Imamat des femmes ?
+5
Roque
Blaise
Si Mansour
ASHTAR
-Ren-
9 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Imamat des femmes ?
[Sujets miroirs : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t496-le-sacerdoce-des-femmes
et https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t497-les-femmes-rabbins ]
Pour lancer ce sujet, une vidéo diversement appréciée...
et https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t497-les-femmes-rabbins ]
Pour lancer ce sujet, une vidéo diversement appréciée...
Dernière édition par -Ren- le Dim 30 Oct - 17:28, édité 2 fois
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
Réponse de Sheikh Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî sur l'Imamat des femmes:
On ne connaît pas dans l’histoire musulmane, longue de quatorze siècles, une seule femme ayant prononcé le sermon du vendredi ou ayant dirigé des hommes dans la prière. Même dans les époques où régnait une femme, à l’instar de Shajarat Ad-Durr [1] dans l’Égypte mamelouke, celle-ci ne prononçait pas le sermon du vendredi ni ne dirigeait les hommes dans la prière. Il s’agit là d’un consensus indubitable.
Originellement, l’imamat dans la prière est réservé aux hommes. Car l’imam doit être suivi dans ses gestes par les orants : s’il s’incline, ils doivent s’incliner derrière lui, s’il se prosterne, ils doivent se prosterner, et s’il récite le Coran, ils doivent écouter.
En Islam, la prière possède des caractéristiques et des spécificités bien déterminées. Il ne s’agit pas de simples invocations et de supplications, comme c’est le cas dans la prière chrétienne. Dans la prière musulmane, il y a des gestes, des positions debout, des positions assises, des inclinations et des prosternations. Il ne convient pas qu’une femme accomplisse ces mouvements devant des hommes, au cours d’un acte de culte où sont exigés le recueillement du cœur, la sérénité de l’âme et la concentration de l’esprit dans l’imploration du Seigneur.
La Sagesse divine a voulu que le corps de la femme soit façonné différemment du corps de l’homme. Elle y a placé des caractéristiques susceptibles d’exciter la libido de l’homme, et ce, afin de permettre le mariage qui sert de cadre pour la perpétuation de l’espèce humaine et la réalisation de la Volonté divine de civilisation de la Terre.
Afin d’écarter toute tentation, et de barrer la voie aux prétextes de la séduction, la Législation islamique a réservé aux hommes l’appel à la prière et la direction de la prière. De même, elle a décrété que les rangées des femmes doivent se situer derrière les rangées des hommes, en précisant que les meilleures parmi les rangées des hommes sont les premières et que les meilleures parmi les rangées des femmes sont les dernières. Le Prophète dit en effet : « Les meilleures parmi les rangées des femmes sont les dernières et les pires sont les premières ; les meilleures parmi les rangées des hommes sont les premières et les pires sont les dernières », et ce, afin d’écarter toute tentation potentielle.
L’homme peut ainsi concentrer tout son esprit et toute son attention sur le renforcement de son lien avec son Seigneur, sans que son imagination ne se mette à vagabonder hors du cercle de la foi, dans le cas où se mettrait en branle son incontournable instinct humain.
Ces jugements légaux sont fondés sur des hadiths authentiques et établis, reconnus par le consensus des Musulmans, toutes écoles juridiques confondues, et confirmés par leur mise en pratique durant les siècles passés. Il ne s’agit donc pas de simples coutumes et traditions comme cela a été affirmé.
L’Islam est une religion réaliste, qui ne vogue pas dans des sphères d’utopie, loin de la réalité vécue et expérimentée par les gens. Il ne traite pas les gens comme s’ils étaient des anges ailés, mais comme étant des humains mûs par des instincts et des sentiments. Il est tout à fait avisé que le Sage Législateur veuille les protéger de la tentation et de l’excitation, en empêchant, autant que faire se peut, la réalisation des causes et des motifs de cette excitation. Et cela est encore plus vrai dans les moments d’adoration, d’imploration et de supplication à Dieu.
Les quatre écoles juridiques islamiques, voire les huit écoles, se sont accordées à dire que la femme ne peut diriger un homme dans les prières prescrites, même si certains ont permis à la femme maîtrisant le Coran de diriger la prière au sein de sa famille, sachant que les hommes qui prieraient alors sous sa direction sont ses mahârim [2].
Aucun juriste musulman, qu’il appartienne ou non à l’une des écoles suivies, n’a permis à la femme de prononcer le sermon du vendredi ou de diriger la prière des Musulmans.
Si nous examinons les textes, nous ne trouverons aucun texte authentique et explicite interdisant à la femme de prononcer le sermon du vendredi ou de diriger la prière des Musulmans.
Tout ce qui a été relaté à ce sujet est un hadith attribué au Prophète et rapporté par Ibn Mâjah d’après Jâbir Ibn `Abd Allâh : « Une femme ne doit pas diriger la prière d’un homme ; un bédouin ne doit pas diriger la prière d’un Émigré ; un débauché ne doit pas diriger la prière d’un croyant ». Les Imâms du Hadith ont cependant qualifié la chaîne de transmission de ce hadith de très faible. Il ne peut donc servir d’argument dans le problème qui nous concerne.
Un autre récit, démentant le précédent, a été relaté entre autres par Ahmad et Abû Dâwûd. Selon Umm Waraqah Bint `Abd Allâh Ibn Al-Hârith, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - lui assigna un muezzin qui appelait à la prière pour elle, et lui demanda de diriger la prière pour les gens de sa maisonnée (comprenant des hommes et des femmes). La chaîne de transmission de ce hadith a également été jugée faible par les savants. Il demeure néanmoins qu’il concerne le cas particulier d’une femme ayant mémorisé le Coran et qui dirigerait la prière pour les gens de sa maisonnée : son époux, ses fils et ses filles, qui sont de proches parents, et dont elle n’a pas à craindre qu’ils soient séduits par elle. Ad-Dâraqutnî précise dans une variante que le Prophète lui demanda de diriger la prière des femmes de sa maisonnée.
Ibn Qudâmah écrit dans Al-Mughnî : « Cette précision [d’Ad-Dâraqutnî] doit être acceptée. Même s’il n’y avait pas cette addition, le récit devrait être interprété de cette manière. En effet, le Prophète lui permit de diriger les prières prescrites, - la preuve étant qu’il lui assigna un muezzin appelant à la prière et que l’appel à la prière ne concerne que les prières prescrites - tandis qu’il n’y a aucune divergence sur le fait qu’une femme ne peut diriger les hommes dans les prières prescrites. »
Puis, il ajoute : « À supposer que Umm Waraqah dirigeait effectivement la prière des hommes de sa famille, cela aurait constitué un cas particulier la concernant elle seule, la preuve étant qu’il n’est pas permis aux autres femmes d’appeler à la prière ou de la diriger. Son imamat fut donc un cas particulier la concernant, au même titre que le muezzin que lui assigna le Prophète. »
Ibn Qudâmah soutient son avis en faisant remarquer que la femme ne peut appeler à la prière pour des hommes, et que, de ce fait, il ne lui est pas permis de les diriger.
Je ne suis pas d’accord avec l’Imâm Ibn Qudâmah pour dire que l’autorisation prophétique concerne uniquement Umm Waraqah. Toute femme étant dans la même condition que Umm Waraqah, c’est-à-dire connaissant et maîtrisant le Coran, peut diriger les prières prescrites et surérogatoires de ses enfants et proches parents, y compris la prière des tarâwîh [3].
Les Hambalites ont un avis tout à fait respectable sur la question, autorisant la femme à diriger les hommes dans la prière des tarâwîh. C’est l’avis le plus réputé chez les premiers Hambalites.
Az-Zarkashî écrit : « L’avis consigné par Ahmad [4] et choisi par la majorité de nos condisciples est que la femme peut diriger les hommes dans la prière des tarâwîh. » C’est également ce que rapporte Ibn Hubayrah au sujet de Ahmad dans Al-Ifsâh `an Ma`ânî As-Sihâh (volume I, page 145).
Ceci concerne la femme maîtrisant le Coran et qui dirige la prière des gens de sa maisonnée et de ses proches. Certains ont également limité cela aux femmes âgées.
L’auteur d’Al-Insâf écrit : « Dans la mesure où nous opinons que la femme peut diriger la prière des hommes de sa famille, elle doit néanmoins se tenir derrière eux pour garantir plus de décence, et ils la suivent dans ses gestes. C’est l’avis le plus juste. »
Une entorse est faite ici à la position normale et originelle selon laquelle l’imam doit se tenir devant les orants. Cette exception vient garantir la décence et prévenir la tentation, autant que faire se peut.
L’imamat de la femme devant ses consœurs
Quant à l’imamat de la femme dans une prière exclusivement féminine, de nombreux hadiths viennent l’appuyer. On peut ainsi citer le hadith de `Â’ishah et de Umm Salamah - que Dieu les agrée -, rapporté par `Abd Ar-Razzâq, Ad-Dâraqutnî et Al-Bayhaqî d’après Abû Hâzim Maysarah Ibn Habîb, d’après Râ’itah Al-Hanafiyyah, selon qui `Â’ishah dirigea une prière prescrite dans une assemblée de femmes, tout en se tenant dans le rang. Ibn Abî Shaybah rapporte également d’après Ibn Abî Laylâ, d’après `Atâ’, que `Â’ishah avait l’habitude de diriger la prière des femmes, en se tenant alignée avec elles dans le rang. Al-Hâkim rapporte d’après Layth Ibn Abî Salîm d’après `Atâ’, que `Â’ishah avait l’habitude d’appeler à la prière, de diriger la prière des femmes et de se tenir alignée avec elles dans le rang.
Ash-Shâfi`î, Ibn Abî Shaybah et `Abd Ar-Razzâq rapportent d’après `Ammâr Ad-Duhnî, d’après une femme de sa tribu appelée Hujayrah, que Umm Salamah dirigea les femmes dans la prière, tout en se tenant parmi elles.
Selon les termes exacts de `Abd Ar-Razzâq, Hujayrah rapporte : « Umm Salamah nous a dirigées dans la prière des vespres et se tint parmi nous ».
Le Hâfidh Ibn Hajar écrit dans Ad-Dirâyah : « Muhammad Ibn Al-Husayn rapporte d’après Ibrâhîm An-Nakha`î que `Â’ishah dirigeait la prière des femmes durant le mois de Ramadân, tout en se tenant parmi elles. » `Abd Ar-Razzâq rapporte d’après Ibrâhîm Ibn Muhammad, d’après Dâwûd Ibn Al-Husayn, d’après `Ikrimah, qu’Ibn `Abbâs dit : « La femme dirige la prière des femmes tout en se tenant parmi elles ».
Nous souhaitons donc que nos soeurs qui s’activent à défendre les droits de la femme revivifient cet élément de la Sunnah, aujourd’hui tombé en désuétude, consistant à ce que la femme dirige la prière d’autres femmes, au lieu de se lancer dans cette innovation condamnable consistant à ce qu’une femme dirige la prière des hommes.
L’auteur d’Al-Mughnî écrit : « Il y a divergence autour de la question suivante : est-il recommandé à la femme de diriger la prière d’une assemblée de femmes ? Certains sont d’avis que cela est recommandé, c’est l’opinion de `Â’ishah, de Umm Salamah, de `Atâ’, d’Ath-Thawrî, d’Al-Awzâ`î, d’Ash-Shâ’fi`î, de Ishâq et de Abû Thawr. On rapporte également que Ahmad est d’avis qu’il s’agit là d’une chose recommandée. Les tenants de l’école interprétative ont une opinion opposée et estiment que c’est là une chose détestable ; néanmoins, si une femme dirige la prière des femmes, cette prière est valide. Ash-Sha`bî, An-Nakha`î et Qatâdah précisent que la prière en congrégation pour les femmes n’est permise que concernant les prières surérogatoires, à l’exclusion des prières prescrites. »
Ce qu’il est important de réaffirmer ici, c’est qu’originellement, vis-à-vis des œuvres cultuelles, la règle est l’interdiction et la prohibition totale sauf ce que permet la Législation à travers des textes authentiques et explicites, afin que les gens ne se mettent pas à instituer au niveau de la religion des pratiques que Dieu n’a pas permises.
Nul n’a le droit de créer une nouvelle forme de culte, d’ajouter des choses à ce qui existe déjà, de revêtir l’existant de nouvelles formes et de nouvelles modalités, pour peu que cela lui semble bon. Quiconque introduit quelque chose dans la religion ou y ajoute ce qui n’en fait pas partie, verra son ajout rejeté.
C’est précisément ce dont prévient le Noble Coran lorsqu’il critique les polythéistes : « Ou bien auraient-ils des associés qui auraient établi pour eux des lois religieuses que Dieu n’a jamais permises ? » [5] C’est également ce dont prévient la Tradition prophétique lorsque le Prophète dit : « Quiconque ajoute à notre affaire - c’est-à-dire à notre religion - ce qui n’en fait pas partie, verra son ajout rejeté » [6].
Le Prophète dit également : « Prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement » [7]. Les actes de culte sont en effet établis par arrêté, comme en conviennent les savants.
Les autres religions n’ont été falsifiées, et leurs cultes et leurs rites modifiés, que parce que s’y est introduite l’innovation religieuse, sans que les savants de ces religions ne condamnent ces innovations et leurs innovateurs.
A contrario, ce principe ne s’applique pas aux affaires profanes, dont le caractère originel est la permission et la licéité. La règle islamique est en effet la suivante : le suivisme dans les affaires cultuelles et l’innovation dans les affaires profanes.
Tel était l’état d’esprit des Musulmans à l’ère de la supériorité de leur civilisation : ils se sont contenté de suivre leurs prédécesseurs dans les affaires cultuelles et ont innové et créé dans les affaires profanes. Ils ont ainsi bâti une civilisation fière et altière. À l’ère de la déchéance, c’est le contraire qui a eu lieu : ils ont innové dans les affaires cultuelles et ont stagné dans les affaires profanes.
Je désire néanmoins dire un mot pour conclure. À quoi sert-il de provoquer toute cette polémique ? Est-ce cela qui préoccupe réellement la femme musulmane, de pouvoir diriger les hommes dans la prière du vendredi ? Cela a-t-il jamais constitué une revendication de la femme musulmane ?
Comme nous pouvons le constater, les autres religions réservent aux hommes de nombreuses fonctions cultuelles, sans que les femmes n’y voient le moindre inconvénient ? Pourquoi nos femmes émettent-elles alors de telles revendications outrancières, au risque de créer des divisions au sein des Musulmans ? Et ce, à l’heure où les Musulmans ont plus que jamais besoin de s’unir et de rassembler leurs rangs, pour faire face aux troubles, aux crises et aux complots majeurs qui veulent les anéantir.
Mon conseil à la sœur Amînah Wadûd est de réviser sa position, de retourner à son Seigneur et à sa religion, et d’éteindre cette polémique qu’il est inutile de provoquer.
Je recommande également à mes frères musulmans et sœurs musulmanes d’Amérique de ne pas répondre à cette provocation, et de s’unir tous ensemble contre les nuisances et les complots qui se fomentent contre eux.
Je demande à Dieu d’inspirer à nos fils, à nos filles, à nos frères et à nos sœurs, où qu’ils soient, la justesse du propos et la rectitude de l’action. Je Le prie pour qu’Il nous fasse voir à tous la Vérité et qu’Il nous accorde la grâce de la suivre, et qu’Il nous fasse voir l’Erreur et nous accorde la grâce de nous en écarter. Amen. « Seigneur ! Ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous as guidés ; et accorde-nous Ta Miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur ! » [8]
Et Dieu est le plus Savant.
http://www.islamophile.org/spip/Quand-la-femme-peut-elle-diriger.html
On ne connaît pas dans l’histoire musulmane, longue de quatorze siècles, une seule femme ayant prononcé le sermon du vendredi ou ayant dirigé des hommes dans la prière. Même dans les époques où régnait une femme, à l’instar de Shajarat Ad-Durr [1] dans l’Égypte mamelouke, celle-ci ne prononçait pas le sermon du vendredi ni ne dirigeait les hommes dans la prière. Il s’agit là d’un consensus indubitable.
Originellement, l’imamat dans la prière est réservé aux hommes. Car l’imam doit être suivi dans ses gestes par les orants : s’il s’incline, ils doivent s’incliner derrière lui, s’il se prosterne, ils doivent se prosterner, et s’il récite le Coran, ils doivent écouter.
En Islam, la prière possède des caractéristiques et des spécificités bien déterminées. Il ne s’agit pas de simples invocations et de supplications, comme c’est le cas dans la prière chrétienne. Dans la prière musulmane, il y a des gestes, des positions debout, des positions assises, des inclinations et des prosternations. Il ne convient pas qu’une femme accomplisse ces mouvements devant des hommes, au cours d’un acte de culte où sont exigés le recueillement du cœur, la sérénité de l’âme et la concentration de l’esprit dans l’imploration du Seigneur.
La Sagesse divine a voulu que le corps de la femme soit façonné différemment du corps de l’homme. Elle y a placé des caractéristiques susceptibles d’exciter la libido de l’homme, et ce, afin de permettre le mariage qui sert de cadre pour la perpétuation de l’espèce humaine et la réalisation de la Volonté divine de civilisation de la Terre.
Afin d’écarter toute tentation, et de barrer la voie aux prétextes de la séduction, la Législation islamique a réservé aux hommes l’appel à la prière et la direction de la prière. De même, elle a décrété que les rangées des femmes doivent se situer derrière les rangées des hommes, en précisant que les meilleures parmi les rangées des hommes sont les premières et que les meilleures parmi les rangées des femmes sont les dernières. Le Prophète dit en effet : « Les meilleures parmi les rangées des femmes sont les dernières et les pires sont les premières ; les meilleures parmi les rangées des hommes sont les premières et les pires sont les dernières », et ce, afin d’écarter toute tentation potentielle.
L’homme peut ainsi concentrer tout son esprit et toute son attention sur le renforcement de son lien avec son Seigneur, sans que son imagination ne se mette à vagabonder hors du cercle de la foi, dans le cas où se mettrait en branle son incontournable instinct humain.
Ces jugements légaux sont fondés sur des hadiths authentiques et établis, reconnus par le consensus des Musulmans, toutes écoles juridiques confondues, et confirmés par leur mise en pratique durant les siècles passés. Il ne s’agit donc pas de simples coutumes et traditions comme cela a été affirmé.
L’Islam est une religion réaliste, qui ne vogue pas dans des sphères d’utopie, loin de la réalité vécue et expérimentée par les gens. Il ne traite pas les gens comme s’ils étaient des anges ailés, mais comme étant des humains mûs par des instincts et des sentiments. Il est tout à fait avisé que le Sage Législateur veuille les protéger de la tentation et de l’excitation, en empêchant, autant que faire se peut, la réalisation des causes et des motifs de cette excitation. Et cela est encore plus vrai dans les moments d’adoration, d’imploration et de supplication à Dieu.
Les quatre écoles juridiques islamiques, voire les huit écoles, se sont accordées à dire que la femme ne peut diriger un homme dans les prières prescrites, même si certains ont permis à la femme maîtrisant le Coran de diriger la prière au sein de sa famille, sachant que les hommes qui prieraient alors sous sa direction sont ses mahârim [2].
Aucun juriste musulman, qu’il appartienne ou non à l’une des écoles suivies, n’a permis à la femme de prononcer le sermon du vendredi ou de diriger la prière des Musulmans.
Si nous examinons les textes, nous ne trouverons aucun texte authentique et explicite interdisant à la femme de prononcer le sermon du vendredi ou de diriger la prière des Musulmans.
Tout ce qui a été relaté à ce sujet est un hadith attribué au Prophète et rapporté par Ibn Mâjah d’après Jâbir Ibn `Abd Allâh : « Une femme ne doit pas diriger la prière d’un homme ; un bédouin ne doit pas diriger la prière d’un Émigré ; un débauché ne doit pas diriger la prière d’un croyant ». Les Imâms du Hadith ont cependant qualifié la chaîne de transmission de ce hadith de très faible. Il ne peut donc servir d’argument dans le problème qui nous concerne.
Un autre récit, démentant le précédent, a été relaté entre autres par Ahmad et Abû Dâwûd. Selon Umm Waraqah Bint `Abd Allâh Ibn Al-Hârith, le Prophète - paix et bénédiction sur lui - lui assigna un muezzin qui appelait à la prière pour elle, et lui demanda de diriger la prière pour les gens de sa maisonnée (comprenant des hommes et des femmes). La chaîne de transmission de ce hadith a également été jugée faible par les savants. Il demeure néanmoins qu’il concerne le cas particulier d’une femme ayant mémorisé le Coran et qui dirigerait la prière pour les gens de sa maisonnée : son époux, ses fils et ses filles, qui sont de proches parents, et dont elle n’a pas à craindre qu’ils soient séduits par elle. Ad-Dâraqutnî précise dans une variante que le Prophète lui demanda de diriger la prière des femmes de sa maisonnée.
Ibn Qudâmah écrit dans Al-Mughnî : « Cette précision [d’Ad-Dâraqutnî] doit être acceptée. Même s’il n’y avait pas cette addition, le récit devrait être interprété de cette manière. En effet, le Prophète lui permit de diriger les prières prescrites, - la preuve étant qu’il lui assigna un muezzin appelant à la prière et que l’appel à la prière ne concerne que les prières prescrites - tandis qu’il n’y a aucune divergence sur le fait qu’une femme ne peut diriger les hommes dans les prières prescrites. »
Puis, il ajoute : « À supposer que Umm Waraqah dirigeait effectivement la prière des hommes de sa famille, cela aurait constitué un cas particulier la concernant elle seule, la preuve étant qu’il n’est pas permis aux autres femmes d’appeler à la prière ou de la diriger. Son imamat fut donc un cas particulier la concernant, au même titre que le muezzin que lui assigna le Prophète. »
Ibn Qudâmah soutient son avis en faisant remarquer que la femme ne peut appeler à la prière pour des hommes, et que, de ce fait, il ne lui est pas permis de les diriger.
Je ne suis pas d’accord avec l’Imâm Ibn Qudâmah pour dire que l’autorisation prophétique concerne uniquement Umm Waraqah. Toute femme étant dans la même condition que Umm Waraqah, c’est-à-dire connaissant et maîtrisant le Coran, peut diriger les prières prescrites et surérogatoires de ses enfants et proches parents, y compris la prière des tarâwîh [3].
Les Hambalites ont un avis tout à fait respectable sur la question, autorisant la femme à diriger les hommes dans la prière des tarâwîh. C’est l’avis le plus réputé chez les premiers Hambalites.
Az-Zarkashî écrit : « L’avis consigné par Ahmad [4] et choisi par la majorité de nos condisciples est que la femme peut diriger les hommes dans la prière des tarâwîh. » C’est également ce que rapporte Ibn Hubayrah au sujet de Ahmad dans Al-Ifsâh `an Ma`ânî As-Sihâh (volume I, page 145).
Ceci concerne la femme maîtrisant le Coran et qui dirige la prière des gens de sa maisonnée et de ses proches. Certains ont également limité cela aux femmes âgées.
L’auteur d’Al-Insâf écrit : « Dans la mesure où nous opinons que la femme peut diriger la prière des hommes de sa famille, elle doit néanmoins se tenir derrière eux pour garantir plus de décence, et ils la suivent dans ses gestes. C’est l’avis le plus juste. »
Une entorse est faite ici à la position normale et originelle selon laquelle l’imam doit se tenir devant les orants. Cette exception vient garantir la décence et prévenir la tentation, autant que faire se peut.
L’imamat de la femme devant ses consœurs
Quant à l’imamat de la femme dans une prière exclusivement féminine, de nombreux hadiths viennent l’appuyer. On peut ainsi citer le hadith de `Â’ishah et de Umm Salamah - que Dieu les agrée -, rapporté par `Abd Ar-Razzâq, Ad-Dâraqutnî et Al-Bayhaqî d’après Abû Hâzim Maysarah Ibn Habîb, d’après Râ’itah Al-Hanafiyyah, selon qui `Â’ishah dirigea une prière prescrite dans une assemblée de femmes, tout en se tenant dans le rang. Ibn Abî Shaybah rapporte également d’après Ibn Abî Laylâ, d’après `Atâ’, que `Â’ishah avait l’habitude de diriger la prière des femmes, en se tenant alignée avec elles dans le rang. Al-Hâkim rapporte d’après Layth Ibn Abî Salîm d’après `Atâ’, que `Â’ishah avait l’habitude d’appeler à la prière, de diriger la prière des femmes et de se tenir alignée avec elles dans le rang.
Ash-Shâfi`î, Ibn Abî Shaybah et `Abd Ar-Razzâq rapportent d’après `Ammâr Ad-Duhnî, d’après une femme de sa tribu appelée Hujayrah, que Umm Salamah dirigea les femmes dans la prière, tout en se tenant parmi elles.
Selon les termes exacts de `Abd Ar-Razzâq, Hujayrah rapporte : « Umm Salamah nous a dirigées dans la prière des vespres et se tint parmi nous ».
Le Hâfidh Ibn Hajar écrit dans Ad-Dirâyah : « Muhammad Ibn Al-Husayn rapporte d’après Ibrâhîm An-Nakha`î que `Â’ishah dirigeait la prière des femmes durant le mois de Ramadân, tout en se tenant parmi elles. » `Abd Ar-Razzâq rapporte d’après Ibrâhîm Ibn Muhammad, d’après Dâwûd Ibn Al-Husayn, d’après `Ikrimah, qu’Ibn `Abbâs dit : « La femme dirige la prière des femmes tout en se tenant parmi elles ».
Nous souhaitons donc que nos soeurs qui s’activent à défendre les droits de la femme revivifient cet élément de la Sunnah, aujourd’hui tombé en désuétude, consistant à ce que la femme dirige la prière d’autres femmes, au lieu de se lancer dans cette innovation condamnable consistant à ce qu’une femme dirige la prière des hommes.
L’auteur d’Al-Mughnî écrit : « Il y a divergence autour de la question suivante : est-il recommandé à la femme de diriger la prière d’une assemblée de femmes ? Certains sont d’avis que cela est recommandé, c’est l’opinion de `Â’ishah, de Umm Salamah, de `Atâ’, d’Ath-Thawrî, d’Al-Awzâ`î, d’Ash-Shâ’fi`î, de Ishâq et de Abû Thawr. On rapporte également que Ahmad est d’avis qu’il s’agit là d’une chose recommandée. Les tenants de l’école interprétative ont une opinion opposée et estiment que c’est là une chose détestable ; néanmoins, si une femme dirige la prière des femmes, cette prière est valide. Ash-Sha`bî, An-Nakha`î et Qatâdah précisent que la prière en congrégation pour les femmes n’est permise que concernant les prières surérogatoires, à l’exclusion des prières prescrites. »
Ce qu’il est important de réaffirmer ici, c’est qu’originellement, vis-à-vis des œuvres cultuelles, la règle est l’interdiction et la prohibition totale sauf ce que permet la Législation à travers des textes authentiques et explicites, afin que les gens ne se mettent pas à instituer au niveau de la religion des pratiques que Dieu n’a pas permises.
Nul n’a le droit de créer une nouvelle forme de culte, d’ajouter des choses à ce qui existe déjà, de revêtir l’existant de nouvelles formes et de nouvelles modalités, pour peu que cela lui semble bon. Quiconque introduit quelque chose dans la religion ou y ajoute ce qui n’en fait pas partie, verra son ajout rejeté.
C’est précisément ce dont prévient le Noble Coran lorsqu’il critique les polythéistes : « Ou bien auraient-ils des associés qui auraient établi pour eux des lois religieuses que Dieu n’a jamais permises ? » [5] C’est également ce dont prévient la Tradition prophétique lorsque le Prophète dit : « Quiconque ajoute à notre affaire - c’est-à-dire à notre religion - ce qui n’en fait pas partie, verra son ajout rejeté » [6].
Le Prophète dit également : « Prenez garde aux innovations, car toute innovation est un égarement » [7]. Les actes de culte sont en effet établis par arrêté, comme en conviennent les savants.
Les autres religions n’ont été falsifiées, et leurs cultes et leurs rites modifiés, que parce que s’y est introduite l’innovation religieuse, sans que les savants de ces religions ne condamnent ces innovations et leurs innovateurs.
A contrario, ce principe ne s’applique pas aux affaires profanes, dont le caractère originel est la permission et la licéité. La règle islamique est en effet la suivante : le suivisme dans les affaires cultuelles et l’innovation dans les affaires profanes.
Tel était l’état d’esprit des Musulmans à l’ère de la supériorité de leur civilisation : ils se sont contenté de suivre leurs prédécesseurs dans les affaires cultuelles et ont innové et créé dans les affaires profanes. Ils ont ainsi bâti une civilisation fière et altière. À l’ère de la déchéance, c’est le contraire qui a eu lieu : ils ont innové dans les affaires cultuelles et ont stagné dans les affaires profanes.
Je désire néanmoins dire un mot pour conclure. À quoi sert-il de provoquer toute cette polémique ? Est-ce cela qui préoccupe réellement la femme musulmane, de pouvoir diriger les hommes dans la prière du vendredi ? Cela a-t-il jamais constitué une revendication de la femme musulmane ?
Comme nous pouvons le constater, les autres religions réservent aux hommes de nombreuses fonctions cultuelles, sans que les femmes n’y voient le moindre inconvénient ? Pourquoi nos femmes émettent-elles alors de telles revendications outrancières, au risque de créer des divisions au sein des Musulmans ? Et ce, à l’heure où les Musulmans ont plus que jamais besoin de s’unir et de rassembler leurs rangs, pour faire face aux troubles, aux crises et aux complots majeurs qui veulent les anéantir.
Mon conseil à la sœur Amînah Wadûd est de réviser sa position, de retourner à son Seigneur et à sa religion, et d’éteindre cette polémique qu’il est inutile de provoquer.
Je recommande également à mes frères musulmans et sœurs musulmanes d’Amérique de ne pas répondre à cette provocation, et de s’unir tous ensemble contre les nuisances et les complots qui se fomentent contre eux.
Je demande à Dieu d’inspirer à nos fils, à nos filles, à nos frères et à nos sœurs, où qu’ils soient, la justesse du propos et la rectitude de l’action. Je Le prie pour qu’Il nous fasse voir à tous la Vérité et qu’Il nous accorde la grâce de la suivre, et qu’Il nous fasse voir l’Erreur et nous accorde la grâce de nous en écarter. Amen. « Seigneur ! Ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous as guidés ; et accorde-nous Ta Miséricorde. C’est Toi, certes, le Grand Donateur ! » [8]
Et Dieu est le plus Savant.
http://www.islamophile.org/spip/Quand-la-femme-peut-elle-diriger.html
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: Imamat des femmes ?
Petit retour sur ce sujet, du côté du Maroc :
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
Tu m'éxcusera mon cher "-Ren-" ce n'est pas ce qu'on pense .Entre" imam" et "mourchid" il y a une "différence" ! La femme du prophète Aicha était durant toute sa vie une mourchid mais jamais "une imam" .Le morchid est celui qui vous montre la voie ,tandis que l'imam est celui qui est le "chef d'orchestre " de la prière c'est le maitre qui est suivi dans tout ces actes de prière (ceci dans notre sujet) Car l'imam peut avoir un sens large .-Ren- a écrit:Petit retour sur ce sujet, du côté du Maroc :
(vidéo)...
Au Maroc c'est après les attebtat terroriste qu'on a pensé qu'il faut éduquer les femmes au foyer ,car celle ci n'ont plus aucune autorité sur leur enfants qui peuvent devenir facilement délinquant ensuite représenter une menace terroriste pour le pays .Donc l'éducation doit partir de la maison et complété à l'école .
La TV n'a qu'à aidé dans la délinquance dans l'absence d'une mère qui dirige l'éducation des enfants le père étant toujours absent en raison du travail qui ne libère que très peu .Maintenant des femmes s'inscrivent chaque année pour la campagne d’alphabétisation discutent sur l'éducation de leurs enfants et suivent leur mouvement à l'école .
Les petits mosquées des coins de la rue ont été ré-ouverte pour ce but aussi pour rapprocher le chemin à la femme .
Je pense que c'est une bonne initiative d'autant plus que c'est gratis livres et moyens aussi .
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: Imamat des femmes ?
Ai-je dit le contraire ? Il n'en demeure pas moins que c'est l'un des aspects de la question, d'où l'intérêt de le signaler ici.ASHTAR a écrit:Entre" imam" et "mourchid" il y a une "différence" !
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
ASHTAR a écrit:Réponse de Sheikh Yûsuf `Abd Allâh Al-Qaradâwî sur l'Imamat des femmes:
Afin d’écarter toute tentation, et de barrer la voie aux prétextes de la séduction, la Législation islamique a réservé aux hommes l’appel à la prière et la direction de la prière.........................................................................................................................................................................
....................................................................................................................................................................................................
L’Islam est une religion réaliste, qui ne vogue pas dans des sphères d’utopie, loin de la réalité vécue et expérimentée par les gens. Il ne traite pas les gens comme s’ils étaient des anges ailés, mais comme étant des humains mûs par des instincts et des sentiments. Il est tout à fait avisé que le Sage Législateur veuille les protéger de la tentation et de l’excitation, en empêchant, autant que faire se peut, la réalisation des causes et des motifs de cette excitation. Et cela est encore plus vrai dans les moments d’adoration, d’imploration et de supplication à Dieu.
En effet l'Islam ne laisse absolument rien au hasard..Et les humains ne sont pas fait d'un même modèle...
Si Mansour- Membre banni
- Messages : 1067
Réputation : 0
Date d'inscription : 29/05/2011
Localisation : algerie
Re: Imamat des femmes ?
C'est ma première intervention sur ce forum. Je décline donc ma confession : je suis catholique.
En Egypte, le débat concernant l'immamat des femmes est en cours.
L'anthropologue Etat-Unienne Saba Mahmood a écrit un livre - que je n'ai pas lu - intitulé Politique de la piété (Paris, La Découverte, 2009), où elle étudie un mouvement piétiste de femmes. Je m'appuie sur la recension de Julien Beaugé, « Saba Mahmood, Politique de la piété. Le féminisme à l'épreuve du renouveau islamique », Lectures, Les comptes rendus, 2010, mis en ligne le 07 janvier 2010, consulté le 04 octobre 2011.
La revue Lectures est disponible sur la Toile.
L'auteure donne l'exemple d'Hajja Faiza, une da'iyat, qui dirige la prière collective des femmes de sa mosquée. Face aux reproches qui lui sont adressés, Hajja s'appuie sur certaines écoles juridiques, qui laisseraient ouvertes la possibilité d'une telle pratique.
Je cite Saba Mahmood : « Parce que Hajja Faiza respecte les codes de l'argumentaire doctrinal, sa contestation des normes religieuses porte uniquement sur les questions que les juristes musulmans ont jugées dignes d'être débattues en raison de leur statut incertain dans le Coran et la Sunna.» (p. 137).
Pour ma part, n'étant pas musulman, j'évite de prendre position.
En Egypte, le débat concernant l'immamat des femmes est en cours.
L'anthropologue Etat-Unienne Saba Mahmood a écrit un livre - que je n'ai pas lu - intitulé Politique de la piété (Paris, La Découverte, 2009), où elle étudie un mouvement piétiste de femmes. Je m'appuie sur la recension de Julien Beaugé, « Saba Mahmood, Politique de la piété. Le féminisme à l'épreuve du renouveau islamique », Lectures, Les comptes rendus, 2010, mis en ligne le 07 janvier 2010, consulté le 04 octobre 2011.
La revue Lectures est disponible sur la Toile.
L'auteure donne l'exemple d'Hajja Faiza, une da'iyat, qui dirige la prière collective des femmes de sa mosquée. Face aux reproches qui lui sont adressés, Hajja s'appuie sur certaines écoles juridiques, qui laisseraient ouvertes la possibilité d'une telle pratique.
Je cite Saba Mahmood : « Parce que Hajja Faiza respecte les codes de l'argumentaire doctrinal, sa contestation des normes religieuses porte uniquement sur les questions que les juristes musulmans ont jugées dignes d'être débattues en raison de leur statut incertain dans le Coran et la Sunna.» (p. 137).
Pour ma part, n'étant pas musulman, j'évite de prendre position.
Blaise- Messages : 220
Réputation : 2
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 43
Localisation : France
Re: Imamat des femmes ?
Merci pour cette informationBlaise a écrit:L'anthropologue Etat-Unienne Saba Mahmood a écrit un livre - que je n'ai pas lu - intitulé Politique de la piété (Paris, La Découverte, 2009), où elle étudie un mouvement piétiste de femmes
De toute façon, dans cette rubrique, nous n'avons en effet pas à prendre positionBlaise a écrit:Pour ma part, n'étant pas musulman, j'évite de prendre position
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
Voici la présentation de ce livre :
http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Politique_de_la_piete-9782707153395.htmlDepuis les années 1970, la société égyptienne est le théâtre d’un renouveau islamique dont le « mouvement de piété » est une composante essentielle. L’enquête ethnographique minutieuse menée en Égypte par Saba Mahmood vise à comprendre la pratique religieuse des femmes, prédicatrices ou participantes, engagées dans ce mouvement. Montrant qu'éthique et politique sont étroitement imbriquées dans ces nouvelles pratiques de piété, elle propose une analyse rigoureuse des formes corporelles des rituels religieux, pour préciser le lien conceptuel entre le corps et l’imaginaire politique.
Repenser la « politique de la piété » permet à l’anthropologue, à partir de ce matériau empirique d’une grande richesse, d’engager une critique théorique de la laïcité libérale, dont elle montre les présupposés normatifs. La discussion théorique des travaux de Judith Butler, de Michel Foucault, de Talal Asad et de Pierre Bourdieu débouche sur une réévaluation de la notion d’agency (capacité d’agir) : dans quelle mesure l’adhésion de ces femmes à des normes patriarcales remet-elle en question l’universalité des présupposés concernant la liberté individuelle, l’autorité et la définition même du sujet dans la perspective du féminisme libéral ? Répondre à cette question, c’est ouvrir la possibilité d’une articulation entre un féminisme nourri des théories du genre et la théorie postcoloniale. C’est aussi une manière de revisiter, à travers le cas de l’islam, les formes contemporaines de religiosité.
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
On n'a jamais donné la guidance des peuple à des femmes dans aucune religion ...l'islam ne fait pas l'exception .(sauf quelques rares exceptions)
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: Imamat des femmes ?
C'est faux : "Dans ce temps-là, Déborah, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël. Elle siégeait sous le palmier de Déborah, entre Rama et Béthel..." (Jg IV, 4-5)ASHTAR a écrit:On n'a jamais donné la guidance des peuple à des femmes dans aucune religion
...Mais cette rubrique étant consacrée exclusivement à l'Islam, ne faisons donc pas entrer les autres religions en ligne de compte.
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
-Ren- a écrit:C'est faux : "Dans ce temps-là, Déborah, prophétesse, femme de Lappidoth, était juge en Israël. Elle siégeait sous le palmier de Déborah, entre Rama et Béthel..." (Jg IV, 4-5)ASHTAR a écrit:On n'a jamais donné la guidance des peuple à des femmes dans aucune religion
...Mais cette rubrique étant consacrée exclusivement à l'Islam, ne faisons donc pas entrer les autres religions en ligne de compte.
Tu as loupé mon cher "Ren" si tu lis bien j'ai ajouté entre parenthèses (sauf quelques rares exceptions)
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: Imamat des femmes ?
Mon cher Ashtar, je vous cite :
Mais en ce qui concerne l'imamat des femmes, vous ne voyiez aucun inconvénient à ce qu'une musulmane dirige la prière de ses consœurs.
On n'a jamais donné la guidance des peuple à des femmes dans aucune religion ...l'islam ne fait pas l'exception (sauf quelques rares exceptions)
Mais en ce qui concerne l'imamat des femmes, vous ne voyiez aucun inconvénient à ce qu'une musulmane dirige la prière de ses consœurs.
Blaise- Messages : 220
Réputation : 2
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 43
Localisation : France
Re: Imamat des femmes ?
OK. Toutes mes excuses sur ce point, alorsASHTAR a écrit:Tu as loupé mon cher "Ren" si tu lis bien j'ai ajouté entre parenthèses (sauf quelques rares exceptions)
...Mais le fond de ma remarque demeure : ne mêlons pas les autres religions à cette question, et restons-en aux conceptions islamiques
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
Blaise a écrit:C'est ma première intervention sur ce forum. Je décline donc ma confession : je suis catholique.
Votre qualité de catholique nous facilite l'affaire puisque dans votre profession de foi justement Jésus Christ Fils de Marie ne désigna aucune femme parmi les douze apôtres..Pourtant c'est bien ces douze apôtres qui gouverneront le jour du jugement dernier..Jésus fut bien envoyé pour les tribus d'Israël, et les douze Apôtres chacun sur son trône jugeront les douze Tribus d'Israël. N'est ce pas un message fort en matière d"Imamat de la Femme..La prière n’est pas valide pour un homme derrière une femme.
Si Mansour- Membre banni
- Messages : 1067
Réputation : 0
Date d'inscription : 29/05/2011
Localisation : algerie
Re: Imamat des femmes ?
De toute façon, il n'y a pas d'imams dans les Eglises chrétiennes. Le sacerdoce masculin tel qu'il existe au sein de l'Eglise catholique ne nous éclaire pas sur le cas particulier de l'islam.
Blaise- Messages : 220
Réputation : 2
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 43
Localisation : France
Re: Imamat des femmes ?
...Et, comme je le disais plus haut, cette rubrique est dédiée à l'enseignement de l'Islam uniquement : Si Mansour, ne commencez pas à le dévier, merci.
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
Blaise a écrit:Mon cher Ashtar, je vous cite :On n'a jamais donné la guidance des peuple à des femmes dans aucune religion ...l'islam ne fait pas l'exception (sauf quelques rares exceptions)
Mais en ce qui concerne l'imamat des femmes, vous ne voyiez aucun inconvénient à ce qu'une musulmane dirige la prière de ses consœurs.
Le mot "imam", incomréhenssible pour certains ne désigne pas – comme le croient beaucoup – celui qui est versé dans la connaissance des sources musulmanes (qui est en arabe un "'âlim"). Il désigne celui qui dirige la prière faite en groupe (jamâ'ah).
L'accès des musulmanes à la théologie ne se pose pas en islam : elles y ont accès comme les hommes. Un minimum de connaissances seulement est requis pour diriger la prière en groupe dont on parle.
1. A l'unanimité la femme ne peut pas diriger une prière en groupe (jamâ'ah) si dans ce groupe se trouvent des hommes,
Les prosternations de la femme devant un homme risque de lui faire apparaitre ses atouts ,ce qui peut dévier la concentration spirituelle et risque le péché du regard très réprimandé .
2. De même, si les musulmanes se rendent à la mosquée pour y accomplir la prière en groupe (jamâ'ah), il est impensable de faire une division et de dire : "Les hommes prieront sous la direction d'un homme, et nous les femmes nous ferons notre prière entre nous, sous la direction d'une femme".
3. La question se pose lorsque des femmes musulmanes sont entre elles, dans la maison de l'une d'entre elles par exemple : peuvent-elles alors accomplir leur prière obligatoire en groupe (jamâ'ah), sous la direction de l'une d'entre elles (qui serait alors imam), ou bien vaut-il mieux qu'elles la fassent chacune séparément ?
Les écoles divergent quant à l'imamat des femme quant elle sont entre elle :
les écoles hanafites et surtout malikite,sont por une prière séparée
d'après les écoles hanbalite et shâfi'ite, il est mieux qu'elles accomplissent alors leur prière en groupe dont l'une se placera dans la même rangée que ses sœurs
Ces deux dernières écoles se fondent sur les faits suivants : le Prophète avait demandé à Umm Waraqa de diriger la prière obligatoire pour les femmes de sa maisonnée, dans sa maison (rapporté par Abû Dâoûd, n° 591-592). De même, Aïcha, veuve du Prophète, dirigeait la prière avec des femmes, se mettant alors au milieu, dans la même rangée qu'elles (rapporté par al-Bayhaqî, voir note de bas de page dans Fiqh us-sunna, tome 1 p. 144)
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: Imamat des femmes ?
De fait, il y a souvent une confusion à ce sujet... En particulier chez les jeunes musulmans français, qui, vivant dans un pays de tradition catholique, vont par exemple très souvent chercher "un imam pour bénir un mariage à la mosquée" comme un catholique cherchant un prêtre pour un mariage à l'église.ASHTAR a écrit:Le mot "imam", incomréhenssible pour certains ne désigne pas – comme le croient beaucoup – celui qui est versé dans la connaissance des sources musulmanes (qui est en arabe un "'âlim"). Il désigne celui qui dirige la prière faite en groupe (jamâ'ah)
A l'unanimité du point de vue des rites islamiques orthodoxes. Certains courants minoritaires "modernistes" ne sont visiblement pas d'accord avec ce point de vue, on ne peut donc parler d'unanimité absolue.ASHTAR a écrit:A l'unanimité la femme ne peut pas diriger une prière en groupe (jamâ'ah) si dans ce groupe se trouvent des hommes
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
-Ren- a écrit:De fait, il y a souvent une confusion à ce sujet... En particulier chez les jeunes musulmans français, qui, vivant dans un pays de tradition catholique, vont par exemple très souvent chercher "un imam pour bénir un mariage à la mosquée" comme un catholique cherchant un prêtre pour un mariage à l'église.ASHTAR a écrit:Le mot "imam", incomréhenssible pour certains ne désigne pas – comme le croient beaucoup – celui qui est versé dans la connaissance des sources musulmanes (qui est en arabe un "'âlim"). Il désigne celui qui dirige la prière faite en groupe (jamâ'ah)
Incroyable ,je viens juste d'entendre cela .Pour le musulman la bénédiction vient d'Allah dès que l'on suit les prescriptions islamiques ni l'Adoul (écrivain notaire de l'acte de mariage) ni personne ne peut que prier pour que l'on reçoit une bénédiction divine.Et personne n'en est garant.
-Ren- a écrit:A l'unanimité du point de vue des rites islamiques orthodoxes. Certains courants minoritaires "modernistes" ne sont visiblement pas d'accord avec ce point de vue, on ne peut donc parler d'unanimité absolue.ASHTAR a écrit:A l'unanimité la femme ne peut pas diriger une prière en groupe (jamâ'ah) si dans ce groupe se trouvent des hommes
Cela ne peut être qu'une sortie du doit chemin de la religion .ce courant que l'on nomme moderniste n'est qu'une innovation égarée des préceptes établis et suivi depuis des siècle .
L'islam n'accepte pas les innovation car le prophète saws a dit "toute innovation (en religion) est un égarement et tout égarement est en enfer" .
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Re: Imamat des femmes ?
Je sais que telle devrait être la vision islamique. Mais je suis rarement écouté lorsque je le mentionne, car "n'étant pas musulman, je ne peux savoir mieux qu'un musulman"ASHTAR a écrit:Incroyable ,je viens juste d'entendre cela .Pour le musulman la bénédiction vient d'Allah dès que l'on suit les prescriptions islamiques ni l'Adoul (écrivain notaire de l'acte de mariage) ni personne ne peut que prier pour que l'on reçoit une bénédiction divine.Et personne n'en est garant
Je comprends ce point de vue. Mais les personnes qui n'acceptent pas les mêmes hadiths que vous (voire : qui n'en accepte pas du tout) vous répondront que c'est la communauté musulmane qui a dévié, et qu'elles renouent, elles, avec la pratique originelle... C'est l'éternel problème.ASHTAR a écrit:Cela ne peut être qu'une sortie du doit chemin de la religion
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Imamat des femmes ?
Si Mansour a écrit:La prière n’est pas valide pour un homme derrière une femme.
Mais si la femme est derrière c'est valide ... allez savoir pourquoi 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8) 8)
Roque- Messages : 5064
Réputation : 23
Date d'inscription : 15/02/2011
Age : 80
Localisation : Paris
Re: Imamat des femmes ?
Roque a écrit:
Mais si la femme est derrière c'est valide ... allez savoir pourquoi
Parce que connaissant l'HOMME, s'il se met derrière il se mettra à lui dire qu'elle ne fait pas bien et à lui indiquer comment faire pour faire bien
-Aâya-- Messages : 1418
Réputation : 0
Date d'inscription : 10/02/2011
Age : 44
Localisation : Maroc
Re: Imamat des femmes ?
on peut cependant déplorer le conservatisme qui sévit aussi bien du coté du Vatican que du coté des oulemas.-Ren- a écrit: De toute façon, dans cette rubrique, nous n'avons en effet pas à prendre position
rosarum- Messages : 1021
Réputation : 1
Date d'inscription : 06/05/2011
Localisation : France
Re: Imamat des femmes ?
-Aâya- a écrit:Roque a écrit:
Mais si la femme est derrière c'est valide ... allez savoir pourquoi
Parce que connaissant l'HOMME, s'il se met derrière il se mettra à lui dire qu'elle ne fait pas bien et à lui indiquer comment faire pour faire bien
Personnellement je n'aimerais pas que cette belle imam soit devant moi pour guider ma prière ! je ne verrais pas Dieu en face !
ASHTAR- Messages : 881
Réputation : 0
Date d'inscription : 08/03/2011
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» L'Imamat chez les chi'ites ?
» l'Islam et les femmes
» [SD] L'homme a le droit de corriger sa femme ?
» Place aux femmes
» Muhammad et les femmes
» l'Islam et les femmes
» [SD] L'homme a le droit de corriger sa femme ?
» Place aux femmes
» Muhammad et les femmes
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum