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L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu

3 participants

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L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu Empty L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu

Message  Roque Sam 2 Juil - 13:46

Ce post est destiné a lever une confusion permanente dans l'esprit de certains interlocuteurs entres " celui qui a été envoyé " par le Père, c'est à dire par Dieu dans les Evangiles et l'Envoyé de Dieu, traduction de Messager de Dieu (رَسُولُ اللَّهِ) dans le Coran appliquée à Muhammad.


L'usage du mot Messager de Dieu (رَسُولُ اللَّهِ) dans le Coran parfois traduit par Envoyé de Dieu

Dans le Coran, le mot Messager (رَسُولُ) est appliqué de façon constante et exclusive à Muhammad. Ce mot Messager se rencontre 215 fois dans le Coran. On ne peut évidemment citer ni analyser ici ces 215 occurrences. Nous ne citerons que la première occurrence et le verset [61.6] qui une importance toute particulière, car c'est la prétendue annonce par Jésus de la venue après lui d'Ahmad, lequel serait aussi l'Esprit Saint, Esprit de vérité annoncé en :

« Certes, Nous avons donné le Livre à Moïse; Nous avons envoyé après lui des prophètes successifs. Et Nous avons donné des preuves à Jésus fils de Marie, et Nous l'avons renforcé du Saint-Esprit. Est-ce qu'à chaque fois, qu'un Messager vous apportait des vérités contraires à vos souhaits vous vous enfliez d'orgueil ? Vous traitiez les uns d'imposteurs et vous tuiez les autres. » [2.87]

« Et quand Jésus fils de Marie dit : "ش Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager d'Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera ‹Ahmad›. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent: "C'est là une magie manifeste. » [61.6]

Le sens du mot Messager est clair, c'est celui qui transmet un message, notamment écrit c'est à dire un porteur de courrier. Mais la traduction de ce mot en français est multiple : Messager envoyé (ci-dessus), envoyé de Dieu (Mosquée de Paris), Prophète envoyé (D. Masson) ou Prophète (D. Masson), etc ... (certainement pas exhaustif). Il y a donc soit une addition de plusieurs sens qui dénaturent quelque peu l'idée initiale du porteur de message. En particulier, un prophète n'est pas un messager. Prophète, est un mot d'origine biblique. Etymologiquemen, il désigne une personne qui parle "pour Dieu", "à la place de Dieu" sous l'emprise de l'inspiration divine, de l'inhabitation ou de la "poussée" de l'Esprit (l'Esprit dans l'homme et non de l'homme).


L'usage de l'expression « celui qui m'a envoyé » dans les Evangiles

L’expression « celui qui m’a envoyé » des Evangiles s’applique à deux personnes. D’abord à Jean Baptiste qui est non seulement prophète, mais surtout précurseur du Messie que Jean Baptiste, lu-même, désigne comme « Fils de Dieu » (Jn 1,34). Et c’est à ce titre de précurseur que Jésus dit de Jean Baptiste dit qu’il est « plus qu’un prophète » (Lc 7,26; Mt 11,9). Cette expression est ensuite appliquée par les Evangiles à Jésus, Lui-même, Fils unique engendré (μονογενους = unique engendré) de Dieu. (Jn 1,14)

Le mot « envoyé » (plus souvent « messager » est systématiquement associé à la notion de prophète dans le Coran [61.6], [61.9], etc. Mais l’usage du mot « envoyé » est différent et bien connu dans la Bible (208 occurrences, dont 61 dans le Nouveau Testament).

L’usage de la notion d’" Envoyé " comme équivalent de « Prophète » est simplement inexistant dans la Bible parce que la Bible met l'accent sur la proximité du Prophète avec l'Esprit de Dieu et non sur la transmission d'un message. Le mot messager existe cependant bien dans la Bible, mais est réservé à un tout autre usage. Le mot « messager » (36 occurrences) est appliqué à des serviteurs porteurs de courrier, au Serviteur de YHWH dans Isaïe et au précurseur du Messie dans les Evangiles et Malachie.

Cette appellation « Messager » n’est jamais appliquée à Jésus dans les Evangiles, pas plus que le substantif « Envoyé ». Ce qui - au passage - prouve que l'utilisation du mot « Messager » ou « Envoyé » pour désigner Jésus dans le Coran [61.6] ne dérive pas du vocabulaire ou de la thématique des Evangiles, mais plutôt d'une source apocryphe non évangélique ou d'une pure création de Muhammad.


Dans les Evangiles, ""ceux qui ont été envoyés"" sont Jean-Baptiste et Jésus

Jean Baptiste est le premier à utiliser cette expression : « Moi-même, je ne le connaissais pas, mais c'est en vue de sa manifestation à Israël que je suis venu baptiser dans l'eau. " Et Jean porta son témoignage en disant: " J'ai vu l'Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. « Et je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau, c'est lui qui m'a dit: « Celui sur lequel tu verras l'Esprit descendre et demeurer sur lui, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint. » Et moi j'ai vu et j'atteste qu'il est, lui, le Fils de Dieu. » (Jn 1,31-34). Voir aussi : Jn 1,6, Jn 3,28 et Jn 3,34 concernant Jean Baptiste. Il n’y a aucune ambiguité sur « Celui qui envoie », c’est Dieu ou le Père autant pour Jean Baptiste que pour Jésus dans les Evangiles.

Cependant le mot « envoyé » -dans les Evangiles - ne définit pas l’identité de celui à qui ce mot est appliqué. Pour Jésus l’identité de « celui qui a été envoyé » est en premier lieu celle du Messie Fils de Dieu. Cinq textes de Jean et un texte de Paul à l’appui de cette affirmation des chrétiens sur Jésus-Christ :

1. « Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. […] Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n'est pas jugé; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Jn 3,13 ; 3,17-18).

2. « Comme le Père, en effet, relève les morts et les fait vivre, le Fils lui aussi fait vivre qui il veut. Le Père ne juge personne, il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas non plus le Père qui l'a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit en Celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle; il ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l'heure vient-et maintenant elle est là-où les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l'auront entendue vivront. Car, comme le Père possède la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils de posséder la vie en lui-même ; il lui a donné le pouvoir d'exercer le jugement parce qu'il est le Fils de l'homme. » (Jn 5,21-27)

3. « Voici comment s'est manifesté l'amour de Dieu au milieu de nous: Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Voici ce qu'est l'amour: ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime d'expiation pour nos péchés. » (1 Jn 4,9-10)

4. « Et nous, nous témoignons, pour l'avoir contemplé, que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Quiconque confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. Et nous, nous connaissons, pour y avoir cru, l'amour que Dieu manifeste au milieu de nous. Dieu est amour: qui demeure dans l'amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui. » (1 Jn 4,14-16)

5. « Mais, quand est venu l'accomplissement du temps, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme et assujetti à la loi, 5 pour payer la libération de ceux qui sont assujettis à la loi, pour qu'il nous soit donné d'être fils adoptifs. Fils, vous l'êtes bien: Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, qui crie: Abba-Père ! Tu n'es donc plus esclave, mais fils; et, comme fils, tu es aussi héritier: c'est œuvre de Dieu. » (Gal 4,4-6)

Les textes cités ci-dessus affirment que ce "personnage unique" est également Fils de Dieu, Fils de l’homme, Sauveur, Vie éternelle et Résurrection. Cet Unique qui est monté au ciel et qui en est descendu est assimilé dans d’autres textes à celui qui vient de Dieu, qui va vers Dieu qui est sorti de Dieu ou à qui tout a été remis https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t170p15-la-theologie-de-la-trinite-selon-levangeliste-jean-en-cinq-clics#5589 et https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t170p15-la-theologie-de-la-trinite-selon-levangeliste-jean-en-cinq-clics#5696 , mais cela déborde le cadre de ce post.


L'interprétation exogène des musulmans

L’interprétation des musulmans est systématiquement exogène, c'est-à-dire que c’est le Coran qui sert de grille de lecture de la Bible. Grille de lecture veut dire ici que le musulman sélectionne, et souvent isole, le verset de son choix et interprète le sens des mots non d’après l’ensemble du corpus biblique (70.000 versets), mais à partir du Coran (6.600 versets). Cette interprétation est donc systématiquement biaisée : en faux sens, voire en contre sens. Ce système d’interprétation est arbitraire, mais il est le seul à disposition des musulmans voulant donner la priorité au Coran. C'est "bloqué" :) Ainsi l’expression « celui a qui a été envoyé » est interprétée de la façon suivante, exemples tirés de https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t183-jesus-n-est-pas-dieu

ASHTAR a écrit:
« Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. » (Jn 17,3) et « O Éternel! nul n'est semblable à toi et il n'y a point d'autre Dieu que toi, d'après tout ce que nous avons entendu de nos oreilles. » (1 Ch 17,20)
Dieu n'est pas jésus ni Moise ni Mohamed ni un ange du ciel ....ni aucun être qui a été créé ou existera ...l'Eternel incomparable est le seul vrai Dieu . Nous avons entendu de nos oreilles et même façonné l'image de jésus ...il ne peut être ni Dieu ni fils de Dieu.

Si Mansour a écrit:
« Jésus leur répondit: " N'a-t-il pas été écrit dans votre Loi: J'ai dit: vous êtes des dieux ? Il arrive donc à la Loi d'appeler dieux ceux auxquels la parole de Dieu fut adressée. Or nul ne peut abolir l'Écriture. « A celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous dites: "Tu blasphèmes ", parce que j'ai affirmé que je suis le Fils de Dieu. (Jn 10,34-36)
C'est donc pas aussi difficile de voir avec une clarté inouïe qu'il s'y est nettement proclamé Envoyé de Dieu est s'est défendu de prétendre à la divinité comme les Juifs l'avaient cru. Il s'est attribué, par contre, les prérogatives des prophètes et la supériorité de ce rang sur ceux qui ne le sont pas, par ces paroles: « Combien plus celui qu'il a sanctifié et qu'il a envoyé ». […] Si c'était lui-même Dieu qu'il faut adorer et qu'il les eût détournés de cette croyance en leur proposant la comparaison en question, il leur aurait ainsi enjoint d'adorer un autre que lui et les aurait détournés de l'adorer lui-même, étant toujours supposé que c'est lui, Dieu qu'il faut adorer. Or cette tournure des choses avec malice ne convient ni a Dieu ni aux Prophètes et aux Envoyés. »

L’interprétation musulmane de la Bible, comme nous l’avons dit plus haut, ne provient que du Coran. Cette "clé d'interprétation" coranique pourrait être concernant "celui qui a été envoyé" l'un des deux versets ci-dessous (mais il y en a d'autres apparentés) :

« Jésus fils de Marie dit: « Ô enfants d'Israël, je suis vraiment l’envoyé de Dieu auprès de vous ! Je viens confirmer de qui était dans la Tora avant moi et annoncer la venue après moi d’un Messager dont le nom sera Ahmad. Mais lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves certaines, ils s’écrièrent: « C'est de la une magie évidente » [61.6] Traduction Mosquée de Paris.

« C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la Religion de Vérité, pour la placer au-dessus de toute autre religion, en dépit de l'aversion des associateurs ». [61.9] Traduction : ressources en ligne de ce forum.

Ce qui est singulier c’est que Muhammad tout en disant qu'il confirme ce qui était avant lui, tourne en deux versets les chrétiens associateurs contre Jésus et récupère Jésus en disant l’exact contraire du Nouveau Testament. Pas très clair sur le plan intellectuel ! Dans le Coran, Jésus dit : « Je suis en vérité le prophète de Dieu, envoyé de Dieu vers vous » [61.6] Traduction D. Masson , mais tous les textes du NT cités ci-dessus disent que « celui qui a été envoyé » - quand il s’agit de Jésus - c’est le Messie Fils de Dieu et Fils de l’homme.

Je ne crois pas que les musulmans voulant donner la priorité au Coran cessent un jour de vouloir interpréter un texte qui dit « blanc » par un texte qui dit « noir ». Ce qui est gênant cependant avec ce système intellectuel figé, c'est que les musulmans ne s'aperçoivent même pas que sur ce point précis de l’identité de « celui qui a été envoyé » le Coran est en opposition frontale avec le Nouveau Testament. C'est une interprétation volontairement sourde et aveugle. Ne pas voir ce qui est écrit et voir ce qui n’est pas écrit, c’est vivre dans l’illusion.


Dans les Evangiles, celui qui a été envoyé par le Père est le Fils de Dieu. Lui rendre vraiment hommage c'est Lui donner le même honneur que le Père

Muhammad a prêché, prétendument, sans rien savoir de Jésus, 600 ans après Jésus. Il a droit de parler ça ne gêne personne. Mais nous chrétiens, nous croyons Jésus-Christ et non Muhammad qui –de notre point de vue – n’a jamais été prophète. Et les textes du Nouveau Testament sur le rang de Fils de Dieu de Jésus et de l'honneur qui doit lui être porté sont très clairs. En résumé : celui qui n’honore pas Jésus, le Fils, au même titre que le Père ne connaît pas Dieu. Comme justification de cette affirmation de chrétiens voici 10 textes du Nouveau Testament :

1. « Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Car Dieu n'a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n'est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. » (Jn 3,17-18) ;

2. Jean Baptiste parlant de Jésus : « Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre et parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel témoigne de ce qu'il a vu et de ce qu'il a entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui reçoit son témoignage ratifie que Dieu est véridique. » (Jn 3,32-33) ;

3. « En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, qui lui donne l'Esprit sans mesure. Le Père aime le Fils et il a tout remis en sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui n'obéit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn 3,34-36) ;

4. « Le Père ne juge personne, il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n'honore pas le Fils, n'honore pas non plus le Père qui l'a envoyé. » (Jn 5,22-23) ;

5. « Il faut vous mettre à œuvre pour obtenir non pas cette nourriture périssable, mais la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera, car c'est lui que le Père, qui est Dieu, a marqué de son sceau. » (Jn 6,27) ;

6. « Cependant, Jésus proclama : " Qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en Celui qui m'a envoyé et celui qui me voit, voit aussi Celui qui m'a envoyé. Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde pas, ce n'est pas moi qui le juge: car je ne suis pas venu juger le monde, je suis venu sauver le monde. Qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles a son juge: la parole que j'ai dite le jugera au dernier jour. » (Jn 12,44-48) ;

7. « Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Voilà l'antichrist, celui qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n'a pas non plus le Père; qui confesse le Fils a le Père, aussi. » (1 Jn 2,22-23) ;

8. « Et nous, nous témoignons, pour l'avoir contemplé, que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde. Quiconque confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu. » (1 Jn 4,14-15) ;

9. « Quiconque croit que Jésus est le Christ est né de Dieu; et quiconque aime Dieu qui engendre aime aussi celui qui est né de Dieu. » (1 Jn 5,1) ;

10. « Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche plus, mais l'Engendré de Dieu le garde, et le Mauvais n'a pas prise sur lui. Nous savons que nous sommes de Dieu, mais le monde tout entier gît sous l'empire du Mauvais. Nous savons que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l'intelligence pour connaître le Véritable. Et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. Lui est le Véritable, il est Dieu et la vie éternelle. Mes petits enfants, gardez-vous des idoles. » (1 Jn 5,18-21)

Voir aussi : Jn 15,23-24, Jn 16,2-3 et 1 Jn 2,23-25.

Moralité : les chrétiens ne vont pas chercher dans le Coran la foi en Jésus. Désolé :)


Dernière édition par Roque le Mer 27 Juil - 10:56, édité 2 fois (Raison : Ajouts de précisions d'analyse et sous-titres clarifiants l'exposé)

Roque

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Message  Invité Sam 2 Juil - 18:20

Bonjour à toutes et à tous,

Je crains d’être un peu hors sujet, mais le message initial de Roque m’inspire les commentaires suivants :

Est-que le Nouveau Testament parle de L'envoyé ?

1 ) Il existe bien un terme néotestamentaire pour dire « l’envoyé » c’est "ho apostolos" de la même racine que le verbe αποστελλω "apostellô" employé dans plusieurs des occurrences que vous exploitez. En Galates, c’est son cousin qui apparaît : "exapostellô".

À ma connaissance "apostolos" n’est pratiquement jamais employé au singulier et désigne plutôt ceux qui sont envoyés par notre doux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

Remarquons que le verbe "apostellô" apparaît aussi bien dans le Nouveau Testament que le Testament Premier (LXX) et qu'il n’est nullement réservé à des emplois particuliers.
(en revanche je n’ai pas trouvé beaucoup d’apostolos dans la Septante et jamais dans des occurrences significatives sauf peut-être Psaumes 78:49…)

2 ) En français, le mot « envoyé » est d’abord un participe passé et comme le grec du Nouveau Testament joue volontiers avec les participes, on pourrait donc imaginer que le verbe "apostellô" au participe passif serve comme en français à désigner UN envoyé très particulier.
Je n’en ai pas l’impression.

En revanche, c’est plutôt l’inverse car des propositions relatives autour du verbe "apostellô" servent à désigner précisément « Celui qui envoie ».


3 ) Vos citations évoquent aussi le verbe πεμπω "pempô", encore plus banal que le verbe "apostellô".

Là encore, ce verbe va plutôt servir à désigner Celui qui envoie plutôt que Celui qui est envoyé.
Et cette fois, on trouve bien un usage répété du participe (actif) ο πεμψας με (ho pempsas me) « celui qui m’a envoyé »

4 ) Le sentiment qui me vient est que si nous considérons un substantif « envoyé », ce substantif correspond en réalité au substantif « apôtre »

En tant qu’adjectif ou participe passif, « envoyé » ne pointe pas particulièrement vers un individu.

En revanche, « celui qui envoie » pointe généralement vers « l’Envoyeur par excellence », c'est-à-dire le Père.

J'aurais donc tendance à conclure provisoirement que le mot français "envoyé" ne désigne pas un être particulier ni même une catégorie particulière d'individus et qu'inversement si on employait le mot "envoyeur" ce mot-là désignerait très majoritairement le Père.


Sur vous la Paix

votre soeur Pauline


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L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu Empty Re: L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu

Message  Roque Sam 2 Juil - 20:31

pauline.px a écrit:Bonjour à toutes et à tous,
Je crains d’être un peu hors sujet, mais le message initial de Roque m’inspire les commentaires suivants :
Est-que le Nouveau Testament parle de L'envoyé ?
Non le Nouveau Testament ne parle pas de l'Envoyé. L'expression habituelle dans la bouche de Jésus et de Jean Baptiste est "celui qui m'a envoyé". C'est effectivement différent. Dans le Coran la traduction habituelle est également plutôt "Messager", mais le mot "Envoyé" (qui a un sens différent) lui sert fréquemment d'équivalent pour désigner un prophète. Par exemple : tu peux taper sur Google "Envoyé d'Allah" et tu verras qu'il y a un flot de réponses de sites musulmans. Tu trouveras même : « Jésus, l’Envoyé d’Allah » :cheers: . Je soupçonne que le passage du mot "Messager" au mot "Envoyé" dans le vocabulaire musulman est guidé par une arrière-pensée polémique concernant Jésus qui est "celui qui a été envoyé". Cela permet aux musulmans d'argumenter facilement sur le fait que Jésus ne serait qu'un prophète. Mon post a d’abord pour but de contrer l'argument musulman selon lequel Jésus "envoyé de Dieu" serait nécessairement un "prophète", un sorte d’aveu que « Jésus n’est pas Dieu ». Dans mon expérience, ça revient sans cesse, et ça reviendra encore et encore, mais je ne me donnerai plus le mal d’expliquer, je donnerai seulement la référence de ce post.

pauline.px a écrit:À ma connaissance "apostolos" n’est pratiquement jamais employé au singulier et désigne plutôt ceux qui sont envoyés par notre doux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Je n'ai pas vérifié, mais tu dois avoir raison.

pauline.px a écrit:Remarquons que le verbe "apostellô" apparaît aussi bien dans le Nouveau Testament que le Testament Premier (LXX) et qu'il n’est nullement réservé à des emplois particuliers. (en revanche je n’ai pas trouvé beaucoup d’apostolos dans la Septante et jamais dans des occurrences significatives sauf peut-être Psaumes 78:49…)
Là encore je ne sais pas très précisément. Habituellement je me repose sur le Vocabulaire de Théologie Biblique qui donne des avis infaillibles sur le sens des mots et sur l’ensemble du corpus biblique. Mais ici je n’avais ni article sur « Messager », ni sur « Envoyé » … et pour cause. Sans doute parce que cette terminologie très prégnante chez les musulmans (Descente du Coran, Gabriel et/ou Muhammad Messagers, Coran : le Message) est finalement marginale chez les chrétiens. Je n'ai qu'un logiciel de recherche en français, pas en grec dans trois versions de la Bible. Le second objectif de ce post est très pragmatique et très limité. C’est de démontrer finalement qu’un verset clé chez les musulmans, le [61.6] qui fait dire à Jésus qu’il annonce le venue d’ « Ahmad », c'est-à-dire « Muhammad » n’est pas de source néo-testamentaire.

Cette démonstration est facile, elle repose sur le fait que ni le substantif : « Envoyé », ni le substantif mot « Messager » ne sont pratiquement utilisés dans le Nouveau Testament et de tout façon jamais pour Jésus dans le Nouveau Testament. D'où il apparait que ce verset [61.6] dans n'importe quelle traduction montre un usage du mot "Messager" ou "Envoyé" appliqué à Jésus étranger au Nouveau Testament. Dans la version des ressources en ligne de ce forum : " Et quand Jésus fils de Marie dit: "ش Enfants d'Israël, je suis vraiment le Messager d'Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d'un Messager à venir après moi, dont le nom sera ‹Ahmad›. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent: "C'est là une magie manifeste". Dans la version de Denise Masson " Jésus, fils de Marie, dit : "O fils d'Israël ! Je suis en vérité, le Prophète de Dieu envoyé vers vous pour confirmer ce qui, de la Tora, existait avant moi ; pour annoncer la bonne nouvelle d'un Prophète qui viendra après moi et dont le nom sera "Ahmad". Mais lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves incontestables, ils dirent "Voila une sorcellerie évidente !". Dans la version de la Mosquée de Paris : " Jésus fils de Marie dit : "O enfants d'Israël je suis vraiment l'envoyé de Dieu auprès de vous ! Je viens confirmer ce qui était dans la Tora avant moi et annoncer la venue après moi d'un Méssager dont le nom sera "Ahmad". Mais lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves certaines, il s'écrièrent : "C'est de la magie évidente !".

Cela m’amuse personnellement, mais cela reste du second degré parce que que cela n'impressionne pas du tout nos amis musulmans appuyés sur leur confiance dans le Coran et qui surtout ne pratiquent pas ce genre d'analyse méthodique. Pour les musulmans, l'interprétation de la Bible me semble relever "la libre entreprise", c'est à dire que chacun raconte ce qui lui passe par la tête avec beaucoup d'assurance. Vu de mon point de vue, c'est le règne de l'interprétation hAsardeuse, Arbitraire, voire Abusive (la règle des trois A en quelque sorte :yes: ).

pauline.px a écrit:En tant qu’adjectif ou participe passif, « envoyé » ne pointe pas particulièrement vers un individu. En revanche, « celui qui envoie » pointe généralement vers « l’Envoyeur par excellence », c'est-à-dire le Père. J'aurais donc tendance à conclure provisoirement que le mot français "envoyé" ne désigne pas un être particulier ni même une catégorie particulière d'individus et qu'inversement si on employait le mot "envoyeur" ce mot-là désignerait très majoritairement le Père.
Oui, il n'y a aucune ambiguité sur "celui qui envoie" dans le Nouveau Testament. A l'inverse, les usages du mot "envoyé" sont extrêmement étendus comme substantif ou comme participe passif (208 occurrences dans 73 livres de la Bible)

Roque

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L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu Empty Re: L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu

Message  -Ren- Sam 2 Juil - 20:57

Roque a écrit:Dans le Coran la traduction habituelle est également plutôt "Messager", mais le mot "Envoyé" (qui a un sens différent) lui sert fréquemment d'équivalent pour désigner un prophète. Par exemple : tu peux taper sur Google "Envoyé d'Allah"
Le terme arabe est Rassûl Allah. Si je me réfère au Psaume indiqué par pauline.px, je lis en effet ἀποστολὴν δι ἀγγέλων πονηρῶν ; quelqu'un pour nous donner l'équivalent hébreu et me l'expliquer ?

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L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu Empty Re: L’envoyé de Dieu des Evangiles, c’est le Fils de Dieu

Message  Invité Dim 3 Juil - 9:17

Bonjour Ren

-Ren- a écrit:
Roque a écrit:Dans le Coran la traduction habituelle est également plutôt "Messager", mais le mot "Envoyé" (qui a un sens différent) lui sert fréquemment d'équivalent pour désigner un prophète. Par exemple : tu peux taper sur Google "Envoyé d'Allah"
Le terme arabe est Rassûl Allah. Si je me réfère au Psaume indiqué par pauline.px, je lis en effet ἀποστολὴν δι ἀγγέλων πονηρῶν ; quelqu'un pour nous donner l'équivalent hébreu et me l'expliquer ?

Psalms 78:49 (77:49) εξαπεστειλεν <il lança> εις αυτους <contre eux> οργην <la fureur> θυμου αυτου <de sa colère> θυμον <la colère> και οργην <la fureur> και θλιψιν <et l’oppression> αποστολην <envoyée> δι αγγελων <par des anges> πονηρων <mauvais>

Ici, le mot "envoyé" (apostolên) se comporte comme un adjectif féminin qui se rapporte à l’oppression (thlipsin).

Psalms 78:49 ישלח־בם חרון אפו עברה ו:זעם ו:צרה משלחת מלאכי רעים

Psaumes 78:49 il lança <shalach> (inaccompli Piel) contre eux son ardente<charôn> colère <‘aph>, la fureur <‘ebrah>, la rage <za‘am> et la détresse < tsarah>, la mission <mishlachath> des anges <mal’ak> de malheur <ra‘>.

Par conséquent, « apostolên » de la LXX correspond au « mishlachath » (mission) du texte massorétique.
"mishlachath" vient du verbe "mishloach", assez rare, qui peut vouloir dire "envoyer" (dans ce cas il est généralement généralement traduit par les LXX par epiballô) mais aussi "posséder" "entreprendre"...

La curiosité est qu'il y a bien des "envoyés" mais ce sont des anges mauvais ou des anges de malheur.

Sur vous la Paix

votre soeur Pauline

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Message  -Ahouva- Dim 3 Juil - 9:22

pauline.px a écrit:Ici, le mot "envoyé" (apostolên) se comporte comme un adjectif féminin qui se rapporte à l’oppression (thlipsin).
Pour compléter votre réponse, le nominatif de cet adjectif : ἀποστολή, ῆς, ἡ.
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Message  -Ren- Dim 3 Juil - 9:57

pauline.px a écrit:Par conséquent, « apostolên » de la LXX correspond au « mishlachath » (mission) du texte massorétique.
"mishlachath" vient du verbe "mishloach", assez rare, qui peut vouloir dire "envoyer" (dans ce cas il est généralement généralement traduit par les LXX par epiballô) mais aussi "posséder" "entreprendre"
Mersi braz :jap:
...Il serait intéressant d'avoir d'autres comparaisons du passage hébreu/grec autour de cette idée. Tout comme il faudrait que je retrouve des traductions du XIXe pour montrer à Roque que "Rassûl Allah" y était couramment traduit par "l'Apôtre d'Allah" (et moi de penser au début de la "Lettre Fondamentale" de Mani > https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t25-le-manicheisme#335 )

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Message  Roque Dim 3 Juil - 12:48

Ren, je ne m'étais préoccupé que du Nouveau Testament, mais avec le substantif "Messager", il y a quelques textes intéressants (TOB) : Is 41,27 ; Is 42,19 ; Is 52,7 ; Is 63,9 ; Mal 2,7, Mal 3,1, Na 2,1, Ps 151,4 et Eccl 5,5. Autant que je puisse voir toutes les autres occurrences concernent des serviteurs porteur de Courrier.

Admettons qu'on puisse traduire par "apôtre" au lieu d'envoyé, cela ne change rien à ma perspective concernant le verset [61.6], sujet de tant de polémiques. Aucune de ces appellations : "Méssager", "Envoyé" ou "Apôtre" n'est utilisée pour Jésus dans le NT. Ce verset n'a pas sa source dans le NT.

Je me pose une question : en arabe, le message c'est "rissala" : رسالة , le messager c'est : = rassul : رسول , l'apôtre c'est aussi = rassul : رسول
L'arabe dispose aussi des mots différents pour dire envoyé : mobawoth : مبعوث ou mission = d3artha : بعثة

(faut me pardonner c'est moi qui ai fait la phonétique dans quelques cas le "th" est celui "de l'anglais")

Etant donné que le mot apôtre en grec = απόστολος provient de l'idée de mission - tout comme le mot hébreu traduit : <mishlachath> - (? missionné, chargé de mission, missionnaire ?), je ne vois pas comment on peut en arriver à traduire Messager (qui transmet un message) pâr Apôtre (qui est en mission). Je me demande si cette "souplesse de traduction" n'est pas faite "par attraction" par rapport au vocabulaire chrétien mais sans que la traduction soit bien correcte à strictement parler. Qu'en pensent ceux qui parlent arabe, grec, hébreu, etc .... ?





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Message  -Ren- Lun 4 Juil - 8:16

Roque a écrit:Je me demande si cette "souplesse de traduction" n'est pas faite "par attraction" par rapport au vocabulaire chrétien
C'est fort possible. Mais c'est un usage qui n'a pas été initié par les musulmans. Il est le fait des premiers traducteurs français, au XIXe.
cf par ex http://classiques.uqac.ca/classiques/Ibn_Khaldoun/Prolegomenes_t1/ibn_pro_I.pdf (p. 105)

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