Re: [Printemps Arabe] Tunisie

[-Ren-]

La pétition va dans le bon sens, malheureusement il semble qu'elle émane de personnes qui vivent en France et n'ont donc plus aucune influence sur la destinée de ce pays

Mais c'est déjà ça. Ce serait pire s'il n'y avait aucune pétition...

[-Ren-]

Je n'ai pas pu me résoudre à faire des coupes dans ce billet, par peur d'en fausser la compréhension :

Je me sens plus proche d’un juif tunisien que d’un salafiste mal rasé

Tunisien, né dans une famille musulmane, imbibé des traditions tunisiennes et sensible aux problèmes du monde arabe, je ne peux que rejeter le sionisme.

Malgré l’éducation que j'ai reçue, les voyages que j'ai effectués et l'ouverture d'esprit qui en a découlé, je ne peux m’expliquer la "distance" qui me sépare d'un juif tunisien, assis en face de moi. À chaque rencontre, un sentiment d'incompréhension me gagne, dû certainement au mépris du gouvernement israélien pour le peuple palestinien et le monde arabe. De ce même sentiment, les préjugés l'emportent et me poussent à faire l’amalgame entre juif, Israélien et sioniste.

De là, ma perception d’antisémitisme prend une dimension claire et nette. Je ne suis pas antisémite tant qu'une sorte de barrière invisible m'entoure pour me permettre de me sentir en sécurité à chaque rencontre que je qualifierais de «troisième type». Ainsi, je suis persuadé que je peux cohabiter avec toutes les sociétés, même les plus réfractaires à ma religion et mon ethnie.

Un sentiment de plus normal venant d'un Tunisien ou d’un arabo-musulman, dirait un anthropologue. Un sentiment que je croyais bien caché tant que je suis avec mes semblables... jusqu'au jour où les histoires de salafistes firent la une des médias. Depuis, ma barrière invisible s'active à chaque fois que je croise un Tunisien musulman, comme moi, mais salafiste d’apparence.

À chaque fois que j’en rencontre un, je ne peux m’empêcher d'imaginer qu'un jour ma fille sera habillée en niqab, mon fils sera obligé de faire la prière et que ma vie ressemblera à celle des talibans.

Et le gouvernement de Jebali ne fait rien pour me persuader du contraire. Il fait tout pour ne pas froisser les salafistes. Il négocie avec leurs sitineurs pour qu'ils déménagent des bureaux de la faculté de Manouba vers le jardin de la même fac. Il n'intervient pas dans les régions reculées du pays (à l'instar de Sejnane) pour arrêter un groupe de salafistes qui règnent en bourreaux. Et il laisse près de 2000 de ces fanatiques, crier «mort aux juifs» à l’aéroport de Tunis-Carthage, à l’arrivée du premier ministre de Gaza et membre du Hamas, Ismaïl Haniyeh.

Pourquoi notre gouvernement d'Enahdha agit de la sorte ? Officiellement, par respect pour la liberté individuelle et d'expression, mais officieusement pour plusieurs autres raisons : par peur de leurs réactions terroristes, pour montrer qu'Ennahdha est un parti islamiste modéré, ou encore pour les utiliser afin de mieux nous terroriser (les nouveaux sbires de Ben Ali).

Ennahdha, Ghannouchi et gouvernement de Jebali, en volant notre révolution, vous avez suscité en moi ce sentiment de peur, d'incompréhension et de confusion envers mes compatriotes. Lorsque je rencontre un Tunisien musulman pratiquant et de surcroît nahdhaoui, je vois un salafiste qui s'est mal rasé la barbe.

Je demande pardon aux juifs, et en particulier aux juifs tunisiens, que mes propos pourraient choquer. Mais sachez qu'aujourd'hui je me sens plus en sécurité avec vous qu'avec un musulman, un futur salafiste, et cela sans ma barrière invisible !

http://www.webdo.tn/2012/01/08/opinion-je-me-sens-plus-proche-d-un-juif-tunisien-que-dun-salafiste-mal-rase/

[french fantasy]

C'est un témoignage poignant.
ça me fait penser à quel point on se sent nettement ce que l'on est quand on est en face de quelqu'un qui ne nous ressemble pas. Un peu comme quand les français les plus divers se sentent français quand ils sont à l'étranger.


Israel n'a plus d'alliés ni en Egypte ni en Tunisie 08/01/2012


Le premier ministre élu palestinien, Ismael Haniyeh s'est félicité de ce qu'Israel a perdu ses alliés aussi bien en Egypte qu'en Tunisie. "La situation a bel et bien changé et Israel n'a plus d'allié dans la région , a-t-il souligné. "Nous allons encercler ceux qui ont siégé Gaza, a-t-il affirmé devant une foule enthouiaste, à l'occasion du premier anniversaire de la révolution tunisienne et du troisième anniversaie de la guerre contre Gaza.

Merci de regarder ce lien: (article court)
http://www.slateafrique.com/80681/tunis-haniyeh-appelle-les-peuples-du-printemps-arabe-lutter-contre-israel


L'heure est elle grave?

[kahwa]

L'heure est elle grave?

Si Israel a tant peur du Hamas, et de voir une armée se lever pour combattre (même si j'en doute un peu) contre eux, alors peut être qu'ils accèlereront le processus de paix.

ça me fait penser à quel point on se sent nettement ce que l'on est quand on est en face de quelqu'un qui ne nous ressemble pas. Un peu comme quand les français les plus divers se sentent français quand ils sont à l'étranger.

C'est sûr, quand on est à l'étranger, seuls, on est content de retrouver ses compatriotes, on se fiche complètement de leur religion du moment qu'on est moins seul.

[Tsiyon]

Antisémitsionisme???
Juif, je suis né en Tunisie. Du côté de ma grand-mère, nos ancêtres y vivaient déjà avant les invasions arabes. Ma famille était pour l'indépendance de la Tunisie puisque nous étions aussi des colonisés. Nous avons dû quitter la Tunisie peu après cette indépendance avec l'équivalent d'un euro par personne adulte. Direction: camp de réfugiés sur le port de Marseille. Pas de pogrom certes mais des intimidations perpétuelles ajoutées à un discours d'un ministre mettant en garde les Juifs qui auraient des sentiments même inconscients en faveur du Sionisme.
J'y suis retourné à l'age de 37 ans. Lors de mon départ à l'aéroport, un douanier n'a pas apprécié mon prénom inscrit sur mon passeport (celui que j'emploie sur ce forum) et a essayer de me faire rater l'avion.
Quelques années après j'ai convaincu mon frère de visiter le pays de ses ancêtres. Malgré son nom, il ne se vivait pas du tout comme Juif. Il a été arrêté par la police et soupçonné d'être un agent du Mossad. Sa carte bleue lui a été confisquée, son code extorqué et son compte vidé.
C'était du temps de Ben Ali que certains qualifient d'ami d’Israël!
Aussi, la prétendue acceptation et mansuétude d'Enahda, parti islamiste, pour les Juifs, permettez moi d'en douter sérieusement.
Je suis sioniste parce qu'aucun pays musulman (tous le sont devenus et le restent par la force) n'a jamais accepté les Juifs autrement que comme dhimis. c'est à dire sujets soumis.
L'Islam dans ses manifestations politiques est un fascisme. Il le prouve tous les jours dans tous les pays où il impose sa loi, Turquie incluse. Il faudrait pour ne pas effrayer nos Munichois d'aujourd'hui que le peuple juif soit le seul à ne pas avoir le droit à un état alors que des dizaines ont vu le jour depuis la fin de la seconde guerre mondiale? Pourquoi ne pas croire tous ces prétendus docteurs en religion quand ils affichent sans détour leur intention: détruire Israël et massacrer les Juifs où qu'ils se trouvent? Les mêmes qui disent vouloir instaurer le califat dans le monde entier. Le monde entier est témoin de ça, il suffit de surfer sur Internet. Mais beaucoup sans doute estiment qu'en jetant en pâture les Juifs aux fascistes verts, ils retarderont l'échéance de leur propre domination; C'est un choix compréhensible mais il ne faut pas s'attendre à ce que nous soyons associés à notre propre disparition. J'entends déjà ceux qui me diront "mais, l'Islam c'est autre chose...". Je le pense sincèrement moi aussi. Mais où sont les condamnations de ce fascisme vert par les Musulmans modérés? Silence radio parce que la peur est déjà installée en eux.

[french fantasy]

Aussi, la prétendue acceptation et mansuétude d'Enahda, parti islamiste, pour les Juifs, permettez moi d'en douter sérieusement.
Je suis sioniste parce qu'aucun pays musulman (tous le sont devenus et le restent par la force) n'a jamais accepté les Juifs autrement que comme dhimis. c'est à dire sujets soumis.

Le seul garant de la liberté est et sera pour toujours la Démocratie! En dehors de ça, il ne fait pas rêver, et je suis du genre à toujours me méfier des soit disant "âges d'or'' de tel ou tel pays.
L'age d'or du judaïsme ici, ou là... en Espagne, au Magreb et j'en passe, je n'y crois qu'à moitié, quelle que soit l'époque.
je comprends la nostalgie douloureuse des pied-noirs et particulièrement des pied-noirs juifs, de Tunisie ou d'ailleurs, mais encore une foi, il ne faut pas rêver, les juifs n'ont jamais bénéficié d'un statut d'indifférence, mais toujours de différence, quand bien même c'était beau et bon!

[-Ren-]

L'Islam dans ses manifestations politiques est un fascisme

Fascisme (et nazisme) étant pour moi des courants politiques historiquements datés, ce genre de généralisation me semble totalement inadaptée ; tout en pointant moi aussi les problèmes soulevés par "l'Islam politique" (un ex me touchant personnellement sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t891-mariage-mixte-la-mairie-exigeait-un-certificat-de-conversion ; et, bien entendu, ma rubrique http://blogren.over-blog.com/categorie-10457660.html ), je n'aime pas la facilité des étiquettes toujours caricaturales.

[Tsiyon]

"Fascisme (et nazisme) étant pour moi des courants politiques historiquement datés, ce genre de généralisation me semble totalement inadaptée ."

Si vous avez un autre mot pour qualifier ce danger, je n'y vois pas d'inconvénient. Quant à la généralisation, elle n'est pas de mon fait. En général, dans tous les pays musulmans, les droits des minorités politiques, religieuses ou sexuelles sont bafoués soit directement par le pouvoir soit par des groupes fanatiques que celui-ci laisse complaisamment agir.

[Tsiyon]

Donc, j'ai l'impression qu'il s'agit plutôt des salafistes.
Il faut pas avoir peur d'eux, c'est un petit groupe et ils sont bien surveillés en général.

La preuve!

[Thomas2]

Le statut d'inférieur au musulman , donc officieusement de dhimmi (j'ai bien dit officieusement , car ils savent qu'on les regarde , ils font ce qu'il est possible de faire avec l'attention à laquelle ils sont soumis) est remis au gout du jour avec le nouveau gouvernement tunisien , cf derniere constitution tunisienne ( un citoyen tunisien de religion non musulmane ) , est écarté de la candidature à la présidence , c'est hautement symbolique)
Dites les musulmans , la tunisie ce sont bien des islamistes modérés sunnites?

[-Ren-]

Des filles à qui l'on «conseille» de porter le foulard, des jeunes refoulés d'une mosquée, des enseignants anxieux de voir débarquer à leur cours une étudiante en niqab... Ils ont manifesté samedi à Tunis leur inquiétude face à des incidents qui ont selon eux tendance à se multiplier.

Ce sont deux petites dames aux cheveux blancs, souriantes, agitant avec énergie leur drapeau tunisien : Sarah Moalla et Oum Kalthoum Bradai, retraitées. Elles sont venues participer au défilé pour «la défense des libertés» organisé par des partis de gauche et des associations. «On était enseignantes, on a passé notre vie à éduquer. Et aujourd'hui certains veulent nous ramener 14 siècles en arrière ?», dit l'une des deux septuagénaires. «Les salafistes sont bouchés, ils ne comprennent rien» (...)

La marche a été organisée après une série d'incidents violents impliquant des radicaux de cette mouvance, très minoritaire en Tunisie, mais qui ne cesse de faire parler d'elle depuis la victoire des islamistes d'Ennahda aux élections. Dans des universités, où les partisans du port du niqab (voile islamique intégral) font pression, jusqu'à entraîner la fermeture d'une fac. Devant la justice, où ils vouent aux gémonies une chaîne de télévision accusée d'avoir diffusé un film blasphématoire. Dans des manifestations, où des journalistes et militants ont été pris à partie, voire molestés.

Mais au-delà de ces incidents spectaculaires, les enseignants, les étudiantes, les artistes venus manifester évoquent des pressions insidieuses, des événements anecdotiques mais qui se répètent trop souvent à leur goût. «L'épicier m'a dit l'autre jour : vous ne me plaisez pas avec votre jean. Je lui ai rétorqué qu'il ne me plaisait pas avec sa barbe», raconte Leila Katech, une anesthésiste à la retraite, qui «en a assez de voir la religion devenir la seule référence». A travers ce prisme, «tout devient un problème : aller voir un gynécologue, parler, s'habiller» (...)

A quelques mètres, deux jeunes femmes s'époumonnent : «La Tunisie est libre, non aux esprits arriérés !» «Ce n'est pas parce qu'on est musulman qu'on est islamiste. J'en ai assez que l'islam soit utilisé contre nous», explique Nadia, une jeune cadre voilée. Rym, elle, est en cheveux, malgré son père, qui voudrait qu'elle se couvre. «Les barbus essayent de tout contrôler», dit la jeune femme, qui a eu une altercation récente avec des salafistes alors qu'elle voulait montrer à des amis touristes une mosquée de la médina de Tunis.

Tiraillé entre ses propres faucons et ses colombes, soucieux de ne pas s'aliéner la partie radicale de sa base, le parti islamiste Ennahda, qui domine le gouvernement tunisien, a réagi timidement aux incidents, voire est resté silencieux

http://www.20minutes.fr/monde/tunisie/868874-tunisie-milliers-manifestants-denoncer-pression-salafiste

[-Ren-]

(...) La Tunisie que j'ai rencontré est attachée à sa diversité culturelle, transforme les différences en richesses à partager.

Ce mercredi matin, à la veille de mon départ, je rejoins les étudiants et professeurs qui sont allés scander sous les fenêtres du ministère de l'enseignement supérieur leur refus de voir les salafistes imposer leurs lois à l'université. A ce moment là, les salafistes occupent la Faculté de la Manouba pour imposer l'inscription des femmes en niqab et des cours non-mixtes (...) En réponse à l'obscurantisme, des pancartes louaient le savoir et l'éducation. Beaucoup de ces porteurs de pancartes sont des femmes, conscientes du rôle central de l'éducation dans l'émancipation des esprits et dans le développement du pays.

La Tunisie que j'ai rencontré a un amour pour le savoir et pour l'éducation. Elle sait qu'elle doit son présent à la priorité donnée à l'éducation juste après l'indépendance. Dans les rues, les magasins, la politique est dans toute la discussion. Une vendeuse d'habit au fil d'un échange avec moi affirme que jamais elle ne portera le voile. A l'heure de la réécriture de la Constitution, toute la société tunisienne est en mouvement: professeurs, journalistes, artistes, policiers, syndicalistes, ouvriers etc. Il existe une crainte de voir s'échapper les libertés si chèrement conquises. Certains relèvent dans le discours d'Ennahda le leitmotiv "Pour le moment"

Ma belle Tunisie, quelle belle leçon de citoyenneté donnes-tu ! (...)

http://sarahorchani.over-blog.com/article-la-tunisie-que-j-ai-rencontre-98111580.html

[-Ren-]

(...) Environ 10 000 personnes ont défilé à Tunis et quelques milliers à Sfax pour protester contre les agressions des salafistes et les menaces que représente pour les libertés la pression croissante des islamistes sur la société.

Le problème atteint en effet les dimensions d'un phénomène. La faculté de la Lettres de la Manouba, dans la banlieue de Tunis, est depuis le mois de décembre sous la pression de quelques dizaines militants politiques qui veulent faire admettre moins d'une demi douzaine d'étudiantes en niqab. Un groupe de salafistes a imposé sa loi sur la petite ville de Sejnane.

Deux librairies de Tunis ont reçu des menaces directes, l'une parce qu'elle vend des ouvrages chiites, l'autre parce qu'elle met en vitrine un ouvrage représentant des femmes aux bains, des enseignants sont menacés parce qu'ils ont la réputation d'être athées.

Lundi dernier, en marge du procès Nessma, deux écrivains ont été agressés par des militants particulièrement agressifs (...)

Ennahdha, à force d'appeler les électeurs à voter pour des gens qui craignent Dieu, a contribué à installer l'idée que ses opposants sont des ennemis de l'islam. Le parti islamiste a condamné les agressions de lundi, mais il n'a, jusque là, posé aucune limite à l'activisme des radicaux et le met sur le même plan que les mobilisations sociales, et certains de leurs cadres (dont Sadok Chourou) font preuve de mansuétude à leur égard (...)

Dans l'affaire de la basilique du Kef, un groupuscule avait réussi à mettre au cœur des discussions de la ville la question de savoir s'il fallait redonner à un monument archéologique sa fonction de mosquée. Rien qui puisse améliorer en quoi que ce soit la vie d'un seul Tunisien et qui condamne la société à un conflit insoluble.

C'est le même piège, cette fois à l'échelle nationale, dans lequel les partisans d'une réislamisation rétrograde de l'espace social ont enfermé le débat politique tunisien (...) Sujet essentiel, certes, la relation entre identité et liberté, mais totalement artificiel au regard des problèmes bien connus à l'origine du soulèvement populaire : les perspectives sociales de la jeune génération, la transparence du pouvoir, le respect des libertés publiques, la prédation de l'économie par les clans proches du pouvoir… et qui constituent les vrais défis pour la réussite de la démocratisation.

Ce débats sur la relation entre liberté et religion est une question inflammatoire, une démangeaison qu'on ne peut ignorer, mais qui s'aggrave chaque fois qu'on y touche jusqu'à monopoliser toutes les défenses immunitaires de l'organisme (...)

Faute de se construire sur une proposition, l'opposition se retrouve sur la défensive, cantonnée à des réactions au coup-par-coup, émotionnelles, à l'activisme des salafistes et aux déclarations des membres d'Ennahdha.

Prisonnière du court terme, absente du terrain social, en laissant le quasi-monopole du travail de proximité au réseau militant du parti islamiste, elle ne parvient pas à émettre des signaux qui permettraient aux Tunisiens d'entrevoir une alternative et une solution à leurs problèmes (...)

Désormais la défense des libertés, qui était l'une des motivations de la révolution, n'est désormais portée que par une partie de l'opinion, qu'elle est socialement connotée à une classe relativement privilégiée inquiète pour son mode de vie – les fameux 0,00 % dont se gaussent les sympathisants nahdhaouis.

Revendiquer la liberté d'expression est désormais associé à l'impiété et à la défense des bénéficiaires de l'ancien régime, immoraux et vendus à l'Occident. L'idée sur laquelle prospère Ennahdha est qu'il faut limiter la liberté d'expression sous peine de porter atteinte à la religion (...)

http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2012/01/31/tunisie-marche-des-libertes-une-victoire-en-trompe-loeil-226427

[Tsiyon]

pied-noirs juifs, de Tunisie ou d'ailleurs

Les Juifs de Tunisie ne sont pas des Pieds-Noirs. Pour beaucoup d'entre eux ainsi que pour les Berbères, leurs racines plongent dans le passé pré-colonisation islamique du pays. Il ne faut pas travestir l'histoire. Le Maghreb a été colonisé par les Arabo-Musulmans avant de l'être par l'Europe. Arrêter aussi de prendre les vessies de la propagande islamique pour des lanternes. L'Islam ne se maintient dans ces pays que par la force et l'oppression comme tout bon colonisateur.

[-Ren-]

(...) Le 5 janvier 2012, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh était reçu en grandes pompes par le gouvernement tunisien. L’homme a été filmé par des dizaines d’anonymes à sa sortie de l’aéroport. Sur ces vidéos, on voit des dizaines de manifestants dans le hall de l’aéroport scander «Tuez les juifs, c’est un devoir» en présence de dignitaires tunisiens et de la police tunisienne, sans que cela ne suscite la moindre réaction. Il a fallu attendre plusieurs jours pour qu’un membre du gouvernement ne dénonce timidement ces agissements, et plusieurs jours encore pour que Rached Gahnouchi, le fondateur d’Enahda n’assure Roger Bismuth, le président de la communauté juive tunisienne de son… amitié ! L’amitié au lieu d’un rappel à la loi et d’une condamnation sans ambages.

Ce dimanche 12 février, (...) au cœur de la capitale tunisienne, ils étaient plusieurs milliers à scander leur haine antisémite. Ils étaient venus pour écouter un prédicateur égyptien connu pour ses prises de positions en faveur de l’excision. Sur cette vidéo, on voit ces milliers de personnes scander comme un seul homme : «Khaybar Khaybar ya yahud, jaysh Muhammad sawfa ya‘ud» («Ô Juifs souvenez-vous de Khaybar, l’armée de Mahomet reviendra») (...) Rappeler Khaybar, c’est promettre aux derniers Juifs tunisiens la mort puis l’oppression.

Contrairement à février dernier, la classe politique tunisienne n’a cette fois-ci plus l’excuse du désordre inhérent à toute révolution. Ils ne peuvent non plus arguer de l’acte isolé, comme en août 2011. Ni se retrancher derrière la difficulté pour faire condamner les partisans d’un mouvement spontané dans un lieu public comme le mois dernier.

Dimanche matin au cœur de Tunis, ils étaient plusieurs milliers, à scander leur haine antisémite. Claude Nataf, le Président de la Société d’histoire des Juifs de Tunisie me le rappelait justement le lendemain : dans leur histoire, les Juifs ont payé suffisamment cher pour se souvenir que lorsque l’on entend crier impunément mort aux Juifs, c’est toujours suivi de la mort de Juifs (...)

http://laregledujeu.org/haddad/2012/02/14/82/la-tunisie-nouvelle-pays-ou-l%E2%80%99on-appelle-impunement-aux-meurtres-antisemites/

[Mamun]

Je suis resté éloigné du forum en partie parce que j'en avais marre des discours à la "mors moi le noeud", et quand je reviens je tombe sur pire. Je suis tunisien, laïc, et très critique de l'histoire à commencer par l'histoire du monde musulman que certains déifient presque, mais là je n'ai ni l'envie ni la force de répondre encore, encore encore et encore aux mêmes plaintes et gérémiades, aux mêmes fantasmes et débilités.

Oui c'est ça, nous (musulmans) prendrons le pouvoir et exterminerons les juifs, les chrétiens, les bouddhistes, les athées les agnostiques, tous les "non-nous", et à la fin on exterminera les "pas-tout-fait-nous", les "pas-sur-qu'ils-soient-vraiment-comme-nous" et ainsi de suite. Le mieux serait d'en finir avec les cons d'où qu'ils viennent, mais il semblerait que ce soit un programme encore plus compliqué à mettre en place que le premier, puisque ces gens là sont partout même là où on croit qu'il n'y en a pas !

A tous les esprits chagrins, et aux analystes dignes des BHL et Carlie Fourest, qu'un mot à dire...MERDE !

[-Ren-]

Je reviens là-dessus :

Ce dimanche 12 février, (...) au cœur de la capitale tunisienne, ils étaient plusieurs milliers à scander leur haine antisémite. Ils étaient venus pour écouter un prédicateur égyptien connu pour ses prises de positions en faveur de l’excision

De nombreux tunisiens s'offusquent de cette venue :

Le cheikh Wajdi Ghanim sera reçu en Tunisie pour donner un certain nombre de conférences dans plusieurs mosquées tunisiennes. Nous ne disposons pas d’informations sur la partie qui l’a invité dans notre pays ni sur qui va supporter les frais de ce déplacement. Le personnage en lui même est tout à fait intriguant.

Wajdi Ghanim est l’un des plus fervents défenseurs de l’excision ou la circoncision des femmes. Pratique barbare et illégale dans notre pays, cette intervention vise à priver la femme de tout plaisir sexuel au nom d’une interprétation rigoriste et erronée de la religion musulmane. Les positions de Wajdi Ghanim concernant la démocratie sont aussi intéressantes. En effet, selon ce monsieur, la démocratie est faite par des mécréants et ne pas s’en remettre à la « choura » est équivalent à manger la viande de cochon. Wajdi Ghanim au pays du code du statut personnel…

http://thetunisianway.com/un-defenseur-de-lexcision-recu-a-tunis/

Wajdi Ghenim a été reçu en Tunisie pour présenter une série de ce qu’il qualifie de conférences (...) Le mouvement Kolna Tounes condamne fermement ces positions et l’instrumentalisation des mosquées pour diffuser de tels messages et appelle le Président de la République, le Chef du gouvernement et le Président de l’Assemblée Nationale Constituante à se prononcer sans équivoque sur ces positions. Il demande au Ministre des Droits de l’Homme de préciser sa définition des Droits de l’Homme, à moins qu’ils ne soient qu’un faire valoir du pouvoir en place.

Kolna Tounes attend du mufti de la république, des hommes de religion et des théologiens de préciser leur position sur cette atteinte manifeste aux nobles valeurs de notre religion et de son travestissement.

http://thetunisianway.com/emna-mnif-condamne-la-visite-de-wajdi-ghenim-en-tunisie/
Ce mouvement appelle à l'arrêt de ces "conférences" par voie d'huissier : http://www.tuniscope.com/index.php/article/11666/actualites/bien-etre/ghenim-113817

Autre protestation :

Le conseil régional de Tunis de l’ordre des médecins condamne fermement le discours faisant la promotion de l’excision chez la fille et cris au scandale pour ce retour à l’obscurantisme et rappelle que toute atteinte à l’intégrité physique des enfants est sévèrement punissable par la loi. Toute personne qui prend part aide ou facilite cette pratique qui porte atteinte à l’intégrité physique et psychique des enfant sera poursuivis en justice.

Le conseil régional de Tunis de l’ordre des médecins met en garde tous les médecins contre toute dérive et leur demande de protéger l’enfant et rappelle aussi qu’ils sont dans l’obligation de dénoncer ce genre de pratique sous peine d’être accusé de complicité et risquer la radiation et l’interdiction d’exercer.

http://thetunisianway.com/le-conseil-regional-de-lordre-des-medecins-de-tunis-condamne-lexcision-des-filles/

[Thomas2]

Ce sujet n'est pas dédié à l'histoire de la Tunisie mais à son actualité
___________________
Edition -Ren-

[Mamun]

En outre, le religieux Abdelfatteh Moro a fait une intervention télévisée très offensive contre ce Ghanim, de même que les religieux tunisiens à la télé et à la radio. Des collectifs pensent, ou ont déjà porter plainte pour différents motifs relatifs aux positions dudit "cheikh". Les tunisiens ont très mal réagit aux discours de cet homme, à cause de ses prises de positions contre la démocratie, contre les femmes (et pour leur mutilation, excision pratique inconnue en Tunisie); et même contre l'hymne national tunisien, pourtant repris par tous les révolutionnaires arabes.

Mais enfin bon, comme il y a de vrais spécialistes de l'Islam, et de la Tunisie en particulier je leur laisse la parole.

[-Ren-]

La venue en Tunisie de Wajdi Ghanem, le cheikh qui s’est rendu tristement célèbre en faisant l’apologie de l’excision des fillettes, n’a pas laissé les Tunisiens indifférents et n’a fait qu’accentuer le clivage entre le clan des «fanatiques de Dieu» qui voient en cet individu un grand prédicateur et celui des «démocrates» qui voient en lui un être barbare (...) Je me suis pointé à 10 heures du matin pour me faire ma propre opinion sur le degré de mobilisation des deux camps.

A mon arrivée, j’ai remarqué la présence d’un petit groupe d’une trentaine de personnes, dont certaines têtes m’étaient familières, qui discutaient tranquillement dans un coin proche de la ligne de métro. Autrement dit, une mobilisation ridicule.

Par contre, du côté des deux entrées de la Coupole, une foule de plusieurs milliers de personnes, en majorité des barbus, des voilées, des niqabées, pressaient le pas pour accéder à l’enceinte de la Coupole.

Par curiosité, j’ai essayé d’entrer ; j’ai remarqué qu’il y avait un filtrage et une séparation hommes/femmes.

Me faisant passer pour un fanatique, j’ai joué des coudes pour avancer au maximum ; à l’intérieur, la Coupole étaient pleine à craquer, au minimum 10.000 fous de Dieu qui scandaient «Allahou Akbar». J’avais du mal à entendre les propos du cheikh exciseur (...) Vers 11h15, la foule a commencé à sortir de la Coupole. Les milliers de pro-Ghanim ont croisé le petit groupe de protestataires sans qu’il se produise le moindre accrochage.

Plus tard, j’apprends que l’intervention de Wajdi Ghanim a été écourtée ; je n’en connais pas les véritables raisons ; mais ce qui est sûr c’est que ce n’est sûrement pas à cause des agissements du groupuscule «démocrate». Un des organisateurs a laissé entendre dans un enregistrement vidéo que cela était imputé au chahut des protestataires !!! Un journal électronique s’est permis de diffuser une fausse information, malheureusement partagée par des dizaines de personnes qui pensaient naïvement «que la mobilisation héroïque des défenseurs des libertés a fait échouer le meeting du barbare exciseur des fillettes» !

La réalité est toute autre. Il ne faut pas prendre ses rêves pour des réalités. Evitons la désinformation s’il vous plait !

PS : il semblerait que les organisateurs aient préféré écourter l’intervention de Wajdi Ghanim en raison des slogans antisémites scandés dans les gradins. Là aussi, il va falloir vérifier…

http://www.kapitalis.com/afkar/68-tribune/8269-le-predicateur-wajdi-ghanim-en-terrain-presque-conquis-en-tunisie.html
...Pour sa dernière remarque, c'est semble-t-il vérifié désormais...

[HANNAT]

http://www.europe-israel.org/2012/02/on-a-a-nouveau-scande-mort-aux-juifs-en-tunisie/

"Mort aux Juifs" : bis repetita

[-Ren-]

HANNAT, on en parle depuis https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1031p30-printemps-arabe-tunisie#21665

[-Ren-]

Retour sur Wajdi Ghoneim...

La tournée, du 12 au 19 février, d'un prédicateur égyptien en Tunisie a accentué les fractures politiques autour du rôle de la religion (...) L'arrivée du personnage avait été précédée par une polémique suscitée par ses positions favorables à l'excision, dont la portée reste incertaine en Tunisie. Le personnage n'en est pas moins sulfureux : arrêté huit fois en Egypte avant de quitter le pays en 2004, expulsé successivement de Bahrein, des Etats Unis et d'Afrique du Sud, refoulé de Suisse en 2005, interdit de séjour en Grande-Bretagne pour incitation à la haine depuis mai 2009, sous le coup d'une condamnation à cinq de prison en Egypte depuis janvier 2012 pour blanchiment d'argent au profit d'une organisation opposée aux institutions de l'Etat…

Il a néanmoins trouvé en Tunisie une terre particulièrement accueillante où il a donné une série de one-man-shows attirant à chaque fois plusieurs milliers de personnes. Accueilli dans les mosquées de Kairouan, de Sfax et Mahdia, il a également rempli la coupole d'El Menzah à Tunis où il a été accueilli par une foule qui scandait «Etat islamique» (...)

Le sort de ces gens qui «haïssent l'islam» est vite expédié. Il leur promet, mimiques à l'appui la mort, étouffés dans leur rancœur, dans les mêmes convulsions que les bêtes égorgées (...)

La cible principale est (...) l'aile du mouvement Ennahdha qui a fait le plus de concessions à la sécularisation du politique et affirme vouloir adapter les principes de l'islam au contexte contemporain. Un reproche que Wajdi Ghonim fait aussi Frères musulmans égyptiens.

Ennahdha se trouve soumis à la pression croissante de la base, surtout des jeunesses du Parti qui commencent à lui reprocher d'être devenu «un parti de gauche et laïque». Notamment après la dispersion vendredi 17 février, à coups de lacrymogènes, d'un rassemblement de partisans de Wajdi Ghonim devant la mosquée du centre de Tunis (...)

Abdelfatah Mourou, qui incarne l'aile la plus modérée de la mouvance islamiste, avait dénoncé : «Ces prêcheurs étrangers, qui [viennent] par effraction pour semer la zizanie parmi la population. Ces prêcheurs font injure à l'islam en prônant des inepties…»

Lui-même s'est pourtant cru obligé de venir expliquer à Wajdi Ghonim la stratégie gradualiste d'Ennahdha pour islamiser l'Etat et la société, ne reprochant finalement au prédicateur égyptien que de parler trop tôt, nourrissant ainsi le soupçon de double discours. A moins que cette concession ne soit elle-même une finesse tactique pour circonvenir les radicaux... mais trop de tactique finit par tuer la tactique.

Dans un entretien avec l'hebdomadaire Réalités, publié samedi 25 février, Abdelfatah Mourou estime que le prédicateur a laissé derrière lui, en quittant la Tunisie : «Des jeunes emplis de violence qui se montreront de plus en plus agressifs»

La tension, en effet, ne cesse de monter en Tunisie et si le pays est bien en transition, on sait de moins en moins vers quoi

http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2012/02/26/tunisie-un-predicateur-egyptien-radicalise-le-debat-226715

[-Ren-]

L'article propose des "morceaux choisis" de ce prédicateur. Voici :

Les chrétiens ne peuvent plus nous attaquer par la guerre. Leurs missiles sont désormais dirigés vers nos cerveaux. Ils cherchent à envahir l'esprit des musulmans par des valeurs qui nous sont étrangères. Si quelqu'un vous demande d'ouvrir la bouche pour cracher à l'intérieur, vous n'ouvrez pas la bouche. Alors pourquoi ouvrez-vous votre esprit ? Il ne faut pas être ouvert. Il faut être ferme.

Beaucoup gardent les apparences du musulman, la barbe, le niqab, mais leur cerveau est envahi par les idées européennes

Le doute est à l'esprit, ce que les envies sont au corps : des tentations de Satan auxquelles il faut résister.

Satan a inversé la signification des mots. Islam est devenu synonyme d'arriération. Certains rejettent ce qui licite (halal) et se prétendent des musulmans libéraux et « ilminyin » [NB: une notion entre laïque et positiviste, on pourrait dire rationaliste]. Vous n'avez pas le droit de changer un détail dans la définition de l'islam. Il faut exécuter les ordres de Dieu sans discussion

Le martyre, c'est mourir pour Dieu. Certains veulent mourir dans leur lit. Mais nous allons tous mourir quoi qu'il arrive, mieux vaut mourir pour Dieu que de mourir bêtement. Les martyrs seront bien accueillis au paradis. Leur âme part vers Dieu et ils ne ressentent pas la douleur. Vous ne devez pas être tristes pour quelqu'un qui a connu cette mort. Vous devez souhaiter mourir en martyr

[Mamun]

Cher Ren,
Les propos tenus sur Abdelfattah Moro sont, tout simplement, FAUX. J'ai moi-même écouté ce chaykh parlé et même la tentative de dialogue avec Ghanim. Moro ne voulait pas dire qu'il fallait aller doucement dans l'islamisation de l'Etat, ceci est un mensonge. Moro expliquait à Ghanim qu'il fallait toujours contextualisé le message coranique, l'interpréter en fonction du contexte de l'époque etc. Ce que Ghanim ne comprenait même pas. Celui-ci a une compréhension littéraliste des texte et ne semble même pas comprendre le terme de "contexte".

Plus encore, Moro ne fait plus partie de Ennahdha depuis un moment déjà. C'est un Shaykh qui défend la religion mais aussi la culture. Certes, c'est un conservateur, mais rien de ce qui nous est présenté dans l'article, où on finit par assimiler Moro à Ghanim. C'est choquant et vexant.

Enfin, bien que beaucoup sont allés voir Ghanim, son arrivée a aussi causé beaucoup de réactions négatives, et un rejet franc et massif d'une bonne part de la population. Et je parle de la population d'une manière générale. L'article parle de l'excision en tunisie comme d'une pratique incertaine...Si jamais elle y est pratiquée, alors elle l'est marginalement, car (et pour avoir vécu là-bas), l'excision est une pratique très largement rejetée par l'ensemble de la population; elle est vue pour ce qu'elle est, à savoir une mutilation. Introduire l'idée que ça peut être une pratique qui a un certain unsage en Tunisie, c'est soit être complètement ignard ou plus simplement mal intentionné.

Je suis pour l'interdiction définitive du territoire tunisien de ce ghanim et de ses semblables. Mais l'article que tu as posté Ren, me fait me méfier de sa source. Les erreurs sur Moro et la méconnaissance de la société tunisienne que montre l'auteur sont des déficits à sa propre crédibilité.

[-Ren-]

Les propos tenus sur Abdelfattah Moro sont, tout simplement, FAUX

Merci pour ton éclairage sur un sujet où je suis malheureusement incapable de vérifier moi-même les articles que je trouve

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