Adhérer ou non à une religion?
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Re: Adhérer ou non à une religion?
gad a écrit:Je suis étonné que de nos jours, avec les possibilités de transmission du savoir , on puisse encore adhérer à une religion, ou plus exactement, non pas y adhérer mais la proclamer comme seule vraie. En effet, proclamerons nous de nos jours l'existence de Zeus et de tous les dieux de l'Olympe, qu'en ce temps les croyants tenaient pour vrais?
Ou de celles de sorcières servantes du diable, ou de l'importance de clouer un chouette sur sa porte pour se protéger des maléfices, ou que la terre est plate, etc ?
Non, bien sûr, on considère tout cela comme sornettes et superstition.
Alors, comment est-il possible que ceux qui sont attachés à une religion et admettent la fausseté de ces croyances passées proclament leur religion comme la seule vraie?
Le pire c'est que certains sont capables de mourir et de tuer pour leurs croyances. Ce fut le cas des chrétiens du moyen âge, catholiques, orthodoxes, protestants, cathares. C'est même encore le cas aujourd'hui puisque certains cathos ont assassiné des médecins pratiquant l'IVG. C'est de nos jours le cas des fondamentalistes musulmans. C'est le cas aussi chez les juifs, puisqu'on y agresse des gays et qu'on a assassiné Itsraac Rabine.
Est-ce un signe de débilité mentale, une incapacité d'esprit critique, l'impossibilité de prendre ses distances avec les idées reçues, le pouvoir de la peur sur la raison ?
En fait, je crois que c'est là la cause profonde, car les extrémistes religieux sont loin d'être débiles, on y trouve des ingénieurs et des médecins. Mais leur raison, quoique bien entraînée dans le cadre de leur profession est complètement submergée par leur angoisse existentielle, ils ont littéralement besoin de croire pour vivre.
pour ma part, j'adhere à la foi baha'i pour les valeurs et principes et enseignements révélé par Bahaullah.
Mais ne fiat je ne suis pas baha'i (je ne me suis jamais déclaré ''officiellement '') mais sympatisant de la cause.
indian- Messages : 2844
Date d'inscription : 10/10/2014
Re: Adhérer ou non à une religion?
On n'avait pas attendu Innocent III pour utiliser la peur de l'au-delà comme moyen de soumettre les gens.prisca* a écrit:C'est vraiment ce qui m'a choqué dans le concept, c'est faire naître la peur afin de s'attirer à soi la faveur des gens.
Re: Adhérer ou non à une religion?
Voir Confucius.
La question pourrait être plutôt : adhérer à une religion (ou pas) pour quoi faire ?
Si je fait le choix d'adhérer à une religion, c'est pour en faire quelque chose. Pour en faire quelque chose. En faire quelque chose "sur moi" et "sur les autres" ou les 2.
Cela implique un regard sur moi-même.
Un but personnel.
Un regard sur le monde.
Un regard sur les autres.
Des codes de comportement vis à vis de moi-même, des autres et du monde.
Certains vont avoir besoin d'adhérer à un discours religieux qui correspond à leur personnalité pour donner un sens à leur vie et au monde quand ils ont des besoins personnel à combler ou devant un monde qui leur paraît confus. Désordonné.
D'autres pourrons avoir les mêmes problèmes mais ne pas chercher la solution dans une religion, mais dans autre chose.
Si on adhère pas en tout conscience à une religion particulière pour répondre à des besoin personnels alors pour quoi le fait-on ? Pour faire plaisir a sa famille ? Pour faire comme tout le monde là ou l'on est ? Quel profondeur aurait un tel engagement ?
Si je prend le meilleur exemple que je connaisse (et le seul que je connaisse vraiment) c'est à dire le miens :
Je suis passé d'un christianisme catholique plutôt superficiel (et que je pratiquais si je pose un regard en arrière dessus) de manière assez naïve, puérile, infantile, à un bouddhisme (plutôt tendance Mahayana mais ouvert aussi au Théravada) choisis, ou je m'investis vraiment, ou j'étudies, les textes comme l'histoire, ou je pratique quotidiennement, c'est pour répondre à une insatisfaction auquel le premier ne répondait pas et auquel le second répond bien plus. Un pragmatisme tant émotionnel qu'intellectuel. Le second me procure une sérénité croissante à laquelle j'aspire, on dirait une "paix de l'esprit", face à la vie, et répond à un niveau d'exigence intellectuel qui m'est propre, qui est lié a mes propres facultés mentales, à ma tournure d'esprit un peu particulière.
C'est donc un choix délibéré et pragmatique, entièrement personnel et réfléchir.
Et je dispose d'une conviction croissante en la véracité de la voie que je suis qui a une base d'autant plus forte que c'est une voie choisie délibérément, avec réflexion, étude, etc... et non la perpétuation d'une tradition ou habitude familiale ou liée au contexte culturel et géographique du lieu ou je suis né.
Et c'est une conviction appuyée sur une confrontation régulière vérifiable entre ce que me dit cet enseignement et la réalité que j'observe autour de moi et que je vis. Si je ne trouvais pas que le 2 vont de paire, qu'il y a cohérence, j'aurais décroché depuis longtemps. Et si la promesse qui m'a été faite que cette voie allait m'aider à me sentir mieux n'avait pas été tenue, j'aurais décroché depuis longtemps. Cela donne dont une assise très forte à ma spiritualité.
La question pourrait être plutôt : adhérer à une religion (ou pas) pour quoi faire ?
Si je fait le choix d'adhérer à une religion, c'est pour en faire quelque chose. Pour en faire quelque chose. En faire quelque chose "sur moi" et "sur les autres" ou les 2.
Cela implique un regard sur moi-même.
Un but personnel.
Un regard sur le monde.
Un regard sur les autres.
Des codes de comportement vis à vis de moi-même, des autres et du monde.
Certains vont avoir besoin d'adhérer à un discours religieux qui correspond à leur personnalité pour donner un sens à leur vie et au monde quand ils ont des besoins personnel à combler ou devant un monde qui leur paraît confus. Désordonné.
D'autres pourrons avoir les mêmes problèmes mais ne pas chercher la solution dans une religion, mais dans autre chose.
Si on adhère pas en tout conscience à une religion particulière pour répondre à des besoin personnels alors pour quoi le fait-on ? Pour faire plaisir a sa famille ? Pour faire comme tout le monde là ou l'on est ? Quel profondeur aurait un tel engagement ?
Si je prend le meilleur exemple que je connaisse (et le seul que je connaisse vraiment) c'est à dire le miens :
Je suis passé d'un christianisme catholique plutôt superficiel (et que je pratiquais si je pose un regard en arrière dessus) de manière assez naïve, puérile, infantile, à un bouddhisme (plutôt tendance Mahayana mais ouvert aussi au Théravada) choisis, ou je m'investis vraiment, ou j'étudies, les textes comme l'histoire, ou je pratique quotidiennement, c'est pour répondre à une insatisfaction auquel le premier ne répondait pas et auquel le second répond bien plus. Un pragmatisme tant émotionnel qu'intellectuel. Le second me procure une sérénité croissante à laquelle j'aspire, on dirait une "paix de l'esprit", face à la vie, et répond à un niveau d'exigence intellectuel qui m'est propre, qui est lié a mes propres facultés mentales, à ma tournure d'esprit un peu particulière.
C'est donc un choix délibéré et pragmatique, entièrement personnel et réfléchir.
Et je dispose d'une conviction croissante en la véracité de la voie que je suis qui a une base d'autant plus forte que c'est une voie choisie délibérément, avec réflexion, étude, etc... et non la perpétuation d'une tradition ou habitude familiale ou liée au contexte culturel et géographique du lieu ou je suis né.
Et c'est une conviction appuyée sur une confrontation régulière vérifiable entre ce que me dit cet enseignement et la réalité que j'observe autour de moi et que je vis. Si je ne trouvais pas que le 2 vont de paire, qu'il y a cohérence, j'aurais décroché depuis longtemps. Et si la promesse qui m'a été faite que cette voie allait m'aider à me sentir mieux n'avait pas été tenue, j'aurais décroché depuis longtemps. Cela donne dont une assise très forte à ma spiritualité.
Et j'estime que ce qui vaut pour moi vaut pour la plupart. Vu que je suis un être humain globalement comme n'importe quel autre. J'ai des besoins, des espoirs, des désirs, des rêves, comme n'importe quel autre.
Ainsi je pense que chacun ainsi adhère a un discours religieux particulier, quitte à modifier l'original, ou a s'en fabriquer un propre, pour répondre au fond à ses propres besoins. On peux accepter de le reconnaître, en être conscient ou pas, je crois que c'est néanmoins vrai. Les expériences de notre vie vont en plus façonner ces choix.
Ainsi je pense que chacun ainsi adhère a un discours religieux particulier, quitte à modifier l'original, ou a s'en fabriquer un propre, pour répondre au fond à ses propres besoins. On peux accepter de le reconnaître, en être conscient ou pas, je crois que c'est néanmoins vrai. Les expériences de notre vie vont en plus façonner ces choix.
Et au passage je n'estime nullement que ce point de vue soit original/nouveau en quoi que ce soit.
En bon "bouddhiste" je replace l'homme au centre
Invité- Invité
Re: Adhérer ou non à une religion?
pour servir l'humanité
indian- Messages : 2844
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