[Blog] Israël n'est pas responsable !
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[Blog] Israël n'est pas responsable !
http://dialogueabraham.wordpress.com/2011/04/08/israel-n%E2%80%99est-pas-responsable/Guysen News International l’annonçait le 2 mars dernier : le pape Benoît XVI affirme que les Juifs ne sont pas responsables de la mort de Jésus. Le même jour, le quotidien La Croix publia deux extraits du nouvel ouvrage de Benoît XVI intitulé Jésus de Nazareth, de l’entrée à Jérusalem à la Résurrection.
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Ahouva a écrit:http://dialogueabraham.wordpress.com/2011/04/08/israel-n%E2%80%99est-pas-responsable/Guysen News International l’annonçait le 2 mars dernier : le pape Benoît XVI affirme que les Juifs ne sont pas responsables de la mort de Jésus. Le même jour, le quotidien La Croix publia deux extraits du nouvel ouvrage de Benoît XVI intitulé Jésus de Nazareth, de l’entrée à Jérusalem à la Résurrection.
Lu sur ce blog :
Néanmoins, Benoît XVI a également « réhabilité » la Prière pour les Juifs ces dernières années. Lors de Vatican II, cette prière a été corrigée par Jean XXIII et Paul VI de tout ce qui pouvait être compris comme offensant, notamment par la suppression de l’adjectif « perfide » : Prions pour les Juifs, à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité à son Alliance. Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le peuple de l’Alliance, comme ton Église t’en supplie. Néanmoins, l’actuel pape a proposé une nouvelle version de cette prière en 2008 qui réinstaure les demandes de conversion à l’égard des Juifs : Prions aussi pour les juifs. Que notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu’ils reconnaissent Jésus Christ comme sauveur de tous les hommes. – Prions. – Fléchissons les genoux. – Levez-vous. – Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, accorde, dans ta bonté, que, la plénitude des nations étant entrée dans ton Église, tout Israël soit sauvé. Par le Christ notre Seigneur. Cette nouvelle correction de la Prière pour les Juifs donne l’impression que l’Église tient un double discours envers le judaïsme, tantôt en reconnaissant sa singularité, tantôt en désirant en assimiler les membres.
Je comprends mal pourquoi pier pour la conversion des Juifs à ce que les Chrétiens considèrenet comme LA vraie et seule religion, serait une offence anti-sémite !!!
Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
La question est inévitable... Nous avons d'ailleurs commencé à en discuter avec une personne qui n'est pas membre de notre forum (cf les commentaires de l'article). Nous en discuterons également ici, à un moment ou à un autremario-franc_lazur a écrit:Je comprends mal pourquoi pier pour la conversion des Juifs à ce que les Chrétiens considèrenet comme LA vraie et seule religion, serait une offence anti-sémite !!!
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
-Ren- a écrit:La question est inévitable... Nous avons d'ailleurs commencé à en discuter avec une personne qui n'est pas membre de notre forum (cf les commentaires de l'article). Nous en discuterons également ici, à un moment ou à un autremario-franc_lazur a écrit:Je comprends mal pourquoi pier pour la conversion des Juifs à ce que les Chrétiens considèrenet comme LA vraie et seule religion, serait une offence anti-sémite !!!
Je sais que mes amis Musulmans demandent à ALLÂH que je me convertisse à l'Islam, et je prends cela comme une marque d'affection et non comme une offense !
Je suppose que la réciproque est vraie !
Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Quand ai-je parlé d'antisémitisme ? Je suis la première à saluer les progrès de l’Église en matière d'amitié judéo-chrétienne mais comme je suis malade, vous m'excuserez de ne pas approfondir aujourd'hui cette question...mario-franc_lazur a écrit:Je comprends mal pourquoi pier pour la conversion des Juifs à ce que les Chrétiens considèrenet comme LA vraie et seule religion, serait une offence anti-sémite !!!
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Jamais, je confirme. Apprenons donc tous à prendre des précautions dans nos formulations, pour éviter les caricatures abusives sur cette question qui mérite un débat réfléchi et pondéré.Ahouva a écrit:Quand ai-je parlé d'antisémitisme ?
Le convalescent que je suis te souhaite un prompt rétablissement !Ahouva a écrit:comme je suis malade, vous m'excuserez de ne pas approfondir aujourd'hui cette question
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Je te remercie mais rassure-toi, ce n'est rien de grave dans mon cas. Juste de quoi ne pas être en pleine possession de mes capacités, d'où le fait de ne pas vouloir me lancer dans des discussions trop prenantes-Ren- a écrit:Le convalescent que je suis te souhaite un prompt rétablissement !Ahouva a écrit:comme je suis malade, vous m'excuserez de ne pas approfondir aujourd'hui cette question
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Ahouva a écrit:Quand ai-je parlé d'antisémitisme ? Je suis la première à saluer les progrès de l’Église en matière d'amitié judéo-chrétienne mais comme je suis malade, vous m'excuserez de ne pas approfondir aujourd'hui cette question...mario-franc_lazur a écrit:Je comprends mal pourquoi pier pour la conversion des Juifs à ce que les Chrétiens considèrenet comme LA vraie et seule religion, serait une offence anti-sémite !!!
Il ne s'agissait pas de toi, ma chère Ahouva, mais de cette phrase relevée dans ton blog :
Néanmoins, l’actuel pape a proposé une nouvelle version de cette prière en 2008 qui réinstaure les demandes de conversion à l’égard des Juifs : "Prions aussi pour les juifs. Que notre Dieu et Seigneur illumine leurs cœurs, pour qu’ils reconnaissent Jésus Christ comme sauveur de tous les hommes. – Prions. – Fléchissons les genoux. – Levez-vous. – Dieu éternel et tout-puissant, qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, accorde, dans ta bonté, que, la plénitude des nations étant entrée dans ton Église, tout Israël soit sauvé. Par le Christ notre Seigneur".
Cette nouvelle correction de la Prière pour les Juifs donne l’impression que l’Église tient un double discours envers le judaïsme, tantôt en reconnaissant sa singularité, tantôt en désirant en assimiler les membres.
Pourquoi un double discours ? Je ne comprends pas !
Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Je pense que vous trouverez la réponse à votre question dans l'échange que j'ai en commentaires avec Guillaume et -Ren- sur le blogmario-franc_lazur a écrit:Pourquoi un double discours ? Je ne comprends pas !
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Si j'ai bien compris, la polémique porte sur une prière catholique pour que les juifs se convertissent au christianisme (catholicisme ?) afin d'être enfin sur la vraie voie.
J'essaie de me mettre à la place des juifs et j'avoue que ça ne me ferait pas très plaisir une telle prière. Le fait d'être musulmane par exemple, porte en lui-même un sens : l'islam est ce que je considère comme Vérité. Pareil pour les chrétiens pour qui le christianisme est la vraie voie ou le juaïsme pour les juifs etc. Quand on espère établir un dialogue et un rapprochement, à quoi cela servirait d'insister sur ce point "ma religion est la vraie voie, tu es dans l'erreur" ? Sauf si l'on a un but de prosélytisme, ça c'est autre chose.
Si la communauté Baha'i par exemple désirait établir un rapprochement avec la communauté musulmane et qu'elle faisait officielle une prière où elle demanderait à ce que les musulmans se convertissent au Baha'isme afin d'être enfin sur la vraie voie, personnellement je n'y verrai pas un effort pour le rapprochement des deux communautés.
Je trouve que si une prière devait être faite, surtout concernant les 3 monothéismes entre eux, dans un contexte de rapprochement et de dialogue, ce serait de demander à Dieu de nous guider tous ensemble sur Sa voie et non pas de Lui demander que telle communauté se convertisse à notre religion pour être enfin sur la bonne voie sous-entendant qu'elle est dans l'erreur.
J'essaie de me mettre à la place des juifs et j'avoue que ça ne me ferait pas très plaisir une telle prière. Le fait d'être musulmane par exemple, porte en lui-même un sens : l'islam est ce que je considère comme Vérité. Pareil pour les chrétiens pour qui le christianisme est la vraie voie ou le juaïsme pour les juifs etc. Quand on espère établir un dialogue et un rapprochement, à quoi cela servirait d'insister sur ce point "ma religion est la vraie voie, tu es dans l'erreur" ? Sauf si l'on a un but de prosélytisme, ça c'est autre chose.
Si la communauté Baha'i par exemple désirait établir un rapprochement avec la communauté musulmane et qu'elle faisait officielle une prière où elle demanderait à ce que les musulmans se convertissent au Baha'isme afin d'être enfin sur la vraie voie, personnellement je n'y verrai pas un effort pour le rapprochement des deux communautés.
Je trouve que si une prière devait être faite, surtout concernant les 3 monothéismes entre eux, dans un contexte de rapprochement et de dialogue, ce serait de demander à Dieu de nous guider tous ensemble sur Sa voie et non pas de Lui demander que telle communauté se convertisse à notre religion pour être enfin sur la bonne voie sous-entendant qu'elle est dans l'erreur.
-Aâya-- Messages : 1418
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Malheureusement, le plus gros de mon article est passé à la trappe pour se centrer sur la Prière pour les Juifs...-Aâya- a écrit:Si j'ai bien compris, la polémique porte sur une prière catholique pour que les juifs se convertissent au christianisme (catholicisme ?) afin d'être enfin sur la vraie voie.
Tu résumes bien ma pensée, -Aâya-, en prenant l'islam comme référence. Vois-tu, je comprends très bien que contrairement au judaïsme, le christianisme et l'islam aient une visée prosélyte parce que ces deux religions ont une logique différente de la nôtre en matière de salut. Dès lors, il est plus que logique qu'il y ait un appel à la conversion visant à ce qu'un maximum d'âmes justes soient sauvées, ce qui témoigne dans les deux cas d'une réelle visée humaniste.-Aâya- a écrit:J'essaie de me mettre à la place des juifs et j'avoue que ça ne me ferait pas très plaisir une telle prière. Le fait d'être musulmane par exemple, porte en lui-même un sens : l'islam est ce que je considère comme Vérité. Pareil pour les chrétiens pour qui le christianisme est la vraie voie ou le juaïsme pour les juifs etc. Quand on espère établir un dialogue et un rapprochement, à quoi cela servirait d'insister sur ce point "ma religion est la vraie voie, tu es dans l'erreur" ? Sauf si l'on a un but de prosélytisme, ça c'est autre chose.
Si la communauté Baha'i par exemple désirait établir un rapprochement avec la communauté musulmane et qu'elle faisait officielle une prière où elle demanderait à ce que les musulmans se convertissent au Baha'isme afin d'être enfin sur la vraie voie, personnellement je n'y verrai pas un effort pour le rapprochement des deux communautés.
Je trouve que si une prière devait être faite, surtout concernant les 3 monothéismes entre eux, dans un contexte de rapprochement et de dialogue, ce serait de demander à Dieu de nous guider tous ensemble sur Sa voie et non pas de Lui demander que telle communauté se convertisse à notre religion pour être enfin sur la bonne voie sous-entendant qu'elle est dans l'erreur.
Comme j'ai pu l'expliquer en commentaire de mon article, ce que je déplore est l'impression de double discours de la part de l’Église qui tantôt reconnait la singularité d'Israël, tantôt l'en dépossède. Si je suis consciente de la bonne intention qui se trouve derrière cette prière, je trouve regrettable que l'on n'ait pas davantage pensé à la réception de celle-ci par les Juifs. Comme nous le disions, chaque communauté religieuse concernée a sa propre sensibilité et les mots ne peuvent être perçus de manière égales de chaque côté. Mon sentiment, qui n'est bien entendu pas le sentiment de l'ensemble de la communauté juive mais seulement d'une partie de celle-ci, est que la version de Paul VI, bien qu'ayant la même optique, se plaçait davantage dans le rapprochement du judaïsme et du catholicisme que la nouvelle version, notamment par le rappel de l'importance de l'Alliance et de son maintien. La version de Paul VI me semblait davantage inscrite dans Vatican II que la version de Benoît XVI, mais ce n'est ici mon propre ressenti quant à cette prière.
Encore une fois, je rappelle que je ne suis pas plus partisane des mauvais sentiments que peuvent ressentir des chrétiens à propos de la Birkat HaMinim.
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Ahouva a écrit:Malheureusement, le plus gros de mon article est passé à la trappe pour se centrer sur la Prière pour les Juifs...
Tu sais bien que ce sont les points "chauds" qui font l'objet des discussions à plusieurs pages
-Aâya-- Messages : 1418
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Pourquoi crois-tu que j'hésitais à écrire à ce propos ?-Aâya- a écrit:Tu sais bien que ce sont les points "chauds" qui font l'objet des discussions à plusieurs pagesAhouva a écrit:Malheureusement, le plus gros de mon article est passé à la trappe pour se centrer sur la Prière pour les Juifs...
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Pour l'instant... Nous pourrons nous concentrer sur d'autres éléments plus tardAhouva a écrit:Malheureusement, le plus gros de mon article est passé à la trappe pour se centrer sur la Prière pour les Juifs...
Ne perdons pas de vue que la "version de Benoît XVI" est l'aménagement d'un rite antérieur à Vatican II peu pratiqué, et que la version qui compte réellement est celle de Paul VI.Ahouva a écrit:La version de Paul VI me semblait davantage inscrite dans Vatican II que la version de Benoît XVI, mais ce n'est ici mon propre ressenti quant à cette prière
Par contre, cet épisode -qui va avec la même question que la levée des excommunications (qui ne sont pas des réintégrations) sur nos schismatiques- pointe à mon sens un certain manque de réflexion... Trop focalisée sur des questions internes (priver les schismatiques de leurs faux prétextes -excommunications, "messe en latin"- pour les confronter au véritable problème : leur refus de Vatican II), l'Eglise a négligé certains aspects qui se sont retournés contre elle (Williamson, le texte d'origine de la prière du Vendredi Saint...)
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Lu sur Facebook :
Il cite ensuite un texte du cardinal Ratzinger datant de 1994, que je posterai dans un autre message.Hervé-Elie Bokobza a écrit:Rappelons que le Grand Maïmonide écrivait déjà en son temps que rien n'interdit d'enseigner la Torah aux Chrétiens car : "Tu ne trouveras dans leur Torah rien de contraire à la nôtre"
Il est cependant de bon ton de prétendre qu'avec l'arrivée de Benoît XVI au pontificat le dialogue avec les juifs s'en est trouvé affaiblis, au point que certains se fond l'écho d'une remise en question de Vatican II, feignant d'ignorer la récente déclaration du souverain Pontife, le 17 janvier dernier, lors de sa rencontre en la synagogue de Rome, dans laquelle il a affirmé que le dialogue avec les juifs étaient irrévocables.
Personnellement, au risque de choquer certains conservatismes ambiants, je vois au contraire dans la démarche du Saint-père un pas de plus vers le dialogue avec les juifs en esprit et en vérité. Si avec Jean Paul II il nous a été exigé de reprendre le chemin de la fraternité et de l'harmonie dans la joie de nous retrouver ensemble après des siècles de mépris et de persécutions, il est grand temps de passer aux choses sérieuses, si j'ose m'exprimer ainsi. C'est pourquoi l'immense dimension intellectuelle et théologique de Benoît XVI nous invite à nous engager sur les réelles questions de fonds, ce qui de mon point de vue, s'il est bien perçu ne pourra que déboucher vers un dialogue encore plus fort et plus intime entre les juifs et les Chrétiens
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
cardinal Ratzinger a écrit:Eglise et Israël : une rencontre possible ?
L'histoire des rapports entre Israël et la chrétienté est mêlée de larmes et de sang, c'est une histoire de méfiance et d'hostilité, mais aussi -grâce à Dieu- une histoire toujours traversée de tentatives de pardon, de compréhension, d'accueil réciproque.
Après Auschwitz, le devoir de la réconciliation et de l'accueil s'est présenté devant nous dans toute son indispensable nécessité. Tout en sachant qu'Auschwitz est la terrifiante expression d'une idéologie qui ne se limitait pas à vouloir la destruction du judaïsme, mais qui haïssait l'héritage juif aussi dans le christianisme et cherchait à l'anéantir, devant des évènements de ce genre, il reste la question sur les raisons de la présence dans l'histoire de tant d'hostilité entre ceux qui, au contraire, auraient dû reconnaître leur affinité dans la force de la foi en l'unique Dieu et la profession de sa volonté.
Cette hostilité proviendrait-elle précisément de la foi des chrétiens, de l'«essence du christianisme», de sorte que pour arriver à une vraie réconciliation il faudrait s'abstraire de ce noyau et nier le contenu central du christianisme ?
Il s'agit d'une hypothèse qui, devant les horreurs de l'histoire, a été formulée au cours des dernières décennies, y compris par quelques penseurs chrétiens. Mais alors, la profession de foi en Jésus de Nazareth comme fils du Dieu vivant et la foi dans la Croix comme rédemption de l'humanité, impliquerait-elle nécessairement une condamnation des juifs pour leur obstination et leur cécité, puisque coupables de la mort du fils de Dieu ? Les choses seraient-elles vraiment ainsi, comme si le noyau même de la foi chrétienne portait à l'intolérance, et même à l'hostilité envers les juifs et qu'au contraire, l’estime des juifs pour eux-mêmes, la défense de leur dignité historique et de leurs convictions les plus profondes exigeraient de la part des chrétiens le renoncement au centre même de leur foi, et donc le renoncement à la tolérance ? Le conflit serait-il inhérent à la nature la plus intime de la religion et ne pourrait être dépassé que par son abandon ?
Dans sa dramatisation aiguë, le problème se pose aujourd'hui bien au-delà du dialogue purement académique entre les religions, impliquant les choix fondamentaux de ce moment historique.
On cherche souvent à dédramatiser le problème en présentant Jésus comme un Maître juif qui, en substance, ne s'est pas beaucoup écarté de ce qui était concevable dans la tradition judaïque. Son meurtre s'entendrait alors dans le cadre des tensions entre les juifs et les romains : en effet, sa condamnation à mort fut exécutée selon les modalités que l'autorité romaine réservait à la punition des rebelles politiques. Son exaltation comme fils de Dieu se serait donc produite par la suite, dans le cadre du contexte culturel hellénistique, et la responsabilité de sa mort sur la Croix aurait été transférée des romains aux juifs, précisément en considération de la situation politique de l'époque.
Cette interprétation des faits peut représenter un défi, qui force les exégètes à une écoute attentive et précise des textes et, ainsi, elle pourrait même avoir quelque utilité. Toutefois, des lectures de ce genre ne parlent pas du Jésus des sources historiques, mais ils construisent un Jésus nouveau et différent ; ils relèguent dans le domaine mythique la foi historique de l'Église dans le Christ. Il apparaît ainsi comme le produit de la religiosité grecque et des intérêts politiques particuliers dans l'empire romain. De cette manière, cependant, on ne rend pas raison du sérieux de la question, simplement on se met en retrait par rapport à elle.
Reste alors la question : la foi chrétienne peut-elle, sans perdre sa rigueur et sa dignité, non seulement tolérer le judaïsme, mais l'accueillir dans sa mission historique ? Peut-il y avoir une vraie réconciliation sans abandon de la foi ou bien la réconciliation est-elle liée à un tel renoncement ?
Pour répondre à cette question je ne veux pas exposer mes réflexions, mais plutôt chercher à montrer quelle est la position du Catéchisme de l'Église catholique édité en 1992. Ce livre fut publié par le magistère de l'Église comme expression authentique de sa foi ; en même temps, ayant justement devant les yeux Auschwitz et le devoir laissé par Vatican II, la question de la réconciliation y est affrontée comme étant intimement liée à la question même de la foi. Voyons donc de quelle façon il se place par rapport à notre question à partir de son devoir (...)
Le Catéchisme, comme livre de la foi, part de la conviction que le Jésus des Évangiles est l'unique Jésus authentiquement historique. Ici nous nous occuperons en particulier du chapitre central sur Jésus et Israël, qui est fondamental aussi pour l'interprétation du concept de règne de Dieu et pour la compréhension du mystère pascal. Aujourd’hui, ce sont justement les thèmes de la Loi, du Temple, de l'unicité de Dieu, qui portent en eux toute la charge explosive des déchirures judéo-chrétiennes.
Est-il possible de les comprendre de manière historiquement correcte, cohérente avec la foi et dans la priorité de la réconciliation ?
Les premières interprétations de l'histoire de Jésus n'ont pas été les seules à donner une image globalement négative des pharisiens, des prêtres et des juifs. Justement, la littérature libérale et moderne a remis à la mode le cliché des oppositions : les pharisiens et les prêtres apparaissent comme les défenseurs d'un légalisme rigide, comme les représentants de la loi éternelle du pouvoir constitué, des autorités religieuses et politiques, qui empêchent la liberté et vivent de l'oppression d'autrui.
Dans la ligne de ces interprétations, on se place aux côtés de Jésus et on estime continuer sa lutte, en s'engageant contre le pouvoir clérical dans l'Église et contre l'ordre établi dans l'État.
Les images de l'ennemi, dans certaines luttes modernes pour la liberté, se confondent avec les images de l'histoire de Jésus et toute son histoire est au fond interprétée, dans cette perspective, comme une lutte contre la domination de l'homme sur l'homme masquée par la religion. Si Jésus devait être vu ainsi, si sa mort est comprise dans un contexte de ce genre, son message ne peut pas être la réconciliation.
Il est clair en soi que le Catéchisme ne partage pas cette optique. Pour ces questions il se conforme surtout à l'image de Jésus de l'Évangile de Matthieu et voit en Jésus le Messie, le plus grand dans le règne des cieux ; en tant que tel, il se savait obligé d'«observer la Loi, en la pratiquant dans son intégralité jusqu'à ses moindres préceptes». Le Catéchisme relie donc la mission particulière de Jésus à sa fidélité à la Loi ; il voit dans lui le Serviteur de Dieu, qui porte vraiment le droit (Is 42.3) et devient donc «Alliance du peuple» (Is 42.6 ; Catéchisme 580).
Notre texte est donc très éloigné des tentatives superficielles d'harmonisation de l'histoire de Jésus, chargées de tensions. Et plutôt que d'interpréter son chemin de manière superficielle, dans le sens d'une présumée attaque prophétique contre le légalisme rigide, il cherche à faire émerger son authentique profondeur théologique.
On le voit clairement dans le passage qui suit : «Le principe de l'intégralité de l'observation de la Loi, non seulement dans sa lettre mais dans son esprit, était cher aux pharisiens. En le mettant fortement en relief pour Israël, ils ont conduit beaucoup de juifs du temps de Jésus à un zèle religieux extrême. Et cela, à défaut de se résoudre en une casuistique « hypocrite », ne pouvait que préparer le peuple à cet intervention inouïe de Dieu, qui sera l'observation parfaite de la Loi de la part de l'unique Juste à la place de tous pécheurs» (579). Ce plein accomplissement de la Loi implique que Jésus prenne «sur lui la malédiction de la loi» (Gal 3.13), qu'encouraient ceux qui n'étaient pas restés fidèles «à toutes les choses écrites dans le livre de la Loi» (Gal 3.10)
Sa mort sur la Croix trouve ainsi une explication théologique à partir de l'intime solidarité avec la Loi et avec Israël ; dans ce contexte le Catéchisme établit un lien avec le jour du Grand Pardon (ou Jour de l'Expiation, Yom Kippour, ndt) et interprète la mort du Christ comme le grand évènement d'expiation-conciliation, comme la pleine et complète réalisation de ce que signifient les signes du jour du Grand Pardon (433 ; 578).
Avec ces affirmations nous sommes arrivés au coeur du dialogue judéo-chrétien, au point nodal décisif entre réconciliation et déchirure.
Là où le conflit de Jésus avec le judaïsme de son temps est présenté de manière superficiellement polémique, il finit par en dériver une idée de libération qui peut entendre la Torah seulement comme une servitude à des rites et des observances extérieures. La vision du Catéchisme porte logiquement à une perspective entièrement différente : «La Loi évangélique porte à l'accomplissement les commandements de la Loi (= de la Torah). Le Discours du Seigneur sur la montagne, loin d'abolir ou d'enlever de la valeur à la prescription morale de la Loi ancienne, en dévoile la virtualité cachées et en fait jaillir de nouvelles exigences : il en met en lumière toute la vérité divine et humaine. Il n'ajoute pas de nouveaux préceptes extérieurs, mais il arrive à réformer la racine des actions, le coeur, là où l'homme choisit parmi le pur et l'impur, où se développent la foi, l'espoir et la charité [...]. Ainsi l'Évangile porte la Loi à sa plénitude au moyen de l'imitation de la perfection du Père céleste» (1968).
Cette vision d'une profonde unité entre l'annonce de Jésus et l'annonce du Sinaï est encore une fois synthétisée en référence à une affirmation néotestamentaire, qui n'est pas seulement commune à la tradition synoptique, mais a un caractère central également dans écrits de Jean et de Paul : de l'unique commandement de l'amour de Dieu et du prochain dépendent toute la Loi et les Prophètes. Pour les peuples l'inclusion dans la descendance d'Abraham s'accomplit concrètement en adhérant à la volonté de Dieu, dans laquelle précepte moral et confession de l'unicité de Dieu sont inséparables, comme cela apparaît particulièrement clairement dans la version de Saint-Marc de cette tradition, dans laquelle le double commandement est expressément lié au "Shema'Isra'el", au oui à l'unique Dieu. À l'homme, il est commandé d'assumer comme critère la mesure de Dieu et sa perfection.
Ainsi se manifeste aussi la profondeur ontologique de ces affirmations : avec le oui au double commandement, l'homme remplit le devoir de sa nature, qui a été voulue par le Créateur à l'image et à la ressemblance de Dieu et qui, en tant que tel, se réalise dans le partage de l'amour divin. Ici, au-delà de toutes les discussions historiques et strictement théologiques, nous arrivons vraiment au coeur de la responsabilité présente des juifs et des chrétiens face au monde contemporain.
Cette responsabilité consiste précisément à soutenir la vérité de l'unique volonté de Dieu devant le monde et à placer ainsi l'homme devant sa vérité intérieure, qui est en même temps sa voie. Les juifs et les chrétiens doivent rendre témoignage à l'unique Dieu, au créateur du ciel et de la terre (...)
Avec les réflexions développées jusqu'ici, on n'a certes approfondi jusqu'au bout le thème proposé, on l'a seulement introduit. On a donc posé les bases pour affronter la question du rapport Israël-Église, dans la conscience que les tractations détaillée demanderaient une étude dont le développement irait bien au-delà des limites de cet essai. On peut encore moins, ici, affronter la grande question du devoir commun des juifs et des chrétiens dans le monde actuel.
Il me semble cependant que le noyau fondamental de ce devoir transparaît de ce qui a été dit et souligné : les juifs et les chrétiens doivent s'accueillir réciproquement dans une plus profonde réconciliation, sans rien enlever à leur foi et, d'autant moins, sans la renier, mais au contraire à partir du fond de cette même foi. Dans leur réconciliation réciproque, ils devraient devenir pour le monde une force de paix.
Au moyen de leur témoignage devant un unique Dieu, qui ne veut être adoré qu'à travers l'unité entre amour de Dieu et amour du prochain, ils devraient ouvrir largement la porte à ce Dieu dans le monde, afin que soit faite sa volonté et que cela puisse se produire sur la terre comme « au ciel » : «pour que son Règne vienne»
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Le Peuple déicide ?
french fantasy a écrit:Je suis foncièrement d'accord avec Ahouva.
Tout discours et toute recherche ou analyse, toute théorie sur la responsabilité de l'exécution de Jésus par un PEUPLE ou par une PERSONNE, me semble être complètement CONTRE-évangélique!
La foi chrétienne n'oblige t elle pas à croire que tout individu est pécheur et que tous, pécheurs, on crucifié Jésus! Chacun des péchés de chacun d'entre les hommes passés et présents ont censé être un coup de plus frappant dans les clous de la croix! Me trompes-je?
L'histoire peut dire ce qu'elle veut, les gens de foi ne sont ils pas un peu en dehors de l'histoire? iL me semble qu'un chrétien ne devrait même pas se pencher sur une telle question qui va à l'encontre de l'évangile/la bonne nouvelle et à l'encontre de Dieu: Juger coupable une personne/un peuple, le montrer du doigt, exiger sa peine, la plus capitale, suscité la haine sur lui etc. Quelle honte de faire ça je trouve!
Il me semble que la Réforme a généralement (j'ai bien dit "généralement") fait valdinguer cette théologie de la responsabilité d'un tel peuple. En tous cas vous trouverez fort rarement ce genre de propos écoeurant dans les églises protestantes de nos jours.
Ce sont les Catholiques et les Orthodoxes ils me semble qui on pris le plus de "plaisir" à tourner autour de cette question pour en faire une théologie à part entière, non?
Paix à tous !
Cela fait quelques temps déjà que je voulais lancer un sujet intitulé le Peuple déicide et puisque le sujet est abordé, je voudrais dire que l'analyse exprimée ci-dessus est exactement l'idée que je partage : le peuple déicide c'est toute l'humanité pécheresse. Et il est évidemment providentiel que les Juifs et les païens aient été associés à la condamnation et l'exécution du rédempteur du genre humain. On trouve à ce moment là d'un côté comme de l'autre, une palette significative du péché : jalousie, lacheté, cruauté, hypocrisie... Les chrétiens, les disciples de Jésus sont ils "à part" ? Leur chef s'enferre dans le mensonge jusqu'au parjure blasphématoire par lacheté et c'est par la trahison d'un autre disciple parmi les plus éminents que l'Innocent fut livré. Seul le pur Amour, celui de Jean et des saintes femmes : Marie mère de Jésus et Marie Madeleine peut nous préserver de nous mettre en situation de responsabilité directe sur les souffrances du Christ mais accueillir cet Amour rend capable de s'associer à l'oeuvre rédemptrice de Jésus. Cette oeuvre se perpétue jusqu'à aujourd'hui, à travers tous ceux qui accepte de donner leur vie "à cause de leur foi" mais aussi et surtout à cause de leur Amour pour Dieu et pour tous les hommes.
L'Eglise de Jésus Christ bâtie sur Pierre est depuis 2000 ans en construction. Le Seigneur la veut sainte et immaculée, en épouse digne de Lui et pour la purifier, Il suscite des éléments qui vont lui permettre de se convertir. L'apparition des protestants en fait assurément partie qui a permis la rénovation du Concile de Trente mais aussi une redécouverte de la Parole de Dieu et personnellement j'y découvre un esprit de liberté pour exprimer avec sa propre personnalité son amour pour Dieu.
Dans les conversions, il y a souvent au départ avancées extraordinaires mais par la suite, le rythme des progrès se ralentit, le chemin devient plus escarpé, on dirait même parfois qu'il retourne en arrière et il faut plus de temps pour faire moins de chemin mais chaque petit pas en avant est très important. Si nous sommes impatients nous pouvons bâtir nous-mêmes notre propre Eglise avec la présomption insensée de faire mieux que Jésus Lui-même. C'est ce qu'ont fait tous les protestants "fondateurs" d'inombrables églises oubiant la prière de Jésus pour l'unité, ils ont fait de leurs églises une tour de Babel ou chacun se basant sur la même Parole de Dieu parle pourtant son propre langage qui désunit toujours plus le peuple des chrétiens.
Donc depuis 2000 ans le "préjugé juif" a eu la peau dure mais depuis le Concile Vatican II, il semblerait que la page soit définitivement tournée, Dieu merci. Sommes-nous arrivés à destination, la batisse est-elle terminée et prête à être livrée "clés en mains" au Seigneur ? Certainement pas encore mais ce jour viendra et en attendant il nous faut travailler chaque jour à notre propre conversion afin de pouvoir toujours plus témoigner de l'action de Dieu dans nos vies. Permettre à Dieu d'agir dans nos vies, c'est cela le Royaume de Dieu, Amen !
Chaël- Messages : 211
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Je fais remonter ce fil pour attirer l'attention sur un article de notre ami Pneumatis :
la suite sur http://www.aleteia.org/fr/religion/actualites/le-cardinal-koch-evoque-la-position-delicate-des-catholiques-quant-a-levangelisation-des-juifs-1282002Une récente dépêche, du 10 mai 2013, informe qu’à l’occasion d’un entretien pour l’Eglise en Détresse, le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a évoqué «la légitimité théologique du peuple d’Israël à vivre sur sa terre et la position délicate des catholiques quant à l’évangélisation des juifs». Cette question théologique est en effet des plus délicates, et en pleine évolution dans l’Eglise depuis le concile Vatican II (...)
L’évolution des relations de l’Eglise Catholique avec le judaïsme comporte en effet de forts enjeux théologiques, en particulier pour sortir de plusieurs siècles de ce qui a été délicatement appelé antijudaïsme théologique, et qui s’exprime encore assez largement sous la notion de «théologie de la substitution». Il s’agit de l’idée, née d’une interprétation des écrits de saint Paul, selon laquelle la nouvelle alliance se substitue à l’ancienne. D’ailleurs, les concepts même d’ancien et de nouveau testaments seraient enracinés dans cette théologie de la substitution.
Benoit XVI, dans la suite de son prédécesseur, n’a eu de cesses de souligner l’importance de l’amitié judéo-chrétienne et la nécessité d’une collaboration, d’un témoignage de fraternité, pour le bien de l’humanité (...) C’est dans son tome II sur Jésus, «Jésus de Nazareth – De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection» (2011), qu’il aborde la délicate approche théologique.
Comprise comme un événement historico-salvifique, comme l’accomplissement de la prophétie eschatologique de Jésus, la destruction du Temple peut être trop rapidement interprétée comme l’événement historique qui viendrait confirmer la caducité de l’élection d’Israël.
Or il n’en est rien : si déjà avant la destruction historique du Temple les premiers chrétiens semblent s’être détachés du culte du Temple, ils restent malgré tout attachés au symbole qu’il représente, et à sa réalité (...) Benoit XVI citant saint Bernard de Clairvaux, rappelle que concernant les juifs, «un temps précis a été déterminé pour eux, que l’on ne peut pas anticiper. Les païens doivent les précéder dans leur totalité». Il fait alors sienne l’idée d’Hildegarde Brem, selon laquelle «dans la ligne de Romains XI, 25, l’Eglise ne doit pas se préoccuper de la conversion des juifs, parce qu’il faut attendre le moment préétabli par Dieu»
Il ajoute enfin cette idée cruciale : «Bien plus, les juifs sont une prédication vivante à laquelle l’Eglise doit renvoyer, parce qu’ils réalisent la passion du Christ». C’est de cette seule conception de la réalisation par l’actuelle Israël de la passion du Christ que la théologie catholique peut enfin sortir d’une théologie de la substitution (...)
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Si ce sont pas les chefs religieux d'Israel qui ne sont pas responsables alors ce sont les chefs romains.
Au choix...
---
Pour moi il est plus évident que ce sont les chefs religieux d'Israel qui ont jugé et condamné Jésus, ce n'est pas la faute à pas de chance.
Il n'y a même pas matière à débat, c'est juste un rappel.
Au choix...
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Pour moi il est plus évident que ce sont les chefs religieux d'Israel qui ont jugé et condamné Jésus, ce n'est pas la faute à pas de chance.
Il n'y a même pas matière à débat, c'est juste un rappel.
Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
-Ren- a écrit:Je fais remonter ce fil pour attirer l'attention sur un article de notre ami Pneumatis :la suite sur http://www.aleteia.org/fr/religion/actualites/le-cardinal-koch-evoque-la-position-delicate-des-catholiques-quant-a-levangelisation-des-juifs-1282002Il ajoute enfin cette idée cruciale : «Bien plus, les juifs sont une prédication vivante à laquelle l’Eglise doit renvoyer, parce qu’ils réalisent la passion du Christ». C’est de cette seule conception de la réalisation par l’actuelle Israël de la passion du Christ que la théologie catholique peut enfin sortir d’une théologie de la substitution (...)
L'actuelle réalisation de la Passion du Christ par l'actuelle Israël est la domination et la colonisation de la terre Palestinienne !!!.....
Israël, qui, après la destruction du Premier Temple, était devenu un peuple pacifique, est devenu, depuis son retour sur la terre de ses ancêtres une nation "sûre d'elle-même et dominatrice"", comme l'avait si bien dit le Gal de Gaulle
Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Coeur de Loi a écrit:
Pour moi il est plus évident que ce sont les chefs religieux d'Israel qui ont jugé et condamné Jésus, ce n'est pas la faute à pas de chance.
Il n'y a même pas matière à débat, c'est juste un rappel.
Si si il y a matière à débat pour des vrais historiens . La version biblique a de nombreuses incohérences , ou pour le moins est sujette à caution! Il me semble qu'il doit y avoir une discutions sur le sujet , la réunion du Sanhédrin en pleine nuit, la procédure légale non respectée (alors que plus procédurier que les juifs de l'époque...etc )
Idriss- Messages : 7124
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
mario-franc_lazur a écrit:
L'actuelle réalisation de la Passion du Christ par l'actuelle Israël est la domination et la colonisation de la terre Palestinienne !!!.....
Israël, qui, après la destruction du Premier Temple, était devenu un peuple pacifique, est devenu, depuis son retour sur la terre de ses ancêtres une nation "sûre d'elle-même et dominatrice"", comme l'avait si bien dit le Gal de Gaulle
J'ai pas tous lu en détail mais c'est assez étrange l’ambiguïté du titre du sujet avec le thème qu'il traite! Aurais-je raté un épisode?
Et les italiens dans tous çà il sont responsable de quoi?
Idriss- Messages : 7124
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Bonjour,
Ce que nombreux omettent souvent de dire, c’est que ces chefs religieux de l’époque, n’étaient pas censé croire, selon les prophéties. Et donc ne le « pouvaient» pas. Sinon comment Son Sacrifice expiatoire, aurait pu être ?
Le Seigneur Lui-même, l’a dit :
Mais en dépit de ces paroles du Seigneur Yeshoua, cette réalité a bien souvent été ignorée.
Et nombreux, bien que conscients eux… ont accusés les personnes de ce temps. Et sans parler bien souvent, des soldats romains, qui pratiquèrent la crucifixion. Ou sans jamais parler de l'apôtre Paul par exemple, qui trouva la mort à Rome.
Et cela s'est souvent étendu même, jusqu'aux religieux et au peuple juif innocent, nés des siècles après, ne connaissant pas les prophéties du Messie Souffrant pour le Salut. Mais vivants pourtant bien, dans l’espérance de Sa Venue.
Mais pour revenir au fil, au sujet des paroles de ce pape. Ce sont de bien belles paroles.
Mais sans vouloir heurter, aucun membre. Il y a pourtant un fait, une réalité :
C'est que tant que l'institution/l'église catholique, dira servir le Seigneur Yeshoua, être son représentant, tout en instituant, perpétrant des cultes contraires à la Bible (Tanakh et Nouveau Testament), graves… tant que les papes, s’octroieront le titre-nom, réservé à l'Eternel notre Père Seul... ou la Gloire du Seigneur Yeshoua... cette institution sera obscure.
Et n'agira pas selon l'évangile du Seigneur Yeshoua, pour le bien des brebis. (Israël et nations).
Mais sera notamment au regard du tanakh, un obstacle, à Son Salut pour Israël.
Ce que nombreux omettent souvent de dire, c’est que ces chefs religieux de l’époque, n’étaient pas censé croire, selon les prophéties. Et donc ne le « pouvaient» pas. Sinon comment Son Sacrifice expiatoire, aurait pu être ?
Le Seigneur Lui-même, l’a dit :
Luc 19: 41
Comme il approchait de la ville, Yeshoua en la voyant, pleura sur elle, et dit: ".
Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix!
Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux.
Luc 23 : 33 Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.
Dans Luc 24 :
Alors Yeshoua leur dit: … Ne fallait-il pas que le Messie souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait… Puis il leur dit: C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. 24.45 Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures.
Jean 15:13
Il n'y a pas de plus grand amour, que de donner sa vie pour ses amis.
Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
Mais en dépit de ces paroles du Seigneur Yeshoua, cette réalité a bien souvent été ignorée.
Et nombreux, bien que conscients eux… ont accusés les personnes de ce temps. Et sans parler bien souvent, des soldats romains, qui pratiquèrent la crucifixion. Ou sans jamais parler de l'apôtre Paul par exemple, qui trouva la mort à Rome.
Et cela s'est souvent étendu même, jusqu'aux religieux et au peuple juif innocent, nés des siècles après, ne connaissant pas les prophéties du Messie Souffrant pour le Salut. Mais vivants pourtant bien, dans l’espérance de Sa Venue.
Mais pour revenir au fil, au sujet des paroles de ce pape. Ce sont de bien belles paroles.
Mais sans vouloir heurter, aucun membre. Il y a pourtant un fait, une réalité :
C'est que tant que l'institution/l'église catholique, dira servir le Seigneur Yeshoua, être son représentant, tout en instituant, perpétrant des cultes contraires à la Bible (Tanakh et Nouveau Testament), graves… tant que les papes, s’octroieront le titre-nom, réservé à l'Eternel notre Père Seul... ou la Gloire du Seigneur Yeshoua... cette institution sera obscure.
Et n'agira pas selon l'évangile du Seigneur Yeshoua, pour le bien des brebis. (Israël et nations).
Mais sera notamment au regard du tanakh, un obstacle, à Son Salut pour Israël.
alleluia3- Messages : 8
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Date d'inscription : 05/05/2013
Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
Coeur de Loi a écrit:Si ce sont pas les chefs religieux d'Israel qui ne sont pas responsables alors ce sont les chefs romains.
Au choix...
---
Pour moi il est plus évident que ce sont les chefs religieux d'Israel qui ont jugé et condamné Jésus, ce n'est pas la faute à pas de chance.
Il n'y a même pas matière à débat, c'est juste un rappel.
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t839-mise-a-mort-de-yeshoua-ben-yocef
-Ahouva- a écrit:
Voici les notes en question :
Nous savons moins de ce procès que de ceux de Socrate ou de Jeanne d’Arc.
Jésus est arrêté et conduit devant le grand Sanhédrin. Or, au milieu de la nuit, les tribunaux, qui se situent dans le Temple, sont fermés. D’autre part, on dit qu’il est conduit dans les jardins du grand Prêtre. Dans ce cas-là, il ne s’agit pas d’un procès mais d'un entretien non juridique entre Jésus et le grand Prêtre.
Les Esséniens célébraient la Pâque deux jours plus tôt, une coutume que Jésus adopta probablement d’après l’influence de Jean-Baptiste. Le grand Sanhédrin comportait 71 membres, le petit 23. Le grand Sanhédrin était présidé par le grand Prêtre. Qu'il s'agisse du grand ou du petit Sanhédrin, aucun procès n’a lieu ni la nuit (pas de discussion en coulisses), ni la veille des fêtes (grand Prêtre doit se purifier).
On accuse Jésus de blasphème. Cela ne marche pas non plus : dans le droit hébraïque de l’époque, blasphémer consistait à prononcer à haute et intelligible voix le Nom sacré et interdit de Dieu pour le maudire devant deux témoins qui auraient préalablement averti de ne pas faire cela. Peut-on imaginer que Jésus ait publiquement maudit le nom de Dieu ? Ceux qui essayent de faire des problèmes à Jésus cherchent des témoins : le résultat en est que les témoignages récoltés auprès des apôtres ne concordent pas. Pourquoi ? Parce que cet événement n’a jamais eu lieu. Le droit de glaive a été retiré au grand Prêtre par les Romains qui désormais assurent cela.
Que s’est-il passé alors, si ce n’est pas un procès ? Tout est géré par deux grands Prêtres, Caïphe et Hanan, des félons et les pires prêtres nommés par les Romains comme chiens de garde politico-religieux. On ne maintient la paix dans un lieu conquis qu’au prix de la paix religieuse. On leur amène un homme qui, depuis quelque temps, fait des scandales dans la ville. Il s’agit d’un danger évident pour ces deux hommes car les Romains allaient leur demander des comptes et les accuser d’être complices de sédition.
Jésus est amené chez les grands Prêtres. Ceux-ci vont lui demander ce que les gens attestent contre lui. Jésus se tait (comme pour Pierre, comme pour la Samaritaine). Le grand Prêtre l’adjure de lui dire s’il est le Messie, le fils de Dieu. Jésus répond : "Su legeis oti basileus eimi" ("Tu dis que roi je suis"). Les textes anciens en grec ne sont pas écrit selon le principe de la césure. Comment couper les mots qui apparaissent ? Interprétation : « Tu dis bien, je suis le roi » ou « Tu dis que je suis le roi ».
Lorsqu’on lui demande qui il est : "u verras le fils de l’homme siéger à la droite de la puissance et descendre avec les nuées", une citation de Daniel. Le grand Prêtre déchire alors ses vêtements : il commence le deuil. En déchirant ses vêtements, il montre qu’il a fait tout ce qui était en son pouvoir mais que Jésus mourra. Il est dit alors que le Sanhédrin dit qu’il mérite la mort. Cela ne signifie pas qu’il va mourir. A supposer que ce tribunal fantôme se soit réuni et l’ait condamné à l’unanimité, il aurait fallu, selon la jurisprudence de l’époque, qu’on le libérât tout de suite. Comme il n’y a pas d’avocat, le juge doit inscrire à charge ou à décharge en même temps. Or, si un tribunal de 23 ou 71 personnes condamne à l’unanimité, il y a de grandes chances que le tribunal n’ait pas respecté le droit de l’accusé. Dans ce cas, l’accusé est immédiatement libéré. Mais cela ne se produit pas de cette façon pour Jésus.
Les grands Prêtres vont faire passer cet entretien pour un jugement, peut-être pour se décharger du fait qu’ils l’aient laissé parler pendant tellement de temps.
Sans condamnation, il n’y a pas de tribunal. Donc Jésus est envoyé à Pilate, qui a, lui, le véritable pouvoir.
Point de vue confirmé dans une autre discussion sur un autre forum avec une autre Juive orthodoxe, la très brillante "Alice"
Alice a écrit: Des points intéressants dans l'exposé de Ungern, mais j'ajouterais quelques détails supplémentaires qui soulignent encore plus l'incohérence du récit évangélique (preuve s'il en est qu'on a affaire là à un écrit politique rédigé-réécrit bien ultérieurement par un (des ?) auteurs ne connaissant pas grand chose au droit hébraique de l'époque, et non à un récit historique de première main)Devant le Sanhédrin, comme il n’est pas possible d’accuser Jésus de quoi que ce soit, on l’accuse de Blasphème : il a en effet déclaré devant le Sanhédrin tout entier qu’il est le fils de Dieu.
Il y a donc à la fois Blasphème public, aveux, et plus de 2 témoins.
- Prétendre être le fils de Dieu ne relève pas dans le droit hébraique du blasphème stricto sensu.
L’accusation de blasphème est très cadrée et restreinte dans le judaïsme et ne concerne que celui qui, malgré avoir été mis en garde au préalable, prononce publiquement le Nom de Dieu en vue de lui porter atteinte, en présence de deux témoins au moins qui acceptent de témoigner et de répéter ce qu’ils ont entendus précisément. Une condamnation à mort ne peut se faire que suite à ces deux témoignages – s’ils sont jugés recevables. On voit dans le texte que Caïphe se permet de se passer de ces témoignages – il déchire son vêtement, geste qui n’était fait par les juges que dans les cas où les deux témoins confirmaient le délit de blasphème en répétant le Nom de Dieu qu’il avaient entendu de la bouche du coupable. Il s’agit donc d’une parodie de procès, ne respectant en rien les lois religieuses juives, qu’aucun « pharisien » ne pourrait cautionner.
- Dans le cas d’un procès pour un délit pénal, le sanhédrin ne peut statuer que dans l’enceinte du Temple (quel est donc ce « tribunal » qui se rassemblerait dans la maison du Grand Prêtre ?)
- Depuis l’occupation romaine, le sanhedrin avait perdu tout pouvoir de condamnation à mort, un sanhedrin qui aurait mené un procès pour un délit pénal débouchant sur une condamnation à mort se mettait de facto en porte-à-faux de l’occupant romain, cela aurait été une véritable provocation contre laquelle les romains n’auraient pu que réagir avec la plus grande sévérité, en destituant notamment les responsables du procès.
- Le procès se déroule dans la nuit précédant la nuit de Pessah, la Pâque juive. Or, les tribunaux juifs ne siégeaient pas les veille de fête (et encore moins la nuit), car une peine prononcée devait être appliquée le lendemain, ce qui fait que Jésus aurait été mis à mort le 1er jour de la Pâque juive, chose impossible au regard de la loi juive.
Idriss- Messages : 7124
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Re: [Blog] Israël n'est pas responsable !
spéciale dédicace à Civitas
Voir aussi cet article sur un site catholique "conscient" : http://www.portstnicolas.net/le-pont/le-judaisme/article/le-proces-de-jesus-et-l-anti-judaisme-chretien
Voir aussi cet article sur un site catholique "conscient" : http://www.portstnicolas.net/le-pont/le-judaisme/article/le-proces-de-jesus-et-l-anti-judaisme-chretien
Le procès de Jésus et l’anti-judaïsme chrétien
Au sens strict, il n’y pas eu de « procès » juif, mais seulement un procès romain. Le récit de la séance du Sanhédrin telle qu’elle est rapportée dans les évangiles synoptiques est sans vraisemblance historique. Non seulement la version de Luc, qui remanie de fond en comble celle de Marc, mais encore les deux autres : c’est là un produit chrétien qui n’a d’autre but que de montrer que Jésus a été condamné à mort en tant que Christ (Messie) Fils de Dieu, mais aussi que cela reste un crime pour lequel les juges seront jugés et châtiés. Il n’y aura pas eu de séance, formelle ou informelle, du Sanhédrin au matin, car la phrase de Marc 15,1 s’entend aussi bien comme une façon de renouer avec la séance nocturne.
Pilate a instruit un procès dont nous ignorons en fait le déroulement. En condamnant Jésus à être crucifié, après l’avoir fait flageller, Pilate aura pu prendre une mesure sécuritaire. Le rôle de la foule juive en la circonstance est pour le moins douteux : elle n’apparaît en effet que dans l’épisode de Barabbas, lui-m0me d’une historicité discutable. Jésus, au sortir du prétoire, a été emmené par les troupes auxiliaires de Rome et crucifié par ses soldats avec d’autres condamnés. Un Juif pieux, Joseph d’Arimathie, a obtenu du gouverneur l’autorisation exceptionnelle de détacher de leur gibet les cadavres de Jésus et de ses compagnons de supplice et de les ensevelir avant le coucher du soleil et le début du sabbat.
Idriss- Messages : 7124
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