Que lisez-vous en ce moment ?
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Salam,
Je suis au troisième livre du cycle des Robots d'Isaac Asimov...Le style est vieillot, mais ça reste super fort !
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Mamun- Messages : 578
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-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Bonjour à tous chers amis,
Je vais me reporter plutôt sur les bandes dessinées uchroniques (une petite BD sur l'herbe en été j'aime bien )
Si vous avez des suggestions je suis tout ouïe
Amicalement
Je vais me reporter plutôt sur les bandes dessinées uchroniques (une petite BD sur l'herbe en été j'aime bien )
Si vous avez des suggestions je suis tout ouïe
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Enutrof- Messages : 286
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Enutrof a écrit:Bonjour à tous chers amis,
Je vais me reporter plutôt sur les bandes dessinées uchroniques (une petite BD sur l'herbe en été j'aime bien )
Si vous avez des suggestions je suis tout ouïe
Amicalement
Les bandes dessinées uchroniques! Te voilà précis dans ta demande ! Il va être difficile de te contenter .
Le Décalogue n'est pas vraiment une uchronie mais il pourrait t'intéresser . Tu connais peut-être déjà?
Cette série, aujourd'hui achevée, comporte dix tomes auxquels ont participé dix dessinateurs différents. La publication des albums s'est effectuée entre 2001 et 2003.
Synopsis
Un livre étrange appelé Nahik semble attirer le mauvais sort pour celui qui le détient. Ce livre décrit l'existence d'un nouveau Décalogue religieux qui aurait été dicté par le prophète Mahomet et qui remettrait en cause les fondements mêmes de l'Islam, et mettrait un terme aux interprétations les plus violentes du Coran.
Qui est ce mystérieux "Alan D." dont le nom figure sur Nahik ? Ce Décalogue est-il authentique ? Et qui est ce Fernand Desnouettes dont les aquarelles reproduisent si précisément une mystérieuse omoplate de chameau sur lequel est gravé le Décalogue ?
10 tomes à travers les siècles, remontant vers le passé, à la recherche de l'origine de Nahik.
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Idriss- Messages : 7127
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Ce sont des sujets uchroniques intéressants.
Je vais me renseigner
Merci mon ami
Enutrof- Messages : 286
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Cela sort un peu du cadre mais c'est toujours une lecture.
Une lecture que j'ai pu entendre il y a peu et que je souhaite partager avec tout le monde
Une lecture que j'ai pu entendre il y a peu et que je souhaite partager avec tout le monde
Le jour où je me suis aimé pour de vrai ...
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient un allié très précieux.
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient un allié très précieux.
Materia- Messages : 1206
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Materia a écrit:Cela sort un peu du cadre mais c'est toujours une lecture.
Une lecture que j'ai pu entendre il y a peu et que je souhaite partager avec tout le monde
Le jour où je me suis aimé pour de vrai ...[/color]
Merci, ami Materia.
C'est un très joli texte en effet.
L'expérience montre en effet que plus on s'aime, plus les autres nous aiment. Car seul celui qui s'aime vraiment est capable de donner du vrai bonheur et de l'amour aux autres. Et justement, retrouver cette solidité intérieure chez l'autre est le ciment d'une bonne relation, qu'elle soit amicale, sentimentale ou autre.
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Cebrâîl a écrit:
Merci, ami Materia.
C'est un très joli texte en effet.
L'expérience montre en effet que plus on s'aime, plus les autres nous aiment. Car seul celui qui s'aime vraiment est capable de donner du vrai bonheur et de l'amour aux autres. Et justement, retrouver cette solidité intérieure chez l'autre est le ciment d'une bonne relation, qu'elle soit amicale, sentimentale ou autre.
Que dire de plus à cela
Materia- Messages : 1206
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Sad al-Din al-Taftazani on the Creed of Najm al-Din al-Nasafi
Invité- Invité
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Histoire du protestantisme. Très édifiant...
Dernière édition par -Ren- le Ven 5 Oct - 19:33, édité 2 fois (Raison : redimensionnement de l'image)
Ecossais- Messages : 103
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Mamun a écrit:Salam,
Je suis au troisième livre du cycle des Robots d'Isaac Asimov...Le style est vieillot, mais ça reste super fort !
Salam Mamun
J'ai relu cet été le cycle du Ā de A-E-Van Vogt...Dans le style grand classique de la SF çà reste très fort aussi ! J'aime la SF mais Asimov n'a jamais été ma tasse de thé...enfin j'aurai peut-être du insister un peu ....
Idriss- Messages : 7127
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Imagine : c'est la guerre - non pas en Irak ou en Afghanistan, quelque part très loin, mais ici, en Europe, en France, chez nous.
Dans Guerre, Janne Teller se lance dans une réflexion expérimentale convaincante : par l'intermédiaire d'un simple renversement de perspective, elle nous explique avec clarté et sobriété les enjeux et les incidences du statut de réfugié - la fuite, l'exil, la survie dans un pays étranger.
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La forme originale de ce petit bouquin de 60 pages qui ressemble à un passeport. L'auteur, Janne Teller, a rédigé ce texte en 2001, paru alors dans une revue à l'usage des enseignants danois, alors que le débat sur l'immigration faisait rage au Danemark. Née à Copenhague en 1964 de parents immigrés austro-allemands, elle sait mieux que quiconque que la vie peut basculer du jour au lendemain en raison d'événements extérieurs.
Par ce court récit et un terrible changement de perspective, elle cherche à nous mettre dans la peau d'un immigré occidental et nous faire comprendre qu'on peut aussi, un jour, devenir un réfugié.
Par le tutoiement qui s'installe d'emblée, elle plonge le lecteur dans cette probabilité assez effrayante, il faut bien le dire. Pas d'apitoiement, mais une réflexion juste sur nos pratiques, nos schémas de pensées envers ces « immigrés qui profitent de notre hospitalité et ne vivent même pas comme nous ».
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Idriss- Messages : 7127
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
MALEK BENNABI : "Le phénomène Coranique" Essai d'une théorie sur le Coran . Il s'agit d'une relecture du i'jâz (" caractère miraculeux") du coran. Partant du constat que l'explication traditionnelle de ce caractère pouvait être difficile à comprendre aux esprits musulmans contemporains, sauf par de rares lettrés (du fait notamment de la massive méconnaissance des règles linguistiques qui servent de base aux démonstrations traditionnelles), l'auteur essaye de ré-exposer la question d'une autre manière. Il considère en effet que ce caractère "miraculeux","probant" en réalité est permanent, mais que la perception de la preuve change avec l'évolution du public qui reçoit le message. Ce livre se veut donc un essai démonstration de l'I'jaz par le biais de la psychologie du Prophète, dans une étude qui se veut"scientifique".
Auteur méconnu chez nous , mais très prisé dans les milieux d'Ennahdha, notamment.
Auteur méconnu chez nous , mais très prisé dans les milieux d'Ennahdha, notamment.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Yahia a écrit:MALEK BENNABI : "Le phénomène Coranique" Essai d'une théorie sur le Coran . Il s'agit d'une relecture du i'jâz (" caractère miraculeux") du coran. Partant du constat que l'explication traditionnelle de ce caractère pouvait être difficile à comprendre aux esprits musulmans contemporains, sauf par de rares lettrés (du fait notamment de la massive méconnaissance des règles linguistiques qui servent de base aux démonstrations traditionnelles), l'auteur essaye de ré-exposer la question d'une autre manière. Il considère en effet que ce caractère "miraculeux","probant" en réalité est permanent, mais que la perception de la preuve change avec l'évolution du public qui reçoit le message. Ce livre se veut donc un essai démonstration de l'I'jaz par le biais de la psychologie du Prophète, dans une étude qui se veut"scientifique".
Auteur méconnu chez nous , mais très prisé dans les milieux d'Ennahdha, notamment.
Oui, d'autant plus que son auto-critique serait une bonne chose pour les générations de musulmans de notre temps.
Un auteur méconnu, mais pourtant brillant, talentueux, érudit et très lucide.
@Ren : Qu'as-tu pensé du livre sur l'émir Abdel Kader ?
Ghazali- Messages : 296
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Vous savez, ce n'est qu'un recueil d'interventions de conférenciers ! L'intérêt de ce type d'ouvrage, c'est qu'on peut lire une conférence par ci, par là, certaines nous parlant plus que d'autres...Ghazali a écrit:@Ren : Qu'as-tu pensé du livre sur l'émir Abdel Kader ?
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Bonjour à toutes et à tous,
Le livre de Daniel Boyarin dont j'ai parlé naguère m'a mis l'eau à la bouche...
Alors je me suis donc lancée à la recherche de la Memra dans la lecture attentive d'une traduction française du Targum de la Genèse sous ses deux recensions palestiniennes complètes.
Je dois avouer que c'est assez surprenant pour une néophyte comme moi.
Un seul bémol,
au vu du prix de ce genre d'ouvrages (que je ne peux trouver en bibliothèque près de chez moi), je crains de ne pouvoir financer l'étude de toute la Torah par le biais de ses vénérables traductions en araméen.
Très cordialement
votre sœur
Invité- Invité
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Régis Blachère: "Introduction au coran" l'incontournable étude historico-critique sur le sujet, sorte de résumé, actualisé en français, de la monumentale "Geschichte des Qorâns" de Nöldeke.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Yahia a écrit:Régis Blachère: "Introduction au coran" l'incontournable étude historico-critique sur le sujet, sorte de résumé, actualisé en français, de la monumentale "Geschichte des Qorâns" de Nöldeke.
Salam Yahia
Y a-t-il dans ce livre un passage sur l'ordre chronologique du Coran ? Enfin pas celui que Blachère a tenté de reconstituer , mais celui "officiel" ( Université d'El Azhar )
J'avais fait une recherche avant de renoncer à l'affaire ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) . J'ai pensé à un moment que cette liste pouvait être attribué à 'Ibn Šihāb al-Zuhrī ...mais une autre piste semblait me conduire vers l'imam Ja'far Sadiq ! Si dans ta lecture tu croises une info cela pourrait me relancer!
Merci.
Idriss- Messages : 7127
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Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Sujet qui manque ici... Il serait temps de le lancer !Idriss a écrit:Y a-t-il dans ce livre un passage sur l'ordre chronologique du Coran ?
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Idriss a écrit:Yahia a écrit:Régis Blachère: "Introduction au coran" l'incontournable étude historico-critique sur le sujet, sorte de résumé, actualisé en français, de la monumentale "Geschichte des Qorâns" de Nöldeke.
Salam Yahia
Y a-t-il dans ce livre un passage sur l'ordre chronologique du Coran ? Enfin pas celui que Blachère a tenté de reconstituer , mais celui "officiel" ( Université d'El Azhar )
J'avais fait une recherche avant de renoncer à l'affaire ( [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) . J'ai pensé à un moment que cette liste pouvait être attribué à 'Ibn Šihāb al-Zuhrī ...mais une autre piste semblait me conduire vers l'imam Ja'far Sadiq ! Si dans ta lecture tu croises une info cela pourrait me relancer!
Merci.
Salam Idriss,
23 pages sont consacrées à cette problématique à la fin de l'ouvrage, mais sans qu'une liste soit chronologique complète soit établie. Je t'en parlerai lorsque j'y arriverai.
Re: Que lisez-vous en ce moment ?
Voilà…
Je me pose une question toute simple : comment la tradition musulmane a-t-elle pensé les rapports de pouvoir et d’autorité ; défini les liens de fidélité, d’assujettissement, de hiérarchie ou d’égalité entre les hommes et les communautés…
Par « tradition » j’entends aussi bien l’enseignement coranique, les dits du prophète et les événements historiques des débuts de l’islâm (une période initiale s’achevant avec la mort de ‘Ali) que la façon dont les musulmans, par la suite, ont reçu ces faits premiers et les ont interprétés et vécus, fût-ce en s’opposant.
J’aimerais comparer, en cette matière, la tradition musulmane avec deux autres traditions : le christianisme et le libéralisme. Y a-t-il rapport de proximité, de distance, voir d’opposition suivant les cas ?
Ce petit intermède peut donner une idée sur mes orientations de lecture.
D’abord, Mohammed Arkoun. Je le connaissais de nom, bien sûr. Mais quel plaisir de le lire !
Son article « Repenser les concepts Dîn, Dawla, Dunyâ » dans ABC de l’islam : pour sortir des clôtures dogmatiques, (Paris, Ed. Michel Grancher, 2007) est intéressant :
Les concepts Din (les obligations de l’homme envers Dieu), Dawla (le gouvernement politique), Dunyâ (le monde d’ici-bas, opposé à akhira les fins dernières), explique Arkoun, « sont déjà travaillés dans le discours coranique au point qu'ils renvoient sans cesse l'un à l'autre dans une dynamique sémantique et conceptuelle dont la force persiste encore dans les usages contemporains. » (p. 191) Alors que pour les partisans de l’islam politique, tel Hasan al-Bannâ, le principe du Tawhîd justifie la fusion de ces différents ordres dans le « système compréhensif » (nizâman shâmilan) que serait l’Islâm, Arkoun soutien qu’il « ne faut ni faire éclater en domaines isolés les trois champs désignés par les trois DDD ; ni les figer dogmatiquement en ignorant à la fois la fonction symbolique et la dialectique irréductible des forces réelles de production de l'histoire. » (p. 200)
Dans le même livre, aux pages 53-55 et 204-205, Arkoun développe une réflexion passionnante sur les rapports entre « auctoritas » et « potestas », qu’il accompagne d’une comparaison entre les positions théopolitiques respectives de l’islâm et du christianisme. Je conserve les expressions latines, parce que Arkoun s’appuie avant tout sur Thomas d’Aquin qui « […] a poussé la réflexion très loin sur la qualification des instances de l’auctoritas et de la potestas […] », mais il nous montre ici aussi les points de contact avec la pensée et la pratique musulmanes.
Un autre livre : Nous n’avons jamais lu le Coran (Editions de l’Aube, 2004) par Youssef Seddik. L’auteur aurait pu choisir un autre titre : Un helléniste lit le Coran, puisqu’il nous invite à une véritable chasse aux traces de la culture grecque dans le texte prophétique. J’ai apprécié sa mise en exergue d’une esthétique du fragment qui fait l’originalité de la composition du Coran : les sourates se suivent les unes à côté des autres et sans réelle articulation. Ajoutons son interprétation du meurtre de ‘Uthmân : l’édition par le calife d’une version unique du Coran serait au cœur du drame ; les différents rapports au texte qu’entretiennent les acteurs de l’histoire engendrent des factions ; et Seddik s’attache notamment au caractère problématique – partial – de la relation écrite de cet assassinat. Le thème, c’est bien l’inévitable impureté du texte, qui se produit alors même qu’on cherche à l’en préserver. Le texte, le politique : puisque le meurtre du 3e Calife est un prélude à la fitna et à l’avènement des Umayyades.
Un article de Hassan Abdelhamid que je me promets de relire avec une plus grande attention, et dont je vous soumets la référence : « Etat et religion en Orient Musulman » publié dans Pouvoir Civil et Pouvoir Religieux Entre Conjonction et Opposition, sous la dir. de Jacques Bouineau (Paris, L’Harmattan, 2010, p. 141-166)
Mais très prochainement, je compte m’attaquer à l’ouvrage de Makram Abbès, Islam et politique à l’âge classique, (Presses Universitaires de France, coll. Philosophies, 2009). Abbès a écrit un article disponible sur internet, qui a le mérite de nous sortir de l’ornière des idées simples, « Guerre et paix en islam : naissance et évolution d’une théorie » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
De lui aussi un compte-rendu combatif du livre de Charles Zarka et Cynthia Fleury, Difficile tolérance : « La tolérance en Islam » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Enfin, sur Canal U, ses nombreuses interventions à propos du jihad, de la philosophie politique d’Averroès, et de la pensée de la guerre (dont il souligne la pluralité des approches) en Islam :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Pour l’heure, je me suis plongé dans le livre d’Ali Mérad, Le Califat, une autorité pour l’islam ?, Paris, Desclée de Brouwer, 2008). Ce livre est un analyse historique et prospective relative au Califat.
Pour débuter sa réflexion, Mérad cherche à « identifier la nature même des fondements du pouvoir dans le cadre islamique, thème inauguré par le retentissant essai du penseur égyptien ‘Alî ‘Abd al-Râziq en 1925, et qui continue d’alimenter les recherches des islamologues et autres spécialistes de l’histoire contemporaine du monde musulman. » (p. 18)
Comme l’écrit Ibn Khaldoun, cité par Ali Mérad, le califat consiste en une charge de « lieutenance du Législateur [i.e. le Prophète] en vue d’assurer la sauvegarde de la Religion et le gouvernement du monde. » (Les Prolégomènes d’Ibn Khaldoun, Ire partie, Paris, 1863, p. 384.) Autrement dit, « pour tout ce qui touche aux "affaires du monde" (Dunyâ) » (p. 20) le calife exerce le pouvoir souverain de "lier et délier" que lui a reconnu la communauté musulmane en lui accordant son suffrage ; tandis que, « en matière de religion (Dîn) » (ibid.), le calife doit assurer la sauvegarde et l’extension du message révélé. Concernant les « principes imprescriptibles de la Révélation » (p. 21), il ne dispose d’aucune légitimité pour se substituer à l’unique législateur, qui est Dieu. Muhammad lui-même, d’après les hadiths, distinguait d’une part son magistère comme envoyé de Dieu, – la transmission et l’explicitation de la Révélation –, qui réfère à la religion (Dîn) et donc aux fins dernières de l’homme, et d’autre part ce qui relève du « monde d’ici-bas » (dunyâ), – qui n’engage que son « jugement personnel » inévitablement faillible.
Tout de même… j’aimerais prospecter du côté du rapport écrit par At-Tahtawi Rifâ’at pour le pacha d’Egypte : L’or de Paris. Relation de voyage (1826-1831), Ed. Sindbad, coll. Bibliothèque Arabe, 2012.
Comment un musulman, un arabe du début du XIXe siècle sympathise-t-il avec les idées politiques nouvelles qui se développent alors en France ? quel est au juste le modus operandi par lequel se fait la connection entre les deux cultures ? quels concepts tirés de sa culture propre mobilise-t-il pour décrire la société française, encore peu familière aux arabes en ce début de siècle ? Vœu pieux pour le moment, et peut-être que la traduction représentera pour moi un obstacle insurmontable.
Indépendamment de ces questionnements j’ai lu un entretien d’André Paul par Thibaut Gress, « Entretien avec André Paul : autour de Qumrân et les Esséniens » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Il y parle de son livre, Qumrân et les esséniens, l’éclatement d’un dogme (Paris, Editions du Cerf, 2008), qui remet en cause la théorie essénienne. Quoi qu’il en soit, André Paul a également écrit des ouvrages passionnants sur la formation des écrits bibliques, qui eurent longtemps des traditions textuelles plurielles (un « pluriel textuel », écrit-il), et leur fixation en une seule version autorisée – la Bible des Massorètes. La connaissance des rouleaux de la mer Morte a été essentielle pour cette réévaluation de la Parole de Dieu. Entre autres, Et l’homme créa la Bible, d’Hérodote à Flavius Josèphe, Paris, Ed. Bayard, 2000.
Je me pose une question toute simple : comment la tradition musulmane a-t-elle pensé les rapports de pouvoir et d’autorité ; défini les liens de fidélité, d’assujettissement, de hiérarchie ou d’égalité entre les hommes et les communautés…
Par « tradition » j’entends aussi bien l’enseignement coranique, les dits du prophète et les événements historiques des débuts de l’islâm (une période initiale s’achevant avec la mort de ‘Ali) que la façon dont les musulmans, par la suite, ont reçu ces faits premiers et les ont interprétés et vécus, fût-ce en s’opposant.
J’aimerais comparer, en cette matière, la tradition musulmane avec deux autres traditions : le christianisme et le libéralisme. Y a-t-il rapport de proximité, de distance, voir d’opposition suivant les cas ?
Ce petit intermède peut donner une idée sur mes orientations de lecture.
D’abord, Mohammed Arkoun. Je le connaissais de nom, bien sûr. Mais quel plaisir de le lire !
Son article « Repenser les concepts Dîn, Dawla, Dunyâ » dans ABC de l’islam : pour sortir des clôtures dogmatiques, (Paris, Ed. Michel Grancher, 2007) est intéressant :
Les concepts Din (les obligations de l’homme envers Dieu), Dawla (le gouvernement politique), Dunyâ (le monde d’ici-bas, opposé à akhira les fins dernières), explique Arkoun, « sont déjà travaillés dans le discours coranique au point qu'ils renvoient sans cesse l'un à l'autre dans une dynamique sémantique et conceptuelle dont la force persiste encore dans les usages contemporains. » (p. 191) Alors que pour les partisans de l’islam politique, tel Hasan al-Bannâ, le principe du Tawhîd justifie la fusion de ces différents ordres dans le « système compréhensif » (nizâman shâmilan) que serait l’Islâm, Arkoun soutien qu’il « ne faut ni faire éclater en domaines isolés les trois champs désignés par les trois DDD ; ni les figer dogmatiquement en ignorant à la fois la fonction symbolique et la dialectique irréductible des forces réelles de production de l'histoire. » (p. 200)
Dans le même livre, aux pages 53-55 et 204-205, Arkoun développe une réflexion passionnante sur les rapports entre « auctoritas » et « potestas », qu’il accompagne d’une comparaison entre les positions théopolitiques respectives de l’islâm et du christianisme. Je conserve les expressions latines, parce que Arkoun s’appuie avant tout sur Thomas d’Aquin qui « […] a poussé la réflexion très loin sur la qualification des instances de l’auctoritas et de la potestas […] », mais il nous montre ici aussi les points de contact avec la pensée et la pratique musulmanes.
Un autre livre : Nous n’avons jamais lu le Coran (Editions de l’Aube, 2004) par Youssef Seddik. L’auteur aurait pu choisir un autre titre : Un helléniste lit le Coran, puisqu’il nous invite à une véritable chasse aux traces de la culture grecque dans le texte prophétique. J’ai apprécié sa mise en exergue d’une esthétique du fragment qui fait l’originalité de la composition du Coran : les sourates se suivent les unes à côté des autres et sans réelle articulation. Ajoutons son interprétation du meurtre de ‘Uthmân : l’édition par le calife d’une version unique du Coran serait au cœur du drame ; les différents rapports au texte qu’entretiennent les acteurs de l’histoire engendrent des factions ; et Seddik s’attache notamment au caractère problématique – partial – de la relation écrite de cet assassinat. Le thème, c’est bien l’inévitable impureté du texte, qui se produit alors même qu’on cherche à l’en préserver. Le texte, le politique : puisque le meurtre du 3e Calife est un prélude à la fitna et à l’avènement des Umayyades.
Un article de Hassan Abdelhamid que je me promets de relire avec une plus grande attention, et dont je vous soumets la référence : « Etat et religion en Orient Musulman » publié dans Pouvoir Civil et Pouvoir Religieux Entre Conjonction et Opposition, sous la dir. de Jacques Bouineau (Paris, L’Harmattan, 2010, p. 141-166)
Mais très prochainement, je compte m’attaquer à l’ouvrage de Makram Abbès, Islam et politique à l’âge classique, (Presses Universitaires de France, coll. Philosophies, 2009). Abbès a écrit un article disponible sur internet, qui a le mérite de nous sortir de l’ornière des idées simples, « Guerre et paix en islam : naissance et évolution d’une théorie » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
De lui aussi un compte-rendu combatif du livre de Charles Zarka et Cynthia Fleury, Difficile tolérance : « La tolérance en Islam » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Enfin, sur Canal U, ses nombreuses interventions à propos du jihad, de la philosophie politique d’Averroès, et de la pensée de la guerre (dont il souligne la pluralité des approches) en Islam :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Pour l’heure, je me suis plongé dans le livre d’Ali Mérad, Le Califat, une autorité pour l’islam ?, Paris, Desclée de Brouwer, 2008). Ce livre est un analyse historique et prospective relative au Califat.
Pour débuter sa réflexion, Mérad cherche à « identifier la nature même des fondements du pouvoir dans le cadre islamique, thème inauguré par le retentissant essai du penseur égyptien ‘Alî ‘Abd al-Râziq en 1925, et qui continue d’alimenter les recherches des islamologues et autres spécialistes de l’histoire contemporaine du monde musulman. » (p. 18)
Comme l’écrit Ibn Khaldoun, cité par Ali Mérad, le califat consiste en une charge de « lieutenance du Législateur [i.e. le Prophète] en vue d’assurer la sauvegarde de la Religion et le gouvernement du monde. » (Les Prolégomènes d’Ibn Khaldoun, Ire partie, Paris, 1863, p. 384.) Autrement dit, « pour tout ce qui touche aux "affaires du monde" (Dunyâ) » (p. 20) le calife exerce le pouvoir souverain de "lier et délier" que lui a reconnu la communauté musulmane en lui accordant son suffrage ; tandis que, « en matière de religion (Dîn) » (ibid.), le calife doit assurer la sauvegarde et l’extension du message révélé. Concernant les « principes imprescriptibles de la Révélation » (p. 21), il ne dispose d’aucune légitimité pour se substituer à l’unique législateur, qui est Dieu. Muhammad lui-même, d’après les hadiths, distinguait d’une part son magistère comme envoyé de Dieu, – la transmission et l’explicitation de la Révélation –, qui réfère à la religion (Dîn) et donc aux fins dernières de l’homme, et d’autre part ce qui relève du « monde d’ici-bas » (dunyâ), – qui n’engage que son « jugement personnel » inévitablement faillible.
Tout de même… j’aimerais prospecter du côté du rapport écrit par At-Tahtawi Rifâ’at pour le pacha d’Egypte : L’or de Paris. Relation de voyage (1826-1831), Ed. Sindbad, coll. Bibliothèque Arabe, 2012.
Comment un musulman, un arabe du début du XIXe siècle sympathise-t-il avec les idées politiques nouvelles qui se développent alors en France ? quel est au juste le modus operandi par lequel se fait la connection entre les deux cultures ? quels concepts tirés de sa culture propre mobilise-t-il pour décrire la société française, encore peu familière aux arabes en ce début de siècle ? Vœu pieux pour le moment, et peut-être que la traduction représentera pour moi un obstacle insurmontable.
Indépendamment de ces questionnements j’ai lu un entretien d’André Paul par Thibaut Gress, « Entretien avec André Paul : autour de Qumrân et les Esséniens » [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Il y parle de son livre, Qumrân et les esséniens, l’éclatement d’un dogme (Paris, Editions du Cerf, 2008), qui remet en cause la théorie essénienne. Quoi qu’il en soit, André Paul a également écrit des ouvrages passionnants sur la formation des écrits bibliques, qui eurent longtemps des traditions textuelles plurielles (un « pluriel textuel », écrit-il), et leur fixation en une seule version autorisée – la Bible des Massorètes. La connaissance des rouleaux de la mer Morte a été essentielle pour cette réévaluation de la Parole de Dieu. Entre autres, Et l’homme créa la Bible, d’Hérodote à Flavius Josèphe, Paris, Ed. Bayard, 2000.
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