte la question des "autres options possibles" et l'étudier comme une Ecriture reçue, qui est également un phénomène historique ? » Wilfred Cantwell Smith (1980), qui met plus l'accent sur les dimensions spirituelles de cette réception — contrairement à Montgomery Watt qui insiste sur les dimensions sociologiques —, est sans nul doute le savant le plus en vue à adopter cette position 17. « Etant donné qu'il fut d'abord transmis sous forme orale, demande en outre William Graham, pouvons-nous nous concentrer sur le Coran comme texte sacré oral, plutôt que comme texte écrit18 ? » D'autres, dans cette même catégorie, peuvent avoir leurs propres objets d'adoration et d'amour, tout en reconnaissant la beauté de la bien-aimée du musulman. Peut-être peuvent-ils même l'aimer, dans un sens toutefois différent, mais en hésitant à exprimer cet amour par crainte d'être mal compris (« J'ai toujours admis le point de vue selon lequel Muhammad a authentiquement cru que les messages qu'il recevait - et qui constituent le Coran - provenaient de Dieu. J'ai hésité pendant un certain temps à parler de Muhammad comme d'un Prophète, parce que cela aurait été mal interprété par les musulmans... » (Watt, 1994, p. 3)l9. Un autre érudit du même genre, dont les travaux ont été pour moi source d'inspiration, est Kenneth Cragg, le pasteur anglican d'Oxford que Fazlur Rahman décrivait comme « un homme qui n'était peut-être pas un citoyen à part entière du monde du Coran, mais certainement pas non plus un étranger, encore moins un envahisseur ! » (1984, p. 8l)20. L'approche irénique de l'étude du Coran cherche semble-t-il à faire contrepoids aux « offenses passées » que les savants ont infligées aux musulmans, et elle a souvent pour but de « mieux évaluer la religiosité islamique et de favoriser une attitude nouvelle à son égard » (Adams, 1976, p. 40). Cette catégorie de savants accepte dans ses grandes lignes l'historiographie musulmane et ses affirmations concernant le développement du Coran. Alors que les deux premières catégories - le « musulman ordinaire » et le savant religieux, ce dernier étant de plus en plus conscient de leur présence - les trouvent dérangeants et souvent condamnables, ils sont souvent dans un dialogue vigoureux et mutuellement enrichissant avec le savant musulman critique qui constitue la troisième catégorie.
Le second observateur de cette catégorie ne ressent pas une telle responsabilité et affirme qu'il est simplement à la recherche des faits qui concernent le corps de la bien-aimée. Il affirme en réalité être un « observateur désintéressé » (Rip-pin, 2001, p. 154). Voulant mettre en question tous les paramètres de la « sagesse » reçue, il peut même suggérer que l'idée d'une communauté homogène appelée « les musulmans », qui a émergé au cours d'une période de vingt-trois ans en Arabie, est une idée contestable - pour parler par euphémisme. La bien-aimée, selon lui, n'a pas de pedigree arabe sans tache, encore moins est-elle « engendrée, non pas créée ». Elle est au contraire la « progéniture illégitime de parents juifs » (« Le cœur du message du Prophète [...] apparaît comme du messianisme juif» [Crone et Cook, 1977, p. 4]), ou de parents juifs et chrétiens (« Le contenu du Coran [...] consiste presque exclusivement en éléments adaptés de la tradition judéo-chrétienne » [Wansbrough, 1977, p. 74]). Ces savants considèrent l'ensemble du corpus littéraire musulman sur l'histoire islamique comme faisant partie de l'histoire du salut, qui « n'est pas un compte rendu historique d'événements liés au salut et ouvert à l'étude de l'historien ; l'histoire du salut n'a pas eu lieu ; c'est une forme littéraire qui possède son propre contexte [...] et doit être abordée à l'aide de moyens appropriés, à savoir l'analyse littéraire » (Rippin, 2001, p. 155). Fondées sur ce type d'analyse, l'œuvre de John Wansbrough (1977)21, d'Andrew Rippin (qui a beaucoup fait pour rendre accessibles les écrits lapidaires, techniques et même souvent obtus de Wansbrough) et celle plus récente d'un chercheur écrivant sous le nom de « Christoph Luxenborg » (2000)22 cherchent à prouver que la première période de l'islam fait preuve d'une « grande flexibilité dans les attitudes des musulmans à l'égard du texte et d'une lente évolution vers l'uniformité [...] qui n'atteint son point culminant qu'au quatrième siècle de l'hégire » (ER, voir « Qur'an »). Alors que certains de ces chercheurs, qu'on appelle souvent « révisionnistes », ont mis l'accent sur une approche littéraire du Coran, leurs points de vue sont étroitement liés à l'idée que l'histoire musulmane est essentiellement le produit d'un milieu judéo-chrétien, argument présenté par Patricia Crone (1977) et Michael Cook (Crone
et Cook, 1977 et Cook, 1981), deux chercheurs dont la contribution à la pensée révisionniste est immense23. L'hypothèse de base de ce groupe de chercheurs est qu'il est indispensable de procéder à une approche critique à la source, à la fois du Coran et des récits de ses débuts, qu'il faut comparer ces récits avec d'autres - extérieurs aux sources musulmanes — et utiliser les preuves matérielles contemporaines, y compris celles qui découlent de l'épigraphie, de l'archéologie et de la numismatique.
Point n'est besoin de dire que cette approche, qui est une forme de voyeurisme, et son désintéressement supposé n'ont pas été accueillis favorablement par ceux qui admettent ouvertement une relation entre eux-mêmes d'une part, et l'amoureux et/ou la bien-aimée d'autre part. Comme le voyeur qui peut se bercer d'illusions en pensant qu'il est un simple observateur sans bagage, ces chercheurs « objectifs » prétendent n'avoir, dans leur approche du Coran, aucune motivation de nature confessionnelle, ni aucune arrière-pensée autre que celle d'analyser le corpus dans l'intérêt de l'érudition. Il n'y a malheureusement aucune recherche innocente.
Le polémiste
Lié à la dernière catégorie, on trouve le polémiste, qui a en réalité peu en commun avec la méthodologie de ceux qui le soutiennent, les révisionnistes, bien que l'amoureux sans esprit critique - et à l'occasion aussi, de façon assez injuste, l'amoureux à l'esprit critique (cf. Rahman, 1984, p. 88) - les mette dans le même sac. Le polémiste est en fait entiché d'une autre femme, soit la Bible, soit le sécularisme. Ayant vu sa propre bien-aimée présentée comme uniquement humaine - bien que dotée d'un esprit divin dans le cas de la première de ces bien-aimées, la Bible - et terrorisé par la perspective que la bien-aimée de son ennemi musulman puisse attirer un nombre croissant d'adeptes, il tente désespérément de prouver que « ta bien-aimée est aussi humaine que la mienne ». Ayant essayé en vain, pendant des siècles, de convaincre les musulmans de la beauté de sa propre bien-aimée (la Bible), il en vient maintenant à parler au musulman de la laideur de la sienne (celle du musulman). Relevant de la même catégorie, on trouve celui qui s'alarme de l'influence politique supposée croissante de l'amoureux, et qui suggère que ses actes sont le résultat de ce que lui chuchote sa bien-aimée. Souscrivant à une mentalité du genre « cherchez la femme », il demande, en maniant la rhétorique : « Le Coran ne demande-t-il pas de tuer ? Aussi la bien-aimée doit-elle être démasquée et remise à sa place, afin qu'elle ne puisse plus exercer une emprise aussi pernicieuse sur son amoureux. » Les méthodologies des révisionnistes ne sont jamais sérieusement discutées par ce polémiste - il en est d'ailleurs incapable -, car s'il se mettait à y réfléchir sérieusement, son propre cadre de référence fondamentaliste volerait probablement en éclats. Pour le polémiste, toutes ces questions viennent en conclusion des recherches des révisionnistes - quoique disparates et provisoires (Wansbrough dit à propos de ses propres travaux qu'ils sont « conjecturaux », « incomplets », « temporaires et catégoriquement provisoires ») - sur la nature complètement humaine et faillible de la bien-aimée de ces musulmans. Les pamphlets, les tracts et Internet sont les supports d'expression des polémistes.
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Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Peut-être, mais ça ne suffit pas à discerner ce qu'il peut y avoir de vrai ou de faux dedans...Idriss a écrit:Un site qui dans la forme avance masqué:
Il site insuffisamment ces sources , si bien que l'on ne sait jamais ce qui est du à Gallez ou à Luxemberg...
Bref si -Ren- n' a pas lâcher le mot effectivement , moi j'ai pas de scrupule à désigner ce site comme appartenant à la catégorie de l'islamophobie savante .
à+
Re: "Le Messie et son Prophète" (E.-M. Gallez)
Personnellement, ce qui me dérange d'abord, c'est surtout cette logique à géométrie variable qui fait que l'histoire musulmane est rejetée quand elle contredit la thèse défendue, mais par contre, si un hadith va dans le "bon" sens, à savoir celui qui sert la thèse, on s'en sert... (ex: Waraka est utile, "donc" c'est vrai, La Mecque dérange, "donc" c'est faux)
Ce qui me pose problème ensuite, c'est le mode de raisonnement que j'ai pu exposer dans mon message précédent. Une façon de faire qui profite de la distraction du lecteur pour lui faire gober ce qu'on veut. Un autre exemple ici :
...Très joli à lire... Mais on passe un peu vite sur le fait qu'il n'y a aucune obligation originelle à mettre cette salutation pour reconnaître que Muhammad serait le prophète de l'Islam.
Et là où ça devient franchement comique, c'est quand on voit le même site utiliser la Doctrina Jacobi ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrina_Jacobi_nuper_baptizati ) comme témoin quand ça l'arrange ( http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/La-vie-de-Mahomet-de-l-hegire-a-sa.html ) - un texte qui prouve pourtant que le questionnement sur le statut de prophète de Muhammad est déjà là au début du VIIe siècle
.
Maintenant, je serais encore une fois curieux de savoir ce que dit précisément Gallez sur ces points
Ce qui me pose problème ensuite, c'est le mode de raisonnement que j'ai pu exposer dans mon message précédent. Une façon de faire qui profite de la distraction du lecteur pour lui faire gober ce qu'on veut. Un autre exemple ici :
http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/Mahomet-l-islam-et-les-musulmans.htmlLe seul document islamique original datant d’un siècle après la mort de Mahomet est un fragment de papyrus datant du début du 8ième siècle retrouvé à Khirbet el-Mird, au nord ouest de la mer Morte. Il y est question de la bataille de Badr. Mahomet y est mentionné deux fois. Aujourd’hui, il est blasphématoire pour un musulman de mentionner le nom de Mahomet sans ajouter une formule de bénédiction, "que les prières d’Allah et la paix soient sur lui". Une telle formule est obligatoire parce que Mahomet est non seulement un prophète, mais le plus grand de tous les prophètes, et le dernier avant la fin des temps. Dans le papyrus en question le nom de Mahomet n’est suivi d’aucune formule de cette sorte. Dans le cadre de la théologie musulmane, cela signifie que, un siècle après la mort de Mahomet, le rédacteur du papyrus ne le considérait toujours pas comme un prophète.
...Très joli à lire... Mais on passe un peu vite sur le fait qu'il n'y a aucune obligation originelle à mettre cette salutation pour reconnaître que Muhammad serait le prophète de l'Islam.
Et là où ça devient franchement comique, c'est quand on voit le même site utiliser la Doctrina Jacobi ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrina_Jacobi_nuper_baptizati ) comme témoin quand ça l'arrange ( http://www.capucins.net/coran-aujourdhui/La-vie-de-Mahomet-de-l-hegire-a-sa.html ) - un texte qui prouve pourtant que le questionnement sur le statut de prophète de Muhammad est déjà là au début du VIIe siècle
.
Maintenant, je serais encore une fois curieux de savoir ce que dit précisément Gallez sur ces points
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