[Printemps Arabe] Tunisie
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=16004Les déclarations de Adel El Aimi, président de l’Association centriste de sensibilisation et de réforme -Al Jamiâa Al Wassatia Li Tawiâa Wal Islah- que certains qualifient de «police religieuse», ne cessent de provoquer l’étonnement des Tunisiennes et des Tunisiens.
La dernière était celle accordée, lundi 27 août 2012, au journal «Assarih» : Adel El Aimi a proposé l’ouverture du débat sur la polygamie.
Le prédicateur a appelé le gouvernement actuel à la nécessité d’abroger le chapitre 18 du Code du statut personnel qui interdit la polygamie. Il a plaidé pour l’application de toute urgence de la loi de Dieu : «La polygamie serait la seule solution aux problèmes de la société tunisienne, lesquels trouvent leur origine dans la déliquescence de l’institution du mariage. Elle permet de lutter contre des problèmes sociaux et des vices tels que l’adultère, le célibat forcé des non-mariées, et même le viol» (...)
Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2012/09/15/assaut-contre-lambassade-us-tunis-au-coeur-du-gachis-228416Un énorme gâchis. Voilà ce qu’inspire l’enchaînement tragique qui s’est soldé vendredi par l’assaut de l’ambassade américaine à Tunis, cinq heures d’affrontements avec des forces de police débordées et la mort de quatre personnes, trois par balles et une écrasée par un véhicule.
A l’appel d’Abu Yadh, leader d’un groupe salafiste, Ansar ach’Charia (les partisans de la charia), relayé sur les réseaux sociaux et dans certaines mosquées, des manifestants ont afflué à la sortie de la prière du vendredi de différents quartiers de la capitale en scandant «Attention, attention, les juifs, l’armée de Mohamed est de retour»
Ils ont convergé vers l’ambassade des Etats-Unis, tenus pour responsables de la vidéo «L’Innocence de Mohamed» diffusée sur YouTube. Une pseudo bande-annonce pour un film dont l’intention provocatrice a trouvé un relais idéal dans la surchauffe identitaire alimentée en Tunisie par un an de surenchère et de polémiques.
Avant 15 heures, on ne comptait que quelques dizaines de manifestants face à un cordon de policiers hermétique devant l’entrée de l’enceinte américaine. Quand la foule a commencé à s’étoffer, elle s’est avancée vers les policiers en clamant : «Obama, Obama, nous sommes tous des Oussama !» (...)
Près d’un millier de personnes ont contourné le bâtiment et sont parvenues rapidement à dresser des échelles de fortune le long du mur pour pénétrer à l’intérieur de l’enceinte.
Le drapeau américain a été descendu et le drapeau islamique hissé au mât de l’ambassade. Le parking a été incendié, le complexe sportif saccagé. A quelques centaines de mètres, l’école américaine a été ravagée et pillée. Le bâtiment de l’ambassade lui-même a résisté, les vitres n’ont pas cédé aux coups de masse et aux tentatives d’incendie.
Les forces de l’ordre, déployées en sous-nombre devant un seul des quatre murs d’enceinte, plus vains qu’une ligne Maginot, ne pouvaient rien faire pour tenir les émeutiers à l’écart de l’ambassade (...)
Vers la fin de l’après-midi, on voyait des gens partir avec des ordinateurs, des raquettes, des décodeurs satellite, dont il était difficile de dire s’ils provenaient de l’ambassade ou des boutiques alentour.
A partir de 18 heures, les assaillants ont commencé à refluer, en se congratulant pour le fait d’arme et en faisant le V de la victoire (...)
Le premier enseignement attendu de cette journée dramatique est que le gouvernement prenne la mesure de la menace que représente la mouvance salafiste politisée et radicale pour tout le processus de transition. La confrontation est annoncée depuis des mois, mais Ennahdha est restée dans l’ambivalence et une réserve prudente justifiée par la crainte de reproduire la répression.
Les salafistes sont des «frères en religion», une «mouvance intellectuelle avec laquelle il faut dialoguer» selon les propres termes de Rached Ghannouchi. Pourtant, les mêmes agitateurs qu’on a vus vendredi devant l’ambassade, s’étaient rendus à l’université de la Manouba, en mars dernier, pour tabasser des syndicalistes étudiants, en pleine rue, sous les yeux de la police restée «neutre».
Le deuxième enseignement à tirer, c’est de comprendre que la surenchère victimaire sur le registre de l’islam agressé par la moindre provocation, entretient un brasier de passions qui peuvent incendier tout le pays. Le traumatisme identitaire de la dictature a besoin d’une autre thérapie que cette démagogie, commode pour se gagner des soutiens politiques, mais qui peut se retourner contre ceux qui soufflent sur ces braises.
Ennahdha semble s’orienter néanmoins dans la direction inverse en proposant une loi internationale contre l’atteinte au sacré.
Le troisième et dernier enseignement, c’est un sursaut d’esprit de responsabilité de tous les acteurs politiques, tous bords confondus, pour remettre sur les rails un processus de construction démocratique pollué par des querelles idéologiques. Elles ne sont d’aucun secours pour sortir les Tunisiens de leur désespoir social et de la défiance croissante à l’égard de leur classe politique et de leurs élites
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.mag14.com/national/40-politique/976-tunisie-sondage--ennahdha-perd-31-de-son-electorat.htmlLes résultats du dernier baromètre politique de l’Institut 3C Etudes viennent de sortir (...) Onze mois après les élections de la constituante, Ennahdha perd 31% de son électorat, le CPR en perd 39%, Ettakattol en perd 30%.
Selon ces résultats, c’est donc le parti du président de la République qui parait le plus touché en termes de perte de popularité, au sein de la Troïka.
L’ex-POCT triple son électorat, l’ex-PDP progresse de 62% et Al-Aridha progresse de 25% et s’accaparerait la deuxième place si les élections de la constituante étaient réorganisées de nouveau (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.tiwinoo.com/vid%C3%A9o-fuit%C3%A9e-des-propos-alarmants-de-rached-ghannouchi-dune-main-mise-islamique-sur-la-tunisie.htmlUne vidéo alarmante circule depuis hier soir sur les réseaux sociaux illustrant le gourou islamique, président du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, entrain de rassurer des salafistes des mouvements fondamentalistes sur leur avenir dans le pays. Il semble avoir été filmé à son insu (...)
Il était dans une tentative flagrante de calmer les esprits de ses invités les appelant à patienter qu’il puisse mettre la main sur le reste des appareils de l’Etat, affirmant que les médias, l’économie et l’armée sont sous le contrôle des «laïcs» et qu’il fallait apprendre de l’exemple de leurs confrères islamistes en Algérie qui avait cru vaincre ces forces républicaines mais se sont pris un sacré coup (...)
Il a avancé dans son analyse disant que le peuple a besoin de discours qui rassure ce qu’il leur procurera le temps aux salafistes de consolider leurs acquis et d’en avoir d’autres avec la politiques des étapes, pour lui Chariaa ou Islam étaient du pareil au même puisqu’il pense que les textes de lois sont ce qu’on en fait (...)
Ghannouchi s’est adressé enfin aux jeunes salafistes les incitant à s’activer dans les médias ou la société civile question de faire le poids contre les laïcs qui dominent ces domaines et qu’ils auront toutes les autorisations nécessaires.
http://www.businessnews.com.tn/Tunisie---Plainte-officielle-contre-Rached-Ghannouchi,-suite-%C4%85-la-1%C4%8Dre-vid%C3%A9o-fuit%C3%A9e,520,33947,3Hatem Farhat, avocat près de la Cour d’appel, a officiellement déposé plainte jeudi 11 octobre 2012 contre le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi (...)
Me Farhat justifie son recours par le contenu de la 1ère vidéo de Rached Ghannouchi fuitée mercredi 10 octobre (cliquer ici pour voir notre article) et dont le contenu tombe sous le coup de la loi. Selon l’avocat, les propos de Rached Ghannouchi sont dangereux, menacent la transition démocratique, touchent la civilité de l’Etat et ont une forte influence sur la paix et la sécurité sociales (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
la transformation d'un mouvement révolutionnaire en un parti de gouvernement est un exercice périlleux.
tous les partis révolutionnaires qui arrivent à prendre le pouvoir sont confrontés au même problème : tenir compte des réalités sans pour autant décevoir leur base extrémiste.
tous les partis révolutionnaires qui arrivent à prendre le pouvoir sont confrontés au même problème : tenir compte des réalités sans pour autant décevoir leur base extrémiste.
rosarum- Messages : 1021
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
rosarum a écrit:la transformation d'un mouvement révolutionnaire en un parti de gouvernement est un exercice périlleux.
tous les partis révolutionnaires qui arrivent à prendre le pouvoir sont confrontés au même problème : tenir compte des réalités sans pour autant décevoir leur base extrémiste.
Ces "printemps" sont une gigantesque farce. Je me souviens de ce que disait Omar Sharif. « D'accord, Moubarak est un tyran. Mais on va le remplacer par qui ? »
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
non c'est l'heure de vérité.Ecossais a écrit:rosarum a écrit:la transformation d'un mouvement révolutionnaire en un parti de gouvernement est un exercice périlleux.
tous les partis révolutionnaires qui arrivent à prendre le pouvoir sont confrontés au même problème : tenir compte des réalités sans pour autant décevoir leur base extrémiste.
Ces "printemps" sont une gigantesque farce. Je me souviens de ce que disait Omar Sharif. « D'accord, Moubarak est un tyran. Mais on va le remplacer par qui ? »
les peuples musulmans ont voulu des gouvernements islamistes, ils les ont.
rosarum- Messages : 1021
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
Vous avez malheureusement raison...rosarum a écrit:non c'est l'heure de vérité.Ecossais a écrit:rosarum a écrit:la transformation d'un mouvement révolutionnaire en un parti de gouvernement est un exercice périlleux.
tous les partis révolutionnaires qui arrivent à prendre le pouvoir sont confrontés au même problème : tenir compte des réalités sans pour autant décevoir leur base extrémiste.
Ces "printemps" sont une gigantesque farce. Je me souviens de ce que disait Omar Sharif. « D'accord, Moubarak est un tyran. Mais on va le remplacer par qui ? »
les peuples musulmans ont voulu des gouvernements islamistes, ils les ont.
Ecossais- Messages : 103
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2012/10/13/tunisie-accord-de-la-coalition-au-pouvoir-sur-le-futur-regime-politique_1775173_1466522.htmlLa coalition au pouvoir en Tunisie, composée du parti islamiste Ennahda et de ses deux alliés de gauche, est tombée d'accord sur l'adoption d'un régime parlementaire aménagé dans lequel le président serait élu au suffrage universel (...)
Le régime choisi stipule que le gouvernement sera responsable devant le Parlement, qui aura le pouvoir de démettre le président, la présidentielle devant ainsi être séparée des législatives et les précéderait dans le temps.
Ennahda a accepté, selon la même source, la création d'une Cour constitutionnelle, un projet jusqu'ici rejeté par le parti islamiste opposé à un arbitrage hors du Parlement. La commission électorale indépendante, dont la composition fait également polémique à l'ANC, figure dans le consensus réalisé au sein de la coalition (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2012/10/18/si-nous-diabolisons-les-salafistes-dans-dix-ou-quinze-ans-ils-seront-au-pouvoir_1777562_1466522.html(...) Dans un entretien accordé au Monde, au siège du parti à Tunis, Rached Ghannouchi défend son action.
On vous accuse de tenir un double discours vis-à-vis des salafistes dont vous avez dit : "Ce sont nos enfants"...
Il faut éviter le discours de l'ennemi de l'intérieur. Nous avons l'expérience de Ben Ali qui a détenu des dizaines de milliers de militants d'Ennahda et diabolisé le parti. Puis, le régime est tombé et Ennahda est maintenant au pouvoir. Si nous voulons diaboliser les salafistes, dans dix ou quinze ans, ce seront eux qui seront au pouvoir... C'est pour cela que nous leur parlons en tant que citoyens, et non comme des ennemis.
Quels sont pour vous les points importants qui vont différencier la future Constitution tunisienne de la précédente ?
La nouveauté, c'est la séparation entre les pouvoirs, la fin du pouvoir absolu, la garantie des droits de l'homme et des droits sociaux. Il n'y a rien contre l'islam, ni contre les droits de l'homme. J'ai vécu vingt ans en exil en Grande-Bretagne, où il n'y a pas de Constitution mais où ces droits et l'indépendance de la justice sont assurés. L'importance, c'est cela.
La coalition au pouvoir dominée par Ennahda vient d'annoncer un accord sur le futur régime, mi-parlementaire, mi-présidentiel, et l'organisation, le 23 juin, des prochaines élections. Cela vous semble réaliste ?
Après avoir évalué la situation avec minutie, nous avons établi ce calendrier mais c'est une proposition encore en discussion. C'est à l'Assemblée constituante que reviendra le dernier mot.
Ennahda est au pouvoir depuis un an, quel bilan en tirez-vous ?
Les demandes des cinquante dernières années ne peuvent être réalisées en un an. Le premier objectif de la révolution, la liberté, est acquis : aucun parti n'est interdit, aucun média, et il n'y a pas de procès politique. Pour le deuxième objectif, la justice sociale, cinq ou dix ans ne suffiront pas (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2013/01/13/tunisie-le-mausolee-de-sidi-bou-said-incendie-229390Sidi Bou Saïd, le célèbre village de la banlieue nord de Tunis, est en état de choc après l’incendie, samedi soir, du tombeau du saint protecteur dont il porte le nom. Cette destruction est attribuée aux salafistes qui mènent une campagne contre l’islam maraboutique, qu’ils considèrent comme une déviation superstitieuse de l’islam.
L’incendie s’est déclaré après 18 heures. L’intérieur du mausolée est totalement calciné. Les boiseries, les tentures, les lustres, et même les exemplaires du Coran ont été intégralement détruits. Les pompiers sont intervenus rapidement pour maîtriser l’incendie.
Raouf Dakhlaoui, maire de Sidi Bou Saïd, dispose de peu d’éléments d’information : «Tout ce que nous savons, c’est qu’une voisine a vu quatre jeunes courir aux environs. Mais nous ne savons rien de plus»
Rien ne permet d’établir l’origine de l’incendie ni d’en désigner les auteurs et leurs motivations. Toutefois, quatre lieux saints ont déjà été attaqué de la sorte en Tunisie :
•le tombeau de Sidi Yacoub à Gabès, dont la coupole a été endommagée à l’aide d’un tractopelle, en mai 2012 ;
•le mausolée de Saïda Manoubia, incendié en octobre à La Manouba ;
•le mausolée de Sidi Ali Hachani, situé à Menzel Abderrahmane (près de Bizerte), incendié le 31 décembre ;
•dernièrement, le 10 janvier, le mausolée de Sidi Abdelaziz à la Marsa, qui a fait l’objet d’une attaque (...)
Zakaria Hamda, réalisatrice, auteure notamment d’ouvrages sur la musique soufie, est bouleversée : «C’est un des lieux où profanes ou pratiquants entrent avec beaucoup d’émotion. Je vis cet attentat comme un viol de la mémoire. Dans toute l’histoire de la Tunisie, cet endroit a toujours été respecté»
Spontanément, une marche de protestation des habitants de Sidi Bou Saïd s’est dirigée vers le Palais présidentiel de Carthage, situé à proximité, avant d’être stoppée par la garde présidentielle.
Raouf Dakhlaoui assure qu’il portera plainte contre Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, qu’il considère, sinon comme l’instigateur de cette campagne, du moins coupable d’avoir couvert les extrémistes. Dimanche a été déclaré jour de deuil à Sidi Bou Saïd.
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.liberation.fr/monde/2013/01/20/colere-noire-contre-l-envoye-special-en-tunisie_875362(...) En Tunisie, beaucoup ont été franchement agacés par la diffusion, jeudi, dans Envoyé Spécial, d’un nouveau reportage sur «la menace salafiste» (...) Le journaliste tunisien Safwene Grira, qui officie sur France 24 en arabe, avait prévenu sur Facebook : le reportage «a été réalisé avec une mauvaise foi hors norme», dénonce le reporter «associé à ce travail d’une manière très ponctuelle». «Vous allez voir tous les clichés du monde, comme les salafistes méchants et barbus (...) Inutile de vous dire que tout ce qui pouvait avoir du sens a été laissé de côté, pour que l’accent soit mis sur ce qui conforte le téléspectateur français et francophile dans ses convictions, ses peurs et ses illusions»
«Tunisie, sous la menace salafiste ?», produit par l’agence Capa, dépeint le poids grandissant des ultra-conservateurs. On y voit des salafistes qui occupent beaucoup de stands à la foire du livre, qui ont bouté l’alcool hors de Sidi Bouzid, qui organisent des meetings de prêcheurs wahhabites en pleine station balnéaire, sous l’oeil de touristes attirés par les prix cassés. Le reportage s’attarde aussi l’histoire de Nermine, une jeune fille de 14 ans, qui a fugué pour pouvoir vivre en niqab. On suit sa mère qui tente d’en savoir plus chez les salafistes du coin, déguisée sous un voile intégral, caméra cachée embarquée. Le tout à grand renfort de musique qui fait peur et de commentaires qui distillent la menace, sans jamais vraiment l’analyser (...)
Beaucoup, comme Moez, s’indignent contre un reportage «biaisé», qui «sent l’odeur nauséabonde de la mauvaise foi. On a tenté de présenter la Tunisie comme un Afghanistan-bis (…) On a essayé de salir la réputation du pays». «La Tunisie n’est pas du tout le reflet de cette émission qui exagère (…) Nous continuons à avoir une vie paisible, nous sortons, nous allons au restaurant et nous prenons nos petits déj' sur les terrasses de cafés», souligne Nesrine.
Les vieilles rancoeurs remontent à l'égard de cette France qui a «soutenu Ben Ali jusqu’au bout», rappelle Khalil, «et continue encore à le soutenir aujourd’hui en diffusant ce genre de reportages subjectifs qui bousillent notre image pour faire de l’audience, s'énerve Moez. La montée de l’extrémisme religieux est notre problème, pas le vôtre». Et puis «la Tunisie est une terre d’islam depuis 1400 ans et le restera pour toujours», rétorquent aussi certains, comme Tawfik.
Beaucoup soulignent que «les salafistes sont fortement minoritaires et la société civile tunisienne se mobilise remarquablement pour réduire leur champ de nuisance». Déjà excédés par leur présence grandissante dans les débats et sur le terrain, les progressistes s’attristent de voir les salafistes truster l’espace que les médias français consacrent à la Tunisie. «Si vous pouviez arrêter de faire croire aux salafistes qu’ils gagnent du terrain cela nous arrangerait bien», écrit Karim Guellaty sur son blog (...)
Dans le flot de critiques, le reportage trouve toutefois grâce auprès de certains. «Tout n’est pas dit mais tout n’est pas faux non plus ! La menace barbue est bien présente. Leur violence est flippante, inutile de se voiler la face pour crier au scandale ! Et la nonchalance de beaucoup d’entre nous, Tunisiens, fait craindre le pire pour l’avenir», écrit la page «Pour une Tunisie sans extrémisme».
Dans un long texte publié via son fil Twitter, Anis Meghirbi, l’hôtelier interrogé dans le reportage, s’en désolidarise, lui aussi : c’est «un portrait totalement erroné de cette jeune démocratie», qui «oriente son discours (...) au profit d’une vision apocalyptique et fantasque», fustige-t-il. Mais «le mal est fait», conclut-il : «Au lendemain de la diffusion, nous recevions appels et courriels de clients inquiets quant à leurs prochains séjours»
Indignée aussi, l’association Fajr al-islam (« l’Aube de l’islam ») a annoncé son intention de porter plainte contre France 2. Cette organisation de salafistes piétistes basée à Hammamet, qui fait notamment du prosélytisme auprès des touristes de la station balnéaire, a accueilli une étape de la tournée nationale du célèbre théologien saoudien Mohamed al-Arifi, filmée par l'émission. Dans un contre-reportage publié sur sa page Facebook, musique à la gloire du prophète en fond sonore, Fajr al-islam s’emploie à démonter la séquence tournée à Hammamet : les prédicateurs qui «s’approprient l’espace public» ? Non, l’association a prévenu les autorités, rétorque-t-elle, photo de la lettre à l’appui.
Effrayés, les touristes auraient déserté ce jour-là le café turc installé au pied du fort de la ville, où ils ont l’habitude de «prendre l’apéritif» ? Non, on n’y a jamais servi d’alcool, indique le patron, que Fajr al-islam est allé réinterroger. L’association publie aussi des images où des touristes en goguette photographient le meeting du cheikh wahhabite. Elle tient aussi à montrer l’accueil réservé aux journalistes de France 2, installés à la table d’honneur, prouvent d’autres photos (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2013/02/06/mort-de-l-opposant-tunisien-chokri-belaid-on-a-assassine-un-democrate_1827859_1466522.htmlL'émotion était considérable en Tunisie, mercredi 6 février, sitôt la nouvelle connue de l'assassinat par plusieurs tirs de Chokri Belaïd, une figure de l'opposition de gauche, abattue alors qu'il sortait de son domicile quelques heures.
A la clinique Ennasr de Tunis, une foule considérable et très émue était déjà présente lors de l'annonce officielle du décès de Chokri Belaïd. Puis l'information s'est rapidement propagée et plus d'un millier de personnes commençaient à s'attrouper devant le ministère de l'intérieur tandis qu'à Paris, un rassemblement devant l'ambassade de Tunisie était organisé dès la fin de matinée (...)
Partisans et sympathisants de l'opposition dénoncent déjà à l'unisson le "premier assassinat politique" en Tunisie depuis la chute de l'ancien dirigeant Zine El-Abidine Ben Ali en janvier 2011 et affirment : "On a assassiné un démocrate". Tous les regards se portent en particulier contre le parti islamiste au pouvoir, Ennahda, ouvertement accusé par la famille (...)
Chokri Belaïd, 47 ans, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié, allié au Front populaire (qui réunit plusieurs formations de gauche) ne ménageait pas ses critiques contre Ennahda.
La veille encore de son assassinat, mardi 5 février, il dénonçait sur un plateau de télévision "la stratégie méthodique d'explosion de violence à chaque crise au sein du Mouvement Ennahda". Quelques jours plus tôt, il avait également accusé les "milices" du parti, les Ligues de protection de la révolution (LPR) maintes fois soupçonnées de violences, d'être à l'origine de plusieurs agressions contre les rassemblements organisés par des partis d'opposition. Il avait, enfin, été très actif lors des manifestations de Siliana, en novembre, violemment réprimées (...)
L'assassinat de Chokri Belaïd intervient dans un contexte politique très tendu en Tunisie. La troïka au pouvoir, formée après les élections d'octobre 2011 par Ennahda, le Congrès pour la République (CPR) du président Moncef Marzouki, et le parti Ettakatol dirigé par le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jafaar, est au bord de l'implosion, les trois partis ne parvenant pas à se mettre d'accord sur le remaniement ministériel promis depuis des mois
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2716p060_063.xml0/tunisie-abdelmajid-charfi-islam-hamadi-redissimaghreb-pourquoi-le-salafisme-ne-passe-pas.htmlEn Tunisie, on a fêté le Mouled (l'anniversaire de la naissance du Prophète, le 24 janvier) comme on prépare une bataille. Les imams salafistes s'opposaient à cette célébration et sont allés jusqu'à prohiber la traditionnelle assida, sorte de porridge à la farine ou aux grains de pin d'Alep, équivalent de la tamina algérienne et marocaine. Tout cela n'a rien de fortuit. Pour les Tunisiens, il s'agissait d'affirmer une identité... que leur dénient les intégristes. L'assida est même devenue un symbole pour certains hommes politiques (...)
En moins de un an, pas moins de dix-sept mausolées ont été profanés, saccagés et brûlés, tandis que les Tunisiens perdaient leurs repères cultuels et culturels. «J'avais mes habitudes à la mosquée d'El-Fath, explique un septuagénaire, mais les prêches sont si radicaux que je ne m'y retrouve pas, ce ne sont pas mes valeurs. Pour certains, même notre gestuelle de la prière ne correspond pas à leur canon. À mon âge, ils veulent m'apprendre comment prier !» Comme lui, de nombreux Tunisiens ont changé de lieu de prière. «Si la prière collective hebdomadaire n'unit pas les croyants et n'est pas source d'apaisement et de recueillement, autant rester chez soi», ajoute Mourad, un pharmacien, qui effectue désormais le rite du vendredi dans son officine.
L'apparition de barbus vêtus à l'afghane avait suscité la perplexité chez les Tunisiens, mais la tentative d'installation d'un islam ultra-rigoriste, d'obédience wahhabite heurte une population pourtant largement conservatrice et pieuse. «Le discours salafiste m'est étranger. Comme s'il s'agissait d'une autre religion. Le comble, c'est qu'ils nous traitent de mécréants. Devons-nous démontrer que nous sommes autant musulmans qu'eux ? Comment peuvent-ils se permettre de diviser les musulmans, alors que le Coran réprouve cela ?» s'exclame Sayda, employée aux affaires sociales (...) «On s'agite autour de la condition des femmes et de la consommation d'alcool, on parle de la problématique de l'héritage et on s'interroge sur l'application de la charia. Rien de tout cela ne nous avait jamais effleuré l'esprit, nos acquis faisaient partie de nos fondamentaux au même titre que la religion, et ce sont aussi nos oulémas qui les ont édifiés», lâche, excédée, une universitaire (...)
Pour l'intellectuel tunisien Hamadi Redissi, jamais Mohamed Ibn Abd al-Wahhab, fondateur du mouvement, n'aurait pu imposer un islam radical, fanatique, sectaire, austère, puritain, réactionnaire, longtemps considéré comme une secte, sinon comme une hérésie (ses adeptes ont profané La Mecque au XIXe siècle), sans le concours des Saoud. Grâce à la manne pétrolière, ces derniers ont fait en sorte que le wahhabisme, qui «nivelle et aplatit la pensée», selon les mots de l'anthropologue et philosophe tunisien Youssef Seddik, s'installe dans le monde musulman au détriment des courants traditionnels (...)
Si, en Tunisie, quelques affrontements ont semblé spectaculaires, l'avancée des salafistes s'opère surtout, comme en Algérie, à travers des mutations sociales. Le cheikh Abdelfattah Mourou, cofondateur du parti islamiste Ennahdha, dénonce ainsi les formations rémunérées de jeunes oulémas wahhabites, alors que Kamel Sakri, chercheur en civilisation musulmane, souligne que cette tendance projette la Tunisie dans «une guerre de courants». Cette confrontation avait été préparée et nourrie par le prosélytisme des chaînes satellitaires, quand les médias locaux ne se préoccupaient guère de religion. L'Algérie, elle, a payé un lourd tribut à l'islamisme radical, dont elle ne veut plus entendre parler. Parallèlement, l'État a su tirer parti de l'amalgame entre citoyenneté et religiosité, se posant comme le protecteur de la société contre les dérives fondamentalistes. Mais il donne aussi des gages d'islamité à la population, d'où le chantier de la Grande Mosquée d'Alger. Pour sa part, le Maroc s'est prémuni contre le mal. Le statut de Commandeur des croyants du roi, son ascendance chérifienne et sa prise en main des affaires religieuses depuis les attentats de 2003 ont freiné l'émergence de l'extrémisme.
La Tunisie n'a en revanche rien vu venir. Beaucoup pensaient qu'une tradition séculaire bien établie ne pouvait être source de discorde et qu'un courant malékite, organisé autour d'un volet fixe, celui des préceptes de la religion, et d'un volet d'ijtihad («effort de réflexion»), était garant d'un islam modéré et ouvert. Mais cette question de la religion est devenue une tour de Babel. «Tous parlent au nom de l'islam, mais ce n'est assurément pas le même ; chacun le réinvente au présent, analyse Hamadi Redissi. En fait, la divergence est plus profonde : il est aujourd'hui quasi impossible de s'accorder sur ce que l'islam ordonne sans discussion possible ou sur ce qu'il prohibe absolument, sur ce qu'il désapprouve ou recommande, sur ce qu'il affirme licite et ce qu'il laisse à la discrétion de chacun. Cette équivoque le rend méconnaissable, y compris et d'abord aux yeux de ses adeptes, qui se déchirent à longueur de journée». En d'autres termes, l'islam est pris entre les lézardes de sa tradition et l'impact des temps modernes (...)
De fait, depuis l'accession de la Tunisie à l'indépendance, les fondements de la tradition ont été sapés. L'enseignement zitounien a été marginalisé, et les imams des mosquées ont été assujettis à la propagande du pouvoir. La religion était réduite à une pratique sans être sous-tendue, en l'absence d'élite intellectuelle, par un débat (...) La relance de l'enseignement zitounien et un recentrage sur l'école et le rite malékites sont prônés par le cheikh Abdelfattah Mourou, qui demande au pouvoir de créer une instance de régulation du fait religieux et de provoquer un débat national autour de l'islam, l'identité et la foi. Les premiers à vouloir engager la réflexion sont les cheikhs de la Zitouna, qui veulent renouer avec la tradition de réformisme propre à leur université, tentent de retrouver une place usurpée par les extrémistes, alors que de nouveaux théologiens convergent pour démontrer que la pensée religieuse moderne rompt avec la doctrine traditionnelle par sa méthodologie, son caractère scientifique et sa finalité (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.fait-religieux.com/olivier_roy_en_tunisie_on_est_dans_l_u2019histoire_pas_dans_l_u2019actualite_Fait-religieux.com : Avec l'assassinat de Chokri Belaïd, le moment n'est-il pas crucial pour l'avenir de la Tunisie ?
Olivier Roy : Chaque jour on croit être au moment crucial. Mais en réalité, ce sont des processus, on est le nez dans le guidon (...) Ceci dit, l'assassinat de Chokri Belaïd est un événement majeur. C'est le premier assassinat politique dans la Tunisie du «printemps arabe». Il est traumatisant, et pas seulement pour les laïques. Les gens d'Ennahda sont perdus, très divisés, sans boussole. Certes, ils ne sont pas démocrates, mais là-bas, en ce moment, personne ne l'est : chacun est pour l'interdiction de l'autre !
Comment voyez-vous les choses évoluer ?
Depuis des semaines il y a des tensions dans le gouvernement. Les laïques, au premier rang desquels le président de la République Moncef Marzouki et le président de l'Assemblée nationale constituante Mustapha Ben Jaafar demandent un remaniement. Ennahda refusait jusqu'à présent, mais la crise le met au pied du mur. Ennahda n'est pas comparable aux Frères musulmans. Ils n'ont pas de base, ils ne peuvent pas occuper la rue. Ils sont conscients de leur fragilité. Cela donne des arguments au Premier ministre Hamadi Jebali face à l'aile dure du mouvement, à qui il peut dire «il faut lâcher du lest». L'opposition demande des élections, mais il est impossible d'en organiser en ce moment. D'où la proposition de Jebali d'un gouvernement de techniciens, dans lequel il y aurait des membres d'Ennahda, pour préparer les élections. Ce serait la seule chose rationnelle. Mais les gens sont-ils rationnels ? Pour Ennahda, ce serait il est vrai un terrible aveu d'échec.
Ces convulsions rappellent un peu l'Europe de l'Est après la chute du Mur de Berlin...
Oui, on est dans l'Histoire, pas dans l'actualité. Les processus révolutionnaires sont chaotiques (...)
Seuls les salafistes et les nostalgiques de l'ancien régime ont intérêt à tout saboter. C'est vers ces forces là qu'il faut chercher les responsabilités de l'assassinat de Chokri Belaïd. Et non pas du côté des gens d'Ennahda, selon moi. La preuve, c'est l'immense embarras où ces derniers se trouvent.
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
Extraits du témoignage de l'historien tunisien, Mohamed-Chérif Ferjani, au sujet de l'assassinat de son ancien élève Chokri Belaïd :
http://oumma.com/15710/mort-de-chokri-belaid-sauve-tunisie(...) Chokri était mon élève en cours de philosophie au Lycée de Ouardia au début des années 1980. Nous étions plus des amis que élève et professeur, même s’il a toujours tenu, jusqu’à la veille de sa mort tragique, à s'adresser à moi en disant «mon professeur»
Je l'ai retrouvé à Paris dans les années 1990 lors des manifestations dénonçant les politiques répressives du régime de Ben Ali. Puis nous nous sommes revus ces deux dernières années dans les manifestations et les réunions pour la poursuite des objectifs de la révolution et la résistance à l’orientation anti-démocratique prise par la transition depuis les élections du 23 octobre 2013. Notre dernière rencontre a eu lieu en octobre 2012, au procès du doyen Habib Khazdaghli dont il était l'un des avocats.
Je l'ai eu au téléphone à deux reprises la veille de sa disparition et nous devions nous voir le 6 février 2013, à 17h, avec Hamma Hammami, pour discuter de la situation dans le pays et de la position du Front Populaire. Il m'a parlé des menaces dont il était l'objet et de l'attaque qui a visé la réunion de son parti au Kef, le week-end dernier.
Il m'a dit qu'il était contre la violence, mais que si les forces de sécurité n'assumaient pas leur rôle pour protéger les citoyens contre les hordes cherchant à terroriser la population et les opposants, il était prêt à rendre coup pour coup ! Son dernier message était l'appel à un dialogue national pour mettre fin à la violence politique ... qui vient de l'emporter à l'âge de 48 ans.
Espérons qu'il n'est pas mort pour rien et que sa fin tragique sera un choc salutaire pour toutes les forces politiques et l'ensemble des acteurs qui tiennent à la réussite de la transition démocratique (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2013/02/09/la-france-accusee-d-ingerence-en-tunisie_1829535_1466522.htmlAu même moment que les funérailles de l'opposant Chokri Belaïd, l'ambassadeur de France à Tunis, François Gouyette, prenait discrètement, vendredi 8 février, le chemin du siège du gouvernement, convoqué par le premier ministre Hamadi Jebali. Déjà fragilisé par une grave crise politique, l'exécutif tunisien, dominé par le parti islamiste Ennahda, a peu apprécié les commentaires de Manuel Valls, le ministre de l'intérieur français, et l'a fait savoir.
La veille, réagissant sur une radio française au meurtre de Chokri Belaïd, Manuel Valls avait dénoncé, en citant notamment la Tunisie et l'Egypte, "un fascisme islamique qui monte un peu partout", non sans affirmer "garder espoir dans le rendez-vous électoral pour que les forces démocrates et laïques, celles qui portent les valeurs de la révolution, demain, l'emportent" (...) Ces déclarations sont "inamicales et nuisent aux relations bilatérales entre les deux pays", a fustigé le ministre des affaires étrangères, Rafik Abdessalem, à la sortie de l'entretien (...)
Cette nouvelle tension diplomatique intervient dans un contexte de moins en moins favorable à la France, souvent accusée de vouloir s'ingérer dans les débats de politique intérieure tunisiens et de prendre parti pour l'opposition progressiste. A Sousse, vendredi, lors de l'hommage national rendu à Chokri Belaïd, un manifestant brandissait un drapeau français sur lequel était écrit "Sale France, ne touche pas à la Tunisie" (...)
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2013/02/09/tunisie-heurts-nocturnes-dans-la-region-de-sidi-bouzid_1829577_1466522.htmlLe centre de Tunis voit défiler, samedi 9 février, au moins 3000 personnes rassemblées à l'appel du parti islamiste au pouvoir Ennahda. Il s'agit de la première action de mobilisation du parti en Tunisie depuis l'assassinat de l'opposant à Ennahda Chokri Belaïd, le 6 février.
"France dégage", "La Tunisie ne sera plus jamais une terre de colonisation" et "Le peuple veut protéger la légitimité" du pouvoir en place, crient les militants qui défilent sur l'avenue Habib Bourguiba, axe névralgique du centre de la capitale où se trouve aussi l'ambassade de France (...)
De tels slogans s'inscrivent dans les mots d'ordre de la manifestation organisée à l'appel des jeunesses d'Ennahda, à savoir : "la défense de la légitimité de l'Assemblée nationale constituante" (où Ennahda est majoritaire), la lutte "contre la violence" politique, et l'opposition à "l'ingérence française" (...)
La manifestation intervient également dans un contexte de tensions de divisions au sein du parti islamiste, le premier ministre Hamadi Jebali ayant annoncé la formation imminente d'un gouvernement de technocrates ce que son parti, dont la direction est plus radicale que lui, refuse.
Dans la foule à Tunis, samedi, des militants salafistes ont ainsi brandi leurs bannières noires et des slogans appelant à l'unité des différents courants islamistes (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?t=520&a=36208&temp=3&lang=Suite au communiqué publié par le ministère des Affaires religieuses dans lequel il considère que les funérailles de feu Chokri Belaïd présentent une violation flagrante des rites funéraires et une agression incontestable du caractère sacré des tombes, Hamma Hammami a contre-attaqué en publiant, lui-même, un communiqué dont voici le texte :
«M. le ministre des Affaires religieuses a exprimé son indignation parce que «Basma» la veuve de Chokri Belaïd a assisté aux funérailles de son mari. Il a été indigné parce qu’une fille a assisté aux funérailles de son père, par ce qu’une sœur a assisté aux funérailles de son frère… M. le ministre a été plus bouleversé de voir des femmes au cimetière qu’il ne l’a été par l’assassinat d’un être humain, par les affrontements qui ont eu lieu dans le cimetière et les menaces d’exhumer le cadavre.
Nous n’avons pas entendu la voix de M. le ministre quand plus de 40 mausolées, contenant des exemplaires du Coran, ont été incendiés …Nous n’avons pas entendu sa voix quand les tombes des Saints ont été profanées et leurs cadavres exhumés…Et nous ne l’avons pas entendu non plus lorsque les imams menaçaient de tuer Chokri Belaïd et Amed Néjib Chebbi…
Tout ça n’a pas bouleversé Noureddine Khademi, c’est seulement la présence des femmes dans le cimetière qui l’a fait…»
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
Le dernier billet de Mamun :
la suite sur http://dialogueabraham.wordpress.com/2013/02/18/chokri-belaid-juste-et-martyr/Dans la matinée du 6 février 2013, Chokri Belaïd, une figure importante de la gauche tunisienne, combattant pour la dignité humaine et pour la justice même sous le régime dictatorial de Ben Ali, a lâchement été assassiné devant son domicile à Tunis (...) Malgré sa défense des opprimés sous la dictature et la défense des classes les plus défavorisés aujourd’hui, certains refusent de prier Dieu d’accepter l’âme du défunt sous prétexte qu’il n’était pas musulman (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.africanmanager.com/148813.htmlLe Grand rabbin de Tunisie, Haïm Bitan, a déclaré, ce vendredi, qu’il rejette la proposition faite par des députés de l’assemblée nationale constituante (ANC) d’attribuer des sièges permanents à la communauté juive (...) Dans une déclaration à Africanmanager, il a indiqué qu’il apprécie à sa juste valeur cette proposition qui, a-t-il ajouté cependant, ne concorde pas avec les acquis de l’Etat civil qui caractérise la Tunisie depuis des siècles et qui ne fait pas de distinction entre les confessions religieuses.
Il a expliqué qu’il rejette cette proposition au regard des dangers de la division confessionnelle auxquels le pays pourrait s’exposer indélibérément, ajoutant qu’il préfère la participation politique des communautés à travers les partis et les élections et non sur la base de l’appartenance confessionnelle qu’il juge comme un comportement étranger à la société tunisienne attachée à la coexistence.
Il a rappelé que la communauté juive en Tunisie compte 1700 habitants sur une population de 11 millions, un chiffre qui ne permet pas logiquement de postuler à un siège au Parlement. Cependant, a-t-il souligné, il est possible à tout Tunisien et nonobstant son appartenance religieuse, de participer à l’activité politique à travers les partis et les contacts avec le gouverneur de la région où résident des juifs, ajoutant que la communauté juive de Djerba a des relations suivies avec le gouverneur de Médenine et que le représentant de ce gouvernorat à l’ANC a le devoir de défendre les intérêts des juifs de Djerba.
Le Grand rabbin de Tunisie a révélé que des juifs de Djerba ont voté pour le mouvement islamiste d’Ennahdha, lors des dernières élections, affirmant, dans ce même ordre d’idées, qu’il soutient Ennahdha qu’il considère comme le plus proche de la communauté juive, car, a-t-il expliqué, c’est un «parti qui craint Dieu» (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.marianne.net/martinegozlan/m/martinegozlan/Verdict-contre-Amina-Nouvelles-poursuites-Elle-reste-en-prison_a80.htmlLe procès d'Amina s'est déroulé aujourd'hui à Kairouan. Le caractère anodin du premier chef d'inculpation, le port d'un spray d'autodéfense, ne permettant pas de la maintenir en prison, le juge d'instruction est intervenu et a aggravé les charges. Il l'a renvoyée au cachot et inculpée de profanation de cimetière et d'atteinte à la pudeur. La ruse sinistre d'une justice aux ordres.
En décidant ce soir de maintenir Amina en prison, le juge a pris une décision gravissime contre une jeune fille pacifique alors que d'authentiques fanatiques ultra-violents se promènent en toute liberté. Si c'est cela la Tunisie post-révolutionnaire, elle a tout appris de Ben Ali et constitue son clone islamiste (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.webdo.tn/2013/06/06/200-imams-de-tunis-en-greve-de-la-faim-pour-liberer-les-178-mosquees-sous-controle-salafiste/(...) Deux cent imams du Gouvernorat de Tunis ont décidé d’entamer une grève de la faim et ce, à partir du 1er jour du Ramadan. C’est ce qu’a annoncé le secrétaire général du syndicat des cadres des mosquées, Fadhel Achour sur les colonnes du journal en langue arabe Achourouk, dans son édition d’aujourd’hui.
Les deux cent imams futur-grévistes protestent contre le ministre des Affaires religieuses, Noureddine Khadmi qui a publié un décret permettant aux fidèles de choisir eux-mêmes leurs imams. Un décret qui contredit les prérogatives du ministère. Cette décision du ministre a fait qu’environ 178 mosquées se trouvent actuellement sous le contrôle exclusif de quelques salafistes djihadistes qui y pratiquent toutes sortes de types de violences afin de nommer les leurs comme imams.
Selon M. Achour, les personnes qui ont été victimes d’agressions de la part de ce groupe de djihadistes sans que le ministère des affaires religieuses ne daigne ouvrir une enquête sur ces dépassements, sont aujourd’hui au nombre de 1048.
Le silence complice du ministère face à ces dépassements dure depuis suffisamment longtemps pour le syndicat des cadres de mosquées (...)
Cependant, le ministère des Affaires religieuses a tenu à apporter quelques précisions à propos de cette "grève". A travers un communiqué, M. Sadok Arfaoui, chargé d'affaires auprès du ministre des Affaires religieuses a signalé que les déclarations de M. Achour s'inscrivent dans une intention de surenchère et qu'elles ne représentent que l'intéressé (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.rue89.com/2013/06/17/tunisie-convoquee-tribunal-journaliste-senfuit-france-243412(...) Hind Meddeb avait été interpelée vendredi par la police à la sortie du procès du rappeur tunisien Weld el 15, condamné à deux ans de prison par un tribunal tunisien pour un clip et une chanson violemment hostiles à la police. A l’annonce du verdict, la jeune femme a manifesté dans la salle d’audience son désaccord avec la décision du juge. La veille du procès, elle avait publié une tribune dans Libération, cosignée avec plusieurs rappeurs, affirmant : "Si la justice le condamne aujourd’hui, ce sera une nouvelle défaite pour la liberté d’expression en Tunisie" (...)
Alors qu’elle était attendue ce lundi au tribunal de Ben Arous, dans la banlieue de Tunis, après avoir été libérée au bout de quelques heures, Hind Meddeb a fait savoir sur sa page Facebook qu’elle avait décidé de s’enfuir de Tunisie et de se réfugier dimanche en France : "Ce lundi 17 juin, je ne me suis pas présentée à ma convocation devant la police judiciaire à Tunis. Hier, j’ai quitté mon pays, car je n’ai plus confiance dans la Tunisie d’aujourd’hui où pour une chanson, on condamne un rappeur à deux ans de prison ferme et on relâche ceux qui ont attaqué l’ambassade des Etats-Unis au mois de septembre dernier" (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
Le projet de Constitution en Tunisie a été rendu public le 1er juin ; commentaires d'Amira Yahiaoui, présidente d'une association ayant mis en place un observatoire du travail parlementaire :
http://blogs.rue89.com/tunisie-libre/2013/06/23/amira-yahiaoui-tue-le-reve-de-la-constituante-230596(...) Il est légitime de prendre du temps pour débattre, pour aboutir à un texte qu’on n’aura pas besoin de remanier dans quelques années. La question est plutôt : qu’a-t-on fait de ce temps ? Le débat sur la Constitution a été utilisé pour faire de la démagogie : le préambule fait référence quatre fois à l’identité religieuse du peuple tunisien. C’est une surenchère identitaire où chacun veut montrer qu’il est plus musulman que l’autre.
D’autre part, les constituants ont souvent raisonné en fonction de calculs politiques à court terme, et non d’une vision à long terme. Une bonne partie des blocages tiennent à la question de l’équilibre des pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre. On a voulu apporter par la Constitution des réponses à des problèmes conjoncturels, comme si c’était une loi. Par exemple, en tentant de limiter le droit de grève (...)
Il y a eu beaucoup de critiques sur le niveau de compétence des députés, mais il faut reconnaître que cette assemblée nous ressemble : elle est à l’image de notre manque de culture politique. Le vrai problème, c’est plutôt l’absentéisme de certains députés, même si beaucoup d’élus ont travaillé sérieusement dans les commissions. Les élus de l’opposition ont été les moins assidus (...) Or cet absentéisme aura un impact sur la constitution. On l’a vu en commission, où certains articles ont pu passer parce que des voix manquaient, comme par exemple le principe de la complémentarité homme/femme (...)
Aujourd’hui, les citoyens ne se sentent pas concernés par cette Constitution. Le rêve que représentait cette Assemblée constituante a été tué. Mustapha Ben Jaafar en est le premier responsable par sa manière de gérer les séances, par son mépris pour certains élus. Il a écarté les Tunisiens des débats, il a refusé la création d’une chaîne parlementaire. Il n’a pas cessé d’annoncer de manière unilatérale des dates butoir irréalistes (...)
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
Interview du chef d'Ennahda au sujet des événements égyptiens :
http://www.lemonde.fr/international/article/2013/07/05/rached-ghannouchi-depuis-quand-l-armee-doit-elle-arbitrer_3442954_3210.htmlQuelle est votre réaction sur la destitution du président égyptien Mohamed Morsi par l'armée ?
C'est un moment de recul. Un recul qui arrive dans une période historique de révolutions démocratiques. Mais nous pensons que c'est juste un arrêt et que la rencontre entre l'islam et la démocratie reprendra son cours. Nous ne sommes plus à l'époque des coups d'Etat et des idéologies nationalistes. Le temps de Nasser, comme celui de Moubarak, est passé, malgré la nostalgie de certains. L'Egypte est un pays important. Ce coup d'Etat envoie des signaux négatifs et encourage les groupes extrémistes. Al-Zawahiri est ravi ! Il a d'ailleurs publié un communiqué dans lequel il qualifie de rêveurs les islamistes qui pensent pouvoir changer les choses par les urnes. Je crains un glissement vers la violence en Egypte, mais je ne pense pas que les Frères musulmans y auront recours, parce que c'est contradictoire avec leur stratégie.
Des millions d'Egyptiens sont cependant descendus dans la rue avant l'intervention de l'armée...
Oui, il y avait une foule massive, mais en face, d'autres places que celle de Tahrir ont été investies avec autant de monde, il y avait une rue contre une autre rue et tout cela a été tranché non par les urnes, mais par un général qui a sifflé la fin du match. Depuis quand l'armée doit-elle arbitrer ? Certes, il y a des difficultés sociales, comme il en existe en Tunisie ou dans les banlieues françaises, mais cela ne suffit pas à légitimer un coup d'Etat. Ces problèmes ont été instrumentalisés. Tout cela a été préparé. On a même vu des listes toutes prêtes d'arrestations et un scénario déjà établi avec la nomination, en dehors d'un cadre légal, du président du Conseil constitutionnel, alors que la seule condition, normalement, pour ce cas de figure, était le décès du raïs. La Constitution a été suspendue, des médias fermés. C'est la loi de la force. Comment les modernistes trouvent-ils refuge auprès des chefs religieux, musulman et copte, instrumentalisés pour soutenir un coup d'Etat ? Comment peuvent-ils fêter la décision d'un général ? C'est un échec de toute l'élite égyptienne.
Les Frères musulmans au pouvoir n'ont-ils pas commis beaucoup d'erreurs ?
C'est possible, mais cela ne justifie pas le coup d'Etat. Il y a deux semaines, j'étais en Egypte où j'ai rencontré l'opposition représentée par Hamdine Sabahi . Il demandait des réformes politiques, le remplacement du chef du gouvernement et de plusieurs ministres par de nouveaux responsables désignés par Morsi mais approuvés par l'opposition, afin de garantir la neutralité de ceux responsables, de près ou de loin, des prochaines élections. J'ai transmis ces revendications. C'est ce que nous avons nous-mêmes fait en Tunisie en nommant des technocrates à la tête des ministères régaliens pour garantir le consensus national. J'ai pensé que cela était possible aussi en Egypte, mais les Frères musulmans n'ont pas accepté ces demandes et il s'est passé ce qui est arrivé.
Craignez-vous une contagion en Tunisie ?
Certains Tunisiens pensent qu'il y a des similitudes, mais nous sommes face à deux cas complètement différents. Nous avons d'un côté une armée qui a tous les pouvoirs depuis soixante ans et qui cherche à les récupérer, et de l'autre, en Tunisie, une armée professionnelle qui n'a jamais fait de politique. En Tunisie, il y a un gouvernement d'union qui rassemble des islamistes et des laïques. Et nous avons, à Ennahda, fait beaucoup de concessions pour éviter toute polarisation. Nous avons cédé sur l'inscription de la charia dans la future Constitution, nous avons accepté un régime mixte mi-parlementaire, mi-présidentiel. Nous vivons une démocratie consensuelle et non de majorité. Ce qui s'est passé en Egypte montre que nous avons eu raison, cela va même nous permettre d'élargir le consensus et de convaincre des extrémistes et les courants plus radicaux chez Ennahda de suivre cette stratégie que je conduis.
La grave crise que traverse l'Egypte ne va rien changer ici ?
Nous n'avons pas besoin d'un coup d'Etat pour savoir que nous devons accélérer notre transition, finir la Constitution et organiser au plus vite des élections, d'ici à la fin de cette année, je l'espère. Ceux qui affirment que nous retardons les élections disent n'importe quoi. Ce n'est pas dans notre intérêt de faire durer les choses. Un gouvernement provisoire, un président provisoire, ce n'est pas très rassurant. Nous voulons une stabilité, un président et un gouvernement élus avec un mandat de cinq ans pour appliquer un programme.
Comment accueillez-vous la visite, aujourd'hui, de François Hollande en Tunisie, la première d'un président Français depuis la révolution ?
Cette visite représente une nouvelle page et bannit toutes les idées qui ont circulé comme quoi l'arrivée au pouvoir d'islamistes allait balayer les relations franco-tunisiennes. Depuis un an et demi, ces relations n'ont pas été rompues. Elles ont été, au contraire, développées. Le fait que François Hollande ait appelé au retour aux urnes le plus rapidement possible en Egypte est une position équilibrée que nous partageons
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Re: [Printemps Arabe] Tunisie
http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2013/07/25/tunisie-un-depute-et-leader-d-un-parti-d-opposition-assassine_3453658_1466522.htmlMohamed Brahmi, député et ancien leader du parti d'opposition tunisien Le Mouvement du peuple, a été assassiné par balle, jeudi 25 juillet, devant son domicile dans le secteur d'Ariana à Tunis, selon des médias officiels et les responsables de son parti.
D'après des témoins, M. Brahmi a été tué par deux hommes à moto devant chez lui alors qu'il descendait de voiture. La chaîne de télévision Watanya a précisé qu'il avait reçu onze balles, tirées à bout portant. "Son corps a été criblé de balles devant son épouse et ses enfants", a déclaré, en pleurs, Mohsen Nabti, membre du bureau politique du Mouvement populaire, petit parti de gauche.
Après l'annonce de sa mort, un cortège d'environ 500 personnes s'est spontanément réuni devant le siège de l'union générale tunisienne du travail (UGTT) avant de rejoindre l'avenue Habib-Bourguiba, où se trouve le ministère de l'intérieur. Parmi eux, la veuve de Chokri Belaïd, autre opposant de gauche tué par balle en début d'année. Devant le ministère, la foule a scandé "Ministère de l'intérieur, ministère terroriste" (...)
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