Dichotomies du sacré en Islam ?
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Re: Dichotomies du sacré en Islam ?
-Ren- a écrit:Je suis du même avis (j'ai employé le mot imprécis "islamisme" par facilité, mais c'est à eux que je pensais en particulier, car pour moi, le salafisme quiétiste se range aussi dans cette catégorie, que je ne réserve pas qu'aux fréristes et takfiristes)Thedjezeyri14 a écrit:je ne pense pas que cela provienne de l'islamisme, mais plutôt du salafisme
Pourtant, les salafistes quietistes se distinguent par leur opposition ferme à l'engagement politique, se positionnant ainsi en adversaires résolus des partis islamistes, y compris les Frères musulmans. Il est vrai qu'ils ne sont ni plus ouverts d'esprit, ni plus humanistes, ni même plus modérés que les autres courants islamistes. En réalité, ils adoptent une approche encore plus rigoriste. Néanmoins, ce qui les différencie fondamentalement est l'absence d'engagement politique, élément central de l'islamisme.
Thedjezeyri14- Messages : 233
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Dichotomies du sacré en Islam ?
Je vois qu'il y a des interdictions analogues pour le cinéma et le théâtre et mais pour la littérature c'est plus nuancé, dans la mesure où la narration est "islamiquement correcte".
"Il s’avère qu'il n'y a pas de mal à rédiger des histoires imaginaires si l'objectif est licite et que cela ne contient aucune interdiction (par la Charia), et cela, que ce soit juste pour le plaisir ou pour stimuler l'esprit ou pour s'exercer à l'écriture ou pour inculquer certaines vertus ou pour produire des paraboles éducatives tels les livres de Maqâmat (récits arabes) comme les Maqâmât al-Harîrî par exemple.
En effet, les oulémas les approuvèrent et ne les interdirent pas après les avoir lues et avoir pris connaissance de son véritable contenu, c'est-à-dire des histoires purement imaginaires.
A l'époque du Prophète (), les poètes commençaient leurs textes par une introduction imaginaire, tel le poème de Ka'b ibn Zuhayr initutlé Bânat Su'âd. Le Prophète () ne les désapprouva pas, bien que ces introductions aient parlé de choses imaginaires à propos d'une séparation, d'un abandon et d'une inimitié alors qu'à l'origine, cela n'était pas arrivé au poète. Les poètes multipliaient les comparaisons et les métaphores imaginaires dans leurs poèmes depuis l’époque des Compagnons et de leurs successeurs, sans que personne ne les désapprouve. " (islamweb)
J'ai tendance à penser que l'interdiction de l'image peut être un handicap pour l'islam à l'heure actuelle, ce langage visuel n'étant pas appris et maitrisé, les musulmans y sont quand même confrontés ne serait-ce qu'en mode passif. Il y a quand même eu des grands cinéastes.
"Il s’avère qu'il n'y a pas de mal à rédiger des histoires imaginaires si l'objectif est licite et que cela ne contient aucune interdiction (par la Charia), et cela, que ce soit juste pour le plaisir ou pour stimuler l'esprit ou pour s'exercer à l'écriture ou pour inculquer certaines vertus ou pour produire des paraboles éducatives tels les livres de Maqâmat (récits arabes) comme les Maqâmât al-Harîrî par exemple.
En effet, les oulémas les approuvèrent et ne les interdirent pas après les avoir lues et avoir pris connaissance de son véritable contenu, c'est-à-dire des histoires purement imaginaires.
A l'époque du Prophète (), les poètes commençaient leurs textes par une introduction imaginaire, tel le poème de Ka'b ibn Zuhayr initutlé Bânat Su'âd. Le Prophète () ne les désapprouva pas, bien que ces introductions aient parlé de choses imaginaires à propos d'une séparation, d'un abandon et d'une inimitié alors qu'à l'origine, cela n'était pas arrivé au poète. Les poètes multipliaient les comparaisons et les métaphores imaginaires dans leurs poèmes depuis l’époque des Compagnons et de leurs successeurs, sans que personne ne les désapprouve. " (islamweb)
J'ai tendance à penser que l'interdiction de l'image peut être un handicap pour l'islam à l'heure actuelle, ce langage visuel n'étant pas appris et maitrisé, les musulmans y sont quand même confrontés ne serait-ce qu'en mode passif. Il y a quand même eu des grands cinéastes.
DenisLouis- Messages : 1072
Réputation : 10
Date d'inscription : 15/06/2013
Age : 73
Re: Dichotomies du sacré en Islam ?
De fait, il me faut revoir mon vocabulaireThedjezeyri14 a écrit:Néanmoins, ce qui les différencie fondamentalement est l'absence d'engagement politique, élément central de l'islamisme.
_________________
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Re: Dichotomies du sacré en Islam ?
-Ren- a écrit:De fait, il me faut revoir mon vocabulaireThedjezeyri14 a écrit:Néanmoins, ce qui les différencie fondamentalement est l'absence d'engagement politique, élément central de l'islamisme.
J'y ai réfléchi un peu plus, en fait. Un salafiste quiétiste ne peut pas se présenter à la présidence ou prendre le pouvoir par la force, puisque s'opposer au chef d'État est considéré comme haram, sans oublier aussi que tout le processus démocratique est considéré comme haram (vote, manifestations, grèves, etc.). Par contre, si une fois devenu président ou roi, la personne en question se convertit au salafisme quiétiste, elle va appliquer la charia et, du coup, elle devient islamiste.
Thedjezeyri14- Messages : 233
Réputation : 0
Date d'inscription : 05/04/2017
Re: Dichotomies du sacré en Islam ?
Thedjezeyri14 a écrit:
Pourtant, les salafistes quietistes se distinguent par leur opposition ferme à l'engagement politique, se positionnant ainsi en adversaires résolus des partis islamistes, y compris les Frères musulmans. Il est vrai qu'ils ne sont ni plus ouverts d'esprit, ni plus humanistes, ni même plus modérés que les autres courants islamistes. En réalité, ils adoptent une approche encore plus rigoriste. Néanmoins, ce qui les différencie fondamentalement est l'absence d'engagement politique, élément central de l'islamisme.
Dans les années 90 je fréquentais des Salafistes quiétiste des Tabligh .
Leur crédo le bon comportement : " si tous les musulmans se comportaient comme des musulmans exemplaires , alors le monde entier se convertirait à l'islam"
J'avais posé la question à propos de Salman Rusdhies à un de leurs membres et il m'avait dit " il y a toujours eu des insultes envers l'islam, le Coran ou son Prophète! Dieu est asses grand pour les défendre , il ne fait pas bouger ni réagir"
Les Tabligh ont eu un rôle assez important dans la réislamisation d'une partie de la population musulmane , notamment au Maghreb ...Mais l'absence de débouché politique a conduit un certain nombre de leur "adeptes" à les quitter pour rejoindre un salafisme politique genre FIS en Algérie ...
Idriss- Messages : 7128
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
-Ren- et Thedjezeyri14 aiment ce message
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