Traduction du Coran ?
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Traduction du Coran ?
Demat, bonjour !
Voulant mettre ce sujet en post-it, je découvre avec stupéfaction qu'il a disparu de ce forum (j'en ignore totalement la raison). Google en gardant une trace, voici, reconstitué, la demande initiale :
Voulant mettre ce sujet en post-it, je découvre avec stupéfaction qu'il a disparu de ce forum (j'en ignore totalement la raison). Google en gardant une trace, voici, reconstitué, la demande initiale :
Merci à chacun de contribuer à la reconstitution des réponses à cette question qui est indéniablement essentielle si l'on veut découvrir l'Islam !-Ahouva- a écrit:Bonjour à tous, Je suis perdue devant le nombre de traductions du Coran disponibles sur le marché. Vers qui se tourner ? Une traduction provenant du monde musulman ou d'orientalistes ? Quelles sont celles à éviter parce qu'elles laissent trop de place à l'interprétation ? Quelles sont celles qui tentent d'être au plus près du texte arabe sans pour autant se la jouer Chouraqui ?
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Re: Traduction du Coran ?
Quelques traductions en ligne :
> Première traduction acceptable, celle de Kasimirski : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-dAlbert-Kazimirski.pdf
[Traduction précédente, douteuse, Savary : http://www.lenoblecoran.fr/claude-etienne-savary/ ]
> Traduction la plus répandue, celle du complexe du roi Fahd (Hamidullah corrigée par les saoudiens) : http://www.qurancomplex.org/Quran/Targama/Targama.asp?l=frn&t=frn&nSora=1&nAya=1
> Traduction de Denise Masson : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Edition-de-D.-Masson.pdf
> Traduction de Jacques Berque : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Essai-de-traduction-par-Jacques-Berque.pdf
> Traduction de Régis Blachère : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-Régis-Blachère.pdf
> Traduction de M. Chiadmi : http://www.hisnulmuslim.com/coran/
> Traduction proposée sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t962-pourquoi-dieu-a-beni-l-islam-reponse-en-1300-pages
> Traduction par Dominique Abdallah Penot : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-AbdAllah-Penot.pdf
> Traduction par André Chouraqui : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-dAndré-Chouraqui.pdf
> Traduction par Malek Chebel : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-Malek-Chebel.pdf
> Traduction par Jean-Louis Michon : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-Jean-Louis-Michon.pdf
> Première traduction acceptable, celle de Kasimirski : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-dAlbert-Kazimirski.pdf
[Traduction précédente, douteuse, Savary : http://www.lenoblecoran.fr/claude-etienne-savary/ ]
> Traduction la plus répandue, celle du complexe du roi Fahd (Hamidullah corrigée par les saoudiens) : http://www.qurancomplex.org/Quran/Targama/Targama.asp?l=frn&t=frn&nSora=1&nAya=1
> Traduction de Denise Masson : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Edition-de-D.-Masson.pdf
> Traduction de Jacques Berque : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Essai-de-traduction-par-Jacques-Berque.pdf
> Traduction de Régis Blachère : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-Régis-Blachère.pdf
> Traduction de M. Chiadmi : http://www.hisnulmuslim.com/coran/
> Traduction proposée sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t962-pourquoi-dieu-a-beni-l-islam-reponse-en-1300-pages
> Traduction par Dominique Abdallah Penot : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-AbdAllah-Penot.pdf
> Traduction par André Chouraqui : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-dAndré-Chouraqui.pdf
> Traduction par Malek Chebel : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-Malek-Chebel.pdf
> Traduction par Jean-Louis Michon : http://www.lenoblecoran.fr/wp-content/uploads/Le-Coran-Traduction-de-Jean-Louis-Michon.pdf
Dernière édition par -Ren- le Lun 30 Déc - 12:35, édité 6 fois
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Re: Traduction du Coran ?
Salut,
Je réitère donc mon précédent message. Je conseille la lecture de la traduction faite par Jacques Berque. "Le Coran, Essai de traduction" aux éditions Albin Michel. Berque a fait un travail très précieux. Tout en rendant au plus près le sens du texte, il tente aussi d'en garder un certain sens esthétique. Les notes en bas de page nous renseignent sur les sourates, sur les questions linguistiques etc. En outre, il a recours tant aux orientalistes qu'aux anciens commentateurs, et quand il tend vers une interprétation, il dit pourquoi (le plus souvent, il tend vers les commentateurs, mais pas n'importe lesquels).
C'est la traduction que je ne cesse de recommander.
Je réitère donc mon précédent message. Je conseille la lecture de la traduction faite par Jacques Berque. "Le Coran, Essai de traduction" aux éditions Albin Michel. Berque a fait un travail très précieux. Tout en rendant au plus près le sens du texte, il tente aussi d'en garder un certain sens esthétique. Les notes en bas de page nous renseignent sur les sourates, sur les questions linguistiques etc. En outre, il a recours tant aux orientalistes qu'aux anciens commentateurs, et quand il tend vers une interprétation, il dit pourquoi (le plus souvent, il tend vers les commentateurs, mais pas n'importe lesquels).
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Mamun- Messages : 578
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Re: Traduction du Coran ?
Le problème, à mon sens, c'est le but de la lecture. Pour travailler, celle de Blachère me semble bien. Pour lire, celle de Kasimirski est plus accessible.
Le Coran est un problème en lui-même ; diffficile à lire ; on ne sait pas qui parle, à qui, de quoi, bref...
Le Coran est un problème en lui-même ; diffficile à lire ; on ne sait pas qui parle, à qui, de quoi, bref...
Civis Pacem- Membre banni
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Re: Traduction du Coran ?
Au contraire, je trouve le Coran très clair, et tout le monde peut aisément s'identifier à son discours.
Pour les essais de traduction, je recommande aussi celui de Jacques Berque, ainsi que celui de Abdallah Penot.
Un frère me disait :
"C'est vrai que le Coran est intraduisible et qu'à chaque fois, ce sont des essais de traductions qui sont proposés. Pour des raisons faciles à comprendre, les essais de traductions proposées pour le public ne peuvent pas être ésotériques. Les sens supérieurs sont acquis par la baraka et des lectures inspirées (cf. comprendre les doctrines...). D'un point de vue traditionnel, la condition minimum pour un traducteur d'un texte sacré est d'appartenir à la tradition considérée, car le "Coran ne doit être touché que par les purifiés" (lâ yamussuhu illâ-l-mutahharûne) : ceci exclut les traducteurs non-croyants quelques soient leurs mérites par ailleurs (parce que les ablutions traditionnelles ne sont valables que pour les musulmans).
Pour le Cheikh al-Akbar - radiyyallâh 'anh - (les Futûhâts sont une immense exégèse du Coran et des hadiths), tous les sens sont vrais et sont à considérer. La lettre est très importante chez Sîdî Muhyî-d-Dîn et permet de ressortir des sens cachés (il faut prendre Dieu au mot : cf. "doctrines akbariennes")."
Pour les essais de traduction, je recommande aussi celui de Jacques Berque, ainsi que celui de Abdallah Penot.
Un frère me disait :
"C'est vrai que le Coran est intraduisible et qu'à chaque fois, ce sont des essais de traductions qui sont proposés. Pour des raisons faciles à comprendre, les essais de traductions proposées pour le public ne peuvent pas être ésotériques. Les sens supérieurs sont acquis par la baraka et des lectures inspirées (cf. comprendre les doctrines...). D'un point de vue traditionnel, la condition minimum pour un traducteur d'un texte sacré est d'appartenir à la tradition considérée, car le "Coran ne doit être touché que par les purifiés" (lâ yamussuhu illâ-l-mutahharûne) : ceci exclut les traducteurs non-croyants quelques soient leurs mérites par ailleurs (parce que les ablutions traditionnelles ne sont valables que pour les musulmans).
Pour le Cheikh al-Akbar - radiyyallâh 'anh - (les Futûhâts sont une immense exégèse du Coran et des hadiths), tous les sens sont vrais et sont à considérer. La lettre est très importante chez Sîdî Muhyî-d-Dîn et permet de ressortir des sens cachés (il faut prendre Dieu au mot : cf. "doctrines akbariennes")."
Il n’y a assurément aucun inconvénient, au point de vue de la méditation proprement dite, à faire appel au Vêdânta ou à toute autre forme traditionnelle; il faut seulement éviter le mélange dans ce qui est en relation directement avec les rites.
La lecture du Corân peut très certainement « ouvrir » beaucoup de choses, mais, bien entendu, à la condition d’être faite dans le texte arabe et non pas dans des traductions.
(René Guénon, lettre à L.C. d’Amiens Le Caire, 26 juin 1937)
"La langue arabe, à l'instar du sanskrit pour la Tradition Hindoue et de l'hébreu pour la Tradition hébraïque est une langue sacrée en ce que Dieu s'y est révélé. S'il s'y est révélé, c'est qu'elle présente un caractère archaïque ou synthétique synonyme non pas de pauvreté mais de richesse structurale. Elle offre des possibilités qui ne se retrouvent dans aucune langue tardive ou langue profane qui n'est telle qu'en raison d'une certaine dégénérescence : une langue pauvre en ce qu'elle est vidée du pouvoir de synthèse, cette faculté de varier les divers aspects d'une seule et même idée, du concret à l'universel, en bref, de tout exprimer en peu de mots. Un pot de dix centimètres de diamètre contient beaucoup plus de confiture qu'une vaste tartine.
Une langue archaïque “comporte la possibilité de condenser toute une doctrine en une formule brève et concise comme un diamant” (1) Cette possibilité est actualisée pleinement dans le Coran. La concision de la phrase n'en limite pas la profondeur, phrase d'ailleurs brève et répétitive. Ce langage rythmé et cristallin est parfaitement adapté au symbolisme. Rigoureusement phonétique, les lettres désignent également les sons, reflet du Verbe et du Souffle divin qui actualise les formes. “L'identification du son et de l'acte est immédiate et spontané.” (2)
” Tout mot arabe dérive d'un verbe constitué par trois sons invariables, qui sont comme un idéogramme sonore, et dont dérivent jusqu'à douze différents modes verbaux (…) chacun de ces modes produisant à son tour toute une constellation de substantifs et d'adjectifs, dont le sens premier se rattachera toujours, d'une manière plus ou moins directe, à celui de l'acte fondamental représenté par la racine trilitère de tout “l'arbre” verbal.
Il est évident que cette transparence sémantique du langage, le fait qu'il découle tout entier, dans son symbolisme, de la nature phonétique du verbe, est une preuve de sa relative primordialité. C'est qu'à l'origine, et dans le fond même de notre conscience, les choses sont spontanément conçues comme des déterminations du son primordial qui résonne dans le coeur, ce son n'étant autre chose que l'acte premier, non individualisé, de la conscience ; à ce niveau ou dans cet état, “nommer” une chose, c'est s'identifier avec l'acte ou le son qui la produit (…) (3)
La langue arabe est comme suspendus à l'intuition auditive”(4)
C'est pourquoi la psalmodie du texte coranique -tajwîd- suggéré par le rythme qui lui est inhérent lui rend tout son relief et lui restitue son caractère proprement rituel par analogie au son primordial et indifférencié qui est comme la substance de l'énonciation divine perpétuelle. C'est pour cette raison que tout musulman -non arabe- apprend un minimum de versets coraniques en langue arabe, ne serait-ce que pour accomplir la prière rituelle. Il goûte ainsi à une “saveur” et a conscience que son intelligence dans sa totalité participe plus directement à la Parole divine.
Impeccabilité et inimitabilité de la langue coranique
«Dieu fait descendre le plus beau des messages : un Ecrit harmonieux en ses reploiements. Ils en ont la peau qui frissonne, ceux qui craignent leur Seigneur ! Mieux : elle s'attendrit, et c'est ce que fait leur cœur au Rappel de Dieu » (Coran XXXIX, 23)
La puissance du Verbe, par l'interpellation de sa profondeur élevée et insondable, donne au Coran sa force incantatoire, son inimitable et incomparable beauté. C'est le seul miracle -i'jâz- revendiqué par l'Islam et constitue à lui seul les preuves de son origine divine.
C'est ainsi que Labid, un grand poète arabe anté-islamique, quoique idolâtre, fut saisi et s'avoua vaincu ; il dit : « De mes vers, je n'ai plus aucune souvenance, car ma mémoire toute entière a été absorbé par les versets du Livre révélé » Il continuera à écrire des poèmes, mais au service de la foi. Omar, compagnon du Prophète, se convertira, lui aussi, sous l'effet des versets, ces signes miraculeux, tandis que Walid Ben Mugheria qui incarnait l'orgueil littéraire de son époque, exprimait ainsi son opinion sur le « sortilège du Coran » : « Ce que j'en pense ? disait-il à Abou Djehl qui l'interrogeait, je pense que rien ne lui ressemble… il est quelque chose de trop élevé pour être atteint » (Malek Bennabi)
Il faut savoir qu'en Arabie, à l'époque où la révélation est descendue, les poètes jouissaient de la plus haute considération. Ils étaient, dit-on, la fleur de l'éloquence. Leurs œuvres, qui célébraient les exploits des héros, les gestes de générosité, exprimaient les joies et les tristesses de l'amour…étaient récitées, psalmodiées, suspendues au mur de la Kaaba pour être soumis au jugement populaire. Imprégnés de ce génie poétique, les Mecquois incrédules qui, malgré tout, ne pouvaient nier la beauté du Coran, traitaient Muhammad de « poète possédé ». Ils trouvèrent ce répond : « Nous ne lui avons pas enseigné la poésie » (XXXVI, 69). Parmi eux, les députés Quoraïches se demandèrent ce qu'ils diraient de Muhammad à tous ceux (venus de l'extérieur) qui les interrogeraient à son sujet. Ils songèrent tout d'abord à dire de lui qu'il était un devin, mais comme il n'avait ni leurs marmonnements, ni leur emphases rimées, ils pensèrent qu'il était préférable de le faire passer pour une possédé (LII, 29) ; après réflexion, et comme il n'avait aucun symptôme d'un possédé, ils mettraient en avant sa qualité de poète : c'était embarrassant : sa poésie ne correspondait pas aux modes de versification alors en usage. Que dire alors ? Accomplissait-il des opérations magiques pour le traiter de sorcier (X, 2) ? Non ! Ils tombèrent finalement d'accord pour dire qu'il était en possession de charmes puissants au moyen duquel il semait la discorde dans les familles, séparait le frère du père, le fils du père, le mari de la femme.
Ces attaques étaient la reconnaissance implicite du caractère unique de la prédication coranique. Si ce n'avait été la violence de leurs intérêts et de leurs passions si gravement lésés par la pure doctrine, tous avaient été maintes fois sur le point de succomber au charme.
C'est dans ce miracle coranique permanent que se trouve l'explication de conversions foudroyantes. C'est pour cette même raison qu'une telle force est capable de se perpétuer jusqu'à aujourd'hui et que même à travers les « traductions » chaque nouvelle lecture s'avère être une découverte. Mais rien évidemment ne saurait remplacer la saveur particulière qui émane du texte originel. Dans toute autre langue, un « je ne sais quoi » manque ! Les intraduisibles résonances…."
(1) Titus Burchardt, “L'art de l'Islam”
(2) Op, cit.
(3) Selon le Coran, Adam a su tous les Noms
(4) Op, cit.
Liens des articles :
http://aminour.unblog.fr/tag/approche-du-coran/coran-et-langue-arabe/
http://aminour.unblog.fr/2007/02/27/coran-parole-divine/
René Guénon avait écrit un article paru dans le numéro d’avril-mai 1947 de la revue Etudes Traditionnelles que l’on retrouve dans le premier chapitre des Aperçus sur l'ésotérisme chrétien (d’autant plus que ce recueil posthume est aujourd’hui rare ou introuvable) pour dire quelque chose sur les langues sacrées car il avait fait la remarque que l’Occident ne disposait plus d’aucune langue sacrée à part l’hébreu.
Il importe avant tout de ne pas confondre les langues sacrées avec les langues simplement liturgiques (1) : pour qu’une langue puisse remplir ce dernier rôle, il suffit en somme qu’elle soit fixée, exempte des variations continuelles que subissent forcément les langues qui sont parlées communément (2) ; mais les langues sacrées sont exclusivement celles en lesquelles sont formulées les Ecritures des différentes traditions. Il va de soi que toute langue sacrée est aussi en même temps, et à plus forte raison la langue liturgique ou rituelle de la tradition à laquelle elle appartient (3), mais l’inverse n’est pas vrai ; ainsi le grec et le latin peuvent parfaitement, de même que quelques autres langues anciennes (4), jouer le rôle de langues liturgiques pour le Christianisme (5), mais ils ne sont aucunement des langues sacrées ; même si l’on pu supposer qu’ils ont eu autrefois un tel caractère (6), ce serait en tout cas dans des traditions disparues et avec lesquelles le Christianisme n’a aucun rapport de filiation.
(1) Cela importe même d’autant plus que nous avons vu un orientaliste qualifier de « langue liturgique » l’arabe, qui est en réalité une langue sacrée, avec l’intention dissimulée, mais pourtant assez claire pour qui sait comprendre, de déprécier la tradition islamique ; et ceci n’est pas sans rapport avec le fait que ce même orientaliste a mené dans les pays de langue arabe, d’ailleurs sans succès, une véritable campagne pour l’adoption de l’écriture en caractères latins.
(2) Nous préférons dire ici « langue fixée » plutôt que « langue morte » comme on a l’habitude de le faire, car, tant qu’une langue est employée à des usages rituels, on ne peut pas dire au point de vue traditionnel qu’elle soit réellement morte.
(3) Nous disons liturqique ou rituelle parce que le premier de ces deux mots ne s’applique qu’aux formes religieuses, tandis que le second a une signification tout à fait générale et qui convient également à toutes les traditions.
(4) Notamment le syriaque, le copte et le vieux slave, en usage dans diverses Eglises orientales.
(5) Il est bien entendu que nous n’avons en vue que les branches régulières et orthodoxes du Christianisme ; le Protestantisme sous toutes ses formes, ne faisant usage que des langues vulgaires, n’a plus par là même de liturgie à proprement parler.
(6) Le fait que nous ne connaissons pas de Livres sacrés écrits dans ces langues ne permet pas d’écarter absolument cette supposition, car il y a certainement eu dans l’antiquité bien des choses qui ne nous sont pas parvenues ; il est des questions qu’il serait assurément bien difficile de résoudre actuellement, comme par exemple, en ce qui concerne la tradition romaine, celle du véritable caractère des Livres sibyllins, ainsi que de la langue dans laquelle ils étaient rédigés.
René Guénon avait écrit aussi dans l’article La Science des Lettres (ilmul-hurûf), publié en 1937 dans le Voile d’Isis et que l’on peut retrouver au chapître VI du recueil posthume Symboles de la Science Sacrée, ce qui suit :
"Nous pouvons dire ceci : de même que tout centre spirituel secondaire est comme une image du Centre suprême ou primordial, ainsi que nous l’avons expliqué dans notre étude sur Le Roi du Monde, toute langue sacrée, ou « hiératique » si l’on veut, peut être regardée comme une image ou reflet de la langue originelle, laquelle est la langue sacrée par excellence ; celle-ci est la « Parole perdue », ou plutôt cachée pour les hommes de l’ « âge sombre », de même que le Centre suprême est devenu pour eux invisible et inaccessible. Mais il ne s’agit point là « de bribes et de déformations » ; il s’agit au contraire d’adaptations régulières nécessitées par les circonstances de temps et de lieux, c’est-à-dire en somme par le fait que, suivant ce qu’enseigne Seyidi Mohyiddin ibn Arabi au début de la seconde partie d’El-Futûhâtul-Mekkiyah, chaque prophète ou révélateur devait forcément employer un langage susceptible d’être compris de ceux à qui il s’adressait, donc plus spécialement approprié à la mentalité de tel peuple et de telle époque. Cette raison est celle de la diversité même des formes traditionnelles, et c’est cette diversité qui entraîne, comme conséquence immédiate, celle des langues qui doivent leur servir de moyens d’expressions respectifs ; ce sont donc toutes les langues sacrées qui doivent être regardées comme étant véritablement l’œuvre d’ « inspirés » sans quoi elles ne sauraient être aptes au rôle auquel elles sont essentiellement destinées. Pour ce qui est de la langue primitive, son origine devait être « non humaine », comme celle de la tradition primordiale elle-même ; et toute langue sacrée participe encore de ce caractère en ce qu’elle est, dans sa structure (el-mabâni) et dans sa signification (el-maâni), un reflet de cette langue primitive. Ceci peut d’ailleurs se traduire de différentes façons, qui n’ont pas la même importance dans tous les cas, car la question d’adaptation intervient ici encore : telle est par exemple la forme symbolique des signes employés pour l’écriture (1) : telle est aussi, et plus particulièrement pour l’hébreu et l’arabe, la correspondance des nombres et des lettres, et par conséquent avec les mots qui sont composés de celles-ci."
(1) Cette forme peut d’ailleurs avoir subi des modifications correspondant à des réadaptations traditionnelles ultérieures, ainsi que cela eu lieu pour l’hébreu après la captivité de Babylone ; nous disons qu’il s’agit d’une réadaptation, car il est invraisemblable que l’ancienne écriture se soit réellement perdue dans une courte période de soixante-dix ans, et il est même étonnant qu’on semble généralement ne pas s’en apercevoir. Des faits du même genre ont dû, à des époques plus ou moins éloignées, se produire également pour d’autres écritures, notamment pour l’alphabet sanscrit et, dans une certaine mesure, pour les idéogrammes chinois.
(René Guénon, Symboles de la Science Sacrée, chapître VI : La Science des Lettres (ilmul-hurûf) p.49-50).
Ceci étant dit, Sidi Abd al-Aziz ad Dabbagh de Fès avait parlé (vers la fin du XVI° siècle) dans son Kitâb al-Ibrîz de la « langue syriaque » (lughah sûryâniyah), comme étant la langue dans laquelle s’exprimait Adam – que la Paix soit sur lui !-, dans le Paradis terrestre. C’est dans cette même langue que s’expriment les saints lorsqu’ils se réunissent au Plérôme Suprême (diwân al-awliyâ) : qui réunit des saints vivants ou morts, hommes (et aussi des femmes), anges ou jinns (ruhâniyûn) – radiyya Llâhu ‘anhum ajma’îne -. Le Plérôme Suprême est présidé par un Ghawt qui n’est qu’un substitut du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue !-.
En présence du Pôle Suprême, qui n’est autre que Seyyidunâ Muhammad – qu’Allah prie sur lui et le salue !-, tous les membres du Plérôme Suprême (diwân al-awliyâ) cessent de parler la langue primordiale et emploient la langue arabe par respect des convenances spirituelles.
Autre chose : la langue sacrée permet l’intégrité du message tel que formulé par Dieu. Le contenu, la signification et la forme du message coranique sont preservés ; ceci donne leur efficacité opérative aux versets coraniques qui sont utilisés dans les rituels grâce à la Baraka liée à cette forme (dhikrun mubârakun).
Lorsqu’il n’y a plus de langue sacrée (cas du christianisme), l’intégrité du message divin transmis n’est plus garantie car elle dépend de la réalisation initiatique du ou des représentants de la tradition.
Le Prophète a reçu les Paroles Synthétiques (jawâmi’ al-Kalimi) et, par là-même, l’inimitabilité (i’jâz) du Coran qui est la Parole d’Allâh ; en effet, il en est l’intreprète, et l’i’jâz se rapporte précisément à cette fonction de « traducteur » qui est son privilège. L’inimitabilité ne concerne pas les idées pures et immatérielles, mais uniquement la jonction de ces idées avec les formes des mots et l’ordonnancement des lettres. (Le Prophète) est la Langue de Dieu, Son Ouïe et Sa Vue, ce qui est le plus élevé des degrés divins : le degré de celui dont Allâh est l’ouïe, la vue et la langue est inférieur car, en ce cas, c’est Allâh qui est l’interprète de Son serviteur !... N’est l’interprète d’Allâh que celui dont l’élection est supérieure à toute autre.
(Ibn Arabî, Futûhât chap.337, traduction Charles-André Gilis, L’Esprit universel de l’Islâm, chap.XIX, p.184-185)
Ghazali- Messages : 296
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Re: Traduction du Coran ?
HihiGhazali a écrit:Au contraire, je trouve le Coran très clair, et tout le monde peut aisément s'identifier à son discours.
Civis Pacem- Membre banni
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Date d'inscription : 16/02/2013
Re: Traduction du Coran ?
A chaucun sa perception. En ce qui me concerne, j'en ai parlé ici : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t252-devenir-chretien-apres-avoir-lu-le-coranGhazali a écrit:Au contraire, je trouve le Coran très clair, et tout le monde peut aisément s'identifier à son discours.
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>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Traduction du Coran ?
Mamun a écrit:Salut,
Je réitère donc mon précédent message. Je conseille la lecture de la traduction faite par Jacques Berque. "Le Coran, Essai de traduction" aux éditions Albin Michel. Berque a fait un travail très précieux. Tout en rendant au plus près le sens du texte, il tente aussi d'en garder un certain sens esthétique. Les notes en bas de page nous renseignent sur les sourates, sur les questions linguistiques etc. En outre, il a recours tant aux orientalistes qu'aux anciens commentateurs, et quand il tend vers une interprétation, il dit pourquoi (le plus souvent, il tend vers les commentateurs, mais pas n'importe lesquels).
C'est la traduction que je ne cesse de recommander.
bonjour , c'est la l'essai de traduction que je recommande également celle de Kasimirski est très bien aussi , elle m'apporte également, mais elle
" ne respecte pas les césure " , c'est à dire que les numérotation des versets diffère des autres essai de traduction du coran que je connais .
Bruno76- Messages : 21
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Date d'inscription : 26/02/2013
Re: Traduction du Coran ?
Civis Pacem a écrit:HihiGhazali a écrit:Au contraire, je trouve le Coran très clair, et tout le monde peut aisément s'identifier à son discours.
« Une des raisons pour lesquelles les Occidentaux ont de la peine à apprécier le Koran, et ont même maintes fois posé la question de savoir si ce livre contient ou non les prémices d'une vie spirituelle, réside dans le fait qu'ils recherchent dans un texte un sens pleinement exprimé et immédiatement intelligible, tandis que les Sémites - et les Orientaux en général - sont épris de symbolisme verbal et lisent en "profondeur" : la phrase révélée est un alignement de symboles dont les étincelles jaillissent à mesure que le lecteur pénètre la géométrie spirituelle des mots ; ceux-ci sont des points de repère en vue d'une doctrine inépuisable ; le sens implicite est tout, les obscurités du mot à mot sont des voiles qui marquent la majesté du contenu. »
Frithjof Schuon (Comprendre l’Islam, p. 64)
Idriss- Messages : 7124
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Re: Traduction du Coran ?
Bruno76 a écrit:bonjour , c'est la l'essai de traduction que je recommande également celle de Kasimirski est très bien aussi , elle m'apporte également, mais elle
" ne respecte pas les césure " , c'est à dire que les numérotation des versets diffère des autres essai de traduction du coran que je connais .
Personnellement je pense que Kasimirski à une importance historique de par son ancienneté dans la traduction, c'est un précurseur....Précurseur dépassé sans grand intérêt aujourd'hui ...
Bref je n'aime pas sa traduction ! Elle fait partie des archives de ma bibliothèque
- Spoiler:
- Albert Félix Ignace Kazimirski ou Albin de Biberstein, né le 20 novembre 1808 à Korchou, près de Varsovie – mort en 1887) est un orientaliste arabisant juif originaire de Hongrie, qui a donné un dictionnaire arabe-français et plusieurs traductions françaises estimées, comme celle du Coran.
Exilé de Pologne, il devint drogman, c'est-à-dire interprète des représentants de la France aux échelles du Levant, puis attaché à la mission de Perse.
Chargé de réviser la deuxième traduction du Coran en français, celle de Savary (1783), il fit sa propre traduction (publiée la première fois en 1840), en s'inspirant des travaux antérieurs du clerc italien Marracci (1698), ainsi que de l’Anglais Sale (1734).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Kazimirski_de_Biberstein
Idriss- Messages : 7124
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Re: Traduction du Coran ?
Toujours tout aussi subjectivement j'aime la traduction de Denise Masson édition La pléiade : papier bible , marque page ....Un livre c'est aussi un objet que l'on touche
Cette traduction a été jugé trop littéraire....et Denise Masson trop catholique ...deux points qui ne m'ont pas dérangé au contraire , mais dont je tiens compte.
Très intéressante aussi toutes les petites notes de renvoie en bas de page
Cette traduction a été jugé trop littéraire....et Denise Masson trop catholique ...deux points qui ne m'ont pas dérangé au contraire , mais dont je tiens compte.
Très intéressante aussi toutes les petites notes de renvoie en bas de page
- Spoiler:
- Denise Masson (née en 1901 – morte le 10 novembre 1994 à Marrakech), surnommée la Dame de Marrakech, était une islamologue française qui a traduit le Coran de l'arabe en français, publié en 1967, qui reçut, vers 1970, le label d'" essai d'interprétation du Coran inimitable " par l'islam "orthodoxe" au Caire et à Beyrouth, D'après son confrère André Chouraqui, elle se serait inspiré de la traduction en latin de Louis Marracci de 1698, reprise par Reiniccius. Elle a élu son domicile à Marrakech pour les soixante dernières années de sa vie. http://fr.wikipedia.org/wiki/Denise_Masson
Idriss- Messages : 7124
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Re: Traduction du Coran ?
André Chouraqui
En plein guerre du Golf I Chouraqui sort sa traduction du Coran qui à fait un carton ..invité par Pivot...Beaucoup de gens qui n'avaient jamais lu le Coran voulait se faire une idée à cause de l'actualité du moment on commencer par cette traduction, traduction en plus très glamour puisse que traduit par un juif...alors que les scuds volaient en direction de Jérusalem (à moins que ce soit la guerre du golf II...les scuds! ):
J'imagine le lecteur occidentale qui découvre le Coran pour la première fois! Matriciant maticiel désirance Rabb! Des fous ces musulmans ils ont du ce dire! Et "Allah" pas traduit par Dieu ! Pourquoi?
Bref tout aussi subjectivement j'ai détesté tant l'affaire commerciale que la traduction très orienté ...
En plein guerre du Golf I Chouraqui sort sa traduction du Coran qui à fait un carton ..invité par Pivot...Beaucoup de gens qui n'avaient jamais lu le Coran voulait se faire une idée à cause de l'actualité du moment on commencer par cette traduction, traduction en plus très glamour puisse que traduit par un juif...alors que les scuds volaient en direction de Jérusalem (à moins que ce soit la guerre du golf II...les scuds! ):
"Hizb Un
1. Au nom d’Allah,
le Matriciant, le Matriciel.
2. La désirance d’Allah, Rabb des univers,
3. le Matriciant, le Matriciel,
4. souverain au jour de la Créance:
J'imagine le lecteur occidentale qui découvre le Coran pour la première fois! Matriciant maticiel désirance Rabb! Des fous ces musulmans ils ont du ce dire! Et "Allah" pas traduit par Dieu ! Pourquoi?
Bref tout aussi subjectivement j'ai détesté tant l'affaire commerciale que la traduction très orienté ...
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Re: Traduction du Coran ?
Hamza Boubakeur : sont intérêt: traduction bilingue ... avoir le texte arabe en vis à vis avec sa traduction ...Elle aussi de nombreux commentaires issus de l’exégèse coranique de différentes écoles. Il existe une version édité en Algérie sans les commentaires , ni le texte original , en deux tomes . Quand au style ....
- Spoiler:
- Le Coran = al-Qur´ān al-karīm, trad. française et commentaire par le cheikh Si Hamza Boubakeur ; [calligraphie Hassan Massody]. - Nouv. éd. - Maisonneuve et Larose, 1995
Cheikh Si Hamza Boubakeur (1912-1995), agrégé d’arabe, fut recteur de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris de 1957 à 1962. Sa traduction, publiée en 1972, a fait l’objet d’une importante refonte en 1978 et de nombreuses rééditions, la plus récente en 1995.
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Re: Traduction du Coran ?
Sadok Mazigh que je cite parce que je l'ai dans ma bibliothèque , que c'est une édition bilingue, que sa préface a un certain intérêt...quand à la traduction ...sans plus ...
- Spoiler:
- Sadok Mazigh est né à Tunis en 1906. Ecrivain reconnu dans son pays (lauréat de prix littéraires en 1953 et 1982), il est l’auteur d’une traduction dont la qualité du style a été remarquée : Le Coran essai d’interprétation du Coran inimitable [1re éd. en 2 vol., Tunis, 1979], Paris, éditions du Jaguar, 1985, 1 vol., bilingue, éd. refondue, illustrée de calligraphies.
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Re: Traduction du Coran ?
Youssef Seddik Traduction partielle mais très original , à découvrir ....Une thèse sur les liens avec le Grec ...qui décoiffe (pour paraphrasé je sais plus qui sur D-A )
- Spoiler:
- Coran : autre lecture, autre traduction, trad. de l'arabe par Youssef Seddik, Ed. de l'Aube, 2002
Youssef Seddik propose une traduction originale d'extraits du Coran, qui représentent environ la moitié du texte original. Elle a pour but de dégager la lecture du Coran de son appareil juridique et cultuel et de revenir à une approche poétique et spirituelle de ce livre sacré.
Idriss- Messages : 7124
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Re: Traduction du Coran ?
Peut-être serait-il pertinent de mettre en parallèle des extrait de différentes traductions de quelques versets identiques pour pouvoir les comparer!
La Fatiha me semble s'imposer naturellement quand à un autre? Des suggestions?
La Fatiha me semble s'imposer naturellement quand à un autre? Des suggestions?
Idriss- Messages : 7124
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Re: Traduction du Coran ?
Un peu abusive, cependantIdriss a écrit:...Une thèse sur les liens avec le Grec
Bonne idée, mais je propose de le faire sur des fils de discussions dédiés... Puis de les lister ici.Idriss a écrit:Peut-être serait-il pertinent de mettre en parallèle des extrait de différentes traductions de quelques versets identiques pour pouvoir les comparer!
Voici ceux déjà ouverts :
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1342-sourate-n-64-la-grande-perte-ou-taggabun
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1218-sourate-68-la-plume
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1219-sourate-n-73-l-enveloppe-ou-al-muzzamil
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1343-sourate-n74-le-revetu-d-un-manteau
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1172-sourate-96-du-coran-la-premiere-sourate-revelee
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1205-les-sourates-protectrices
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1208-sourate-le-monotheisme-pur
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Re: Traduction du Coran ?
Une traduction que je trouve très bien :
http://www.quran.com
http://www.quran.com
abda11ah- Messages : 2
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Re: Traduction du Coran ?
De simples rapprochements que fait le Cheikh al-Akbar - qu’Allâh soit satisfait de lui et nous fasse profiter de sa barakah - entre certains mots arabes de même racine trillitère mène vers des horizons insoupçonnés et nous rappelle ce que disait Abdul-Hâdî dans le Traité de l’Unité : « cette langue est algébrique, de sorte que l’étude de sa grammaire est, pour ainsi dire, l’exposition du mécanisme de la pensée. Il est difficile de faire un faux raisonnement en arabe sans faire des fautes de syntaxe, de lexique ou autres. La perspicuité de la phrase arabe est la meilleure preuve de la sainteté de cette langue, c’est-à-dire de sa primordialité ou de son édénisme. ». Le mot « perspicuité » utilisé par Abdul-Hâdî (Ivan Aguéli) vient du latin perspicuus (« transparent ») avec le suffixe -itas qui signifie transparence, clarté du style, évidence, ce qui correspond au mot arabe mubîn avec lequel Dieu qualifie la langue arabe : hâdhâ lisânun ‘arabiyyun mubîn, « Celle-ci est une langue arabe évidente » (Cor. 16, 103)
Par exemple, le rapprochement entre thaman (prix) et thamaniyyah (huit) nous amène à celui du droit d’Allâh avec la fonction des huit porteurs du Trône. Ou encore le rapprochement de infâq (don) avec nafaq (tunnel) et au terrier de la gerboise (an-nâfiqâ’), révèle le double aspect divin/créature dans le don du Savant qui doit dépenser (yanfiqu) une part de ce que Dieu lui a octroyé : « Ce tunnel a deux sorties, si on la chasse d’un côté, elle s’échappe de l’autre. Il en va de même du discours qui comporte plusieurs sens : si tu cherches à coincer d’un côté celui qui le tient, il pourra toujours dire : c’est l’autre sens que j’avais en vue. »
Ghazali- Messages : 296
Réputation : 0
Date d'inscription : 02/11/2012
Re: Traduction du Coran ?
Bonjour,
J´ai bien tout lu cependant!
Je recherche une traduction du sens des versets du Coran, mais j´ai du mal a truover une version satisfaisante, je recherche une version non poche, bilingue franco arabe et annotée. On a celle ci en Allemand pour mon mari mais bien que je maitrise l´allemand la lecture m´en est très fastidieuse!
La version de Chiadmi est elle annotée également?
Merci!
J´ai bien tout lu cependant!
Je recherche une traduction du sens des versets du Coran, mais j´ai du mal a truover une version satisfaisante, je recherche une version non poche, bilingue franco arabe et annotée. On a celle ci en Allemand pour mon mari mais bien que je maitrise l´allemand la lecture m´en est très fastidieuse!
La version de Chiadmi est elle annotée également?
Merci!
P-nélope- Messages : 10
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/10/2012
Re: Traduction du Coran ?
P-nélope a écrit:Bonjour,
J´ai bien tout lu cependant!
Je recherche une traduction du sens des versets du Coran, mais j´ai du mal a truover une version satisfaisante, je recherche une version non poche, bilingue franco arabe et annotée. On a celle ci en Allemand pour mon mari mais bien que je maitrise l´allemand la lecture m´en est très fastidieuse!
La version de Chiadmi est elle annotée également?
Merci!
Salam P-nélope
la traduction de Hamza Boubakeur avec commentaire semble correspondre à tes critéres . Mais elle est épuisé ! Tu peux le trouver en occase!
En occasion sur amazone :
http://www.amazon.fr/Le-Coran-cheikh-Hamza-Boubakeur/dp/2213007047/ref=sr_1_47?ie=UTF8&qid=1373211769&sr=8-47&keywords=coran+en+fran%C3%A7ais
Le Coran = al-Qur´ān al-karīm, trad. française et commentaire par le cheikh Si Hamza Boubakeur ; [calligraphie Hassan Massody]. - Nouv. éd. - Maisonneuve et Larose, 1995
Cheikh Si Hamza Boubakeur (1912-1995), agrégé d’arabe, fut recteur de l'Institut musulman de la Mosquée de Paris de 1957 à 1962. Sa traduction, publiée en 1972, a fait l’objet d’une importante refonte en 1978 et de nombreuses rééditions, la plus récente en 1995.
Elle contient également le texte arabe original ainsi que de nombreux commentaires issus de l’exégèse coranique de différentes écoles.
http://www.bpi.fr/fr/les_dossiers/philosophie_religions2/les_traductions.html
Idriss- Messages : 7124
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Date d'inscription : 25/05/2012
Re: Traduction du Coran ?
Je viens de vérifier sur l'exemplaire de ma femme (relié cuir, première édition) : il est annotéP-nélope a écrit:La version de Chiadmi est elle annotée également?
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Re: Traduction du Coran ?
Travaillant sur un billet de mon blog perso sur le mot hawārīyūn, j'en ai profité pour remettre à jour les liens vers les traductions francophones au début de ce fil
Voici un lien donnant accès aux versions latines : http://www.lexilogos.com/coran.htm
Un article présentant l'histoire des traductions coraniques : http://www.teheran.ir/spip.php?article1628
Voici un lien donnant accès aux versions latines : http://www.lexilogos.com/coran.htm
Un article présentant l'histoire des traductions coraniques : http://www.teheran.ir/spip.php?article1628
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Re: Traduction du Coran ?
Un autre article du même (excellent) site sur les traductions vers le français : http://www.teheran.ir/spip.php?article470 et vers le farsi : http://www.teheran.ir/spip.php?article1619-Ren- a écrit:Un article présentant l'histoire des traductions coraniques : http://www.teheran.ir/spip.php?article1628
Ishraqi- Messages : 530
Réputation : 0
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: Traduction du Coran ?
Le billet promis : http://blogren.over-blog.com/article-traduction-trahison-8-haw-r-y-n-121810404.html-Ren- a écrit:Travaillant sur un billet de mon blog perso sur le mot hawārīyūn
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