Carême 2021
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Re: Carême 2021
Ne pas servir l’argent, mais s’en servir
Saint Basile écrivait contre les spéculateurs au IVe siècle : « Oui tu spécules sur la misère des pauvres. Les paysans souhaitent la pluie pour que germent leurs semences ; toi tu guettes l’indigence d’autrui pour augmenter ta fortune. »* C’est toujours d’actualité. J’ai travaillé comme OS dans les usines textiles de ma vallée. J’ai vécu le démantèlement de ces industries avec les conséquences sur nos vies d’ouvrières-ers, le gouvernement ayant « vendu » ces usines à un homme devenu un des plus riches du monde grâce au dépeçage de cette filière à l’agonie, mais au trésor caché.
Ayant été déléguée centrale d’entreprise de mon organisation syndicale, j’ai été amenée à rencontrer notre nouveau patron. Que dire du sentiment d’humiliation ressenti au cours de cette rencontre où j’étais censée représenter des centaines de salariés ? Nous n’étions rien, on pouvait nous mentir sourire aux lèvres ! Certains responsables sont venus, dans des ateliers à moitié vides, faire leurs recrutements pour quelques emplois sauvés. Ma vieille amie me disait : « Regarde ils viennent choisir leur bétail ! »
Comment ne pas crier vers le Seigneur avec le psalmiste : « On nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? »** Jésus ne s’était-Il pas révolté à la vue des marchands du Temple ? Ils faisaient du commerce sous l’œil complaisant des chefs religieux qui cherchaient leur profit plutôt que servir le peuple venu honorer son Dieu !
Le pape François nous le rappelle : « Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres. »
* D’après saint Basile, Homélie « contre les usuriers ».
** Livre des Psaumes, ch. 43, v. 23-24.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Durant ce carême, j'essaye de sourire, de donner une pièce ou d'échanger quelques mots avec les personnes que je croise, installées sur le trottoir. Et comme je me suis rendu compte qu'avec la pandémie je faisais des économies, j'en profite pour envoyer cet argent aux associations qui aident les plus démunis.
Anne, retraitante
Nul ne peut servir deux maîtres. (…) Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 6, v. 24
Saint Basile écrivait contre les spéculateurs au IVe siècle : « Oui tu spécules sur la misère des pauvres. Les paysans souhaitent la pluie pour que germent leurs semences ; toi tu guettes l’indigence d’autrui pour augmenter ta fortune. »* C’est toujours d’actualité. J’ai travaillé comme OS dans les usines textiles de ma vallée. J’ai vécu le démantèlement de ces industries avec les conséquences sur nos vies d’ouvrières-ers, le gouvernement ayant « vendu » ces usines à un homme devenu un des plus riches du monde grâce au dépeçage de cette filière à l’agonie, mais au trésor caché.
Ayant été déléguée centrale d’entreprise de mon organisation syndicale, j’ai été amenée à rencontrer notre nouveau patron. Que dire du sentiment d’humiliation ressenti au cours de cette rencontre où j’étais censée représenter des centaines de salariés ? Nous n’étions rien, on pouvait nous mentir sourire aux lèvres ! Certains responsables sont venus, dans des ateliers à moitié vides, faire leurs recrutements pour quelques emplois sauvés. Ma vieille amie me disait : « Regarde ils viennent choisir leur bétail ! »
Comment ne pas crier vers le Seigneur avec le psalmiste : « On nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? »** Jésus ne s’était-Il pas révolté à la vue des marchands du Temple ? Ils faisaient du commerce sous l’œil complaisant des chefs religieux qui cherchaient leur profit plutôt que servir le peuple venu honorer son Dieu !
Le pape François nous le rappelle : « Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres. »
* D’après saint Basile, Homélie « contre les usuriers ».
** Livre des Psaumes, ch. 43, v. 23-24.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Durant ce carême, j'essaye de sourire, de donner une pièce ou d'échanger quelques mots avec les personnes que je croise, installées sur le trottoir. Et comme je me suis rendu compte qu'avec la pandémie je faisais des économies, j'en profite pour envoyer cet argent aux associations qui aident les plus démunis.
Anne, retraitante
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Re: Carême 2021
Sœur ouvrière ?
J’ai eu, par chance, quand je suis arrivée dans la Vallée, le choix d’aller travailler en usine comme les prêtres ouvriers. Nous étions 4000 personnes dans ces 7 ou 8 usines textiles. Quasi toutes les femmes travaillaient là. Je me suis mise à l’école de ce monde ouvrier dont j’ignorais un certain nombre de codes. J’y ai découvert de la bienveillance et cette solidarité propre à ces conditions de travail : les 3X8, 2X8 pour les femmes, le bruit, la poussière, mais aussi beaucoup de « cancans ».
Je travaillais sur machine à côté de Béatrice, la fille d’un coursier. Elle avait le brevet des études, mais cela n’avait pas été écrit sur sa fiche d’embauche. En revanche, sa copine Nathalie, qui, elle, n’avait pas réussi cet examen, mais dont le père était technicien régleur, a été orientée dès son entrée à l’usine vers « les bureaux ». J’entrevoyais l’injustice : être ou ne pas être bien vue.
Quelque temps plus tard, le chef a voulu me donner une chance de monter moi aussi dans la hiérarchie. J’ai refusé une fois, deux fois ce poste qui allait m’extraire de l’atelier. L’incompréhension était totale. Mon chef m’a traitée de « possédée du démon ». J’ai refusé de lui serrer la main au terme de l’entretien. J’étais devenue ouvrière.
Aujourd’hui, je me sens vraiment de ce peuple qui m’a accueillie « comme j’étais ». À l’époque, je n’ai pas fait le lien avec la colère de Jésus, mais plutôt avec le concret de l’Incarnation : apprendre à être d’un peuple. Dieu nous a donné son fils vrai homme. À moi, à nous, de suivre ce chemin, son chemin, le chemin de Jésus envoyé par le Père.
Frère Nicolas, prédicateur, dominicain de Lille
Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous.
Évangile selon saint Jean, ch. 1, v. 14
J’ai eu, par chance, quand je suis arrivée dans la Vallée, le choix d’aller travailler en usine comme les prêtres ouvriers. Nous étions 4000 personnes dans ces 7 ou 8 usines textiles. Quasi toutes les femmes travaillaient là. Je me suis mise à l’école de ce monde ouvrier dont j’ignorais un certain nombre de codes. J’y ai découvert de la bienveillance et cette solidarité propre à ces conditions de travail : les 3X8, 2X8 pour les femmes, le bruit, la poussière, mais aussi beaucoup de « cancans ».
Je travaillais sur machine à côté de Béatrice, la fille d’un coursier. Elle avait le brevet des études, mais cela n’avait pas été écrit sur sa fiche d’embauche. En revanche, sa copine Nathalie, qui, elle, n’avait pas réussi cet examen, mais dont le père était technicien régleur, a été orientée dès son entrée à l’usine vers « les bureaux ». J’entrevoyais l’injustice : être ou ne pas être bien vue.
Quelque temps plus tard, le chef a voulu me donner une chance de monter moi aussi dans la hiérarchie. J’ai refusé une fois, deux fois ce poste qui allait m’extraire de l’atelier. L’incompréhension était totale. Mon chef m’a traitée de « possédée du démon ». J’ai refusé de lui serrer la main au terme de l’entretien. J’étais devenue ouvrière.
Aujourd’hui, je me sens vraiment de ce peuple qui m’a accueillie « comme j’étais ». À l’époque, je n’ai pas fait le lien avec la colère de Jésus, mais plutôt avec le concret de l’Incarnation : apprendre à être d’un peuple. Dieu nous a donné son fils vrai homme. À moi, à nous, de suivre ce chemin, son chemin, le chemin de Jésus envoyé par le Père.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
J’aime beaucoup lire mais je prends trop peu le temps de le faire. Alors pendant le carême, pause lecture obligatoire. Je prends un roman dans lequel j’ai toujours voulu me plonger : un chef-d’œuvre qui va m’ouvrir un monde inconnu, m’émerveiller, me faire entrer dans la complexité des sentiments humains et donc faire grandir mon âme. Mon préféré ? Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar.Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Frère Nicolas, prédicateur, dominicain de Lille
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Re: Carême 2021
Un tchiot café ?
De quoi alimenter des nuits sans sommeil et notre prière.
*Lettre aux Galates, ch. 6, v. 2.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Petits grains de chapelet.
On dit souvent que la prière du chapelet est « la prière du pauvre » et moi ça me va d’être pauvre devant Dieu. Pendant ce carême je voudrais prier chaque jour le chapelet et pour chaque grain, chaque prière, confier au seigneur une cause, une personne de mon entourage proche ou plus lointaine. Une intention qui me portera toute la journée dans la prière.
Frédérique Flipo, équipe Retraite dans la ville
Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent : contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : “Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai.”
Lettre aux Hébreux, ch. 13, v. 5
Souvent, pour bien des gens, « se contenter de ce que nous avons » ne reflète pas un idéal de partage et de fraternité, mais suggère plutôt une sorte de résignation. Vivre de peu n’est pas dans l’air du temps. Pourtant, il peut toujours exister de la fraternité quand les besoins restent supportables. Et finalement, même les portes d’une certaine convivialité s’ouvrent à nous, ne serait-ce qu’autour d’une tasse de café quand on est du « Nord ». Et qui plus est quand on a goûté de l’hospitalité nord-africaine comme je l’ai connue au Maroc.
Que serait une société sans échange ni solidarité ?
Pour moi, la plupart du temps c’est en aidant mes concitoyens salariés à découvrir comment bénéficier de la protection du Code du travail et/ou en les assistant lors de « sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement » que j’essaye de servir : désignée par le préfet pour ce travail bénévole, c’est comme cela que j’ai à me mettre au service de l’Évangile. Et je vous prie de croire qu’il y a du pain sur la planche. Au-delà de la perspective de la sanction disciplinaire dans le travail, se dévoilent bien des situations de fragilité matérielle, vous découvrez beaucoup de faiblesses psychologiques et de détresses humaines. « Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. » *
Que serait une société sans échange ni solidarité ?
Pour moi, la plupart du temps c’est en aidant mes concitoyens salariés à découvrir comment bénéficier de la protection du Code du travail et/ou en les assistant lors de « sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement » que j’essaye de servir : désignée par le préfet pour ce travail bénévole, c’est comme cela que j’ai à me mettre au service de l’Évangile. Et je vous prie de croire qu’il y a du pain sur la planche. Au-delà de la perspective de la sanction disciplinaire dans le travail, se dévoilent bien des situations de fragilité matérielle, vous découvrez beaucoup de faiblesses psychologiques et de détresses humaines. « Portez les fardeaux les uns des autres : ainsi vous accomplirez la loi du Christ. » *
De quoi alimenter des nuits sans sommeil et notre prière.
*Lettre aux Galates, ch. 6, v. 2.
CARÊME DANS MA VIE
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Petits grains de chapelet.
On dit souvent que la prière du chapelet est « la prière du pauvre » et moi ça me va d’être pauvre devant Dieu. Pendant ce carême je voudrais prier chaque jour le chapelet et pour chaque grain, chaque prière, confier au seigneur une cause, une personne de mon entourage proche ou plus lointaine. Une intention qui me portera toute la journée dans la prière.
Frédérique Flipo, équipe Retraite dans la ville
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Re: Carême 2021
Le pari de Dieu
Nous vivons dans une époque moderne où les médias sont rois. Il n’y a guère de filet de protection. Nous sommes sollicités à longueur de journée pour avoir plus, être mieux. Les possibilités données par la médecine quasi gratuite et les découvertes font notre admiration. En même temps, nous gérons nos ignorances devant un virus dont nous ne sommes pas maîtres. Tout cela nous rend souvent méfiants les uns envers les autres. Alors que nous avons à prendre au sérieux notre humanité et nos limites.
Chaque jour, on nous informe sur les malheurs du monde. Que cela soit sur les différentes conditions de vie à travers la planète ou les violences faites aux femmes, les guerres et leurs conséquences, la destruction de notre maison commune, la mort ou l’exploitation des enfants, la faim… Et on se dit qu’on ne peut pas grand-chose face à ces malheurs.
Seul Dieu est capable de confier son œuvre à des hommes et des femmes qui sont libres de dire oui ou non. JESUS est là pour nous montrer le chemin de cette liberté. C’est parfois avec une certaine légèreté ou inconscience que je regarde les événements du monde qui sont souvent les conséquences des choix des hommes. Légèreté parce qu’on est impuissant et on passe vite d’une chose à l’autre. Nous sommes tellement dépourvus devant la souffrance que déjà on veut voir JESUS ressuscité. On fait vite l’impasse sur la condamnation, la mort en croix et le silence du Samedi saint. Alors que nous n’avons pas fini de mourir avec Lui pour entrer dans son Royaume à la suite du bon larron.
JESUS lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »
Évangile selon saint Luc, ch. 23, v. 43
Nous vivons dans une époque moderne où les médias sont rois. Il n’y a guère de filet de protection. Nous sommes sollicités à longueur de journée pour avoir plus, être mieux. Les possibilités données par la médecine quasi gratuite et les découvertes font notre admiration. En même temps, nous gérons nos ignorances devant un virus dont nous ne sommes pas maîtres. Tout cela nous rend souvent méfiants les uns envers les autres. Alors que nous avons à prendre au sérieux notre humanité et nos limites.
Chaque jour, on nous informe sur les malheurs du monde. Que cela soit sur les différentes conditions de vie à travers la planète ou les violences faites aux femmes, les guerres et leurs conséquences, la destruction de notre maison commune, la mort ou l’exploitation des enfants, la faim… Et on se dit qu’on ne peut pas grand-chose face à ces malheurs.
Seul Dieu est capable de confier son œuvre à des hommes et des femmes qui sont libres de dire oui ou non. JESUS est là pour nous montrer le chemin de cette liberté. C’est parfois avec une certaine légèreté ou inconscience que je regarde les événements du monde qui sont souvent les conséquences des choix des hommes. Légèreté parce qu’on est impuissant et on passe vite d’une chose à l’autre. Nous sommes tellement dépourvus devant la souffrance que déjà on veut voir JESUS ressuscité. On fait vite l’impasse sur la condamnation, la mort en croix et le silence du Samedi saint. Alors que nous n’avons pas fini de mourir avec Lui pour entrer dans son Royaume à la suite du bon larron.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Isabelle, équipe Retraite dans la ville
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Il y a deux ans, j’ai passé un mois à Placetas (Cuba) où j’ai rencontré une communauté chaleureuse, joyeuse et accueillante malgré de nombreux soucis. Cette année, tout a empiré : entre inflation, pénurie et effets Covid, les habitants souffrent du manque de nourriture. Ils ont vraiment faim et angoissent pour leurs lendemains ! Alors, moi qui suis trop nourrie, je fais de vrais efforts et prie pour eux dès que je pense « chocolat » ! Et j’envoie un don à leur paroisse pour les aider.
Isabelle, équipe Retraite dans la ville
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Re: Carême 2021
Saint Dominique, infatigable pèlerin
Au Moyen-âge, il n'y avait ni avion, ni train, ni voiture électrique. Les voyages étaient périlleux et fatigants. Cela n'a pas effrayé Dominique qui était un grand voyageur.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous emmène en mission avec Dominique sur les routes d'Europe.
Dans la deuxième partie Christophe et Claire ‒ un père et sa fille ‒ racontent avec une joie palpable leurs rencontres en Ouganda quand ils participaient au jeu Pekin Express. Et si vous voulez poursuivre leur aventure, rendez-vous le mardi soir sur M6.
Comme le disait saint Dominique, allons de l'avant en pensant à notre Sauveur !
Au Moyen-âge, il n'y avait ni avion, ni train, ni voiture électrique. Les voyages étaient périlleux et fatigants. Cela n'a pas effrayé Dominique qui était un grand voyageur.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous emmène en mission avec Dominique sur les routes d'Europe.
Dans la deuxième partie Christophe et Claire ‒ un père et sa fille ‒ racontent avec une joie palpable leurs rencontres en Ouganda quand ils participaient au jeu Pekin Express. Et si vous voulez poursuivre leur aventure, rendez-vous le mardi soir sur M6.
Comme le disait saint Dominique, allons de l'avant en pensant à notre Sauveur !
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Re: Carême 2021
Lève les yeux Un serpent effraie et fascine tout à la fois ; il est une figure emblématique du mal. Il se cache dans les branches des arbres, se tapit dans les rochers, se terre dans le sable ou nage dans les rivières et marécages et son attaque est foudroyante ; son venin paralyse et donne la mort. À ce propos, nous lisons dans la Bible un texte très énigmatique*. Pendant la traversée du désert, le peuple en révolte est attaqué par des serpents. Moïse dresse un serpent d’airain sur une hampe : celui qui le regarde est guéri. Moïse est habité par le désir de sauver son peuple en faisant de l’instrument de la punition un signe du salut. C’est un retournement. L’emblème de la mort cruelle devient un moyen de salut. JESUS rappelle ces faits qui sont une annonce de sa mort. « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »** Il assume la mort pour que la vie l’emporte et que l’humanité entre dans la Terre promise. JESUS se désigne comme « Fils de l’homme ». Comprenons bien le sens de cette expression qui vient du livre de Daniel***. Ainsi, sur les lèvres de JESUS, comme dans les textes juifs du temps, l’expression « Fils de l’homme » désigne l’Envoyé de Dieu, Celui qui descend du Ciel. Or, JESUS dit que ce fils de l’homme est élevé, c’est-à-dire qu’Il prendra la tête de l’humanité pour la sauver. Ce mouvement d’amour a pris forme concrète, visage humain : JESUS engage tout son être, Il donne sa vie, allant jusqu’à la mort sur la Croix. En levant les yeux vers Lui, nous voyons l’amour de Celui qui a vécu le plus extrême du malheur. Dans le corps élevé en croix se voient les forces du mal symbolisées par le serpent. JESUS les a prises sur Lui et son élévation sur la croix a ouvert la voie au pardon offert à tous. Comment le vivre, comment l’accueillir ? Les méditations qui suivent éclaireront le chemin, celui d’un amour plus fort que la mort. * Livre des Nombres, ch. 21, v. 4-9. ** Évangile selon saint Jean, ch. 3, v. 14-15. *** Livre de Daniel, ch. 7, v. 13. CARÊME DANS MA VIE Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême [size]Sur les conseils d’une amie, j’écris en ce début de carême tout ce qui ne va pas dans ma vie et alourdit mes pas. Je note chaque élément et prends le temps de le détailler soigneusement. Alors je peux prendre du recul et percevoir plus clairement ce qui est important ou ne l’est pas. Je me sens plus léger et enfin prêt à confier cela dans la prière. La lumière revient et éclaire de nouveau mon chemin. Jean-François, retraitant [/size] |
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Re: Carême 2021
Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd’hui, pour nous autres, c’est le dernier dimanche du triode de carême. C’est-à-dire la fin du pré-carême orthodoxe.
Demain, lundi 15, commence le Grand Carême pour la plupart des Églises orthodoxes ou orientales. Il prendra fin au soir du vendredi 23 avril pour le Samedi de Lazare. Ensuite, la Semaine Sainte culminera tôt dans la nuit du dimanche 2 mai avec les liturgies pascales.
Cet aujourd’hui est appelé "Dimanche de l'Expulsion d'Adam" ou "Dimanche du Pardon".
L’évangile du jour est :
Matthieu 6: 14 Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. 16 Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. 17 Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, 18 afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. 21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Après la liturgie dominicale, un office de vêpres particulier est normalement organisé.
Dans ma paroisse parisienne, à l’issue de cet office, quand c’est possible, l’ensemble des prêtres et des fidèles échangent leur demande de pardon.
Deux par deux, les fidèles comme le clergé s’agenouillent face à face, se demandent pardon et s’embrassent.
On se relève et on continue…
Pourtant, c’est assez discutable de demander pardon comme ça…
On connaît nos jeunes qui croient qu’il suffit de dire « Excusez-moi » pour être excusés et, surtout, on connaît la souffrance de celles et ceux qui ne sont pas encore capables de pardonner.
Demander pardon à une personne qui n’a pas encore reçu la grâce de pouvoir pardonner peut lui instiller un vilain poison dans le cœur : Suis-je coupable de ne pas pardonner ? N’est-ce pas un commandement évangélique de pardonner ?
Ainsi la demande de pardon ne doit pas faire porter un poids supplémentaire à l’offensé(e).
Il faut d’abord et surtout offrir son repentir avant de demander quoi que ce soit.
Et peut-être attendre humblement que la grâce du pardon ait apaisé le cœur de l’offensé(e).
Voilà donc le Grand Carême pour moi.
Comme chaque année, je vais donc m’offrir un très modeste jeûne : celui des forums et de l’internet de plaisance.
J’espère vous retrouver toutes et tous en bonne forme, illuminés par la lumière de la Résurrection, et parfaitement rétabli(e)s ou épargné(e)s par la Covid…
Je souhaite un doux et lumineux Carême à toutes et à tous,
Très cordialement
Votre sœur pauline
Aujourd’hui, pour nous autres, c’est le dernier dimanche du triode de carême. C’est-à-dire la fin du pré-carême orthodoxe.
Demain, lundi 15, commence le Grand Carême pour la plupart des Églises orthodoxes ou orientales. Il prendra fin au soir du vendredi 23 avril pour le Samedi de Lazare. Ensuite, la Semaine Sainte culminera tôt dans la nuit du dimanche 2 mai avec les liturgies pascales.
Cet aujourd’hui est appelé "Dimanche de l'Expulsion d'Adam" ou "Dimanche du Pardon".
L’évangile du jour est :
Matthieu 6: 14 Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; 15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. 16 Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense. 17 Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, 18 afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. 19 Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; 20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. 21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Après la liturgie dominicale, un office de vêpres particulier est normalement organisé.
Dans ma paroisse parisienne, à l’issue de cet office, quand c’est possible, l’ensemble des prêtres et des fidèles échangent leur demande de pardon.
Deux par deux, les fidèles comme le clergé s’agenouillent face à face, se demandent pardon et s’embrassent.
On se relève et on continue…
Pourtant, c’est assez discutable de demander pardon comme ça…
On connaît nos jeunes qui croient qu’il suffit de dire « Excusez-moi » pour être excusés et, surtout, on connaît la souffrance de celles et ceux qui ne sont pas encore capables de pardonner.
Demander pardon à une personne qui n’a pas encore reçu la grâce de pouvoir pardonner peut lui instiller un vilain poison dans le cœur : Suis-je coupable de ne pas pardonner ? N’est-ce pas un commandement évangélique de pardonner ?
Ainsi la demande de pardon ne doit pas faire porter un poids supplémentaire à l’offensé(e).
Il faut d’abord et surtout offrir son repentir avant de demander quoi que ce soit.
Et peut-être attendre humblement que la grâce du pardon ait apaisé le cœur de l’offensé(e).
Voilà donc le Grand Carême pour moi.
Comme chaque année, je vais donc m’offrir un très modeste jeûne : celui des forums et de l’internet de plaisance.
J’espère vous retrouver toutes et tous en bonne forme, illuminés par la lumière de la Résurrection, et parfaitement rétabli(e)s ou épargné(e)s par la Covid…
Je souhaite un doux et lumineux Carême à toutes et à tous,
Très cordialement
Votre sœur pauline
Invité- Invité
Re: Carême 2021
Bon Carême aussi à nos frères et soeurs Orthodoxes.
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Re: Carême 2021
Oh ! Pardon !
| ||||
Évangile selon saint Jean, ch. 8,32 |
Souvent, nous confondons le pardon et l’excuse. Pourtant, ce n’est pas pareil. Quand j’arrive en retard à un rendez-vous, je suis excusé si ce retard est dû à un incident de circulation, source de blocages dont j’ai été victime. En revanche, c’est une faute si mon retard vient de ce que j’ai pris le temps de satisfaire quelques petits plaisirs. En m’excusant, je reconnais une indélicatesse dont je ne suis pas coupable, tandis que ma demande de pardon concerne une faute dont je suis responsable. Ainsi, demander pardon est un acte responsable, par lequel une personne se situe en vérité face à elle-même et à autrui. C’est dans cet esprit que le temps du carême s’est ouvert. Il ne s’agit en rien d’humiliation, mais de la dignité, celle qui vient de la mise en pratique de la parole de JESUS « celui qui fait la vérité vient à la lumière »*. Faire la vérité, ce n’est pas se complaire dans des justifications commençant par « comprenez-moi » ! Le pardon ne relève pas de la justification qui excuse ; c’est une clarification, une prise de conscience de la réalité. Demander pardon exige du courage, c’est reconnaître sa faute. Ainsi paraît la part sombre de notre être : non seulement ce qui est faussé, mais ce qui est perverti et qu’on préfère ignorer – ce qui nous était présenté hier par la figure du serpent. Ce courage n’est pas vain, il fait la lumière et permet de comprendre et agir en accord avec la réalité. Une route s’ouvre alors, celle de la paix. Demander pardon ouvre le chemin de la paix entre les peuples et trace un avenir, car le mensonge s’en est allé. * Évangile selon saint Jean, ch. 3, v. 21. CARÊME DANS MA VIE Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême Nous sommes tous différents. Tous uniques. Avec nos défauts et nos qualités. Aujourd'hui je voudrais aller à la rencontre de celui ou celle que j'ai blessé. Aller à la rencontre de celle ou celui qui m'a blessée. Pour dire pardon. Car aimer c'est dire pardon à celle ou celui qui un jour nous a blessé ou que nous avons blessé. Quoi de plus beau que de pardonner ? Gagnant dans le pardon. Christine, retraitante |
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Re: Carême 2021
Prévenance de l’amour
Or, la preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs.
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains, ch. 5, v. 8
Acte de vérité, le pardon rogne l’illusoire estime de soi. La lucidité se redouble dans la honte : « Moi, j’ai fait cela ! » Le pardon demandé serait-il un abaissement ? Recevoir le pardon d’un autre, est-ce possible sans mépris de sa part ? Notre expérience nous apprend que la connaissance d’une faute chez autrui se fait de manière différente selon qu’il s’agit de quelqu’un que l’on aime ou de quelqu’un qu’on supporte ou tolère. C’est là que l’Évangile manifeste sa beauté. Quand JESUS rencontre des pécheurs, Il ne se fait pas d’illusion ; Il connaît leur péché, mais Il ne manifeste jamais de mépris. Au contraire, JESUS donne de la dignité à celui à qui Il pardonne.
Ainsi, Saint Paul persécutait ses frères juifs devenus chrétiens. C’est à cet homme au cœur empli de haine que le Christ s’est manifesté. JESUS a pris l’initiative de s’approcher de celui qui le haïssait. Souvent, pour la justice humaine, il faut payer avant toute réconciliation. Avec JESUS, l’amour précède toujours l’accusation et accompagne le relèvement.
Sans cette prévenance de l’amour et du pardon, nous serions désespérés par la noirceur du péché. Blaise Pascal a écrit dans ses méditations cette confidence exprimée par manière de dialogue avec JESUS qui lui dit : « Si tu connaissais tes péchés, tu perdrais cœur. » C’est en recevant le pardon que le pécheur découvre de quel amour il est aimé. Ainsi, le fils prodigue est surpris par la générosité de son père qui lui pardonne*. Il découvre l’amour d’un père qui est ici image de Dieu. Se sachant aimé, il peut assumer sa faute.
* Évangile selon saint Luc, ch. 15, v. 11-32.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Aucun frère dominicain n’est agaçant. Mais certains me demandent plus de patience. Je profite du carême pour prier pour chaque frère du couvent, spécialement entre la première et deuxième sonnerie du réveil. Mentalement, je parcours les étages du couvent pour bénir chacun des frères dans l’ordre des chambres et suis ainsi sûr de n’oublier personne. Peut-être pouvez-vous parcourir les bureaux de votre service, les personnes de votre arbre généalogique ou les voisins de votre immeuble en priant le matin pour chacun d’eux. Cela fonctionne aussi pour les sièges des transports en commun.
fr Raphaël De Bouillé, couvent de Lille
Ainsi, Saint Paul persécutait ses frères juifs devenus chrétiens. C’est à cet homme au cœur empli de haine que le Christ s’est manifesté. JESUS a pris l’initiative de s’approcher de celui qui le haïssait. Souvent, pour la justice humaine, il faut payer avant toute réconciliation. Avec JESUS, l’amour précède toujours l’accusation et accompagne le relèvement.
Sans cette prévenance de l’amour et du pardon, nous serions désespérés par la noirceur du péché. Blaise Pascal a écrit dans ses méditations cette confidence exprimée par manière de dialogue avec JESUS qui lui dit : « Si tu connaissais tes péchés, tu perdrais cœur. » C’est en recevant le pardon que le pécheur découvre de quel amour il est aimé. Ainsi, le fils prodigue est surpris par la générosité de son père qui lui pardonne*. Il découvre l’amour d’un père qui est ici image de Dieu. Se sachant aimé, il peut assumer sa faute.
* Évangile selon saint Luc, ch. 15, v. 11-32.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Aucun frère dominicain n’est agaçant. Mais certains me demandent plus de patience. Je profite du carême pour prier pour chaque frère du couvent, spécialement entre la première et deuxième sonnerie du réveil. Mentalement, je parcours les étages du couvent pour bénir chacun des frères dans l’ordre des chambres et suis ainsi sûr de n’oublier personne. Peut-être pouvez-vous parcourir les bureaux de votre service, les personnes de votre arbre généalogique ou les voisins de votre immeuble en priant le matin pour chacun d’eux. Cela fonctionne aussi pour les sièges des transports en commun.
fr Raphaël De Bouillé, couvent de Lille
titinette- Messages : 229
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Re: Carême 2021
aucun frere dominicain n’est agaçant ? mais mon père, vous n’avez pas connu ceux de l’école Lacordaire à Marseille ? celui qui cachait que son père avait été fusillé pour collaboration grave en 1945, celui qui ne pouvait pas le sentir’ étant lui passé par le camp de Dachau en 1943, dénoncé à 22 ans pour Résistance, celui qui avait un chouchou tres beau et denonçait à voix basse le directeur, un laique remarquable, pour proximité suspecte avec un grand élève, ce qui etait vrai pour les sentiments et faux pour les moeurs... quuel panier de crabes ! et d’une avidité financière à peine croyable ! aux frais de scolarité et de demi-pension s’ajoutait chaque mois une ligne avec un certain montant, intitulée « degats anonymes » !!
Jans- Messages : 3566
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Re: Carême 2021
Jans a écrit:aucun frere dominicain n’est agaçant ? mais mon père, vous n’avez pas connu ceux de l’école Lacordaire à Marseille ? celui qui cachait que son père avait été fusillé pour collaboration grave en 1945, celui qui ne pouvait pas le sentir’ étant lui passé par le camp de Dachau en 1943, dénoncé à 22 ans pour Résistance, celui qui avait un chouchou tres beau et denonçait à voix basse le directeur, un laique remarquable, pour proximité suspecte avec un grand élève, ce qui etait vrai pour les sentiments et faux pour les moeurs... quuel panier de crabes ! et d’une avidité financière à peine croyable ! aux frais de scolarité et de demi-pension s’ajoutait chaque mois une ligne avec un certain montant, intitulée « degats anonymes » !!
Bonjour Jans
Je suis perplexe , je ne comprend pas le rapport avec le sujet ( Pour mémoire carême 2021) .
Peut-être y a-t-il une erreur d’aiguillage ?
Si tu peux éclairer la lanterne avant que ce message rejoigne la corbeille.
Cordialement
Idriss- Messages : 7081
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Re: Carême 2021
Mémoire vive
À la cuisine ou à l’atelier, il nous arrive de nous blesser les doigts : une petite coupure cicatrise vite, plus profonde, il faut du temps. Si elle est grave, elle laisse des traces qui ne s’effacent pas. De même pour le cœur et l’âme. Il est des blessures inoubliables, mépris, injure, calomnie, agression. Le pardon n’est pas l’oubli. L’oubli est une complicité avec la mort, une victoire de l’indifférence. L’oubli est une ombre triste. Au contraire, le pardon est un acte d’amour qui se vit dans la clarté, sans complicité avec la médiocrité.
Si, dans une querelle de famille, un fils insulte son père, il brise une relation fondatrice. Pour sortir du mal commis, il est nécessaire qu’il y ait une clarification et que ne soit pas passé sous silence ce qui a provoqué le conflit. Car les non-dits font éclater en conflits graves des petites choses. Le père a peut-être aussi à reconnaître ses limites et responsabilités. Faire la lumière est source de paix. Le pardon efface le passé qui brise la relation. Quand le fils demande pardon à son père, il pose un acte de foi en l’amour de son père et l’invite à faire de même.
Il en va ainsi dans notre attitude envers Dieu. Lui demander pardon, c’est avoir foi en son amour et en sa capacité de changer notre vie. La reconnaissance du mal commis n’est pas le lieu d’une culpabilité mortifère, mais un point d’appui pour aller de l’avant et vivre en vérité dans le monde où nous sommes appelés à aimer, sans orgueil, jalousie, ni colère… Si l’oubli laisse place au mal et à la tristesse, le pardon ouvre l’espace pour la paix et la joie.
Durant ce carême, je m’efforce de prendre du temps pour marcher tous les jours. De profiter de ce temps pour m’aérer, méditer, prier, apprécier la nature. Je m’efforce de faire cela pour moi, bien entendu mais aussi pour être plus disponible, plus à l’écoute dans le cadre familial et professionnel. Prendre du temps pour moi me permet de mieux vivre le reste du temps.
Jean-Pierre, retraitant
Si je t’oublie Jérusalem, que ma droite se dessèche !
Livre des psaumes, Ps 136, v. 5
À la cuisine ou à l’atelier, il nous arrive de nous blesser les doigts : une petite coupure cicatrise vite, plus profonde, il faut du temps. Si elle est grave, elle laisse des traces qui ne s’effacent pas. De même pour le cœur et l’âme. Il est des blessures inoubliables, mépris, injure, calomnie, agression. Le pardon n’est pas l’oubli. L’oubli est une complicité avec la mort, une victoire de l’indifférence. L’oubli est une ombre triste. Au contraire, le pardon est un acte d’amour qui se vit dans la clarté, sans complicité avec la médiocrité.
Si, dans une querelle de famille, un fils insulte son père, il brise une relation fondatrice. Pour sortir du mal commis, il est nécessaire qu’il y ait une clarification et que ne soit pas passé sous silence ce qui a provoqué le conflit. Car les non-dits font éclater en conflits graves des petites choses. Le père a peut-être aussi à reconnaître ses limites et responsabilités. Faire la lumière est source de paix. Le pardon efface le passé qui brise la relation. Quand le fils demande pardon à son père, il pose un acte de foi en l’amour de son père et l’invite à faire de même.
Il en va ainsi dans notre attitude envers Dieu. Lui demander pardon, c’est avoir foi en son amour et en sa capacité de changer notre vie. La reconnaissance du mal commis n’est pas le lieu d’une culpabilité mortifère, mais un point d’appui pour aller de l’avant et vivre en vérité dans le monde où nous sommes appelés à aimer, sans orgueil, jalousie, ni colère… Si l’oubli laisse place au mal et à la tristesse, le pardon ouvre l’espace pour la paix et la joie.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Durant ce carême, je m’efforce de prendre du temps pour marcher tous les jours. De profiter de ce temps pour m’aérer, méditer, prier, apprécier la nature. Je m’efforce de faire cela pour moi, bien entendu mais aussi pour être plus disponible, plus à l’écoute dans le cadre familial et professionnel. Prendre du temps pour moi me permet de mieux vivre le reste du temps.
Jean-Pierre, retraitant
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Re: Carême 2021
Prends ton élan
Dans nos cours de gymnastique à l’école, nous avons appris que pour sauter haut ou loin, il fallait prendre de l’élan. Cet art demande de savoir évaluer la situation, le temps et l’espace. On peut dire qu’il en va de même pour vivre ce qu’implique le pardon : tant le pardon à demander et à recevoir que celui que l’on donne. On ne peut y arriver sans prendre de l’élan, celui du cœur qui aime. Il en va de même pour franchir l’obstacle que représente une demande de pardon. Comment faire quand la peur, la rancœur, le ressentiment, la colère ou la haine habitent notre cœur ? Comment faire, sinon en se laissant porter par un élan, celui qui vient de l’amour ? Les pardons demandés, donnés ou reçus nous ont appris que sans amour tout est bloqué, puisque la peur, la rancœur ou le ressentiment nous paralysent. Comment en sortir ?
Il est une voie : laisser se développer en nous un amour plus généreux et plus fort. Sainte Germaine, une enfant maltraitée par ses parents, pouvait être dans le ressentiment. Mais son expérience de l’amour de Dieu lui a donné la force et l’élan de les aimer. Ainsi s’est ouverte pour elle la porte du pardon. Pour nous aussi, notre amour de Dieu nous donne l’élan qui permet de dépasser nos limites et pardonner à ceux qui nous ont fait du mal.
C’est d’ailleurs ce que nous demandons dans le Notre Père : le pardon de Dieu pour y puiser la force de pardonner à qui nous a offensés. Nous faisons nôtre la prière de JESUS cloué en croix : « Père, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font. »*
* Évangile selon saint Luc, ch. 23, v. 34.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
J'essaie de pardonner à ceux qui nous jugent dans une situation difficile que nous n'avons pas choisie, mon mari et moi. Je veux pendant ce carême demander tous les jours au Seigneur de m'y aider. Humilité. Prière dans le secret de mon lieu béni, m'agenouiller devant mon Père.
Thérèse, retraitante
Notre Père, pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 6, v. 12
Dans nos cours de gymnastique à l’école, nous avons appris que pour sauter haut ou loin, il fallait prendre de l’élan. Cet art demande de savoir évaluer la situation, le temps et l’espace. On peut dire qu’il en va de même pour vivre ce qu’implique le pardon : tant le pardon à demander et à recevoir que celui que l’on donne. On ne peut y arriver sans prendre de l’élan, celui du cœur qui aime. Il en va de même pour franchir l’obstacle que représente une demande de pardon. Comment faire quand la peur, la rancœur, le ressentiment, la colère ou la haine habitent notre cœur ? Comment faire, sinon en se laissant porter par un élan, celui qui vient de l’amour ? Les pardons demandés, donnés ou reçus nous ont appris que sans amour tout est bloqué, puisque la peur, la rancœur ou le ressentiment nous paralysent. Comment en sortir ?
Il est une voie : laisser se développer en nous un amour plus généreux et plus fort. Sainte Germaine, une enfant maltraitée par ses parents, pouvait être dans le ressentiment. Mais son expérience de l’amour de Dieu lui a donné la force et l’élan de les aimer. Ainsi s’est ouverte pour elle la porte du pardon. Pour nous aussi, notre amour de Dieu nous donne l’élan qui permet de dépasser nos limites et pardonner à ceux qui nous ont fait du mal.
C’est d’ailleurs ce que nous demandons dans le Notre Père : le pardon de Dieu pour y puiser la force de pardonner à qui nous a offensés. Nous faisons nôtre la prière de JESUS cloué en croix : « Père, pardonne-leur ils ne savent pas ce qu’ils font. »*
* Évangile selon saint Luc, ch. 23, v. 34.
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J'essaie de pardonner à ceux qui nous jugent dans une situation difficile que nous n'avons pas choisie, mon mari et moi. Je veux pendant ce carême demander tous les jours au Seigneur de m'y aider. Humilité. Prière dans le secret de mon lieu béni, m'agenouiller devant mon Père.
Thérèse, retraitante
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Re: Carême 2021
Changement de programme
Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Quand Joseph apprend que Marie attend un enfant, il est bouleversé. Ses projets de famille, sa confiance en Marie s’effondrent, son honneur est bafoué. Il serait dans son droit de l’humilier. Or, il ne la condamne pas et décide que leur séparation se passe discrètement dans le respect de Marie et de l’enfant qui n’est pas le sien. N’est-ce pas déjà l’effet d’un pardon accordé ?
Habité par cette bienveillance emplie de respect, Joseph assume l’imprévu. Comme l’illustre Georges de la Tour dans son tableau L’Annonciation à Joseph, où un livre est posé sur ses genoux, Joseph n’ignorait pas l’annonce écrite dans le livre d’Isaïe : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel. »* Dans la Bible, l’imprévu selon les normes biologiques n’est pas hors du champ de l’action de Dieu.
Ne nous laissons pas enfermer dans le prévisible inscrit dans nos habitudes, nos connaissances et notre manière de penser. Dieu est plus grand ; il peut faire du neuf. Cette nouveauté n’est pas arbitraire ; elle advient dans l’espace ouvert par une promesse.
Nous sommes les bénéficiaires de cette promesse. Elle fructifie de mille et une manières ; en ce carême, elle vient à nous par le chemin du pardon, qui a été tracé par la prévenance de l’amour de Dieu. Nous y avançons quand nous demandons pardon et quand nous pardonnons.
Au-delà de nos logiques, le pardon est l’acte de vie où se rencontre l’amour du Dieu qui vient ; notre amour lui répond en communion avec la générosité de Dieu dont Joseph-le-Juste est le témoin.
* Livre d’Isaïe, ch. 7, v. 14.
Pour ce carême, mon mari et moi avons décidé d’une action commune : nous prions l’office des vêpres chaque soir avec les dominicains sur le site. On entend les chants et la kora. C’est très beau, on chante avec eux sur le canapé. Mon mari me tient dans ses bras et c’est un super beau moment, merci Seigneur ! Je vis ces moments avec l’espérance qu’au bout de 40 jours de cette pratique, nous récolterons de beaux fruits. Quels seront-ils ? Je l’ignore. Je laisse ça au Jardinier de nos âmes…
Marie, retraitante
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Joseph, son époux, qui était un homme juste, et ne voulait pas la dénoncer publiquement, décida de la renvoyer en secret.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 1, v. 19
Quand Joseph apprend que Marie attend un enfant, il est bouleversé. Ses projets de famille, sa confiance en Marie s’effondrent, son honneur est bafoué. Il serait dans son droit de l’humilier. Or, il ne la condamne pas et décide que leur séparation se passe discrètement dans le respect de Marie et de l’enfant qui n’est pas le sien. N’est-ce pas déjà l’effet d’un pardon accordé ?
Habité par cette bienveillance emplie de respect, Joseph assume l’imprévu. Comme l’illustre Georges de la Tour dans son tableau L’Annonciation à Joseph, où un livre est posé sur ses genoux, Joseph n’ignorait pas l’annonce écrite dans le livre d’Isaïe : « Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel. »* Dans la Bible, l’imprévu selon les normes biologiques n’est pas hors du champ de l’action de Dieu.
Ne nous laissons pas enfermer dans le prévisible inscrit dans nos habitudes, nos connaissances et notre manière de penser. Dieu est plus grand ; il peut faire du neuf. Cette nouveauté n’est pas arbitraire ; elle advient dans l’espace ouvert par une promesse.
Nous sommes les bénéficiaires de cette promesse. Elle fructifie de mille et une manières ; en ce carême, elle vient à nous par le chemin du pardon, qui a été tracé par la prévenance de l’amour de Dieu. Nous y avançons quand nous demandons pardon et quand nous pardonnons.
Au-delà de nos logiques, le pardon est l’acte de vie où se rencontre l’amour du Dieu qui vient ; notre amour lui répond en communion avec la générosité de Dieu dont Joseph-le-Juste est le témoin.
* Livre d’Isaïe, ch. 7, v. 14.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
[size]Pour ce carême, mon mari et moi avons décidé d’une action commune : nous prions l’office des vêpres chaque soir avec les dominicains sur le site. On entend les chants et la kora. C’est très beau, on chante avec eux sur le canapé. Mon mari me tient dans ses bras et c’est un super beau moment, merci Seigneur ! Je vis ces moments avec l’espérance qu’au bout de 40 jours de cette pratique, nous récolterons de beaux fruits. Quels seront-ils ? Je l’ignore. Je laisse ça au Jardinier de nos âmes…
Marie, retraitante
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Re: Carême 2021
Saint Dominique, homme de dialogue
Dominique voyageait à travers la France pour rejoindre l'Europe du Nord. Un soir à Toulouse il s'arrête pour dormir. Une discussion s'engage avec l'aubergiste qui dura toute la nuit. Au petit matin, l'aubergiste se convertit. Dominique aussi se convertit : désormais, l'homme de Dieu sait que le retournement du cœur vient d'un dialogue, d'une relation avec un autre. Une découverte toujours d'actualité.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous fait participer au dialogue de saint Dominique avec son époque.
Dans la deuxième partie de la vidéo, le diacre Bruno Lecluse raconte son expérience d'animateur de parcours Alpha. Une œuvre missionnaire fondée sur les piliers de l'accueil, de l'écoute et du dialogue.
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Re: Carême 2021
25 000 ans déjà !
Nous sommes en Éthiopie avec un groupe d’étude quand le guide nous annonce l’imminence de la fermeture de l’aéroport pour cause de COVID-19. Partis depuis des semaines, nous ignorons totalement la pandémie qui galope en Europe. La fragilité de notre humanité nous réveille brutalement.
Notre avion atterrit parmi les derniers. L’aéroport est presque vide et n’est plus qu’un labyrinthe de couloirs inutiles. Nous avons quitté le berceau des premiers hommes pour découvrir le programme proposé par l’homme moderne : télévision, commerce électronique, masques, gestes barrières et solitude… Une relation humaine réinventée, innovante pour certains, une humanité dépouillée de sa vocation d’aimer ; un cauchemar pour moi.
Quelques heures d’avion ont suffi pour franchir les 25 000 années de l’histoire de l’humanité. Du premier caillou taillé jusqu’à un présent inattendu, celui de l’effondrement de la relation sociale. Pourtant, il s’en est passé des aventures depuis l’apparition d’Homo sapiens ; des sommets d’intelligence, des abîmes regrettables, mais surtout, la naissance de l’amour sans calcul.
Le paradoxe m’apparaît : l’humanité, pour se protéger, n’a rien trouvé de mieux que de se détruire elle-même. Un refus d’être vivants, d’être aimants et d’être aimés ; une peine contre nature ajoutée à la maladie.
Le bec cloué derrière le masque, les mains contre le corps, le regard méfiant, la société nous isole. Mais sommes-nous vraiment seuls ?
Je l’ai vu. Il se moque des règles, sourit aux anges et n’attend que nos bras. Anatole est né il y a 15 jours à peine. Mon premier petit-fils. Le mystère de la vie se renouvelle devant moi comme jadis en Éthiopie. En ce présent désolé,
l’émerveillement resurgit, l’annonce heureuse se manifeste. Dieu est bien là, fidèle. Il partage avec nous cet instant de joie, d’étonnement et d’épanouissement. Par la vie donnée, sa parole nous atteint et nous donne la force de sourire dans l’attente du retour des étreintes fraternelles. Comme le pape le déclarait : « Soyez des messagers de la vie en temps de mort. » Il n’y a pas de doute, Anatole a déjà tout compris !
Chaque année je ne bois pas pendant 40 jours. Pourquoi donc se priver ? Je ne jeûne pas pour un échange avec le ciel, je ne troque pas une souffrance contre un bienfait. Je crois que je le fais pour faire preuve de volonté. En elle réside mon espace de liberté. Sans volonté, nous dérivons dans des désirs sans fin. En ce sens, l’exercice du carême me libère. Il me fait retrouver ce que je suis vraiment. Et c’est peut-être là qu'il prend son sens chrétien, là où Dieu se réjouit de nous.
Christophe, prédicateur Carême dans la ville
Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi.
Livre des Psaumes, Ps 22, v. 4
Nous sommes en Éthiopie avec un groupe d’étude quand le guide nous annonce l’imminence de la fermeture de l’aéroport pour cause de COVID-19. Partis depuis des semaines, nous ignorons totalement la pandémie qui galope en Europe. La fragilité de notre humanité nous réveille brutalement.
Notre avion atterrit parmi les derniers. L’aéroport est presque vide et n’est plus qu’un labyrinthe de couloirs inutiles. Nous avons quitté le berceau des premiers hommes pour découvrir le programme proposé par l’homme moderne : télévision, commerce électronique, masques, gestes barrières et solitude… Une relation humaine réinventée, innovante pour certains, une humanité dépouillée de sa vocation d’aimer ; un cauchemar pour moi.
Quelques heures d’avion ont suffi pour franchir les 25 000 années de l’histoire de l’humanité. Du premier caillou taillé jusqu’à un présent inattendu, celui de l’effondrement de la relation sociale. Pourtant, il s’en est passé des aventures depuis l’apparition d’Homo sapiens ; des sommets d’intelligence, des abîmes regrettables, mais surtout, la naissance de l’amour sans calcul.
Le paradoxe m’apparaît : l’humanité, pour se protéger, n’a rien trouvé de mieux que de se détruire elle-même. Un refus d’être vivants, d’être aimants et d’être aimés ; une peine contre nature ajoutée à la maladie.
Le bec cloué derrière le masque, les mains contre le corps, le regard méfiant, la société nous isole. Mais sommes-nous vraiment seuls ?
Je l’ai vu. Il se moque des règles, sourit aux anges et n’attend que nos bras. Anatole est né il y a 15 jours à peine. Mon premier petit-fils. Le mystère de la vie se renouvelle devant moi comme jadis en Éthiopie. En ce présent désolé,
l’émerveillement resurgit, l’annonce heureuse se manifeste. Dieu est bien là, fidèle. Il partage avec nous cet instant de joie, d’étonnement et d’épanouissement. Par la vie donnée, sa parole nous atteint et nous donne la force de sourire dans l’attente du retour des étreintes fraternelles. Comme le pape le déclarait : « Soyez des messagers de la vie en temps de mort. » Il n’y a pas de doute, Anatole a déjà tout compris !
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Chaque année je ne bois pas pendant 40 jours. Pourquoi donc se priver ? Je ne jeûne pas pour un échange avec le ciel, je ne troque pas une souffrance contre un bienfait. Je crois que je le fais pour faire preuve de volonté. En elle réside mon espace de liberté. Sans volonté, nous dérivons dans des désirs sans fin. En ce sens, l’exercice du carême me libère. Il me fait retrouver ce que je suis vraiment. Et c’est peut-être là qu'il prend son sens chrétien, là où Dieu se réjouit de nous.
Christophe, prédicateur Carême dans la ville
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Re: Carême 2021
La Bible au bureau
C’est lundi, jour du comité de direction. Les visages sont graves, la réforme territoriale est en route. C’est le point de départ de profonds changements dans mon entreprise : des postes sont supprimés, des compétences disparaissent, de nouvelles relations hiérarchiques doivent s’instaurer. Des salariés survoltés, déprimés, bref la grande pagaille…
Je suis écartelée entre un personnel que je comprends et mes fonctions de cadre ! Je ressens la difficulté d’être cohérente avec ma foi et les nouveaux objectifs de l’entreprise. Comment être chrétienne dans mon milieu professionnel ? Je me tourne vers Toi, Seigneur et je me souviens d’un passage de l’Écriture* : « Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes. »
Alors, Seigneur, je te demande de m’aider à te reconnaître dans ces personnes rencontrées, blessées, inquiètes, parfois agressives. Les échanges sont souvent violents, les situations injustes. Mais il est essentiel d’avancer et d’oser la rencontre. De quoi ai-je peur ? D’une remise en cause, de l’inconnu ? Avec Toi, je me laisse bousculer. Quand les peurs tombent, se crée une sphère de bienveillance et des relations de confiance deviennent possibles. Fermeté et vérité, une dynamique difficile à ajuster, mais libératrice.
Cette période professionnelle difficile, mais riche, m’a fait grandir, car avec Toi Seigneur, je suis allée plus loin et j’ai franchi des obstacles. J’ai eu le sentiment de vivre en vérité l’Évangile et d’être un témoin discret de ta présence.
* Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens, ch. 3, v. 23.
À Bible ouverte
Chaque carême, j’essaye de trouver un petit travail à réaliser en Bible ou spiritualité. Quelquefois, c’est simplement une lecture, mais j’aime bien m’accrocher à quelque chose. Cette année, je me concentre sur la saison III de Lumières dans la Bible. Vous savez, ce sont les mini-retraites autour de textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament qui sont proposées par Retraite dans la ville. Et vous, qu’allez-vous découvrir des richesses de l'Écriture et de la vie spirituelle pendant ce carême ?
Frère Yves Habert, prieur du couvent de Lille
Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique.
Évangile selon saint Luc, ch. 8, v. 21
C’est lundi, jour du comité de direction. Les visages sont graves, la réforme territoriale est en route. C’est le point de départ de profonds changements dans mon entreprise : des postes sont supprimés, des compétences disparaissent, de nouvelles relations hiérarchiques doivent s’instaurer. Des salariés survoltés, déprimés, bref la grande pagaille…
Je suis écartelée entre un personnel que je comprends et mes fonctions de cadre ! Je ressens la difficulté d’être cohérente avec ma foi et les nouveaux objectifs de l’entreprise. Comment être chrétienne dans mon milieu professionnel ? Je me tourne vers Toi, Seigneur et je me souviens d’un passage de l’Écriture* : « Quel que soit votre travail, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour plaire à des hommes. »
Alors, Seigneur, je te demande de m’aider à te reconnaître dans ces personnes rencontrées, blessées, inquiètes, parfois agressives. Les échanges sont souvent violents, les situations injustes. Mais il est essentiel d’avancer et d’oser la rencontre. De quoi ai-je peur ? D’une remise en cause, de l’inconnu ? Avec Toi, je me laisse bousculer. Quand les peurs tombent, se crée une sphère de bienveillance et des relations de confiance deviennent possibles. Fermeté et vérité, une dynamique difficile à ajuster, mais libératrice.
Cette période professionnelle difficile, mais riche, m’a fait grandir, car avec Toi Seigneur, je suis allée plus loin et j’ai franchi des obstacles. J’ai eu le sentiment de vivre en vérité l’Évangile et d’être un témoin discret de ta présence.
* Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens, ch. 3, v. 23.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
À Bible ouverte
Chaque carême, j’essaye de trouver un petit travail à réaliser en Bible ou spiritualité. Quelquefois, c’est simplement une lecture, mais j’aime bien m’accrocher à quelque chose. Cette année, je me concentre sur la saison III de Lumières dans la Bible. Vous savez, ce sont les mini-retraites autour de textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament qui sont proposées par Retraite dans la ville. Et vous, qu’allez-vous découvrir des richesses de l'Écriture et de la vie spirituelle pendant ce carême ?
Frère Yves Habert, prieur du couvent de Lille
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Re: Carême 2021
Pieds nus
Durant trois jours j’ai lavé et embrassé les pieds des pèlerins… Je ne m’en serais jamais crue capable.
Ne pas réfléchir, se laisser conduire par le Christ et la charité. Quand on se met à genoux aux pieds de nos frères et sœurs, quelle que soit leur histoire, leur fragilité, leur foi, on est aux pieds de l’humanité.
J’ai compris le geste du Christ qui se met à genoux pour laver les pieds de ses disciples. Dieu s’abaisse, humblement, sans se poser de question, pour prendre soin de nous, par amour.
Certains pèlerins avaient honte de découvrir leurs pieds, les mettre à nu, de montrer leur humanité blessée. C’est fou ce que l’on perçoit par les pieds, point d’appui et de fragilité… Je leur disais : « JESUS prend tout, confiance. »
Chaque fois, je leur demandais leur prénom. Pendant que je leur lavais les pieds, je priais pour eux. Je prononçais le doux nom de JESUS, mon Seigneur et ma force.
Et puis cette femme. Quand je me suis redressée, elle me regardait en souriant, les yeux pleins de larmes et me dit : « Cela fait 19 ans que je viens à Lourdes en attendant de recevoir une grâce… 19 ans que je viens à la Grotte, que je prie, que je me tiens là en espérant quelque chose et jamais rien. Et là… quand vous m’avez lavé les pieds… Jamais je n’ai reçu une telle grâce. »
Dieu prend nos mains, nos pieds, nos sourires, notre cœur pour s’offrir aux autres, sans le dire, à notre insu. Mon Seigneur et ma force, viens en moi, dans le secret, pour rendre force à ceux qui souffrent, donner ta force à ceux qui en manquent.
Au début du carême que de bonnes résolutions j'avais prises ! Et puis j'apprends que j'ai une tumeur maligne. Alors aujourd'hui j'essaie au quotidien d’accepter, de renoncer à de nombreux engagements, de surmonter ma peur et de garder la confiance en Dieu Sauveur. Mon carême risque d'être long mais il est tout tracé, je n'ai qu'à le suivre courageusement et dans la foi. Dieu nous attend souvent là où on ne veut pas aller.
Claudine, retraitante
Tout ce qu’il vous dira, faites-le.
Évangile selon saint Jean, ch. 2, v. 5
Durant trois jours j’ai lavé et embrassé les pieds des pèlerins… Je ne m’en serais jamais crue capable.
Ne pas réfléchir, se laisser conduire par le Christ et la charité. Quand on se met à genoux aux pieds de nos frères et sœurs, quelle que soit leur histoire, leur fragilité, leur foi, on est aux pieds de l’humanité.
J’ai compris le geste du Christ qui se met à genoux pour laver les pieds de ses disciples. Dieu s’abaisse, humblement, sans se poser de question, pour prendre soin de nous, par amour.
Certains pèlerins avaient honte de découvrir leurs pieds, les mettre à nu, de montrer leur humanité blessée. C’est fou ce que l’on perçoit par les pieds, point d’appui et de fragilité… Je leur disais : « JESUS prend tout, confiance. »
Chaque fois, je leur demandais leur prénom. Pendant que je leur lavais les pieds, je priais pour eux. Je prononçais le doux nom de JESUS, mon Seigneur et ma force.
Et puis cette femme. Quand je me suis redressée, elle me regardait en souriant, les yeux pleins de larmes et me dit : « Cela fait 19 ans que je viens à Lourdes en attendant de recevoir une grâce… 19 ans que je viens à la Grotte, que je prie, que je me tiens là en espérant quelque chose et jamais rien. Et là… quand vous m’avez lavé les pieds… Jamais je n’ai reçu une telle grâce. »
Dieu prend nos mains, nos pieds, nos sourires, notre cœur pour s’offrir aux autres, sans le dire, à notre insu. Mon Seigneur et ma force, viens en moi, dans le secret, pour rendre force à ceux qui souffrent, donner ta force à ceux qui en manquent.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Au début du carême que de bonnes résolutions j'avais prises ! Et puis j'apprends que j'ai une tumeur maligne. Alors aujourd'hui j'essaie au quotidien d’accepter, de renoncer à de nombreux engagements, de surmonter ma peur et de garder la confiance en Dieu Sauveur. Mon carême risque d'être long mais il est tout tracé, je n'ai qu'à le suivre courageusement et dans la foi. Dieu nous attend souvent là où on ne veut pas aller.
Claudine, retraitante
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Re: Carême 2021
Que le meilleur gagne !
Ma fille se prépare à un entretien, elle est plus que décidée à réussir. Il n’y a qu’une place possible et il reste moins d’une dizaine de candidats. Dans notre monde, tout est compétition !
Je vous le confesse, je ne suis guère un grand priant, pourtant là, curieusement, j’ai envie de m’adresser au ciel. Je m’apprête donc à prier pour son recrutement, sûr de son bon droit, quand soudain une question inspirée surgit du fond de mon cœur. Pourquoi finalement Dieu la ferait-il réussir ? Les autres candidats ne peuvent-ils pas eux aussi être sélectionnés ? Dieu va devoir choisir son favori, prendre le meilleur, voire le moins pire ?
Si Dieu est ma force, est-il là, proche de moi, pour me rendre service ? Pourquoi ne pas lui demander aussi de réparer mon lave-vaisselle ou de retrouver ma clé de voiture pendant que j’y suis ? Je l’ai testé, cela ne marche pas.
Sur la croix, le Christ ne demande pas non plus une aide surnaturelle ! Il aurait eu pourtant gain de cause, c’est certain. Non, Dieu s’est incarné complètement.
Alors, pourquoi prier pour ma fille ?
La réponse vient, aussi soudaine qu’évidente. Dieu est notre force, car il ne se préoccupe que d’une chose : de notre cœur ! Je ne vais pas prier pour que ma fille ait ce travail, mais pour que Dieu aide son cœur à recevoir le résultat. Je prie pour qu’elle rebondisse avec force même dans l’échec. Et puis paradoxalement, je prie aussi pour les autres candidats. Je crois que ce que Dieu veut en premier, c’est vivre et partager avec nous ces instants de joie indicible qui rendent la vie si belle…
CARÊME DANS MA VIE
Le carême c’est l’occasion de se sentir encore plus aimé. J’ai découvert Dieu étant adolescente, il a mis une lumière en moi que tout le monde voit ! Aujourd’hui, j’essaie de faire briller cette lumière toujours plus. J’oublie souvent de prier, mais je parle à Dieu comme à un ami. J’aime lire Carême dans la Ville tous les jours, c’est ma façon à moi de prier !
Cédrine, retraitante
Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 6, v. 10
Ma fille se prépare à un entretien, elle est plus que décidée à réussir. Il n’y a qu’une place possible et il reste moins d’une dizaine de candidats. Dans notre monde, tout est compétition !
Je vous le confesse, je ne suis guère un grand priant, pourtant là, curieusement, j’ai envie de m’adresser au ciel. Je m’apprête donc à prier pour son recrutement, sûr de son bon droit, quand soudain une question inspirée surgit du fond de mon cœur. Pourquoi finalement Dieu la ferait-il réussir ? Les autres candidats ne peuvent-ils pas eux aussi être sélectionnés ? Dieu va devoir choisir son favori, prendre le meilleur, voire le moins pire ?
Si Dieu est ma force, est-il là, proche de moi, pour me rendre service ? Pourquoi ne pas lui demander aussi de réparer mon lave-vaisselle ou de retrouver ma clé de voiture pendant que j’y suis ? Je l’ai testé, cela ne marche pas.
Sur la croix, le Christ ne demande pas non plus une aide surnaturelle ! Il aurait eu pourtant gain de cause, c’est certain. Non, Dieu s’est incarné complètement.
Alors, pourquoi prier pour ma fille ?
La réponse vient, aussi soudaine qu’évidente. Dieu est notre force, car il ne se préoccupe que d’une chose : de notre cœur ! Je ne vais pas prier pour que ma fille ait ce travail, mais pour que Dieu aide son cœur à recevoir le résultat. Je prie pour qu’elle rebondisse avec force même dans l’échec. Et puis paradoxalement, je prie aussi pour les autres candidats. Je crois que ce que Dieu veut en premier, c’est vivre et partager avec nous ces instants de joie indicible qui rendent la vie si belle…
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Le carême c’est l’occasion de se sentir encore plus aimé. J’ai découvert Dieu étant adolescente, il a mis une lumière en moi que tout le monde voit ! Aujourd’hui, j’essaie de faire briller cette lumière toujours plus. J’oublie souvent de prier, mais je parle à Dieu comme à un ami. J’aime lire Carême dans la Ville tous les jours, c’est ma façon à moi de prier !
Cédrine, retraitante
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Re: Carême 2021
Cœur brisé
La vie a passé. L’amour est plus fort. Nous avons été plongés dans le cœur miséricordieux de Dieu, et la réconciliation a été possible. Sous le voile de la pudeur, à mots couverts, mais les bras ouverts. Deux mois avant sa mort, un repas en tête à tête et la joie de la rencontre. Dieu entrait enfin dans notre relation ! Les mots étaient livrés : « Ma prière préférée, osa-t-il, “priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort”. » Il a fallu longtemps pour que nous atteignions ce point de profondeur, de vérité, d’humilité et puissions nous tenir face à face, cœur à cœur.
Et puis brutalement, l’hôpital, le coma. Nous l’avons veillé. Quand son heure fut venue, nous terminions le chapelet : « Priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort. » Et il a poussé son dernier souffle… Il est parti, dans la paix.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Le carême c’est l’occasion de se sentir encore plus aimé. J’ai découvert Dieu étant adolescente, il a mis une lumière en moi que tout le monde voit ! Aujourd’hui, j’essaie de faire briller cette lumière toujours plus. J’oublie souvent de prier, mais je parle à Dieu comme à un ami. J’aime lire Carême dans la ville tous les jours, c’est ma façon à moi de prier !
Cédrine, retraitante
Je vous salue Marie pleine de grâce, le Seigneur est avec vous.
Évangile selon saint Luc, ch. 1, v. 28
Les conflits ne nous ont pas épargnés, mon père et moi. Les oppositions furent parfois violentes, toujours douloureuses. Il avait le cœur distant, n’exprimait jamais ses sentiments, était incapable de faire confiance, même à ses enfants. Oui, notre relation a souffert, nous avons frôlé la rupture totale. Il a brisé mon cœur de fille. Quand la relation au père fait naufrage, Dieu le père, lui, toujours veille. Il est mon refuge, mon soutien, ma force dont je suis sûre. Quand la division faisait rage dans mon cœur de fille et que je n’arrivais plus à aimer mon père sur terre, j’aimais le père du ciel, lui, toujours. Mon nom est inscrit dans ses mains, dans les cieux.
La vie a passé. L’amour est plus fort. Nous avons été plongés dans le cœur miséricordieux de Dieu, et la réconciliation a été possible. Sous le voile de la pudeur, à mots couverts, mais les bras ouverts. Deux mois avant sa mort, un repas en tête à tête et la joie de la rencontre. Dieu entrait enfin dans notre relation ! Les mots étaient livrés : « Ma prière préférée, osa-t-il, “priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort”. » Il a fallu longtemps pour que nous atteignions ce point de profondeur, de vérité, d’humilité et puissions nous tenir face à face, cœur à cœur.
Et puis brutalement, l’hôpital, le coma. Nous l’avons veillé. Quand son heure fut venue, nous terminions le chapelet : « Priez pour nous maintenant et à l’heure de notre mort. » Et il a poussé son dernier souffle… Il est parti, dans la paix.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Le carême c’est l’occasion de se sentir encore plus aimé. J’ai découvert Dieu étant adolescente, il a mis une lumière en moi que tout le monde voit ! Aujourd’hui, j’essaie de faire briller cette lumière toujours plus. J’oublie souvent de prier, mais je parle à Dieu comme à un ami. J’aime lire Carême dans la ville tous les jours, c’est ma façon à moi de prier !
Cédrine, retraitante
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Re: Carême 2021
Que serais-je sans toi ?
Michel est mort depuis dix ans. Difficile de mesurer la souffrance endurée par la perte d’un conjoint. La mort frappe à notre porte un jour ou l’autre, cruellement. Le vide, le manque, l’abandon… La vie était tellement simple avant et je ne le savais pas. La vie trépidante d’une famille heureuse, à peine bousculée par les soucis du quotidien. Puis c’est le choc de la maladie. Tout s’effondre dans un gouffre, l’horizon est bouché, la peur rôde, pernicieuse.
La foi paisible qu’était la mienne, mise à l’épreuve ! La paix, l’abandon et la confiance que j’avais toujours trouvés en poussant les portes des églises et dans la prière avaient déserté mon cœur. Puisque ma vie se confondait avec la sienne, qu’allais-je devenir sans lui ? Une montagne immense à franchir se présentait devant moi. J’avais le vertige.
Alors, j’ai crié vers Toi, Seigneur ! « Dissipe les ténèbres qui envahissent mon cœur, montre-moi le chemin. » Ma prière devenait un combat. Où étais-tu ? La marcheuse que je suis s’est accrochée à ses bâtons, a ajusté sa lampe frontale et cherché les balises pour commencer l’ascension de cette terrible montagne.
Aujourd’hui, je mesure le chemin parcouru au fil des jours. Je comprends que tu ne m’as jamais abandonnée, mais guidée discrètement. Oui, Seigneur, tu es là sur ce chemin si ardu, dans les paroles qui réchauffent, les mains qui réconfortent, les rencontres qui apaisent.
La vie que tu m’as donnée se poursuit avec Michel, différente, riche autrement. J’apprends à l’aimer telle qu’elle est devenue, équilibre précaire, certes, mais dans la confiance. Ma force est en toi !
CARÊME DANS MA VIE
Vraiment nous vivons une drôle de période : le Covid, qu’il nous ait visité ou pas, nous impose de réduire nos relations ordinaires. Et elles sont bien confinées : Prudence ? Peur ? Je le ressens douloureusement ayant été si souvent sollicitée. Et le carême est là. L’Évangile de Marc nous rappelle l’invitation de JESUS à ses apôtres après la multiplication des pains : “Allons sur l’autre rive”. Et bien c’est une belle invitation pour vivre ce carême. Il me faut écouter l’invitation de JESUS.
Soeur Catherine, dominicaine des campagnes
Chaque jour, Dieu est fidèle.
Livre des Psaumes, Ps 51, v. 3
Michel est mort depuis dix ans. Difficile de mesurer la souffrance endurée par la perte d’un conjoint. La mort frappe à notre porte un jour ou l’autre, cruellement. Le vide, le manque, l’abandon… La vie était tellement simple avant et je ne le savais pas. La vie trépidante d’une famille heureuse, à peine bousculée par les soucis du quotidien. Puis c’est le choc de la maladie. Tout s’effondre dans un gouffre, l’horizon est bouché, la peur rôde, pernicieuse.
La foi paisible qu’était la mienne, mise à l’épreuve ! La paix, l’abandon et la confiance que j’avais toujours trouvés en poussant les portes des églises et dans la prière avaient déserté mon cœur. Puisque ma vie se confondait avec la sienne, qu’allais-je devenir sans lui ? Une montagne immense à franchir se présentait devant moi. J’avais le vertige.
Alors, j’ai crié vers Toi, Seigneur ! « Dissipe les ténèbres qui envahissent mon cœur, montre-moi le chemin. » Ma prière devenait un combat. Où étais-tu ? La marcheuse que je suis s’est accrochée à ses bâtons, a ajusté sa lampe frontale et cherché les balises pour commencer l’ascension de cette terrible montagne.
Aujourd’hui, je mesure le chemin parcouru au fil des jours. Je comprends que tu ne m’as jamais abandonnée, mais guidée discrètement. Oui, Seigneur, tu es là sur ce chemin si ardu, dans les paroles qui réchauffent, les mains qui réconfortent, les rencontres qui apaisent.
La vie que tu m’as donnée se poursuit avec Michel, différente, riche autrement. J’apprends à l’aimer telle qu’elle est devenue, équilibre précaire, certes, mais dans la confiance. Ma force est en toi !
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Vraiment nous vivons une drôle de période : le Covid, qu’il nous ait visité ou pas, nous impose de réduire nos relations ordinaires. Et elles sont bien confinées : Prudence ? Peur ? Je le ressens douloureusement ayant été si souvent sollicitée. Et le carême est là. L’Évangile de Marc nous rappelle l’invitation de JESUS à ses apôtres après la multiplication des pains : “Allons sur l’autre rive”. Et bien c’est une belle invitation pour vivre ce carême. Il me faut écouter l’invitation de JESUS.
Soeur Catherine, dominicaine des campagnes
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Re: Carême 2021
Saint Dominique, un fondateur
Qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête de Dominique quand il décide d'envoyer la poignée d'hommes qui le suit aux quatre coins de l'Europe ? Par ce geste fou et inspiré, Dominique transforme une petite communauté toulousaine en ordre religieux mondial. Fonder un ordre religieux ou une famille suppose de lui donner un socle, le roc du Christ.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous entraîne avec Dominique dans l'aventure de la naissance des Dominicains.
Une autre aventure tout aussi belle passionne Etienne Villemain : la création du « Village de François », un rêve devenu réalité. Dans la suite de la vidéo, il témoigne de son expérience de fondateur.
Bon film et belle semaine sainte,
fr. Benoît
Qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête de Dominique quand il décide d'envoyer la poignée d'hommes qui le suit aux quatre coins de l'Europe ? Par ce geste fou et inspiré, Dominique transforme une petite communauté toulousaine en ordre religieux mondial. Fonder un ordre religieux ou une famille suppose de lui donner un socle, le roc du Christ.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous entraîne avec Dominique dans l'aventure de la naissance des Dominicains.
Une autre aventure tout aussi belle passionne Etienne Villemain : la création du « Village de François », un rêve devenu réalité. Dans la suite de la vidéo, il témoigne de son expérience de fondateur.
Bon film et belle semaine sainte,
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Re: Carême 2021
Moi, Jean-Baptiste
J’ai reçu une mission – préparer sa venue. Je vivais en sachant que derrière moi venait celui qui était plus grand que moi. Je n’ai jamais voulu prendre sa place. Toute ma joie était de lui préparer un peuple. Pour cela, j’ai traversé l’épreuve du désert, pour cela, je prêchais, pour cela, je baptisais. Je clamais haut et fort notre soif de justice, car je savais que lui, JESUS, apporterait le feu de sainteté et instaurerait le règne nouveau !
J’ai vu sa venue, mais je n’ai pas vu toute la splendeur de sa gloire. Dans les cachots d’Hérode, je continuais de dénoncer l’injustice, j’espérais que le Royaume de JESUS Messie éclate tel un orage, en balayant les immondices de ce monde.
Je n’ai pas vu mes attentes s’accomplir. Les gardes sont entrés brusquement dans mon cachot. Les bruits de la fête royale parvenaient étouffés jusqu’à moi. Cette fête a scellé, semble-t-il, mon destin. Décapité pour plaire à une gamine, exécuté pour venger l’amour-propre d’une reine.
Me voici caché dans le sein de la terre. Enterré. Sans lumière aucune.
Une clameur me parvient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » JESUS entre à Jérusalem, acclamé tel un roi.
Des profondeurs, je crie vers lui, comme jadis de ma prison : es-tu celui qui doit venir où devons-nous attendre un autre* ?
Nous, les oubliés, nous, les morts, nous qui ne sommes plus que les ombres, viendras-tu jusqu’à nous ? Ton entrée triomphale à Jérusalem aujourd’hui est-elle pour cette cité seulement, pour cette terre seulement, pour ce monde seulement, ou est-elle aussi pour nous ? Descendras-tu jusqu’à nous, dans nos ténèbres ?
Je croyais te connaître et je vois combien ton mystère me dépasse. J’attendais un juge, j’ai vu un maître de miséricorde. J’attendais de voir le mal anéanti, et j’ai vu ta tendresse. Telle une onction qui te venait de Dieu. Mais triomphera-t-elle de notre mort ?
Je suis si loin de toi, et pourtant je t’espère encore. Je t’aime, Seigneur, ma force !
*Évangile selon saint Matthieu, ch 11, v.3
CARÊME DANS MA VIE
Ce carême est la dernière ligne droite vers mon futur baptême. Après une vie très loin du Seigneur, Il est venu à ma rencontre par grâce et Il m'a sauvé la vie, spirituellement et concrètement.
Cette année de catéchuménat a été une des plus belles de ma vie. Le trésor au bout du carême est ce baptême au nom du Seigneur, le commencement de la vie en JESUS Christ.
Merci, merci pour cet amour, soyez bénis !
Fanny, retraitante
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux !
Évangile selon saint Matthieu, ch. 21, v. 9
J’ai reçu une mission – préparer sa venue. Je vivais en sachant que derrière moi venait celui qui était plus grand que moi. Je n’ai jamais voulu prendre sa place. Toute ma joie était de lui préparer un peuple. Pour cela, j’ai traversé l’épreuve du désert, pour cela, je prêchais, pour cela, je baptisais. Je clamais haut et fort notre soif de justice, car je savais que lui, JESUS, apporterait le feu de sainteté et instaurerait le règne nouveau !
J’ai vu sa venue, mais je n’ai pas vu toute la splendeur de sa gloire. Dans les cachots d’Hérode, je continuais de dénoncer l’injustice, j’espérais que le Royaume de JESUS Messie éclate tel un orage, en balayant les immondices de ce monde.
Je n’ai pas vu mes attentes s’accomplir. Les gardes sont entrés brusquement dans mon cachot. Les bruits de la fête royale parvenaient étouffés jusqu’à moi. Cette fête a scellé, semble-t-il, mon destin. Décapité pour plaire à une gamine, exécuté pour venger l’amour-propre d’une reine.
Me voici caché dans le sein de la terre. Enterré. Sans lumière aucune.
Une clameur me parvient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! » JESUS entre à Jérusalem, acclamé tel un roi.
Des profondeurs, je crie vers lui, comme jadis de ma prison : es-tu celui qui doit venir où devons-nous attendre un autre* ?
Nous, les oubliés, nous, les morts, nous qui ne sommes plus que les ombres, viendras-tu jusqu’à nous ? Ton entrée triomphale à Jérusalem aujourd’hui est-elle pour cette cité seulement, pour cette terre seulement, pour ce monde seulement, ou est-elle aussi pour nous ? Descendras-tu jusqu’à nous, dans nos ténèbres ?
Je croyais te connaître et je vois combien ton mystère me dépasse. J’attendais un juge, j’ai vu un maître de miséricorde. J’attendais de voir le mal anéanti, et j’ai vu ta tendresse. Telle une onction qui te venait de Dieu. Mais triomphera-t-elle de notre mort ?
Je suis si loin de toi, et pourtant je t’espère encore. Je t’aime, Seigneur, ma force !
*Évangile selon saint Matthieu, ch 11, v.3
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Ce carême est la dernière ligne droite vers mon futur baptême. Après une vie très loin du Seigneur, Il est venu à ma rencontre par grâce et Il m'a sauvé la vie, spirituellement et concrètement.
Cette année de catéchuménat a été une des plus belles de ma vie. Le trésor au bout du carême est ce baptême au nom du Seigneur, le commencement de la vie en JESUS Christ.
Merci, merci pour cet amour, soyez bénis !
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Re: Carême 2021
Moi, Marie de Béthanie
Marie, prenant une livre d’un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de JESUS et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s’emplit de la senteur du parfum.
Évangile selon saint Jean, ch. 12, v. 3
Judas, tu me reproches cette dépense somptueuse ? N’as-tu pas vu comment il a ressuscité Lazare, mon frère ? N’as-tu pas entendu ces cris qui l’acclamaient hier comme notre roi ? Il m’a toujours parlé comme jamais aucun homme n’a parlé. Je me tenais à ses pieds, en buvant les paroles de la vie éternelle. Oui, j’ai reconnu en lui le Seigneur de ma vie et par cette onction dispendieuse, irrévocable, je lui dis mon amour et ma gratitude. Mais il y a plus. J’entends les rumeurs de jalousie. J’aperçois une haine sourde et une opposition franche. Ils sont nombreux ceux qui le rejettent. Ils me rappellent la prophétie du Serviteur souffrant, révélée par Isaïe, l’annonce de celui qui entre dans la mort pour nous guérir par ses blessures*. Un roi triomphant et une victime innocente tout à la fois – serait-ce lui ? Si l’ombre de la mort plane, par quoi puis-je répondre ? Par l’amour. Par l’onction qui l’exprime – elle est une prophétie et une prière. Une prophétie, car elle clame qu’il est notre roi, notre maître, Celui qui a les paroles de vie. Une prière aussi : ce parfum remplit la maison et murmure : « Je t’aime, Seigneur, ma force. » Judas, j’aurais tant voulu te le dire, mais ton regard me réduit au silence. Écoute JESUS, Il te répond : « Partout où sera proclamée la Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on redira aussi, à sa mémoire, ce qu’elle vient de faire. »** Cette parole s’accomplit aujourd’hui à vos oreilles : vous entendez ce que j’ai fait pour lui. Faites de même : là où la haine gronde, répondez par une onction d’amour. La charité est notre unique prophétie. * Livre d’Isaïe, ch. 53, v. 5. ** Évangile selon saint Matthieu, ch. 26, v. 13. CARÊME DANS MA VIE Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême Bonjour, en ce moment je me mets à genoux dans mon jardin pour respirer le parfum des violettes. Pour les soufis, Dieu est un parfum, une saveur et pour Saint Paul : « Nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ ». Bon carême. Dominique, retraitant |
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Re: Carême 2021
Moi, Lazare
...les grands prêtres décidèrent alors de tuer aussi Lazare...
Évangile selon saint Jean, ch. 12, v. 10
On dit que j’étais mort depuis quatre jours. On dit qu’il a pleuré sur moi. On dit aussi que ça puait, quand il a ordonné d’ouvrir ma tombe. Et sa voix m’a tiré à la lumière.
Je ne sais pas pourquoi il s’est attaché à moi. J’aimais le recevoir dans ma maison. J’aimais l’écouter. J’aimais lui donner un lieu où reposer la tête, en paix, en silence. Je ne lui demandais ni signe ni miracle. J’étais heureux de le savoir bien, chez moi. Notre amitié était un miracle.
Je sais que sa prédication, ses signes, son autorité excitent la haine. Je sais que les puissants cherchent à le faire périr. Je sais que moi aussi je suis en danger.
Peu m’importe. Il a pleuré sur moi. Il a ouvert ma tombe. Il a regardé ma mort, les yeux dans les yeux, là où j’étais sans secours, sans espoir, sans lumière. Nul homme ne l’a jamais fait. Pourquoi l’a-t-il fait ? Parce qu’il m’aime. Parce qu’il s’est fait mon ami.
Notre destin est désormais commun. L’œuvre de Dieu qu’il accomplit nous a liés dans cette amitié. Je n’ai jamais rien voulu de lui sinon de pouvoir le recevoir chez moi. Il n’a jamais rien voulu de moi sinon mon amitié.
Peu importe ce qu’on dit. Moi, je le suivrai. Ma sœur Marthe l’a confessé comme Messie. Ma sœur Marie lui a donné l’onction. Moi je lui donne mon amitié. Avant, je craignais. Désormais, je suis libre. Je ne crains plus. Je sais que sa parole est plus forte que la mort. Je t’aime, Seigneur, ma force !
CARÊME DANS MA VIE
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Je ne sais pas pourquoi il s’est attaché à moi. J’aimais le recevoir dans ma maison. J’aimais l’écouter. J’aimais lui donner un lieu où reposer la tête, en paix, en silence. Je ne lui demandais ni signe ni miracle. J’étais heureux de le savoir bien, chez moi. Notre amitié était un miracle.
Je sais que sa prédication, ses signes, son autorité excitent la haine. Je sais que les puissants cherchent à le faire périr. Je sais que moi aussi je suis en danger.
Peu m’importe. Il a pleuré sur moi. Il a ouvert ma tombe. Il a regardé ma mort, les yeux dans les yeux, là où j’étais sans secours, sans espoir, sans lumière. Nul homme ne l’a jamais fait. Pourquoi l’a-t-il fait ? Parce qu’il m’aime. Parce qu’il s’est fait mon ami.
Notre destin est désormais commun. L’œuvre de Dieu qu’il accomplit nous a liés dans cette amitié. Je n’ai jamais rien voulu de lui sinon de pouvoir le recevoir chez moi. Il n’a jamais rien voulu de moi sinon mon amitié.
Peu importe ce qu’on dit. Moi, je le suivrai. Ma sœur Marthe l’a confessé comme Messie. Ma sœur Marie lui a donné l’onction. Moi je lui donne mon amitié. Avant, je craignais. Désormais, je suis libre. Je ne crains plus. Je sais que sa parole est plus forte que la mort. Je t’aime, Seigneur, ma force !
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Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
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De son vivant, un an avant son départ pour le grand voyage dans le Royaume des morts, je lui avais dit que je ne l'aimais plus. Je l'ai vu la veille de son appel vers le Père. J'avais oublié que je l'aimais. De le lui dire. Lorsque son urne est entrée en terre, j'ai hurlé de douleur. Aujourd'hui, j'ai compris que j'avais commis un péché. Il aurait pu partir paisiblement. Mais je sais aussi que je suis pardonné. Je le pleure depuis maintenant un an. Il me manque tellement. Il a tout fait pour me sauver, au détriment de sa vie.
Papa, si tu lis ce message depuis le Paradis, sache que je t'aimerai toujours.
Marc, retraitant
Papa, si tu lis ce message depuis le Paradis, sache que je t'aimerai toujours.
Marc, retraitant
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Date d'inscription : 22/01/2013
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