Mariage à mixité religieuse
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Re: Mariage à mixité religieuse
Témoignage d'une amie du GFIC :
http://www.lavie.fr/sso/blogs/post.php?id_blog=64&id_post=2944Tous les matins, au petit déjeuner, la radio déverse son flot de nouvelles. Les informations liées à l'islam, au monde arabo-musulman sont la plupart du temps tragiques, dérangeantes, négatives (...)
Tous les matins à l'heure des tartines, il faut une sacrée dose d'humour et de recul aux familles qui font l'expérience intime de la mixité religieuse islamo-chrétienne. Celles-ci sont particulièrement touchées par cette actualité qui contribue à alimenter les peurs et à diviser une société française où l'immense majorité des musulmans vivent déjà et depuis des générations en harmonie avec leurs voisins, leurs collègues, leur époux, leur épouse.
Il m’arrive souvent de me demander quelle image j’aurais de l’islam et des musulmans si je n’avais pas épousé Abderrahim. J’avais 22 ans et déjà quelques préjugés quand je suis tombée amoureuse d’un jeune homme qui les a fait voler en éclat. Conscients que notre avenir à deux n’allait pas de soi, nous avons rapidement et activement participé aux rencontres islamo-chrétiennes du Centre du Hautmont à Mouvaux (59), puis à celles du Groupe des Foyers islamo-chrétiens. D’autres avaient ouvert avant nous la voie de la bienveillance mutuelle, des couples avaient déjà franchi les obstacles que nous pressentions.
Grâce à leur témoignage nous avons osé nous marier alors que la guerre du Golfe éclatait, qu’une fatwa était lancée contre Salman Rushdie et que se profilait l’interminable débat sur la «laïcité», c’est-à-dire sur la visibilité de l’islam en France.
Il a fallu rassurer, expliquer à nos proches en France et au Maroc qu’aucun de nous deux ne se diluerait dans la force de conviction de l’autre. Par ce mariage déraisonnable, un musulman est entré dans ma parentèle de paysans, d’ouvriers, d’employés, de petits artisans de la France rurale qui ne peuvent désormais plus entendre sans recul les lieux-communs qui circulent sur l’islam. Musulman, mon beau-frère ! Ce mariage a fait entrer une chrétienne dans la vaste famille d’Abderrahim où les femmes sont toutes voilées. Les rires, la complicité, la tendresse, des discussions à bâtons rompus autour d’un thé à la menthe, sur la foi, les religions, ont eu raison de leurs idées fausses sur une Europe matérialiste.
En 25 ans de vie commune, nous avons répondu à beaucoup de questions sur notre façon de vivre et surtout d’élever nos enfants. Nous sommes toujours étonnés par l’écoute attentive de ceux qui nous interrogent. Il existe dans ce pays une réelle curiosité de l’autre. C’est ce qui nous permet d’espérer malgré les sondages catastrophiques et le déversement de la haine sur internet.
Nous tâtonnons parfois, nos enfants échappent à nos plans et nous n'avons aucun modèle clef en main à proposer. Mais nous sommes certains d’une chose : si dans l’intimité des cœurs et de la maison, nous parvenons à nous estimer pour ce que nous sommes, ce doit être possible dans les relations sociales (...)
Re: Mariage à mixité religieuse
Pour ceux qui ne connaissent pas : Saint-Jacques… La Mecque est un film français réalisé par Coline Serreau en 2005.
- Spoiler:
SynopsisClara, Pierre et Claude apprennent la mort de leur mère. Or dans son testament celle-ci écrit que ses enfants n'hériteront que s'ils font ensemble, et sans jamais se séparer, le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis le Puy-en-Velay: la Via Podiensis.
Seul "hic", Clara, Pierre et Claude se détestent autant qu'ils détestent la marche. Pourtant ils se mettent en route appâtés par l'héritage. Ils seront accompagnés par un groupe de pèlerins dans lequel ils rencontreront Guy, leur guide, Mathilde, une jeune femme sortant d'une chimiothérapie, Camille, une lycéenne qui vient d'avoir son bac et son amie Elsa, Said un lycéen musulman, amoureux de Camille, ainsi que son cousin Ramzi, auquel il a fait croire qu'ils se rendaient à La Mecque.
Idriss- Messages : 7124
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Re: Mariage à mixité religieuse
Petit écho du WE, par une amie :
http://www.lavie.fr/blog/dominique-fonlupt/la-pentecote-des-foyers-islamo-chretiens,3415(...) Certains parents ne connaissent pas leur chance. Ils n’imaginent pas à quel point leurs enfants tiennent à conserver leur amour et leur soutien malgré des choix qui les heurtent. Ils ne savent pas que leur fille ou leur fils de 25 ans est capable de passer un long week-end à mûrir son choix d’épouser l’homme ou la femme qu’il aime et à chercher les mots qui rassureront leur famille d’origine (...) Je suis une nouvelle fois fascinée par la maturité de ces jeunes couples qui bataillent sur un double front : l’hostilité familiale et le tombereau de questions auxquelles leur amour les confronte.
On sent chez ces jeunes couples un réel soulagement quand ils découvrent des familles unies depuis des années et des enfants joyeux. Car si les parcours commencent souvent dans l’inquiétude, il se poursuivent plus ou moins paisiblement, mais toujours dans la conviction d’avoir fait le bon choix. Pendant les nombreux moments d’échanges par groupes ou par affinités, on rit beaucoup (...)
Pour la première fois cette année, sur les 25 foyers présents au Château de Villebon, la maison d'accueil des Lazaristes, dans l’Essonne, la moitié étaient composés d’une musulmane et d’un chrétien. Une configuration plus problématique que l’inverse puisque la loi musulmane ne l’admet pas. Comment annoncer un projet de mariage à sa famille ? Faut-il braver la colère et le désespoir des parents au risque d’être mise au ban des siens ? (...)
Du côté des chrétiens ou des chrétiennes, certains doivent aussi déployer des trésors de patience. D’autant plus que l’actualité n’accorde pas de trêve depuis des décennies. Et le dernier mois a été gratiné (...)
Chez tous, je reconnais pour l’avoir expérimenté ce mélange de détermination et d’authentique questionnement sur l'avenir de leur amour : jusqu’où sera-t-on capable de respecter la foi et la culture de l’autre ? A quels compromis faudra-t-il consentir ? Aurai-je le droit de douter de ma propre foi ? Si nous leur laissons à nos enfants le choix d’une religion, ne se trouveront-ils pas dans un conflit de loyauté ?
Nouveauté cette année, un imam, un vrai, est venu passer 24H avec les foyers mixtes (...) Courageux aussi, l’imam Abdallah. Il est venu en sachant pertinemment qu’il se trouverait face à des musulmanes en couple avec des non-musulmans. Et qu’il serait forcément questionné, peut-être même attaqué sur l’interdit qui pèse sur elles (...)
Autre moment fort, la célébration eucharistique, dimanche après-midi, jour de la Pentecôte, par Marc Botzung, père spiritain. Les chrétien(ne)s sont dans l’église, presque tous accompagnés de leur conjoint musulman. Ensemble, nous prions pour la paix, en lien avec le Pape François entouré en ce moment même de Shimon Peres, Mahmoud Abbas et Bartholomée.
Dans le joli parc du Château de Villebon, des groupes discutent assis dans l’herbe. Un bébé au sein, des enfants qui jouent, un climat de confiance. Je pense à ceux que cet amour inquiète tant et je me dis que certains parents ne connaissent pas leur chance.
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Re: Mariage à mixité religieuse
Abd al-Karim Turnley pour Saphirnews a écrit:C’est dans la ville d’Embrun, au cœur des Hautes-Alpes, que s’est réalisée, le 16 août dernier, cette « extraordinaire normalité » d’une union qui surmonte les divisions entre cultures et religions. Après le mariage civil et le mariage catholique, la célébration islamique a été officiée par l’imamYahya Pallavicini , président de l’Institut des hautes études islamiques (IHEI), dans le plein respect des différentes doctrines religieuses et des lois de la République.
Au lendemain de la journée de prière pour la paix promue par le pape François, le 15 août, commémorant l’Assomption de la Vierge Marie, figure de pureté et d’élévation spirituelle commune aux chrétiens et aux musulmans, un tel exemple d’union interreligieuse, sans confusion ni syncrétisme, rappelle la dimension vécue et réelle de la rencontre entre les religions, entre Orient et Occident, entre islam et christianisme, entre Europe et Afrique. Nul besoin de retourner aux temps de « l’heureuse Andalousie » de l’Espagne médiévale, quand on voit, aujourd’hui encore, des pays comme le Sénégal ou le Maroc qui donnent l’exemple d’une coexistence pacifique entre différentes religions.
http://www.saphirnews.com/Interreligieux-pour-une-veritable-rencontre-au-sommet_a19554.html
Bon j'imagine qu'il s'agit d'une cérémonie de bénédiction par un prêtre , plus que d'un mariage religieux Catholique à proprement parler ? ( le mariage étant un sacrement, il ne peut se dérouler qu'entre catholique (ou Catho+ protestant par exemple? non divorcés d'un précédent mariage il me semble avoir compris...Mais si je me trompe n'hésitez pas à me corriger).
Néanmoins dans l'esprit cela va dans le bon sens n'est-ce pas ?
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Re: Mariage à mixité religieuse
Lu sur Saphirnews à la rubrique Psycho:
- La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?:
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Molly, 28 ans : « Nous avons beaucoup de points communs, sauf la religion »
Rédigé par Lalla Chams en Nour | Vendredi 5 Février 2016
Je viens de tomber sur votre site, et c’est exactement ce que je recherchais : une analyse à la fois psychologique et spirituelle.
J’ai 28 ans, je suis musulmane, j’ai la foi et j’ai une approche raisonnée et très spirituelle de la religion. Je suis actuellement un peu perdue, j’ai besoin d’un regard extérieur.
Ça fait maintenant plus de deux ans que j’ai rencontré mon ami, on travaillait ensemble au Maroc. Il est originaire du sud de l’Espagne. En plus de pratiquer la même profession (sur laquelle on adore partager), on s’est trouvé énormément de points en commun, nos deux cultures (méditerranéennes) sont semblables, on partage des valeurs communes.
- suite:
Après trois mois de relation, je suis partie en France pour poursuivre mes études, notre relation a continué à distance, lui est toujours au Maroc (où il y vit depuis presque cinq ans), il s’est très bien imprégné de la culture marocaine et musulmane. Tout s’est très bien passé, on est sur la même longueur d’ondes sur tous les plans. Il me questionne beaucoup sur ma religion, il a acquis une grande connaissance là-dessus.
Ses parents sont chrétiens, mais lui se dit monothéiste, il croit très fort en Dieu et en ses prophètes (il a la foi, il est croyant mais pas musulman).
Aujourd’hui, on souhaiterait tous les deux se marier et fonder une famille, mais ma mère n’est pas vraiment d’accord, du fait qu’il soit étranger mais elle n’a pas pris la peine de savoir quel genre de personne il est, du fait qu’il possède les vrais valeurs d’un mou’men et qu’il est une très bonne personne.
Le fait que mon entourage ne comprenne pas mon raisonnement, je me remets en question du fait de la délicatesse de la situation, et je veux être sure à 200 % parce que c’est une décision importante à prendre.
J’espère que j’ai été assez claire. Merci de votre aide.
Molly
Lalla Chams en Nour
On ne peut être plus claire, Molly, et sur ce point votre lettre me rappelle un courrier envoyé il y a environ trois ans à notre site. La jeune fille était marocaine, le jeune homme libanais chrétien. Même questionnement : dois-je rester fidèle aux traditions culturelles et familiales ou dois-je m’adapter au temps et au lieu présent ? C’est une vraie question.
Il y a du bon des deux côtés… et du moins bon. Qui a osé remettre en cause des traditions qu’il estimait obsolètes et plus adaptées aux mœurs de son époque ? Un certain Muhammad (PSL)…
Quand la tradition est faussée, contraire à l’épanouissement des êtres, il est parfois nécessaire de l’interroger. De la remettre en cause.
Quelles sont les vraies raisons qui poussent votre entourage à ne pas approuver votre choix ? Vous paraissent-elles légitimes ? N’avez-vous pas tendance à idéaliser cet homme et à le parer de toutes les vertus, tendue que vous êtes dans le désir de rencontrer une âme sœur ? C’est un risque.
Mais si vous êtes sûre de vous, de ce que vous murmure votre intuition, alors pourquoi ne pas écouter l’élan d’amour ? C’est difficile de rencontrer un être avec lequel on se sent en parfaite affinité. C’est une grâce divine.
Pour revenir à la jeune fille marocaine dont je vous parlais au début de ma lettre, eh bien, elle m’a fait savoir qu’elle regrettait aujourd’hui d’avoir eu peur du regard des membres de sa famille au point de renoncer à se marier avec un Libanais chrétien. Trois ans plus tard, elle n’a pas encore rencontré un homme avec lequel s’entendre aussi bien.
L’essentiel est la sincérité, en matière d’amour, que ce soit envers Dieu ou envers celui ou celle que l’on choisit… Laissez tomber les préjugés.
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Re: Mariage à mixité religieuse
Lu sur Saphirnews (quotidien musulman d'actualité publié sur le web) dans la rubrique psycho!
Omar : « J’ai rencontré une femme merveilleuse de confession chrétienne »Rédigé par Sabah Babelmi | Mercredi 5 Octobre 2016
Bonjour,
Avant de vous raconter mon cas, je souhaiterais préserver mon anonymat.
Je lis souvent votre rubrique sur le site Saphirnews et je trouve que vos réponses sont toujours empreintes de bon sens et sagesse.
J’ai rencontré une femme merveilleuse de confession chrétienne.
Je sais que le Noble Coran autorise le musulman à épouser une femme dite des « Gens du Livre ».
Notre relation est basée sur le respect et l’amour. Nous avons tout pour être heureux, une admiration réciproque, des passions communes...
Nous souhaitions concrétiser cet amour par une union et avons évoqué l’éventualité d’avoir un enfant, fruit de notre amour.
Malheureusement, c’est ici que l’histoire se complique. Pour ma part, je souhaite inculquer à mon enfant une éducation musulmane pour qu’il grandisse en musulman.
Pour des raisons bien évidemment théologiques, je pense, par exemple, à l’enfant pieux qui priera pour la mémoire de son défunt père.
Sa vision est différente : elle souhaite, à juste titre, lui parler de ses croyances religieuses propres (contradictoires avec les croyances musulmanes sur certains sujets, Issa est fils de Dieu pour elle et prophète pour moi, la non-existence du mektoub alors qu’il s’agit d’un dogme islamique important).
Elle souhaite également laisser le choix à l’enfant de choisir sa religion après avoir « appris » les deux de ses parents.
Je crains qu’un enfant n’y comprenne pas grand-chose et soit perdu dans sa construction.
Le résultat de cette divergence, sur l’éducation religieuse de l’enfant, est la rupture et la fin de notre histoire.
Ma question est simple : Qu’en pensez-vous ? Quelle attitude adopter ?
Sabah Babelmin, psychothérapeute
Cher Omar,
Votre lettre soulève un problème qui a toujours existé et qui est de plus en plus récurrent.
Vous écrivez : « J’ai rencontré une femme merveilleuse de confession chrétienne. »
Je pense que c’est un beau cadeau que la vie vous offre : rencontrer une personne qui corresponde à vos désirs et souhaits profonds, n’est pas toujours facile, me semble t-il, cela est une grande chance.
Ensuite, « de confession chrétienne » : y a t-il une contradiction entre le fait d’être chrétien, musulman, juif ou hindou et être merveilleux ?
La confession détermine-t-elle les valeurs, la moralité et la qualité d’une personne ?
En d’autres termes, est-ce que la confession musulmane garantit la qualité d’Être d’une personne ? Je ne pense pas.
Vous dites ensuite que votre « relation est basée sur le respect et l’amour ». Le respect suppose d’accepter l’autre dans sa totalité, avec ses choix, ses qualités et ses défauts, et l’amour inconditionnel ne signifie-t-il pas aussi d’aimer quelqu’un sans conditions ? Sinon, il me semble que ce n’est pas de l’amour. Qu’en pensez-vous ?
Je sais que le Noble Coran autorise le musulman à épouser une femme dite des « Gens du Livre ». Je vois que vous êtes attentif aux préceptes de l’islam, mais comment avez-vous pu vous engager avec cette femme ? Avez-vous pensé la convertir ? Ou peut être avez-vous espéré secrètement (car, posé dès le début, cela aurait pu vous éviter cette situation très difficile) que l’amour pouvait la pousser à se convertir pour vous plaire ?
Il me semble que votre relation est fondée sur la communication et la confiance mais, devant ce problème qui semble très important pour vous, vous avez l’intention de tout arrêter à cause de la confession religieuse de la personne que vous aimez.
Qu’auriez-vous fait si vous étiez à sa place ? Auriez-vous changé votre religion pour lui plaire, quitte à trahir vos convictions ?
Vous dites ensuite : « Je pense, par exemple, à l’enfant pieux qui priera pour la mémoire de son défunt père. » Cette phrase m’interpelle fortement aussi ! Et me semble pleine d’attentes ! Est-ce que la prière pour les défunts est réservée aux musulmans ?
L’attitude de cette femme me semble très saine, car elle assume ses choix, ce qui semble vous peser car, pour vous, la question est très claire : soit elle accepte que vous inculquiez l’islam à votre futur enfant sans qu’elle ait une place auprès de cet enfant, soit vous rompez.
Cependant, le problème de la religion surgit et devient tout à coup un facteur majeur pour la concrétisation de votre union et de vos projets de fonder une famille et d’avoir des enfants.
Il me semble que vous soulevez ici un problème majeur : est-ce qu’un mari a le droit d’imposer sa religion à sa femme ? Est-ce qu’en épousant un-e musulman-e on est sûr-e d’être sur la même longueur d’ondes ? Souvent − et les lettres de nos lecteurs sur Saphirnews nous le prouvent tous les jours −, il y a beaucoup de divergences de vues et de pratiques dans un mariage entre musulmans, et cela aussi est source de beaucoup de déchirement et de violences !
Il me semble que la religion est quelque chose de très intime, et nul n’a le droit d’imposer ses vues et sa pratique à un-e autre, il n’y a pas de comparaison à faire, chacun est responsable de sa foi et de ses actes devant Dieu.
« Qu’un enfant n’y comprenne pas grand-chose et soit perdu dans sa construction », dites-vous. L’angoisse que vous semblez avoir quant à la construction de votre éventuel enfant n’est pas justifiée. Il est très difficile d’imposer une croyance à un enfant, qui introjecte, par mimétisme, les croyances, les valeurs et les attitudes de ses parents ; mais, une fois adulte, il a besoin de ses propres expériences, comme dans tous les autres domaines de la vie, pour faire un choix.
Comment cela s’est-il passé pour vous ? Avez-vous accepté en bloc tout ce que vos parents vous ont transmis ? Ou est-ce qu’on vous a donné la possibilité d’expérimenter, d’apprendre pour choisir de manière authentique et sincère votre religion ?
Je pense que la position de cette femme est juste pour elle, elle se sent le droit d’expliquer à l’enfant sa croyance, de lui donner l’exemple, et lui laisse le choix de décider.
Dans un couple mixte, chacun doit vivre sa religion comme il l’entend et laisser à l’enfant la possibilité de faire son choix, car s’il sent qu’on le lui impose, tôt ou tard, il risque de tout rejeter en bloc, pour comprendre, expérimenter et faire son propre choix.
Il me semble que la solution de rupture est violente pour vous deux ! Avez-vous discuté ensemble de la question ? Il est important d’explorer un peu plus ensemble pour voir ce qui vous oppose vraiment.
Sur le fond, toutes les religions prêchent à peu près la même chose : le sens que l’on donne à la vie, les valeurs qui guident le bon comportement des croyant-e-s… Les différences se situent au niveau du dogme et des rites.
En fait, fondamentalement, il me semble qu’il est question ici d’accepter que l’autre soit différent. Et la différence − pas seulement de religion, elle peut être une différence de classe sociale, d’origine ethnique ou culturelle… − , quand elle est vécue comme une richesse, peut être tellement porteuse ! Mais quand elle est vécue comme une menace, elle peut engendrer rejet, haine et violence.
Or, quand il y a l’amour et le respect, chacun-e peut vivre sa religion librement et en harmonie sans qu’il ait l’obligation d’être exactement comme l’autre.
J’espère que ces éléments de réflexion vont vous aider à trouver la solution.
- La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?:
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
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Re: Mariage à mixité religieuse
Merci d'avoir relayé ce point de vue sur ce forum
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Re: Mariage à mixité religieuse
Le Groupe des Foyers Islamo-Chrétien (dont mon couple fait partie) a 40 ans cette année. Il sera à l'honneur au Jour du Seigneur demain :
https://www.lejourduseigneur.com/foyers-islamo-chretiens-40-ans-de-mixite-culturelle-religieuse-vecue-quotidien/L’un est catholique, l’autre est musulman. Nés en France, au Mali, en Tunisie ou ailleurs, ils ont un jour décidé, souvent contre vents et marées, de s’unir et de fonder une famille. Depuis 40 ans, un réseau soutient ces couples dans leur parcours et dans leur foi. C’est le GFIC, groupe de foyers islamo-chrétiens.
A l’occasion de cet anniversaire :
• notre émission du dimanche 24 septembre sur France 2 (...) Comment peut se construire une vie de couple et de famille avec les différences religieuses et culturelles ? Comment se passe la transmission des religions aux enfants ? Quelles expériences vivent-ils au quotidien, expériences qui peuvent servir de modèle de tolérance et de respect pour notre société ? (...)
• Un portfolio sur notre site : « Couples islamo-chrétiens, au fil des jours » (...) Ces scènes de vie quotidiennes photographiées se savourent pourtant particulièrement. Elles sont les fruits d’un profond engagement pour le respect des différences culturelles et religieuses. François Diot, photographe, a partagé le quotidien de ces cinq familles (...)
• un événement inédit le samedi 30 Septembre 2017 au collège des Bernardins à Paris en présence de nombreux couples, de certains de leurs enfants jeunes adultes, et de prêtres, imams, personnalités chrétiennes et musulmanes qui ont accompagnés le GFIC au fil de cette longue aventure qui dure depuis 40 ans (...)
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Re: Mariage à mixité religieuse
Toutes mes félicitations Ren'
à vous et votre épouse
Vous semblez, partager une belel complémentarité de par tl'unité de votre diversité
C'est un peu comme moi un agnostico/athée qui a marié une catholique...
mais maintenant, que ma conjointe est bah'aie, je la considéré encore plus ébahaie et moi non-baha'i
Mais nous sommes toujours, 2, euh, Un , en fait... avec les poules et les chats et les enfants ...22
à vous et votre épouse
Vous semblez, partager une belel complémentarité de par tl'unité de votre diversité
C'est un peu comme moi un agnostico/athée qui a marié une catholique...
mais maintenant, que ma conjointe est bah'aie, je la considéré encore plus ébahaie et moi non-baha'i
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indian- Messages : 2844
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Re: Mariage à mixité religieuse
http://www.curieusevoyageuse.com/couple-mixte-media/Pour nos quatre bougies de mariage (...) mon cher et tendre et moi-même avons connu une actualité médiatique des plus fortes : France 2, La Vie et exposition dans une mairie parisienne (...)
Depuis 2013, M. et moi sommes membre du GFIC, le Groupe des Foyers Islamo-Chrétiens (...) Que ce soit pour notre couple, nos pratiques spirituelles individuelles ou notre vie de famille, nous y trouvons toujours autant d’ouverture, d’échanges enrichissants et de matière à réflexion. Dans notre époque qui nous incite à toujours plus de méfiance envers l’autre, le GFIC est une vraie oasis.
Cette année, le groupe fête ses 40 ans. Depuis ses débuts, les activités du GFIC ont volontairement été tournées vers la vie privée des couples et des familles, et les prises de paroles publiques étaient rares ou inexistantes. Et puis il y a eu le choc de Charlie Hebdo et toutes les questions que ce drame a soulevées. Les Musulmans ont été montrés du doigt, et obligés de se désolidariser de ces actes barbares. Des discussions ont animé les membres du GFIC : devions-nous prendre la parole publiquement ou pas ?
Certaines personnes ont décidé de le faire, indépendamment des activités « habituelles » de l’association. (...) Et il y a eu ce beau projet photographique : photographier des familles mixtes dans leur quotidien pour témoigner, à leur simple niveau, de la coexistence possible (et souvent heureuse oui oui) entre Musulmans et Chrétiens.
Quand le projet nous a été présenté en cet après-midi de mai, il a immédiatement fait écho en moi. Depuis notre mariage, M. et moi portons l’espoir, d’être, à notre petit niveau, un exemple de partage, de communication, d’échanges dans notre interculturalité (...) Le résultat parait donc ces jours-ci, à l’occasion des 40 ans du GFIC, qui seront célébrés ce samedi (...)
Et pour finir, je partage une petite anecdote qui m’a fait sourire. Nous regardions l’émission en direct sur France 2 dimanche dernier M. et moi-même, et Fils n’était pas très intéressé par le petit écran – il ne regarde jamais la télé et préfère largement ses livres, youpi, mais c’est un autre sujet. Alors que je lui disais « Regarde, papa et maman sont à la télé et on te voit même », sa seule réaction a été « Oh Coco est à la télé ». Il n’avait donc d’yeux que pour son nounours Coco (que l’on aperçoit en effet très bien sur cette photo!).
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Re: Mariage à mixité religieuse
interview à écouter sur https://rcf.fr/spiritualite/autres-religions/couples-islamo-chretiens-vivre-la-difference-religieuse-au-sein-du-foyLe 30 septembre 2017, le Groupe des foyers islamo-chrétiens (GFIC) fête ses 40 ans avec une journée rencontre-débat au Collège des Bernardins à Paris. Un événement sur le thème: "Couples islamo-chrétiens, des raisons d’y croire" (...) C'est aujourd'hui la troisième génération de couples islamo-chrétiens qui célèbre l'anniversaire du GFIC. Depuis sa création en 1977, ce réseau d'échange et de partage d'expérience entre couples islamo-chrétiens propose une rencontre annuelle, ainsi que des "cafés-couples" à destination des personnes intéressées.
La France détient le record des mariages mixtes en Europe. Une réalité pourtant méconnue, comme l'a constaté la journaliste Myriam Blal, auteure de l'ouvrage "Le baiser du ramadan" (éd. Bayard, 2017). Musulmane mariée à un catholique, elle raconte comment elle a dû faire face au qu'en dira-t-on. Et comment c'est plus compliqué à vivre pour la femme musulmane qui désire épouser un homme non musulman (...)
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Re: Mariage à mixité religieuse
-Ren- a écrit:interview à écouter sur https://rcf.fr/spiritualite/autres-religions/couples-islamo-chretiens-vivre-la-difference-religieuse-au-sein-du-foyLe 30 septembre 2017, le Groupe des foyers islamo-chrétiens (GFIC) fête ses 40 ans avec une journée rencontre-débat au Collège des Bernardins à Paris. Un événement sur le thème: "Couples islamo-chrétiens, des raisons d’y croire" (...) C'est aujourd'hui la troisième génération de couples islamo-chrétiens qui célèbre l'anniversaire du GFIC. Depuis sa création en 1977, ce réseau d'échange et de partage d'expérience entre couples islamo-chrétiens propose une rencontre annuelle, ainsi que des "cafés-couples" à destination des personnes intéressées.
La France détient le record des mariages mixtes en Europe. Une réalité pourtant méconnue, comme l'a constaté la journaliste Myriam Blal, auteure de l'ouvrage "Le baiser du ramadan" (éd. Bayard, 2017). Musulmane mariée à un catholique, elle raconte comment elle a dû faire face au qu'en dira-t-on. Et comment c'est plus compliqué à vivre pour la femme musulmane qui désire épouser un homme non musulman (...)
Vivement la mixité, le multiculturel, le multiconfessionnel, la biodiversité et la LAÎCITÉ.
C'est divin et de notre ère .
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Re: Mariage à mixité religieuse
http://www.saphirnews.com/40-ans-du-GFIC-les-couples-islamo-chretiens-le-reflet-d-une-societe-metissee_a24496.html(...) « A l’heure où les mariages qui durent se font de plus en plus rares, voir des couples islamo-chrétiens avec 10, 20, 30 ans de vie commune, ça donne confiance », annonce Lucie Ziane, présidente du Groupe des foyers islamo-chrétiens (GFIC) lors du 40e anniversaire de la création de l’association. « Lieu de partage et d’échange d’expériences qui s’adresse en premier lieu aux jeunes couples qui se posent des questions et hésitent avant de s’engager », le GFIC est qualifié par certains membres de « cocons » au sein duquel les enjeux d’un quotidien multiconfessionnel sont abordés.
Fondé par des couples islamo-chrétiens dont Jacqueline et Miloud Miraoui, présents à l’évènement, le GFIC est la première association en France accompagnant des couples islamo-chrétiens. Jacqueline Miraoui raconte que seuls des foyers mixtes catholiques-protestants existaient en 1973 et qu’il a « fallu inventer quelque chose » pour les couples mixtes fondés avec des musulman-e-s.
Trente ans plus tard, Benoît et Sana de Courcelles ont pu bénéficier de l’expérience du GFIC dans le cadre de leur préparation de mariage. « Ça nous a rassuré de voir des situations qui marchaient (bien) depuis longtemps », assure Benoît. La pression des belles-familles et de la société est récurrente, témoigne les membres. « La différence fait peur, elle inquiète, elle angoisse. La peur de l’islam, le sentiment pour certains d’une perte de repères, d’une menace pour leur identité. De l’autre, le poids des interdits et des coutumes, la peur de la dilution des traditions. Le poids de l’histoire coloniale parfois », résume la présidente du GFIC.
Les questions de l’entourage des couples islamo-chrétiens concernent particulièrement leurs enfants, déjà conçus ou à venir. « Qu’est-ce qu’on va faire avec nos enfants, qu’est-ce qu’on va leur transmettre ? » sont ainsi parmi les plus posées, précise Dominique Fonlupt Achbarou, membre du GFIC après avoir longtemps assuré la présidence de l'association. Pas de réponse toute prête, « la seule réponse que nous pouvons apporter est le témoignage de notre vécu quotidien » (...)
« Vos enfants, vos petits enfants sont aujourd’hui le reflet d’une société métissée, ouverte et porteuse d’espérance », estime la présidente du GFIC. « Notre mixité peut présenter un nouvel espoir pour le vivre-ensemble. Un symbole fort face à la tentation du repli identitaire et à l’enfermement », poursuit-elle. Un avis partagé par les membres, notamment Miloud Miraoui, qui considère les couples islamo-chrétiens comme « un pont de transition entre les sociétés » (...)
« Quand on épouse quelqu’un, on ne l’épouse pas contre sa religion, pour le convertir ; on ne l’épouse pas malgré sa religion, sous forme de concession. On l’épouse au moins avec sa religion car c’est une composante de ce qu’il est et on l’épouse en partie grâce à sa religion car, s’il est comme cela, c’est parce qu’il a été façonné par sa religion », explique le prêtre Henri de La Hougue, aux côtés de l'imam d'Ivry-sur-Seine Mohamed Bajrafil, qui a choisi de dénoncer, pour sa part durant son intervention, le poids du patriarcat et des traditions qui limite, voire interdit au sein de familles à référence musulmane les mariages mixtes, en particulier lorsque la femme est musulmane (...)
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Re: Mariage à mixité religieuse
Une amie sortait un livre en octobre, La Croix en a parlé cette semaine :
https://www.la-croix.com/Culture/Myriam-Blal-amoureuse-libre-musulmane-2017-12-26-1200901936« Maxime n’est pas arrivé dans ma vie par hasard », confie Myriam Blal, 33 ans, silhouette gracile et cheveux bouclés qui rappellent l’allure déliée de son mari, de deux ans son aîné. Comme si l’évidence de leur union était inscrite dans leur chair. Lui est catholique, issu d’une famille de la bourgeoisie nantaise. Elle est musulmane, de culture tunisienne, née à Paris.
Un mariage impossible ? « Peu après notre rencontre, mon état de légèreté amoureuse a rapidement cédé place à la tristesse, raconte-t-elle. Car la religion enseignée par mes parents interdisait totalement une telle union. En même temps, je trouvais inconcevable de me séparer de lui pour cette raison. »
Si un verset du Coran rend possible le mariage d’un musulman avec une non-musulmane, l’inverse est strictement défendu. « Cette injonction repose en réalité sur une tradition culturelle datant de quatorze siècles », souligne Myriam Blal, qui s’est rapprochée d’un sociologue et d’un historien des religions pour questionner l’origine de cet interdit.
Elle a choisi de partager cette découverte dans un récit mêlant itinéraire personnel et références historiques, religieuses ou culturelles. « Je l’ai écrit pour tous les couples islamo-chrétiens confrontés à cette problématique, explique-t-elle. Depuis je reçois beaucoup de témoignages de femmes qui voient ce livre comme une bénédiction… »
Sa propre trajectoire n’a rien de linéaire. Pour ses parents, l’annonce de sa relation avec un non-musulman fait l’effet d’un coup de tonnerre. « Ma mère était persuadée que j’irais en enfer. Quand j’étais petite, elle m’assurait que tous les non-musulmans y étaient condamnés. Même l’abbé Pierre ! »
Son père n’envisage qu’une solution pour « sauver les apparences » : que Maxime se convertisse à l’islam. « J’ai moi aussi été un temps tentée par cette solution, reconnaît Myriam. Mais nous n’aurions pas pu bâtir notre couple sur un mensonge… » (...)
Aujourd’hui, Myriam se définit comme non pratiquante. « Je ne fais plus le Ramadan, mais je le referai peut-être un jour. Surtout, je suis en crise par rapport à la foi transmise par mes parents, dans laquelle je ne me reconnais pas. »
Petite, déjà, elle fut saisie par le doute. « J’étais une enfant docile. Mais dans ma tête se jouait une tout autre musique… » Après le divorce de ses parents, elle passe trois ans chez sa tante en Tunisie, séparée de son père, sa mère et ses sœurs, restés à Paris. Une parenthèse aussi douloureuse qu’émancipatrice.
De retour en France, elle quittera rapidement le nid familial pour ses études puis son métier de journaliste qui la mènera à Bordeaux, Marseille, Saint-Étienne ou Casablanca. « J’ai très tôt eu envie de tracer ma propre route, toujours un peu plus loin. » C’est auprès de Maxime qu’elle jettera l’ancre à Nantes.
Leur mariage s’est déroulé au bord de l’océan. Aucun imam n’a accepté d’y assister, mais elle a pu compter sur Miloud Miraoui, marié à une catholique, l’un des fondateurs du Groupe des Foyers Islamo-Chrétiens. « Pour la première fois, je parlais avec un musulman, profondément croyant, qui ne me jugeait pas. »
Il a animé la cérémonie en plein air avec le P. Gérard Épiard, responsable du dialogue avec l’islam dans le diocèse de Nantes, « un homme profondément humain », mêlant avec simplicité et profondeur des chants et textes des deux religions. « Notre entourage n’a pas forcément retenu qu’il s’agissait d’un mariage mixte mais d’un moment où l’engagement devant Dieu était authentique et sincère… »
Devenus parents d’un petit Abel – un prénom mixte à la sonorité douce –, ils font face à de nouveaux questionnements, notamment sur son éducation.
« On a envie de lui transmettre le goût de Dieu et du sacré. Pour cela, faudra-t-il impérativement passer par un rite musulman ou catholique ? Je n’en suis pas sûre. »
Avec ses propres parents, les choses se sont apaisées. « Ma mère, qui ne m’a jamais rejetée, est aujourd’hui une grand-mère comblée, sourit Myriam. Mon père, je ne l’ai pas revu depuis 2014, l’année de notre mariage, auquel il n’a pas assisté. »
Mais il l’a contactée l’été dernier pour prendre des nouvelles de son petit-fils… « C’est encore un peu tôt pour se revoir. Je préfère qu’il lise mon livre avant. Je l’ai écrit avec beaucoup d’amour… »
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Re: Mariage à mixité religieuse
En terre d'islam où la charia dure s'applique, jamais un non-musulman ne pourra épouser une musulmane s'il ne se convertit pas à la meilleure des religions
En Europe, les musulmanes épousent des non-musulmans mais leur mariage n'est pas reconnu par des états musulmans, la Turquie fait exception et la Tunisie semble suivre cette voie.
Ce qui est positif
En Europe, les musulmanes épousent des non-musulmans mais leur mariage n'est pas reconnu par des états musulmans, la Turquie fait exception et la Tunisie semble suivre cette voie.
Ce qui est positif
Re: Mariage à mixité religieuse
yacoub a écrit:En terre d'islam où la charia dure s'applique, jamais un non-musulman ne pourra épouser une musulmane s'il ne se convertit pas à la meilleure des religions
En Europe, les musulmanes épousent des non-musulmans mais leur mariage n'est pas reconnu par des états musulmans, la Turquie fait exception et la Tunisie semble suivre cette voie.
Ce qui est positif
Les changements culturels sont naturels, c'est positif.
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