Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
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Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
Bonjour,
Il y a de cela quelques mois, sur mon lieu de travail, j'avais échangé un peu avec un jeune homme musulman, et le première chose qu'il m'avait demandé concernant le bouddhisme c'est si il y avait un principe d'unicité de Dieu dedans. Je lui avait répondu que les enseignements du Bouddha ne se souciaient pas des dieux ou de Dieu mais... que d'un certain point de vue, il y avait la notion d'unicité mais non personnalisée, non identifiée à un être en particulier suprême ou pas.
En regardant une vidéo ce matin sur l'Islam est ressorti cette notion très importante en Islam, Tawhid : l'unicité. Par opposition au Shirk (:l'association).
J'ai repensé aussi au curieux phénomène observé en mécanique quantique que l'on nomme Intrication Quantique.
Explication :
"Un phénomène dans lequel deux particules (ou groupes de particules) forment un système lié et présentent des états quantiques dépendant l'un de l'autre quelle que soit la distance qui les sépare. Un tel état est dit « intriqué » ou « enchevêtré » parce qu'il existe des corrélations entre les propriétés physiques observées de ces particules distinctes : cet état semble contredire le principe de localité. Ainsi, deux objets intriqués O1 et O2 ne sont pas indépendants même séparés par une grande distance, et il faut considérer {O1+O2} comme un système unique."
Il y a instantanéité de cette liaison même sur des distances astronomiques en faisant fi de la vitesse théorique la plus élevée pour la transmission de l'information à savoir celle de la lumière. Pour le dire autrement c'est comme si 2 particules étaient "conscientes" l'une de l'autre, attentives à l'état qu'elles ont chacune l'une par rapport à l'autre de manière instantanée au delà de toute distance et instantanément.
Cela plaide je trouve pour une certaine "supra-cohérence" et "supra-interdépendance" de l'univers, ou même un phénomène très lointain peu nous affecté au moins à l'échelle quantique.
Hors, les religions du Livre, surtout l'Islam et le judaïsme à ce que j'en ai compris insiste sur "l'unicité" de Dieu (les chrétiens peut être aussi mais ils ne sont pas forcément compris par les 2 autres avec leur discours trinitaire). De plus, si vous regardez aussi dans hindouisme vous avez une entité créatrice appelée Brahma qui une des manifestations de la "divinité" suprême dans le cadre aussi d'une trinité.
Mais revenons à l'unicité. Car du coté de la philosophie bouddhique vous avez les 4 sceaux du Dharma : Impermanence, Non-soi, Souffrance, Nirvana. Ces 4 sceaux sont sensé permettre de distingué une doctrine bouddhique ou non. Il est dit que tout phénomène (tout ce qui se produit, ce qui inclue évidemment nos existences), est : interdépendant, impermanent et insatisfaisant.
Le non-soi indépendant des enseignements bouddhique va aussi dans le sens d'une cohérence de tout ce qui se produit en nous et autour de nous, rien n'est indépendant du reste, donc qu'il y a unicité du système global.
Donc sur ce point de l'unicité, on peut être trouver des points communs, toutefois, ni la science (physique quantique) ni le bouddhisme ne parle d'unicité pour qualifié "Dieu" mais plutôt pour donner un caractéristique de la réalité telle qu'on l'observe à différents niveaux.
Hors cette idée de perception de la réalité est aussi intéressante. Pourquoi ?
Car vous trouvez chez des penseurs chrétiens, juifs et musulmans l'idée que "Dieu" est non-conceptualisable, qu'il échappe à toute construction intellectuelle humaine, toute projection de notre imagination. Toute tentative de description est au fond, vaine. Je suis en train de lire un petit livre passionnant sur Saint Jean de la Croix qui est pile dans cette posture de non-connaissance, cette "Nuit Obscure" de l'intellect, de la pensée, vis à vis du divin. Et j'ai trouver comme définition du Nirvana la suivante : la cessation de tous les concepts. Un état ou toute conceptualisation sur la réalité, toute construction mentale, toute projection du mental sur la naturel profonde du réel a disparu. Un état ou l'on "expérimente" le réel tel qu'il est hors de toute ignorance du aux voilent mentaux que l'on se place soi-même sitôt qu'on essai de penser le réel plutôt que de l'expérimenté sans jugement. Ce que je crois le Vénérable Thich Nhat Hanh appelle "La Réalité Ultime". Et il fait une distinction entre notre perception relative sur tout et la perception de l'Ultime, sachant que précisément ces 2 niveaux sont interdépendants. Il n'y a pas un "bon" et un "mauvais".
Il y a de cela quelques mois, sur mon lieu de travail, j'avais échangé un peu avec un jeune homme musulman, et le première chose qu'il m'avait demandé concernant le bouddhisme c'est si il y avait un principe d'unicité de Dieu dedans. Je lui avait répondu que les enseignements du Bouddha ne se souciaient pas des dieux ou de Dieu mais... que d'un certain point de vue, il y avait la notion d'unicité mais non personnalisée, non identifiée à un être en particulier suprême ou pas.
En regardant une vidéo ce matin sur l'Islam est ressorti cette notion très importante en Islam, Tawhid : l'unicité. Par opposition au Shirk (:l'association).
J'ai repensé aussi au curieux phénomène observé en mécanique quantique que l'on nomme Intrication Quantique.
Explication :
"Un phénomène dans lequel deux particules (ou groupes de particules) forment un système lié et présentent des états quantiques dépendant l'un de l'autre quelle que soit la distance qui les sépare. Un tel état est dit « intriqué » ou « enchevêtré » parce qu'il existe des corrélations entre les propriétés physiques observées de ces particules distinctes : cet état semble contredire le principe de localité. Ainsi, deux objets intriqués O1 et O2 ne sont pas indépendants même séparés par une grande distance, et il faut considérer {O1+O2} comme un système unique."
Il y a instantanéité de cette liaison même sur des distances astronomiques en faisant fi de la vitesse théorique la plus élevée pour la transmission de l'information à savoir celle de la lumière. Pour le dire autrement c'est comme si 2 particules étaient "conscientes" l'une de l'autre, attentives à l'état qu'elles ont chacune l'une par rapport à l'autre de manière instantanée au delà de toute distance et instantanément.
Cela plaide je trouve pour une certaine "supra-cohérence" et "supra-interdépendance" de l'univers, ou même un phénomène très lointain peu nous affecté au moins à l'échelle quantique.
Hors, les religions du Livre, surtout l'Islam et le judaïsme à ce que j'en ai compris insiste sur "l'unicité" de Dieu (les chrétiens peut être aussi mais ils ne sont pas forcément compris par les 2 autres avec leur discours trinitaire). De plus, si vous regardez aussi dans hindouisme vous avez une entité créatrice appelée Brahma qui une des manifestations de la "divinité" suprême dans le cadre aussi d'une trinité.
Mais revenons à l'unicité. Car du coté de la philosophie bouddhique vous avez les 4 sceaux du Dharma : Impermanence, Non-soi, Souffrance, Nirvana. Ces 4 sceaux sont sensé permettre de distingué une doctrine bouddhique ou non. Il est dit que tout phénomène (tout ce qui se produit, ce qui inclue évidemment nos existences), est : interdépendant, impermanent et insatisfaisant.
Le non-soi indépendant des enseignements bouddhique va aussi dans le sens d'une cohérence de tout ce qui se produit en nous et autour de nous, rien n'est indépendant du reste, donc qu'il y a unicité du système global.
Donc sur ce point de l'unicité, on peut être trouver des points communs, toutefois, ni la science (physique quantique) ni le bouddhisme ne parle d'unicité pour qualifié "Dieu" mais plutôt pour donner un caractéristique de la réalité telle qu'on l'observe à différents niveaux.
Hors cette idée de perception de la réalité est aussi intéressante. Pourquoi ?
Car vous trouvez chez des penseurs chrétiens, juifs et musulmans l'idée que "Dieu" est non-conceptualisable, qu'il échappe à toute construction intellectuelle humaine, toute projection de notre imagination. Toute tentative de description est au fond, vaine. Je suis en train de lire un petit livre passionnant sur Saint Jean de la Croix qui est pile dans cette posture de non-connaissance, cette "Nuit Obscure" de l'intellect, de la pensée, vis à vis du divin. Et j'ai trouver comme définition du Nirvana la suivante : la cessation de tous les concepts. Un état ou toute conceptualisation sur la réalité, toute construction mentale, toute projection du mental sur la naturel profonde du réel a disparu. Un état ou l'on "expérimente" le réel tel qu'il est hors de toute ignorance du aux voilent mentaux que l'on se place soi-même sitôt qu'on essai de penser le réel plutôt que de l'expérimenté sans jugement. Ce que je crois le Vénérable Thich Nhat Hanh appelle "La Réalité Ultime". Et il fait une distinction entre notre perception relative sur tout et la perception de l'Ultime, sachant que précisément ces 2 niveaux sont interdépendants. Il n'y a pas un "bon" et un "mauvais".
Mon intention ici et d'avancer que, peut être, au delà des discours relatifs, ce qui semble contradictoire : religions théïstes, science et spiritualité non-théïste disent peut être la même chose, au moins sur un point mais avec des mots différents. Qu'il y a donc des discours relatifs qui sembles rivaux mais que cette rivalité disparaît au niveau ultime, unique. Certain lui donnant un nom : Dieu, une personnalité, une identité. D'autre non. Et sachant que justement ces 2 postures sont... fausses car partielles, incomplètes. Car justement la vérité est au delà, et inaccessible pour le moment à nous. Comme dans la fameuse parabole de l’Éléphant et des Aveugles de Naissance.
Qu'en pensez vous ?
Merci
Qu'en pensez vous ?
Merci
PS : penser aussi au mythe de l'expulsion du Paradis, peu importe son origine biblique ou pas ici , c'est l'idée derrière qui est intéressante. Dans le "Paradis", vous avez un état de béatitude, d'union entre "Dieu" et Adam et Eve, d'harmonie sans souffrance, il y a un tout uni. Sitôt qu'Adam et Eve gouttent à l'arbre de la connaissance il perdent cette quiétude, l'harmonie est rompue, ils se voient "nus", ils développent les concepts de pudeur, de distinction entre Elle et Lui au niveau sexuel, ils conceptualisent des idées qu'ils n'avaient pas avant et cela leur est pénible. Et c'est en gouttant à l'arbre de la connaissance, donc du savoir, de la compréhension intellectuelle. Il peut aussi y avoir la notion d'avidité égoïste, de désir égoïste, de "soif", désir égoïste de savoir, désir sexuel égoïste, qui sont présentés dans le bouddhisme comme perturbateurs et obstacles au bonheur. Naissance d'un dualisme, acquisition des notions des "bien" et de "mal", des jugements moraux, de l'impression d'une distinction intrinsèque entre Soi et l'Autre, entre Adam et Eve, qui ne se regardent plus de la même manière, qui ont la sensation d'être deux différents et non plus unis dans un Paradis dénué de discriminations, ils peuvent aussi être saisi de désir charnel pour l'autre mais en parallèle d'un sentiment de culpabilité, de honte lié à la pudeur parce qu'ils se voient et se croient maintenant imparfaits l'un et l'autre et n'acceptent pas leur regard de l'autre sur leur imperfection.
Invité- Invité
Re: Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
Remarque sur l'impermanence : souvent nous avons des notions corrélatives qui s'appuient l'une sur l'autre. Pour nier il faut affirmer d'abord une notion possible ou illusoire.
Pour être témoin de l'impermanence, il faut un point ou un état stable, sinon nous avons du nouveau tout le temps sans aucune référence antérieure, aucune mémoire, du nouveau qui ne peut se comparer à rien.
Ibn Arabi interprète un passage coranique comme le renouvellement de la création à chaque instant, le cosmos est une succession de souffles qui se succèdent les uns les autres, cependant derrière cette succession de souffles, il y a la permanence du Soi, comme dans l'hindouisme.
Au-delà il y a comme vous le dites un état au sujet duquel on ne peut rien dire, état qui se traduit par la perplexité ou l'émerveillement.
On distingue l'unité pure sans rien d'autre (nom al Ahad), l'unité dans la multiplicité (nom al Wahîd) ou la multiplicité dans l'unité, le symbole en est le centre du cercle et les rayons, le centre contient tous les rayons en puissance, les différentes circonférences symbolisent différents états hiérarchisés. Chaque rayon rencontre une circonférence en un point unique et ici nous avons une autre unité, la singularité, qui est à son niveau le reflet de l'unité centrale. Chaque circonférence peut représenter soit un état de l'existence (cosmos), soit différents états d'un même être.
Pour être témoin de l'impermanence, il faut un point ou un état stable, sinon nous avons du nouveau tout le temps sans aucune référence antérieure, aucune mémoire, du nouveau qui ne peut se comparer à rien.
Ibn Arabi interprète un passage coranique comme le renouvellement de la création à chaque instant, le cosmos est une succession de souffles qui se succèdent les uns les autres, cependant derrière cette succession de souffles, il y a la permanence du Soi, comme dans l'hindouisme.
Au-delà il y a comme vous le dites un état au sujet duquel on ne peut rien dire, état qui se traduit par la perplexité ou l'émerveillement.
On distingue l'unité pure sans rien d'autre (nom al Ahad), l'unité dans la multiplicité (nom al Wahîd) ou la multiplicité dans l'unité, le symbole en est le centre du cercle et les rayons, le centre contient tous les rayons en puissance, les différentes circonférences symbolisent différents états hiérarchisés. Chaque rayon rencontre une circonférence en un point unique et ici nous avons une autre unité, la singularité, qui est à son niveau le reflet de l'unité centrale. Chaque circonférence peut représenter soit un état de l'existence (cosmos), soit différents états d'un même être.
DenisLouis- Messages : 1062
Réputation : 10
Date d'inscription : 15/06/2013
Age : 73
Re: Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
Je vois pour ma part le récit mythique / théologique de l'expulsion du Paradis comme une tentative de réponse par les rabbins à la question :YHWH ayant créé un monde parfait et dit que "cela était bon", d'où vient la finitude et la souffrance humaine ? réponse : ce ne peut être que de la faute de l'homme.
Derrière se trouve bien sûr la conception ancienne du judaïsme qu'il n'y a pas de jugement ni de survie personnelle après la mort, sauf cas très exceptionnel (les nefeshot privées de corps mènent une demi-vie au sheol) : seule la vie ici-bas compte. Cela va changer à partir des Macabbées, 2è siècle avJC.
Beaucoup de courants spirituels ou ésotériques considèrent que la chute est en fait l'incarnation d'un esprit dans un corps terrestre, dans lequel, en tant qu'âme, il va devoir faire ses preuves et s'améliorer, s'affiner. Avec l'idée de recommencer tant que ce n'est pas au point, d'où la réincarnation.
Derrière se trouve bien sûr la conception ancienne du judaïsme qu'il n'y a pas de jugement ni de survie personnelle après la mort, sauf cas très exceptionnel (les nefeshot privées de corps mènent une demi-vie au sheol) : seule la vie ici-bas compte. Cela va changer à partir des Macabbées, 2è siècle avJC.
Beaucoup de courants spirituels ou ésotériques considèrent que la chute est en fait l'incarnation d'un esprit dans un corps terrestre, dans lequel, en tant qu'âme, il va devoir faire ses preuves et s'améliorer, s'affiner. Avec l'idée de recommencer tant que ce n'est pas au point, d'où la réincarnation.
Jans- Messages : 3566
Réputation : 0
Date d'inscription : 21/03/2018
Age : 68
Localisation : IdF
Re: Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
Merci pour vos participations, je prendrais le temps de réfléchir avant de répondre c'est en tout cas très intéressant.
Invité- Invité
Re: Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
Disciple Laïc a écrit:[
Qu'en pensez vous ?
Que toutes les sciences ont de tout temps et de toutes civilisations, reconnues la notion ou le principe fondamental d'une sorte de ''force evolutionnaire premiere''... exprimé et formulé sous toutes ses formes possibles..
indian- Messages : 2844
Réputation : 1
Date d'inscription : 10/10/2014
Re: Débat : monothéïsmes, bouddhisme, science et unicité
J'ai pris note des remarques de chacun, j'y répondrais dans quelques jours, grosse charge de travail en ce moment de mon coté. Merci
Invité- Invité
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