Le pape François recadre l'usage du latin
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Le pape François recadre l'usage du latin
https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/messe-en-latin-le-tour-de-vis-du-pape-sommation-a-accepter-vatican-ii-75358.phpDans une lettre en forme de motu proprio, intitulée Traditionis custodes, publiée vendredi 16 juillet 2021, le pape François a décidé de considérablement restreindre la célébration de ce qu’on appelle la « messe en latin », qui avait été libéralisée par son prédécesseur Benoît XVI en 2007 dans un motu proprio intitulé Summorum pontificum.
(...) l stipule que les livres liturgiques promulgués par Paul VI et Jean Paul II, conformément aux décrets du concile Vatican II, « sont l’unique expression de la lex orandi du rite romain », et qu’il est de la compétence exclusive de l’évêque diocésain « d’autoriser l’utilisation du Missel romain de 1962 dans son diocèse »(...)
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/le-pape-francois-reduit-fortement-l-usage-de-la-messe-en-latin-20210716(...) ans son Motu Proprio, François rappelle que «l'unique expression» du rituel de messe latine est celle du Concile Vatican II. Il donne aux seuls «évêques» locaux, par «compétence exclusive», l'autorisation de célébrer selon l'ancien rite avec des conditions très strictes.
Mais il fixe pour cela des conditions :
– que le «groupe» en question «n'exclut pas la validité et la légitimité» de la réforme liturgique du Concile Vatican II, du concile Vatican II et du magistère des Papes.
– qu'un lieu ou plusieurs soient définis dans le diocèse pour cette messe selon l'ancien rite mais «pas dans les églises paroissiales et sans ériger de nouvelles paroisses personnelles».
– que les lectures de ces messes soit lues en langue vernaculaire, celle du pays et non en latin, selon les traductions établies par la conférence épiscopale.
– qu'un prêtre, soit nommé par l'évêque, comme «délégué de l'évêque» pour ces célébrations et pour le «soin des fidèles».
– qu'un contrôle soit réalisé par l'évêque dans toutes les paroisses personnelles (paroisses spéciales déjà constituées avec autorisation de célébrer le rite préconciliaire) pour «évaluer si elle seront maintenues ou pas».
– que l'évêque «aura soin de ne pas autoriser la constitution de nouveaux groupes».
Le pape François demande aussi aux prêtres ordonnés «après la publication » de ce motu proprio et qui veulent célébrer selon l'ancien rite, «de faire une demande formelle à l'évêque» qui «avant de donner l'autorisation consultera le Siège Apostolique» donc Rome. Quant aux prêtres qui célèbrent déjà dans cette forme, ils devront «demander à l'évêque l'autorisation pour continuer ».
Par ailleurs le pape supprime le bureau spécialisé au Vatican en charge de cette question «traditionnaliste» dans l'Église qui s'appelait «Ecclesia Dei» (...)
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
[quote]Le Pape François, après avoir consulté les évêques du monde entier, a décidé de modifier les règles régissant l'utilisation du missel de 1962, libéralisé sous le nom de «rite romain extraordinaire» il y a quatorze ans par son prédécesseur Benoît XVI. Aujourd'hui, le Souverain Pontife publie le motu proprio intitulé Traditionis custodes, sur l'usage de la liturgie romaine d’avant 1970, l'accompagnant d'une lettre (...)
Dans la lettre qui accompagne le document, le Pape François explique que les concessions établies par ses prédécesseurs pour l'utilisation de l'ancien missel avaient été motivées avant tout « par le désir de favoriser la recomposition du schisme avec le mouvement dirigé par Mgr Lefebvre ». La demande, adressée aux évêques, d'accueillir généreusement les « justes aspirations » des fidèles qui demandaient de pouvoir utiliser ce missel, « avait donc une raison ecclésiale de recomposer l'unité de l'Église ». Cette faculté, observe François, « a été interprétée par beaucoup au sein de l'Église comme la possibilité d'utiliser librement le Missel romain promulgué par saint Pie V, déterminant un usage parallèle au Missel Romain promulgué par saint Paul VI ».
Le Pape rappelle que la décision de Benoît XVI, avec le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007, était soutenue par « la conviction qu'une telle mesure ne mettrait pas en doute l'une des décisions essentielles du Concile Vatican II, sapant ainsi son autorité ». Il y a quatorze ans, Joseph Ratzinger déclarait que les craintes de scissions dans les communautés paroissiales n'étaient pas fondées, car les deux formes d'utilisation du rite romain pouvaient s'enrichir mutuellement. Mais l'enquête récemment menée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi auprès des évêques a fourni des réponses qui révèlent, écrit François, « une situation qui me chagrine et m'inquiète, me confirmant dans la nécessité d'intervenir », étant donné que le désir d'unité a été « gravement méprisé » et que les concessions offertes avec magnanimité ont été utilisées « pour accroître les distances, renforcer les différences, construire des oppositions qui blessent l'Église et entravent son chemin, l'exposant au risque de la division ».
Le Pape se dit attristé par les abus dans les célébrations liturgiques « d'un côté comme de l'autre », mais aussi par « une instrumentalisation du Missale Romanum de 1962, de plus en plus caractérisé par un rejet croissant non seulement de la réforme liturgique, mais aussi du Concile Vatican II, avec l'affirmation infondée et insoutenable qu'il trahit la Tradition et la 'vraie Église'». Douter du Concile, explique François, « signifie douter des intentions mêmes des Pères, lesquels ont solennellement exercé leur pouvoir collégial cum Petro et sub Petro au cours du Concile Œcuménique, et, en définitive, douter de l'Esprit Saint lui-même qui guide l'Église ».
François ajoute enfin une dernière raison à sa décision de modifier les concessions du passé : « il est de plus en plus évident, dans les paroles et les attitudes de nombreuses personnes, qu'il existe un rapport étroit entre le choix des célébrations selon les livres liturgiques antérieurs au Concile Vatican II et le rejet de l'Église et de ses institutions au nom de ce qu'ils jugent être la ‘vraie Église’. Il s'agit d'un comportement qui contredit la communion, qui alimente cette tendance à la division […] contre laquelle l'Apôtre Paul a fermement réagi. C'est pour défendre l'unité du Corps du Christ que je me vois contraint de révoquer la faculté accordée par mes prédécesseurs ». quote] https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-07/motu-proprio-nouvelles-normes-liturgie-preconciliaire.html
- Spoiler:
- La responsabilité de réguler la célébration selon le rite préconciliaire revient à l'évêque, modérateur de la vie liturgique diocésaine : « il est de sa compétence exclusive d'autoriser le recours au Missale Romanum de 1962 dans son diocèse, selon les directives du Siège Apostolique ». L'évêque doit veiller à ce que les groupes qui célèbrent aujourd’hui avec l'ancien missel « n'excluent pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique, des écrits du Concile Vatican II et du Magistère Pontifical ».
Les messes suivant l'ancien rite ne seront plus dites dans les églises paroissiales. Il reviendra à l’évêque de déterminer l'église et les jours des célébrations. Les lectures seront « en langue vernaculaire », selon les traductions approuvées par les conférences épiscopales. Le célébrant doit être un prêtre délégué par l'évêque. Ce dernier est également chargé de vérifier s'il est opportun ou non de maintenir les célébrations selon l'ancien missel, en vérifiant leur « utilité effective pour la croissance spirituelle ». Il est en effet nécessaire que le prêtre en charge ait à cœur non seulement la célébration digne de la liturgie, mais aussi le soin pastoral et spirituel des fidèles. Par ailleurs, l'évêque « veillera à ne pas autoriser la création de nouveaux groupes ».
Les prêtres ordonnés après la publication du Motu proprio d'aujourd'hui, et qui ont l'intention de célébrer selon le missel préconciliaire, « doivent adresser une demande formelle à l'évêque diocésain qui consultera le Siège Apostolique avant de donner son autorisation ». Quant à ceux qui le font déjà, ils doivent demander à l'évêque diocésain la permission de continuer. Les Instituts religieux, « à l'époque érigés par la Commission Pontificale Ecclesia Dei », relèvent dorénavant de la Congrégation pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique (...)
Dans la lettre qui accompagne le document, le Pape François explique que les concessions établies par ses prédécesseurs pour l'utilisation de l'ancien missel avaient été motivées avant tout « par le désir de favoriser la recomposition du schisme avec le mouvement dirigé par Mgr Lefebvre ». La demande, adressée aux évêques, d'accueillir généreusement les « justes aspirations » des fidèles qui demandaient de pouvoir utiliser ce missel, « avait donc une raison ecclésiale de recomposer l'unité de l'Église ». Cette faculté, observe François, « a été interprétée par beaucoup au sein de l'Église comme la possibilité d'utiliser librement le Missel romain promulgué par saint Pie V, déterminant un usage parallèle au Missel Romain promulgué par saint Paul VI ».
Le Pape rappelle que la décision de Benoît XVI, avec le Motu Proprio Summorum Pontificum de 2007, était soutenue par « la conviction qu'une telle mesure ne mettrait pas en doute l'une des décisions essentielles du Concile Vatican II, sapant ainsi son autorité ». Il y a quatorze ans, Joseph Ratzinger déclarait que les craintes de scissions dans les communautés paroissiales n'étaient pas fondées, car les deux formes d'utilisation du rite romain pouvaient s'enrichir mutuellement. Mais l'enquête récemment menée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi auprès des évêques a fourni des réponses qui révèlent, écrit François, « une situation qui me chagrine et m'inquiète, me confirmant dans la nécessité d'intervenir », étant donné que le désir d'unité a été « gravement méprisé » et que les concessions offertes avec magnanimité ont été utilisées « pour accroître les distances, renforcer les différences, construire des oppositions qui blessent l'Église et entravent son chemin, l'exposant au risque de la division ».
Le Pape se dit attristé par les abus dans les célébrations liturgiques « d'un côté comme de l'autre », mais aussi par « une instrumentalisation du Missale Romanum de 1962, de plus en plus caractérisé par un rejet croissant non seulement de la réforme liturgique, mais aussi du Concile Vatican II, avec l'affirmation infondée et insoutenable qu'il trahit la Tradition et la 'vraie Église'». Douter du Concile, explique François, « signifie douter des intentions mêmes des Pères, lesquels ont solennellement exercé leur pouvoir collégial cum Petro et sub Petro au cours du Concile Œcuménique, et, en définitive, douter de l'Esprit Saint lui-même qui guide l'Église ».
François ajoute enfin une dernière raison à sa décision de modifier les concessions du passé : « il est de plus en plus évident, dans les paroles et les attitudes de nombreuses personnes, qu'il existe un rapport étroit entre le choix des célébrations selon les livres liturgiques antérieurs au Concile Vatican II et le rejet de l'Église et de ses institutions au nom de ce qu'ils jugent être la ‘vraie Église’. Il s'agit d'un comportement qui contredit la communion, qui alimente cette tendance à la division […] contre laquelle l'Apôtre Paul a fermement réagi. C'est pour défendre l'unité du Corps du Christ que je me vois contraint de révoquer la faculté accordée par mes prédécesseurs ». quote] https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-07/motu-proprio-nouvelles-normes-liturgie-preconciliaire.html
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
https://www.famillechretienne.fr/36827/article/mgr-batut-des-gens-sans-scrupules-se-sont-servis-du-motu-proprio-de-benoit-xvi (pour abonnés)Mgr Batut : « Des gens sans scrupules se sont servis du Motu proprio de Benoit XVI »
Ancien curé d’une paroisse « biritualiste » à Paris, Mgr Jean-Pierre Batut, évêque de Blois, reconnait que le motu proprio du pape François sur la messe tridentine est « rude » mais nécessaire. Les dépassements ont été trop nombreux, estime-t-il.
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Point de vue du curé de ma terre d'origine :
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2021/07/19/le-motu-proprio-4-pourquoi-le-pape-devait-parler-6327810.htmlJ'avais applaudi au Motu proprio de Benoit XVI en me disant : maintenant que les faux débats sont levés (excommunication de évêques levées, et liberté de célébrer la messe comme on le souhaite), on va pouvoir discuter du fond (le concile). J'espérais que ce travail de Benoit XVI parviendrait à rétablir l'unité dans l'Eglise.
Mon expérience est qu'il n'en est rien et que bien souvent au lieu d'unifier l'Eglise, cela a contraire créé des divisions (chez les scouts, dans les familles, dans les aumôneries) (...) Je ne sais pas ce qu'enseignent mes confrères tradis (...) mais ce que je perçois des jeunes qui ont été formés chez eux, correspond assez bien à ce que le pape pointe du doigt.
- Spoiler:
Trop de jeunes tradis considèrent que la messe en français n'est pas la vraie messe, que l'évangélisation consiste à faire passer les catholiques de la messe en français à la messe en latin, que le concile est discutable, que les mystères lumineux du rosaire sont une hérésie (parce que promulgués par Jean-Paul II). Certains m'ont même soutenu que le Missel de St Pie V avait été dicté par la Vierge Marie aux Apôtres.
Quand le supérieur de la Fraternité Saint Pierre dit que son obéissance a été "bien mal récompensée", je dis simplement que l'obéissance que j'observe sur le terrain n'est souvent que de façade.
Dans la ville où j'ai grandi comme adolescent, il n'y avait pas de "problème tradi", la question ne se posait pas... il y avait quelques jeunes (dont moi) qui allaient au pélé de Chartres et c'était tout. J'y suis revenu comme prêtre et j'ai vu des aumôneries de lycée et d'étudiants être réellement divisées
- Spoiler:
Dans mon ministère de prêtre, je constate avec amertume le temps perdu et l'énergie gâchée sur cette question, pour essayer en permanence de faire l'unité avec ceux qui se considèrent comme plus catholiques que le pape. J'ai joué le jeu, j'ai fait des efforts, nombreux. Et fidèle à St Augustin qui invite à aimer les donatistes comme nos frères, je continuerai à faire ces efforts. Mais je crois que la question tradi nous épuise sur un faux problème alors que notre priorité doit être l'évangélisation.
J'ai souffert de voir tant de jeunes dynamiques et motivés s'enfermer entre eux dans le confort d'un petit groupe de gens qui pensent tous pareil, plutôt que d'oser se lancer dans l'évangélisation. J'ai pleuré en voyant des jeunes préférer du "prêt à penser" catholique qui les dispense d'un réel effort de l'intelligence.
(...) L'acte du pape François m'a surpris par son courage. Il suscitera bien des incompréhensions, notamment parmi mes amis. Il laissera dans l'Eglise la même blessure que la condamnation en d'autres temps des prêtres ouvriers. La mesure est du même ordre. Par souci apostolique, le Saint-Siège concède une autorisation, dont certains usent pour créer leur Eglise à part. Par souci d'unité, le St Siège est alors contraint de mettre un terme à cette expérience. Les plus fidèles en souffriront, parce qu'ils étaient vraiment fidèles à Rome dans cette forme qui leur était chère. Mais ils paient le prix de la désobéissance des autres, de ceux qui (à l'époque des prêtres ouvriers, comme aujourd'hui dans la question tradi) refuseront d'obéir à Rome…
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Non ! Sérieux?
Michel Onfray: «La messe en latin, un patrimoine liturgique»
TRIBUNE - L’écrivain et philosophe*, bien qu’athée, voit dans l’Église catholique et ses rites le pouls de notre civilisation. Il explique pourquoi la décision du pape François de restreindre la messe en latin le consterne.
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/michel-onfray-la-messe-en-latin-un-patrimoine-liturgique-20210718
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Onfray, alias "Maurras-le-petit" ? (cf la célèbre formule maurrassienne "je suis athée mais catholique"... sic.)Idriss a écrit:Non ! Sérieux?
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Je n'ai pas pu tout lire n'étant pas abonné, mais je ne trouve pas ça choquant. Beaucoup de religions maintiennent une langue liturgique qui est morte par ailleurs. C'est effectivement un patrimoine quelque part.Idriss a écrit:Non ! Sérieux?Michel Onfray: «La messe en latin, un patrimoine liturgique»
TRIBUNE - L’écrivain et philosophe*, bien qu’athée, voit dans l’Église catholique et ses rites le pouls de notre civilisation. Il explique pourquoi la décision du pape François de restreindre la messe en latin le consterne.
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/michel-onfray-la-messe-en-latin-un-patrimoine-liturgique-20210718
Et je me rappelle très bien que j'ai commencé à me barber à la messe, à me demander ce que j'y faisais, quand elle n'a plus été en latin. Et je ne suis pas le seul.
Re: Le pape François recadre l'usage du latin
http://www.slate.fr/story/213024/michel-onfray-catholique-athee-identitaire-pape-francois-alliance-nouvelle-droite-charles-maurrasLa messe en latin s'est trouvée un drôle d'allié. Dimanche 18 juillet, le philosophe médiatique Michel Onfray a publié sur le FigaroVox, plateforme d'idées du quotidien de référence de la droite, une tribune au vitriol contre la dernière décision du pape François (...) Bien qu'athée, Michel Onfray se fait le défenseur d'une tradition catholique qui «donne le pouls de notre civilisation judéo-chrétienne bien mal en point» et donc du «patrimoine liturgique» de la messe en latin. Si ce texte n'était truffé d'inexactitudes –sur le chant grégorien ou le «schisme avec les traditionalistes»–, on pourrait se croire sur La Porte latine ou Le Salon beige –deux sites internet traditionalistes très critiques du pape François.
Reprenant à son compte la thèse des «deux papes», Onfray tresse des couronnes de lauriers à Benoît XVI, «pape philosophe», qu'il oppose à son successeur, jésuite au faible niveau théologique, défenseur des migrants, «icône triomphante de Vatican II qui congédie tout sacré et toute transcendance au profit d'une moraline tartinée de façon planétaire comme une gourmandise de scout».
Il paraphrase l'argumentaire traditionaliste : «Les vocations chutent avec Vatican II. Mais les religieux qui conservent le rite latin ne connaissent pas la désaffection, mieux, ils remplissent les séminaires.» (...)
Alors, comment un crypto-athée paganisant a-t-il pu se retrouver à faire cause commune avec ce que le traditionalisme catholique compte de plus réactionnaire ? En réalité, cette attitude est loin d'être inédite et s'inscrit dans la lignée idéologique d'autres penseurs (...)
Leur représentant le plus connu (...) fut le royaliste Charles Maurras. L'écrivain, qui a perdu la foi à l'adolescence, a eu un rapport compliqué et mouvant à la spiritualité, résumé dans la thèse de doctorat de Julien Cohen sur la poésie de Maurras comme la «position d'un agnostique qui admire l'ordre».
Lui-même aurait affirmé, d'après Guillebaud: «Je suis athée, mais catholique.» Ce qui ne l'empêcha guère de cofonder l'Action française, qui demeure encore aujourd'hui l'un des principaux bastions du catholicisme identitaire. Avant Maurras, un autre grand théoricien du nationalisme français, Maurice Barrès, proche du premier, se définissait en 1906 comme «catholique-athée».
Après la Seconde Guerre mondiale surgit un autre courant précurseur de l'extrême droite moderne: la Nouvelle Droite. Comme le raconte l'historien des idées et politologue Stéphane François, ce courant, né en 1969 au sein du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), a réhabilité les spiritualités païennes au service d'un nationalisme paneuropéen. Contrairement à Barrès et Maurras, la Nouvelle Droite rejette viscéralement le christianisme, perçu comme religion juive, donc étrangère aux racines de notre civilisation.
Cette posture antichrétienne n'a pas empêché des figures néo-droitières, comme Pierre Vial ou Jean-Yves Le Gallou, de rejoindre le Front national de Jean-Marie Le Pen aux côtés de catholiques traditionalistes, à l'image de Bernard Antony, malgré quelques tensions. Si ces courants ont perdu en influence dans le parti sous la présidence de Marine Le Pen, ils continuent de coexister au sein des franges plus radicales de l'extrême droite, comme chez Génération identitaire –officiellement dissoute en mars dernier– qui, bien qu'indirectement issue de la Nouvelle Droite, compte parmi ses fondateurs Julien Langella, un jeune catholique traditionaliste passé par l'Action française, auteur d'un livre intitulé Catholiques et identitaires.
La fraternisation de courants spirituels que tout devrait opposer était assez bien expliquée par le politologue Jean-Yves Camus, commentant le suicide en 2013 de Dominique Venner, un des fondateurs du GRECE, devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Païen assumé, le militant fustigeait un catholicisme par nature «universaliste». «Son choix est cohérent: pour lui comme désormais pour nombre de militants de sa mouvance, le catholicisme n'est pas affaire de croyance mais de culture et les églises sont l'expression du génie européen», analysait le chercheur (...)
Abhorrant toujours autant le christianisme, Michel Onfray ne défend pas la tradition catholique par amour de l'Évangile mais par volonté identitaire de préservation de la «civilisation judéo-chrétienne».
Cette civilisation, dont il contemplait le déclin avec délectation il y a quelques années encore, est d'ailleurs au cœur des idées défendues dans sa revue Front populaire, qui compte parmi ses signatures des figures de la droite catholique comme Eugénie Bastié ou Philippe de Villiers. Au sein du Figaro, c'est d'ailleurs Vincent Trémolet de Villers, responsable des pages «Débats et opinions» du quotidien mais aussi fils de l'ancien responsable du mouvement traditionaliste Ichtus, qui l'a défendu et lui a donné la parole (...)
Dans ce mariage de la carpe et du lapin, Onfray et ses nouveaux amis traditionalistes se sont trouvé un ennemi commun, ciment d'une alliance contre-nature: le pape François, «dont je dirais, si j'étais chrétien, qu'il est l'Antéchrist», osait le philosophe l'an dernier sur son site personnel. En mars 2021, dissertant sur la politique de Jorge Mario Bergoglio avec Éric Zemmour, il qualifiait de «Yalta spirituel» la volonté supposée du pape de répandre le christianisme en Afrique et en Chine pour laisser l'Europe à l'islam.
On comprend mieux, alors, les raisons profondes du ralliement d'Onfray à la croisade contre le pape François, vu comme un agent de l'islamisation de l'Occident. Son admiration pour Benoît XVI se comprend en miroir: dans sa tribune pour le FigaroVox, il loue son discours de Ratisbonne en 2006, où il «a fait son travail de pape en estimant que le christianisme et l'islam entretiennent par les textes une relation antinomique, notamment sur l'articulation entre foi et raison, mais également sur la question de la violence en général et sur celle du djihad en particulier».
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2021/07/20/le-rite-tridentin-est-devenu-une-impasse-6328068.htmlL’échec ne vient pas tant du motu proprio de Benoît XVI, qui développait une large vision pastorale, que de sa lecture réductrice et archaïsante dans le décret de 2011 visant à clarifier l’objet et le champ de son application. Ainsi par exemple, le « missel de Jean XXIII » (rite tridentin) devient le « rite très antique ». Le choix unilatéral du missel de 1962, c’est-à-dire de la dernière édition du missel tridentin publiée avant le concile, est également significatif. La volonté de ne pas isoler le rite tridentin du concile Vatican II se trouve effacée.
- Spoiler:
Depuis l’indult de Jean Paul II en 1988 et jusqu’à Summorum pontificum, l’ancienne messe pouvait être célébrée par des prêtres qui avaient été formés dans l’ancien rite et qui avaient suivi la réforme de la liturgie. Peu à peu, ils ont été remplacés par des prêtres issus des fraternités qui se constituées après le schisme lefebvriste. Le problème, c’est que ces prêtres étaient exclusivement formés dans l’ancien rite.
Le décret de 2011, qui a rétabli tous les livres liturgiques tridentins, a renforcé l’écart qui existait entre l’enseignement du concile sur la liturgie et le rubricisme inhérent à la forme extraordinaire, comme aussi avec le missel de Paul VI (qu’ils ne célébraient et ne célèbrent toujours pas). En 2007, le motu proprio a été perçu non comme un geste d’élargissement mais comme une invitation implicite à revenir à l’ecclésiologie préconciliaire via la restauration du rite tridentin.
Sauf que Benoît XVI avait laissé ouverte la question du missel. Autoriser le missel de 1965, ou même celui de 1967, c’était empêcher une telle lecture (la chose n’était pas fixée dans le motu proprio). En choisissant l’édition de 1962 de manière exclusive, sans tenir compte de la pratique pastorale qui accompagnait la célébration de ce missel avant le concile, le décret de 2011 a verrouillé toute possibilité de fécondité mutuelle des deux liturgies. D’où cet effet de distanciation toujours croissante, que le pape François ne veut plus accepter aujourd’hui.
[Ce n’est donc pas un problème de latin,] ni de rite, ni même de messe : mais bien de vision de l’Église, puisque la liturgie constitue le miroir de l’Église. Derrière la coexistence de deux formes, en fait, nous trouvons la concurrence sinon de deux Églises, du moins de deux représentations de l’Église, de sa gouvernance, de son rapport avec le monde, du rapport des pasteurs et des baptisés, etc.
- Spoiler:
– dans la vision tridentine, le prêtre doit veiller avant tout à la sanctification des fidèles par la distribution des sacrements. D’où la position centrale du prêtre, du sacerdoce sacramentel, la bipartition soigneusement cloisonnée entre la nef et les simples fidèles et le sanctuaire réservé aux clercs ;
– le concile Vatican II se concentre sur la «communion», avec les notions de Peuple de Dieu, de sacerdoce baptismal, de participation active, auxquelles s’ajoute aujourd’hui la synodalité, etc.
La liturgie est le ‘moment de vérité’ de la communauté. Elle doit être le témoignage, l’expression de sa mission, une mission qui s’enracine non dans le sacrement de l’ordre, mais dans le baptême. Or le rite tridentin, dans la structure du missel de 1962, ne me semble pas capable d’exprimer le caractère central de la grâce baptismale, tel qu’on le trouve réaffirmé par Vatican II.
(...) Le titre des deux motu proprio est significatif : des « summorum pontificum » (les « souverains pontifes »), la question de la liturgie revient aux « traditionis custodes » (gardiens de la tradition), c’est-à-dire aux évêques, dans l’exercice collégial de leur charge de docteur et de pasteur. Sa décision a donc un caractère clairement synodal (...) En confiant de manière quasi exclusive la célébration de la forme extraordinaire à des fraternités sacerdotales monoritualistes, les évêques portent leur part de responsabilité dans la situation actuelle. On aurait dû veiller à former des prêtres diocésains capables de célébrer le rite tridentin. C’est ce que demande aujourd’hui le motu proprio du pape François (...)
Encore une fois, on ne comprend rien au geste du pape si on ne voit pas qu’une disposition pastorale (le décret de 2011) avait rendu possible sinon de facto, du moins comme une tendance, la constitution d’entités ecclésiales tentées par une autonomisation croissante. Le rétablissement des livres liturgiques tridentins a fait resurgir progressivement une Église qui n’existe plus.
Or le pape François le répète souvent : le temps est plus important que l’espace. Ce n’est pas dans le passé que nous trouverons des solutions pour annoncer le Christ aujourd’hui. Je crois que la forme extraordinaire aurait pu y contribuer. J’en ai fait l’expérience à Genève. Mais à une condition : qu’elle soit célébrée sans réserves vis-à-vis de l’enseignement de Vatican II, du missel de Paul VI, des papes postconciliaires. Les groupes traditionalistes doivent faire leur examen de conscience. Et montrer aussi un peu d’humilité : beaucoup de fidèles ont été privés de la forme extraordinaire en raison de cette confiscation (...)
Il appartiendra aux évêques d’avoir une authentique attitude pastorale en direction de ce que j’appellerais les « victimes consentantes » de cette situation. A charge des évêques de faire la preuve que l’on peut aujourd’hui célébrer des liturgies régulières en latin et en grégorien, selon le rite de Paul VI. Le pire serait de nous retrouver dans une situation identique à celle que l’Église a connue après la réforme de 1969. Mais cela m’étonnerait. Les temps ont changé. Il faut faire droit à la beauté. Le pape François en parle, quand il évoque le « décorum » de la célébration. Les cœurs s’ouvriront. C’est tous ensemble que nous devons nous tourner vers le Christ. Là est l’orientation fondamentale, le commencement de toute liturgie.
Pour ce qui est des fraternités sacerdotales traditionalistes, je pense qu’à terme elles disparaîtront, car le chemin qu’elles ont choisi est une impasse ecclésiologique. Il y aura probablement de nouvelles scissions et fondations : mais sans pérennité assurée, on voit mal ce qui pourrait motiver encore longtemps des vocations. Souhaitons qu’elles trouvent une forme adéquate sous l’égide du dicastère de la Vie consacrée.
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
On dira que c'est Causeur, mais ils posent surtout des questions : https://www.causeur.fr/motu-proprio-traditionis-custodes-de-francois-eglise-catholique-messe-tradi-206532
La conclusion :
La conclusion :
Pour un texte qui voulait garantir l’unité de l’Église, on peut s’interroger sur sa réussite. À moins que le projet soit de jeter complètement les communautés traditionalistes en dehors de l’Église ? On sait que le sud-américain François est très préoccupé par les questions sociales et assez peu par les questions liturgiques. On sait qu’il connaît mal l’Europe, ne se sent que peu concerné par la question de son identité chrétienne et est peu lucide sur l’islam conquérant. Mais tout de même. L’image de l’Église est entachée et la pratique s’effondre. Le recteur de Notre-Dame, Mgr Chauvet, soulignait que depuis la fin du premier confinement, on constatait une baisse d’environ 30% des fréquentations dominicales. Les caisses des diocèses sont vides (encore une fois, suite au confinement, la baisse des dons a été catastrophique). Alors quel est l’intérêt de se débarrasser d’une partie du clergé et des fidèles parmi les plus jeunes, formés et engagés, et de se couper de certaines de ses communautés les plus dynamiques ? Un aveu de faiblesse ?
Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Oui, on ne voit pas très bien ce qu'une demi-suppression apporte. Les célébrations internationales sont très commodes en latin, et sa relégation enfonce davantage l'utilisation du grégorien, qui est pourtant admirable quand on le connaît un peu. La messe dite des anges est une merveille, très répandue.
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
...blablabla.Alors quel est l’intérêt de se débarrasser d’une partie du clergé et des fidèles parmi les plus jeunes, formés et engagés
La raison donnée est claire : depuis 10 ans, sous prétexte de messe en latin, c'est le rejet de Vatican II qui a été enseigné.
Breton soucieux de tradition vivante, et ayant accueilli avec joie le motu proprio de Benoît XVI, je n'ai pu que constater avec une grande tristesse la façon dont ce texte avait été détourné de son but.
Et, même si c'est triste, je remercie le pape François d'avoir ouvertement crevé l'abcès.
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Alors pourquoi centrer la réaction sur le latin, qui garde sa valeur intrinsèque pour beaucoup de gens et jusqu'à des athées ?-Ren- a écrit:La raison donnée est claire : depuis 10 ans, sous prétexte de messe en latin, c'est le rejet de Vatican II qui a été enseigné.
Breton soucieux de tradition vivante, et ayant accueilli avec joie le motu proprio de Benoît XVI, je n'ai pu que constater avec une grande tristesse la façon dont ce texte avait été détourné de son but.
Et, même si c'est triste, je remercie le pape François d'avoir ouvertement crevé l'abcès.
Pour ce qui est de Vatican II, ce concile était supposé redynamiser l'Eglise (j'étais dans un collège mariste à l'époque, je n'ai pas oublié l'enthousiasme de mon aumônier et de la presse catho), on a plutôt vu le contraire. Est-ce qu'on ne s'attaquerait pas au thermomètre pour lutter contre la fièvre ?
Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Ce sont les médias qui simplifient en résumant au latin ; ce n'est pas un problème de langue, mais de séparatisme, cf explications claires données plus haut.Spin a écrit:pourquoi centrer la réaction sur le latin
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Ces envies séparatistes étaient inévitables dès lors que Vatican II n'a pas tenu ses promesses (j'ai expliqué). Dès lors, peut-on espérer les calmer par un pur acte d'autorité ?-Ren- a écrit:Ce sont les médias qui simplifient en résumant au latin ; ce n'est pas un problème de langue, mais de séparatisme, cf explications claires données plus haut.
Pour le coup, ça peut réveiller les soupçons, plus ou moins complotistes certes mais qui peuvent alimenter le "séparatisme", sur la façon dont Benoit XVI, plus circonspect sur ces questions et bien d'autres, est sorti.
Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Un concile n'a pas de "promesses" à tenir.Spin a écrit:Ces envies séparatistes étaient inévitables dès lors que Vatican II n'a pas tenu ses promesses
"Calmer" ? Une main avait été tendue, cette main tendue a été prise pour de la faiblesse et instrumentalisée au profit du rejet de Vatican II, remettre de l'ordre était nécessaire.Spin a écrit:Dès lors, peut-on espérer les calmer par un pur acte d'autorité ?
Benoît XVi est parti lorsqu'il a constaté qu'on l'empêchait de faire le ménage au Vatican (notamment au niveau des finances, cf actualité de l'époque) ; ce qui a permis à son successeur de reprendre ce grand nettoyage encore en cours.Spin a écrit:Pour le coup, ça peut réveiller les soupçons, plus ou moins complotistes certes mais qui peuvent alimenter le "séparatisme", sur la façon dont Benoit XVI, plus circonspect sur ces questions et bien d'autres, est sorti.
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Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Mais on en attendait beaucoup, et on le criait haut et fort dans toutes les publications cathos. Encore une fois, j'étais élève d'un collège mariste à l'époque, je n'ai pas oublié.-Ren- a écrit:
Un concile n'a pas de "promesses" à tenir.
Cette faiblesse n'est-elle pas bien réelle ?-Ren- a écrit:"Calmer" ? Une main avait été tendue, cette main tendue a été prise pour de la faiblesse et instrumentalisée au profit du rejet de Vatican II, remettre de l'ordre était nécessaire.
Ca, je ne le crois qu'à moitié, même si les autres versions me laissent aussi dubitatif.-Ren- a écrit:Benoît XVi est parti lorsqu'il a constaté qu'on l'empêchait de faire le ménage au Vatican (notamment au niveau des finances, cf actualité de l'époque) ; ce qui a permis à son successeur de reprendre ce grand nettoyage encore en cours.
Re: Le pape François recadre l'usage du latin
Je comprends tout à fait ; et j'ai été, enfant, au contact de cette génération qui ne parlait que de "l'Esprit du Concile"... sic.Spin a écrit:Mais on en attendait beaucoup, et on le criait haut et fort dans toutes les publications cathos. Encore une fois, j'étais élève d'un collège mariste à l'époque, je n'ai pas oublié.
Quand, adulte, je suis devenu catholique, ce qui a presque coïncidé avec l'élection de Benoît XVI, j'ai vraiment apprécié ce pape, témoin du Concile, loin des excès de part et d'autres (car pour moi "l'Esprit du Concile" a tout autant été un rejet du concile que l'excès inverse de la FSSPX)
Peut-être ? En attendant, c'est cette instrumentalisation hypocrite du motu proprio de Benoît XVI qui a amené à la reprise en main actuelle.Spin a écrit:Cette faiblesse n'est-elle pas bien réelle ?
Et le breton que je suis a toujours préféré quand les choses sont clairement posées sur la table.
On pourrait en discuter, mais de toute façon, ce serait HS ici.Spin a écrit:Ca, je ne le crois qu'à moitié, même si les autres versions me laissent aussi dubitatif.-Ren- a écrit:Benoît XVi est parti lorsqu'il a constaté qu'on l'empêchait de faire le ménage au Vatican (notamment au niveau des finances, cf actualité de l'époque) ; ce qui a permis à son successeur de reprendre ce grand nettoyage encore en cours.
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