Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Disciple Laïc a écrit:Merci pour le proposition d'un verre mais non merci, je décline poliment, sans haine ni mépris ni hostilité ou autre, je décline poliment c'est tout.
Un point de départ qui pourra vous être utile, peut être. Après faites votre chemin.
Islam et Bouddhisme - un article de l'Institut des Hautes Etudes Islamiques.
IHEI : ORIGINE ET FINALITES
- Détail:
Créé en 1994 à l’initiative d’un groupe d’intellectuels français musulmans, l’Institut des Hautes Etudes Islamiques a vocation à :
Faciliter la connaissance de l’islam, à travers cours, conférences et expositions, faire connaître à tous les publics le patrimoine spirituel, intellectuel et culturel de la civilisation islamique, en participant notamment aux débats contemporains à l’intérieur du monde musulman.
Participer au débat citoyen dans la société française, en assurant une fonction d’interface avec les administrations publiques, les médias, le monde de la recherche et de l’éducation et la société civile.
Inciter au dialogue interculturel, en travaillant en partenariat avec les instituts musulmans et les mosquées, promouvant le dialogue international des cultures et des religions, en particulier avec les juifs et les chrétiens.
https://www.ihei-asso.org/islam-et-boudhisme/
Merci et no souci, je ne prends pas mal ton refus.
Il faut juste patienter car les gens de bonne volonté finissent toujours par s'entendre à la fin.... en cela c'est ainsi que je vois la religion : la rencontre entre les peuples
Je te laisse en paix car tu as déjà fort affaire avec Prisca, notre messianique passionnée, peut-etre un peu trop en Dieu
Suleyman- Messages : 1441
Date d'inscription : 21/02/2019
Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
@ Disciple Laic
Le lien que tu m'as envoyé sur l’Institut des Hautes Etudes Islamiques parlant du Bouddhisme me fait réfléchir à une chose : la question de Dieu qui ne trouve pas de réponse clair chez Bouddha.
Même si les musulmans de ce site forcent un peu le rapprochement entre l'Islam et le Bouddhisme, 2 choses m'interpellent.
1ère chose : Dhul-l-kifl est considéré comme un Bouddha, Maître de Kapilavastu, 1ère fois que je lis cela (à approfondir)
2ème chose : La venue du Bouddha-Maitreya
Si je croise un bouddhiste sur mon chemin, je lui demanderai s'il peut répondre à mes questions, inshaAllah
Le lien que tu m'as envoyé sur l’Institut des Hautes Etudes Islamiques parlant du Bouddhisme me fait réfléchir à une chose : la question de Dieu qui ne trouve pas de réponse clair chez Bouddha.
Même si les musulmans de ce site forcent un peu le rapprochement entre l'Islam et le Bouddhisme, 2 choses m'interpellent.
1ère chose : Dhul-l-kifl est considéré comme un Bouddha, Maître de Kapilavastu, 1ère fois que je lis cela (à approfondir)
2ème chose : La venue du Bouddha-Maitreya
Si je croise un bouddhiste sur mon chemin, je lui demanderai s'il peut répondre à mes questions, inshaAllah
Suleyman- Messages : 1441
Réputation : 1
Date d'inscription : 21/02/2019
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Localisation : Paris
Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
N'espérez pas qu'un bouddhiste qui connait bien son sujet vous parle de Dieu. C'est pas son sujet en principe (et si je le fais parfois ici c'est comme je l'ai dis pour garder contact avec mes racines religieuses, me confronter avec ce qui est différent pour progresser, et je préfère m’intéressent aux hommes, Jésus ou Muhammad, à l'histoire, à l'éthique, aux ressemblances, qu'a la théologie - vaut mieux pas que je ne m'exprime trop sur la théologie vu que cela ne peut que faire grincer des dents et ce n'est vraiment le lieu pour cela Et c'est pas facile à tenir comme conduite). C'est tout. Et demander au Bouddha de parler de Dieu (du dieu des monothéïsme) relève de l'anachronisme pur et simple. Il a vécu au VIème siècle avant JC environ, même le judaïsme était encore en cour d'élaboration si j'ai bien compris.
Les références qui pourraient éventuellement avoir un sens dans les sutras bouddhiques ce sont celles à Brahma, au "Grand Brahma". De la religion brahmanique. C'est un dieu créateur aux prétention d'omniscience et d'éternité mais dans le cadre d'une religion polythéiste en un sens et qui je pense ne peut avoir l'avale de l'Islam vu que l'on associe rien à Allah, surement pas d'autres dieux. Même inférieurs.
Si je ne veux pas vous répondre sur le sujet c'est tout simplement parce que au sens stricte le Bouddha ne parle jamais de Dieu au sens ou l'entendent juifs, chrétiens et musulmans. Je ne peux inventer ce qui n'existe pas.
De plus et encore une fois je le répète, le but recherché par un pratiquant qui veut aller jusqu'au bout vers l'objectif ultime dans le bouddhisme n'est pas pas le même que celui des croyants en Yahweh/Dieu/Allah.
Sans compter que les monothéïsmes abrahamiques sont dans une conception linéaire du temps et du Salut de l'individu : 1 seule vie pour gagner son Paradis.
Du coté de l'Inde c'est une conception cyclique du temps et une croyance dans de nombreuses vies avec réincarnation pour l'hindouïsme et renaissance pour le bouddhisme.
Les croyants en Yahweh/Dieu/Allah recherchent l'accès à une autre vie après la mort qui soit béatitude auprès du dieu unique qu'ils vénèrent. Et pour cela il faut obtenir les bonnes grâces du dieu en question, mériter cet accès à la béatitude auprès de Lui.
Les bouddhistes qui poursuivent l'objectif ultime cherchent à ne plus renaître du tout, ou que ce soit, même pas auprès d'un dieu. La renaissance est souffrance, le Bouddha indique une voie non pas pour obtenir le Paradis d'un dieu mais pour s'affranchir des renaissances qui sont souffrance. Et dans ce cadre le Bouddha indique que la vénération des dieux est inutile. Dans le cadre de la religions de l'Inde qu'il connaissait, il a indiqué que les dieux ne peuvent en rien aider les hommes en la matière car les dieux eux-mêmes sont prisonnier du cycle, eux aussi renaissent, comment pourraient-ils aider les hommes à sortir d'une prison dont eux-mêmes sont incapables de sortir ?
Et dans le Coran nulle part Muhammad ne parle nommément et clairement du Bouddha et du bouddhisme, sans doute parce que Muhammad lui-même n'en avait jamais entendu parlé, que personne ne lui en a parlé du coté de son dieu, et que c'était hors sujet quand à la réforme que voulait mener Muhammad.
Donc le bouddhisme peut être qualifié de "religion non-théïste". Et ce qu'il est devenu depuis la mort du Bouddha s'est petit à petit dénaturé par rapport au concept originel (inévitablement). Il y a même des courants qui considère que le Bouddha est Dieu . C'est en contradiction avec ce que j'ai lu sur l'enseignement du Bouddha. Il a affirmé que les sacrifices sanglant, les rituels, les prières, les bains purificateurs dans l'eau vive pour laver les péchés/le mauvais karma, étaient totalement inutile pour l'objectif qu'il propose, ce ne sont pas des pratiques formelles extérieure qui amène à la transcendance mais une purification mentale/morale interne. Si pour l'objectif qu'il propose vénérer un dieu est inutile ce n'est pas pour finir lui-même par être un dieu objet de vénération ! A sa mort il voulait qu'on disperse ses cendres. Il ne voulait pas qu'on le représente et qu'on vénère son image. A peine le bûcher funéraire froid, des potentats locaux se sont disputés pour récupérer des ossements , des centres, et en faire des reliques, alors les moines les ont laissé faire pour éviter une bagarre qui aurait pu faire des blessés et des morts. Et environ 2 ou 3 siècles après les fidèles réclamant des représentation du Bouddha, on a commencé à le représenté en image, en statue, lui, en empruntant à l'art grec. A la statuaire grecque. Les premières représentation en statue du Bouddha s'accompagnent parfois de divinité grecque comme Apollon ou Hercule si me souvenirs sont bons.
Quand il agonisait, alors que ses disciples le suppliaient de rester encore un moment auprès d'eux, il leur a donné comme ultime conseil : Prenez Refuge en vous même. Tout à été dit. Cherchez la Libération en vous. Au travers de mon enseignement je serais toujours auprès de vous, tant que mon enseignement sera vivant je serais auprès de vous.
Pour moi même si il était âgé (80 ans) et gravement malade pour un homme de son âge il aurait peut être pu survivre encore un peu, si il l'avait voulu. Mais voyant la dépendance ou ses disciples étaient vis à vis de sa personne, il a considéré qu'il fallait "couper le cordon" comme on dit actuellement, et en plus il se défaisait de son ultime lien "personnel" : son corps, sa propre existence en ce monde. Il a laissé faire le cour naturel des choses. Et on a brûlé son corps mort après comme cela se faisait à l'époque en ce lieu et encore en Inde actuellement je pense.
J'ai déjà mentionné tout cela plusieurs fois ici. Là je fais une synthèse au regard de ce que j'ai lu, assimilé, compris, et médité.
C'est pourquoi je ne peux répondre à vos question sur Dieu.
Car il n'y a rien a répondre qui puisse coller véritablement avec les monothéïsmes abrahamiques.
Le Bouddha a donner un avis sur les pratiques religieuses et philosophiques du nord de l'Inde du VIème siècle avant JC. Brahmanisme, Vedisme, jaïnisme je pense aussi, et plusieurs écoles philosophiques qui avaient cour en son temps.
Il n'a toujours eu qu'un seul but : proposer une voie libérant les hommes de la souffrance dans le cadre de conceptions religieuses de son lieu et temps. Certains de ses enseignements sont plutôt contextuels et d'autres sont universel. Car la souffrance humaine est universelle. Le bouddhisme est plutôt une science de l’hygiène du mental, assortie d'une éthique, non une science de la piété théologique. Originellement en tout cas.
Ce qui préoccupe les croyants dans le dieu unique c'est ce dieu unique, comprendre ce qu'il est , qui il est, ce qu'il demande (théologie), comment lui complaire et accéder à son Paradis après la mort. Dans ce cadre en général on estime que ce dieu unique étant omniscient il a réponse à tout. Et certains croyants considèrent que la Bible et/ou le Coran donnent des réponses à tout sur tout.
Ce qui préoccupe le Bouddha c'est uniquement la souffrance humaine et comment la résoudre. Il ne parle que de cela de différentes façon, et quand on lui a demandé de parler d'autre choses comme de questions métaphysiques ou théologiques, il s'y est refusé ou seulement pour dénoncer des pratiques théïstes contraires au but qu'il propose ou nocives aux gens en général. Dans le cadre des religions de son temps et lieu.
C'est pourquoi je ne peux vous donner de réponses satisfaisantes.
Est ce que vous comprenez ?
Alors vous trouverez sans doute sur la toile des réponses possibles mais parce que au fil du temps les religions d'Abraham ont pris contact avec le bouddhisme.
Ce qui est révélateur c'est que lors de premiers contacts entre l'Islam et le Bouddhisme , quand des savants musulmans se sont penchés sur le bouddhisme sérieusement, ils ont pas mal réfléchi à cette curieuse religion, ils ont cherché à comprendre. A ce que j'ai lu, du coté bouddhique à la même époque, on a aucune trace d'un quelconque intérêt des représentants locaux du bouddhisme pour l'Islam. Il faut dire que les troupes musulmanes ont commencé par détruire statues et temples, prenant le tout pour de l’idolâtrie, païenne, ce qui bien sûre n'était pas acceptable en Islam.
Les musulmans ont fait selon leur nature : détruire ce qu'ils considéraient comme de l’idolâtrie, comme Muhammad à La Mecque si mes souvenirs sont bons. Il a finit par détruire des idoles associées au culte du dieu unique il me semble non ?
Les bouddhistes ont fait selon leur nature : ne pas s’intéresser à cette religion monothéisme et surement passablement dualiste à leur yeux qui débarquait et détruisait.
Vu que l’hindouisme et l'Islam on finit par faire disparaître complètement le bouddhisme de son foyer originel au nord de l'Inde, et que l'on doit aux invasions musulmanes la destruction du centre universitaire bouddhiste majeur qu'était l'Université de Nalanda vers 1200 au Bihar en Inde... et que c'est grâce entre autre aux Occidentaux que le bouddhisme fut réintroduit en Inde assez récemment, cela n'a pas spécialement favorisé l’intérêt de maîtres bouddhistes pour les monothéïsmes en général et l'Islam en particulier.
Vous comprenez ?
Même actuellement encore un homme comme sa Sainteté le Dalaï Lama, tout en étant très populaire (et parfois controversé) est excessivement prudent quand il parle avec des représentants d'autres religions.
Est ce que c'est plus clair ?
Les références qui pourraient éventuellement avoir un sens dans les sutras bouddhiques ce sont celles à Brahma, au "Grand Brahma". De la religion brahmanique. C'est un dieu créateur aux prétention d'omniscience et d'éternité mais dans le cadre d'une religion polythéiste en un sens et qui je pense ne peut avoir l'avale de l'Islam vu que l'on associe rien à Allah, surement pas d'autres dieux. Même inférieurs.
Si je ne veux pas vous répondre sur le sujet c'est tout simplement parce que au sens stricte le Bouddha ne parle jamais de Dieu au sens ou l'entendent juifs, chrétiens et musulmans. Je ne peux inventer ce qui n'existe pas.
De plus et encore une fois je le répète, le but recherché par un pratiquant qui veut aller jusqu'au bout vers l'objectif ultime dans le bouddhisme n'est pas pas le même que celui des croyants en Yahweh/Dieu/Allah.
Sans compter que les monothéïsmes abrahamiques sont dans une conception linéaire du temps et du Salut de l'individu : 1 seule vie pour gagner son Paradis.
Du coté de l'Inde c'est une conception cyclique du temps et une croyance dans de nombreuses vies avec réincarnation pour l'hindouïsme et renaissance pour le bouddhisme.
Les croyants en Yahweh/Dieu/Allah recherchent l'accès à une autre vie après la mort qui soit béatitude auprès du dieu unique qu'ils vénèrent. Et pour cela il faut obtenir les bonnes grâces du dieu en question, mériter cet accès à la béatitude auprès de Lui.
Les bouddhistes qui poursuivent l'objectif ultime cherchent à ne plus renaître du tout, ou que ce soit, même pas auprès d'un dieu. La renaissance est souffrance, le Bouddha indique une voie non pas pour obtenir le Paradis d'un dieu mais pour s'affranchir des renaissances qui sont souffrance. Et dans ce cadre le Bouddha indique que la vénération des dieux est inutile. Dans le cadre de la religions de l'Inde qu'il connaissait, il a indiqué que les dieux ne peuvent en rien aider les hommes en la matière car les dieux eux-mêmes sont prisonnier du cycle, eux aussi renaissent, comment pourraient-ils aider les hommes à sortir d'une prison dont eux-mêmes sont incapables de sortir ?
Et dans le Coran nulle part Muhammad ne parle nommément et clairement du Bouddha et du bouddhisme, sans doute parce que Muhammad lui-même n'en avait jamais entendu parlé, que personne ne lui en a parlé du coté de son dieu, et que c'était hors sujet quand à la réforme que voulait mener Muhammad.
Donc le bouddhisme peut être qualifié de "religion non-théïste". Et ce qu'il est devenu depuis la mort du Bouddha s'est petit à petit dénaturé par rapport au concept originel (inévitablement). Il y a même des courants qui considère que le Bouddha est Dieu . C'est en contradiction avec ce que j'ai lu sur l'enseignement du Bouddha. Il a affirmé que les sacrifices sanglant, les rituels, les prières, les bains purificateurs dans l'eau vive pour laver les péchés/le mauvais karma, étaient totalement inutile pour l'objectif qu'il propose, ce ne sont pas des pratiques formelles extérieure qui amène à la transcendance mais une purification mentale/morale interne. Si pour l'objectif qu'il propose vénérer un dieu est inutile ce n'est pas pour finir lui-même par être un dieu objet de vénération ! A sa mort il voulait qu'on disperse ses cendres. Il ne voulait pas qu'on le représente et qu'on vénère son image. A peine le bûcher funéraire froid, des potentats locaux se sont disputés pour récupérer des ossements , des centres, et en faire des reliques, alors les moines les ont laissé faire pour éviter une bagarre qui aurait pu faire des blessés et des morts. Et environ 2 ou 3 siècles après les fidèles réclamant des représentation du Bouddha, on a commencé à le représenté en image, en statue, lui, en empruntant à l'art grec. A la statuaire grecque. Les premières représentation en statue du Bouddha s'accompagnent parfois de divinité grecque comme Apollon ou Hercule si me souvenirs sont bons.
Quand il agonisait, alors que ses disciples le suppliaient de rester encore un moment auprès d'eux, il leur a donné comme ultime conseil : Prenez Refuge en vous même. Tout à été dit. Cherchez la Libération en vous. Au travers de mon enseignement je serais toujours auprès de vous, tant que mon enseignement sera vivant je serais auprès de vous.
Pour moi même si il était âgé (80 ans) et gravement malade pour un homme de son âge il aurait peut être pu survivre encore un peu, si il l'avait voulu. Mais voyant la dépendance ou ses disciples étaient vis à vis de sa personne, il a considéré qu'il fallait "couper le cordon" comme on dit actuellement, et en plus il se défaisait de son ultime lien "personnel" : son corps, sa propre existence en ce monde. Il a laissé faire le cour naturel des choses. Et on a brûlé son corps mort après comme cela se faisait à l'époque en ce lieu et encore en Inde actuellement je pense.
J'ai déjà mentionné tout cela plusieurs fois ici. Là je fais une synthèse au regard de ce que j'ai lu, assimilé, compris, et médité.
C'est pourquoi je ne peux répondre à vos question sur Dieu.
Car il n'y a rien a répondre qui puisse coller véritablement avec les monothéïsmes abrahamiques.
Le Bouddha a donner un avis sur les pratiques religieuses et philosophiques du nord de l'Inde du VIème siècle avant JC. Brahmanisme, Vedisme, jaïnisme je pense aussi, et plusieurs écoles philosophiques qui avaient cour en son temps.
Il n'a toujours eu qu'un seul but : proposer une voie libérant les hommes de la souffrance dans le cadre de conceptions religieuses de son lieu et temps. Certains de ses enseignements sont plutôt contextuels et d'autres sont universel. Car la souffrance humaine est universelle. Le bouddhisme est plutôt une science de l’hygiène du mental, assortie d'une éthique, non une science de la piété théologique. Originellement en tout cas.
Ce qui préoccupe les croyants dans le dieu unique c'est ce dieu unique, comprendre ce qu'il est , qui il est, ce qu'il demande (théologie), comment lui complaire et accéder à son Paradis après la mort. Dans ce cadre en général on estime que ce dieu unique étant omniscient il a réponse à tout. Et certains croyants considèrent que la Bible et/ou le Coran donnent des réponses à tout sur tout.
Ce qui préoccupe le Bouddha c'est uniquement la souffrance humaine et comment la résoudre. Il ne parle que de cela de différentes façon, et quand on lui a demandé de parler d'autre choses comme de questions métaphysiques ou théologiques, il s'y est refusé ou seulement pour dénoncer des pratiques théïstes contraires au but qu'il propose ou nocives aux gens en général. Dans le cadre des religions de son temps et lieu.
C'est pourquoi je ne peux vous donner de réponses satisfaisantes.
Est ce que vous comprenez ?
Alors vous trouverez sans doute sur la toile des réponses possibles mais parce que au fil du temps les religions d'Abraham ont pris contact avec le bouddhisme.
Ce qui est révélateur c'est que lors de premiers contacts entre l'Islam et le Bouddhisme , quand des savants musulmans se sont penchés sur le bouddhisme sérieusement, ils ont pas mal réfléchi à cette curieuse religion, ils ont cherché à comprendre. A ce que j'ai lu, du coté bouddhique à la même époque, on a aucune trace d'un quelconque intérêt des représentants locaux du bouddhisme pour l'Islam. Il faut dire que les troupes musulmanes ont commencé par détruire statues et temples, prenant le tout pour de l’idolâtrie, païenne, ce qui bien sûre n'était pas acceptable en Islam.
Les musulmans ont fait selon leur nature : détruire ce qu'ils considéraient comme de l’idolâtrie, comme Muhammad à La Mecque si mes souvenirs sont bons. Il a finit par détruire des idoles associées au culte du dieu unique il me semble non ?
Les bouddhistes ont fait selon leur nature : ne pas s’intéresser à cette religion monothéisme et surement passablement dualiste à leur yeux qui débarquait et détruisait.
Vu que l’hindouisme et l'Islam on finit par faire disparaître complètement le bouddhisme de son foyer originel au nord de l'Inde, et que l'on doit aux invasions musulmanes la destruction du centre universitaire bouddhiste majeur qu'était l'Université de Nalanda vers 1200 au Bihar en Inde... et que c'est grâce entre autre aux Occidentaux que le bouddhisme fut réintroduit en Inde assez récemment, cela n'a pas spécialement favorisé l’intérêt de maîtres bouddhistes pour les monothéïsmes en général et l'Islam en particulier.
Vous comprenez ?
Même actuellement encore un homme comme sa Sainteté le Dalaï Lama, tout en étant très populaire (et parfois controversé) est excessivement prudent quand il parle avec des représentants d'autres religions.
Est ce que c'est plus clair ?
Invité- Invité
Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Comme promis Suleyman : 3 articles, que je mets en spoil pour plus de lisibilité :
La notion de Dieu dans le Bouddhisme par Anne Michel
Le bouddhisme est-il une sorte de religion ? par Joan Sutherland
Le Bouddhisme et Dieu par Davina Gelek Drölkar
Qui est cette personne : https://www.chokhorling.com/davina-gelek-drolkar.html
La notion de Dieu dans le Bouddhisme par Anne Michel
- L'article:
- L’élan religieux ou spirituel se manifeste de diverses manières selon les religions ou les philosophies, mais son but est le même : “relier“, chercher du sens en profondeur à nos vies. Cet élan peut apporter un sentiment d’unification et d’appartenance qui apaise l’inquiétude fondamentale liée à la fragilité de la nature humaine.
Certaines religions partent d’un a priori, c’est l’existence de Dieu ou de plusieurs dieux. Ce que chacun·e met derrière ce nom est subjectif et varié.
Dieu peut être appréhendé comme le père créateur, le justicier qui punit et récompense, le Tout-Puissant, une énergie d’unification, une force bienfaisante qui inclut tout, … Il peut être le Dieu de tous ou celui d’un groupe particulier à l’exclusion de tout autre.
Dans le Bouddhisme, la quête n’est pas liée à un apriori mais à l’exigence de vérifier les propositions du Bouddha pour mettre fin à la souffrance. Nul besoin d’avoir la foi. Il s’agit d’explorer le “qui suis-je“ de manière très concrète pour comprendre comment développer ce sentiment d’appartenance au tout qui nous libère de l’inquiétude et des réactivités qu’elle engendre.
L’outil principal pour se libérer de la souffrance est la Pleine Conscience. Nous employons la conscience pour nous unifier à l’instant tel qu’il est. L’instant, s’il est accompagné de respect et de lâcher prise, est ce qui est le plus proche de la libération. En reconnaissant l’expérience telle qu’elle est, en la ressentant concrètement, nous purifions l’esprit de la tendance à la séparation. Ce qui crée souffrance, c’est la tension créée par l’identification à l’expérience. Au lieu de nous unifier en ressentant l’expérience et en nous situant hors de l’identification, dans un espace de réceptivité tout incluant, nous croyons au monde duel et à sa complexité : ceci est bien, cela est mal ; je veux ceci et je rejette cela. Tout l’intérêt est fixé dans le mental et il y a un oubli que nous sommes aussi le corps et les ressentis et que nous ne pourrions pas vivre sans les autres. Rien n’est plus éloigné de la libération, de Dieu, du Nirvana, que cet instinct inconscient de séparation perpétuelle du “moi“ avec l’expérience.
Comment vivre un sentiment d’appartenance en nous liant uniquement au mental et en oubliant toute une partie de notre monde intérieur ?
Dans notre vécu au quotidien, le chemin demande un effort pour cultiver un comportement respectueux et bienveillant et pour éviter les réactivités non bénéfiques liées à la colère, à la peur ou à la frustration.
Par contre, dans l’exercice de la méditation, nous avons à ouvrir la conscience à tout ce qui émerge dans l’instant, ombre et lumière. En rejetant les ressentis désagréables, nous leur donnons un pouvoir qui va leur permettre de se manifester par nos actes non-bénéfiques souvent inconscients. Avijja, l’ignorance ou la non connaissance, nous pousse à nous accrocher à ce qui est agréable et à rejeter ce qui est désagréable. Pour aller vers la libération, l’unification, c’est important de voir ces impulsions pour pouvoir les lâcher. Ainsi la colère, l’anxiété, la jalousie peuvent être considérées comme des énergies précieuses à laisser être, à ressentir pleinement, en silence, et à exposer à la lumière de la conscience. En ne respectant pas l’instant tel qu’il est, nous créons la séparation, tout en croyant nous rendre heureux.
La science de l’esprit qu’est le Bouddhisme nous propose de rencontrer toutes les émotions perturbatrices de manière immédiate et très concrète, sans jugement et sans peur. C’est le chemin pour aller au-delà du bien et du mal, dans l’inébranlable paix du coeur, le Nirvana, ce qu’on peut appeler Dieu : un lieu intérieur de confiance, d’unification, de détente, de sentiment d’appartenance, de paix indépendante des conditions bonnes ou mauvaises qui arrivent et passent dans nos vies.
Il y a trois notions qui aident à se situer au-delà des vicissitudes du monde. Lorsque nous reconnaissons l’expérience avec impartialité et bienveillance, sans identification, nous réalisons la valeur de la non-passion : ancrés dans la conscience, nous voyons comment nous passons d’un désir à l’autre, plutôt que d’assouvir inconsciemment nos impulsions. En réalisant combien l’abandon des désirs est bienfaisant, une qualité de désenchantement pour le monde émerge : nous ne croyons plus que ce monde est la seule réalité. Nous n’oublions pas qu’il y a un ancrage possible dans ce qui est au-delà, et nous savons que cet ancrage peut être ressenti juste maintenant en nous unifiant à l’instant. La délivrance est alors réalisée : il y a un lâcher-prise de cette trop grande importance donnée à ce qui est conditionné. Nous appartenons à ce monde, nous y sommes profondément engagés, mais nous savons qu’il ne peut pas nous apporter ce que nous cherchons au plus profond de nous-même. Nous vivons dans ce monde mais nous ne sommes pas de ce monde.
Le Bouddhisme a le privilège d’offrir un chemin très simple, mais pas facile, pour libérer l’esprit de l’aveuglement, sans croyance préalable. Pour réaliser ce bonheur non-conditionné, la souffrance est un outil de choix : rester unifié au ressenti, même quand nous sommes dans la peine, et savoir que ce n’est pas ce que nous sommes vraiment. Le Nirvana c’est la fin de la souffrance, infligée à soi-même et aux autres.
- Qui est Anne Michel:
- Anne Anne Michel a suivi dans les années 70 les enseignements de Krishnamurti, en Suisse, puis de SN Goenka en Inde. Par la suite, elle a approfondit chaque année sa pratique de la méditation. Ses enseignants principaux ont été Ajahn Sumedho et Jack Kornfield, et aussi Carole Wilson, Ajahn Sucitto, Joseph Goldstein… Elle a reçu avec gratitude les enseignements de Geshe Rabten, Thich Nhat Hanh, Annick de Souzenelle, Master Sheng Yen… Elle enseigne depuis 15 ans des soirées et des retraites Vipassana et, depuis 2006, elle enseigne également le Dialogue Conscient, élaboré par Gregory Kramer, qui lui a permis de développer l’aspect interrelationnel de la méditation. Une association a été crée pour soutenir l’exercice de la méditation en langue Française
Le bouddhisme est-il une sorte de religion ? par Joan Sutherland
- L'article:
- Si le bouddhisme contient un texte sacré, dit Joan Sutherland, c’est le monde lui-même. Votre attachement à ce texte peut être aussi religieux que vous le souhaitez – mais l’éveil qui en résulte peut ébranler votre foi..
Le bouddhisme englobe de nombreuses traditions, évoluant sur de vastes étendues géographiques et temporelles et accueillant tout, de la statue de Bouddha sur un tableau de bord de taxi à certains des traités philosophiques les plus abstrus jamais écrits. Les religieux, les agnostiques et les complètement irréligieux, ainsi que ceux qui ont une inclination psychologique, mystique, chamanique ou sociopolitique, peuvent toutes et tous trouver un logement dans la très grande tente du bouddhisme.
Le bouddhisme est-il une religion? Ma place sous la tente est dans la section Chan et Zen Koan. Dans cette perspective, la réponse est un retentissant «oui-non-en quelque sorte», à l’intérieur duquel pourrait être l’une des possibilités les plus puissantes du bouddhisme.
À la racine étymologique, la religion est ce qui nous rapproche ou nous réunit avec le sacré. Beaucoup d’entre nous aspirent à ce retour d’exil et découvrent ensuite que cela nous mène à un péril existentiel – à la déconstruction et à la réorganisation de notre propre sens de soi et de la réalité.
Dans la pratique courante, la religion fait souvent référence aux systèmes de croyances et aux institutions qui entourent cette aspiration. Ces structures religieuses peuvent parfois être des tentatives pour contrôler l’excentricité inhérente au risque de l’impulsion religieuse.
S’il y a un texte sacré, c’est le monde lui-même, appelé le Grand Sutra, quelque chose que nous apprenons à interpréter.
L’événement religieux au cœur de la tradition koan est l’éveil, ce qui nous réunit avec la nature sacrée ou vraie des choses. L’éveil révèle l’univers en tant qu’un tout indivis, à la fois éternel et chatoyant dans et hors de l’existence. L’éveil s’intensifie à mesure que nous intégrons cette révélation à nos expériences dans le monde quotidien des causes et des effets, et dans le monde non linéaire du mythe et du rêve. C’est une réunion instantanée suivie par un retour permanent de nos vies à la vie du monde.
La tradition des koans soutient cela par le biais d’une culture de l’éveil plutôt que par le biais d’une religion organisée. Au lieu d’écritures infaillibles, c’est tout un ensemble de conversations, d’histoires, de commentaires, de chansons, de poèmes, de blagues – tout ce qui s’est révélé utile pour éveiller les gens au cours des siècles. Les citations de sutras bouddhistes sont transformées en koans, renversant parfois leurs significations traditionnelles. S’il y a un texte sacré, c’est le monde lui-même, appelé le Grand Sutra, quelque chose que nous apprenons à interpréter.
Zhaozhou a dit avoir lu le Grand Sutra: «Quand je trouve un mot inconnu, je ne connais peut-être pas encore le sens, mais je reconnais l’écriture.» Nous ne comprenons pas toujours pourquoi quelque chose se passe ou ce que cela signifie, mais nous en arrivons à avoir confiance dans le fait que nous, et ce qui se passe, faisons partie du même sutra. Ensuite, notre réponse en toute circonstance commence par quelque chose comme: Remarquer ce qui se passe, une suggestion trompeusement simple, facilement transposable et magnifiquement subversive.
Cela n’exige ni Dieu ni de nier Dieu ni aucune autre forme de divinité. Les koans nous demandent constamment de voir le rayonnement de chaque chose, des galaxies aux vers de terre. Les divinités, les esprits et les figures mythologiques brillent de la même lumière que tout le reste. L’autorité vient de la clarté avec laquelle la voix de l’éveil parle à travers quelqu’un, sans distinction de titre ou de poste. L’éveil est aussi susceptible d’être déclenché par un arbre en pleine floraison que par un célèbre enseignant. Interposant le moins possible de filtres et d’idées préconçues entre nous et nos expériences, nous devenons un foyer accueillant pour tous les moments de la journée, y compris les enseignants et les accompagnants, quelle que soit leur forme.
Etre follement épris·e de l’éveil et s’y engager pour tous les êtres de l’univers est une impulsion religieuse assez forte. Pourtant, les koans et les autres traditions de la grande tente bouddhiste sapent les tentatives de « solidifier » la religion autour de cet élan. Nous ne réussissons pas toujours, mais le fait que certain·e·s continuent d’essayer est l’un des puissants potentiels du bouddhisme: être profondément religieux, sans religion.(1)
Joan Sutherland Roshi est une enseignante de la tradition zen koan. Elle vit à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où elle enseigne et dirige la communauté Awakened Life
(1) Je me sens de plus en plus pieux mais sans Dieu. Sans discours sur "Dieu" si vous préférez. Je ne crois plus du tout aux discours sur ce que certains appellent "Dieu". Et , par réflexion, par expérience personnelle et par observation, j'estime, à titre personnel, que ce sont les discours des hommes qui mettent un "être unique pensant conscient volontaire doté d'une morale" au centre de l'univers, qui posent problème. Pour moi, toujours à titre personnel, le mot "Dieu" ou si vous préférez "Allah" (et même le mot de Bouddha) peuvent et sont devenus des pièges, les dogmes (en tant que vérités qui ne doivent pas être contestées) sont des pièges, tout discours théologique est un piège, il tente de simplifier le réel et ce de manière discriminante, car un discours est une "coagulation" autour d'un certain angle de vue sur le réel, c'est enfermer l'expérience de ce qu'est vraiment l'univers, une expérience personnelle qui transcende même l'intellect, dans un nombre limité de mot, d'idées, etc... Des pièges qui apportent beaucoup de souffrances aux hommes, dans lesquels je m'inclus évidemment. Et je m'appuis sur ce que je vois de l'Histoire des hommes passée et présente pour préférer une voie non théologique , non dogmatique et non monothéiste vers une transcendance.
Non je n'ai pas d'hostilité envers votre dieu Suleyman, comment le pourrais je Je ne l'ai jamais rencontré et j'estime que ce qu'en disent les livres est pure construction humaine, c'est un fantasme humain pour moi, plaqué sur quelque chose d'insaisissable, il serait fou de ressentir de l'hostilité à l'égard de quelque chose qui n'existe pas vraiment à mes yeux. Par contre j'estime avoir d'excellentes raisons, basés sur mes connaissance historiques et sur l'observation du présent, d'éprouver des émotions peu agréable à l'égard de ceux qui parlent de ces discours, disent qu'ils sont vérité, et se combattent les uns les autres.
Plus j'avance plus je suis sensible à la liberté et plus ces discours me semblent enfermant, emprisonnant. A l'exception de la dimension éthique. Et des actes concrets bienveillants.
Je me ressens parfois mystique mais un mysticisme non-théïste.
Quelque part je trouve insatisfaisant et insuffisant à mes besoin une des formes des religions abrahamiques. C'est mon ressenti.
On a le droit de penser différemment, d'avoir un point de vue différent, des besoins différents, un vécu différent. Forcément.
Et pour finir un article encore sur un point de vue personnel de quelqu'un d'autre : Le Bouddhisme et Dieu par Davina Gelek Drölkar
Qui est cette personne : https://www.chokhorling.com/davina-gelek-drolkar.html
- L'article:
- C’est au titre d’un témoignage purement individuel, sans aucune prétention de détenir quelque vérité que ce soit autre que la mienne, que je réponds à votre demande de contribution sur le thème “Le Bouddhisme et Dieu”.(article site : le bouddhisme au féminin)
En son temps Jésus présenta Dieu comme son Père céleste initiant le grand créateur de toutes choses, père de tous les hommes. En un autre temps, le Bouddha transmit sa sagesse infinie sur la base immuable des principes jumeaux de vacuité et de compassion équanime. Aucune image, aucun symbole et surtout aucun mot n’ont la capacité d’exposer la réalité divine par la compréhension intellectuelle de l’amour et de la vacuité. C’est la raison des oppositions et des conflits qui en résultent quand on se livre à des confidences à propos de croyances hors de tous dogmes. Il reste toutefois possible d’en parler à la condition de s’en tenir avec discrétion et humilité, aux perceptions engendrées par sa simple expérience précisant que cela n’engage que soi et n’exige rien de personne.
J’ai rencontré Dieu par amour parce que j’en ai tout de suite aimé profondément l’idée et parce que cette idée aussi peu concrète soit-elle ne m’a jamais failli. Tout au long de mon existence, je peux le clamer haut et fort, dans les bons comme dans les plus douloureux moments, Dieu ne m’a jamais laissé tomber. De mon enfance chrétienne où j’étudiais avec passion la vie de Jésus, j’ai gardé l’irrésistible élan qui, comme un appel, m’a poussée plus tard à prendre des vœux monastiques dans le bouddhisme, moi qui souhaitais devenir religieuse catholique. Voilà qui peut paraître paradoxal, il n’en est rien en ce qui me concerne, car je suis convaincue que toutes les essences religieuses se trouvent rassemblées dans l’unité qui les sous-tend.
J’ai très tôt compris Dieu au-delà des concepts qui ne peuvent que le priver de ses ultimes qualités, l’enfermant comme nos esprits dans une geôle d’arrogantes chimères. Tenter d’expliquer Dieu c’est aussitôt s’en éloigner, c’est pourquoi le sens de vacuité lui va si bien. En revanche, existe un état de grâce parfaitement accessible à tous, dans lequel Dieu se rend bel et bien vivant en dévoilant sa subtile expression : l’amour. N’est-ce pas de cet amour sans conditions dont il est question tout au long des sûtras, des tantras et des Évangiles ? N’est-ce pas ce seul et unique flambeau porteur de joie et de bonheur sans pareils, qui soit capable de sécher les larmes d’un monde en souffrance avec lui-même ? La source de la délivrance ne se trouve-t-elle pas dans la part divine logée au fond de chaque être ?
La réponse appartient à qui la cherche vraiment en s’employant à arracher les racines du malheur entretenues par les doutes, la peur et la sécheresse du cœur. Peu importent les choix spirituels, les croyances divergentes, les rites étrangers, Dieu ne demande pas à être appelé Dieu. Dépourvu d’identité individuelle, le “Il” se fond dans tout ce qui est.
Je sais Dieu dans l’espace invisible et présent, je le vois dans les êtres, les choses et les éléments, je l’entends dans la chanson du vent, le claquement d’ailes des oiseaux, le murmure du temps.
Je le sens dans l’étreinte des gens qui s’aiment, je le goûte dans la caresse du souvenir des disparus tout autant que dans la présence des vivants.
Dieu est tout ce qui est, qui n’est plus, qui sera à jamais. Il n’est rien qui ne puisse exister immuablement que l’amour infini, inconditionnel. La vie elle-même n’est autre que l’expérience de cet amour incommensurable que rien ni personne et surtout pas les guerres de religions ne parviendront à détruire.
J’aime à n’en plus finir l’amour qui est cet autre nom de Dieu et en lequel je crois.
Dernière édition par Disciple Laïc le Lun 27 Mai - 9:57, édité 1 fois
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Nirvana
Nirvana1 (sanskrit IAST : nirvāṇa ; pali : nibbāna) est un concept philosophique de l'hindouisme, du jaïnisme et du bouddhisme qui signifie « extinction » (du feu des passions, de l'ignorance) ou « libération » (du saṃsāra, du cycle des réincarnations).
Or la libération du cycle des réincarnations ou des renaissances c'est ne plus se réincarner ou ne plus renaitre
Qu'arrive t il à ceux qui ont fini leur cycle des réincarnations ou renaissances ?
Nirvana1 (sanskrit IAST : nirvāṇa ; pali : nibbāna) est un concept philosophique de l'hindouisme, du jaïnisme et du bouddhisme qui signifie « extinction » (du feu des passions, de l'ignorance) ou « libération » (du saṃsāra, du cycle des réincarnations).
Or la libération du cycle des réincarnations ou des renaissances c'est ne plus se réincarner ou ne plus renaitre
Qu'arrive t il à ceux qui ont fini leur cycle des réincarnations ou renaissances ?
prisca*- Membre banni
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Et une fois de plus on n'a même pas le lien : https://www.bouddhismeaufeminin.org/la-notion-de-dieu-dans-le-bouddhisme-par-anne-michel/Disciple Laïc a écrit:Comme promis Suleyman : 3 articles, que je mets en spoil pour plus de lisibilité :
La notion de Dieu dans le Bouddhisme par Anne Michel
Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
@ Disciple Laic
Merci pour tes réponses, du temps que tu me donnes, des articles que tu mets dans les commentaires, et de tes efforts pour clarifier ton point de vue sur Dieu
Tu es un réformateur dans le Bouddhisme et non un simple pratiquant cherchant la libération face à la souffrance humaine.
Je comprends mieux le sens de certaines de tes paroles.
Je pense que tu souffriras toute ta vie et qu'au moment de ta mort, tu constateras la vérité de Dieu, et Dieu Seul décidera de ton sort.
Concernant tes sentiments négatives envers l'Islam, les musulmans, la vision de Dieu, ceux-ci t'enferment dans une boucle de souffrance et le seul échappatoire pour toi est de ne plus parler avec des musulmans et de ne plus avoir de contact avec l'Islam sauf que, contrairement à la doctrine bouddhiste d'égal humeur, ce n'est pas le choix que tu as fait donc tu cherches à atteindre une chose au-delà de ton aversion pour ton prochain.
Aimer ce qu'on déteste pour ne plus souffrir, peut-etre ?
La voie du Bouddha est une voie de souffrance, et la seule manière de te libérer est d'emprunter le même chemin que le noble Siddharta : se couper de tout lien humain et sociétal pour revenir à l'état de chrysalide et atteindre l'Eveil, à savoir la mort de ce que tu es pour devenir un illuminé spirituel.
En Islam, cet état de l'illumination siprituel est appelé "Ikhlas" la pureté de la foi, le sommet de la foi : croire en Dieu comme si tu Le vois mais si tu ne Le vois pas, certes Dieu Lui te voit.
Et je peux te garantir que l'atteindre est très ardu, un peu comme l'Eveil
Merci pour tes réponses, du temps que tu me donnes, des articles que tu mets dans les commentaires, et de tes efforts pour clarifier ton point de vue sur Dieu
Tu es un réformateur dans le Bouddhisme et non un simple pratiquant cherchant la libération face à la souffrance humaine.
Je comprends mieux le sens de certaines de tes paroles.
Je pense que tu souffriras toute ta vie et qu'au moment de ta mort, tu constateras la vérité de Dieu, et Dieu Seul décidera de ton sort.
Concernant tes sentiments négatives envers l'Islam, les musulmans, la vision de Dieu, ceux-ci t'enferment dans une boucle de souffrance et le seul échappatoire pour toi est de ne plus parler avec des musulmans et de ne plus avoir de contact avec l'Islam sauf que, contrairement à la doctrine bouddhiste d'égal humeur, ce n'est pas le choix que tu as fait donc tu cherches à atteindre une chose au-delà de ton aversion pour ton prochain.
Aimer ce qu'on déteste pour ne plus souffrir, peut-etre ?
La voie du Bouddha est une voie de souffrance, et la seule manière de te libérer est d'emprunter le même chemin que le noble Siddharta : se couper de tout lien humain et sociétal pour revenir à l'état de chrysalide et atteindre l'Eveil, à savoir la mort de ce que tu es pour devenir un illuminé spirituel.
En Islam, cet état de l'illumination siprituel est appelé "Ikhlas" la pureté de la foi, le sommet de la foi : croire en Dieu comme si tu Le vois mais si tu ne Le vois pas, certes Dieu Lui te voit.
Et je peux te garantir que l'atteindre est très ardu, un peu comme l'Eveil
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
@Suleyman : puissiez vous comprendre, accepter, être libre, pratiquer et ne plus souffrir ni faire souffrir les autres (ce qui revient au même). C'est tout.
Et aussi de développer le fait de penser par vous-même.
Puissiez vous ne plus apporter aux autres que joie, bonheur, paix, confiance, légéreté, liberté.
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Disciple Laïc a écrit:@Suleyman : puissiez vous comprendre, accepter, être libre, pratiquer et ne plus souffrir ni faire souffrir les autres (ce qui revient au même). C'est tout.Et aussi de développer le fait de penser par vous-même.Puissiez vous ne plus apporter aux autres que joie, bonheur, paix, confiance, légéreté, liberté.
A toi aussi je te souhaite le meilleur dans la voie noble et juste que tu as choisi, ami de toujours
Namaste
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Bonjour Suleyman,Suleyman a écrit:Dans le sujet religion, il est normal qu'on s'interroge sur la nature supposé divine ou pas du Boudhha Siddharta et de la fondation de sa religion prosélyte (ou de propagation selon les termes de chacun)
Le Bouddha se considérait-il comme un Dieu ? Peut-être que ce petit texte, extrait d’un livre sacré du Bouddhisme, pourra vous donner un début de réponse. C’est ce que dit le Bouddha, encore enfant, à sa mère adoptive, lorsqu’il fut emmené au Temple pour accomplir les rites religieux concernant les enfants de son âge :
Le roi Çouddhodana étant allé dans son palais, il appela Maha Pradjapati Gautami, et lui parla ainsi : « Qu’ont porte solennellement l’enfant au Temple des Dieux, et qu’ont le pare de beaux ornements. » Après avoir entendu le roi et lui avoir répondu : « c’est bien ! » Maha Prajapati Gautami couvrit l’enfant d’ornements. Quand il fut couvert, de toutes ses parures, avec un visage souriant et sans trace d’impatience, avec une voix qui allait droit au cœur, l’enfant dit à sa tante : « Mère, où me conduit-on ? » « Au Temple des Dieux, mon fils », lui dit-elle. Alors l’enfant se mit à rire, et adressa ces Gathas à sa tante : « Quand je suis né, ces trois milles (mondes) ont été ébranlé ; Çakra, Brahma, les Asouras, les Mahoragas, Sourya (le soleil), Tchandra (la lune), Vaiçravana et Koumara abaissant leur tête à mes pieds, m’ont rendu hommage. Aujourd’hui, où ma mère va-t-elle me conduire ? Y-a-t-il un autre Dieu qui soit élevé au-dessus de moi ? De moi qui suis le Dieu des Dieux, plus élevé que tous les Dieux. Où est-il le Dieu semblable à moi, ou qui me surpasse ? Bien plus, dans toutes les révolutions du monde où je serai, en voyant mes transformations miraculeuses, les nations seront remplies de joie, et m’entoureront d’hommages et du plus grand respect. Dieux et hommes s’accorderont à dire : Celui-ci est le Dieu des Dieux. »
Le publicain- Messages : 179
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
@Publicain : quelle est la source du texte ? "Livre sacré du bouddhisme" c'est vaste. Ce qui est considéré comme le plus sûre c'est le Canon Pali, la Triple Corbeille en l’occurrence dans ce Canon. Ce contenu n'y ressemble pas, cela fait plutôt penser à un texte plus tardif qui entre dans la tendance à vouloir diviniser l'homme en question. C'est précisément ce genre de textes plus tardifs qui font qu'actuellement le Bouddha est considéré, à tort, comme un dieu par certains en Asie mal informés, mal instruits.
C'est précisément ce genre de textes mal inspirés qui peuvent faire passer le bouddhisme pour ce qu'il n'est pas, originellement, un culte païen idolâtre. Culte païen idolâtres que l'Islam par exemple a jugé bon de balayer sur son passage dans le passé, au nom du seul dieu unique autorisé et louable.
Le Bouddha avait prévenu que son enseignement allait se dénaturer. Au fil du temps. Diviniser le Bouddha relève tout à fait de cette dénaturation. Grossière, néfaste.
Quand à la notion de "livre sacré", si le Bouddha avait voulu que son enseignement repose sur un Livre Sacré il en aurait écrit un lui-même ou l'aurait dicté. Ce qui ne fut pas le cas. La mise par écrit de ses paroles se fait bien après sa mort. Après une longue période de tradition orale.
Afin de bien mettre les choses au point :
Ce qu'a répondu Nyanaponika Thera (moine, traducteur et écrivain 1901-1994), moine bouddhiste du courant Theravada (Petit Véhicule ou Véhicule des Anciens) - ce courant est le plus traditionaliste dans le bouddhisme actuel - aux tenant d'un Bouddha théïste (il y en a , très minoritaires) :
L’étude des discours du Bouddha conservés dans le Canon pali montre que l’idée d’un dieu personnel, d’un dieu créateur censé être éternel et tout-puissant, est incompatible avec les enseignements bouddhiques. D’autre part, les conceptions d’une quelconque divinité impersonnelle, telle qu’une âme cosmique, etc., sont exclues par les enseignements bouddhiques d’anātman, l’absence de soi, ou l’insubstantialité. (…)
Nibbâna (…) ne peut être identifié avec aucune forme de l’idée de Dieu, car il n’est ni l’origine ni le fondement immanent ni l’essence du monde.
Un bouddhiste peut apprécier les valeurs éthiques, spirituelles et culturelles que la croyance en Dieu a engendrées au cours de l’histoire longue et bigarrée qui est celle de cette opinion.
Nibbâna (…) ne peut être identifié avec aucune forme de l’idée de Dieu, car il n’est ni l’origine ni le fondement immanent ni l’essence du monde.
Un bouddhiste peut apprécier les valeurs éthiques, spirituelles et culturelles que la croyance en Dieu a engendrées au cours de l’histoire longue et bigarrée qui est celle de cette opinion.
Tirer de l'article wikipédia sur la notion de dieu et de divinité dans le bouddhisme.
A la lumière des propos cet érudit qui parlait de ce qu'il connaissait et pratiquait, tenant de la tradition la plus ancienne, traducteur, on peut comprendre je pense l'absurdité qu'il y a a considérer ou a dire que le Bouddha serait un dieu ou Dieu ou le "Dieu des dieux" etc...
A la lumière des propos cet érudit qui parlait de ce qu'il connaissait et pratiquait, tenant de la tradition la plus ancienne, traducteur, on peut comprendre je pense l'absurdité qu'il y a a considérer ou a dire que le Bouddha serait un dieu ou Dieu ou le "Dieu des dieux" etc...
Un Bouddha est "hors catégories" d'êtres reconnus par le bouddhisme (et ces catégories sont : démons, esprits avides, animaux, humains, devas et dieux - ce qui inclue un dieu suprême créateur).
Invité- Invité
Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/enfers-et-paradis/4-enfers-et-paradis-bouddhiques/
Dans le Bouddhisme
Enfers et paradis bouddhiques
Dans le Majjimanikāya, collection d'un certain nombre de « discours du Bouddha », les tortures de l'enfer sont décrites avec précision. Certains pécheurs, attelés à de lourds chariots, parcourent une étendue de flammes ; d'autres sont forcés de se jeter la tête la première dans un chaudron d'airain bouillant ; d'autres encore sont plongés dans une rivière de feu. Les auteurs bouddhistes postérieurs ont considérablement élaboré la description des supplices. Le nombre des enfers varie : dix, treize ou deux cent cinquante-six. L'« enfer du chaudron de fer » mesure soixante lieues d'étendue, et il faut trente ans pour descendre jusqu'au fond. Dans un autre enfer, le pécheur brûle pendant 576 millions d'années. Et cependant tous ces enfers sont considérés comme « temporaires ».
Selon le Mahayana, il y a huit enfers chauds et huit enfers froids, chaque groupe étant entouré de seize enfers moindres. Parmi les huit enfers chauds, il en est un où les pécheurs s'arrachent mutuellement la chair avec des griffes de métal ; un autre où des éléphants de fer piétinent les victimes ; un troisième, dit l'« enfer de la chaleur cuisante », où les suppliciés sont réduits en cendres dans un fourneau. Dans un des enfers froids, la chair éclate et se couvre de plaies ; dans un autre, les lèvres gèlent.
Quant aux paradis, ils sont, tout comme les enfers, « temporaires », et dans le bouddhisme primitif ils ne constituaient pas le but ultime du croyant. Mais, bien que rien ne puisse se substituer à la Délivrance et au Nirvana, les cieux paradisiaques du brahmanisme ont été acceptés comme des séjours temporaires des vertueux. Les textes rédigés en pāli comportent des allusions fréquentes aux « heureux royaumes du ciel », et à des cieux spécifiques comme le « Monde de Brahmā », le ciel des trente-trois dieux dont Indra est le souverain ou le ciel Tusita, habité par le Bouddha avant de renaître sur la terre.
En Chrétienté
L'Enfer est l'étang de feu et il est lorsque la terre est enflammée, mais cet Enfer a l'air bien plus doux que celui des bouddhistes, à lire la description plus haut, alors qui aurait cru que les bouddhistes pouvaient être aussi rancuniers à vouloir tant de souffrances pour leurs ennemis, qui l'aurait cru.
Le Paradis est Eternel alors que chez les bouddhistes, il est passager, dommage, car normalement il se mérite pour toujours une fois que l'état de Bouddha est atteint. Mais je note qu'il est question de Ciel dans le Bouddhisme, bizarrement, qui l'aurait cru.
Dans le Bouddhisme
Enfers et paradis bouddhiques
Dans le Majjimanikāya, collection d'un certain nombre de « discours du Bouddha », les tortures de l'enfer sont décrites avec précision. Certains pécheurs, attelés à de lourds chariots, parcourent une étendue de flammes ; d'autres sont forcés de se jeter la tête la première dans un chaudron d'airain bouillant ; d'autres encore sont plongés dans une rivière de feu. Les auteurs bouddhistes postérieurs ont considérablement élaboré la description des supplices. Le nombre des enfers varie : dix, treize ou deux cent cinquante-six. L'« enfer du chaudron de fer » mesure soixante lieues d'étendue, et il faut trente ans pour descendre jusqu'au fond. Dans un autre enfer, le pécheur brûle pendant 576 millions d'années. Et cependant tous ces enfers sont considérés comme « temporaires ».
Selon le Mahayana, il y a huit enfers chauds et huit enfers froids, chaque groupe étant entouré de seize enfers moindres. Parmi les huit enfers chauds, il en est un où les pécheurs s'arrachent mutuellement la chair avec des griffes de métal ; un autre où des éléphants de fer piétinent les victimes ; un troisième, dit l'« enfer de la chaleur cuisante », où les suppliciés sont réduits en cendres dans un fourneau. Dans un des enfers froids, la chair éclate et se couvre de plaies ; dans un autre, les lèvres gèlent.
Quant aux paradis, ils sont, tout comme les enfers, « temporaires », et dans le bouddhisme primitif ils ne constituaient pas le but ultime du croyant. Mais, bien que rien ne puisse se substituer à la Délivrance et au Nirvana, les cieux paradisiaques du brahmanisme ont été acceptés comme des séjours temporaires des vertueux. Les textes rédigés en pāli comportent des allusions fréquentes aux « heureux royaumes du ciel », et à des cieux spécifiques comme le « Monde de Brahmā », le ciel des trente-trois dieux dont Indra est le souverain ou le ciel Tusita, habité par le Bouddha avant de renaître sur la terre.
En Chrétienté
L'Enfer est l'étang de feu et il est lorsque la terre est enflammée, mais cet Enfer a l'air bien plus doux que celui des bouddhistes, à lire la description plus haut, alors qui aurait cru que les bouddhistes pouvaient être aussi rancuniers à vouloir tant de souffrances pour leurs ennemis, qui l'aurait cru.
Le Paradis est Eternel alors que chez les bouddhistes, il est passager, dommage, car normalement il se mérite pour toujours une fois que l'état de Bouddha est atteint. Mais je note qu'il est question de Ciel dans le Bouddhisme, bizarrement, qui l'aurait cru.
prisca*- Membre banni
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
prisca* a écrit:Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/enfers-et-paradis/4-enfers-et-paradis-bouddhiques/
Dans le Bouddhisme
Enfers et paradis bouddhiques
Dans le Majjimanikāya, collection d'un certain nombre de « discours du Bouddha », les tortures de l'enfer sont décrites avec précision. Certains pécheurs, attelés à de lourds chariots, parcourent une étendue de flammes ; d'autres sont forcés de se jeter la tête la première dans un chaudron d'airain bouillant ; d'autres encore sont plongés dans une rivière de feu. Les auteurs bouddhistes postérieurs ont considérablement élaboré la description des supplices. Le nombre des enfers varie : dix, treize ou deux cent cinquante-six. L'« enfer du chaudron de fer » mesure soixante lieues d'étendue, et il faut trente ans pour descendre jusqu'au fond. Dans un autre enfer, le pécheur brûle pendant 576 millions d'années. Et cependant tous ces enfers sont considérés comme « temporaires ».
Selon le Mahayana, il y a huit enfers chauds et huit enfers froids, chaque groupe étant entouré de seize enfers moindres. Parmi les huit enfers chauds, il en est un où les pécheurs s'arrachent mutuellement la chair avec des griffes de métal ; un autre où des éléphants de fer piétinent les victimes ; un troisième, dit l'« enfer de la chaleur cuisante », où les suppliciés sont réduits en cendres dans un fourneau. Dans un des enfers froids, la chair éclate et se couvre de plaies ; dans un autre, les lèvres gèlent.
Quant aux paradis, ils sont, tout comme les enfers, « temporaires », et dans le bouddhisme primitif ils ne constituaient pas le but ultime du croyant. Mais, bien que rien ne puisse se substituer à la Délivrance et au Nirvana, les cieux paradisiaques du brahmanisme ont été acceptés comme des séjours temporaires des vertueux. Les textes rédigés en pāli comportent des allusions fréquentes aux « heureux royaumes du ciel », et à des cieux spécifiques comme le « Monde de Brahmā », le ciel des trente-trois dieux dont Indra est le souverain ou le ciel Tusita, habité par le Bouddha avant de renaître sur la terre.
En Chrétienté
L'Enfer est l'étang de feu et il est lorsque la terre est enflammée, mais cet Enfer a l'air bien plus doux que celui des bouddhistes, à lire la description plus haut, alors qui aurait cru que les bouddhistes pouvaient être aussi rancuniers à vouloir tant de souffrances pour leurs ennemis, qui l'aurait cru.
Le Paradis est Eternel alors que chez les bouddhistes, il est passager, dommage, car normalement il se mérite pour toujours une fois que l'état de Bouddha est atteint. Mais je note qu'il est question de Ciel dans le Bouddhisme, bizarrement, qui l'aurait cru.
Sans rentrer dans cette logique de sarcasme que tu as avec Disciple Laic, je reconnais que tu as raison de préciser que le Boudhhisme selon Disciple Laic n'est pas la vision la plus juste car si autant de bouddhistes en Asie, berceau du Bouddhisme et non l'Europe, et encore moins la France, considèrent le Bouddha comme un Dieu alors il est normal de s'interroger sur cette prétention d'un homme, Siddharta, ayant atteint selon la doctrine bouddhiste l'Omniscience, attribut divin de Dieu, l'Unique.
Religion non-théiste : religion sans Dieu, ignorant Dieu, indifférent à Dieu. Et pourtant, le Bouddha est un Dieu pour la plupart des bouddhistes en Asie, n'en déplaise à notre ami Disciple Laic, quand la vacuité n'est pas considéré comme un Dieu.
La description des enfers dans le Bouddhisme est surprenante car cela ressemble à ce qu'on trouve en Islam, ainsi que pour le Paradis, et cet aspect de temporalité dans l'autre vie est aussi présente en Islam.
De toute façon, chaque personne pronant sa religion ne mettra en avant que les choses positives ou l'idéologie correspondant à sa croyance, en omettant de parler des sujets plutot sensible, non ?
Dernière édition par Suleyman le Mar 28 Mai - 2:04, édité 1 fois
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Le publicain a écrit:Bonjour Suleyman,Suleyman a écrit:Dans le sujet religion, il est normal qu'on s'interroge sur la nature supposé divine ou pas du Boudhha Siddharta et de la fondation de sa religion prosélyte (ou de propagation selon les termes de chacun)
Le Bouddha se considérait-il comme un Dieu ? Peut-être que ce petit texte, extrait d’un livre sacré du Bouddhisme, pourra vous donner un début de réponse. C’est ce que dit le Bouddha, encore enfant, à sa mère adoptive, lorsqu’il fut emmené au Temple pour accomplir les rites religieux concernant les enfants de son âge :
Le roi Çouddhodana étant allé dans son palais, il appela Maha Pradjapati Gautami, et lui parla ainsi : « Qu’ont porte solennellement l’enfant au Temple des Dieux, et qu’ont le pare de beaux ornements. » Après avoir entendu le roi et lui avoir répondu : « c’est bien ! » Maha Prajapati Gautami couvrit l’enfant d’ornements. Quand il fut couvert, de toutes ses parures, avec un visage souriant et sans trace d’impatience, avec une voix qui allait droit au cœur, l’enfant dit à sa tante : « Mère, où me conduit-on ? » « Au Temple des Dieux, mon fils », lui dit-elle. Alors l’enfant se mit à rire, et adressa ces Gathas à sa tante : « Quand je suis né, ces trois milles (mondes) ont été ébranlé ; Çakra, Brahma, les Asouras, les Mahoragas, Sourya (le soleil), Tchandra (la lune), Vaiçravana et Koumara abaissant leur tête à mes pieds, m’ont rendu hommage. Aujourd’hui, où ma mère va-t-elle me conduire ? Y-a-t-il un autre Dieu qui soit élevé au-dessus de moi ? De moi qui suis le Dieu des Dieux, plus élevé que tous les Dieux. Où est-il le Dieu semblable à moi, ou qui me surpasse ? Bien plus, dans toutes les révolutions du monde où je serai, en voyant mes transformations miraculeuses, les nations seront remplies de joie, et m’entoureront d’hommages et du plus grand respect. Dieux et hommes s’accorderont à dire : Celui-ci est le Dieu des Dieux. »
Salut, Le publicain
Merci pour ce commentaire qui confirme mes interrogations sur la prétention à la divinité du Boudhha Siddharta
Si Siddharta ne s'est pas exprimé sur la question de Dieu, il était inévitable que les gens le prennent pour un Dieu avec le temps.
Mohammed et Jésus ont été questionné sur cette question au sujet de Dieu et leur réponse a été sans équivoque :" Adorez mon Seigneur et votre Seigneur, Le Père qui est au Cieux, Le Maitre du Trone Sublime, Le Roi des rois, Seigneur des mondes "
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Le Bouddha a conseillé de ne se fier qu'a ce qu'on pouvait personnellement vérifier par l'expérience directe. De ne croire en matière de spiritualité/religion, personne sur parole, même ceux qui sont réputés, même les sages, même ce qui paraît juste, pas même Lui. Et surtout pas Lui par principe parce qu'il est Bouddha : "Doutez de tout et surtout de ce que je vais vous dire".
C'est une démarche différente des religions révélées abrahamiques ou certains pratiquants de celles-ci sont très attachés a des dogmes qui ne doivent en aucun cas être contestés sous peine de sanctions humaines ou divines (pénibles dans les 2 cas). Précisément parce que ces dogmes seraient avancés par une divinité qui est définie en essence comme vérité absolue. Sur tout.
Sur la qualité d'omniscience du Bouddha, réponse du moine Dhammaratana :
- Réponse:
- Qu'entend-on exactement par omniscience quand on parle de l'omniscience du Bouddha ?
Vén. Dhammaratana - Un être omniscient c'est quelqu'un qui connaît tout dans cet univers, qu'il s'agisse du monde relatif ou du monde absolu.
Dans les textes canoniques, le Tipitaka pali, parmi les épithètes utilisés pour décrire les qualités du Bouddha, on trouve des épithètes disant que le Bouddha est " Sabbannu ", ce qui veut dire qu'il connaît tout, et " Sabba dassavi ", ce qui veut dire qu'il voit tout. C'est pourquoi nous disons que le Bouddha est omniscient.
Le Bouddha lui-même n'a jamais dit qu'il était omniscient. Pourquoi ne le dit-il pas ? Parce que son but n'est pas de faire quelque publicité que ce soit, mais de libérer les êtres du samsara.
Lorsqu'il rencontre les représentants d'autres religions (62 traditions religieuses sont mentionnées), tous disent qu'ils sont omniscients. Mais comment une personne peut-elle elle-même savoir qu'elle est omnisciente ? C'est la raison pour laquelle le Bouddha a critiqué leur point de vue. Je ne crois pas du tout que ceux qui se prétendent omniscients le soient le moins du monde. Ces gens ne voient le monde qu'avec un seul œil.
Alors que lorsque des gens viennent le voir et lui demandent s'il est omniscient, le Bouddha répond simplement : " Je peux voir le passé, je peux voir le présent, je peux voir le futur. " Ce qui signifie certes qu'il connaissait tout, mais ce qu'il a compris, ce sont les quatre nobles vérités. En tant que bouddhistes, nous croyons que tout connaître veut dire connaître les quatre nobles vérités. Les quatre nobles vérités englobent tout.
La définition de l’omniscience du Bouddha telle que je l'ai comprise aussi d'autres sources c'est la connaissance parfaite de la loi de cause et d'effet. Connaître les causes profondes et les effets de tout explique tout du point de vue bouddhique. Quand on connaît parfaitement la loi de cause à effet on peut tout expliquer.
Est ce que expliquer c'est savoir ?
A vous de voir si c'est la même chose que l'on attribue comme science au dieu unique.
L'omniscience du Bouddha ne sert qu'a une chose : expliquer les causes et les effets des malheurs des hommes. Il n'a distillé le savoir qu'on lui prête que dans ce but. Constater et accepter la souffrance humaine, expliquer d'ou elle vient, en déduire que l'on peut supprimer ces causes et proposer un chemin pour les supprimer. C'est la seule chose sur laquelle il s'est exprimé. Tout ce qu'il dit vise ce but et uniquement celui-ci.
On lui posa certaines questions auxquelles il refusa de répondre :
- La liste:
- En rapport avec le monde, dans le temps :
1. Le monde est-il éternel ?
2. ne l'est-il pas ?
3. est-il les deux ?
4. n'est-il aucun des deux ?
En rapport avec le monde, dans l'espace :
5. Le monde est-il fini ?
6. ne l'est-il pas ?
7. est-il les deux ?
8. n'est-il aucun des deux ?
En rapport avec l'expérience personnelle (les deux ou aucun des deux n'existent pas dans les textes Pali) :
9. Le Moi est-il identique au corps ?
10. Est-il différent du corps ?
En rapport avec la vie après la mort :
11. Le Tathagata (autre qualificatif du Bouddha) existe-t-il après la mort ?
12. Ou pas ?
13. Ou les deux ?
14. Ou aucun ?
Il les décrit comme étant un filet et refusa d'être pris dans un tel filet de théories, spéculations et dogmes. Il dit que c'était parce qu'il était libre d'attachement à toutes théories et dogmes qu'il avait atteint la libération. De telles spéculations, dit il, sont motivées par la fièvre, le malaise, la confusion et la souffrance, et c'est en s'en libérant qu'on atteint la libération.
Il est conseillé de douter de ce que dit le Bouddha, mais pour cela il est nécessaire :
- De l'écouter vraiment.
- De s'assurer qu'on a bien compris ce qu'il voulait dire.
Et une fois cela vérifié, de tester au quotidien si ce qu'il affirme est exacte ou non.
- De l'écouter vraiment.
- De s'assurer qu'on a bien compris ce qu'il voulait dire.
Et une fois cela vérifié, de tester au quotidien si ce qu'il affirme est exacte ou non.
C'est différent comme approche d'autres religions pour les raisons expliquées ci-dessus. Même dans les religions païennes antérieures aux monothéïsmes il ne faisait pas bon contester ou douter des dieux. D'après les légendes. Les dieux étaient souvent jaloux de leur autorité sur les hommes et entendaient bien la maintenir, y compris par des démonstrations de force sanglantes.
L'exclusive et le caractère jaloux ont été repris dans l'Ancien Testament :
« Tu ne prosterneras pas devant un autre dieu, / car Yhwh, Jaloux est son Nom. Il est un Dieu jaloux » (Ex 34,14).
Il y a d'autres traductions possibles mais tout disent au font la même chose : le dieu d'Abraham est jaloux de son autorité sur le peuple d'Abraham et ne tolère aucun rival. C'est repris dans un des commandements du décalogue.
On voit aussi cela dans le retour au culte exclusif d'Allah défendu par Muhammad et l’insistance de l'Islam pour la "non-association".
En Asie c'est différent. Si vous prenez le Japon un Japonais peut mêler dans sa vie mode de pensée confucianiste, croyances shinto et bouddhisme.
La religion si l'on revient au sujet est sensée "réunir", souder la communauté. Si l'on cultive les points de divergence, si l'on veut absolument trouver des points de discorde, des sujets de querelle, se trouver des ennemis à combattre comme si l'on ne pouvait pas exister en tant que religion sans se trouver d'ennemis à combattre, alors on ne trouve pas la paix. Est-on alors vraiment religieux ?
On peut faire coexister des opinions contraire si on les voit comme interdépendante et non pas rivale.
Si certains affirment : il y a une cause première à l'univers, il le font parce que d'autre ne sont pas d'accord.
Si certains affirment qu'il n'y a qu'un dieu unique c'est parce que d'autres affirment qu'il y en a plusieurs.
Si certains affirment qu'il existe un ou des dieux c'est parce que d'autres affirment qu'il n'en est rien.
Si certains affirment que le Salut spirituel ne peut se faire que par leur religion a eux c'est parce que d'autres ont un point de vue différent.
Si certains affirment qu'il existe quelque chose qu'on appelle âme c'est parce que d'autres disent que c'est inexacte.
Si certains affirment : il y a une cause première à l'univers, il le font parce que d'autre ne sont pas d'accord.
Si certains affirment qu'il n'y a qu'un dieu unique c'est parce que d'autres affirment qu'il y en a plusieurs.
Si certains affirment qu'il existe un ou des dieux c'est parce que d'autres affirment qu'il n'en est rien.
Si certains affirment que le Salut spirituel ne peut se faire que par leur religion a eux c'est parce que d'autres ont un point de vue différent.
Si certains affirment qu'il existe quelque chose qu'on appelle âme c'est parce que d'autres disent que c'est inexacte.
Chaque opinion s'appuie sur son opposée. Chaque opinion est dépendante de son opposée. Chaque tenant d'une opinion particulière, ici en religion, devrait s'estimer heureux d'avoir une opinion opposée en face de lui car c'est précisément cette opinion opposée qui lui permet à lui d'affirmer la sienne et à sa propre religion d'exister, tout court. En pensant ainsi on limite sensiblement le risque d'affrontements pénibles qui ne font de bien a personne.
L'un et le multiple.
L'avec et le sans.
Ce qui est et ce qui n'est pas.
Ôtez l'un l'autre cesse d'exister.
L'avec et le sans.
Ce qui est et ce qui n'est pas.
Ôtez l'un l'autre cesse d'exister.
Toujours pour revenir à ce qu'est une religion ou pas, si on considère une religion comme un moyen de moraliser l'être humain, de combattre en lui des tendances lourdes néfastes à la paix sociale et à la pérennité de la civilisation humaine, alors une religion se doit d'encourager ses membres à cultiver des valeurs humaines et vertus qui sont précisément l'opposé des mauvais coté de l'être humain : à l'intolérance on oppose le respect de la différence, à la colère on oppose la patience, à l'égoïsme ou à la jalousie on oppose la générosité et le partage, à la haine on oppose l'amour etc...
Si on considère qu'une religion doit améliorer l'être humain alors elle se doit de cultiver chez ses pratiquants les vertus de tolérance, de générosité, de patience, d'amour etc...
Dans l’intérêt de la paix sociale et de la pérennité de la civilisation humaine.
Si on considère qu'une religion doit améliorer l'être humain alors elle se doit de cultiver chez ses pratiquants les vertus de tolérance, de générosité, de patience, d'amour etc...
Dans l’intérêt de la paix sociale et de la pérennité de la civilisation humaine.
Si une religion c'est ce qui réuni, créé de la stabilité sociale, de la paix sociale, de la pérennité sociale, elle se doit de cultiver chez ses pratiquant des valeurs et vertu qui sont agréables à tous et transcende tout discours religieux particulier : chacun souhaite vivre en paix avec son voisin, chacun souhaite manger à sa faim, chacun doit se sentir libre au moins en son for intérieur de penser ce qu'il veut.
Maintenant peut il y avoir différents types de religions ? Et donc des religions qui ne correspondent pas à la définition ci-dessus ?
Le but de ce forum est le dialogue. Dans le dialogue interreligieux surtout il est préférable de mettre l'accent sur ce qui rassemble précisément parce que cela peut correspondre à l'Esprit de la Religion : créer du lien, de l'unité.
Alors on peut vouloir à tout prix insister sur ce qui nous différencie de l'autre. Mais est-on alors dans l'Esprit de Religion et dans l'Esprit de ce Forum ?
Et quand on s'efforce précisément de ne pas aborder certains sujet et qu'on élude délibérément certains questions c'est peut être bien parce que l'on sait que les réponses sont précisément des "sujets qui fâche" ou des "objets de discorde" nuisibles à un dialogue serein et constructif.
Et malheureusement parfois on est obligé de clarifier des points que l'on voulait éviter, parce qu'on y est contraint. De les aborder.
Invité- Invité
Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Ça, c'est toi qui le dis, mais en es-tu certain? Les humains, et surtout les mâles aiment particulièrement la bagarre, ça provoque un déversement d'adrénaline et crée des émotions fortes, donc de la vie.Disciple laic a écrit:chacun souhaite vivre en paix avec son voisin,
gad- Messages : 993
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
gad a écrit:Ça, c'est toi qui le dis, mais en es-tu certain? Les humains, et surtout les mâles aiment particulièrement la bagarre, ça provoque un déversement d'adrénaline et crée des émotions fortes, donc de la vie.Disciple laic a écrit:chacun souhaite vivre en paix avec son voisin,
Exacte, my friend !
Il suffit juste de voir comment les garçons aiment jouer à la bagarre et étant papa, je le vois tous les jours.
Cela fait partie de notre nature de male d'etre violent : l'histoire humaine n'est faite que de guerre entrecoupé par des pauses qu'on appelle "paix".
Nous sommes en 2019 et la guerre a-t-elle disparu de notre monde ?
Alors pourquoi s'étonner que les religions abordent l'aspect de la violence en la justifiant parfois mais aussi en y apportant des solutions pour l'empêcher d'etre la seule réponse possible de l'homme en cas de conflit ?
Jesus a échoué à instaurer la paix, Mohammed a échoué, Siddharta a échoué mais était-ce la paix qu'ils étaient venu instaurer ou plutot autre chose comme l'Amour et le Pardon de Dieu dans un monde d'hommes et de guerre par exemple ?
Dernière édition par Suleyman le Mar 28 Mai - 9:56, édité 1 fois
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Suleyman a écrit:prisca* a écrit:Universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/enfers-et-paradis/4-enfers-et-paradis-bouddhiques/
Dans le Bouddhisme
Enfers et paradis bouddhiques
Dans le Majjimanikāya, collection d'un certain nombre de « discours du Bouddha », les tortures de l'enfer sont décrites avec précision. Certains pécheurs, attelés à de lourds chariots, parcourent une étendue de flammes ; d'autres sont forcés de se jeter la tête la première dans un chaudron d'airain bouillant ; d'autres encore sont plongés dans une rivière de feu. Les auteurs bouddhistes postérieurs ont considérablement élaboré la description des supplices. Le nombre des enfers varie : dix, treize ou deux cent cinquante-six. L'« enfer du chaudron de fer » mesure soixante lieues d'étendue, et il faut trente ans pour descendre jusqu'au fond. Dans un autre enfer, le pécheur brûle pendant 576 millions d'années. Et cependant tous ces enfers sont considérés comme « temporaires ».
Selon le Mahayana, il y a huit enfers chauds et huit enfers froids, chaque groupe étant entouré de seize enfers moindres. Parmi les huit enfers chauds, il en est un où les pécheurs s'arrachent mutuellement la chair avec des griffes de métal ; un autre où des éléphants de fer piétinent les victimes ; un troisième, dit l'« enfer de la chaleur cuisante », où les suppliciés sont réduits en cendres dans un fourneau. Dans un des enfers froids, la chair éclate et se couvre de plaies ; dans un autre, les lèvres gèlent.
Quant aux paradis, ils sont, tout comme les enfers, « temporaires », et dans le bouddhisme primitif ils ne constituaient pas le but ultime du croyant. Mais, bien que rien ne puisse se substituer à la Délivrance et au Nirvana, les cieux paradisiaques du brahmanisme ont été acceptés comme des séjours temporaires des vertueux. Les textes rédigés en pāli comportent des allusions fréquentes aux « heureux royaumes du ciel », et à des cieux spécifiques comme le « Monde de Brahmā », le ciel des trente-trois dieux dont Indra est le souverain ou le ciel Tusita, habité par le Bouddha avant de renaître sur la terre.
En Chrétienté
L'Enfer est l'étang de feu et il est lorsque la terre est enflammée, mais cet Enfer a l'air bien plus doux que celui des bouddhistes, à lire la description plus haut, alors qui aurait cru que les bouddhistes pouvaient être aussi rancuniers à vouloir tant de souffrances pour leurs ennemis, qui l'aurait cru.
Le Paradis est Eternel alors que chez les bouddhistes, il est passager, dommage, car normalement il se mérite pour toujours une fois que l'état de Bouddha est atteint. Mais je note qu'il est question de Ciel dans le Bouddhisme, bizarrement, qui l'aurait cru.
Sans rentrer dans cette logique de sarcasme que tu as avec Disciple Laic, je reconnais que tu as raison de préciser que le Boudhhisme selon Disciple Laic n'est pas la vision la plus juste car si autant de bouddhistes en Asie, berceau du Bouddhisme et non l'Europe, et encore moins la France, considèrent le Bouddha comme un Dieu alors il est normal de s'interroger sur cette prétention d'un homme, Siddharta, ayant atteint selon la doctrine bouddhiste l'Omniscience, attribut divin de Dieu, l'Unique.
Religion non-théiste : religion sans Dieu, ignorant Dieu, indifférent à Dieu. Et pourtant, le Bouddha est un Dieu pour la plupart des bouddhistes en Asie, n'en déplaise à notre ami Disciple Laic, quand la vacuité n'est pas considéré comme un Dieu.
La description des enfers dans le Bouddhisme est surprenante car cela ressemble à ce qu'on trouve en Islam, ainsi que pour le Paradis, et cet aspect de temporalité dans l'autre vie est aussi présente en Islam.
De toute façon, chaque personne pronant sa religion ne mettra en avant que les choses positives ou l'idéologie correspondant à sa croyance, en omettant de parler des sujets plutot sensible, non ?
Tu veux le fond de ma pensée ?
Le Bouddha est une marionnette et chacun le fait parler comme il le veut.
Que l'on cite ce qu'il a écrit et là nous pourrons discuter.
C'est comme pour la Bible et le Coran, chacun voit midi à sa porte et fait dire aux livres saints ce qu'eux veulent.
Mais le problème c'est qu'il n'y a pas d'écrit Suleyman car Sidarta est illettré et analphabète.
Mais il a laissé trace de ses émotions et d'autres ont écrit à sa place.
Mais les autres ne savaient ni lire ni écrire alors ils ont dessiné.
Ils ont dessiné des personnages qu'ils ont animés pour les faire parler.
Ainsi Shiva qui a un œil fermé et un œil ouvert symbolise une phrase et cette phrase veut dire qu'il ouvre un œil sur le monde et il referme un œil sur le monde, il décrit la Création et il décrit la fin du monde, et ses multiples bras sont pour dire qu'il est affairé parce qu'entre les deux, il y a mille choses à faire lui en gestionnaire et Shiva est Dieu tout simplement.
Donc Dieu s'est manifesté à Sidarta qui a décrit ce qu'il a vécu et que d'autres ont pris et retranscris en images et en statues.
Sidarta est Hindou ne l'oublions pas il est le fondateur de l'hindouisme et d'autres hommes l'ont utilisé pour créer le bouddhisme comme tu dirais qu'il y a le catholicisme et puis dans le catholicisme certains veulent dire autre chose et ils créent un autre mouvement, le protestantisme.
Shiva (sanskrit IAST : Śiva ; devanagari : शिव ; transcrit parfois par Çiva, « le bon, celui qui porte bonheur ») est un dieu hindou, membre de la Trimūrti avec Brahmā et Vishnou. Shiva est quelquefois considéré comme le dieu du yoga1 et est représenté en tant que yogi qui possède la connaissance universelle, suprême et absolue, voire dans un état « au-delà de la connaissance ». Doté d'un grand pouvoir, il mène une vie de sage sur le mont Kailash2.
La tradition shivaïte de l'hindouisme est centrée sur Shiva, considéré dans cinq grandes fonctions : il est le créateur, le préservateur, le transformateur, le dissimulateur et le révélateur (par la bénédiction). Dans la tradition smārta, il est considéré comme l'une des cinq formes primordiales du Dieu3. Les hindous qui vénèrent principalement Shiva sont appelés shivaïtes ou shaïvas (sanskrit : Śaiva)4. Le shivaïsme est l'une des plus influentes variantes de l'hindouisme, avec la tradition vishnouïte (vaiṣṇava) qui est centrée sur Vishnou et la tradition shakta (śākta), centrée sur la déesse Shakti.
Shiva est souvent vénéré sous la forme abstraite de Shiva linga. Il est aussi représenté plongé dans une profonde méditation, ou bien dansant le tandava sous la forme Nataraja. Shiva est aussi le père des divinités Ganesha, Murugan (Karttikeya), et Ayyappan (Dharma Sastha).
Et Shakti et bien c'est Marie Madeleine car Shiva est Jésus, est Dieu, et leur amour inonde la toile.
Donc Dieu, bien avant le venue de Jésus, a donné des visions à Sidarta qui a connu l'éveil des prophètes.
Mais les athées venant en force ont changé toute la noblesse de l'histoire de SIDARTA.
Les milliers de divinités hindou sont des images de versets qui ont été mis en scène donc par le dessin, par les statues, et donc en fait, ce ne sont pas divinités, mais une écriture, un langage par l'image, mais les gens ont cru qu'il s'agissait de divinités.
Le tantrisme par exemple, est Jésus avec Marie Madeleine, et pourquoi crois tu que les mystiques soient lascives abandonnées les yeux rivés au Ciel à s'alanguir ? Elles sont en plein tantrisme car l'extase des mystiques, c'est une extase sexuelle.
Est ce que j'ai connu le tantrisme ? oui.
https://mythologica.fr/hindou/pantheon01.htm
prisca*- Membre banni
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Ah, ben voilà des idées originales, Prisca, et le tableau est superbe. Pour ce qui est du tantrisme, merci de ta confidence, donc, grâce à tes croyances tu peux vivre intensément, c'est l'essentiel, car ce que Dieu veut, c'est la vie.
gad- Messages : 993
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Disciple Laïc a écrit:
Qu'entend-on exactement par omniscience quand on parle de l'omniscience du Bouddha ?
Vén. Dhammaratana - Un être omniscient c'est quelqu'un qui connaît tout dans cet univers, qu'il s'agisse du monde relatif ou du monde absolu.
Dans les textes canoniques, le Tipitaka pali, parmi les épithètes utilisés pour décrire les qualités du Bouddha, on trouve des épithètes disant que le Bouddha est " Sabbannu ", ce qui veut dire qu'il connaît tout, et " Sabba dassavi ", ce qui veut dire qu'il voit tout. C'est pourquoi nous disons que le Bouddha est omniscient.
Le Bouddha lui-même n'a jamais dit qu'il était omniscient. Pourquoi ne le dit-il pas ? Parce que son but n'est pas de faire quelque publicité que ce soit, mais de libérer les êtres du samsara.
Fanchement, le Bouddhisme est soit une religion incohérente ou soit pas très honnète sur le sujet de Dieu.
Selon certains, le Boudhha n'a jamais dit qu'il est Dieu et n'a jamais répondu à cette question qui interpèle l'homme depuis le commencement de l'humanité sur le but et la vérité de sa propre existence et de la réalité de cette vie alors pourquoi depuis des millénaires les Bouddhistes d'Asie reconnaissent que Bouddha est Dieu ?
Siddharta aurait-il cherché à tromper les hommes sans répondre à cette question existentielle de Dieu et laisser les gens le prendre pour un Dieu ?
Et c'est le même constat de l'omniscience du Bouddha qui fait parti de la qualité divine de Dieu, l'Unique.
Soyons clair, mon cher ami, tu te trouves sur un site de dialogue de monothéiste abrahamique et la question de Dieu est central donc si cela te dérange de discuter de cela au niveau de ta religion bouddhiste alors reste sur le banc de touche ou exprime toi clairement sur le sujet de Dieu comme tu défends le bouddhisme, le chemin de ta propre vérité, please.
Et je te le dis le plus respectueusement, disciple du Bouddha, ami de toujours
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
gad a écrit:Ah, ben voilà des idées originales, Prisca, et le tableau est superbe. Pour ce qui est du tantrisme, merci de ta confidence, donc, grâce à tes croyances tu peux vivre intensément, c'est l'essentiel, car ce que Dieu veut, c'est la vie.
Tout se recoupe gad, les extases des mystiques sont la Kundalini, le tantrisme, il y a toujours à comprendre lorsqu'on ôte les barrières pour l'amour.
prisca*- Membre banni
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
Bouddhisme spiritualité NON athée.
En résumé pour les néophytes c'est ce que j'ai dit précédemment car les modérateurs croient qu'il y a des HS souvent parce que tout simplement ils n'ont pas compris le fond de nos échanges.
Demandez et on vous dira.
En résumé pour les néophytes c'est ce que j'ai dit précédemment car les modérateurs croient qu'il y a des HS souvent parce que tout simplement ils n'ont pas compris le fond de nos échanges.
Demandez et on vous dira.
prisca*- Membre banni
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
prisca* a écrit:ils n'ont pas compris le fond de nos échanges.
Holààà! Voilà bien de la colère, et le jugement est méprisant! Qu'en savez-vous qu'ils n'ont pas compris?
gad- Messages : 993
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
gad a écrit:prisca* a écrit:ils n'ont pas compris le fond de nos échanges.
Holààà! Voilà bien de la colère, et le jugement est méprisant! Qu'en savez-vous qu'ils n'ont pas compris?
Pour les menaces de nettoyage.
prisca*- Membre banni
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
prisca* a écrit: Edit par respect à la modération (Suleyman)
Ne t'emporte pas, la lionne de Jésus
Gfalco fait son boulot de modérateur de manière juste et aussi à la demande de certains. Le Ramadan n'a rien à voir dedans.
Cela était prévisible car le sujet de Dieu est sensible dans le Bouddhisme et certaines personnes ne veulent pas que des vérités soient clairement dites en matière de religion
ça me fait bien rire tout ça quand on résume : "non, non, le Bouddha n'a jamais dit qu'il est Dieu, L'Omniscient mais comme il n'a rien dit alors les bouddhistes d'Asie disent de lui qu'il est Dieu, L'Omniscient"
Cherchez l'erreur !
Suleyman- Messages : 1441
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Re: Bouddhisme : spiritualité athée ou pas ? [Débat]
L'erreur est d'abord dans ta généralisation simpliste, "les bouddhistes d'Asie". Je ne crois pas qu'on trouve grand-chose de commun entre les conceptions d'un amidiste, d'un lamaïste tibétain ou mongol, d'un adepte du Zen, d'un du Jodo, d'un du Théravada, d'un de Tien Taï, et cetera.Suleyman a écrit:ça me fait bien rire tout ça quand on résume : "non, non, le Bouddha n'a jamais dit qu'il est Dieu, L'Omniscient mais comme il n'a rien dit alors les bouddhistes d'Asie disent de lui qu'il est Dieu, L'Omniscient"
Cherchez l'erreur !
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