Carême 2021
3 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Carême 2021
Carême
Le carême est la période de 40 jours qui précède le jour de Pâques, événement central du christianisme. Il commencera en 2021, le 17 février et s’achèvera le 4 avril, jour de Pâques. Il rappelle les 40 jours que Jésus a passés au désert. C'est un temps de jeûne et de conversion.
Sujet dédié aux chrétiens qui entre en carême ces jours-ci et qui veulent en parler et partager ce moment de foi .
Pour mémoire il existe déjà un sujet ouvert pour parler du Carême chrétien plus généralement :
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t79-du-careme-a-paques
Idriss- Messages : 7081
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
« Voici que nous montons à Jérusalem… (Mt 20,18) » : message du Pape pour le Carême 2021
Publié le 12 février 2021
Le message du Saint-Père pour le Carême 2021 publié le vendredi 12 février 2021 : « Voici que nous montons à Jérusalem… (Mt 20,18) » . Le Carême, un temps pour renouveler notre foi, notre espérance et notre charité.
Publié le 12 février 2021
Le message du Saint-Père pour le Carême 2021 publié le vendredi 12 février 2021 : « Voici que nous montons à Jérusalem… (Mt 20,18) » . Le Carême, un temps pour renouveler notre foi, notre espérance et notre charité.
Chers Frères et Sœurs,En annonçant à ses disciples sa Passion, sa mort et sa résurrection, accomplissant ainsi la volonté de son Père, Jésus leur révèle le sens ultime de sa mission et il les appelle à s’y associer, en vue du salut du monde.En parcourant le chemin du Carême, qui nous conduit vers les célébrations pascales, nous faisons mémoire de Celui qui nous a aimés « devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix » (Ph 2,8). Dans ce temps de conversion, nous renouvelons notre foi, nous puisons « l’eau vive » de l’espérance et nous recevons le cœur ouvert l’amour de Dieu qui fait de nous des frères et des sœurs dans le Christ. Dans la Nuit de Pâques, nous renouvellerons les promesses de notre baptême pour renaître en hommes et femmes nouveaux par l’intervention du Saint Esprit. L’itinéraire du Carême, comme l’itinéraire chrétien, est déjà entièrement placé sous la lumière de la résurrection, qui inspire les sentiments, les attitudes ainsi que les choix de ceux qui veulent suivre le Christ.Le jeûne, la prière et l’aumône, tels que Jésus les présente dans sa prédication (cf. Mt 6, 1-18) sont les conditions et les expressions de notre conversion. Le chemin de la pauvreté et du manque (le jeûne), le regard et les gestes d’amour vers l’homme blessé (l’aumône), et le dialogue filial avec le Père (la prière), nous permettent d’incarner une foi sincère, une vivante espérance et une charité active.
1. La foi nous appelle à accueillir la Vérité et à en devenir des témoins, devant Dieu et devant tous nos frères et sœurs.Pendant ce temps du Carême, recevoir et vivre la Vérité manifestée dans le Christ c’est avant tout se laisser toucher par la Parole de Dieu et qui nous est transmise, de générations en générations, par l’Eglise. Cette Vérité n’est pas une construction de l’esprit qui serait réservée à quelques intelligences supérieures ou séparées. Elle est un message que l’on reçoit et que l’on peut comprendre grâce à l’intelligence du coeur ouvert à la grandeur de Dieu qui nous aime, avant que nous-mêmes en ayons conscience. Cette Vérité c’est le Christ lui-même, qui, en assumant pleinement notre humanité, s’est fait Voie – exigeante, mais ouverte à tous – conduisant à la plénitude de la Vie.Le jeûne, vécu comme expérience du manque, conduit ceux et celles qui le vivent dans la simplicité du cœur à redécouvrir le don de Dieu et à comprendre notre réalité de créatures à son image et ressemblance qui trouvent en lui leur accomplissement. En faisant l’expérience d’une pauvreté consentie, ceux qui jeûnent deviennent pauvres avec les pauvres et ils « amassent » la richesse de l’amour reçu et partagé. Compris et vécu de cette façon, le jeûne nous aide à aimer Dieu et notre prochain car, comme Saint Thomas d’Aquin l’enseigne, il favorise le mouvement qui amène à concentrer l’attention sur l’autre en l’identifiant à soi-même (cf. Enc. Fratelli tutti, n. 93).Le Carême est un temps pour croire, c’est-à-dire pour recevoir Dieu dans notre vie et pour le laisser “établir sa demeure” en nous (cf. Jn 14, 23). Jeûner consiste à libérer notre existence de tout ce qui l’encombre, même de ce trop-plein d’informations, vraies ou fausses, et de produits de consommation pour ouvrir la porte de notre cœur à celui qui vient jusqu’à nous, pauvre de tout mais « plein de grâce et de vérité » (Jn 1, 14) : le Fils du Dieu Sauveur.
2. L’espérance, comme “eau vive” qui nous permet de continuer notre cheminLa Samaritaine à qui Jésus demande à boire au bord du puit ne comprend pas lorsqu’il lui dit qu’il peut lui offrir une “eau vive” (Jn 4, 10). Au début, elle pense naturellement à l’eau matérielle. Mais Jésus parle de l’Esprit Saint qu’il offrira en abondance dans le Mystère pascal et qui nous remplira de l’espérance qui ne déçoit pas. Lorsqu’il évoque sa passion et sa mort, Jésus annonce déjà l’espérance en disant : « Le troisième jour, il ressuscitera » (Mt 20, 19). Jésus nous parle de l’avenir grand ouvert par la miséricorde du Père. Espérer, avec lui et grâce à lui, c’est croire que l’histoire n’est pas fermée sur nos erreurs, nos violences, nos injustices et sur le péché qui crucifie l’Amour. Espérer c’est puiser le pardon du Père de son Cœur ouvert.Dans le contexte d’inquiétude que nous vivons, où tout apparaît fragile et incertain, parler d’espérance pourra sembler provocateur. Le temps du Carême est un temps pour espérer, pour tourner de nouveau le regard vers la patience de Dieu qui continue de prendre soin de sa Création, alors même que nous l’avons souvent maltraitée (cf. Laudato si’, nn. 32, 33, 43, 44). C’est l’espérance en la réconciliation à laquelle Saint Paul nous exhorte avec passion : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2Co 5, 20). En recevant le pardon, dans le sacrement qui est au cœur de notre démarche de conversion, nous devenons, à notre tour, des acteurs du pardon. Nous pouvons offrir le pardon que nous avons-nous-mêmes reçu, en vivant un dialogue bienveillant et en adoptant un comportement qui réconforte ceux qui sont blessés. Le pardon de Dieu permet de vivre une Pâque de fraternité aussi à travers nos paroles et nos gestes.Pendant ce Carême, appliquons-nous à dire « des mots d’encouragements qui réconfortent qui fortifient, qui consolent, qui stimulent » au lieu de « paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent » (Enc. Fratelli tutti [FR], n. 223). Parfois, pour offrir de l’espérance, il suffit d’être « une personne aimable, […], qui laisse de côté ses anxiétés et ses urgences pour prêter attention, pour offrir un sourire, pour dire une parole qui stimule, pour rendre possible un espace d’écoute au milieu de tant d’indifférence » (ibid., n. 224).
Dans le recueillement et la prière silencieuse, l’espérance nous est donnée comme une inspiration et une lumière intérieure qui éclaire les défis et les choix de notre mission. Voilà pourquoi, il est déterminant de se retirer pour prier (cf. Mt 6, 6) et rejoindre, dans le secret, le Père de toute tendresse.Vivre un Carême d’espérance, c’est percevoir que nous sommes, en Jésus-Christ, les témoins d’un temps nouveau, dans lequel Dieu veut « faire toutes choses nouvelles » (cf. Ap 21, 1-6). Il s’agit de recevoir et d’offrir l’espérance du Christ qui donne sa vie sur la croix et que Dieu ressuscite le troisième jour : « Soyez prêts à répondre à qui vous demande à rendre raison de l’espérance qui est en vous » (1P 3, 15).3. La charité, quand nous la vivons à la manière du Christ, dans l’attention et la compassion à l’égard de chacun, est la plus haute expression de notre foi et de notre espérance.La charité se réjouit de voir grandir l’autre. C’est la raison pour laquelle elle souffre quand l’autre est en souffrance : seul, malade, sans abri, méprisé, dans le besoin… La charité est l’élan du cœur qui nous fait sortir de nous-mêmes et qui crée le lien du partage et de la communion.
« Grâce à l’amour social, il est possible de progresser vers une civilisation de l’amour à laquelle nous pouvons nous sentir tous appelés. La charité, par son dynamisme universel, peut construire un monde nouveau, parce qu’elle n’est pas un sentiment stérile mais la meilleure manière d’atteindre des chemins efficaces de développement pour tous » (FT, n. 183).La charité est don. Elle donne sens à notre vie. Grâce à elle, nous considérons celui qui est dans le manque comme un membre de notre propre famille, comme un ami, comme un frère. Le peu, quand il est partagé avec amour, ne s’épuise jamais mais devient une réserve de vie et de bonheur. Ainsi en fût-il de la farine et de l’huile de la veuve de Sarepta, quand elle offrit la galette au Prophète Elie (cf. 1R 17, 7-16). Ainsi en fût-il des pains multipliés que Jésus bénit, rompit et donna aux apôtres pour qu’ils les offrent à la foule (cf. Mc, 6, 30-44). Ainsi en est-il de notre aumône, modeste ou grande, que nous offrons dans la joie et dans la simplicité.Vivre un Carême de charité, c’est prendre soin de ceux qui se trouvent dans des conditions de souffrance, de solitude ou d’angoisse à cause de la pandémie de la Covid-19. Dans l’impossibilité de prévoir ce que sera demain, souvenons-nous de la parole adressée par Dieu à son Serviteur : « Ne crains pas, car je t’ai racheté » (Is 43, 1), offrons avec notre aumône un message de confiance, et faisons sentir à l’autre que Dieu l’aime comme son propre enfant.« Ce n’est qu’avec un regard dont l’horizon est transformé par la charité, le conduisant à percevoir la dignité de l’autre, que les pauvres sont découverts et valorisés dans leur immense dignité, respectés dans leur mode de vie et leur culture, et par conséquent vraiment intégrés dans la société » (FT, n. 187).Chers frères et sœurs, chaque étape de la vie est un temps pour croire, espérer et aimer. Que cet appel à vivre le Carême comme un chemin de conversion, de prière et de partage, nous aide à revisiter, dans notre mémoire communautaire et personnelle, la foi qui vient du Christ vivant, l’espérance qui est dans le souffle de l’Esprit et l’amour dont la source inépuisable est le cœur miséricordieux du Père.Que Marie, Mère du Sauveur, fidèle au pied de la croix et au cœur de l’Église, nous soutienne par sa présence prévenante et que la bénédiction du Ressuscité nous accompagne dans ce chemin vers la lumière de Pâques.Donné à Rome, près de Saint Jean de Latran, 11 novembre 2020, mémoire de Saint Martin de Tours
François
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
| |||||
Deuxième lettre de saint Paul aux Corinthiens, ch. 6, v. 2 |
Quel est le plus grand danger de la vie chrétienne ? S’habituer, se résigner, déclarer forfait.
Face au péché évidemment, à cause de ce petit démon décourageant : « À quoi bon ? » À quoi bon, encore, des résolutions de carême ? Mais le pire serait de devenir des blasés de l’amour de Dieu. Jésus a donné sa vie pour moi, certes, et alors ? Cela va-t-il régler mes problèmes de famille, de travail ou de surpoids ?
"Je me lève et je te bouscule, tu n’te réveilles pas… Comme d’habitude.
Sur toi je remonte le drap, j’ai peur que tu aies froid… Comme d’habitude.
Ma main caresse tes cheveux… Comme d’habitude.
Mais toi tu me tournes le dos… Comme d’habitude."
Et si cette chanson parlait aussi de la façon dont Dieu nous aime et prend soin de nous ? Et s’il suffisait de se réveiller et de se tourner vers Dieu pour réveiller l’amour éteint ? Et si c’était aussi simple que cela ?
Alors notre carême prendrait un sens bien différent. Il ne s’agirait plus de se priver d’un peu de chocolat comme si cela pouvait avoir un quelconque intérêt. Il ne s’agirait plus d’essayer de se changer à grands coups de volonté. Car ce qu’il faut, c’est que le cœur change, que ça change au cœur pour se remettre en marche vers le Ciel.
Réveillons-nous et commençons par jeûner, c’est-à-dire séparons-nous de ce qui nous encombre, de ce qui nous rend esclaves : gloutonnerie, temps gaspillé, bruit, médisances ou relations toxiques. Mais à quoi servirait le jeûne sans aumône, sans offrir le temps et l’argent ainsi libérés ? Et à quoi servirait l’aumône sans prière pour cette personne à qui je viens de donner ?
Alors le jeûne, l’aumône et la prière prendront tout leur sens : nous apprendre à aimer.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Petit fils d’œnologue, d’une famille de Touraine baignée par la Loire et le vin, j’ai une affection parfois démesurée pour… Or, je ne peux ignorer que, dans le clergé, l’alcoolisme a quasiment été une maladie professionnelle. Pendant le carême, je ne bois de l’alcool que les dimanches et les jours de solennité et, ces jours, je ne prends qu’un seul verre. Cet effort peut sembler très peu, mais certaines fins de carême se sont révélées assez pénibles. Elles m’ont rappelé à la prudence.
Frère Raphaël De Bouillé
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Sujet dédié aux chrétiens qui entre en carême ces jours-ci et qui veulent en parler et partager ce moment de foi .
Comme je l'ai déjà dit plus haut il existe déjà un sujet ouvert pour parler du Carême chrétien plus généralement
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t79-du-careme-a-paques
Vous y retrouverez les messages de porté générale qui y ont été déplacés !
Merci de votre compréhension .
Comme je l'ai déjà dit plus haut il existe déjà un sujet ouvert pour parler du Carême chrétien plus généralement
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t79-du-careme-a-paques
Vous y retrouverez les messages de porté générale qui y ont été déplacés !
Merci de votre compréhension .
Idriss- Messages : 7081
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Re: Carême 2021
Connaissez-vous le syndrome de la pâte à crêpes ? Quand on la laisse reposer, les grumeaux remontent à la surface. C’est peut-être pour cela que nous nous agitons autant au lieu de prier : pour ne pas avoir à affronter les grumeaux de notre vie.
« Mais c’est compliqué de prier ! » Alors rendons les choses simples : prenons un rendez-vous quotidien avec le Seigneur dans notre agenda, trouvons un beau lieu, promettons-lui une durée raisonnable et parlons-lui de notre vie, comme un ami parle à un ami.
« Je n’ai pas le temps. » Nous savons prendre du temps pour une personne que nous aimons. Dieu n’est-Il pas le maître du temps ? En lui donnant 15 minutes, 1 % de ma journée, ne va-t-il pas me rendre au centuple, comme promis, pour tout faire ?
« Je préfère agir ! Je ne suis pas contemplatif. » La prière ne dispense pas d’agir : elle me permettra de durer sans durcir. C’est donc l’acte le plus important de ma vie, car elle transforme mon cœur et l’élargit.
« Mais je n’arrive pas à faire le vide en moi. » Tant mieux ! Il ne s’agit pas de vide, mais de plein : se remplir d’amour pour en déborder tout le jour. Si nous avons des distractions, confions-les au Seigneur pour qu’il les remette à leur juste place. L’enjeu n’est pas de méditer seul avec soi-même, mais d’oser parler au Seigneur. Et, en lisant la Bible, de l’écouter.
« Mais je m’ennuie ! » Tant mieux ! Se rendre compte que le monde tourne sans moi est une bonne nouvelle. Au lieu de courir vers nulle part, comme un hamster dans sa roue, j’apprends à marcher vers le Ciel.
Alors le silence et la contemplation prendront tout leur sens : nous apprendre à aimer.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Ma vie est dévorée par les écrans. Pour garder un certain ton contemplatif, il me faut en permanence reconquérir l'espace que l'informatique occupe. Du coup, pendant le Carême, je m'octroie des heures sans connexion : je ressors un vieux réveil et je mets mon smartphone au coin le plus éloigné pour le charger ; je me fixe les périodes où je ne répondrai pas aux messages ; je limite le temps que je passerai sur les réseaux ‒ ne serait-ce que pour répondre aux commentaires du Carême dans la Ville !
Frère Pavel Syssoev
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Le jeûne qui me plaît, n’est-ce pas ceci : faire tomber les chaînes injustes, délier les attaches du joug, rendre la liberté aux opprimés, briser tous les jougs ?
Livre d’Isaïe, ch. 58, v. 6
Longtemps, ma hantise était la confession. Alors je m’en tenais éloigné le plus possible. Si j’y allais, j’en restais aux généralités : « J’ai peut-être parfois un peu de mal à aimer… » Pire, j’étais découragé de confesser toujours les mêmes péchés. En fait, je ne me confessais pas vraiment : je regrettais juste de ne pas ressembler au portrait idéal de moi et dans lequel j’étais enfermé.
Un jour, un prêtre m’a dit : « Sur la croix, JESUS t’a donné son pardon et dans la confession, tu viens le recevoir. Se confesser est donc une libération. » Pardonner ou demander pardon fait tomber les chaînes injustes qui nous rendent esclaves des péchés et ralentissent notre marche vers le Ciel.
Nous sommes faits pour aimer. Chaque péché blesse ma capacité à aimer au risque à la fin de la tuer. Les péchés sont les pensées, les paroles et les actes où je choisis de ne pas aimer. Sans pardon, le mal et la mort auraient donc le dernier mot dans ma vie. Croire au pardon, au contraire, c’est poser un acte de foi dans la résurrection, la vie plus forte que la mort.
Maintenant que je confesse, je suis émerveillé devant la foi des fidèles et la puissance de Dieu qui libère son peuple. On me demande souvent : « Que confesser ? » Bonne question ! Ne culpabilisons pas de ne pas être parfaits. JESUS, Lui, nous dit que toute la Loi se résume à ce double commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. Et ton prochain comme toi-même. » Quand m’est-il donc arrivé de choisir de ne pas aimer ces trois personnes : Dieu, mon prochain, moi-même ?
Alors la confession et le pardon prendront tout leur sens : nous apprendre à aimer.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Il existe une tradition pleine de sagesse dans les pèlerinages : prendre avec soi un caillou le jour de son départ et le porter jusqu’au terme du pèlerinage. Le caillou représente le poids mort de nos vies, ce qui nous pèse, ce qui nous ralentit. Ce n’est pas un rocher, ce n’est pas non plus un gravier. Et à l’arrivée, je le pose devant la croix en faisant un grand effort pour ne pas le reprendre à la fin de ma prière. Ce petit caillou dans ma poche, c’est ce qui transforme mon carême en pèlerinage.
Frère Nicolas Burle
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Idriss aime ce message
Re: Carême 2021
Saint Dominique, homme de parole
Depuis 3000 ans, la Parole de Dieu ouvre le cœur, les yeux, les mains d'hommes et de femmes du monde entier. Saint Dominique a été l'un d'eux. Cette année, nous fêtons les 800 ans de sa mort. A cette occasion, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous raconte la passion de cet homme de Dieu pour les Écritures.
Une passion toujours vivante aujourd'hui comme en témoigne, dans la suite de la vidéo, Madame Florence Delay, académicienne et traductrice de l'Évangile de St Jean.
Laissons-les nous faire aimer la Parole de Dieu.
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Évangile selon saint Marc, ch. 1, v. 13
Voilà un détail qui peut sembler curieux. Quand on pense aux tentations de Jésus, on pense généralement aux styles d’épreuves qu’Il a pu subir. Parfois peut-être on se sent rassuré en se disant que, Lui aussi, a été tenté. Mais on retient rarement cet élément que l’on renvoie vite dans le décor : Jésus était au milieu des bêtes sauvages et des anges. Pourtant, ce petit verset est tout à fait déterminant pour notre chemin de carême.
Le carême nous invite, en effet, à fuir ce qu’il y a de bestial en nous : débordements de colère, d’envie, instincts mal maîtrisés… Tenir en respect la bête sauvage qui nous habite tous : sans doute avons-nous conscience que c’est là une des finalités du carême et qu’il y a, cette année encore, du travail pour y arriver !
Mais on aurait tort d’en rester seulement à cet aspect. Car le carême c’est autant éviter de ressembler à la bête sauvage qu’à l’ange. Étonnant, me direz-vous peut-être : les anges ne sont-ils pas des créatures spirituelles, si proches de Dieu, des créatures auxquelles nous devrions ressembler ? Eh bien, justement pas ! Le chemin du carême n’est pas fait pour ceux qui veulent rester au niveau du sol, mais il n’est pas fait non plus pour ceux qui veulent rêver trop vite à des altitudes inatteignables. N’imaginons pas que nous pourrions nous élever vers Dieu d’un coup de battement d’ailes. Nous ne sommes pas des créatures sans histoire ; acceptons que nos chemins humains soient souvent laborieux et tâtonnants. Ne rêvons pas non plus d’être de purs esprits ; nous sommes aussi faits de chair et de sang et c’est cette réalité qui est pour nous le chemin vers Dieu.
Le carême nous est offert pour apprendre à aimer ou, ce qui est la même chose, réapprendre à habiter notre humanité. Et être profondément humain, c’est se situer sur ce chemin de crête entre la bête sauvage et l’ange. Devenir un homme juste, c’est consentir à être juste un homme. Car c’est là que nous rencontrerons la main de Dieu qui nous élèvera jusqu’à Lui.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
C'est une injonction médicale : marcher une heure par jour d'un bon pas ! Dans la rue, je croise des inconnus. En ce temps de Covid, une crainte advient : masque ou pas masque ? Passeront-t-ils tout près ou à bonne distance ? La méfiance domine. Faire carême, ne serait-ce pas retrouver un esprit de fraternité et d'accueil ? Oui, et pour cela je poserai les actes qui tissent des liens : échanger des regards, s’incliner, et rendre tous les petits services possibles.
Frère Jean-Michel Maldamé, prédicateur, dominicain du couvent de Toulouse
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Ils rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 9, v. 8
Quand je célèbre un baptême, une chose me surprend toujours. À la sortie de l’église, le nouveau baptisé n’a en main aucun objet pour nourrir concrètement sa foi. Certes, il a reçu un vêtement blanc et un cierge, mais on aurait pu imaginer que lui soit solennellement remis une Bible illustrée, un petit exemplaire du catéchisme de l’Église catholique ou encore une affiche sur laquelle figureraient les dix commandements ou les béatitudes. Si cela peut se faire dans telle ou telle paroisse, pareille pratique n’est pas prévue systématiquement dans la liturgie du baptême. Le seul signe que le baptisé reçoit normalement au moment de son baptême et avec lequel il quitte l’église est la présence à ses côtés d’une marraine et d’un parrain.
La vie chrétienne ne s’ouvre véritablement à nous que si nous acceptons de reconnaître que les paroles de Dieu passent par le témoignage, parfois admirable, parfois claudicant, de personnes très humaines. Souvent, nous avons moins de mal à croire en Dieu qu’à croire que Dieu passe par des hommes pour nous rejoindre. Pourtant, Dieu aime se servir de médiations très humaines pour se révéler. Rappelez-vous toutes ces personnes qui, avec l’épaisseur et le poids de leur humanité, ont été des témoins de la foi pour vous.
Aujourd’hui, nous fêtons la chaire de saint Pierre. Des générations de croyants se sont appuyées sur la foi de ce simple pêcheur devenu apôtre du Christ. Il nous donne là une clé essentielle de la vie chrétienne : les portes de la vie s’ouvrent aux hommes qui acceptent de se faire confiance les uns aux autres au nom du Christ.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Cette année pendant le Carême j’aimerais prendre le temps, tous les jours si c’est possible, d’appeler une personne seule ou dont je n’ai pas pris de nouvelles depuis longtemps. J’ai pris l’habitude d’échanger par sms ou par whatsapp, par gain de temps ou parce que je n’aime pas beaucoup téléphoner. Mais rien ne remplace une vraie discussion ou une visite, lorsque c’est possible, pour accorder un vrai temps à l’autre dont je sortirai plus riche moi aussi.
Alexine Marchant, équipe Retraite dans la ville
La vie chrétienne ne s’ouvre véritablement à nous que si nous acceptons de reconnaître que les paroles de Dieu passent par le témoignage, parfois admirable, parfois claudicant, de personnes très humaines. Souvent, nous avons moins de mal à croire en Dieu qu’à croire que Dieu passe par des hommes pour nous rejoindre. Pourtant, Dieu aime se servir de médiations très humaines pour se révéler. Rappelez-vous toutes ces personnes qui, avec l’épaisseur et le poids de leur humanité, ont été des témoins de la foi pour vous.
Aujourd’hui, nous fêtons la chaire de saint Pierre. Des générations de croyants se sont appuyées sur la foi de ce simple pêcheur devenu apôtre du Christ. Il nous donne là une clé essentielle de la vie chrétienne : les portes de la vie s’ouvrent aux hommes qui acceptent de se faire confiance les uns aux autres au nom du Christ.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Cette année pendant le Carême j’aimerais prendre le temps, tous les jours si c’est possible, d’appeler une personne seule ou dont je n’ai pas pris de nouvelles depuis longtemps. J’ai pris l’habitude d’échanger par sms ou par whatsapp, par gain de temps ou parce que je n’aime pas beaucoup téléphoner. Mais rien ne remplace une vraie discussion ou une visite, lorsque c’est possible, pour accorder un vrai temps à l’autre dont je sortirai plus riche moi aussi.
Alexine Marchant, équipe Retraite dans la ville
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
À bon intendant, salut !L’homme ne vit pas seulement de pain.Évangile selon saint Matthieu, ch. 4, v. 4 Il y a quelques années, j’avais été appelé à occuper dans le couvent dominicain où je vivais la fonction d’intendant. Le frère qui me précédait à cette tâche me l’avait expliquée en ces termes : « Être intendant c’est veiller sur les manques des frères. » Si cette réponse concernait d’abord l’approvisionnement en tubes de dentifrice et mousse à raser, elle me semblait porter, malgré elle, une certaine profondeur. Elle disait quelque chose de la mission même du chrétien. Le chrétien est celui qui veille sur les manques. Veiller sur les manques c’est tenir un équilibre subtil. C’est bien sûr donner à l’autre les biens — matériels et spirituels — qui lui sont indispensables et qu’il demande. Mais c’est, en même temps, ne pas chercher à combler tous les manques de ses frères. Veiller sur les manques c’est savoir où s’arrêter dans le secours apporté. Il y a en effet une aide matérielle qui peut écraser l’autre et nier sa liberté en prétendant l’assister. Il y a, de même, une proximité spirituelle qui ne respecte pas la liberté de l’autre, le secret de sa rencontre avec Dieu. Quand JESUS jeûne au désert, le diable se présente à Lui comme un mauvais intendant. Il prétend combler son manque sans se mettre à son écoute, sans regarder son itinéraire spirituel. Pour devenir de bons intendants, avant d’ouvrir nos deux mains pour donner le pain qui rassasie, ouvrons d’abord nos deux oreilles pour écouter ce que l’autre nous demande. « L’homme ne vit pas seulement de pain »… il vit aussi de la parole de Dieu, de la parole du frère qui dit sa liberté et sa dignité. CARÊME DANS MA VIE Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême Chaque semaine, jusqu'à Pâques, nous nous retrouverons un groupe de douze amis par zoom, afin d’échanger sur votre retraite en ligne et réfléchir sur vos publications quotidiennes. Nous avons déjà fait cela pendant l'Avent et ce fut très rassembleur, réconfortant et intéressant. Merci beaucoup pour votre travail qui nous permet des temps de réflexion et d’échange très appréciés, surtout dans ce temps bien exigeant de l’histoire de l’humanité. Sylvie, retraitante |
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Jette-toi en bas.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 4, v. 6
Plus que toute autre tentation, celle par laquelle le diable propose à JESUS de se jeter dans le vide manifeste un appel à fuir le réel. Non seulement ce qu’il lui demande d’accomplir est délirant, mais, en plus, la récompense promise est hypothétique. Le mal nous entraîne précisément dans cette fuite du réel et du présent. Parfois, la tentation consiste à nous focaliser sur le passé : « Si je n’avais pas fait tels choix, telles erreurs, je n’en serais pas là ; maintenant, j’ai les mains liées. » Parfois, la tentation réside dans une projection vers un futur incertain : « J’ai la poisse, ça ne marchera jamais. » Ou encore : « Tout ira bien mieux si je gagne au loto, si je trouve le grand amour… »
Évidemment, on peut désirer que de belles choses nous arrivent et résolvent certains problèmes concrets, mais cela peut nous conduire à une fuite permanente. Ne soyons pas dupes de l’avenir enchanteur agité devant nous par notre imagination ou par d’habiles prestidigitateurs ! Si le tentateur met tellement de zèle à nous détourner du réel et du présent, c’est parce que ce sont là les lieux par excellence de notre rencontre avec Dieu. C’est aujourd’hui que nous sommes appelés à nous tourner vers Dieu. Aujourd’hui que vais-je faire pour aimer, pour aimer réellement ?
Le présent et le réel sont moins spectaculaires que nos déceptions issues du passé ou nos rêves de grandeur pour le futur. Mais c’est là où nous pouvons recevoir de Dieu ce qui donne du poids à nos vies, ce qui fait de nous des êtres pleinement humains, vraiment appelés à la gloire.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Cachée derrière le démon du confinement, cette période inédite s’est apparentée au syndrome du glissement dans le canapé… Début février j’ai eu la chance de changer d’air à la montagne. Peu de pentes, beaucoup de côtes ! J’ai soufflé, râlé, râlé encore…J’ai grimpé, grimpé, j’y suis arrivée ! Et bravo ! Quel bonheur !
Retour au présent en traduisant cela en acte pendant ce carême. J’ai décidé de quitter mon canapé, de réagir, de bouger, de créer, de m’aérer le corps et le cerveau.
Plus d'excuses, je suis reconnectée. À toi, à vous, à moi. Et quel bonheur !
Sylvie Pollet, équipe Retraite dans la ville
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte.Évangile selon saint Matthieu, ch. 4, v. 10 « Comme tu as de la chance d’avoir quelqu’un à adorer. » Il y a quelques années, une personne qui se disait non croyante m’avait fait cette remarque. Son propos m’avait d’abord surpris. Peu à peu, j’ai compris qu’elle visait juste. Que nous le voulions ou non, nous nous mettons, en effet, tous à genoux pour adorer. Nous cherchons quelque chose qui nous porte, nous attire parce qu’il donne sens à ce que nous faisons et en même temps nous saisit par son immensité. Cela peut être une grande cause pour laquelle nous souhaitons nous battre, une œuvre que nous voulons réaliser. Cela peut être une personne dont nous tombons passionnément amoureux. Mais, passé un certain temps, nous nous relevons de ces « adorations »… les genoux un peu engourdis voire complètement blessés, en sang. Dans les cas les plus graves, c’est parce que nous sommes tombés sous la coupe de personnes qui demandaient à être servies comme des dieux. Mais, de manière plus ordinaire, il nous arrive aussi de vivre douloureusement certains contextes ou certaines relations parce que nous en attendons trop. Dans toutes ces situations, gardons au cœur la parole du Christ au désert : « C’est le Seigneur seul que tu adoreras. » S’Il est présent dans l’être que l’on aime ou dans une cause pour laquelle on se bat, Il nous offre aussi ce rappel comme un rempart sûr pour préserver notre liberté et notre dignité. N’adore pas quelqu’un qui te le demande. À l’inverse, ne reproche pas à l’autre de ne pas être Dieu. Dire cela, ce n’est pas nier les belles choses que nous pouvons vivre ici-bas… C’est les remettre à leur juste place. CARÊME DANS MA VIE Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême Longtemps je me suis gentiment moqué de ceux qui prenaient des résolutions de carême. L'ironie veut que, maintenant, je marque le carême par un petit déjeuner au pain sec. Ce premier geste de la journée me rappelle ce temps spécial qui m'invite à changer de regard. Réapprendre à accommoder mon œil à la réalité. Tiens, l'ami proche traverse une épreuve et paraît seul ; le temps consacré à la prière s'est rétréci ; je gobe la première fake news venue au lieu de m'informer, etc. Alors, je traverse ce carême autrement et je ne perds pas mon temps ou plutôt ce temps que l'Eglise nous offre. Frère Jean-Pierre Mérimée, dominicain de Lille |
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé.
Lettre de saint Paul aux Romains, ch. 5, v. 20
Essayez de penser aux péchés dans lesquels vous retombez le plus souvent ou aux tentations qui vous collent à la peau. Exercice étrange, me direz-vous : d’habitude, le péché on préfère l’oublier rapidement parce qu’on n’en est pas fier. Oui, l’exercice est un peu étrange, mais il n’a pas pour but de se remémorer un passé douloureux. Il est plutôt tourné vers cet avenir heureux que l’on appelle la sainteté. En effet, le péché est toujours une voie qui débouche sur une impasse ; mais ce qui nous a attirés dans cette voie est souvent une recherche spécifique de bonheur qui nous caractérise et que l’on aurait tort de rejeter trop vite. Le péché, plus précisément notre péché, nous donne une information capitale. Il nous dit comment nous recherchons le bonheur, et dit aussi quel saint singulier nous sommes appelés à devenir. Les pierres sur lesquelles nous chutons sont appelées à devenir les fondations de notre vie nouvelle.
Prenez l’apôtre Paul : avant sa conversion, il a péché par un excès de zèle dans l’application de la loi. Ce caractère radical et violent pour porter la vérité, le Christ l’a saisi et converti en un zèle ardent pour annoncer la parole qui libère et réconcilie. De même, la tradition voit en Marie-Madeleine une personne à la sensualité dépravée ; sa voie de sainteté est passée par les sens : le parfum répandu sur les pieds de JESUS, le soin de son corps au matin de Pâques… Il y a là un appel pour nous.
Rappelle-toi par où tu pèches et tu découvriras quel chemin de sainteté la grâce de Dieu ouvre devant toi. « Heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière ! »*
* Michel Audiard.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Faire peu de choses... mais les faire bien.
Je le confesse, pendant le carême, je n'ai jamais eu envie de faire plus ou mieux que d'habitude. En effet, si l'occasion de faire plus ou mieux se présente en temps ordinaire, j'essaie de le faire. Non, comme le chante Donovan dans « François et le chemin du soleil », pendant le carême, le confinement me l'a rappelé, je veux faire peu de choses... mais les faire bien ; lentement et sûrement, en prenant mon temps parce que, comme le dit la chanson, les joies simples sont saintes. Et pour moi, le carême, c'est justement préparer mon cœur à la joie de Pâques.
Frère Jean-Laurent Valois, dominicain de Lille
Prenez l’apôtre Paul : avant sa conversion, il a péché par un excès de zèle dans l’application de la loi. Ce caractère radical et violent pour porter la vérité, le Christ l’a saisi et converti en un zèle ardent pour annoncer la parole qui libère et réconcilie. De même, la tradition voit en Marie-Madeleine une personne à la sensualité dépravée ; sa voie de sainteté est passée par les sens : le parfum répandu sur les pieds de JESUS, le soin de son corps au matin de Pâques… Il y a là un appel pour nous.
Rappelle-toi par où tu pèches et tu découvriras quel chemin de sainteté la grâce de Dieu ouvre devant toi. « Heureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière ! »*
* Michel Audiard.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Faire peu de choses... mais les faire bien.
Je le confesse, pendant le carême, je n'ai jamais eu envie de faire plus ou mieux que d'habitude. En effet, si l'occasion de faire plus ou mieux se présente en temps ordinaire, j'essaie de le faire. Non, comme le chante Donovan dans « François et le chemin du soleil », pendant le carême, le confinement me l'a rappelé, je veux faire peu de choses... mais les faire bien ; lentement et sûrement, en prenant mon temps parce que, comme le dit la chanson, les joies simples sont saintes. Et pour moi, le carême, c'est justement préparer mon cœur à la joie de Pâques.
Frère Jean-Laurent Valois, dominicain de Lille
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Saint Dominique, homme de prière
Frère Benoît Ente, op
Que serait une relation entre deux personnes qui n'échangeraient aucune parole, où il n'existerait aucune communication ? La prière donne vie à notre relation avec Dieu. Chaque mot, chaque intention, chaque merci est un pont qui nous relie au ciel.
Dans ce deuxième volet de notre série, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous parle de la prière de saint Dominique aussi essentielle pour lui que sa respiration.
Anne Gauchet, médecin, nous dévoile une partie de sa vie intime avec Dieu faite d'une prière quotidienne, compagne de travail et soutien lors de la première vague de l'épidémie.
Anne Gauchet, médecin, nous dévoile une partie de sa vie intime avec Dieu faite d'une prière quotidienne, compagne de travail et soutien lors de la première vague de l'épidémie.
Avec eux, en ce carême, entrons dans la prière.
Bien fraternellement,
Frère Benoît Ente, op
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
À genoux
Au mois de septembre dernier, alors que le COVID-19 impose des règles sanitaires strictes, je participe à l’unique messe de la paroisse en présence de l’évêque. La liturgie est belle, soignée, portant naturellement à l’action de grâce.
Des places restent vides. Mon cœur est saisi de compassion pour ce peuple de Dieu masqué, à la fois rassemblé et distancié, marqué par la souffrance, l’angoisse, et pourtant dans l’espérance.
Il loue Dieu au nom de notre humanité éprouvée. J’ai l’intime conviction que si toutes les personnes de bonne volonté se mettaient à genoux pour implorer la miséricorde de Dieu, la Terre en serait transformée, transfigurée. Ma prière se fait alors supplication et chant d’espérance.
« Seigneur du Ciel et de la Terre, je m’agenouille devant Toi pour te prier de faire grâce au monde. Tu nous as envoyé ton Fils bien aimé pour rendre à notre humanité sa beauté originelle. Montre ta tendresse à ton peuple défiguré par la peur, la violence, l’indifférence et qui crie vers Toi aujourd’hui.
Seigneur Jésus, tu es réellement présent à chaque Eucharistie. Tu viens à notre rencontre et nous transformes en Toi. Nous sommes divinisés et la Terre est recréée !
Ô Dieu caché, je t’adore et je t’aime. Par amour vrai, et non en apparence, tu as masqué ta divinité sous la chair du premier Adam. À la Transfiguration, ton corps rayonne de la lumière que tu es. À cette intimité qui t’unit au Père et à l’Esprit, à ce mystère fou d’amour, tu fais participer tes disciples. Nous sommes infiniment plus beaux que ce que nous croyons et paraissons. Ton image inscrite au fond de nos âmes resplendit de ta lumière.
Seigneur, révèle-moi la beauté de ceux qui m’entourent ; et donne-moi de voir sous les aspects extérieurs, au-delà des épreuves et des échecs, les signes de ton passage, la croix et la gloire. »
Toi qui me lis, cette prière peut aussi être la tienne. La prière est un levier puissant sur le cœur de Dieu. La lumière est en toi, ne cherchant qu’à rayonner au-dehors. Sois lumière !
Je me sens complètement transformé. Malgré quelques épreuves encore, je retrouve ma paix intérieure et j'en suis certain, c'est Dieu qui me la donne. J'ai pris la résolution pendant le carême d'aller marcher dans la nature en récitant le chapelet.
Bernard, retraitant
Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage !
Livre des psaumes, Ps. 4, v.7
Au mois de septembre dernier, alors que le COVID-19 impose des règles sanitaires strictes, je participe à l’unique messe de la paroisse en présence de l’évêque. La liturgie est belle, soignée, portant naturellement à l’action de grâce.
Des places restent vides. Mon cœur est saisi de compassion pour ce peuple de Dieu masqué, à la fois rassemblé et distancié, marqué par la souffrance, l’angoisse, et pourtant dans l’espérance.
Il loue Dieu au nom de notre humanité éprouvée. J’ai l’intime conviction que si toutes les personnes de bonne volonté se mettaient à genoux pour implorer la miséricorde de Dieu, la Terre en serait transformée, transfigurée. Ma prière se fait alors supplication et chant d’espérance.
« Seigneur du Ciel et de la Terre, je m’agenouille devant Toi pour te prier de faire grâce au monde. Tu nous as envoyé ton Fils bien aimé pour rendre à notre humanité sa beauté originelle. Montre ta tendresse à ton peuple défiguré par la peur, la violence, l’indifférence et qui crie vers Toi aujourd’hui.
Seigneur Jésus, tu es réellement présent à chaque Eucharistie. Tu viens à notre rencontre et nous transformes en Toi. Nous sommes divinisés et la Terre est recréée !
Ô Dieu caché, je t’adore et je t’aime. Par amour vrai, et non en apparence, tu as masqué ta divinité sous la chair du premier Adam. À la Transfiguration, ton corps rayonne de la lumière que tu es. À cette intimité qui t’unit au Père et à l’Esprit, à ce mystère fou d’amour, tu fais participer tes disciples. Nous sommes infiniment plus beaux que ce que nous croyons et paraissons. Ton image inscrite au fond de nos âmes resplendit de ta lumière.
Seigneur, révèle-moi la beauté de ceux qui m’entourent ; et donne-moi de voir sous les aspects extérieurs, au-delà des épreuves et des échecs, les signes de ton passage, la croix et la gloire. »
Toi qui me lis, cette prière peut aussi être la tienne. La prière est un levier puissant sur le cœur de Dieu. La lumière est en toi, ne cherchant qu’à rayonner au-dehors. Sois lumière !
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Depuis longtemps j'avais abandonné l'Eglise ; je n'allais plus à la messe mais le Bon Dieu est resté présent dans toutes les épreuves de ma vie. Maintenant je vis en Auvergne et j'ai repris le chemin de l'Eglise, le chemin de Dieu.
Je me sens complètement transformé. Malgré quelques épreuves encore, je retrouve ma paix intérieure et j'en suis certain, c'est Dieu qui me la donne. J'ai pris la résolution pendant le carême d'aller marcher dans la nature en récitant le chapelet.
Bernard, retraitant
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Venez comme vous êtes
L’Esprit et l’Épouse disent : “Viens !” Celui qui entend, qu’il dise : “Viens !” Celui qui a soif, qu’il vienne. Celui qui le désire, qu’il reçoive l’eau de la vie, gratuitement.
Livre de l’Apocalypse, ch. 22, v. 17
Quand j’étais novice, je pensais que la prière était quelque chose de spécial qui demandait beaucoup d’exercices comme chez les bouddhistes ou les maîtres hindous. Et je me mettais la pression : à genoux, debout, respirer, éviter les distractions, jeûner… Mais de cela il ne m’est resté qu’une prière toute simple.
Il y a quelques années, un frère m’a présenté un jeune prêtre italien en me demandant de prier pour lui. Depuis, chaque jour, je prie pour lui et de cette façon je l’accompagne. Rien d’extraordinaire… mais quelle joie dans ce petit acte de prière ! De temps en temps, je me disais que si j’avais de ses nouvelles, cela me motiverait un peu plus.
Deux ans plus tard, en 2017, j’ai eu la chance de participer au jubilé de notre ordre à Rome. Là, j’ai retrouvé le frère qui m’avait demandé de prier, mais il n’avait pas de nouvelles du prêtre qu’il m’avait confié. J’étais bien déçue ! Le lendemain, au détour d’une rue, je me suis trouvée face à face avec ce prêtre aussi stupéfait que moi de cette rencontre. La seule personne que je connaissais à Rome, voilà qu’elle était là !
J’y ai vu un signe d’encouragement à poursuivre ma prière simple et humble.
Aujourd’hui, dans ma vie quotidienne de moniale dominicaine, je prie naturellement, sans qu’il ne se passe rien d’extraordinaire. Chaque jour, les offices divins, la messe avec ma communauté et les temps de prière personnelle me rendent heureuse.
Si vous cherchez comment prier, rappelez-vous : le Seigneur vous attend, vous, comme vous êtes.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Présent dans l’instant.
Cette année, pendant le carême, je vais aller voir mon père. Il est très âgé maintenant, mais il est content quand je viens le voir. Il ne souffre pas. C’est miraculeux, il a gardé son humour.
Avec mes frères et sœurs, nous recueillons ses traits d’esprit, comme des pépites. Il ne ressemble plus au père de mon enfance, mais c’est toujours lui. Il vit au présent. Tous les deux nous avons changé, mais, comme lui, j’ai à vivre ces rencontres précieuses dans le moment présent.
Frère Yves Habert, prieur du couvent de Lille
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Cache-cache…
La vie est une quête inlassable. Dès le ventre de ma mère, Dieu me connaissait. Déjà, il avait posé son regard sur moi et Il m’aimait. Ma mère m’a transmis la foi en JESUS et, très jeune, je me suis attachée à lui. Mon engagement au service de la catéchèse et de la chorale faisait ma joie. À 17 ans, je suis devenue une religieuse dominicaine apostolique heureuse. J’ai travaillé dans une école comme catéchiste, infirmière, dans un mouvement de jeunes…
Cependant, comme la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques, inquiète et triste, la nuit, je cherchais où était celui que mon cœur aime. Je le trouvais dans le silence, je cherchais ce silence, mais sans le posséder. Et quand j’y étais, j’étais heureuse.
Après un voyage à Lourdes, j’ai rencontré la communauté des moniales dominicaines à Prouilhe, le berceau de l’ordre dominicain. Leur vie de prière et de silence m’attirait : je suis devenue moniale. Je voulais saisir Celui que mon cœur aime.
Loin d’aboutir, ma quête s’amplifie. Elle continue de grandir en moi. J’ai ce silence, mais toujours cette question : où est mon Bien-Aimé ? Parfois, je sens son éloignement qui m’attriste, parfois sa proximité qui me comble. Ce mouvement de balancier nourrit mon désir de Dieu et ma quête. Dans les moments arides, ma foi me permet de rester dans l’attente. Je me pose en silence sans rien dire, je sais que mon Bien-Aimé est là, je suis dans son cœur, Il reviendra. Voici qu’Il vient.
Chaque fois, mon amour pour lui grandit. C’est ma force, et je persévère. Un jour, je le sais, il me comblera.
J’ai trouvé celui que mon âme désire : je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.
Cantique des Cantiques, ch. 3, v. 4
La vie est une quête inlassable. Dès le ventre de ma mère, Dieu me connaissait. Déjà, il avait posé son regard sur moi et Il m’aimait. Ma mère m’a transmis la foi en JESUS et, très jeune, je me suis attachée à lui. Mon engagement au service de la catéchèse et de la chorale faisait ma joie. À 17 ans, je suis devenue une religieuse dominicaine apostolique heureuse. J’ai travaillé dans une école comme catéchiste, infirmière, dans un mouvement de jeunes…
Cependant, comme la Bien-Aimée du Cantique des Cantiques, inquiète et triste, la nuit, je cherchais où était celui que mon cœur aime. Je le trouvais dans le silence, je cherchais ce silence, mais sans le posséder. Et quand j’y étais, j’étais heureuse.
Après un voyage à Lourdes, j’ai rencontré la communauté des moniales dominicaines à Prouilhe, le berceau de l’ordre dominicain. Leur vie de prière et de silence m’attirait : je suis devenue moniale. Je voulais saisir Celui que mon cœur aime.
Loin d’aboutir, ma quête s’amplifie. Elle continue de grandir en moi. J’ai ce silence, mais toujours cette question : où est mon Bien-Aimé ? Parfois, je sens son éloignement qui m’attriste, parfois sa proximité qui me comble. Ce mouvement de balancier nourrit mon désir de Dieu et ma quête. Dans les moments arides, ma foi me permet de rester dans l’attente. Je me pose en silence sans rien dire, je sais que mon Bien-Aimé est là, je suis dans son cœur, Il reviendra. Voici qu’Il vient.
Chaque fois, mon amour pour lui grandit. C’est ma force, et je persévère. Un jour, je le sais, il me comblera.
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Je vis ce carême comme je l'ai toujours fait au monastère : essayer de garder le silence, d'être fidèle à la lecture et à la vie régulière.
Mais cette année, une voix dans mon cœur me dit : « ça ne suffit pas ! »
J'ai donc décidé de prendre le temps de réfléchir, de chercher le sens de ce qu’il m’est donné de faire chaque jour dans ma vie de moniale.
Pourquoi ? Parce que je ne veux pas être un « copié collé » d’hier mais une personne vivante, en marche vers le Christ.
C'est aussi ça le carême, une occasion de remettre tout à plat pour se retrouver soi-même et aller de l’avant avec un cœur nouveau.
Soeur Marie-Josephina de JESUS, prieure de Prouilhe
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Chasse au trésor
[size]
Avec Carême dans la ville, nous nous sommes lancés dans une drôle d’aventure ! On nous a dit qu’il fallait parler de l’amour, et si possible de l’amour mystique… On a sans doute pensé que les moniales, c’étaient des spécialistes en la matière parce qu’elles n’avaient rien d’autre à faire qu’à aimer et prier et que quand on aime et qu’on prie, le tour est joué, c’est bien connu : on devient de grands mystiques !
Après des années à me demander en quoi pouvait bien consister cet amour mystique chanté par des générations, j’ai un jour compris — et ce fut une grande bonne nouvelle — qu’il était comme ce trésor caché dans le champ qu’un homme découvre, et que je n’avais même pas besoin d’être dans un monastère pour le trouver ! En nous, tout au fond de nous, un amour immense a été répandu à profusion qui ne demande qu’à se déverser au quotidien, dans les toutes petites choses et dans les grandes, au travail, en famille… ou au monastère ! C’est ce qu’avait bien compris Thérèse avec sa petite voie.
La mystique n’est en rien l’apanage de ceux que le Seigneur met à part. Cet homme (ou cette femme !) — ça peut être vous, ça peut être moi — quand il a découvert ce trésor, il vend tout ce qu’il a : ça veut dire qu’il peut effectivement entrer au monastère, mais qu’il peut aussi vivre la vie de tout le monde. Quelque chose a radicalement changé en lui et pour lui — un peu comme quelqu’un qui envoie balader ses béquilles parce que son point d’appui est désormais intérieur. Quoi qu’il fasse et où qu’il vive, une joie et une liberté nouvelles l’habitent.
[/size]
Je répandrai mon Esprit sur toute créature : vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos anciens auront des songes.
Livre des actes des Apôtres, ch. 2, v. 17
[size]
Avec Carême dans la ville, nous nous sommes lancés dans une drôle d’aventure ! On nous a dit qu’il fallait parler de l’amour, et si possible de l’amour mystique… On a sans doute pensé que les moniales, c’étaient des spécialistes en la matière parce qu’elles n’avaient rien d’autre à faire qu’à aimer et prier et que quand on aime et qu’on prie, le tour est joué, c’est bien connu : on devient de grands mystiques !
Après des années à me demander en quoi pouvait bien consister cet amour mystique chanté par des générations, j’ai un jour compris — et ce fut une grande bonne nouvelle — qu’il était comme ce trésor caché dans le champ qu’un homme découvre, et que je n’avais même pas besoin d’être dans un monastère pour le trouver ! En nous, tout au fond de nous, un amour immense a été répandu à profusion qui ne demande qu’à se déverser au quotidien, dans les toutes petites choses et dans les grandes, au travail, en famille… ou au monastère ! C’est ce qu’avait bien compris Thérèse avec sa petite voie.
La mystique n’est en rien l’apanage de ceux que le Seigneur met à part. Cet homme (ou cette femme !) — ça peut être vous, ça peut être moi — quand il a découvert ce trésor, il vend tout ce qu’il a : ça veut dire qu’il peut effectivement entrer au monastère, mais qu’il peut aussi vivre la vie de tout le monde. Quelque chose a radicalement changé en lui et pour lui — un peu comme quelqu’un qui envoie balader ses béquilles parce que son point d’appui est désormais intérieur. Quoi qu’il fasse et où qu’il vive, une joie et une liberté nouvelles l’habitent.
[/size]
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Lorsque les enfants étaient petits, ils remplissaient leur « boîte à carême » des douceurs dont ils se privaient. La joie était grande à la fin du carême de se partager entre eux ces boîtes devenues de vrais trésors ! Aujourd’hui ils sont plus grands, plus beaucoup de boîtes à carême … Maintenant chacun se fixe des points d’effort, en secret ou pas, et je dispose partout dans la maison des petites cartes d’encouragement, des prières, un chemin de carême, des livrets, des petits clins Dieu qui nous aident à cheminer ensemble et nous encourager mutuellement tout au long du carême.
Alexine Marchant, équipe retraite dans la ville
Alexine Marchant, équipe retraite dans la ville
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Idriss aime ce message
Re: Carême 2021
1000 pièces
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps.
Première lettre de saint Paul aux Corinthiens, ch. 12, v. 12
J’aime beaucoup les puzzles !
Vous savez ces petites pièces de formes si bizarre que vous vous demandez comment elles vont s’assembler. D’abord, vous les retournez une à une, puis, pleine d’élan, vous les regroupez par couleur, par genre, pour chercher à « faire sortir » une image. Arrive un moment où vous vous découragez : « Où est cette pièce ? Elle est perdue ? Et celle-ci, tellement bizarre, sûrement elle n’appartient pas à ce puzzle. » Eh bien ! Je trouve que dans la vie c’est pareil. On appartient tous à un groupe, famille, travail, loisirs. Vous ne pensez pas parfois : « Celui-là ne fait pas partie du paysage, il est de trop ! »
Pendant l’épidémie de COVID, beaucoup se sont sentis inutiles, pas à leur place. Même moi comme moniale, à quoi je sers ? Pour Dieu, rien ni personne ne manque ou n’est en trop ! Il nous aime tels que nous sommes, tordus, bossus, anachroniques ou étrangers. Chacun a sa place dans la construction du Royaume, dans la venue d’un monde meilleur. Son amour n’exclut ni ne rejette jamais personne. Il a besoin de tous, de chacun. Je vous le dis aujourd’hui de sa part : vous êtes utiles !
Parfois, c’est vrai, il faut patienter pour trouver sa place : celle qu’on croyait bonne, n’est finalement pas si bonne. Vous savez, ces pièces qui flottent ou qu’on force pour les ajuster. Il faut accepter d’attendre que d’autres soient en place pour pouvoir s’accrocher. C’est ensemble que nous faisons naître l’image que nous découvrirons en vérité au dernier jour.
Avec lui et en lui, je trouve ma place dans le grand « jeu » de la vie !
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Au cœur de nos vies, nous croisons beaucoup de monde, mais il n’est pas toujours facile de créer et de maintenir des liens durables et profonds. En cette période de carême, je choisis de changer le regard que je porte sur mon prochain et réalise avec joie le don précieux constitué par les rencontres qui jalonnent nos existences. Et je remercie pour ce qui est, me semble-t-il, l’essence de la vie.
Géraldine, médiatrice et relectrice
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Match nul ?
L’amour est fort comme la mort… Les grandes eaux ne pourront éteindre l’amour ni les fleuves le submerger.
Cantique des Cantiques, ch. 8, v. 6-7 (traduction Bible de Jérusalem)
Lorsque j’ai fait profession dans l’ordre de saint Dominique j’ai choisi d’inscrire sur mon faire-part ce verset du Cantique des Cantiques : « L’amour est fort comme la mort. » On m’a parfois demandé pourquoi je n’avais pas écrit : « L’amour est plus fort que la mort. » Tout simplement parce que le texte biblique ne dit pas cela, mais bien que l’amour est fort comme la mort ! Y aurait-il un doute sur l’issue du combat ?
La mort, elle s’invite tous les jours, que nous le voulions ou non – et en général nous ne le voulons guère, mais elle entre comme par effraction. Et quand nous faisons l’expérience de la vie grignotée ou absorbée par des forces de mort, c’est la victoire de ces forces-là qui semble inéluctable.
L’amour lui aussi s’invite, mais pas sans notre consentement actif ! Il ne se voit pas, il se pressent. Il s’infiltre comme une eau dans le sol ou même dans la roche et, insensiblement, transforme ce qu’il irrigue. Fort comme la mort, mais avec d’autres armes…
Il y a quelque deux mille ans, sur la colline du Golgotha, l’amour et la mort se sont affrontés et la mort, aux yeux des hommes, a vaincu. Mais dans le Christ élevé sur la Croix, resplendit, pour celui qui croit, le signe de la victoire de l’amour : la vie que la mort avait cru lui arracher, c’est lui, JESUS, qui librement la donne, par amour pour ses frères, ses bourreaux et toute l’humanité appelée à vivre avec lui de cet amour plus fort que la mort.
Encore un doute ? Alors, rendez-vous au matin de Pâques près du tombeau vide avec Marie-Madeleine, un jardinier vous y attend.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
La mort, elle s’invite tous les jours, que nous le voulions ou non – et en général nous ne le voulons guère, mais elle entre comme par effraction. Et quand nous faisons l’expérience de la vie grignotée ou absorbée par des forces de mort, c’est la victoire de ces forces-là qui semble inéluctable.
L’amour lui aussi s’invite, mais pas sans notre consentement actif ! Il ne se voit pas, il se pressent. Il s’infiltre comme une eau dans le sol ou même dans la roche et, insensiblement, transforme ce qu’il irrigue. Fort comme la mort, mais avec d’autres armes…
Il y a quelque deux mille ans, sur la colline du Golgotha, l’amour et la mort se sont affrontés et la mort, aux yeux des hommes, a vaincu. Mais dans le Christ élevé sur la Croix, resplendit, pour celui qui croit, le signe de la victoire de l’amour : la vie que la mort avait cru lui arracher, c’est lui, JESUS, qui librement la donne, par amour pour ses frères, ses bourreaux et toute l’humanité appelée à vivre avec lui de cet amour plus fort que la mort.
Encore un doute ? Alors, rendez-vous au matin de Pâques près du tombeau vide avec Marie-Madeleine, un jardinier vous y attend.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Pendant le carême, dans ma prière, je me représente les visages de ceux qui, dans mes différents cercles de relation sont les plus durement frappés par la crise sanitaire et je prie pour eux. Et puis, j'essaie de leur communiquer la paix et la joie qui m'habite en leur téléphonant, en leur écrivant ou en leur rendant visite. Et je dois dire que la réponse qu'ils me donnent me remplit de joie à mon tour.
Jean-Laurent Valois, dominicain de Lille
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Saint Dominique, homme de compassion
Saint Dominique a été un homme de compassion. La nuit, il se consume pour la salut des âmes : « Mon Dieu, ma miséricorde, que vont devenir les pécheurs ? » Le jour, il vend son bien le plus précieux, sa Bible, pour aider les affamés.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous parle de Saint Dominique et fait vibrer nos entrailles de compassion pour la misère de notre monde.
Dans la deuxième partie de la vidéo, Hélène Delangue, engagée dans le mouvement #PourEux, prépare et distribue des repas aux personnes sans-abris ; elle témoigne pour nous.
Avec eux, en ce carême, ouvrons nos cœurs et nos mains aux détresses des hommes.
Saint Dominique a été un homme de compassion. La nuit, il se consume pour la salut des âmes : « Mon Dieu, ma miséricorde, que vont devenir les pécheurs ? » Le jour, il vend son bien le plus précieux, sa Bible, pour aider les affamés.
Dans la première partie de la vidéo, le frère Jean-Pierre Brice Olivier nous parle de Saint Dominique et fait vibrer nos entrailles de compassion pour la misère de notre monde.
Dans la deuxième partie de la vidéo, Hélène Delangue, engagée dans le mouvement #PourEux, prépare et distribue des repas aux personnes sans-abris ; elle témoigne pour nous.
Avec eux, en ce carême, ouvrons nos cœurs et nos mains aux détresses des hommes.
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Jésus voit rouge
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple.
Et cela avec une certaine violence puisque non seulement Jésus chasse les vendeurs, mais aussi Il renverse les tables, disperse la monnaie…
D’habitude, Jésus accueille les malades, parle aux possédés, reçoit les enfants, s’intéresse aux femmes qui n’ont pas très bonne réputation. Et ceci à l’étonnement de tous. Mais voilà qu’il se met en colère. Il ne nous avait pas habitués à cela. Ce fait a d’ailleurs marqué les apôtres puisqu’il est signalé par les 4 évangélistes. Quel désordre ! Imaginons cela dans une église !
Jésus m’étonne par la violence de sa réaction à son arrivée dans le Temple, « la Maison de son Père » ! Fallait-il qu’il soit blessé à ce point : « faire de la Maison de son Père un repaire de brigands » ?
De prime abord, cet événement me fascine parce qu’il décrit Jésus en colère. Il se met à fabriquer un fouet de cordes et à s’en servir. Un homme véritable !
En fait, Jésus fait de la provocation. Et ce n’est pas la première fois. Un jour de sabbat, alors que c’est interdit, Jésus guérit un homme à la main desséchée. Et pour être sûr que tout le monde voie son geste, il l’appelle au milieu de la synagogue.
Mais Jésus ne provoque pas pour le plaisir de provoquer. Quand il le fait, c’est pour nous délivrer un message essentiel. Ce Père que Jésus veut nous faire connaître, c’est un Père qu’on ne va pas s’acheter par une offrande au Temple. Le temple est justement ce lieu où on apprend à connaître le Père, par la prière et par l’enseignement de Jésus.
Mes colères à moi sont souvent moins positives. Mais Jésus m’invite non pas à taire ma colère devant les injustices, mais à les reconnaître, à les dénoncer, et aussi à me remettre en cause ! Faire passer mes colères au crible de mon Dieu de tendresse et de pitié, qui aime tous les hommes et qui m’invite à suivre son Fils qui va donner sa vie pour tout homme, tous les hommes. Comme le dit Amnesty International « Nous avons raison de nous mettre en colère. Nous aurions tort de ne rien faire. »
Tous à vélo.
Cette année, pendant le carême, je vais essayer de moins prendre la voiture du couvent et préférer le vélo. Cela ne va pas être très difficile, j’aime rouler à bicyclette. Mais je vais le faire pour réfléchir à mes déplacements. Sont-ils nécessaires, voire indispensables ou simplement de confort ? Vraiment utiles ou inutiles ? Indirectement, cette réflexion va concerner aussi la gestion de mon temps. Comment mieux m’organiser ? Quelles sont mes priorités ?
Frère Yves Habert, prieur du couvent de Lille
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple.
Évangile selon saint Jean ch. 2, v. 14-15
Et cela avec une certaine violence puisque non seulement Jésus chasse les vendeurs, mais aussi Il renverse les tables, disperse la monnaie…
D’habitude, Jésus accueille les malades, parle aux possédés, reçoit les enfants, s’intéresse aux femmes qui n’ont pas très bonne réputation. Et ceci à l’étonnement de tous. Mais voilà qu’il se met en colère. Il ne nous avait pas habitués à cela. Ce fait a d’ailleurs marqué les apôtres puisqu’il est signalé par les 4 évangélistes. Quel désordre ! Imaginons cela dans une église !
Jésus m’étonne par la violence de sa réaction à son arrivée dans le Temple, « la Maison de son Père » ! Fallait-il qu’il soit blessé à ce point : « faire de la Maison de son Père un repaire de brigands » ?
De prime abord, cet événement me fascine parce qu’il décrit Jésus en colère. Il se met à fabriquer un fouet de cordes et à s’en servir. Un homme véritable !
En fait, Jésus fait de la provocation. Et ce n’est pas la première fois. Un jour de sabbat, alors que c’est interdit, Jésus guérit un homme à la main desséchée. Et pour être sûr que tout le monde voie son geste, il l’appelle au milieu de la synagogue.
Mais Jésus ne provoque pas pour le plaisir de provoquer. Quand il le fait, c’est pour nous délivrer un message essentiel. Ce Père que Jésus veut nous faire connaître, c’est un Père qu’on ne va pas s’acheter par une offrande au Temple. Le temple est justement ce lieu où on apprend à connaître le Père, par la prière et par l’enseignement de Jésus.
Mes colères à moi sont souvent moins positives. Mais Jésus m’invite non pas à taire ma colère devant les injustices, mais à les reconnaître, à les dénoncer, et aussi à me remettre en cause ! Faire passer mes colères au crible de mon Dieu de tendresse et de pitié, qui aime tous les hommes et qui m’invite à suivre son Fils qui va donner sa vie pour tout homme, tous les hommes. Comme le dit Amnesty International « Nous avons raison de nous mettre en colère. Nous aurions tort de ne rien faire. »
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Tous à vélo.
Cette année, pendant le carême, je vais essayer de moins prendre la voiture du couvent et préférer le vélo. Cela ne va pas être très difficile, j’aime rouler à bicyclette. Mais je vais le faire pour réfléchir à mes déplacements. Sont-ils nécessaires, voire indispensables ou simplement de confort ? Vraiment utiles ou inutiles ? Indirectement, cette réflexion va concerner aussi la gestion de mon temps. Comment mieux m’organiser ? Quelles sont mes priorités ?
Frère Yves Habert, prieur du couvent de Lille
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Portes ouvertes
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
Jeune, je suis allée en pensionnat à Casablanca chez des religieuses. C’était avant Vatican II, on priait encore en latin. En catéchèse, on nous parlait de « l’office divin », nous devions aller de temps en temps au salut du Saint-Sacrement. Mais moi, je voulais savoir ce qu’étaient les vêpres ! Impossible, la chapelle était fermée à clef. Pourquoi n’avions-nous pas le droit de « voir » ou de « participer » avec les sœurs à cette prière mystérieuse ? Cela me révoltait.
En 1957, je suis arrivée en France. Je me suis arrêtée chez des Dominicaines missionnaires des campagnes. Dans la cuisine, la sœur épluchait les pommes de terre, tandis que le gamin de la ferme voisine faisait ses devoirs sur le coin de la table. L’heure de l’office sonnait, on se retrouvait au coude à coude dans la petite pièce qui servait de chapelle. On me montrait la page de mon psautier. Je découvrais la prière des vêpres et des psaumes.
Ce premier contact avec la congrégation m’a touchée. Alors que je me formais au métier d’éducatrice spécialisée, les sœurs m’ont fait découvrir la Bible. Et je suis devenue religieuse.
J’ai constaté que la vie ordinaire n’est jamais séparée de la vie de prière. C’est dans le quotidien que Dieu se manifeste à nous et qu’on le rencontre. Tenir sa porte ouverte est déjà une prière. Souvent, lors des visites de la journée, c’est Dieu qui frappe à la porte. Et si jamais il m’arrive d’oublier cela, c’est dans la prière que je peux m’en souvenir : « En vérité, le Seigneur est en ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas. »*
* Livre de la Genèse 28, 16
J'aime lire la Bible. Elle me surprend, m'émeut, me fait voyager et toujours elle m'apaise. Elle remet les idées en place et stimule ma réflexion. Je perçois l'Esprit de Dieu à l'œuvre dans l'écriture de ses mots. Avec mes engagements, j'ai tendance à ne lire la Bible que pour un intérêt immédiat : préparer une homélie, chercher un verset pour Carême dans la Ville, etc. Alors pendant le carême je commence par regarder si je peux supprimer quelque chose dans mon emploi du temps. Puis, je profite de ce moment pour me faire du bien et lire gratuitement la Bible.
Frère Benoît Ente, responsable carême dans la ville, dominicain de Lille
Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi.
Livre de l’Apocalypse, ch. 3, v. 20
Jeune, je suis allée en pensionnat à Casablanca chez des religieuses. C’était avant Vatican II, on priait encore en latin. En catéchèse, on nous parlait de « l’office divin », nous devions aller de temps en temps au salut du Saint-Sacrement. Mais moi, je voulais savoir ce qu’étaient les vêpres ! Impossible, la chapelle était fermée à clef. Pourquoi n’avions-nous pas le droit de « voir » ou de « participer » avec les sœurs à cette prière mystérieuse ? Cela me révoltait.
En 1957, je suis arrivée en France. Je me suis arrêtée chez des Dominicaines missionnaires des campagnes. Dans la cuisine, la sœur épluchait les pommes de terre, tandis que le gamin de la ferme voisine faisait ses devoirs sur le coin de la table. L’heure de l’office sonnait, on se retrouvait au coude à coude dans la petite pièce qui servait de chapelle. On me montrait la page de mon psautier. Je découvrais la prière des vêpres et des psaumes.
Ce premier contact avec la congrégation m’a touchée. Alors que je me formais au métier d’éducatrice spécialisée, les sœurs m’ont fait découvrir la Bible. Et je suis devenue religieuse.
J’ai constaté que la vie ordinaire n’est jamais séparée de la vie de prière. C’est dans le quotidien que Dieu se manifeste à nous et qu’on le rencontre. Tenir sa porte ouverte est déjà une prière. Souvent, lors des visites de la journée, c’est Dieu qui frappe à la porte. Et si jamais il m’arrive d’oublier cela, c’est dans la prière que je peux m’en souvenir : « En vérité, le Seigneur est en ce lieu ! Et moi, je ne le savais pas. »*
* Livre de la Genèse 28, 16
CARÊME DANS MA VIE :innocent:
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Le pied total.Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
J'aime lire la Bible. Elle me surprend, m'émeut, me fait voyager et toujours elle m'apaise. Elle remet les idées en place et stimule ma réflexion. Je perçois l'Esprit de Dieu à l'œuvre dans l'écriture de ses mots. Avec mes engagements, j'ai tendance à ne lire la Bible que pour un intérêt immédiat : préparer une homélie, chercher un verset pour Carême dans la Ville, etc. Alors pendant le carême je commence par regarder si je peux supprimer quelque chose dans mon emploi du temps. Puis, je profite de ce moment pour me faire du bien et lire gratuitement la Bible.
Frère Benoît Ente, responsable carême dans la ville, dominicain de Lille
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: Carême 2021
Ne pas servir l’argent, mais s’en servir
Saint Basile écrivait contre les spéculateurs au IVe siècle : « Oui tu spécules sur la misère des pauvres. Les paysans souhaitent la pluie pour que germent leurs semences ; toi tu guettes l’indigence d’autrui pour augmenter ta fortune. »* C’est toujours d’actualité. J’ai travaillé comme OS dans les usines textiles de ma vallée. J’ai vécu le démantèlement de ces industries avec les conséquences sur nos vies d’ouvrières-ers, le gouvernement ayant « vendu » ces usines à un homme devenu un des plus riches du monde grâce au dépeçage de cette filière à l’agonie, mais au trésor caché.
Ayant été déléguée centrale d’entreprise de mon organisation syndicale, j’ai été amenée à rencontrer notre nouveau patron. Que dire du sentiment d’humiliation ressenti au cours de cette rencontre où j’étais censée représenter des centaines de salariés ? Nous n’étions rien, on pouvait nous mentir sourire aux lèvres ! Certains responsables sont venus, dans des ateliers à moitié vides, faire leurs recrutements pour quelques emplois sauvés. Ma vieille amie me disait : « Regarde ils viennent choisir leur bétail ! »
Comment ne pas crier vers le Seigneur avec le psalmiste : « On nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? »** Jésus ne s’était-Il pas révolté à la vue des marchands du Temple ? Ils faisaient du commerce sous l’œil complaisant des chefs religieux qui cherchaient leur profit plutôt que servir le peuple venu honorer son Dieu !
Le pape François nous le rappelle : « Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres. »
* D’après saint Basile, Homélie « contre les usuriers ».
** Livre des Psaumes, ch. 43, v. 23-24.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Durant ce carême, j'essaye de sourire, de donner une pièce ou d'échanger quelques mots avec les personnes que je croise, installées sur le trottoir. Et comme je me suis rendu compte qu'avec la pandémie je faisais des économies, j'en profite pour envoyer cet argent aux associations qui aident les plus démunis.
Anne, retraitante
Nul ne peut servir deux maîtres. (…) Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent.
Évangile selon saint Matthieu, ch. 6, v. 24
Saint Basile écrivait contre les spéculateurs au IVe siècle : « Oui tu spécules sur la misère des pauvres. Les paysans souhaitent la pluie pour que germent leurs semences ; toi tu guettes l’indigence d’autrui pour augmenter ta fortune. »* C’est toujours d’actualité. J’ai travaillé comme OS dans les usines textiles de ma vallée. J’ai vécu le démantèlement de ces industries avec les conséquences sur nos vies d’ouvrières-ers, le gouvernement ayant « vendu » ces usines à un homme devenu un des plus riches du monde grâce au dépeçage de cette filière à l’agonie, mais au trésor caché.
Ayant été déléguée centrale d’entreprise de mon organisation syndicale, j’ai été amenée à rencontrer notre nouveau patron. Que dire du sentiment d’humiliation ressenti au cours de cette rencontre où j’étais censée représenter des centaines de salariés ? Nous n’étions rien, on pouvait nous mentir sourire aux lèvres ! Certains responsables sont venus, dans des ateliers à moitié vides, faire leurs recrutements pour quelques emplois sauvés. Ma vieille amie me disait : « Regarde ils viennent choisir leur bétail ! »
Comment ne pas crier vers le Seigneur avec le psalmiste : « On nous traite en bétail d’abattoir. Réveille-toi ! Pourquoi dors-tu, Seigneur ? »** Jésus ne s’était-Il pas révolté à la vue des marchands du Temple ? Ils faisaient du commerce sous l’œil complaisant des chefs religieux qui cherchaient leur profit plutôt que servir le peuple venu honorer son Dieu !
Le pape François nous le rappelle : « Comme je voudrais une Église pauvre, pour les pauvres. »
* D’après saint Basile, Homélie « contre les usuriers ».
** Livre des Psaumes, ch. 43, v. 23-24.
CARÊME DANS MA VIE
Chaque jour, un geste, un témoignage pour vous aider à vivre le carême
Durant ce carême, j'essaye de sourire, de donner une pièce ou d'échanger quelques mots avec les personnes que je croise, installées sur le trottoir. Et comme je me suis rendu compte qu'avec la pandémie je faisais des économies, j'en profite pour envoyer cet argent aux associations qui aident les plus démunis.
Anne, retraitante
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Idriss aime ce message
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Invitation au Carême 2016
» Bonne année 2021
» Ramadan 1442/2021
» Du Carême à Pâques...
» Carême avec la Création
» Bonne année 2021
» Ramadan 1442/2021
» Du Carême à Pâques...
» Carême avec la Création
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum