Que lisez-vous en ce moment ?
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Sad al-Din al-Taftazani on the Creed of Najm al-Din al-Nasafi
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Histoire du protestantisme. Très édifiant...
Dernière édition par -Ren- le Ven 5 Oct - 19:33, édité 2 fois (Raison : redimensionnement de l'image)
Ecossais- Messages : 103
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Mamun a écrit:Salam,
Je suis au troisième livre du cycle des Robots d'Isaac Asimov...Le style est vieillot, mais ça reste super fort !
Salam Mamun
J'ai relu cet été le cycle du Ā de A-E-Van Vogt...Dans le style grand classique de la SF çà reste très fort aussi ! J'aime la SF mais Asimov n'a jamais été ma tasse de thé...enfin j'aurai peut-être du insister un peu ....
Idriss- Messages : 7075
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Imagine : c'est la guerre - non pas en Irak ou en Afghanistan, quelque part très loin, mais ici, en Europe, en France, chez nous.
Dans Guerre, Janne Teller se lance dans une réflexion expérimentale convaincante : par l'intermédiaire d'un simple renversement de perspective, elle nous explique avec clarté et sobriété les enjeux et les incidences du statut de réfugié - la fuite, l'exil, la survie dans un pays étranger.
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La forme originale de ce petit bouquin de 60 pages qui ressemble à un passeport. L'auteur, Janne Teller, a rédigé ce texte en 2001, paru alors dans une revue à l'usage des enseignants danois, alors que le débat sur l'immigration faisait rage au Danemark. Née à Copenhague en 1964 de parents immigrés austro-allemands, elle sait mieux que quiconque que la vie peut basculer du jour au lendemain en raison d'événements extérieurs.
Par ce court récit et un terrible changement de perspective, elle cherche à nous mettre dans la peau d'un immigré occidental et nous faire comprendre qu'on peut aussi, un jour, devenir un réfugié.
Par le tutoiement qui s'installe d'emblée, elle plonge le lecteur dans cette probabilité assez effrayante, il faut bien le dire. Pas d'apitoiement, mais une réflexion juste sur nos pratiques, nos schémas de pensées envers ces « immigrés qui profitent de notre hospitalité et ne vivent même pas comme nous ».
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Idriss- Messages : 7075
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
MALEK BENNABI : "Le phénomène Coranique" Essai d'une théorie sur le Coran . Il s'agit d'une relecture du i'jâz (" caractère miraculeux") du coran. Partant du constat que l'explication traditionnelle de ce caractère pouvait être difficile à comprendre aux esprits musulmans contemporains, sauf par de rares lettrés (du fait notamment de la massive méconnaissance des règles linguistiques qui servent de base aux démonstrations traditionnelles), l'auteur essaye de ré-exposer la question d'une autre manière. Il considère en effet que ce caractère "miraculeux","probant" en réalité est permanent, mais que la perception de la preuve change avec l'évolution du public qui reçoit le message. Ce livre se veut donc un essai démonstration de l'I'jaz par le biais de la psychologie du Prophète, dans une étude qui se veut"scientifique".
Auteur méconnu chez nous , mais très prisé dans les milieux d'Ennahdha, notamment.
Auteur méconnu chez nous , mais très prisé dans les milieux d'Ennahdha, notamment.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Yahia a écrit:MALEK BENNABI : "Le phénomène Coranique" Essai d'une théorie sur le Coran . Il s'agit d'une relecture du i'jâz (" caractère miraculeux") du coran. Partant du constat que l'explication traditionnelle de ce caractère pouvait être difficile à comprendre aux esprits musulmans contemporains, sauf par de rares lettrés (du fait notamment de la massive méconnaissance des règles linguistiques qui servent de base aux démonstrations traditionnelles), l'auteur essaye de ré-exposer la question d'une autre manière. Il considère en effet que ce caractère "miraculeux","probant" en réalité est permanent, mais que la perception de la preuve change avec l'évolution du public qui reçoit le message. Ce livre se veut donc un essai démonstration de l'I'jaz par le biais de la psychologie du Prophète, dans une étude qui se veut"scientifique".
Auteur méconnu chez nous , mais très prisé dans les milieux d'Ennahdha, notamment.
Oui, d'autant plus que son auto-critique serait une bonne chose pour les générations de musulmans de notre temps.
Un auteur méconnu, mais pourtant brillant, talentueux, érudit et très lucide.
@Ren : Qu'as-tu pensé du livre sur l'émir Abdel Kader ?
Ghazali- Messages : 296
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Vous savez, ce n'est qu'un recueil d'interventions de conférenciers ! L'intérêt de ce type d'ouvrage, c'est qu'on peut lire une conférence par ci, par là, certaines nous parlant plus que d'autres...Ghazali a écrit:@Ren : Qu'as-tu pensé du livre sur l'émir Abdel Kader ?
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Bonjour à toutes et à tous,
Le livre de Daniel Boyarin dont j'ai parlé naguère m'a mis l'eau à la bouche...
Alors je me suis donc lancée à la recherche de la Memra dans la lecture attentive d'une traduction française du Targum de la Genèse sous ses deux recensions palestiniennes complètes.
Je dois avouer que c'est assez surprenant pour une néophyte comme moi.
Un seul bémol,
au vu du prix de ce genre d'ouvrages (que je ne peux trouver en bibliothèque près de chez moi), je crains de ne pouvoir financer l'étude de toute la Torah par le biais de ses vénérables traductions en araméen.
Très cordialement
votre sœur
Invité- Invité
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Régis Blachère: "Introduction au coran" l'incontournable étude historico-critique sur le sujet, sorte de résumé, actualisé en français, de la monumentale "Geschichte des Qorâns" de Nöldeke.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Yahia a écrit:Régis Blachère: "Introduction au coran" l'incontournable étude historico-critique sur le sujet, sorte de résumé, actualisé en français, de la monumentale "Geschichte des Qorâns" de Nöldeke.
Salam Yahia
Y a-t-il dans ce livre un passage sur l'ordre chronologique du Coran ? Enfin pas celui que Blachère a tenté de reconstituer , mais celui "officiel" ( Université d'El Azhar )
J'avais fait une recherche avant de renoncer à l'affaire ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) . J'ai pensé à un moment que cette liste pouvait être attribué à 'Ibn Šihāb al-Zuhrī ...mais une autre piste semblait me conduire vers l'imam Ja'far Sadiq ! Si dans ta lecture tu croises une info cela pourrait me relancer!
Merci.
Idriss- Messages : 7075
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Sujet qui manque ici... Il serait temps de le lancer !Idriss a écrit:Y a-t-il dans ce livre un passage sur l'ordre chronologique du Coran ?
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Idriss a écrit:Yahia a écrit:Régis Blachère: "Introduction au coran" l'incontournable étude historico-critique sur le sujet, sorte de résumé, actualisé en français, de la monumentale "Geschichte des Qorâns" de Nöldeke.
Salam Yahia
Y a-t-il dans ce livre un passage sur l'ordre chronologique du Coran ? Enfin pas celui que Blachère a tenté de reconstituer , mais celui "officiel" ( Université d'El Azhar )
J'avais fait une recherche avant de renoncer à l'affaire ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) . J'ai pensé à un moment que cette liste pouvait être attribué à 'Ibn Šihāb al-Zuhrī ...mais une autre piste semblait me conduire vers l'imam Ja'far Sadiq ! Si dans ta lecture tu croises une info cela pourrait me relancer!
Merci.
Salam Idriss,
23 pages sont consacrées à cette problématique à la fin de l'ouvrage, mais sans qu'une liste soit chronologique complète soit établie. Je t'en parlerai lorsque j'y arriverai.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Voilà…
Je me pose une question toute simple : comment la tradition musulmane a-t-elle pensé les rapports de pouvoir et d’autorité ; défini les liens de fidélité, d’assujettissement, de hiérarchie ou d’égalité entre les hommes et les communautés…
Par « tradition » j’entends aussi bien l’enseignement coranique, les dits du prophète et les événements historiques des débuts de l’islâm (une période initiale s’achevant avec la mort de ‘Ali) que la façon dont les musulmans, par la suite, ont reçu ces faits premiers et les ont interprétés et vécus, fût-ce en s’opposant.
J’aimerais comparer, en cette matière, la tradition musulmane avec deux autres traditions : le christianisme et le libéralisme. Y a-t-il rapport de proximité, de distance, voir d’opposition suivant les cas ?
Ce petit intermède peut donner une idée sur mes orientations de lecture.
D’abord, Mohammed Arkoun. Je le connaissais de nom, bien sûr. Mais quel plaisir de le lire !
Son article « Repenser les concepts Dîn, Dawla, Dunyâ » dans ABC de l’islam : pour sortir des clôtures dogmatiques, (Paris, Ed. Michel Grancher, 2007) est intéressant :
Les concepts Din (les obligations de l’homme envers Dieu), Dawla (le gouvernement politique), Dunyâ (le monde d’ici-bas, opposé à akhira les fins dernières), explique Arkoun, « sont déjà travaillés dans le discours coranique au point qu'ils renvoient sans cesse l'un à l'autre dans une dynamique sémantique et conceptuelle dont la force persiste encore dans les usages contemporains. » (p. 191) Alors que pour les partisans de l’islam politique, tel Hasan al-Bannâ, le principe du Tawhîd justifie la fusion de ces différents ordres dans le « système compréhensif » (nizâman shâmilan) que serait l’Islâm, Arkoun soutien qu’il « ne faut ni faire éclater en domaines isolés les trois champs désignés par les trois DDD ; ni les figer dogmatiquement en ignorant à la fois la fonction symbolique et la dialectique irréductible des forces réelles de production de l'histoire. » (p. 200)
Dans le même livre, aux pages 53-55 et 204-205, Arkoun développe une réflexion passionnante sur les rapports entre « auctoritas » et « potestas », qu’il accompagne d’une comparaison entre les positions théopolitiques respectives de l’islâm et du christianisme. Je conserve les expressions latines, parce que Arkoun s’appuie avant tout sur Thomas d’Aquin qui « […] a poussé la réflexion très loin sur la qualification des instances de l’auctoritas et de la potestas […] », mais il nous montre ici aussi les points de contact avec la pensée et la pratique musulmanes.
Un autre livre : Nous n’avons jamais lu le Coran (Editions de l’Aube, 2004) par Youssef Seddik. L’auteur aurait pu choisir un autre titre : Un helléniste lit le Coran, puisqu’il nous invite à une véritable chasse aux traces de la culture grecque dans le texte prophétique. J’ai apprécié sa mise en exergue d’une esthétique du fragment qui fait l’originalité de la composition du Coran : les sourates se suivent les unes à côté des autres et sans réelle articulation. Ajoutons son interprétation du meurtre de ‘Uthmân : l’édition par le calife d’une version unique du Coran serait au cœur du drame ; les différents rapports au texte qu’entretiennent les acteurs de l’histoire engendrent des factions ; et Seddik s’attache notamment au caractère problématique – partial – de la relation écrite de cet assassinat. Le thème, c’est bien l’inévitable impureté du texte, qui se produit alors même qu’on cherche à l’en préserver. Le texte, le politique : puisque le meurtre du 3e Calife est un prélude à la fitna et à l’avènement des Umayyades.
Un article de Hassan Abdelhamid que je me promets de relire avec une plus grande attention, et dont je vous soumets la référence : « Etat et religion en Orient Musulman » publié dans Pouvoir Civil et Pouvoir Religieux Entre Conjonction et Opposition, sous la dir. de Jacques Bouineau (Paris, L’Harmattan, 2010, p. 141-166)
Mais très prochainement, je compte m’attaquer à l’ouvrage de Makram Abbès, Islam et politique à l’âge classique, (Presses Universitaires de France, coll. Philosophies, 2009). Abbès a écrit un article disponible sur internet, qui a le mérite de nous sortir de l’ornière des idées simples, « Guerre et paix en islam : naissance et évolution d’une théorie » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
De lui aussi un compte-rendu combatif du livre de Charles Zarka et Cynthia Fleury, Difficile tolérance : « La tolérance en Islam » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Enfin, sur Canal U, ses nombreuses interventions à propos du jihad, de la philosophie politique d’Averroès, et de la pensée de la guerre (dont il souligne la pluralité des approches) en Islam :
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Pour l’heure, je me suis plongé dans le livre d’Ali Mérad, Le Califat, une autorité pour l’islam ?, Paris, Desclée de Brouwer, 2008). Ce livre est un analyse historique et prospective relative au Califat.
Pour débuter sa réflexion, Mérad cherche à « identifier la nature même des fondements du pouvoir dans le cadre islamique, thème inauguré par le retentissant essai du penseur égyptien ‘Alî ‘Abd al-Râziq en 1925, et qui continue d’alimenter les recherches des islamologues et autres spécialistes de l’histoire contemporaine du monde musulman. » (p. 18)
Comme l’écrit Ibn Khaldoun, cité par Ali Mérad, le califat consiste en une charge de « lieutenance du Législateur [i.e. le Prophète] en vue d’assurer la sauvegarde de la Religion et le gouvernement du monde. » (Les Prolégomènes d’Ibn Khaldoun, Ire partie, Paris, 1863, p. 384.) Autrement dit, « pour tout ce qui touche aux "affaires du monde" (Dunyâ) » (p. 20) le calife exerce le pouvoir souverain de "lier et délier" que lui a reconnu la communauté musulmane en lui accordant son suffrage ; tandis que, « en matière de religion (Dîn) » (ibid.), le calife doit assurer la sauvegarde et l’extension du message révélé. Concernant les « principes imprescriptibles de la Révélation » (p. 21), il ne dispose d’aucune légitimité pour se substituer à l’unique législateur, qui est Dieu. Muhammad lui-même, d’après les hadiths, distinguait d’une part son magistère comme envoyé de Dieu, – la transmission et l’explicitation de la Révélation –, qui réfère à la religion (Dîn) et donc aux fins dernières de l’homme, et d’autre part ce qui relève du « monde d’ici-bas » (dunyâ), – qui n’engage que son « jugement personnel » inévitablement faillible.
Tout de même… j’aimerais prospecter du côté du rapport écrit par At-Tahtawi Rifâ’at pour le pacha d’Egypte : L’or de Paris. Relation de voyage (1826-1831), Ed. Sindbad, coll. Bibliothèque Arabe, 2012.
Comment un musulman, un arabe du début du XIXe siècle sympathise-t-il avec les idées politiques nouvelles qui se développent alors en France ? quel est au juste le modus operandi par lequel se fait la connection entre les deux cultures ? quels concepts tirés de sa culture propre mobilise-t-il pour décrire la société française, encore peu familière aux arabes en ce début de siècle ? Vœu pieux pour le moment, et peut-être que la traduction représentera pour moi un obstacle insurmontable.
Indépendamment de ces questionnements j’ai lu un entretien d’André Paul par Thibaut Gress, « Entretien avec André Paul : autour de Qumrân et les Esséniens » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Il y parle de son livre, Qumrân et les esséniens, l’éclatement d’un dogme (Paris, Editions du Cerf, 2008), qui remet en cause la théorie essénienne. Quoi qu’il en soit, André Paul a également écrit des ouvrages passionnants sur la formation des écrits bibliques, qui eurent longtemps des traditions textuelles plurielles (un « pluriel textuel », écrit-il), et leur fixation en une seule version autorisée – la Bible des Massorètes. La connaissance des rouleaux de la mer Morte a été essentielle pour cette réévaluation de la Parole de Dieu. Entre autres, Et l’homme créa la Bible, d’Hérodote à Flavius Josèphe, Paris, Ed. Bayard, 2000.
Je me pose une question toute simple : comment la tradition musulmane a-t-elle pensé les rapports de pouvoir et d’autorité ; défini les liens de fidélité, d’assujettissement, de hiérarchie ou d’égalité entre les hommes et les communautés…
Par « tradition » j’entends aussi bien l’enseignement coranique, les dits du prophète et les événements historiques des débuts de l’islâm (une période initiale s’achevant avec la mort de ‘Ali) que la façon dont les musulmans, par la suite, ont reçu ces faits premiers et les ont interprétés et vécus, fût-ce en s’opposant.
J’aimerais comparer, en cette matière, la tradition musulmane avec deux autres traditions : le christianisme et le libéralisme. Y a-t-il rapport de proximité, de distance, voir d’opposition suivant les cas ?
Ce petit intermède peut donner une idée sur mes orientations de lecture.
D’abord, Mohammed Arkoun. Je le connaissais de nom, bien sûr. Mais quel plaisir de le lire !
Son article « Repenser les concepts Dîn, Dawla, Dunyâ » dans ABC de l’islam : pour sortir des clôtures dogmatiques, (Paris, Ed. Michel Grancher, 2007) est intéressant :
Les concepts Din (les obligations de l’homme envers Dieu), Dawla (le gouvernement politique), Dunyâ (le monde d’ici-bas, opposé à akhira les fins dernières), explique Arkoun, « sont déjà travaillés dans le discours coranique au point qu'ils renvoient sans cesse l'un à l'autre dans une dynamique sémantique et conceptuelle dont la force persiste encore dans les usages contemporains. » (p. 191) Alors que pour les partisans de l’islam politique, tel Hasan al-Bannâ, le principe du Tawhîd justifie la fusion de ces différents ordres dans le « système compréhensif » (nizâman shâmilan) que serait l’Islâm, Arkoun soutien qu’il « ne faut ni faire éclater en domaines isolés les trois champs désignés par les trois DDD ; ni les figer dogmatiquement en ignorant à la fois la fonction symbolique et la dialectique irréductible des forces réelles de production de l'histoire. » (p. 200)
Dans le même livre, aux pages 53-55 et 204-205, Arkoun développe une réflexion passionnante sur les rapports entre « auctoritas » et « potestas », qu’il accompagne d’une comparaison entre les positions théopolitiques respectives de l’islâm et du christianisme. Je conserve les expressions latines, parce que Arkoun s’appuie avant tout sur Thomas d’Aquin qui « […] a poussé la réflexion très loin sur la qualification des instances de l’auctoritas et de la potestas […] », mais il nous montre ici aussi les points de contact avec la pensée et la pratique musulmanes.
Un autre livre : Nous n’avons jamais lu le Coran (Editions de l’Aube, 2004) par Youssef Seddik. L’auteur aurait pu choisir un autre titre : Un helléniste lit le Coran, puisqu’il nous invite à une véritable chasse aux traces de la culture grecque dans le texte prophétique. J’ai apprécié sa mise en exergue d’une esthétique du fragment qui fait l’originalité de la composition du Coran : les sourates se suivent les unes à côté des autres et sans réelle articulation. Ajoutons son interprétation du meurtre de ‘Uthmân : l’édition par le calife d’une version unique du Coran serait au cœur du drame ; les différents rapports au texte qu’entretiennent les acteurs de l’histoire engendrent des factions ; et Seddik s’attache notamment au caractère problématique – partial – de la relation écrite de cet assassinat. Le thème, c’est bien l’inévitable impureté du texte, qui se produit alors même qu’on cherche à l’en préserver. Le texte, le politique : puisque le meurtre du 3e Calife est un prélude à la fitna et à l’avènement des Umayyades.
Un article de Hassan Abdelhamid que je me promets de relire avec une plus grande attention, et dont je vous soumets la référence : « Etat et religion en Orient Musulman » publié dans Pouvoir Civil et Pouvoir Religieux Entre Conjonction et Opposition, sous la dir. de Jacques Bouineau (Paris, L’Harmattan, 2010, p. 141-166)
Mais très prochainement, je compte m’attaquer à l’ouvrage de Makram Abbès, Islam et politique à l’âge classique, (Presses Universitaires de France, coll. Philosophies, 2009). Abbès a écrit un article disponible sur internet, qui a le mérite de nous sortir de l’ornière des idées simples, « Guerre et paix en islam : naissance et évolution d’une théorie » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
De lui aussi un compte-rendu combatif du livre de Charles Zarka et Cynthia Fleury, Difficile tolérance : « La tolérance en Islam » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Enfin, sur Canal U, ses nombreuses interventions à propos du jihad, de la philosophie politique d’Averroès, et de la pensée de la guerre (dont il souligne la pluralité des approches) en Islam :
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Pour l’heure, je me suis plongé dans le livre d’Ali Mérad, Le Califat, une autorité pour l’islam ?, Paris, Desclée de Brouwer, 2008). Ce livre est un analyse historique et prospective relative au Califat.
Pour débuter sa réflexion, Mérad cherche à « identifier la nature même des fondements du pouvoir dans le cadre islamique, thème inauguré par le retentissant essai du penseur égyptien ‘Alî ‘Abd al-Râziq en 1925, et qui continue d’alimenter les recherches des islamologues et autres spécialistes de l’histoire contemporaine du monde musulman. » (p. 18)
Comme l’écrit Ibn Khaldoun, cité par Ali Mérad, le califat consiste en une charge de « lieutenance du Législateur [i.e. le Prophète] en vue d’assurer la sauvegarde de la Religion et le gouvernement du monde. » (Les Prolégomènes d’Ibn Khaldoun, Ire partie, Paris, 1863, p. 384.) Autrement dit, « pour tout ce qui touche aux "affaires du monde" (Dunyâ) » (p. 20) le calife exerce le pouvoir souverain de "lier et délier" que lui a reconnu la communauté musulmane en lui accordant son suffrage ; tandis que, « en matière de religion (Dîn) » (ibid.), le calife doit assurer la sauvegarde et l’extension du message révélé. Concernant les « principes imprescriptibles de la Révélation » (p. 21), il ne dispose d’aucune légitimité pour se substituer à l’unique législateur, qui est Dieu. Muhammad lui-même, d’après les hadiths, distinguait d’une part son magistère comme envoyé de Dieu, – la transmission et l’explicitation de la Révélation –, qui réfère à la religion (Dîn) et donc aux fins dernières de l’homme, et d’autre part ce qui relève du « monde d’ici-bas » (dunyâ), – qui n’engage que son « jugement personnel » inévitablement faillible.
Tout de même… j’aimerais prospecter du côté du rapport écrit par At-Tahtawi Rifâ’at pour le pacha d’Egypte : L’or de Paris. Relation de voyage (1826-1831), Ed. Sindbad, coll. Bibliothèque Arabe, 2012.
Comment un musulman, un arabe du début du XIXe siècle sympathise-t-il avec les idées politiques nouvelles qui se développent alors en France ? quel est au juste le modus operandi par lequel se fait la connection entre les deux cultures ? quels concepts tirés de sa culture propre mobilise-t-il pour décrire la société française, encore peu familière aux arabes en ce début de siècle ? Vœu pieux pour le moment, et peut-être que la traduction représentera pour moi un obstacle insurmontable.
Indépendamment de ces questionnements j’ai lu un entretien d’André Paul par Thibaut Gress, « Entretien avec André Paul : autour de Qumrân et les Esséniens » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Il y parle de son livre, Qumrân et les esséniens, l’éclatement d’un dogme (Paris, Editions du Cerf, 2008), qui remet en cause la théorie essénienne. Quoi qu’il en soit, André Paul a également écrit des ouvrages passionnants sur la formation des écrits bibliques, qui eurent longtemps des traditions textuelles plurielles (un « pluriel textuel », écrit-il), et leur fixation en une seule version autorisée – la Bible des Massorètes. La connaissance des rouleaux de la mer Morte a été essentielle pour cette réévaluation de la Parole de Dieu. Entre autres, Et l’homme créa la Bible, d’Hérodote à Flavius Josèphe, Paris, Ed. Bayard, 2000.
Dernière édition par Blaise le Lun 24 Déc - 16:34, édité 1 fois
Blaise- Messages : 220
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
No pasarán, endgame est la suite de No Pasarán, le jeu et d’Andreas, le retour. C’est le dernier volet de la trilogie No Pasarán.
No pasaran, le jeu est un roman contre la guerre,la violence et le fascisme. Ecrit en 1996, il tire également la sonnette d’alarme sur l’utilisation outrancière des jeux vidéo par certains adolescents au détriment d’activités qui incitent davantage à la réflexion, comme par exemple, la lecture.
Mais l’essentiel du roman réside dans la fascination d’ Andreas, fils d’un membre actif d’un réseau raciste, antisémite, fasciste, pour la violence. Lorsque Thierry et Eric se rendent compte de l’idéologie de celui qu’ils pensaient leur ami, il est trop tard, ils devront l’affronter jusqu’au bout.
Le roman renvoie à des périodes historiques : guerre de 14-18, guerre d’Espagne (Guernica), guerre de l’ex-Yougoslavie servent de contexte au jeu, c’est un livre passionnant qui donne à réfléchir.
Avis aux éducateurs qui travaillent à l'éducation nationale: Livre sélectionné par le Ministère de l’Éducation nationale
Âge : 12 à 16 ans
Ce livre a obtenu le Prix « Lecture Jeune » 1997, Prix « Ado'Lir » décerné par les élèves de Clermond-Ferrand en mai 1997 et le Prix des collégiens de la ville de Vannes, mai 1998.
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Idriss- Messages : 7075
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Bonjour Blaise, de par ta longue liste, je vois que tu es gourmand et que tu n'a peur de rien. Pour enrichir ta très longue liste, je te suggère donc de jeter un œil, entre deux "briques" sur la très pertinente étude de Mohammed Abed Al-Jabri "La Raison politique en islam" qui revoit cette question à partir des fondements (passionnante étude des débuts de l'islam avant les abbassides). Selon lui, l’islam n’a jamais institué aucun système précis de gouvernement, laissant un vide juridique qui explique la survivance des vieux concepts de « tribu », « butin » et « dogme » dans la raison politique en Islam...Blaise a écrit:Voilà…
Je me pose une question toute simple : comment la tradition musulmane a-t-elle pensé les rapports de pouvoir et d’autorité ; défini les liens de fidélité, d’assujettissement, de hiérarchie ou d’égalité entre les hommes et les communautés…
Il appelle au renouvellement de la « raison politique » arabe et islamique , nécessaire, et qui ne pourra s’effectuer qu’à la condition de transformer et de dépasser les trois éléments précités.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Merci Yahia, je prends note.
Blaise- Messages : 220
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
voilà ce que je lis. Très intéressant. Ecouter Moezzi sur France culture chez Lenoir, émission très intéressante où dans les 10 première minutes il dit enfin la vérité : "On ne sait strictement rien de Mahomet..." [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Je pense, malheureusement, que c'est parce qu'il est chiite qu'il dit cela, parce que si on ne sait rien de Mahomet, on ne sait (forcément) rien de Ali aussi ... 8)
Je pense, malheureusement, que c'est parce qu'il est chiite qu'il dit cela, parce que si on ne sait rien de Mahomet, on ne sait (forcément) rien de Ali aussi ... 8)
Civis Pacem- Membre banni
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Merci pour ce lien, c'est un auteur que je découvre depuis quelques mois, je suis heureux d'en savoir plus !Civis Pacem a écrit:Ecouter Moezzi sur France culture chez Lenoir
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
En ce moment je lis un excellent livre de Frithjof Schuon, "De l'unité transcendante des religions".
Un ouvrage portée sur l'intellectualité, la spiritualité, le symbolisme, l'art, l'histoire, le monde moderne, les sociétés traditionnelles, le christianisme, l'islam, l'hindouisme, le bouddhisme, le judaïsme, etc.
Je conseille vraiment, à tout le monde (religieux comme non-religieux) d'essayer de se le procurer (il n'est plus édité à ma connaissance), il en vaut vraiment la peine, d'autant plus qu'il permet à toutes les tendances et religieux confondus, de mieux se comprendre et d'approfondir son regard sur les autres religions en facilitant l'ouverture d'esprit et la prudence quant à nos perceptions sur nos différences et divergences respectives.
Présentation du livre :
Liste de la table des matières :
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Un ouvrage portée sur l'intellectualité, la spiritualité, le symbolisme, l'art, l'histoire, le monde moderne, les sociétés traditionnelles, le christianisme, l'islam, l'hindouisme, le bouddhisme, le judaïsme, etc.
Je conseille vraiment, à tout le monde (religieux comme non-religieux) d'essayer de se le procurer (il n'est plus édité à ma connaissance), il en vaut vraiment la peine, d'autant plus qu'il permet à toutes les tendances et religieux confondus, de mieux se comprendre et d'approfondir son regard sur les autres religions en facilitant l'ouverture d'esprit et la prudence quant à nos perceptions sur nos différences et divergences respectives.
Présentation du livre :
De l'Unité transcendante des Religions
Frithjof Schuon
Gallimard, 1948, Sulliver 2000
"Les religions sont comme des lanternes au verre coloré ; or une lanterne illumine un lieu obscur parce qu'elle est lumineuse et non parce qu'elle est rouge ou bleue ou jaune ou verte. D'une part, la couleur transmet la lumière, mais d'autre part elle la falsifie ; s'il est vrai que sans telle lanterne colorée on ne verrait rien, il est tout aussi vrai que la visibilité ne s'identifie à aucune couleur. C'est ce dont tout ésotérisme, par définition, devrait avoir conscience, du moins en principe et dans la mesure où sa connaissance des faits le lui permet." (Christianisme/Islam, Visions d'Oecuménisme ésotérique, p.108)
Ce passage nous semble être la meilleure introduction au premier grand ouvrage de Frithjof Schuon, De l'Unité transcendante des Religions. Il ne s'agit en aucun cas pour l'auteur de créer une super-religion, aussi redit-il souvent que "l'unité des Religions n'est pas réalisable sur le plan des formes et ne doit pas être réalisée". La Sophia Perennis ou Religio Perennis n'est donc pas une religion formelle. Lorsque l'auteur dit unité "transcendante", cela signifie que "cette unité doit être réalisée d'une façon purement intérieure et spirituelle". Certains groupes néo-spiritualistes voudraient créer une Religion universelle au nom de cette "unité transcendante des religions". Il n'en a jamais été question chez Frithjof Schuon.
Ce livre tient une place capitale dans l'oeuvre de Frithjof Schuon, en ce sens qu'il en est un des tout premiers et qu'il expose principalement ce qu'est l'ésotérisme pur par rapport aux religions exotériques. Il est aussi le livre à lire sans doute en premier parce qu'il présente un certain nombre de remarques capitales sur les différences entre l'ésotérisme et l'exotérisme qui sont nécessaires pour la compréhension d'autres livres publiés ultérieurement.
Il est clair que l'auteur a une compréhension tout-à-fait exceptionnelle des religions du monde, compréhension qui n'a jamais été exprimée auparavant avec autant de précision et d'ampleur ; et si le lecteur a la possibilité de percevoir comment cette compréhension découle rigoureusement de principes de métaphysique pure, il lui devient impossible d'admettre sans nuances qu'il n'y a qu'une seule religion vraie dans toute l'histoire de notre humanité ; cela lui permettra aussi de comprendre en profondeur toutes les Religions orthodoxes.
Liste de la table des matières :
Liste des principaux thèmes abordés dans
De l'Unité transcendante des Religions
Frithjof Schuon
Préface
Des dimensions conceptuelles
Limitation de l'exotérisme
Transcendance et universalité de l'ésotérisme
La question des formes d'art
Des limites de l'expansion religieuse
L'aspect ternaire du monothéisme
Christianisme et Islam
Nature particulière et universalité de la tradition chrétienne
De l'initiation christique
Préface
Distinction entre philosophie et métaphysique
Définition de ce qu'est la métaphysique intégrale
La connaissance intégrale va au delà du raisonnement mais aussi de la foi au sens ordinaire du terme
La religion traduit les vérités métaphysiques en langage dogmatique
Le mode rationnel n'atteint à lui seul aucune vérité transcendante
Exemple tiré de l'idée de Dieu vu par la raison, la religion et la métaphysique
Les vérités transcendantes n'appartiennent à aucune école ni à aucun individu
De la notion psychologique du "génie" dans la pensée moderne
L'unité des Religions n'est pas réalisable sur le plan des formes et ne doit pas être réalisée
Si nous disons unité "transcendante" cela signifie que cette unité doit être réalisée d'une façon purement intérieure et spirituelle
Des dimensions conceptuelles
Le premier assentiment de l'intelligence envers une vérité ne constitue pas une compréhension intégrale
C'est ce qu'ignore systématiquement la philosophie moderne
Du dogmatisme
Doctrine spéculative et dogmatisme
Limitation de l'exotérisme
Définition du point de vue exotérique = l'intérêt individuel le plus élevé
Caractère parfaitement légitime de la limitation "extérieure" du dogme
Nature providentielle de l'aspect exotérique d'une tradition
Rôle du noyau ésotérique dans une civilisation à caractère spécifiquement religieux
La métaphysique est-elle nécessaire au salut ?
Le salut, se méritant par l'action, en amène certains à déprécier l'intelligence
La voie ésotérique ne saurait nullement être l'objet d'un choix pour ceux qui la suivent
Encore plus absurde de parler d'un "désir" de la Réalité divine
La doctrine exotérique comme telle ne possède nullement la certitude absolue
L'exigence absolue de croire en telle religion et non pas en telle autre ne peut tenter de se justifier que par des moyens éminemment relatifs
Il y a cependant des preuves irréfutables de la vérité d'une tradition
De l'impossibilité métaphysique qu'une forme ait une valeur unique à l'exclusion d'autres formes
Il n'existe pas de "fait" unique : seule l'Unicité est unique
Même idée présentée avec des arguments de nature plus cosmologique
Même chose pour les moyens de grâce, tels que les sacrements
Pourquoi de grands Prophètes ont-ils nié la validité d'autres religions ?
De l'incompatibilité relative des formes traditionnelles
Une forme traditionnelle est faite pour une collectivité humaine déterminée
Dans l'état normal de l'humanité, celle-ci se compose de plusieurs mondes distincts
Depuis l'expansion des Occidentaux sur le reste du monde, l'incompréhension exotérique cesse d'être indifférente
Des rapports entre l'exotérisme et l'ésotérisme, entre la "forme" et l' "esprit"
Illustration de cette idée par une longue citation du Traité de l'Unité d'Ibn Arabî
Transcendance et universalité de l'ésotérisme
De quelques éclaircissements sur les modes les plus extérieurs de l'ésotérisme
Des Pythagoriciens et des organisations initiatiques
De la question de l'universalité traditionnelle, soumise à toutes sortes de contingences historiques et géographiques
Le fait que Saint Bernard ait prêché les croisades ne diminue en rien sa connaissance ésotérique
Quelles sont les principales vérités que l'exotérisme doit ignorer, sans toutefois les nier expressément ?
La doctrine de la gradation de la Réalité universelle
De la question du panthéisme
De l'Impersonnalité divine ou plutôt de la Non-Personnalité
De la distinction entre l'Essence infinie et impersonnelle et la Personne divine
Exemple tiré des Écritures pour rendre cette idée plus compréhensible : David et Salomon
La perspective des doctrines ésotériques et leur façons d'envisager le problème du "mal"
Conséquences pour l'initié d'une conception "non-morale" mais non immorale du "mal"
Il ne s'agit nullement de déprécier la morale qui est une institution divine
"Morale, action, mérite, grâce" = Exotérisme ; "Symbolisme, concentration, connaissance, identité" = Ésotérisme
Définition de chacun de ces termes
Du "problème" de l'existence du mal et la réponse ésotérique
Du problème de la prédestination
Rapport métaphysique entre la prédestination et la liberté
L'organe de la Connaissance métaphysique est lui-même d'ordre universel
De la différence profonde entre la voie métaphysique et la voie religieuse
De la négation exotérique de la présence, virtuelle ou actualisée, de l'Intellect incréé dans l'être créé
De la sainteté de la Connaissance : Longue citation du fameux passage du Livre de la Sagesse, VII, 22-30.
La question des formes d'art
Cette question est fort loin d'être négligeable
La forme sensible est ce qui correspond symboliquement et le plus directement à l'Intellect
De la qualité intellectuelle des formes
Plus on remonte aux origines d'une tradition, moins ces formes artistiques apparaissent à l'état d'épanouissement
Cette analogie entre formes et intellections permet de comprendre les initiations artisanales
La "Beauté" de Dieu correspond à quelque chose de plus profond que sa "Bonté".
Pourquoi les peuples orientaux manquent-ils de discernement esthétique à l'égard de ce qui vient de l'Occident ?
Pour mieux saisir les causes de la déchéance de l'art en Occident
Idéalisme et réalisme en art
Principes de l'art traditionnel
Des règles à suivre dictées par des lois cosmiques et divines
De la Vierge byzantine
Est-ce que l'art sacré n'est destiné qu'à une élite intellectuelle ?
Les Pères du VIIIè siècle et les autorités religieuses de la Renaissance
Des erreurs du naturalisme
Des limites de l'expansion religieuse
À propos de jugements contradictoires sur le Christ
Quel est le "monde" dont le Christ est le "soleil" dans le Nouveau Testament ?
Décadence orientale, déchéance occidentale, Orient et Occident
De la question des missionnaires
Du sens limité du sens "littéral" d'une Écriture
Une telle limitation géographique du Christianisme au monde romain n'est pas particulière à celui-là
De la pénétration de l'Islam sur le sol de l'Inde : est-ce un empiètement traditionnellement illégitime ?
Raison profonde de la présence de l'Islam en Inde
Des "shûdras" et de la "possibilité brahmanique" en eux
De la dualité de sens inhérente aux injonctions divines concernant les choses humaines
Du principe de délimitation traditionnelle, exemples du Christianisme et de l'Islam
L'aspect ternaire du monothéisme
Rapports réciproques des trois grandes traditions dites "monothéistes"
Application du même principe à l'intérieur du Christianisme et de ses trois "schismes"
De la question de l'homogénéité spirituelle et cyclique des religions dans son ensemble
Du monothéisme judaïque, chrétien et musulman
De l'abolition du Mosaïsme par le Christ
De la place de l'Islam et de l'équilibre des deux aspects divins de Rigueur et de Clémence
Toute tradition est forcément une adaptation, et qui dit adaptation, dit limitation.
Christianisme et Islam
Qu'est-ce qu'un point de vue en lui-même ?
Qu'est-ce qu'un point de vue spirituel ou traditionnel ?
Impossible pour l'Occident de se défaire de son hérédité chrétienne
De la manière correcte de prendre en considération une tradition
Du terme "mahométan" appliqué aux musulmans
De l'importance donnée par l'Islam à l'idée de l'Unité
Des musulmans qui reprochent aux chrétiens de ne pas posséder un livre équivalent au Koran
L'Islam est un bloc spirituel, religieux et social ; le christianisme est un centre, et non pas un bloc
Il faut éviter de juger les formes religieuses sur la base de comparaisons superficielles et arbitraires
Le Prophète et le Christ
Des guerres en Islam
La seule question qui ait à se poser : Mohammed était-il ou non inspiré de Dieu ?
Si Mohammed avait été un faux prophète...
De la façon dont l'Islam envisage la sexualité
En quoi consiste en réalité la différence entre les manifestations christique et mohammédienne ?
Koran et Christ-Eucharistie
La Vierge et le Prophète, incarnations de Prakriti
Situation centrale du Prophète en Islam
"Qui m'a vu, a vu Dieu".
Nature particulière et universalité de la tradition chrétienne
L'éxotérisme chrétien n'est pas strictement analogue aux exotérismes judaïque et musulman
Du rapport entre la Nouvelle et l'Ancienne Alliance
De la divergence christiano-musulmane au sujet de la mort du Christ
Le caractère essentiellement initiatique du Christianisme toujours reconnaissable à certains indices
"Fils de Dieu", "Mère de Dieu"
De la qualification de "mystères" des dogmes chrétiens
"Et la Lumière a lui dans les ténèbres..."
De la raison suffisante, du côté humain, de telle manifestation divine
Le Christianisme, mise à nu de l'esprit caché dans la lettre, mais le Christ "ne leur disait rien sans paraboles"
Le seul moyen possible d'opérer le redressement spirituel dont le monde occidental avait besoin
Preuves de l'existence d'un ésotérisme chrétien, non seulement dans le Nouveau Testament, dans la nature des rites, mais aussi dans les témoignage explicites des anciens auteurs
Saint Basile, Denys l'Aréopagite, (Très longue citation d'un passage de Paul Vuilliaud dans Études d'ésotérisme catholique et de F.T.B. Clavel dans Histoire pittoresque de la Franc-Maçonnerie et des Sociétés secrètes anciennes et modernes),
Précisions sur l'idée que le Christianisme représente une "voie de Grâce" ou d'Amour
Foi et Amour, Foi et Grâce, Foi et Miracle
Espérance
Charité
De l'amour du prochain
La Foi s'oppose-t-elle à la Connaissance ?
De l'initiation christique
De la question de l'initiation christique et de l'hésychiasme
Des Templiers
Des ordres monastiques qui ne s'expliquent que par l'existence d'une tradition initiatique
Du mysticisme bhaktique
De l'Hésychiasme
De sa méthode de réalisation spirituelle semblable à celle du soufisme et du Yoga
Du coeur comme centre principal de la vie spirituelle
De la "prière du coeur"
De la portée fondamentale et universelle de l'invocation du Nom divin
L'invocation du Nom de Jésus fait-elle double emploi avec la Communion ?
Attitude passive ou active vis-à-vis d'un moyen de grâce sanctifiante ou déifiante
Des rapports profonds existant entre le mode eucharistique et le mode incantatoire
Du rapport entre l'invocation du Nom divin et la naissance du Christ
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Ghazali- Messages : 296
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Merci Ghazzali. Le problème, c'est où le trouver...
Civis Pacem- Membre banni
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