Coup d’État constitutionnel en Tunisie
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Coup d’État constitutionnel en Tunisie
la suite (pour abonnés) sur https://www.lepoint.fr/afrique/coup-d-etat-constitutionnel-en-tunisie-26-07-2021-2436798_3826.phpLe scénario bonapartiste l’a emporté dans la seule démocratie d’Afrique du Nord. Au soir du 25 juillet, jour anniversaire de la République, le président de la République Kaïs Saïed a activé l’article 80 de la Constitution, prenant de facto l’intégralité des pouvoirs. Le Parlement est gelé, le gouvernement dissous, le président de la République prend le contrôle complet des institutions du pays. L’article 80 le permet, sous des conditions qui ne sont pas toutes requises ce soir (...)
https://www.lepoint.fr/afrique/la-tunisie-attend-une-operation-mains-propres-29-07-2021-2437213_3826.php(...) Depuis le palais de Carthage, Kaïs Saïed, 63 ans, a « gelé » l’Assemblée des représentants du peuple pour « trente jours », empêchant les 217 députés de se rendre au palais du Bardo, démis de leurs fonctions le président du gouvernement, les ministres de la Défense, de la Justice, de l’Intérieur (qu’occupait depuis sept mois, « par intérim », le chef du gouvernement).Il est désormais « le premier procureur ». Quels que soient les cercles de pouvoirs, économiques, politiques et/ou familiaux, ça bruisse de rumeurs d’une lutte anticorruption féroce. On parle d’arrestations, certains ne trouvent plus le sommeil. Les douanes ont reçu des consignes pour que certains politiques et affairistes ne puissent pas quitter le territoire.
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Le journal officiel a publié une liste de personnalités dont les fonctions ont pris fin le 25 juillet, jour de la prise du pouvoir par Kaïs Saïed. On y trouve la plupart des conseillers d’Hichem Mechichi, son directeur de cabinet, le secrétaire-général du gouvernement, Moez Mkaddem ainsi que neuf chargés de mission. Deux jours avant l’activation de l’article 80, il a mis un terme aux fonctions du colonel-major Taoufik Ayouni, procureur général, directeur de la justice militaire.
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Un scénario qui rappelle celui de mai 2017 : le président du gouvernement d’alors, Youssef Chahed, avait fait arrêter Chafik Jarraya, affairiste patenté, surnommé « Mister Banana » pour ses contrebandes dudit fruit sous Ben Ali. L’homme se vantait sur certains plateaux télé d’avoir acheté une partie des députés et bon nombre de journalistes. Banquier occulte de certains politiques, acoquiné avec fils de Béji Caïd Essebsi, Hafedh, son arrestation suscita un grand espoir parmi la population, la popularité de Youssef Chahed avait alors tutoyé les zéniths. Las, la « purge » prévue s’arrêta net à cette unique arrestation. La « purge » s’est révélée un simple règlement de comptes à l’intérieur du même parti politique. Et Youssef Chahed n’obtint que 6 % à la présidentielle.
Kaïs Saïed a fait campagne en 2019 sur le thème de l’intégrité. Une petite musique sans orchestre symphonique. Il affiche un profil passe-muraille, prend le bus, sirote un capucin au comptoir des cafés populaires (800 millimes, 20 centimes d’euro), tient le même discours depuis ses premières apparitions médiatiques, des propos hostiles au régime parlementaire et aux partis. Les sondages le donnent gagnant. Au second tour, 72,7 % des voix, trois millions sur un corps électoral qui en compte huit.
Selim Kharrat, membre de l’ONG Al Bawsala, véritable vigie l’activité parlementaire, résume l’ADN présidentiel : « Pour lui, tout doit partir du local, on doit élire des conseils locaux qui éliront des conseils régionaux qui éliront les élus nationaux, les députés, ceux-ci étant révocables à tout instant. »
Source de confrontations évidentes : Saïed a été élu dans un environnement institutionnel drastiquement différent de celui qu’il veut installer. Le Parlement en est son cœur nucléaire, les députés décident du gouvernement (président et ministres) quand la présidence de la République n’a pour prérogatives « que » la Défense et les Affaires étrangères. L’article 80 de la Constitution, son interprétation, a brisé la donnée institutionnelle.
Les scènes de liesse observées dimanche soir traduisent avant tout le dégoût des Tunisiens envers une classe politique qui a failli à améliorer son quotidien. Si les institutions politiques sont devenues démocratiques, la structure oligarchique de l’économie n’a guère vacillé. Bon nombre de Tunisiens espèrent une opération « mains propres » à l’image de ce qui s’est passé en Italie au début des années 1990 sous la houlette du juge Di Pietro.
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Les deux pays sont très proches culturellement parlant, la RAI a bercé la jeune génération, Ben Ali ayant interdit France 2 à cause d’un reportage du 20 heures mettant en lumière le caractère dictatorial de son régime. Dix ans après la révolution, la situation sociale et économique, aggravée par la pandémie et sa gestion, est au plus bas quand la situation pandémique est au plus haut.
Depuis l’irruption de la démocratie, la vie politique tunisienne a été envahie par l’argent. De nombreux hommes d’affaires ont investi dans des partis, devenant députés, ministres, candidats à la présidentielle. « Du remboursement de campagne », nous signifiait un dirigeant de Nidaa Tounes, parti de l’ancien président de la République Béji Caïd Essebsi. Deux partis ont majoritairement accueilli ces nouveaux venus à la politique : Ennahdha, le parti islamiste et la Nidaa Tounes, fondée autour de la candidature de BCE. Ce dernier se présentait en rempart du parti islamiste alors qu’il avait négocié un accord de gouvernement avec eux avant le scrutin.
Un rapport de la Cour des comptes avait disséqué les comptes des campagnes électorales de 2019, expliquant que la moitié des partis n’avaient pas fourni les documents justifiant leur financement. Rapport remis fin 2020. Par un capricieux hasard du destin, des poursuites ont été annoncées ce 28 juillet contre Ennahdha, Qalb Tounes (« Au cœur de la Tunisie », parti fondé pour Nabil Karoui qui vient de sortir de six mois de détention préventive), les deux premiers partis du Parlement en nombre de députés. Le parquet suspecte des financements étrangers. Des dossiers qui dataient d’avant le 25 juillet reprennent du tonus.
72 heures après le coup de force, le coup d’État constitutionnel de Kaïs Saïed, les Tunisiens attendent une feuille de route. « C’est une situation à 1 000 % tunisienne », explique Selim Kharrat. « Aucune analogie n’est envisageable avec l’Égypte, Kaïs Saïed a été élu démocratiquement, pas Sissi, l’armée tunisienne est légitimiste, notre société civile a une maturité », poursuit-il. Il pointe « un homme qui concentre tous les pouvoirs sans aucun contre-pouvoir », mais se donne un peu de temps pour constater si[i] « une guerre contre les élus corrompus est menée » (...)
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Re: Coup d’État constitutionnel en Tunisie
La question pour moi aujourd'hui est : que se passera-t-il à la fin du délai légal (24 août) ?
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Re: Coup d’État constitutionnel en Tunisie
Réponse à ma question en ce début de semaine :
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210824-tunisie-le-président-kaïs-saïed-prolonge-jusqu-à-nouvel-ordre-le-gel-du-parlementLe président de la Tunisie, Kaïs Saïed, a décidé de prolonger "jusqu'à nouvel ordre" le gel du Parlement, a annoncé la présidence dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 août. Les activités des députés sont suspendues depuis le coup de force du 25 juillet, qui a permis à Kaïs Saied de s'octroyer tous les pouvoirs (...)
https://www.france24.com/fr/afrique/20210827-en-tunisie-les-craintes-d-une-dérive-de-kaïs-saïed-vers-un-régime-plébiscitaire(...) C'est derrière ces grilles, depuis le palais présidentiel de Carthage, que le chef de l'État tunisien, Kaïs Saïed, a ébranlé la classe politique, lorsqu'il a décidé, le 25 juillet dernier, de geler le Parlement, limoger le chef de gouvernement et par là même de s'octroyer le pouvoir exécutif.
Cette décision à la légalité controversée faisait suite à de nombreuses manifestations pour réclamer notamment la dissolution du Parlement. En cause : plusieurs mois de blocage politique à l'Assemblée, où Ennahda, le parti islamo-conservateur, détenait le plus important groupe parlementaire, et une gestion contestée de la crise sanitaire.
Un mois plus tard, c'est avec un simple post Facebook, publié tard dans la nuit du 24 au 25 août, que le président tunisien a prolongé les pouvoirs d'exception qu'il s'était arrogés. Entretemps, une partie de la classe politique, du secteur de la justice et du monde des affaires a vu croître des inquiétudes, accentuées par la levée de l'immunité parlementaire qui permet désormais de cibler des personnes physiques (...)
"C'était un véritable kidnapping !", s'exclame Cyrine Ayari en se remémorant l'arrestation de son mari, le député Yassine Ayari, le 30 juillet. Ce dernier, membre du petit parti indépendant "Amal wa Aamal", avait exprimé son rejet du coup de force présidentiel sur Facebook. La veille de son interpellation, il publiait encore un long message pour dénoncer la "monarchie populiste militaire" en train de se mettre en place.
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La suite a traumatisé toute sa famille. "Vers 13 h 30, une vingtaine d'hommes en civil avec des talkies-walkies sont arrivés chez nous. Ils ont bloqué les rues avec leurs voitures, des 4 x 4 Toyota blancs sans aucune insigne. Ils refusaient de dire qui ils étaient, ils n'avaient aucun mandat ni papier officiel" (...) "C'était la panique. Les enfants pleuraient, la mère de Yassine a commencé à crier. On avait très peur car on ne comprenait pas qui étaient ces gens. Ils disaient seulement qu'ils voulaient 'emmener' mon mari sans dire où ni pourquoi. Ils ont refusé qu'il prenne ses effets personnels, ils l'ont embarqué en short et en tong", ajoute Cyrine Ayari. "Mon mari est le premier prisonnier politique depuis le coup d'État du 25 juillet."
Ce n'est que quelques heures plus tard que l'avocat de la famille découvre que Yassine Ayari a été arrêté sur ordre de la justice militaire, qui l'avait condamné à deux mois de prison en 2018 dans une affaire de diffamation. Son arrestation n'est donc pas liée officiellement à ses critiques récentes contre Kaïs Saïed. Mais sa famille et son avocat estiment que la coïncidence – la levée de son immunité parlementaire et ses critiques récurrentes contre le coup du 25 juillet – démontre la volonté du camp présidentiel de faire un exemple (...)
Ironie du sort, c'est sous le régime d'exception du même Kaïs Saïed que les assignations à résidence et interdictions de quitter le territoire sont en train de se multiplier. Des dizaines de restrictions administratives ont été enregistrées depuis le 25 juillet, ciblant une multitude d'acteurs politiques, juridiques ou économiques.
Hommes d'affaires, fonctionnaires, députés, magistrats ou responsables sportifs... aucune profession n'est à l'abri. Pour la plupart des personnes mises en cause, c'est le caractère arbitraire de la mesure administrative qui est le plus révoltant. Beaucoup racontent aussi leur crainte de n'avoir aucun recours pour la contester.
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"Ce qui m'inquiète avec Kaïs Saïed, c'est la mise en place de zones de non-droit (...). On voit aussi qu'il est prêt à instrumentaliser la justice militaire comme dans l'affaire de Yassine Ayari. Cela envoie le message que ça pourrait arriver à tout le monde", confie à France 24 l'ex-ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Saïda Ounissi. Membre du parti islamo-conservateur Ennahda, la députée s'est dite choquée par l'impunité des attaques qui ont visé plusieurs bureaux de son mouvement lors des manifestations du 25 juillet dernier.
"On entend bien la critique, le recul, le rejet... On fait notre mea culpa. Je fais partie de ceux qui poussent le parti à se restructurer", affirme Saïda Ounissi. Le parti est également secoué par des dissensions internes sur sa stratégie et le rôle de son leader historique, Rached Ghannouchi.
Mais les opposants les plus radicaux au parti islamo-conservateur "croient que tous les maux de la Tunisie disparaîtraient avec la disparition d'Ennahda", selon Saïda Ounissi. Le parti continue donc de temporiser, d'appeler au dialogue et au retour à la légalité constitutionnelle, en espérant qu'après l'enthousiasme initial, d'autres formations politiques finiront par se dresser contre Kaïs Saïed.
Ces préoccupations sur la dérive autoritaire de Kaïs Saïed semblent neutralisées par la popularité du président. Quiconque critique – ou relaie simplement des inquiétudes – s'expose à un flot d'agressivité sur les réseaux sociaux, selon plusieurs personnes interviewées. Certaines préfèrent même garder l'anonymat.
"Le problème est qu'on ne veut surtout pas se présenter comme des acteurs qui défendent l'ancien système", affirme à France 24 Romdhane Ben Amor, chargé de communication du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), en évoquant les errements de la période 2011-2021, rythmée par les blocages politiques et les crises économiques. Mais il souligne aussi ses craintes de voir ressurgir la primauté politique des services de sécurité sous un éventuel régime présidentiel.
"Il y a une tonalité sécuritaire très présente dans les déclarations de Kaïs Saïed. Par exemple, quand il dénonce des traîtres, on sent qu'il se base sur des rapports de service de renseignements. Le risque est qu'il finisse par se faire manipuler par ses propres services" (...)
Le premier signe de résistance a pris la forme, jeudi 26 août, d'un communiqué commun de six organisations représentatives – syndicats de magistrats et de journalistes, associations féministes et groupes de défense des droits humains – dénonçant des "pratiques arbitraires qui menacent les valeurs de citoyenneté, de démocratie et de droits humains" (...) "L'extension des pouvoirs d'exception pour une durée indéterminée ne fait que confirmer l'idée d'un coup d'État", estime Yadh Ben Achour, l'éminent juriste tunisien, auprès de France 24. "C'est impossible de faire une démocratie sans corps intermédiaire. Sinon, on se dirige vers un régime plébiscitaire, comme celui de Napoléon III, et c'est la fin de la démocratie."
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Re: Coup d’État constitutionnel en Tunisie
Point de vue :
https://www.businessnews.com.tn/la-tunisie-en-perte-de-nuance,523,112562,3(...) S’il y a une constante à retenir depuis la révolution jusqu’à aujourd’hui, c’est bien la bipolarisation. On aura beau expliquer et argumenter, il faudra toujours, aux yeux de cette opinion publique, se placer pour ou contre. Par conséquent, il faut se placer pour ou contre les décisions du président de la République, Kaïs Saïed.
D’un côté, il y a des aficionados extrêmement bruyants qui sont dévoués corps et âme au chef de l’Etat et à ses décisions pêle-mêle. Peu importe si beaucoup d’entre eux avaient voté en faveur de son concurrent Nabil Karoui en 2019. Ils ne s’embarrassent pas de cohérence car les mêmes trouvaient que Kaïs Saïed était un danger pour l’Etat tunisien, si jamais il accédait à la magistrature suprême. Ceux-là considèrent aujourd’hui que s’opposer aux décisions de Kaïs Saïed prises le 25 juillet et le 22 septembre, critiquer l’absence de gouvernement ou encore tirer la sonnette d’alarme économique équivaut à soutenir Ennahdha et l’islam politique. Oser la moindre critique envers le président de la République est considéré comme une expression d’appartenance et de sympathie au mouvement Ennahdha (...)
De l’autre côté, il y a Ennahdha, principalement. Leurs soutiens et leurs membres tentent d’installer et d’entretenir un amalgame consistant à dire que Ennahdha est la démocratie. Par conséquent, être favorable aux décisions du président de la République signifie être contre le parti islamiste et donc contre la démocratie (...) La réalité est bien différente. Au sein d’Ennahdha, la démocratie n’a jamais été prioritaire, ni dans l’exercice interne ni dans les agissements extérieurs. La gestion par Rached Ghannouchi du bureau de l’assemblée est tout sauf démocratique. La direction des conflits internes au sein du parti islamiste a été tellement fallacieuse, tellement mensongère et si despotique qu’elle a poussé 131 leaders historiques à claquer la porte (...)
Pourtant, il existe une minorité, perdue dans le brouhaha que provoquent ces deux clans qui se livrent une véritable guerre. Cette minorité est favorable aux décisions prises par le président de la République le 25 juillet, car il n’était pas envisageable de continuer avec une scène politique totalement fragmentée qui vit de ses propres conflits. Mais en même temps, cette minorité est contre l’hégémonie instituée par le décret 117 du 22 septembre. Cette minorité est hostile à Ennahdha et à l’islam politique, mais estime que remettre injustement ses représentants en prison ou s’attaquer à un parti avec les outils de l’Etat, juste parce qu’il est devenu opposant, n’est pas la bonne manière de faire (...) Cette minorité dit que la version du parlement donnée par les élections de 2019 est certainement la pire qu’ait connu la Tunisie, mais cela n’est pas une raison pour qu’il n’y ait plus de parlement du tout (...)
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Re: Coup d’État constitutionnel en Tunisie
Tunisie : "Kaïs Saïed a un profond mépris pour la démocratie"
Par Charlotte Lalanne
Publié le 17/05/2024
Maghreb. "Le président tunisien pratique un autoritarisme identitaire et culturel", d’après le chercheur au CNRS Vincent Geisser. Plus dangereux encore que celui du dictateur Ben Ali.
En quelques heures, elle est devenue le visage de l’impitoyable répression d’Etat en Tunisie. Sonia Dahmani, avocate et chroniqueuse critique du président tunisien, a été arrêtée le 11 mai au siège de l’Ordre des avocats à Tunis - où elle s’était réfugiée -, accusée d’avoir dénigré la politique anti-migrants de Kaïs Saïed. L’intervention musclée, retransmise par la chaîne France 24, dont la correspondante était en plein direct lorsque les forces de l’ordre ont fait irruption dans le bâtiment, a fait le tour des réseaux sociaux. Elle témoigne une fois de plus du virage dictatorial du président, qui s’est octroyé les pleins pouvoirs depuis juillet 2021. "Kaïs Saïed a un profond mépris pour la démocratie et pratique un autoritarisme identitaire dangereux", estime le chercheur au CNRS Vincent Geisser.
https://www.lexpress.fr/monde/afrique/tunisie-kais-saied-a-un-profond-mepris-pour-la-democratie-TJENT77I3NDENOBHNVOTGQQG4M/
L'occident aurait pu aider économiquement la Tunisie dans sa transition démocratique ! Vu sa taille cela n'aurait pas coûté bien cher et une transition démocratique arabe réussit aurait pu être un exemple ...Je suis bête c'était peut-être çà le probléme !
Du coup ils ont laissé sombrer économiquement la Tunisie ( les islamiste ont pris leur part dans la nullité et incompétence c'est vrai ) crise économique qui a permis à Kaïs Saïed de prendre le pouvoir et de faire la peau à la démocratie émergente en Tunisie...
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