Ecologie Plénière ?
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Ecologie Plénière ?
http://www.ecologiehumaine.eu/ecologie-pleniere-des-convergences-inattendues/Patrice de Plunkett a écrit:Rien de plus positif que l’écologie plénière : elle réunit des esprits venant d’horizons opposés. Elle unifie des urgences jusqu’ici séparées… Mais c’est à condition de ne pas esquiver la question économique et de lui trouver des réponses « radicales », c’est-à-dire « allant à la racine »
1. UN CARREFOUR POUR TOUS
Face à la loi Taubira, des écologistes radicaux (la revue L’Ecologiste et le mensuel anticapitaliste La Décroissance) ont pris parti contre la subversion du mariage et ses deux sous-produits : la PMA et la GPA ! Voilà une surprise : des combattants venus de l’écologie profonde, ou de la gauche militante, peuvent converger avec les catholiques sur l’anthropologie (...)
D’un autre côté, des catholiques français (par exemple) ont commencé à tirer les conséquences écologiques de la doctrine sociale de l’Eglise. En novembre 2011, il y eut deux mille participants aux premières « assises chrétiennes de l’écologie », organisées par le diocèse de Saint-Etienne. En janvier 2012, le livre des évêques de France sur les Enjeux de l’écologie a fait pas mal de bruit (...)
Ces convergences entre milieux différents sont des signes. Entre l’écologie humaine et l’écologie de l’environnement, il n’y a pas contradiction mais complémentarité.
2. UNE ECOLOGIE « PLÉNIÈRE »
Les deux écologies ont les mêmes adversaires (...) Monsanto et les autres veulent « artificialiser » l’humain comme ils « artificialisent » la nature. Leur logique est de tout transformer en profits dans tous les domaines, par l’ouverture incessante de nouveaux marchés : et, pour cela, d’éliminer tous les freins (culturels, philosophiques, religieux et même scientifiques) qui s’opposent à l’extension totalitaire du domaine de la marchandise. C’est un engrenage : «posséder, manipuler, exploiter », constatait le pape François le 5 juin lors de la Journée de l’environnement 2013… Il indiquait aussi la riposte : « écologie de l’environnement et écologie humaine vont ensemble ! »
C’est ainsi qu’on peut parler d’écologie « plénière ». Et ce constat s’adresse à tous (...)
3. METTRE EN CAUSE LE MODELE ECONOMIQUE ACTUEL
Ouvrir les dossiers de l’écologie plénière, c’est oser aborder les sujets-qui-fâchent : productivisme, énergie, OGM, automobile, finance… Et c’est faire la lumière sur nos incohérences. Par exemple, celle d’écologistes qui dénoncent le transgénique mais approuvent le transgenre : ils ne voient pas que le transgenre aussi est boosté par Monsanto. Autre incohérence : celle de défenseurs de la famille qui ne voient pas que la destruction de la sphère familiale est l’œuvre du modèle économique actuel, avec son hyper-individualisme déguisé en hédonisme…
L’écologie humaine est un nouvel art de vivre : la sobriété heureuse. Donc c’est un nouveau modèle économique, ramené à la mesure humaine (...)
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Re: Ecologie Plénière ?
Un article de l'évêque auxiliaire de Lyon (septembre 2014) :
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2014/09/12/mgr-batut-appelle-a-l-ecologie-pleniere-5445974.htmlDans la multitude des prises de parole sur l’écologie, il nous faut commencer par nous demander où est le lieu propre de notre prise de parole (...) Il y a une vérité dans l’affirmation de Drewermann « la nature n’est pas qu’un simple environnement humain » : l’erreur serait d’en déduire que l’homme n’est « qu’une partie de la nature », une simple « poussière d’étoiles » (H. Reeves), alors que dans le Christ il est assimilé au Fils « héritier de toutes choses » (He 1, 2). Entre l’attitude prométhéenne consistant à nous faire « comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes) et le nihilisme qui voit dans l’homme un prédateur à éliminer d’urgence, la vraie posture chrétienne est celle de l’espérance en Celui qui nous a voulus « un peu moindre qu’un dieu, [nous] couronnant de gloire et d’honneur » (psaume 8).
2. Il nous faut aussi développer une théologie et une catéchèse de la création – car l’univers, regardé dans la foi, n’est pas « nature », mais créature. Une telle catéchèse se doit d’expliciter l’anthropocentrisme biblique qui, loin d’être un chèque en blanc donné à l’humanité pour qu’elle exploite jusqu’à l’épuisement les ressources de son univers, reste une gérance dont nous devrons tous rendre compte au dernier jour – le nôtre propre, et celui où Dieu suscitera « un ciel nouveau et une terre nouvelle » (Ap 21, 1).
3. Il nous faut enfin, comme nous y invitait Benoît XVI, développer une réflexion sur la notion d’écologie humaine, alliée à celle de développement intégral : « Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept d’écologie humaine et, avec lui, celui d’écologie environnementale. Exiger des nouvelles générations le respect du milieu naturel devient une contradiction, quand l’éducation et les lois ne les aident pas à se respecter elles-mêmes. Le livre de la nature est unique et indivisible, qu’il s’agisse de l’environnement comme de la vie, de la sexualité, du mariage, de la famille, des relations sociales, en un mot du développement humain intégral. » (Caritas in Veritate, 51)
Pour le dire autrement : notre tâche est certes de prendre la parole sur l’écologie, mais en la mettant toujours en rapport avec l’écologie humaine, sachant que lorsque « l’écologie humaine est respectée dans la société, l’écologie proprement dite en tire aussi avantage » et que lorsqu’on perd « le concept d’écologie humaine, [on perd aussi] avec lui celui d’écologie environnementale » (Caritas in Veritate). En d’autres termes, manifester à temps et à contretemps la responsabilité qui est la nôtre et la portée morale des renoncements auxquels nous sommes invités : non seulement Dieu a créé l’univers que nous habitons, mais il a voulu pour lui une fragilité constitutive, de telle sorte qu’il ne soit pas compatible avec n’importe quel mode de vie et que dans sa structure même il nous donne à déchiffrer une loi. De même en effet que je ne peux faire de mon corps ce que je veux et que je dois accepter d’être homme ou femme, jeune ou vieux, manuel ou intellectuel etc., de même je ne peux user du monde où je vis au rebours de ce qu’il est. La lutte avec la nature n’est jamais une lutte contre nature : comme l’écrivait Albert Jacquard, « ce n’est pas "la planète" qu’il faut sauver, mais l’humanité »
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