Horus, Jésus... Et G. Massey
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Horus, Jésus... Et G. Massey
Depuis Zeitgeist : The Movie (P.1 : The Greatest Story Ever Told) et Religulous, l'idée selon laquelle l'histoire de Jésus est une reprise du mythe du dieu égyptien Horus a un grand succès sur internet. Mais beaucoup ignorent qu'elle fut inventée par un poète américain du XIXe siècle, Gerald Massey.
Voici un site répertoriant son oeuvre : http://gerald-massey.org.uk/
Voici un site répertoriant son oeuvre : http://gerald-massey.org.uk/
Dernière édition par -Ren- le Mar 31 Mai - 21:10, édité 1 fois
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Thème complexe que celui du parallélisme entre Horus et Jésus selon Gerald Massey...
D'abord citées dans The natural genesis, ouvrage publié en 1883 dans lequel il vise à mettre en lumière les influences de l’Égypte ancienne dans les langues, mythes, religions et symboles modernes, ces comparaisons ont été reprises dans Ancient Egypt : The light of the world, ouvrage publié en 1907 dans lequel il vise à mettre en lumière les points communs entre la religion judéo-chrétienne et la religion égyptienne.
En guise d'introduction à la critique de sa thèse, je propose une traduction de l'article de W. Ward Gasque qui a interrogé plusieurs égyptologues à propos de ces comparaisons.
D'abord citées dans The natural genesis, ouvrage publié en 1883 dans lequel il vise à mettre en lumière les influences de l’Égypte ancienne dans les langues, mythes, religions et symboles modernes, ces comparaisons ont été reprises dans Ancient Egypt : The light of the world, ouvrage publié en 1907 dans lequel il vise à mettre en lumière les points communs entre la religion judéo-chrétienne et la religion égyptienne.
En guise d'introduction à la critique de sa thèse, je propose une traduction de l'article de W. Ward Gasque qui a interrogé plusieurs égyptologues à propos de ces comparaisons.
http://hnn.us/articles/6641.htmlLe principal écrivain sur la religion au Canada… Sait-il de quoi il parle ?
Par W. Ward Gasque
M. Gasque possède un doctorat de l’Université de Manchester. Diplômé de l’Institute for Educational Leadership de l’Université d’Harvard (1993), il est prédisent de la Pacific Association for Theological Studies.
Tom Harpur commença sa carrière en tant que prêtre anglican et professeur de Nouveau Testament au Wycliffe College de Toronto. Il y a plus de trente ans, il quitta le monde académique pour une carrière de journaliste. Aujourd’hui, il est peut-être le principal écrivain sur la religion au Canada.
The pagan Christ est l’histoire de sa découverte des écrits d’Alvin Boyd Kuhn (1880-1963) et de deux auteurs antérieurs (Godfrey Higgins [1771-1834] et Gerald Massey [1828-1907]) qui argumentent que toutes les idées essentielles du judaïsme et du christianisme viennent à l’origine de la religion égyptienne.
Vers la fin du troisième siècle chrétien, les chefs de l’Église commencèrent à mal interpréter la Bible. Avant cela, personne n’avait jamais compris que la Bible est littéralement vraie. Dès le départ, en accord avec toutes les autres religions, le matériau narratif de la Bible hébraïque et grecque a été interprété comme un mythe ou un symbole, lu comme une allégorie et une métaphore plutôt que comme l’histoire.
Selon Harpur, il n’existe aucune preuve que Jésus de Nazareth ait jamais vécu. Il affirme que pratiquement tous les détails de la vie et les enseignements de Jésus ont leur contrepartie dans les idées religieuses égyptiennes. Il ne cite aucun égyptologue contemporain ou autorité académique sur les religions du monde reconnu, ni ne fait appel à l’un des ouvrages de référence en égyptologie ou à des sources primaires. Au contraire, il dépend entièrement des travaux de Kuhn (et d’Higgins et de Massey).
Qui est Alvin Boyd Kuhn ? Il est donné « égyptologue » et est considéré par Harpur comme « l’un des plus grands génies du vingtième siècle » [qui] « domine tous les autres depuis toujours par l’intellect et sa compréhension du monde religieux ».
Kuhn était un professeur de langue de lycée qui était un promoteur enthousiaste de la théosophie, un prodigieux auteur et conférencier qui auto-publiait la plupart de ses livres.
N’étant pas moi-même un expert en religion égyptienne, j’ai consulté ceux qui le sont sur leur avis à propos de la contribution que Kuhn, Higgins et Massey firent à l’égyptologie et s’ils pensaient que certaines des idées clé de The pagan Christ étaient bien fondées. J’ai donc envoyé un courriel à vingt éminents égyptologues – au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie, en Allemagne et en Autriche.
J’ai noté comme échantillon les revendications suivante formulées par Kuhn (et donc Harpur) :
- Que le nom de Jésus est dérivé de l’égyptien « Iusa » qui signifie « le Fils divin à venir qui guérit ou sauve ».
- Que le dieu Horus est « un Christos égyptien ou Christ… Lui et sa mère, Isis, furent les précurseurs de la Vierge à l’Enfant chrétienne et ils constituaient ensemble une image de premier plan dans la religion égyptienne des millénaires avant les évangiles ».
- Qu’Horus aussi « eut une naissance virginale et que, dans un de ses rôles, il était un pêcheur d’homme avec douze disciples ».
- Que « les lettres KRST apparaissent sur les sarcophages de nombreux siècles avant notre ère et […] ce mot, avec les voyelles, est vraiment Karast ou Krist, ce qui signifie Christ ».
- Que la doctrine de l’incarnation « est en fait le plus ancien et universel mythe connu à la religion. Il était courant dans la religion osirienne en Égypte au moins quatre mille ans avant notre ère ».
Seulement un des dix experts qui a répondu à mes questions avait déjà entendu parler de Kuhn, Higgins ou Massey !
Le professeur Kenneth A. Kitchen de l’Université de Liverpool signala qu’aucun de ces hommes n’est mentionné dans le Who was who in egyptology (3e éd., 1995) de M. L. Bierbrier, ni aucun de leurs ouvrages dans la très vaste bibliographie sur l’Égypte antique d’Ida B. Pratt (1925/1942).
Un autre éminent égyptologue écrivit : « L’égyptologie a la distinction peu enviable d’être l’une de ces disciplines à laquelle presque n’importe qui peut prétendre et la malheureuse distinction d’être probablement la plus menacée par de faux prophètes ». Il se réfère ensuite au « non-sens limite » de Kuhn.
Les spécialistes ayant répondu ont unanimement rejeté les étymologies proposées pour Jésus et Christ.
Ron Leprohan, professeur d’égyptologie à l’Université de Toronto, signala que bien que « sa » signifie « fils » en ancien égyptien et que « iu » signifie « venir », Kuhn/Harpur ont tout faux au niveau de la syntaxe. En tout cas, le nom « Iusa » n’existe tout simplement pas en égyptien.
Le nom « Jésus » est un nom grec universellement reconnu comme étant d’origine sémitique (Yeshu’a), porté non seulement par la figure centrale du Nouveau Testament mais aussi par de nombreuses autres personnes au premier siècle.
Si tous reconnaissent que l’image d’Horus et d’Isis a influencé l’iconographie chrétienne de la Vierge à l’Enfant, c’est là où s’arrête la similitude. Il n’existe aucune preuve quant à l’idée selon laquelle Horus eut une naissance virginale.
Il n’existe pas de preuve quant à l’idée selon laquelle Horus était « un pêcheur d’homme » ou que ses adeptes (les officiels de Pharaon étaient appelés « Suivants d’Horus ») aient jamais été au nombre de douze.
KRST est le mot pour « enterrement » (« cercueil » est écrit « KRSW ») mais il n’y a aucune preuve pour établir un lien entre le titre grec « Christos » ou hébreu « Mashiah ».
Il n’y a aucune mention d’Osiris dans les textes égyptiens jusqu’aux environs de 2350 avant notre ère, donc la référence d’Harpur aux origines de la religion osirienne est annulée par plus d’un millénaire et demi. (Ailleurs, Harpur fait référence à « Jésus dans la tradition égyptienne dès 18 000 avant notre ère » et il cite Kuhn en affirmant que « le Jésus qui se présente comme le fondateur du christianisme a au moins 10 000 ans ». En fait, le plus ancien écrit existant que nous possédons date d’environ 3200 avant notre ère.)
La redéfinition de l’« incarnation » de Kuhn/Harpur et son enracinement dans la religion égyptienne sont considérés comme faux par tous les égyptologues que j’ai consulté. Selon l’un d’entre eux : « Seul Pharaon était considéré comme ayant un aspect divin, le pouvoir divin de la royauté, incarné dans l’être humain servant comme roi. Aucun autre Égyptien n’a jamais cru qu’il possédait même un peu du divin ».
Pratiquement aucune de ces prétendues preuves pour les opinions exprimées dans The pagan Christ n’est documentée par référence aux sources originales. Les notes renvoient principalement à Kuhn, Higgins, Massey ou autre œuvre dépassée.
En outre, les notes d’Harpur abondent d’erreurs et d’omissions. Beaucoup de citations sont sorties de leur contexte et interprétées dans un sens très différent de ce que leur auteur signifiait à l’origine (en particulier les Pères de l’Église).
Selon Harpur, les spécialistes chrétiens ont un intérêt direct dans le maintien du mythe selon lequel il y eut un réel Jésus qui vécut dans l’histoire. D’abord, il insiste, il y eut « la plus grande opération de dissimulation de tous les temps » au début du quatrième siècle et des milliers de spécialistes chrétiens participent maintenant à cette opération de dissimulation en cours.
Cette perspective néglige le fait que, depuis plusieurs générations, il y eut des professeurs d’études bibliques et religieuses qui étaient juifs, unitariens, membres de chaque dénomination chrétienne – et beaucoup de confession religieuse non déclarée. Et il n’existe aucun test religieux pour les chaires en égyptologie. Vraisemblablement, les Juifs, les unitariens, les laïcs et beaucoup de chrétiens très libéraux qui se trouvent être des spécialistes reconnus n’ont aucun intérêt quant à savoir si oui ou non Jésus a réellement vécu ou si la plupart des idées trouvées dans la Bible découlent des religions égyptienne et proche-orientale.
Si on était capable de sonder les membres des sociétés savantes traitant de l’Antiquité, il serait difficile d’en trouver plus d’un poignée qui croient que Jésus de Nazareth n’a pas cheminé sur les routes poussiéreuses de la Palestine au cours des trois premières décennies de l’Ère commune. L’évidence que Jésus est un personnage historique est incontestable.
Plutôt que de faire appel à l’érudition primaire, Tom Harpu a fondé The pagan Christ sur les travaux de « spécialistes » auto-nommés qui cherchent à fouiller les ressources archéologiques et littéraires de l’ancien monde de la même manière qu’un fervent amateur de mots croisés exploite dictionnaires et listes de mots. En bref, le livre d’Harpur nous en dit plus sur lui-même qu’il ne le fait sur les origines du christianisme (ou du judaïsme).
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Je te remercie donc de m'avoir à nouveau rejoint sur ce sujetAhouva a écrit:Thème complexe que celui du parallélisme entre Horus et Jésus selon Gerald Massey...
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Quelqu'un a ressorti ce mensonge chez nos partenaires : http://www.dialogueislam-chretien.com/t1894-jesus-et-le-dieu-horus
...Ce que j'aime, c'est le "comparatif" :
...Ce que j'aime, c'est le "comparatif" :
bassir a écrit: Jésus ================================= Horus
Fils de dieu ============================ Fils de dieu Osiris
Né le 25 Décembre ======================= Né le 25 Décembre
Une étoile indique ça naissance =============== Une étoile indique ça naissance
(Il s’agie de l’étoile Sirius) ================= (Il s’agie de l’étoile Sirius)
Les trois rois mages ====================== les trois rois
Il est caché après sa naissance =============== Il est caché après sa naissance
Il a commencé a enseigner à l’age de 12 ans ==== Il a commencé a enseigner à l’age de 12 ans
Il avait 12 disciples ======================= Il avait 12 disciples
Il se déplaçait avec ses disciples ============== Il se déplaçait avec ses disciples
Il a accomplie ses miracles ================== Il a accomplie ses miracles
Et guérir les malades ====================== Et guérir les malades
Comme marché sur l’eau =================== Comme marché sur l’eau
Un traître la donné a ces ennemis ============= Un traître la donné a ces ennemis
Il a ressuscité après 3 jour de ça mort ========== l a ressuscité après 3 jour de ça mort
Il a été le sauveur attendu ================== Il a été le sauveur attendu
Il été appelé lumière et vérité ================ Il été appelé lumière et vérité
IL avait un ennemi appelé Seth =============== IL avait un ennemi appelé Satan
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Coté Jésus : "au moins" 5 erreurs ou allégation sans fondement. Par ex : les mages n'étaient pas des rois - ça c'est une invention populaire ...
Coté Horus : je ne sais pas.
Coté Horus : je ne sais pas.
Roque- Messages : 5064
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
...Voici tout d'abord la liste la plus fréquente sur internet (la liste ci-dessus n'étant qu'une déformation au fil du bouche-à-oreille...) :
http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080929024409AAsqHBsHorus (IIe millénaire av. J.-C.) :
• Horus est né de la vierge Isis-Meri le 25 décembre dans une grotte/crèche, sa naissance étant annoncée par une étoile à l’est et attendue par trois hommes sages.
• Il enseignait à des enfants au Temple et fut baptisé à l’âge de trente ans.
• Il a eu 12 disciples.
• Il effectua des miracles et éleva un homme, El-Azar-us, d’entre les morts.
• Il marcha sur l’eau.
• Horus fut transfiguré sur la Montagne.
• Il a été enterré dans un tombeau et a été ressuscité.
• Il était aussi "la Voie, la Vérité, la Lumière, le Messie, le fils oint de Dieu, le Fils de l’Homme, le Bon Berger, l’Agneau de Dieu, le Mot", etc.
• Il était "le Pêcheur" et était associé à l’Agneau, au Lion, au Poisson ("Ichthys" )
• L'épithète personnelle de Horus était "Iusa," "le fils éternel" de "Ptah," le "Père."
• Horus s'appelait "le KRST," ou "Oint," longtemps avant que les chrétiens en reprennent l'histoire
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Je commence par dégrossir le premier point (j'emploie le terme "dégrossir" car je ne vais pas prendre le temps, aujourd'hui, de retrouver des sources vérifiables) :
1. La date où l'on fêtait la naissance d'Horus n'est pas le 25 décembre
Le calendrier égyptien compte donc 12 mois de 30 jours et 5 jours supplémentaires, placés après la saison des basses eaux :
2. Isis n'est pas vierge
3. Horus n'est pas né dans une grotte
• Horus est né de la vierge Isis-Meri le 25 décembre dans une grotte/crèche, sa naissance étant annoncée par une étoile à l’est et attendue par trois hommes sages
1. La date où l'on fêtait la naissance d'Horus n'est pas le 25 décembre
http://www.cathjack.ch/egypte_pages/egypte_et_astres.htmGeb et Nout tombèrent amoureux l'un de l'autre. Ils devinrent amants et Ra ordonna à Chou de les séparer. Chou se glissa entre eux et les sépara. Il projeta Nout dans les airs et elle y demeura, en appui sur ces bras et ses jambes qui devinrent les piliers du ciel. Son abdomen, constellé d'étoiles, devint la voûte céleste. Au dessous d'elle, Geb tentait vainement de se relever pour se rapprocher d'elle et ses efforts pour se relever sont à l'origine des plissements de la terre et des chines de montagnes. Mais cette punition n'était pas suffisante pour Ra qui voulut priver Nout de porter des enfants. Le Dieu de la Lune, Thot, vint au secours de Nout. Il joua aux échecs avec la Lune, et gagna une parcelle de la lumière de son adversaire; cela lui permit de créer 5 jours supplémentaires situés hors du temps ordinaire et qui permirent à Nout de donner naissance à 5 enfants : Osiris, Isis, Seth, Nephtys et Horus
Le calendrier égyptien compte donc 12 mois de 30 jours et 5 jours supplémentaires, placés après la saison des basses eaux :
http://www.egyptos.net/egyptos/viequotidienne/date.phpPour arriver à 365 jours, on ajoutait 5 jours intercalaires (ou épagomène) après la fin de Chemou ; jours néfastes, ceux-ci étaient considérés comme les anniversaires d’Osiris, de Seth, d’Isis, de Nephtys et d’Horus du 14 au 18 juillet.
14 juillet : Naissance d'Osiris.
15 juillet : Naissance d'Horus.
16 juillet : Naissance de Seth.
17 juillet : Naissance d'Isis.
18 juillet : Naissance de Nephtys
2. Isis n'est pas vierge
http://fr.wikipedia.org/wiki/OsirisAprès l'assassinat de son époux, Isis se mit à la recherche de son corps. Elle le retrouva à Byblos, au Liban, d'où, après maints stratagèmes, elle le ramena en Égypte pour l'enterrer et le pleurer. Seth finit par découvrir le tombeau, sortit le corps du caveau et le dépeça en quatorze morceaux qu'il dispersa dans le Nil. Isis, l'épouse et veuve fidèle, retrouva les lambeaux du corps de son bien-aimé, sauf le phallus, avalé par un poisson. Elle le reconstitua en argile, puis elle entreprit de rassembler le corps meurtri de son défunt mari, avec l'aide de sa sœur Nephtys. Elle embauma le cadavre, assistée par Anubis, lui redonnant une dernière étincelle de vigueur. Lorsqu'il fut ranimé temporairement par Isis, qui lui insuffla la vie, Osiris put la féconder. Elle lui donna un fils, Horus, « Le vengeur de son Père »
http://www.bubastis.be/textes/nhorus.htmlTonnerre et éclair - les dieux ont peur. Isis veille, enceinte, chargée de la semence de son frère Osiris. Elle se lève, la femme abandonnée, son cœur se réjouissant de la semence de son frère Osiris. Elle dit "Ô Dieu, je suis Isis, la sœur d'Osiris, celle qui verse des larmes pour le père des dieux, Osiris, celui qui fut le juge (au temps) des troubles du Double Pays. (Maintenant) sa semence est à l'intérieur de mon corps. J'ai assemblé la forme d'un dieu dedans un œuf, tel le fils de celui qui préside à l'Ennéade ; il régentera ce pays, il succédera à Geb, il parlera pour son père et massacrera Seth, l'ennemi de son père Osiris. Venez dieux ! Assurez sa protection en mon sein ! Connaissez en vos cœurs qu'il est bien votre maître, cette divinité qui est encore dedans son œuf bleu en son aspect, seigneur des dieux, plus grand et plus beau qu'eux, agitant ses deux plumes de lapis-lazuli" (...) Un dieu est à l'intérieur de mon corps, il est la semence d'Osiris"
3. Horus n'est pas né dans une grotte
http://etienneduval.perso.neuf.fr/mythesfondateurs/La%20naissance%20d'Horus.htmIsis le mit au monde dans les marais du lac Burlos, non loin de Bouto dans le delta, où elle s'était cachée en un endroit qui s'appelle Chemnis, au milieu des grands roseaux. C'est là qu'elle le garda et l'éleva dans la solitude, sans que nul oeil ne sût où il était, pour le garder des entreprises et des attaques de Seth, le mauvais
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Dans les sources araméennes, Jésus est né le 25 kislev, qui tombe environ vers le 15 décembre chaque année. L'année présumée de sa naissance : - 4 de l'ère commune, le 25 kislev est la Fête des Lumières, c'est à dire Hannoukha.
http://pneumatis.over-blog.com/article-tres-breve-histoire-de-la-nativite-64410782.html
A l'époque personne ne parlait de "décembre", "nivôse" ou autres dénominations ...
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Je vous fais part d'une remarque de la personne qui a lancé ce sujet chez nos partenaires :
...L'un des aspects de notre sujet, ici, sera de décortiquer l'oeuvre de Massey (j'avais promis de m'y coller, il faudra que je tienne ma promesse dès que j'en trouverai le temps ) ; l'autre, c'est de donner accès à des sources égyptiennes répertoriées : Ahouva, crois-tu pouvoir trouver ce genre d'information ?bassir a écrit:Est ce que Horus n'était pas un dieu fils de dieu pour les Égyptienne et c'est que au XIXe siècle que ton poète américain a inventé cette notion puis il a modifié tous les écritures grevé sur la pierre en Égypte dans tout les pyramides et dans tous les musé du monde sans que personne ne s'aperçoit.
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Ci-dessous, une « introduction » à ce qu’était Horus pour les anciens Égyptiens. Par ce passage du Handbook of Egyptian mythology (p. 144-146) de Geraldine Pinch, j’ai surtout voulu mettre en évidence la complexité des mythes liés à Horus. La mythologie égyptienne est loin d’être aussi figée que ne le présentent les documentaires et ouvrages de vulgarisation, même quand cette dernière se veut être « bonne ».
Références et lectures additionnelles : FRANKFORT Henri, Kingship and the Gods. A study of Ancient Near Eastern religion as the integration of society and nature, Chicago-Londres, University of Chicago Press, 1948, p. 36-50 ; GRIFFITHS John Gwyn, The conflict of Horus and Seth from Egyptian and Classical sources, Liverpool, Liverpool University Press, 1960 ; WATTERSON Barbara, The House of Horus at Edfu. Ritual in an Ancient Egyptian temple, Stroud, Tempus, 1998.
Sources primaires : Textes des Pyramides 364, 540 et 670 ; Textes des Sarcophages 148 ; Papyrus dramatique du Ramesseum ; Livre des Morts 17, 78 et 185a ; Aventures d’Horus et Seth (Papyrus Chester Beatty I) ; Hymnes solaires ; Papyrus magique Harris (BM 10042) ; Papyrus Jumilhac ; Triomphe d’Horus ; Légende du Disque ailé ; Cosmogonie d’Edfou.Horus était le faucon céleste et l’incarnation de la royauté. Le conflit entre Horus et Seth, les deux Seigneurs, était un thème récurrent dans les mythes égyptiens. Le nom d’Horus signifie probablement « Celui qui est lointain ». Deux principales formes d’Horus apparaissent dans les sources. Celles-ci sont considérées parfois comme des dieux distincts, appartenant à des époques différentes, et parfois comme des aspects de la même divinité. Horus le Grand ou Horus l’Ancien (Harwer/Haoeris) était un être primitif qui a initié la création. En tant que Seigneur du Ciel, ses ailes traversaient les cieux et ses yeux étaient le soleil et la lune. Cet Horus est le fils de la déesse du ciel, que ce soit Nout ou Hathor. Horus le Jeune était le fils d’Isis qui a grandi pour venger son père assassiné, Osiris, et pour prendre sa place en tant que dirigeant d’Égypte. Il était généralement représenté comme un homme à tête de faucon. Chaque roi d’Égypte était acclamé en tant qu’« Horus vivant ».
Les premiers rois d’Égypte étaient présentés comme des faucons chassant leurs ennemis. De nombreuses divinités égyptiennes pouvaient être représentées par des oiseaux de la famille du faucon. Les cultes de certains de ces dieux, comme Nekheny d’Hiérakonpolis et Khentykhety d’Athribis, ont été progressivement assimilés à celui d’Horus. Une des premières images divines connue de l’Égypte est celle d’un faucon dans une barque. Cela représente probablement Horus comme une étoile ou une planète traversant les Eaux primordiales du ciel. Des textes ultérieurs brossent un tableau éblouissant de Celui au plumage tacheté qui a ouvert ses yeux pour dissiper les ténèbres et le chaos.
Comme d’autres divinités primitives, le faucon céleste a fusionné avec le dieu solaire créateur. Ainsi, il est devenu Rê-Horakhty (Rê-Horus des Horizons) qui a triomphé de ses ennemis pour se lever à l’est. L’union de ces deux puissances pouvait être symbolisée par un faucon couronné d’un disque solaire ou par un disque solaire avec des ailes de faucon. Quand un roi apparaissait à ses sujets, ceci était comparé à la montée glorieuse d’Horemakhet (Horus dans l’Horizon). Les deux Seigneurs, Horus et Seth, étaient soit désignés comme frères, soit comme oncle et neveu. De nombreuses théories ont été avancées pour expliquer les origines de leur combat, des souvenirs d’une ancienne guerre civile à des observations d’orages ou de phénomènes astronomiques. Quand les combattants sont Horus l’Ancien, le faucon céleste, et Seth, le dieu chaotique des orages, le conflit semble appartenir à l’époque primitive lorsque des éléments opposés devaient s’unir pour créer l’ordre divin.
La nécessité de la réconciliation entre Horus et Seth est soulignée dans de nombreuses sources. Une des images-clé de l’art royal était Horus l’Unificateur et Seth attachant ensemble les plantes héraldiques de Haute et Basse Égypte pour symboliser l’union des Deux Terres en un seul royaume parfait. La figure de Seth est parfois remplacée par Thot, indiquant que le rôle de Seth en tant que meurtrier d’Osiris ne pourrait jamais être négligé. Quand le grand conflit est présenté comme une querelle dynastique entre le jeune Horus et son oncle usurpateur, Horus doit triompher et Seth doit être puni de telle sorte que la justice et la royauté puissent être établies pour l’humanité.
Harsiesis (Horus fils d’Isis) était destiné à être roi dès l’instant de sa conception. Son épithète, « Horus qui est sur le papyrus », fait allusion au mythe selon lequel Isis cacha l’enfant Horus dans les fourrés de papyri d’Akh-bit (Chemmis), une île dans les marais. Ce « nid d’Horus » était gardé par des êtres divins comme les déesses scorpion et vache. Le jeune Horus a grandi pour devenir « le Pilier de sa Mère » et « le Vengeur de son Père ». Conseillé par Isis, Horus a combattu Seth de nombreuses façons différentes. Il retourna l’agression sexuelle de Seth à son propre avantage et surmonta la perte temporaire de la puissance inhérente à ses yeux. Horus a soutenu la cause de son père devant le Tribunal Divin dirigé par Geb ou le dieu solaire Rê. La souveraineté sur le royaume des morts est accordée à Osiris et la souveraineté sur le royaume des vivants à Horus. Horus, le fils dévoué, devient le prototype de tous les prêtres funéraires lorsqu’il exécute une série de rituels pour « relever » Osiris. Il devient également un intermédiaire entre les mondes des vivants et des morts. Horus est représenté dans le Livre des Morts présentant des âmes défuntes devant le trône d’Osiris.
Le règne d’Horus en tant que roi d’Égypte était considéré comme le modèle pour tous les règnes suivants. Les rois semi-divins qui lui ont succédé dans l’histoire mythique étaient appelés lest Suivants d’Horus. Dans quelques textes magiques, une déesse scorpion nommée Ta-Bitjet est appelée l’épouse d’Horus. Un passage des Textes des Sarcophages fait d’Horus l’Ancien et de sa sœur, Isis, les parents des quatre divinités protectrices connues comme les Fils d’Horus. Un festival au temple d’Edfou célébrait la « Belle Union » entre Horus et Hathor, Dame de Dendérah. Ici, Horus est un aspect du dieu solaire s’unissant avec la déesse qui était sa mère, son épouse, sa fille pour renouveler le cosmos.
Les textes et les scènes à Edfou illustrent la diversité des mythes centrés sur Horus. Une histoire mythique du temple rapporte comment deux êtres mystérieux ont calmé les marais primitifs en coupant des roseaux. Quand ils plantaient un roseau dans le sol, il devenait un perchoir pour le faucon céleste. La hutte de roseaux construite pour abriter le faucon était considérée comme le centre du monde et le premier temps. Dans la Légende du Disque ailé, Horus (Celui qui est lointain) prend le rôle généralement donné à la Déesse Lointaine et se transforme en un disque de feu pour aveugler et détruire les ennemis du dieu solaire. Dans le Triomphe d’Horus, Horus, fils d’Isis, harponne Seth changé en hippopotame. Après une série de batailles sur terre et sur mer, il conduit Seth et ses disciples hors de l’Égypte, juste comme les rois d’Égypte espéraient chasser les envahisseurs étrangers.
Références et lectures additionnelles : FRANKFORT Henri, Kingship and the Gods. A study of Ancient Near Eastern religion as the integration of society and nature, Chicago-Londres, University of Chicago Press, 1948, p. 36-50 ; GRIFFITHS John Gwyn, The conflict of Horus and Seth from Egyptian and Classical sources, Liverpool, Liverpool University Press, 1960 ; WATTERSON Barbara, The House of Horus at Edfu. Ritual in an Ancient Egyptian temple, Stroud, Tempus, 1998.
Dernière édition par -Ahouva- le Mar 31 Mai - 21:09, édité 1 fois
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Merci pour ce rappel ; tout en ayant conscience de cette complexité, j'aurais bien été en peine de trouver une telle référence pour l'exposer-Ahouva- a écrit:j’ai surtout voulu mettre en évidence la complexité des mythes liés à Horus. La mythologie égyptienne est loin d’être aussi figée que le présentent les documentaires et ouvrages de vulgarisation
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
http://books.google.fr/books?id=eSQbQISgSTAC&pg=PA10&dq=Papyrus+Chester+Beatty+1&hl=fr&ei=sDPlTY6ULMTu-gaJ4YDABg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CCsQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false-Ahouva- a écrit:Aventures d’Horus et Seth (Papyrus Chester Beatty I)
...Je viens de tomber là-dessus, je vais feuilleter en ligne
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Apparemment, Michèle Broze travaille actuellement sur l'étude linguistique et stylistique de textes grecs et égyptiens touchant à la cosmologie, en vue de clarifier les interactions culturelles entre penseurs juifs, chrétiens de diverses tendances, grecs et égyptiens païens en Égypte romaine (emprunts, influences, intertextualité) : à suivre !-Ren- a écrit:Je viens de tomber là-dessus, je vais feuilleter en ligne
http://www.ulb.ac.be/philo/cierl/broze.html
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
...Quant à mon feuilletage, j'en retire un grand désir d'acquisition de l'ouvrage en question-Ahouva- a écrit:à suivre !
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
...Bon, pour en revenir aux liens utiles, cet article sur Osiris (sur un site que j'aime beaucoup) : http://www.osirisnet.net/dieux/osiris/osiris_guilhou.htm
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Retour au Handbook of Egyptian mythology (p. 146-147) pour Horus l’Enfant.
Références et lectures additionnelles : MEEKS Dimitri, Harpocrate, dans HELCK Hans Wolfgang, Lexikon der Ägyptologie, t. 2, Wiesbaden, Harrassowitz, 1977, p. 1004-1011 ; SEELE Keith Cedric, Oriental Institute Museum notes. Horus on the crocodiles, dans Journal of Near Eastern studies, 5 (1947), p. 43-53.
Sources principales : Textes des Pyramides 378 ; Mythe de la naissance royales ; Papyrus magique de Londres ; Stèle de Metternich ; Textes de la statue magique ; Traité d’Isis et d’Osiris de Plutarque.Le fils posthume d’Osiris par sa sœur et épouse Isis était connu sous le nom d’Horus l’Enfant. L’expression égyptienne Hor par khered (« Horus l’Enfant ») a été translittérée par les Grecs en tant qu’Harpocrate. Dans l’art égyptien, les petits garçons étaient traditionnellement représentés nus, avec une tête rasée et une mèche de cheveux tressée latérale. C’est ainsi qu’Horus l’Enfant apparait. Il était le plus important des dieux enfants qui formaient le troisième membre des triades divines dans de nombreux temples. Ces deux enfants avaient deux principales fonctions dans l’iconographie et la mythologie égyptiennes. La première était de symboliser le renouveau du cosmos. La deuxième était de surmonter les créatures sauvages qui menaçaient l’ordre cosmique. Dans les deux rôles, les dieux enfants pouvaient être interchangeables avec les dieux nains.
La grossesse d’Isis aurait été anormalement longue et son travail difficile et douloureux. Isis dût cacher son enfant dans les fourrés de papyri du Delta pour le préserver de Seth, l’assassin d’Osiris. Ceci reflétait un évènement mythique antérieur : l’émergence de l’enfant solaire dans le lotus qui devait être protégé des monstrueux habitants des eaux du chaos par une déesse primitive. L’enfant solaire était destiné à commencer le travail de la création au cours de la première aube et Horus l’Enfant était destiné à établir l’ordre divin sur terre en grandissant pour être le roi légitime d’Égypte. Les deux enfants étaient des symboles puissants d’espoir pour le futur et l’imagerie communiqua facilement entre eux.
Une formule magique dans les Textes des Pyramides pour repousser les serpents se réfère à Horus, « l’enfant qui a un doigt dans sa bouche ». Les rois égyptiens étaient étroitement associés avec l’enfant et les stades juvéniles du cycle de vie d’Horus. Pépi II (ca. 2278-2184) semble avoir été le premier roi à être représentant en tant qu’Horus l’Enfant, aussi bien accroupi et nu avec son doigt à ses lèvres qu’assis sur les genoux de sa mère. Les puissants dirigeants des Moyen et Nouvel Empires reconnaissaient leur dépendance à l’égard des dieux en se faisant représenter comme le jeune Horus tétant la déesse vache dans le fourré de papyri. Au cours du premier millénaire, les dieux enfants étaient souvent représentés assis sur les genoux d’une mère divine qui pourrait être identifiée à de nombreuses déesses différentes. À Dendérah, Ihy et Harsomatus (« Horus qui unit les Deux Terres ») étaient les enfants d’Hathor. À Médamoud, Horus l’Enfant était le fils de la déesse solaire Rattaouy. Ces dieux enfants devaient apaiser ou surmonter leurs mères terrifiantes avant de pouvoir prendre le pouvoir en leur propre nom.
L’aspect le plus puissant de ces dieux enfants pourrait être représenté par une forme d’Horus connue sous le nom de Shed (« le Sauveur »). Il est apparu sur des stèles de la fin du Nouvel Empire habillé comme un prince qui a vaincu des animaux dangereux avec son arc ou une épée courbe. Ce fut un signe avant-coureur du type de stèle magique connue sous le nom de cippe. Sur ces dernières, Horus l’Enfant nu piétine des crocodiles et fait glisser la vie en-dehors d’autres créatures dangereuses comme les serpents, les lions et les antilopes. Quand les Grecs virent ces objets, ils identifièrent Horus l’Enfant/Harpocrate à Héraclès (Hercule) enfant qui avait étranglé deux serpents qui l’avaient attaqué dans son berceau. Dans la période romaine, Harpocrate est devenu un symbole d’amulette populaire, souvent gravé sur des gemmes magiques. Il était vénéré comme un dieu de l’aube qui a été conçue pour être le moment le plus efficace pour réaliser des sorts magiques.
Plutarque (ca. 46-126) a estimé qu’Harpocrate était un deuxième fils d’Isis qui était né prématurément avec des jambes déformées. Les représentations d’Horus sur les cippes ont souvent un corps qui ressemble au corps bancal du dieu nain Bès. Un masque de Bès se trouve sur la plupart des cippes et Horus l’Enfant semble avoir repris le rôle de Bès en tant que celui qui chasse les démons et protège les femmes et les enfants. En dépit de l’image triomphante d’Horus l’Enfant vainquant les animaux chaotiques, les textes sur les cippes et les statues magiques décrivent généralement comment Horus fut empoisonné par un serpent ou un scorpion. Sa mère, Isis, dût user de sa magie ou faire appel à la puissance du dieu solaire créateur pour le guérir. La guérison d’Horus l’Enfant en est venue à représenter une promesse faite par les dieux de prendre soin de l’humanité souffrante.
Références et lectures additionnelles : MEEKS Dimitri, Harpocrate, dans HELCK Hans Wolfgang, Lexikon der Ägyptologie, t. 2, Wiesbaden, Harrassowitz, 1977, p. 1004-1011 ; SEELE Keith Cedric, Oriental Institute Museum notes. Horus on the crocodiles, dans Journal of Near Eastern studies, 5 (1947), p. 43-53.
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Je croyais avoir déjà donné le lien pour cette source sur ce fil, et à mon grand étonnement je m'aperçois que ce n'est pas le cas. Voici donc :-Ahouva- a écrit:Traité d’Isis et d’Osiris de Plutarque
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/isisetosiris1.htm
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/isisetosiris1a.htm
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d'Isis au Christ
http://www.ledifice.net/B005-E.html texte qui s'appui sur "jésus l'Egyptien" de Mr Sarwat al-an Assiouty en 3 tomes.
Un livre de jean-pierre Chevillot "d'Isis au Christ aux sources hellénistiques du christianisme" ed l'Harmattan 2010 explique de façon raisonnée le processus de mémorisation des cultures et de la transmission des éléments du sacré(avec explication du symbolisme, du réel et de l'imaginaire). On peut être en désacord avec cet agnostique mais au moins il essaye de comprendre et en plus c'est assez clair avec une trés bonne bibliographie.
La grande égyptologue qui vient de décéder , Christiane DESROCHES-Noblecourt, écrivit dans son magnifique livre "le fabuleux héritage de l'egypte" que notre culture religieuse a surtout une base égyptienne et même egypto-chrétienne plus que judaïque.
je voulais faire part de ces orientations dans ce nouveau blog sur l'histoire des religions.
Vous pouvez lire aussi "les mythes du christianisme, des héritages juif et grec aux valeurs de l'occident" andré Gaillard sur google et publibook.Et "la préhistoire du christianisme" de Charles Autran en 2 tomes pour la partie indo-aryenne, mazdéenne et zoroastréenne qui a beaucoup influencé les juifs pendant et aprés l'exil à Babylone (Cyrus 1 premier Messie-Christ de Yahvé).
Un livre de jean-pierre Chevillot "d'Isis au Christ aux sources hellénistiques du christianisme" ed l'Harmattan 2010 explique de façon raisonnée le processus de mémorisation des cultures et de la transmission des éléments du sacré(avec explication du symbolisme, du réel et de l'imaginaire). On peut être en désacord avec cet agnostique mais au moins il essaye de comprendre et en plus c'est assez clair avec une trés bonne bibliographie.
La grande égyptologue qui vient de décéder , Christiane DESROCHES-Noblecourt, écrivit dans son magnifique livre "le fabuleux héritage de l'egypte" que notre culture religieuse a surtout une base égyptienne et même egypto-chrétienne plus que judaïque.
je voulais faire part de ces orientations dans ce nouveau blog sur l'histoire des religions.
Vous pouvez lire aussi "les mythes du christianisme, des héritages juif et grec aux valeurs de l'occident" andré Gaillard sur google et publibook.Et "la préhistoire du christianisme" de Charles Autran en 2 tomes pour la partie indo-aryenne, mazdéenne et zoroastréenne qui a beaucoup influencé les juifs pendant et aprés l'exil à Babylone (Cyrus 1 premier Messie-Christ de Yahvé).
peter- Messages : 1
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Date d'inscription : 29/06/2011
Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Merci pour ces pistes de lectures
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Bonjour à tous,
Merci à ren d'avoir attiré mon attention sur ce topic intéressant et sur lequel vous avez déjà beaucoup travaillé.
Je ne connaissais pas Gerald Massey j'ai donc fait une petite étude et publié ceci:
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-autorite-et-verite-par-gerald-massey-80450863.html
Il appartient à un courant de rosicruciens anglais (la Golden Dawn) axé vers la magie et qui devient parfois sombre. Je prône plutôt pour ma part l'idéal de la Rose+Croix essentielle.
Ceci étant je suis convaincu que son travail sur le sujet Horus-Jesus doit être très sérieux.
Il faut savoir que cette relation Horus-Jesus est une évidence dans le mouvement rosicrucien depuis 20 siècles. Mais le mouvement rosicrucien ne fait pas de vagues.
Mais je pense aussi que la récupération de cette thèse par "Zeitgeist" est une fumisterie.
Voilà pour les préliminaires...
Je vais essayer de vous rassembler quelques articles que j'ai déjà écrit pour dégrossir le sujet et partager les infos.
D'abord, il faut situer Horus et il y en a 2...
Le premier apparaît ici:
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-la-divine-origine-59228106.html
(à suivre)
Bien cordialement
Merci à ren d'avoir attiré mon attention sur ce topic intéressant et sur lequel vous avez déjà beaucoup travaillé.
Je ne connaissais pas Gerald Massey j'ai donc fait une petite étude et publié ceci:
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-autorite-et-verite-par-gerald-massey-80450863.html
Il appartient à un courant de rosicruciens anglais (la Golden Dawn) axé vers la magie et qui devient parfois sombre. Je prône plutôt pour ma part l'idéal de la Rose+Croix essentielle.
Ceci étant je suis convaincu que son travail sur le sujet Horus-Jesus doit être très sérieux.
Il faut savoir que cette relation Horus-Jesus est une évidence dans le mouvement rosicrucien depuis 20 siècles. Mais le mouvement rosicrucien ne fait pas de vagues.
Mais je pense aussi que la récupération de cette thèse par "Zeitgeist" est une fumisterie.
Voilà pour les préliminaires...
Je vais essayer de vous rassembler quelques articles que j'ai déjà écrit pour dégrossir le sujet et partager les infos.
D'abord, il faut situer Horus et il y en a 2...
Le premier apparaît ici:
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-la-divine-origine-59228106.html
(à suivre)
Bien cordialement
Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Merci pour ces liens
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Horus l'ancien et Horus l'enfant
J'ai rajouté cet article:
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-de-l-horus-khent-an-maa-a-la-shekinah-80502014.html
Bien cordialement.
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-de-l-horus-khent-an-maa-a-la-shekinah-80502014.html
Bien cordialement.
Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Au passage, autour de la notion de Shekinah et de son miroir en Islam, j'avais écrit ceci : http://blogren.over-blog.com/article-21960512.htmlvidbow a écrit:J'ai rajouté cet article:
http://www.lebistrotdelarosecroix.com/article-de-l-horus-khent-an-maa-a-la-shekinah-80502014.html
...Du temps de forum-religion.org, une discussion m'avait amené à voir quelques erreurs (relative à l'Islam) dans mon article ; hélas, ce forum a disparu avant que je ne m'y attelle, et j'ai oublié les corrections qui m'étaient alors venues à l'esprit...
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Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Merci pour le lien. (un blog superbe, bravo!)
C'est intéressant cette relation entre la "shekinah" et le mot arabe de "sakina", signifiant "quiétude" et lié à l'idée de "silence" et de "Paix Profonde". L'idée arabe source de "se loger" en relation avec "l'arche" est typiquement en relation avec l'égyptien!
Dans le rosicrucianisme, il y a deux niveaux dans la démarche ou deux dimensions l'une étant plus populiste: la "paix profonde" qui correspond au "nirvana", ce dont la majorité a besoin, et l'autre étant l'Illumination qui concerne un tout petit nombre, mais l'Illumination ne se déclenche pas par un acte volontaire.
A mon avis, c'est donc normal dans la vision d'une "voie de salut" d'avoir une restriction de la shekinah à la quiétude.
Bien cordialement
C'est intéressant cette relation entre la "shekinah" et le mot arabe de "sakina", signifiant "quiétude" et lié à l'idée de "silence" et de "Paix Profonde". L'idée arabe source de "se loger" en relation avec "l'arche" est typiquement en relation avec l'égyptien!
Dans le rosicrucianisme, il y a deux niveaux dans la démarche ou deux dimensions l'une étant plus populiste: la "paix profonde" qui correspond au "nirvana", ce dont la majorité a besoin, et l'autre étant l'Illumination qui concerne un tout petit nombre, mais l'Illumination ne se déclenche pas par un acte volontaire.
A mon avis, c'est donc normal dans la vision d'une "voie de salut" d'avoir une restriction de la shekinah à la quiétude.
Bien cordialement
Re: Horus, Jésus... Et G. Massey
Avant de replonger dans les écrits de notre cher G.Massey, un peu de lecture distrayante :
"COMME QUOI NAPOLÉON N'A JAMAIS EXISTÉ
ou
GRAND ERRATUM SOURCE D UN NOMBRE INFINI D'ERRATA
à noter dans l'histoire du XIXe siècle"
http://www.phdn.org/negation/fous/napoleon.html ou
GRAND ERRATUM SOURCE D UN NOMBRE INFINI D'ERRATA
à noter dans l'histoire du XIXe siècle"
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