M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
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M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
Débordé aussi bien par le travail que par l'épidémie de grippe qui touche ma petite famille, je n'avais pas trop suivi ce sujet :
Pour info, Mgr Barbarin a été nommé à Lyon en 2002.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/03/15/01016-20160315ARTFIG00100-pedophilie-manuel-valls-demande-a-barbarin-de-prendre-ses-responsabilites.phpInvité mardi sur RMC à réagir sur une affaire de pédophilie à Lyon qui secoue l'Église de France, le premier ministre Manuel Valls a fait allusion à une éventuelle démission du cardinal Barbarin, accusé de non dénonciation par des victimes de prêtres pédophiles. « Le seul message que je peux faire passer, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Église de France, sans prendre la place des juges, car une enquête est aujourd'hui ouverte, c'est de prendre ses responsabilités. C'est à lui de prendre ses responsabilités, de parler, et d'agir », a affirmé le locataire de Matignon. « J'attends non seulement des mots mais aussi des actes », avait-il indiqué un peu plus tôt. « Qu'il prenne ses responsabilités ! Je respecte la présomption d'innocence. Je ne suis pas juge, je suis chef du gouvernement, je fais attention à tous les mots que je veux prononcer, mais un homme d'Eglise, cardinal, primat des Gaules, qui a une influence morale, intellectuelle, qui exerce une responsabilité majeure dans notre société, doit comprendre la douleur » (...)
L'avocat du cardinal Me André Soulier a réagi sur BFM-TV : « Est-ce qu'il n'a pas autre chose à faire qu'à se prononcer sur un dossier qu'il ne connaît pas, puisque les magistrats ne communiquent pas les éléments de procédure ? Je suis stupéfait, et je conseillerais au Premier ministre de modérer ses propos. » L'avocat s'est étonné de la tournure que prenait l'affaire : « Dans cette affaire, rien ne me paraît normal. Je n'ai pas accès à la procédure, tandis que des gens se répandent dans la presse en disant qu'ils ont porté plainte. Et maintenant, voilà qu'un haut cadre du ministère de l'Intérieur dit qu'il a lui aussi déposé plainte, classée sans suite, et qu'il en veut beaucoup au cardinal Barbarin de ne pas s'être occupé de lui ! Je pense que ce haut fonctionnaire devrait être rappelé à un certain nombre d'obligations. »
Dès la semaine dernière, le député UDI Yves Jégo avait jugé que le primat des Gaules devait « se mettre de côté ». « Je pense que pour le bien de l'Église, ça serait bien qu'il se mette de côté, au moins le temps que la justice ait fait son travail », avait-il estimé. Le maire adjoint (PS) du XIIe arrondissement de Paris et militant LGBT Jean-Luc Romero a lui réclamé la démission du cardinal dans une tribune publiée dans le Huffington Post (...)
Dans l'affaire actuelle, l'enquête est toujours en cours et rien ne prouve pour le moment que le cardinal Barbarin ait voulu protéger les curés en question (...)
Comme le révélait lundi Le Figaro, une nouvelle plainte visant le cardinal Barbarin a été déposée en février concernant des actes pédophiles remontant au début des années 1990 et commis par un prêtre toujours en activité à Lyon. Cette plainte, déposée par une personne haut placée dans un ministère, vise des faits de « mise en danger de la vie d'autrui et provocation au suicide », confirme également le diocèse de Lyon dans un communiqué. Elle fait suite à une première plainte déposée en 2009 à l'encontre du prêtre, classée sans suite par la justice pour cause de prescription.
Pour info, Mgr Barbarin a été nommé à Lyon en 2002.
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
Les victimes de ce prêtre ont fondé une association.
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lhirondelle- Messages : 317
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
Le sujet c'est Manu?
Les conditions pour un rappel de Benzema en équipe de France "pas réunies", selon Valls
Mais de son coté Didier Deschamps ( le sélectionneur de l'équipe de France de foot ) aurait des pistes pour la réforme du droit du travail!
Et je ne vous parle pas de la légion d'honneur attribué
Maintenant si le sujet c'est la gestion des cas de pédophilie par l’Église catholique, le sujet est déjà assez glauque comme cela pour ne pas en plus venir le polluer avec le néo-con Manuel Carlos Valls il me semble!
Idriss- Messages : 7127
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
C'est désormais l'une des facettes du sujet (qu'il s'agisse de s'interroger sur la façon dont il prétend dicter à l'Eglise ce qu'elle doit faire, ou sur son 'deux poids, deux mesures' puisqu'il n'a pas fait démissionner la ministre de l'EN ou tout autre responsable académique suite à ceci : http://www.ouest-france.fr/ile-de-france/essonne/le-prof-mis-en-examen-pour-agression-sexuelle-deja-condamne-en-angleterre-4045342 )Idriss a écrit:Le sujet c'est Manu?
Sauf que cette histoire dépasse la question de la gestion de l'Eglise catholique : J-L Romero, par exemple, est également une facette du sujet...Idriss a écrit:Maintenant si le sujet c'est la gestion des cas de pédophilie par l’Église catholique, le sujet est déjà assez glauque comme cela pour ne pas en plus venir le polluer avec le néo-con Manuel Carlos Valls il me semble!
On peut également s'interroger sur la façon dont les médias gèrent une affaire qui n'a pas été jugée...
Bref, c'est un sujet d'actualité qui peut interpeller de multiples façons. Et qui est, qu'on le veuille ou non, "LE" sujet du moment en France en lien avec les catholiques.
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.lavie.fr/debats/edito/deux-verites-sur-l-affaire-barbarin-15-03-2016-71428_429.phpPlusieurs personnes ont porté plainte contre le cardinal Barbarin pour sa gestion d’affaires anciennes impliquant des prêtres ayant commis des abus sur mineurs. Les actes eux-mêmes semblent prescrits. Mais l’époque fait remonter à la surface des souffrances qui ont cheminé de manière insidieuse. Si ce décalage temporel semble étrange, il faut admettre que dans de telles situations la victime se contraint souvent à un silence prolongé et destructeur, au point que certains plaident pour un rallongement de la prescription. Sur le plan proprement ecclésial, sans la culture du secret qui a longtemps prévalu, nombre de ces affaires seraient purgées depuis belle lurette.
Première vérité. À l’échelle de l’ensemble de l’Église catholique, la lutte contre les abus d’autorité a été défectueuse. Soit par amateurisme. Soit par refus de croire les plaignants. Soit par peur du scandale. On s’est contenté de déplacer les agresseurs au lieu de les mettre dehors, et on a fait passer victimes ou lanceurs d’alerte pour de mauvais chrétiens. En voulant protéger l’institution, on a trahi les innocents et bafoué l’Évangile. Les choses ont changé grâce à Benoît XVI et au travail des journalistes, comme le montre le film Spotlight, même s’il reste, comme l’a reconnu le président de la conférence épiscopale, Mgr Georges Pontier, « des cas épars qui apparaissent chaque année ». Je suis fier d’avoir supervisé, il y a longtemps déjà, la première grande enquête, qui portait sur plusieurs communautés religieuses. Elle nous a valu bien des reproches ecclésiaux. Et pourtant, nous avons contribué à ce que le ménage soit fait. Par la suite, j’ai milité, et je continue de le faire, pour que l’Église dissolve systématiquement les communautés dont le fondateur a commis des abus (spirituels ou sexuels, les deux étant souvent liés). Je l’ai écrit pour les Légionnaires du Christ et je pourrais l’écrire pour d’autres, y compris françaises. Je regrette que Benoît XVI et le pape François n’aient pas osé aller jusque-là.
Seconde vérité. Je me sens d’autant plus à l’aise pour l’écrire : la chasse au Barbarin est violente. Le racolage médiatique se repaît d’outrances et d’approximations. Faut-il rappeler ce qu’est la présomption d’innocence ? À supposer qu’elle suive son cours, une plainte ne fait ni un coupable ni un complice. Mais quand il s’agit de l’Église catholique, cible trop commode, toute tentative d’apporter réponse ou nuance sera dénigrée, ridiculisée, présentée comme maladresse ou mépris. On mélangera le passé et le présent. On imputera à cet archevêque des fautes commises sous le règne du prédécesseur du prédécesseur de son prédécesseur, dans un contexte tout autre pour l’Église comme pour la société. On passera sous silence ce que le cardinal a fait, lui, dans de semblables affaires. On omettra de dire qu’il y a quelques années une journaliste avait essayé de le piéger en prétendant qu’elle avait été victime d’abus : Philippe Barbarin l’avait incitée à porter plainte.
Sans même parler de règlement de comptes avec le christianisme, à tout le moins avec une Église dont on peut comprendre qu’elle paie sa posture moralisatrice, il est possible que certaines veuillent faire taire une voix qui porte sur bien des sujets de société, des Roms à l’euthanasie. Manuel Valls était ministre de l’Intérieur à l’époque du mariage pour tous. Il appelle à sa démission. Attitude plus gallicane que laïque. Qu’un haut fonctionnaire de ce même ministère de la police et des cultes soit très impliqué dans la bataille ajoute des interrogations aux interrogations. Il est plus que jamais nécessaire de laisser agir la justice. L’Église n’est plus au-dessus des lois. Tant mieux ! Elle ne doit pas sombrer dans la paranoïa. Mais la presse et les réseaux sociaux ne sont pas un tribunal d’exception. Et la criminalisation de l’Église est insupportable pour tous ces prêtres en lesquels les catholiques gardent confiance.
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.leparisien.fr/societe/condamne-pour-agressions-sexuelles-un-pretre-promu-par-mgr-barbarin-16-03-2016-5632247.php(...) Selon nos informations, un prêtre, condamné pour agressions sexuelles sur des étudiants a été promu par Mgr Barbarin. Les victimes étaient toutes majeures, il ne s'agit donc pas de pédophilie.
Les faits remontent à 2007 alors qu'il exerçait à Rodez (Aveyron). Ce père, 55 ans aujourd’hui, a été condamné par le tribunal correctionnel de Rodez au printemps 2007 à dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve pendant trois ans. Il a été jugé coupable d'agressions sexuelles commises sur des étudiants d'un foyer dont il en était le responsable. Les victimes lui reprochaient, notamment, des caresses déplacées.
Ce prêtre est actuellement «en mission» dans le diocèse de Lyon où il est le curé d'une paroisse du Rhône. Il est arrivé dans le diocèse «vers 2008-2009». Il a d'abord été vicaire dans une paroisse avant d'en devenir son curé. A l'archevêché de Lyon, on est au courant du passé judiciaire de l'ecclésiastique «condamné à une peine avec sursis», mais cela ne semble pas incompatible avec une mission pastorale. «Il ne devait pas être en internat mais le juge d'application des peines n'a émis aucun avis négatif par rapport à un ministère paroissial», explique-t-on dans l'entourage du cardinal Barbarin.
Rien, sur le plan légal, n'interdit effectivement au prêtre de diriger une paroisse. En 2013, il a été promu doyen, en charge donc de plusieurs paroisses, par le cardinal Philippe Barbarin. C'était la même année que la promotion du père Bernard Preynat, mis en examen en janvier pour des soupçons d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991 (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.slate.fr/story/115581/affaire-barbarin-coupablesHenri Tincq a écrit:Non, l’archevêque de Lyon n’est pas ce monstre de suffisance décrit par certains médias, des internautes et des réseaux sociaux rebelles à toute nuance. L’auteur de ces lignes connaît très bien Philippe Barbarin, depuis l’époque où il était aumônier de lycée dans la banlieue Est de Paris (...) À la surprise de beaucoup, ce natif de Rabat –aujourd’hui de 65 ans– avait été promu évêque par Jean-Paul II en 1998. D’un très petit diocèse certes (Moulins dans l’Allier), pour faire ses gammes. Mais quatre ans plus tard, Mgr Barbarin était propulsé à la tête de l’archevêché de Lyon, le «premier» de France dans l’ordre historique (d’où le nom honorifique de «primat des Gaules» donné à son titulaire). Il succédait à trois figures connues (Decourtray, Billé, Balland) vaincues –en moins de huit ans– par un cancer.
Très vite, parce qu’il «survit» à ce poste maudit, Philippe Barbarin devient la coqueluche de Lyon. Il sera même élu, en 2015, par Lyon Mag, le «Lyonnais de l’année», devant Florence Foresti et Najat Vallaud-Belkacem (...)
Féru d’éthique, il plastronne devant les médecins, les patrons, les avocats de la ville, séduit et déconcerte dans les beaux quartiers comme dans les banlieues du Rhône. Il se bat contre l’avortement, l’euthanasie, le mariage pour tous, vole au secours des Roms. Il a les meilleures relations du monde avec le maire Gérard Collomb, le grand rabbin Richard Wertenschlag et Kamel Kabtane (...)
Avocat du dialogue entre les religions, il fait des allers-retours à Madagascar où, jeune prêtre, il avait été professeur de séminaire et où il soutient encore des écoles et des dispensaires en difficulté. Depuis deux ans, après des visites en Irak, il est l’un des évêques français les plus courageusement attachés à la défense des chrétiens d’Orient persécutés. Et il plaide sans relâche pour l’accueil des refugiés dans son diocèse.
Ce cardinal, qui a été l’électeur de Benoit XVI et du pape François aux conclaves de 2005 et de 2013, est un grand spirituel, mais aussi un homme plutôt solitaire, instinctif, un inclassable aux convictions et amitiés peu conventionnelles. Un homme de «coups» qui lui valent des mésaventures comme celle qui, aujourd’hui, le place, mal conseillé, mal entouré, au cœur du scandale de la pédophilie (...)
Mais les responsables du diocèse déplorent la gestion de cette crise. Philippe Barbarin aurait agi cavalier seul. Il n’a pas pris à temps la mesure des dégâts, su s’entourer d’un conseil de communication, éviter des dérapages médiatiques comme celui où il s’est laissé aller à dire : « Les faits sont prescrits. Dieu merci ! » Il s’obstine dans la thèse que les faits sont anciens et qu’il ne savait pas.
Faux, dit-on au plus haut niveau dans le diocèse. Tout le monde dans le clergé lyonnais était informé des faits de pédophilie reprochés aux prêtres Bernard Preynat et Jerôme Billoud, et au courant de la condamnation judiciaire de Bruno Houbert, prêtre de Rodez, pour agressions sexuelles sur adultes, «accueilli» charitablement à Lyon par l’archevêque qui l’a nommé curé de la paroisse Sainte-Blandine à Millery (Rhône). On peut être bon «pasteur», mais piètre gestionnaire.
On se dit que le temps n’est plus aujourd’hui à la recherche d’alibis, ni à l’absolution. Le cardinal de Lyon est devenu l’emblême d’une église détestée pour sa gestion désastreuse des affaires de pédophilie. D’une église tétanisée qui, depuis trente ans, à Rome et en France, n’ignore plus le nombre des abus sexuels commis sur des mineurs. D’une église qui n’est sans doute pas complaisante, comme on l’a dit et écrit, mais est souvent aveugle, gère ses affaires avec amateurisme, redoute plus que tout le scandale et la mauvaise réputation, refuse de croire les plaignants, déplace ses mauvais éléments au lieu de les virer. Qui est toujours prête à pardonner, donner une seconde chance au pécheur, mais est incapable de faire le ménage dans ses rangs. Qui, ainsi, en voulant se protéger, trahit des innocents et son propre Évangile.
Bien sûr, elle n’est pas restée inactive depuis le début des années 2000 quand le scandale est devenu planétaire. Jean Paul II, malade et très âgé, a tardé à en prendre la mesure. Fort du souvenir des campagnes communistes de dénigrement contre ses prêtres polonais, il a défendu des pédophiles notoires comme le fondateur des Légionnaires du Christ.
Juste avant d’être élu pape à son tour, le cardinal Joseph Ratzinger, bien placé à la tête de la congrégation compétente à Rome, avait déploré publiquement, à Pâques 2005, les «souillures» au sein de l’église. Le pontificat de Benoit XVI (2005-2013) a été marqué par une mise en oeuvre concrète, insistante, de «la tolérance zéro», de la collaboration avec les justices civiles, du repentir et des réparations dûes aux victimes. Le pape François a repris ce travail, l’a amplifié et créé à la Curie une commission compétente, mais pour des résultats qui tardent aussi à venir.
C’est le souvenir d’affaires plus anciennes qui, aujourd’hui, remonte à la surface et, comme à Lyon, fait des ravages. Si les évêques français se montrent plutôt frileux dans leur défense du cardinal Barbarin, c’est parce qu’ils savent que leur propre diocèse est menacé par le scandale, que d’autres affaires hantent «leurs placards». Ils ont pris des mesures de prévention importantes au début des années 2000, sanctionné des actes qui venaient d’être révélés, déféré leurs auteurs devant la justice, relevé des prêtres de leurs fonctions, mais ils se montrent impuissants face à des révélations de faits très anciens, prescrits pour la plupart (...)
Oui, l’église a fauté en n’écartant pas à temps ses brebis galeuses. Oui, les victimes ont raison de porter plainte pour que leur cauchemar ne recommence plus. Les communautés paroissiales sont hypocrites en détournant les yeux et en défendant encore leurs prêtres impliqués. Oui, les parents ont manqué à leur devoir de vigilance. Mais comment ne pas constater aussi que le cardinal Barbarin est devenu une sorte de coupable idéal ? Le bouc émissaire d’une église dont la posture moralisatrice dérange : par ses combats contre la permissivité, l’avortement, le mariage gay ou l’euthanasie. Par sa défense des roms et des réfugiés.
Barbarin paie pour une société qui s’est aveuglée trop longtemps sur le désastre pédophile, en a même toléré certaines expressions avant de faire –tardivement– de la protection de l’enfance une priorité. Il paie pour le camouflage des déviances sexuelles au sein des familles qui, chaque année, fournissent la majorité des plaintes judiciaires pour pédophilie. Il paie pour tous ceux qui tolèrent le laxisme et les pratiques dilatoires à l’intérieur de l’Éducation nationale, de clubs sportifs ou d’associations de jeunesse. Comment expliquer, sinon par les proportions prises par l’affaire Barbarin, l’empressement de Najat Vallaud-Belkacem à annoncer, le 15 mars, que 27 de ses membres impliqués dans des affaires de pédophilie avaient été radiés en 2015 ? (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.la-croix.com/Debats/Chroniques/Le-mal-est-fait-par-Bruno-Frappat-2016-03-18-1200747715Brunot Frappat a écrit:Pour peu qu’elles aient l’appui des médias, l’aide de la justice et des représentants bien « communicants » dans tous les domaines, les victimes ont toujours raison (....) C’est pour avoir oublié, négligé ou méprisé cet enchaînement automatique que provoque toute actualité dramatique, notamment autour des enfants, que le cardinal Barbarin se trouve, malgré lui, au centre d’un tumulte qui s’apparente à la fin d’une chasse au cerf dans les forêts de la Sologne. Jusqu’au premier ministre qui mêle sa voix à l’hallali (...)
Face à l’attaque, Mgr Barbarin a exercé la raideur qu’on lui connaît. Il s’est un peu défilé, renvoyant ses interlocuteurs à la justice (dont le travail ne fait que commencer) ou à la simple vérité de sa chronologie : il n’était pas en responsabilité au moment où se commettaient les crimes qu’on l’accuse d’avoir « couverts » et, quand il a pris les manettes du diocèse, il a pris les mesures d’éloignement qui convenaient. Un peu tard, sans doute, ce sera toute la question mais il peut faire valoir que depuis sa présence à lui, depuis qu’il a « pris ses responsabilités », les coupables potentiels n’ont plus commis d’actes répréhensibles et aucun censeur ne le lui reproche.
Donc, sur le plan judiciaire, il semble que le dossier de Mgr Barbarin soit bon et qu’on lui fasse un mauvais procès avec tout ce tintouin où se mêle le fumet de la forgerie à celui doucereux de l’anticléricalisme de basse volée. Il a deux adversaires principaux. Les victimes sorties de leur secret pour « libérer la parole » et, derrière eux, tous ceux qui, animés d’une arrière-pensée de revanche et de ressentiment alimentant ce qu’en allemand on appelle une Schadenfreude (joie mauvaise), se frottent les mains devant les nouvelles difficultés de l’Église de France. Une Église mise en cause sur six colonnes à la une par le journal Le Monde le week-end dernier avec une titraille digne de celle qui devrait servir à l’annonce du déclenchement d’une troisième guerre mondiale : « Pédophilie, l’Église de France mise en cause ».
L’autre adversaire est plus intime, il s’agit du cardinal lui-même, de son tempérament de donneur de leçons qui s’est souvent manifesté dans la société française, de cette manière mi-sirupeuse mi-autoritaire avec laquelle il assène dans les médias les vérités théologico-morales qui sous-tendent sa foi. Mgr Barbarin a toujours eu l’autorité du verbe fougueuse, spontanée et sans aptitude marquée au dialogue pacifié. Il vous dépose le paquet, vous met les choses et les principes sur la table, sous le nez, débrouillez-vous avec. Il tient cela de Mgr Lustiger. Cette manie va avec celle du déni, qui n’est pas une exclusivité de l’archevêque de Lyon.
La dénégation outrée, drapée dans les arts de la rhétorique est vraiment une spécialité d’Église, au sens de l’Église hiérarchique. Il serait facile de publier un florilège de toutes les dénégations, sur la pédophilie comme sur d’autres sujets, des démentis épiscopaux ou romains (...)
Il a fallu des années d’attaques et de polémiques avant que l’épiscopat ne comprenne que les victimes requéraient une priorité dans les discours. Que c’est à elles qu’il fallait commencer par parler, et les écouter d’abord. Au début des « affaires », on se souvient que les évêques ne pensaient qu’à leurs prêtres accusés. C’était peut-être pour se faire pardonner la piètre gestion des « ressources humaines » dont les diocèses sont souvent le lieu ?
Au point où nous en sommes, il est temps qu’un silence propice à l’étude des dossiers se fasse autour des affaires lyonnaises. Que les médias cessent leur ronde gourmande autour du cardinal car pour être cardinal, on n’en est pas moins homme et sujet aux émotions. N’ajoutons pas aux victimes de la pédophilie une victime de la calomnie.
Le mal est fait sur plusieurs plans. Il est fait pour les jeunes victimes des années 1990 ou des années antérieures. Il est fait pour la réputation et l’avenir des prêtres dont les noms ont été fournis au peuple des fidèles. Il est fait pour l’archevêque de Lyon qui ne pourra pas décoller les crachats de la calomnie ou les effets collatéraux de ses imprudences (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
J'avoue ne pas trop voir clair dans cette affaire et je me tiens à une distance prudente avant que cela décante. L'idée que les Evêques n'ont pas trop pris en compte les victimes est probablement vraie. Bruno Frappat parle de la " piètre gestion des « ressources humaines » dont les diocèses sont souvent le lieu " ... je ne sais pas pour la France, mais pour ce que j'en ai vu dans les missions en Afrique, cela est aussi assez vrai. En gros, mon impression est que chaque prêtre ou religieux - vues les difficiles conditions de vie et les distances - en étaient réduits à se débrouiller tous seuls - y compris parfois pour leur question de santé. On a plusieurs fois frolé la catastrophe. On imagine mal cette solitude parmi des hommes et femmes ayant fait voeu d'obéissance ou relié(e)s à une " hiérarchie ", mais mon impression a été à plusieurs reprises que c'était une réalité tangible et bien triste.
Avant de tirer cette affaire au clair, il ne faut pas perdre de vue l'essentiel. Le sursaut de Patrice de Plunkett est salutaire : la pédophile est le crachat de Satan et un contre témoignage épouvantable éloignant durablement les parents et leurs enfants non seulement de l'Eglise, mais de Dieu, Lui-même (en plus des blessures intimes infligées aux victimes) :
Avant de tirer cette affaire au clair, il ne faut pas perdre de vue l'essentiel. Le sursaut de Patrice de Plunkett est salutaire : la pédophile est le crachat de Satan et un contre témoignage épouvantable éloignant durablement les parents et leurs enfants non seulement de l'Eglise, mais de Dieu, Lui-même (en plus des blessures intimes infligées aux victimes) :
Le pire des cas et le plus radicalement contraire à l'Evangile, le crachat infernal sur la face du Christ, c'est la pédophilie dans la prêtrise : quand le prêtre – alter Christus par vocation – s'en prend à l'enfant, dans une effroyable inversion de Matthieu 19,14 où le Christ dit précisément : « laissez venir à moi les petits enfants ». Devant le prêtre pédophile on est pris d'épouvante, aurait dit Léon Bloy.
Et le contre-témoignage du prêtre pédophile atteint l'Eglise dans son coeur eucharistique. Il sème la méfiance chez les parents chrétiens. Il entrave l'évangélisation, à un point dont nombre de catholiques ne se rendent pas compte.
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2016/03/18/pretres-pedophiles%C2%A0-un-crime-metaphysique-5776201.html
Roque- Messages : 5064
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
A ce sujet, je viens de lire ce remarquable travail de mis au point sur le site de La Vie :Roque a écrit:J'avoue ne pas trop voir clair dans cette affaire
http://www.lavie.fr/actualite/france/affaire-barbarin-ce-que-l-on-sait-18-03-2016-71582_4.phpQuels sont les faits reprochés au cardinal Barbarin ?
- Spoiler:
La responsabilité de Mgr Barbarin est engagée dans le cadre de trois plaintes judiciaires pour « non information d’atteintes sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans », portées le 17 février. Les trois victimes, François V., Bertrand V. et Pierre-Emmanuel X. estiment que le cardinal n'a pas réagi à la juste mesure face aux alertes qu'il a reçues concernant le Père Preynat. Ce dernier a agressé sexuellement, dans les années 1980-1990, de jeunes scouts dont il avait la charge en tant que vicaire de la paroisse de Sainte-Foy-les-Lyon. À l'époque, Philippe Barbarin était vicaire paroissial à Saint-Maur (Val-de-Marne).
Mgr Barbarin a admis avoir eu connaissance en 2007 des agissements anciens de ce prêtre. Le cardinal, après une confrontation avec le Père Preynat, qui a admis les faits tout en assurant n'avoir plus depuis recommencé, a pris le parti de « ne pas remettre en cause [le] choix » de son prédécesseur, dit-il : Mgr Billé, archevêque de Lyon de 1998 à 2002, avait maintenu le prêtre en paroisse tout en demandant conseil à un avocat. Avant lui, Mgr Decourtray, contacté à l'époque des faits par des parents d'enfants victimes, avait écarté six mois le prêtre… et l'avait à nouveau placé en paroisse.
Entre 2007 et aujourd'hui, le diocèse de Lyon a néanmoins reçu plusieurs alertes. En juin 2011, une victime assure avoir rencontré Mgr Thierry Brac de la Perrière, alors évêque auxiliaire. « Il m'a dit qu'ils avaient le Père Preynat à l'œil », déclare Laurent X. Le prélat, lui, « ne se rappelle pas » aujourd'hui l'entrevue.
En juillet 2014, une autre victime contacte Mgr Barbarin. Une rencontre a lieu, Alexandre D. couche par écrit les sévices subis, un témoignage que le cardinal transmet à la Congrégation pour la doctrine de la foi pour être conseillé sur la marche à suivre. La victime voit aussi Régine Maire, chargée par le cardinal d'être la « première oreille pour recevoir quelqu'un qui souffre d'une injustice, d'un abus ou de quelque chose de grave, pas seulement d'une agression sexuelle », comme elle décrit elle-même sa mission. Avec l'accord d'Alexandre, elle organise une rencontre entre le Père Preynat et lui. En février 2015, Rome répond au signalement du cardinal et appelle à imposer des mesures disciplinaires au prêtre ainsi qu'à mettre fin à sa charge pastorale, notamment celle le maintenant au contact d'enfants. En mars, le Père Preynat est l'objet d'un décret de destitution de son ministère et il ne quitte cependant sa paroisse qu'en août 2015.
Après plusieurs plaintes déposées à partir de mai 2015 contre le Père Preynat par d'anciens scouts du groupe Saint-Luc, Régine Maire a été entendue par le capitaine de police : « Je leur ai dit : à l'époque de ma rencontre avec Alexandre en 2014, cela ne m'a pas traversé l'esprit qu'il fallait que je fasse une dénonciation. »
Pour sa part, Mgr Barbarin a expliqué le 15 mars lors d'une conférence de presse à Lourdes où se réunissaient les évêques de France : « Je ne dis pas que je ne me suis pas trompé dans ma gestion pastorale (…) Sur des faits de l’immédiat, j’ai agi avec une extrême clarté. Sur des faits anciens, nous [les évêques de France] voyons bien qu’il y a quelque chose à revoir. » Dans le doute, les faits étant prescrits du point de vue de la justice civile, c'est vers le Vatican que le cardinal s'est tourné en 2014.
L’Église couvre-t-elle des prêtres pédophiles ?
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« Couvrir, ça veut dire "tu sais et tu as laissé faire" : ça, absolument pas », s'est défendu le cardinal Barbarin le 15 mars. « Jamais, jamais, jamais je n’ai couvert le moindre acte de pédophilie », a-t-il ajouté.
De fait, archevêque depuis 2002, Mgr Barbarin a été sollicité pendant son ministère pour des prêtres mis au cause pour des agressions sexuelles, et sa réaction a été à chaque fois sans ambiguïté, y compris dans un cas où la justice civile avait prononcé un non-lieu.
En mai 2014, le Père Éric Pepino est poursuivi pour « corruption et atteintes sexuelles sur mineur » (14 ans). Le prêtre lyonnais avait bénéficié d'un non-lieu « car le plaignant avait reconnu avoir menti sur son âge au moment des faits ». Ce dernier avait rencontré le prêtre via un forum de rencontres homosexuelles sur lequel il avait indiqué avoir 16 ans. Le cardinal a quant à lui ordonné la suspension immédiate du père Pepino dès qu'il a appris sa mise en examen. « Actuellement, le diocèse réfléchit, mais pas question de lui confier un ministère paroissial », souligne le diocèse de Lyon.
En 2007, le cardinal reçoit un signalement d'abus de la part d'un prêtre. Il alerte la justice. « Le dimanche suivant, il était suspendu », insiste Mgr Barbarin. Les faits dataient de dix ans, le prêtre a écopé d'une peine de trois mois avec sursis pour des actes de nature pédophile. Il est, depuis, sans ministère.
L'interrogation qui s'impose aujourd'hui au sein de l'épiscopat est celle de la prescription juridique. « Que faire pour des faits anciens ? a questionné le cardinal à Lourdes le 15 mars. Peut-être que nous [les évêques] avons à dire que, malgré une prescription juridique du droit français, du point de vue pastoral ça ne vaut pas, ça ne compte pas. » Il a ajouté : « On ne peut pas s'en tenir au fait qu'il y a une prescription juridique ou au fait qu'il n'y ait pas eu de plaintes. Nous en tenir à cela, ça ne va pas. Et nous voyons bien qu'il y a quelque chose à changer de ce côté-là. »
À la clôture de l'assemblée plénière des évêques, le 18 mars, les évêques ont « réaffirmé que leur première préoccupation est bien l’écoute et l’accompagnement des victimes, la souffrance ne connaissant pas de prescription ». La prochaine séance du Conseil permanent de la Conférence des évêques en avril portera sur le sujet, et leur brochure Lutter contre la pédophilie sera rééditée.
Dans combien d'affaires exactement le cardinal est-il mis en cause ?
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D'un strict point de vue judiciaire, pour l'instant, à notre connaissance, seules les trois plaintes pour non dénonciation et mise en danger d'autrui le mettent en cause.
À la suite de la médiatisation de l'association La Parole Libérée, des victimes abusées par des prêtres – mais pas par le Père Preynat – se sont manifestées. Et des doutes ont émergé dans les médias sur la situation actuelle dans le diocèse de prêtres ayant été condamnés par le passé. Le cardinal est ainsi mis en cause dans le cas de deux prêtres dans son diocèse, bien que ni l'un ni l'autre ne relèvent d'actes sur mineurs de moins de quinze ans.
Une lettre de dénonciation a ainsi été adressée au parquet de Lyon ces dernières semaines concernant l'abbé Jérôme Billioud. Son auteur, « Pierre », a déclaré, sous couvert d’anonymat dans Le Point et Le Figaro lundi 14 mars, avoir été victime, à 16 et 19 ans, de l'actuel curé de la paroisse de l’Immaculée conception à Lyon. Dans divers médias, il explique que son amitié avec l'abbé B. aurait dérapé, en 1990 et 1993, en faits de masturbation et d’attouchements qui n’étaient pas consentis. Après en avoir informé Philippe Barbarin, « Pierre » a déposé une plainte contre le prêtre en 2009 – que le parquet a classée sans suite pour cause de prescription.
Le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France a quant à lui mis un coup de projecteur, le 17 mars, sur le Père H., curé de la paroisse Sainte-Blandine-du-Fleuve à Millery (Rhône), au sud de Lyon. « Ce prêtre a été condamné par la cour d’appel de Montpellier en novembre 2007 à 18 mois avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve pour une durée de 3 ans pour agressions sexuelles commises au préjudice d’hommes âgés de 19 à 34 ans, explique le diocèse de Lyon. La cour d’appel a assorti son sursis avec mise à l’épreuve de l’interdiction de fréquenter les victimes et d’exercer dans le foyer où les faits se sont déroulés. Ce prêtre du diocèse de Rodez a été affecté en 2008 dans le diocèse de Lyon. Le juge d’application des peines chargé du suivi de la mise à l’épreuve a quant à lui expressément autorisé ce prêtre à poursuivre ses activités en paroisse. »
Ces affaires sont-elles toutes semblables ?
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Elles sont très différentes judiciairement parlant : les plaintes pour non dénonciation des victimes de l'association La Parole Libérée feront bientôt l'objet d'une enquête qui, d'après l'avocat de Mgr Barbarin, André Soulier « n'a pas encore commencé ». La lettre de dénonciation de « Pierre » racontant son agression par l'abbé B. et sa rencontre avec le cardinal Barbarin est sous investigation du Procureur de Lyon, sans qu'elle ne soit considérée comme une plainte.
Quant à la présence en paroisse du Père H., elle ne relève plus de la justice, qui a tranché. La question restante est celle de l'avenir d'un prêtre condamné et ayant purgé sa peine : peut-il rester prêtre ?
Où en est l'enquête judiciaire sur les agressions perpétrées par le Père Preynat ?
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Le Père Preynat est actuellement mis en examen pour atteintes sexuelles commises par personne ayant autorité sur mineur de moins de quinze ans suite à quatre plaintes retenues comme pouvant ne pas être prescrites. Il est également placé sous le statut de témoin assisté pour fait de viol : « Ce sont des faits qu'il a avoués devant les policiers alors qu'il n'y a pas de plaintes de victimes », explique son avocat Maitre Doyez. Ajoutant : « Il a choisi de purger sa conscience, de ne pas mentir. On lui a demandé s'il y a des faits autres que ceux pour lesquels il est poursuivi, il a déclaré qu'il y avait aussi eu des fellations, un acte constitutif sur le droit du viol. » Le Père Preynat est aujourd'hui sans ministère, retiré dans le couvent des Petites Sœurs de Saint-Joseph, sous contrôle judiciaire.
La question est maintenant : va-t-il y avoir un procès ? « Une analyse du droit est en cours : est-ce que l'on juge les faits selon les règles de prescription du moment où les faits ont eu lieu ? À l'époque, pour les délits – car c'était un délit et non un crime, il y avait prescription trois ans après la date des faits », souligne l'avocat du Père Preynat. Ou est-ce que la justice retient la loi actuelle ? La durée de prescription au-delà duquel un agresseur ne peut plus être poursuivi est aujourd'hui à 20 ans pour agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans, à partir de sa majorité. Mais cet allongement n'est normalement pas rétroactif. Le Procureur de Lyon devrait décider des suites juridiques la semaine prochaine.
Comment certains membres du gouvernement sont-ils intervenus à propos de cette affaire ?
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> Manuel Valls :
Interrogé sur RMC le 15 mars sur ces affaires, le Premier ministre Manuel Valls a répondu : « Le seul message que je peux faire passer, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Église de France, sans prendre la place des juges, car une enquête est aujourd'hui ouverte, c'est de prendre ses responsabilités. C'est à lui de prendre ses responsabilités, de parler, et d'agir », a-t-il déclaré. Ces propos ont suscité de nombreux commentaires et questions dans la presse : Était-il fondé, en tant que Premier ministre, à parler de cette affaire et à enjoindre, en creux, le primat des Gaules à démissionner ? N'était-ce pas une entorse au principe de laïcité ? Ne remettait-il pas en cause la présomption d'innocence ?
> Juliette Meadel :
Les mêmes questions entourent les propos de la secrétaire d'État de l'aide aux victimes, Juliette Méadel, réagissant le 17 mars sur Radio Classique : « Comment se fait-il qu'en 2016, alors même que dans toutes les institutions de la République, la lutte contre la pédophilie est mise en place et assumée, l'Église continue à traîner les pieds ? Je trouve ça d'un point de vue éthique choquant, y compris du point de vue du christianisme. » Sur sa lancée, elle a continué : « Bien évidemment [qu'il doit démissionner]. Il devrait, en termes purement individuels, en tirer des conclusions importantes. Et certainement pas se cacher derrière des arguties juridiques. Je trouve que ne pas être capable de demander pardon sans demander l'avis de son avocat, ce n'est pas très chrétien. »
> Najat Vallaud-Belkacem a, elle aussi, livré son point de vue sur cette affaire. Invitée sur RTL le 16 mars à commenter les chiffres de radiations dans l’Éducation nationale liées à des actes de pédophilie et de pédopornographie, un an après l'affaire de Villefontaine (un directeur d'école interpelé en Isère pour présomption de viol sur des élèves), elle a déclaré : « La pédophilie est une affaire extrêmement grave qui détruit des vies. Je serai ferme pour sanctionner quand cela s’impose et j’en attends autant de toute institution ». L'actuelle ministre de l'Éducation nationale connaît bien l'archevêque pour avoir été élue à la mairie de Lyon jusqu'en 2013. En septembre 2012, quand Philippe Barbarin avait tenu des propos jugés outranciers sur le mariage entre personnes de même sexe, elle avait expliqué l'avoir appelé. « Il semble » que ses propos « aient été pour une large part caricaturés », avait rapporté celle qui était porte-parole du gouvernement à l'époque, jugeant ces paroles « vraiment surprenant(e)s » de la part d'un « homme de dialogue ».
> Laurence Rossignol :
Le 16 mars, la ministre de la Famille, Laurence Rossignol, a salué, par le biais de son compte Twitter « les mots forts » de Pierre-Hervé Grosjean, qui s'est exprimé sur Canal Plus au sujet des victimes de prêtres pédophiles et des affaires qui touchent Philippe Barbarin.
Qui sont les victimes qui s'expriment aujourd'hui ?
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Alexandre, Laurent, François, Bertrand : l'association La Parole Libérée a d'abord rassemblé les victimes du Père Preynat, anciens scouts de Saint-Luc qui se sont « découverts » victimes les uns les autres ces derniers mois. Avant cela, chacun se pensait seul. « Les objectifs principaux de cette association sont d’enfin faire reconnaître les traumatismes que ces enfants [du groupe Saint-Luc] ont subis et dont ils portent encore les fêlures, mais aussi de lever le voile sur la responsabilité de l'Archevêché de Lyon qui n’a peut-être pas pris les mesures à la hauteur de la gravité des actes commis », explique leur site internet. Pour autant, ils souhaitent s'adresser à toutes les victimes qui se sentent concernées, pour « que la parole se libère ». Les membres de l'association disent depuis quelques semaines avoir reçu les témoignages d'au moins 45 victimes. François D. a déclaré sur RTL le 15 mars : « On a ouvert une boîte de Pandore. »
Une victime d'un autre prêtre, le Père Jérôme B., « Pierre » – dont l’identité n'est donc pas publique mais connue de toutes les rédactions – occupe actuellement un poste de premier plan au sein du ministère de l’Intérieur (qui est aussi le ministère des Cultes). Nous l'avons contacté à plusieurs reprises en lui proposant de faire connaître son témoignage et son histoire dans nos colonnes. Il ne nous a pas répondu.
Quelles sont exactement les règles internes de l’Église catholique auxquelles doit se conformer un évêque lorsqu'il y a soupçon d'abus de la part de prêtres ?
- Spoiler:
Une brochure éditée par la Conférence des évêques en 2002, puis enrichie en 2010, est sans équivoque : face à des faits précis, l'évêque incite la victime à déposer plainte ou envoie une lettre de dénonciation à la police ; face à des faits imprécis, il sollicite le service de protection de l'enfance par une lettre de dénonciation, qui après enquête pourra en référer à la justice. La procédure mise en place par la Congrégation pour la doctrine de la foi concernant les accusations d'abus sexuels est tout aussi limpide : « Les dispositions de la loi civile sur la dénonciation des crimes aux autorités compétentes doivent toujours être respectées. » Et la loi française dit que tout acte pédophile doit être signalé à la justice.
La loi canonique offre quant à elle la possibilité d'un procès romain, régi par le motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela du 30 avril 2001 et par des normes et guides publiés depuis par la Congrégation pour la doctrine de la foi. Face à tout « soupçon vraisemblable », « l'affaire est référée à la Congrégation ». Celle-ci peut, après étude du cas présenté par l'évêque local, autoriser un procès judiciaire pénal devant le tribunal de l’Église locale ou un procès pénal administratif devant un délégué de l'évêque local. « Dans les cas très graves où le procès civil criminel a déclaré le membre du clergé coupable d'abus sexuels sur des mineurs ou si la preuve est évidente, la Congrégation pour la doctrine de la foi peut choisir de soumettre l'affaire directement au Saint-Père en lui demandant d'émettre un décret de démission ex officio de l'état clérical. Il n'existe aucune recours canonique contre un tel décret pontifical. »
La prescription dans l’Église, de dix ans pour ce type d'abus, peut être levée au cas par cas, amenant un prêtre à être poursuivi en ce qui concerne l'abus sexuel d'un mineur, même s'il ne peut l'être devant la justice de son pays. Entre 2011 et 2012, Benoit XVI a réduit à l'état laïc près de 400 prêtres pour abus sexuels.
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://osp.frejustoulon.fr/pedophilie-les-victimes-dabord/L’Eglise de France a été dans la tourmente médiatique à la suite de la révélation d’affaires de pédophilie concernant certains prêtres et religieux de l’archidiocèse de Lyon.
En cette année de la miséricorde, nous pensons en premier lieu aux victimes de ces agissements criminels, aux enfants qui ont été agressés et souillés.
Nous pensons également à toutes les autres victimes et à leurs familles, celles qui n’ont pas été entendues quand les faits se sont produits, qui n’ont pas reçu de l’Eglise des demandes de pardon, ni bénéficié d’un soutien pour se reconstruire.
Comment croire en Dieu quand ceux qui la représentent et qu’on appelle « père », ont trahi cette paternité, quand ce sont les mêmes mains qui donnent le Corps du Christ, et qui profanent le corps d’un enfant ? Comment accueillir la tendresse de Dieu dont parle le pape François, lorsque les gestes qui l’expriment sont pervertis, trahissent la confiance dans l’Eglise et dans ses ministres ?
Ces abus sont des coups de poignard donnés à des êtres innocents de la part de ceux qui devraient être des signes de l’amour de Dieu et du respect d’autrui. Réécoutons l’évangile de Marc : « Si quelqu’un scandalisait un de ces petits, il vaudrait mieux qu’on lui mît au cou une grosse meule de moulin et qu’on le jetât à la mer. » (Mc,9,42)
Ces scandales blessent aussi l’Eglise. Alors que tant et tant de prêtres donnent le meilleur d’eux-mêmes, donnent leur vie, leur corps, leur affectivité, leur temps, tout leur amour pour le service de leurs frères, voici qu’ils sont mis en cause, insultés par l’irresponsabilité meurtrière de quelques-uns.
Le buzz médiatique, prenant appui sur des faits avérés qu’il faut absolument dénoncer, cherche ainsi à décrédibiliser l’Eglise. En s’attaquant au sacerdoce ministériel, en salissant ceux qui font le choix du célibat à la suite de Jésus pour le donner au monde.
Ces événements tragiques appellent des mesures claires de la part de l’Eglise et des évêques : dénoncer les faits à la justice et travailler loyalement avec elle, privilégier l’accueil et l’accompagnement des victimes et de leurs familles en les invitant à porter plainte, engager des procédures canoniques contre les auteurs de tels actes … Il faut aussi assurer le suivi de ceux qui ont purgé leur peine, et prier pour eux, afin qu’ils trouvent un chemin de rédemption.
En amont, l’Eglise doit prendre des dispositions fermes sur le discernement des vocations, la formation des séminaristes et l’accompagnement des prêtres.
J’invite les prêtres, les paroisses à célébrer des messes de réparation à l’intention des victimes. D’habitude on célèbre une messe de réparation après la profanation d’un tabernacle qui est le lieu le plus sacré d’une église, car Dieu y est présent. Je voudrais que ces messes de réparation soient célébrées pour les victimes profanées en leur corps.
Prions pour les victimes, leurs familles. Prions pour nos frères prêtres fidèles et généreux dans leur engagement évangélique. Prions pour nos communautés chrétiennes et pour l’Eglise.
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.eric-verhaeghe.fr/laffaire-barbarin-est-elle-un-reglement-de-comptes-elyseen/(...) L’affaire commence le 12 février 2016, lorsqu’une association de victimes d’attouchements pédophiles (La Parole Libérée) met en cause la passivité de Barbarin dans ce dossier antérieur à son arrivée à l’archevêché. Il lui est reproché de ne pas avoir dénoncé des faits imputables au père Preynat entre 1986 et 1991, soit plus de dix ans avant sa nomination à Lyon.
- Le 4 mars 2016, un dominicain (qui ne dépend donc pas de l’autorité hiérarchique de Barbarin) installé dans le Rhône est à son tour mis en examen pour des faits de pédophilie.
- Le 11 mars 2016, deux nouvelles plaintes dans le cadre du dossier Preynat sont déposées et rendues publiques.
- Le 15 mars 2016, Manuel Valls appelle à la démission de l’archevêque, qui se place sous l’autorité du pape. Le même jour, on apprend, de façon floue, qu’un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur a porté plainte en février contre Barbarin pour non-dénonciation de faits liés à la pédophilie. Le prêtre auteur des faits est Jérôme Billioud.
- Le 16 mars 2016, le Parisien reproche à Barbarin d’avoir accordé une promotion à un prêtre condamné pour des faits d’attouchements sexuels dans le diocèse de Rodez.
- Le 30 mars 2016, la police judiciaire mène une perquisition à l’archevêché de Lyon.
- Le 31 mars 2016, la justice réactive une enquête pour pédophilie sur un autre prêtre du diocèse, accusé d’exhibitionnisme et d’attouchements.
- Le 1er avril 2016, la rumeur médiatique est nourrie par l’annonce d’une nouvelle plainte, dont plus personne ne sait si elle diffère ou non de la plainte déposée par le haut fonctionnaire du ministère (...)
En dehors des plaintes déposées par les militants de l’association « la parole libérée », la presse subventionnée évite de faire remarquer que le dossier judiciaire est quasi-vide. En revanche, les multiples actes de procédure ordonnés par le pouvoir ou par ses proches permettent de donner l’illusion d’une montagne de plaintes à répétition contre le cardinal. À y regarder de près, aucun des faits évoqués dans les dossiers ne s’est produit avec la complicité de Barbarin. Le reproche fait à l’intéressé se limite simplement à n’avoir pas suffisamment condamné des faits antérieurs à son arrivée.
Cela ne signifie bien entendu pas que l’attitude de l’Eglise est exemplaire dans ce dossier. Simplement, la nature des reproches adressés à Barbarin ne justifie pas la pression qui est mise sur lui ni l’entretien d’un feuilleton quasi-quotidien dans certains médias (...)
L’exemple de la plainte déposée par « Pierre » le montre abondamment. Ce haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, qui est aussi, rappelons-le, le ministère des Cultes, décide d’attaquer Barbarin quelques jours après la campagne lancée par l’association « la parole libérée ». Si l’Etat était impartial dans cette affaire, il ferait le choix de différer les procédures pour éviter toute interférence entre son rôle de « tutelle » et son rôle d’accusateur. Dans le dossier Barbarin, c’est le contraire qui se produit. Chaque semaine, l’information est en effet réutilisée comme si elle était nouvelle.
Ainsi, le 15 mars, elle est révélée par le Figaro, qui assure que la plainte avait déjà été déposée en 2009 (et classée sans suite) et vise le prêtre Jérome Billioud (...) Le haut fonctionnaire (anonyme) du ministère de l’Intérieur aurait eu des pulsions suicidaires à cause de Barbarin à qui il s’est confié en 2009 sur des faits d’attouchements remontant à 1990. Et comme par hasard, c’est le jour où l’ancien ministre de l’Intérieur devenu Premier Ministre demande la démission du cardinal que la plainte est révélée…
L’intérêt de l’information est qu’à partir du 15 mars, le prêtre Jérôme Billioud est aussi accusé d’exhibitionnisme par la presse (...)
Le 1er avril, le prêtre David G., qui officie dans le 2è arrondissement, semble, selon M6, accusé d’exhibitionnisme (...) La plainte du haut fonctionnaire annoncée comme effective le 15 mars est finalement déposée le 30 mars et permet de repasser les plats, agrémentées de « nouveaux témoignages » sur un prêtre qui s’en serait pris cette fois à une jeune fille. Mais on n’en sait pas beaucoup plus (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
C'est un peu limite comme sous-entendu pour décrédibilisé la presse....Sur un Forum de "réac" toute tendances où je prend la température , il y a un sujet intitulé les journalistes sale engeance, journalistes qui soutienne la fable du réchauffement climatique, le multiculturalisme, le terrorisme palestinien ...etc Et ils détestent par dessus tout Médiapart qui pourtant n'est pas subventionné...la presse subventionnée évite de faire remarquer que le dossier judiciaire est quasi-vide
Tiens que dit médiapart?
https://blogs.mediapart.fr/roland-laurette/blog/300316/la-faute-du-cardinal-barbarin
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
Bien sûr...Idriss a écrit:C'est un peu limite comme sous-entendu pour décrédibilisé la presse
(d'un autre côté, quand on voit l'état de la presse française.............................)
...J'ai cependant trouvé que ce point de vue avait l'intérêt de tenter une synthèse (qu'on soit d'accord ou non avec les conclusions qu'en tire son auteur)
Au passage, un article à lire au sujet de ce qui est reproché au père Preynat : http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/le-pere-preynat-a-detruit-ma-famille-04-04-2016-71963_16.php
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://fr.radiovaticana.va/news/2016/04/12/les_%C3%A9v%C3%AAques_de_france_pr%C3%A9sentent_de_nouvelles_mesures_contre_la_p%C3%A9dophilie/1222231Les évêques de France présentent de nouvelles mesures contre la pédophilie
À l’issue d’une réunion du Conseil permanent, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Georges Pontier a présenté ce mardi à la presse les mesures prises pour améliorer la prise en compte du phénomène sur différents plans.
Les évêques de France s'engagent à faire toute la lumière sur tous les cas d’agression, même anciens. Aucune prescription morale ne tient en matière de pédophilie, à fortiori dans une institution qui se doit d’être exemplaire. Par ailleurs, des cellules d'écoute, comme celle existant déjà dans le diocèse d’Orléans, vont être créées dans tous les diocèses et une commission nationale d’expertise indépendante sera mise en place avant l’été 2016 et présidée par une personnalité laïque qualifiée. Composée d’experts, anciens magistrats, médecins, psychologues, parents, elle aura pour mission de conseiller les évêques dans l’évaluation des situations de prêtres ayant commis des actes répréhensibles.
Un site Internet va également être créé pour l’écoute des victimes. La cellule de veille sur la pédophilie qui devient la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie, poursuivra le même travail (...) Lorsqu’ils auront connaissance de faits précis, les évêques devront désormais prendre les mesures conservatoires nécessaires jusqu’à la décision de justice afin de tout mettre en œuvre pour protéger les enfants et les jeunes. Après la décision de justice et jusqu’au résultat de la procédure canonique, ces mesures seront ajustées. La CEF demande par ailleurs aux prêtres qui ont commis des «faits coupables» de se dénoncer à la justice (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/08/01/pedophilie-l-enquete-pour-non-denonciation-visant-le-cardinal-barbarin-a-ete-classee-sans-suite_4977090_1653578.htmlLe procureur de Lyon a rendu sa décision, lundi 1er août, dans l’affaire dite « Barbarin » en classant sans suite l’enquête préliminaire ouverte en février pour « non-dénonciation » d’agressions sexuelles sur mineurs (...)
Le parquet de Lyon a confirmé que les autorités diocésaines avaient eu connaissance de soupçons visant le père Preynat entre 2005 et 2010, mais que cette période était couverte par la prescription (qui est de trois ans en matière de non-dénonciation). Pour la période postérieure à 2014, le parquet a considéré qu’il n’y avait pas eu de volonté d’entraver l’action de la justice en cachant la vérité (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/08/01/pedophilie-l-enquete-pour-non-denonciation-visant-le-cardinal-barbarin-a-ete-classee-sans-suite_4977090_1653578.htmlLe parquet estime que le délit de « non-dénonciation » – rangé au chapitre des « entraves à la saisine de la justice » du code pénal – n’est pas suffisamment caractérisé. Pour prolonger les poursuites, il aurait fallu qu’il y ait « la volonté », « du moins la conscience d’entraver l’action de la justice en ne permettant pas la saisine de celle-ci ». Faute de charges suffisantes, le doute a donc bénéficié au mis en cause (...)
Lorsqu’après dix heures d’audition par les policiers, le 8 juin, il fut demandé au cardinal s’il avait couvert des actes de pédophilie, Philippe Barbarin fut catégorique : « Jamais. » A-t-il songé à protéger la réputation de l’Eglise en dissimulant des faits dont il aurait eu connaissance, a insisté son avocat ? Même réponse. « Et tant pis si c’est une honte de plus pour l’Eglise, a ajouté l’archevêque. Je suis le défenseur du bon Dieu, des gens, des femmes, des enfants… et non d’une institution. » A l’appui de sa défense, Me Jean-Félix Luciani a rappelé que son client avait encouragé des personnes qui s’étaient présentées comme victimes de prêtres du diocèse à déposer plainte (...)
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Re: M.Valls demande au cardinal Barbarin de 'prendre ses responsabilités'
http://lyon.catholique.fr/?Decision-de-classement-sans-suiteLe cardinal Philippe Barbarin accueille la décision rendue aujourd’hui par le parquet de Lyon de classer sans suite les plaintes qui le visaient pour non dénonciation et omission de porter secours, en marge des faits reprochés au P. Bernard Preynat.
L’archevêque et le diocèse de Lyon prennent acte de tout ce qui reste à faire en matière de prévention, de formation, de discernement et d’écoute pour empêcher de tels agissements de se reproduire et pour réparer tout ce qui peut l’être.
Mgr Barbarin veut redire aux victimes sa prière, son soutien et sa gratitude : leurs initiatives ont permis d’améliorer le dispositif diocésain pour la lutte contre les abus sexuels. Il leur redit aussi sa disponibilité pour les rencontrer et pour avancer ensemble dans ce combat contre la pédophilie.
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