Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Idriss a écrit:À Paris, un policier est accusé d’avoir matraqué sans motif un jeune accidenté
24 juillet 2022
Sofiane*, 24 ans, a porté plainte contre un policier du XIXe arrondissement à Paris, après avoir été violemment matraqué le 13 juillet. Il souffrait alors de plusieurs fractures à la suite d’un accident. L’IGPN a été saisie par le parquet et la préfecture annonce avoir déclenché une enquête administrative.
On nous annonce à chaque fois que l'IGPN est a été saisie mais on ne vois jamais les résultats de l'enquête, si enquête il y a vraiment eu. Toutes ces affaires ne sont pas des bavures, les bavures c'étaient avant quand la majorité des policiers faisaient leur travail avec la conscience que donne la véritable vocation d'aider et protéger, aujourd'hui c'est devenu fréquent car les policiers ont perdu la foi dans leur tâche, ils ne se voient plus comme des défenseurs de l'ordre et de la loi protégeant la population, ils se voient eux-mêmes comme des victimes d'un système qui ne leur demande plus que d'assurer le strict minimum de la surveillance des rues.
La population dont je fais partie et qui autrefois défendait la police se sent aujourd'hui abandonnée par ceux qui sont censés protéger les plus faibles d'entre nous, les policiers n'ont plus la foi dans leur métier et ils n'ont plus la confiance ni la considération de la population, les appels au secours ont du mal à être entendus quand on les appelle et on devine leur découragement à leur nonchalance quand finalement on a eu la chance (?) de les voir venir. C'est par de tristes expériences que je parle de ça, en tout cas les exactions de la police sont une réalité que beaucoup de gens innocents paient au prix fort, les plaintes ne sont pas nombreuses quand les gens sont agressés par des voyoux, alors imaginez quand ce sont des policiers qui sont les auteurs de ces méfaits.
Manouba- Messages : 80
Date d'inscription : 06/02/2021
Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
https://www.legrandsoir.info/le-nombre-de-personnes-tuees-par-un-tir-des-forces-de-l-ordre-a-double-depuis-2020.htmlLes décès dus à une ouverture du feu des forces de l’ordre ont considérablement augmenté, avec respectivement 18 et 26 personnes abattues en 2021 et 2022, soit plus du double que lors de la décennie précédente. Cette augmentation amplifie la tendance constatée depuis 2015, lorsque le nombre de tués par balle a franchi le seuil de la dizaine par an. À l’époque, le contexte lié aux attaques terroristes islamistes a évidemment pesé, avec cinq terroristes abattus en 2015 et 2016 par les forces de sécurité.
Le risque terroriste n’explique cependant pas l’augmentation des décès par balle en 2021 et 2022. Un seul terroriste potentiel a été tué en 2021 – Jamel Gorchene, après avoir mortellement poignardé une fonctionnaire administrative de police devant le commissariat de Rambouillet (Yvelines), le 23 avril 2021, et dont l’adhésion à l’idéologie islamiste radicale serait « peu contestable » selon le procureur chargé de l’enquête. Aucun terroriste ne figure parmi les 26 tués de 2022. Dans quelles circonstances ces tirs ont-ils été déclenchés ?
Tirs mortels face à des personnes munis d’armes à feu
- Spoiler:
Sur les 44 personnes tuées par balles en deux ans, un peu plus de la moitié (26 personnes) étaient armées, dont dix d’une arme à feu. Parmi elles, sept l’ont utilisée, provoquant un tir de riposte ou de défense des forces de l’ordre. Plusieurs de ces échanges de tirs se sont déroulés avec des personnes « retranchées » à leur domicile. L’affaire la plus médiatisée implique Mathieu Darbon. Le 20 juillet 2022, dans l’Ain, ce jeune homme de 22 ans assassine à l’arme blanche son père, sa belle-mère, sa sœur, sa demi-sœur et son demi-frère. Le GIGN intervient, tente de négocier puis se résout à l’abattre. En janvier 2021, dans une petite station au-dessus de Chambéry, un homme souffrant de troubles psychiatriques s’enferme chez lui, armé d’un fusil, en compagnie de sa mère, après avoir menacé une voisine. Arrivé sur place, le GIGN essuie des tirs, et riposte. Scénario relativement similaire quelques mois plus tard dans les Hautes-Alpes, au-dessus de Gap. Après une nuit de négociation, le « forcené », Nicolas Chastan est tué par le GIGN après avoir « épaulé un fusil 22 LR [une carabine de chasse, ndlr] et pointé son arme en direction des gendarmes », selon le procureur. L’affaire est classée sans suite pour légitime défense.
Interventions policières létales
- Spoiler:
Au premier trimestre 2021, le GIGN a été sollicité deux à trois fois plus souvent que les années précédentes sur ce type d’intervention, sans forcément que cela se termine par un assaut ou des tirs, relevait TF1. Le GIGN n’intervient pas qu’en cas de « forcené » armé. Le 16 avril 2021, l’unité spéciale accompagne des gendarmes venus interpeller des suspects sur un terrain habité par des voyageurs. Un cinquantenaire qui, selon les gendarmes, aurait pointé son fusil dans leur direction est tué.
Arme à feu contre suspects munis d’arme blanche
- Spoiler:
Parmi les 44 personnes tuées par arme à feu en 2021 et 2022, 16 étaient munis d’une arme blanche (couteau, cutter, barre de fer). Une dizaine d’entre elles auraient menacé ou attaqué les agents avant d’être tuées. Au mois de mars 2021, un policier parisien tire sur un homme qui l’attaque au couteau, pendant qu’il surveillait les vélos de ses collègues.
La mort d’un pompier de Colombes (Hauts-de-Seine) rend également perplexes ses voisins. En état d’ébriété, il jette une bouteille vers des agents en train de réaliser un contrôle, puis se serait approché d’eux, muni d’un couteau « en criant Allah Akbar ». Il est tué de cinq balles par les agents. L’affaire est classée sans suite, la riposte étant jugée « nécessaire et proportionnée ». L’été dernier à Dreux, une policière ouvre mortellement le feu sur un homme armé d’un sabre et jugé menaçant. L’homme était par ailleurs soupçonné de violence conjugale.
Dans ces situations, la légitime défense est la plupart du temps invoquée par les autorités. Cela pose cependant question lorsque la « dangerosité » de la personne décédée apparaît équivoque, comme l’illustre le cas de David Sabot, tué par des gendarmes le 2 avril 2022. Ses parents, inquiets de l’agressivité de leur fils, alcoolisé, alertent la gendarmerie de Vizille (Isère). Les gendarmes interviennent et tirent neuf balles sur David. Selon les gendarmes, il se serait jeté sur eux. Selon ses parents, il marchait les bras ballants au moment des tirs. « On n’a pas appelé les gendarmes pour tuer notre enfant », s’indignent-ils dans Le Dauphiné.
Juridiquement, le fait que la personne soit armée ne légitime pas forcément l’ouverture du feu par les forces de l’ordre. Selon l’Article 122-5 du Code pénal, une personne se défendant d’un danger n’est pas pénalement responsable si sa riposte réunit trois conditions : immédiateté, nécessité, proportionnalité. « La question va se poser, s’il n’y avait pas moyen de le neutraliser autrement », indique à Var Matin « une source proche du dossier », à propos du décès d’un sans-abri, Garry Régis-Luce, tué par des policiers au sein de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, en août dernier. Sur une vidéo de la scène publiée par Mediapart, le sans-abri armé d’un couteau fait face à cinq policiers qui reculent avant de lui tirer mortellement dans l’abdomen. Sa mère a porté plainte pour homicide volontaire.
De plus en plus de profils en détresse psychologique
- Spoiler:
Plusieurs affaires interrogent sur la manière de réagir face à des personnes en détresse psychologique, certes potentiellement dangereuses pour elle-même ou pour autrui, et sur la formation des policiers, souvent amenés à intervenir en premier sur ce type de situation.
Le 21 avril 2022, à Blois, des policiers sont alertés pour un risque suicidaire d’un étudiant en école de commerce, Zakaria Mennouni, qui déambule dans la rue, pieds nus et couteau en main. Selon le procureur de Blois, l’homme se serait avancé avec son couteau vers les policiers avant que l’un d’eux tire au taser puis au LBD. Son collègue ouvre également le feu à quatre reprises. Touché de trois balles à l’estomac, Zakaria succombe à l’hôpital. La « légitime défense » est donc invoquée. « Comment sept policiers n’ont-ils pas réussi à maîtriser un jeune sans avoir recours à leur arme à feu », s’interroge la personne qui a alerté la police. Une plainte contre X est déposée par les proches de l’étudiant, de nationalité marocaine. Sur Twitter, leur avocat dénonce une « enquête enterrée ».
Près de Saint-Étienne, en août 2021, des policiers interviennent dans un appartement où Lassise, sorti la veille d’un hôpital psychiatrique, mais visiblement en décompression, a été confiné par ses proches, avant que sa compagne n’appelle police secours. Ce bénévole dans une association humanitaire, d’origine togolaise, aurait tenté d’agresser les policiers avec un couteau de boucher, avant que l’un d’eux n’ouvre le feu.
Pourquoi, dans ce genre de situation, les policiers interviennent-ils seuls, sans professionnels en psychiatrie ? Plusieurs études canadiennes démontrent le lien entre le désinvestissement dans les services de soins et la fréquence des interventions des forces de l’ordre auprès de profils atteintes de troubles psychiatriques. Une logique sécuritaire qui inquiète plusieurs soignants du secteur, notamment à la suite de l’homicide en mars dernier d’un patient par la police dans un hôpital belge.
Le nombre de personnes non armées tuées par balles a triplé
- Spoiler:
Le nombre de personnes sans arme tombées sous les balles des forces de l’ordre a lui aussi bondi en deux ans (5 en 2021, 13 en 2022). C’est plus du triple que la moyenne de la décennie précédente. Cette hausse est principalement liée à des tirs sur des véhicules en fuite beaucoup plus fréquents, comme l’illustre le nouveau drame, ce 27 juin à Nanterre où, un adolescent de 17 ans est tué par un policier lors d’un contrôle routier par un tir à bout portant d’un agent.
Outre le drame de Nanterre ce 27 juin, l’une des précédentes affaires les plus médiatisées se déroule le 4 juin 2022 à Paris, dans le 18e arrondissement. Les fonctionnaires tirent neuf balles avec leur arme de service sur un véhicule qui aurait refusé de s’arrêter. La passagère, 18 ans, est atteinte d’une balle dans la tête, et tuée. Le conducteur, touché au thorax, est grièvement blessé. Dans divers témoignages, les deux autres personnes à bord du véhicule réfutent que la voiture ait foncé sur les forces de l’ordre. Le soir du second tour de l’élection présidentielle, le 24 avril, deux frères, Boubacar et Fadjigui sont tués en plein centre de Paris sur le Pont-Neuf. Selon la police, ces tirs auraient suivi le refus d’un contrôle. La voiture aurait alors « foncé » vers un membre des forces de l’ordre qui se serait écarté avant que son collègue, 24 ans et encore stagiaire, ne tire dix cartouches de HK G36, un fusil d’assaut.
Comme nous le révélions il y a un an, les policiers ont tué quatre fois plus de personnes pour refus d’obtempérer en cinq ans que lors des vingt années précédentes. En cause : la loi de 2017 venue assouplir les règles d’ouverture de feu des policiers avec la création de l’article 435-1 du Code de la sécurité intérieure . « Avec cet article, les policiers se sont sentis davantage autorisés à faire usage de leur arme », estime un commandant de police interrogé par Mediapart en septembre dernier. À cela « vous rajoutez un niveau de recrutement qui est très bas et un manque de formation, et vous avez le résultat dramatique que l’on constate depuis quelques années : des policiers qui ne savent pas se retenir et qui ne sont pas suffisamment encadrés ou contrôlés. Certains policiers veulent en découdre sans aucun discernement. »
Au point que les gendarmes s’inquiètent très officiellement de la réponse adéquate à apporter face aux refus d’obtempérer, quitte à bannir le recours immédiat à l’ouverture du feu (voir ici). « L’interception immédiate, pouvant s’avérer accidentogène, n’est plus la règle, d’autant plus si les conditions de l’intervention et le cadre légal permettent une action différée, préparée et renforcée. Donc, on jalonne en sécurité, on lâche prise si ça devient dangereux, et surtout on renseigne. Tout refus d’obtempérer doit être enregistré avec un minimum de renseignements pour ensuite pouvoir s’attacher à retrouver l’auteur par une double enquête administrative et judiciaire », expliquait la commandante de gendarmerie Céline Morin. « Pour reprendre une phrase du directeur général de la gendarmerie : “Jamais une poursuite ni une verbalisation ne justifieront de briser une vie.” Il importe donc à chacun de nous de se préparer intellectuellement en amont à une tactique et à des actions alternatives face aux refus dangereux d’obtempérer. » On est loin du discours de surenchère tenu par certains syndicats de policiers.
Pour justifier leur geste, les agents invoquent la dangerosité pour eux-mêmes ou pour autrui, considérant souvent le véhicule comme « arme par destination ». Hormis la neutralisation du conducteur du véhicule, ils n’auraient pour certains « pas d’échappatoire » comme l’affirmait le membre de la BAC qui a tué un jeune homme de 23 ans à Neuville-en-Ferrain (Nord), le 30 août 2022, qui aurait démarré son véhicule au moment où les agents ouvraient la portière.
Des policiers qui se seraient « vus mourir » tirent sur Amine B, le 14 octobre, à Paris. Coincé dans une contre-allée, le conducteur aurait redémarré son véhicule en direction des fonctionnaires qui ont ouvert le feu. Plusieurs témoins affirment que ce ressortissant algérien, diplômé d’ingénierie civile, roulait « doucement » sans se diriger vers eux ni mettre personne en danger. Et Amine est mort d’une balle dans le dos. La famille a lancé un appel à témoins pour connaître les circonstances exactes du drame. Rares sont ces affaires où le récit policier n’est pas contredit par les éléments de l’enquête ou des témoins.
Au nom de la légitime défense, des gendarmes de Haute-Savoie ont tiré neuf fois le 5 juillet 2021 sur un fuyard suspecté de vol. Le conducteur de la camionnette, Aziz, n’a pas survécu à la balle logée dans son torse. « Personne n’était en danger », affirme pour sa part un proche, présent sur lieux. D’après son témoignage recueilli par Le Média, les militaires « étaient à 4 ou 5 mètres » du fourgon. Une reconstitution des faits a été effectuée sans la présence de ce témoin, au grand dam de la famille qui a porté plainte pour « homicide volontaire ».
Pour Zied B. le 7 septembre à Nice abattu par un policier adjoint, comme pour Jean-Paul Benjamin, tué par la BAC le 26 mars à Aulnay-sous-Bois alors que, en conflit avec son employeur (Amazon), il était parti avec l’un des véhicules de l’entreprise, ce sont les vidéos filmant la scène qui mettent à mal la version policière des faits [2]. Et dans le cas de Souheil El Khalfaoui, 19 ans, tué d’une balle dans le cœur à Marseille lors d’un contrôle routier, les images de vidéosurveillance filmant la scène, et en mesure de corroborer ou de contredire la version des policiers, n’ont toujours pas pu être visionnées par la famille qui a porté plainte. Près de deux ans après le drame...
Si 2021 et 2022 ont été particulièrement marquées par les morts par balles lors d’interventions policières, qu’en sera-t-il en 2023 ? À notre connaissance, Nahel est au moins la huitième personne abattue par des agents assermentés depuis janvier dernier.
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
https://charliehebdo.fr/2023/06/societe/armee-et-police/sebastien-roche-tirs-mortels-policiers-multiplies-depuis-2017/Sébastien Roché : « La loi de 2017 a démultiplié le nombre de tirs mortels chez les policiers »
(...) Les dénombrements que nous avons effectués confirment que sur une période allant de 2011 à 2022, les tirs mortels de policiers sur les occupants de véhicules en mouvement sont plus fréquents à partir de 2017. Ils ont même été multipliés par cinq avant et après le vote de la loi. Le 27 février la loi est mise en œuvre. Le 1er mars, elle entre en application et dans les mois qui suivent, de cette même année, on recense cinq morts pour refus d’obtempérer. En 2022, on en a comptabilisé treize en France et, rien qu’en 2023, il y a déjà trois morts. Il y a donc très clairement un effet immédiat de cette nouvelle législation.
(...) On s’appuie sur des données précises. Ces dernières années, les rapports annuels de l’IGPN recensent la liste des personnes tuées. De notre côté, nous avons reconstitué des séries à partir de sources ouvertes (le recoupement de la presse locale par exemple, NDLR) sur les homicides liés aux policiers en France comme en Allemagne puisque c’est une étude comparative. Sur les chiffres nous avons une concordance à 95 %. Avec l’IGPN Il y a donc aucun désaccord sur le nombre de personnes tuées. (...) Le désaccord entre la police et nos travaux porte sur l’interprétation des données chiffrées. Cependant, lorsque Gérald Darmanin prétend que la loi de 2017 a fait diminuer le nombre de tués, il dit une contre-vérité.
(...) On a adopté une méthodologie scientifique. Celle qui s’applique en médecine pour regarder l’efficacité d’un traitement. On a travaillé avec une méthode quasi-expérimentale : le premier groupe est la police française et le « traitement », la loi de 2017. L’autre groupe, c’est la police allemande qui n’a pas de loi modifiée sur la légitime défense. Les deux groupes sont observés avant et après « traitement ». C’est très courant en criminologie (...). Sans grande surprise, on voit que la police qui est autorisée à tirer même sans menace immédiate va tirer plus. Quand la loi entre en vigueur, la hiérarchie policière va dire aux policiers : vous avez maintenant la possibilité d’utiliser plus largement vos armes. Et que vont faire les policiers ? Appliquer la loi dans le cadre élargi préconisé par leur hiérarchie et tirer.
(...) L’interprétation de la loi qu’a faite la Direction générale de la police nationale laisse croire aux agents qu’ils peuvent faire usage de leur arme avec un périmètre de tir élargi même sans menace immédiate. Mais l’administration n’est pas le juge. La justice, elle, va regarder ce qui est réellement écrit dans la loi et les principes européens qui encadrent l’usage des armes. La cour européenne a déjà retoqué la France au motif qu’une interprétation trop élargie de cette loi n’est pas légale. Il y a donc une bataille engagée à Strasbourg autour de la légalité de cette loi de 2017. Et ce n’est pas encore réglé (...)
Sur les treize tirs mortels de 2022, seuls cinq policiers ont été mis en examen. Peut-être que pour la première fois un policier va être condamné pour homicide volontaire ? Car finalement cette loi de 2017 ne peut pas rendre les policiers irresponsables devant la justice. En cela, elle est aussi dangereuse pour les policiers car elle risque d’en envoyer certains en prison.
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
https://www.syndicat-magistrature.fr/notre-action/justice-penale/2609-ce-n-est-pas-a-la-justice-d-eteindre-une-revolte.htmlMort de Nahel : ce n’est pas à la justice d’éteindre une révolteHier laxiste, endoctrinée, politisée, accusée de tous les maux, la justice serait donc de nouveau parée de ses vertus pacificatrices ?
Communiqué de presse
Ne nous y trompons pas. Cette rhétorique du « respect du travail de la justice », servie ad nauseam par le Gouvernement, le chef de l’État, certains syndicats de police et tous les détracteurs habituels de l’indépendance de la justice ne sert qu’un objectif : celui de ne pas regarder en face la question systémique que soulève, une fois encore, la mort d’un adolescent d’un quartier populaire sous les balles de la police.
Comment ne pas analyser cette soudaine déférence à l’égard de la justice comme une instrumentalisation et une lamentable dérobade ?
Au-delà de la question du traitement judiciaire de l’affaire, la question que pose la mort d’un adolescent tué par un policier après un refus d’obtempérer est bel et bien politique.
L’institution judiciaire n’est évidement pas exempte de critiques. Elle doit s’efforcer de lutter contre ses propres défaillances dans le traitement des violences policières. Elle doit cultiver chaque jour son indépendance, y compris à l’égard de la police. Elle doit combattre – et non se laisser emporter – par ce réflexe de criminalisation des victimes complaisamment relayé par certains médias. Mais elle ne peut rien, ou si peu, contre un discours politique délétère qui nie l’existence même des violences policières ou des pratiques discriminatoires des forces de l’ordre.
L’autorité judiciaire pâtit, loi après loi, de la construction d’un ordre policier qui rogne sur les droits et libertés des citoyens, les prive de l'accès à la justice et empêche un réel contrôle judiciaire de la police, au nom de la sécurité.
Le Syndicat de la magistrature demande :
l’abrogation de l’alinéa 4 de l’article L.435-1 du code de la sécurité intérieure qui permet l’usage des armes en cas de refus d’obtempérer. La hausse terrifiante des morts et blessés par des tirs policiers dans le cadre de contrôles routiers sont autant de preuves tragiques d’une insécurité grandissante pour les citoyens dans leurs relations avec la police ;
l’inscription dans la loi du principe d’un dépaysement de toute enquête sur des violences policières et dans l’attente que ce dépaysement soit obligatoire, qu’il soit systématiquement décidé par les procureurs généraux. Comment un magistrat, procureur ou juge d’instruction, qui travaille au quotidien avec les policiers de son ressort et leur hiérarchie peut-il rester impartial lorsqu’il doit enquêter sur l’un d’eux ?
la création d’un service d’enquête indépendant ; les spécialistes des questions de sécurité, les institutions chargées de veiller à la déontologie des forces de sécurité, les exemples étrangers, plaident tous pour un tel modèle, à l’exact opposé de l’IGPN.
Nous appelons plus que jamais à des réformes profondes dans les pratiques policières et judiciaires, seule voie pour restaurer la confiance des citoyens dans leur police et leur justice.
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Salam
On peut interpréter chaque cas dans un sens oui dans un autre suivant sa sensibilité ...
Mais quand il y a en moyenne plus d'un mort par mois en France depuis 2017 par tir de policiers quand il y en a eu 1 en 10 ans en Allemagne alors on peut se dire qu'il y a un vrai probléme ...
Enfin quand des innocents sont acquittés en appel suite à une erreur judiciaire et que des politiques le regrettent et voudraient changer la loi pour que les erreurs judiciaires ne soient plus réparés çà fait pas plus scandale que cela ...Les mêmes qui ont pu affirmé par le passé: "je ne commente pas une décision de justice "
Des innocents ont été blanchi après plusieurs années de prison , mais les policiers qui ont falsifié les comptes rendus de garde à vu sont restés impunis !
La culture de l'impunité c'est dans les deux sens , pour le jeune qui sort libre après avoir été interpellé en flag mais aussi pour les policiers qui ne sont jamais condamnés , pour les policiers qui mentent et couvrent leurs collègues ...Les politiques inculpés qui font traîner en longueur les procédures et finissent aussi par jouir d'un un sentiment d'impunité...
On peut interpréter chaque cas dans un sens oui dans un autre suivant sa sensibilité ...
Mais quand il y a en moyenne plus d'un mort par mois en France depuis 2017 par tir de policiers quand il y en a eu 1 en 10 ans en Allemagne alors on peut se dire qu'il y a un vrai probléme ...
Enfin quand des innocents sont acquittés en appel suite à une erreur judiciaire et que des politiques le regrettent et voudraient changer la loi pour que les erreurs judiciaires ne soient plus réparés çà fait pas plus scandale que cela ...Les mêmes qui ont pu affirmé par le passé: "je ne commente pas une décision de justice "
Des innocents ont été blanchi après plusieurs années de prison , mais les policiers qui ont falsifié les comptes rendus de garde à vu sont restés impunis !
La culture de l'impunité c'est dans les deux sens , pour le jeune qui sort libre après avoir été interpellé en flag mais aussi pour les policiers qui ne sont jamais condamnés , pour les policiers qui mentent et couvrent leurs collègues ...Les politiques inculpés qui font traîner en longueur les procédures et finissent aussi par jouir d'un un sentiment d'impunité...
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Un homme qui a le malheur de porter exactement les mêmes nom et prénom que le policier responsable de la mort de Naël reçoit des dizaines de menaces de mort. https://www.jforum.fr/on-me-menace-de-megorger-lhomonyme-du-policier.html
Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Spin a écrit:Un homme qui a le malheur de porter exactement les mêmes nom et prénom que le policier responsable de la mort de Naël reçoit des dizaines de menaces de mort. https://www.jforum.fr/on-me-menace-de-megorger-lhomonyme-du-policier.html
Oui et?
- Spoiler:
- Il croupit encore dans les geôles de Guantanamo à cause d'homonymes
https://www.slate.fr/story/110959/geoles-guantanamo-homonymes
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Je constate simplement qu'on est en train d'exacerber une certaine haine des flics, qui comme toutes les haines appelle la haine dans l'autre sens.Idriss a écrit:Oui et?Spin a écrit:Un homme qui a le malheur de porter exactement les mêmes nom et prénom que le policier responsable de la mort de Naël reçoit des dizaines de menaces de mort. https://www.jforum.fr/on-me-menace-de-megorger-lhomonyme-du-policier.html
Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Est-ce la poule qui fait l’œuf ou l’œuf qui fait la poule ?Spin a écrit:
Je constate simplement qu'on est en train d'exacerber une certaine haine des flics, qui comme toutes les haines appelle la haine dans l'autre sens.
On c'est qui ?
Je constate que la cagnotte initié par un représentant notoire de l'extrême droite en faveur de ce policier a atteint la somme colossale 1million 636 000 , tandis que celle en faveur des parents de la victime atteint 250 000 euro ...
Donc dans le match ( taper 1 pour la banlieue, taper 2 pour la police ) c'est la police qui écrase le match !
La haine anti flic est très limité à ceux qui subissent sa répression : les jeunes un peu en marge ( teufeurs , fumeurs de joints ) les racisés , les militants politiques de gauche et écolo , quelques automobilistes tendance libertarien ou GJ ., les SDF ..Cela fait pas tant de monde en fait .
Par contre la grande majorité soit n'est pas informé sur le niveau de violence et d'injustice que subissent ces groupes , soit s'en fout , soit approuve !
Souhaiter modifier la loi pour empêcher l'appel et pouvoir ainsi maintenir des innocents en prison cela ne semble pas poser de problèmes!
Beaucoup d'exemples ou des policiers ont mentis , mais des images vidéo ont fini par innocenter les personnes incriminées! Et si il n' y avait pas eu de vidéo? Et quand il n'y a pas de vidéo ?
Les personnes innocentés sont réhabilités à minima , les policiers falsificateurs jamais poursuivi !
Mais la réhabilitation des innocents serait une manifestation du laxisme de la justice tandis que la poursuite de policiers menteurs serait de la haine anti flic !
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Même dans le discours de Mélenchon, par exemple, il y a comme une généralisation par rapport aux policiers. Je ne vois pas tellement la même chose dans l'autre sens.Idriss a écrit:
Mais la réhabilitation des innocents serait une manifestation du laxisme de la justice tandis que la poursuite de policiers menteurs serait de la haine anti flic !
Après, il y a le problème des refus de contrôles routiers, qui font qu'il est de plus en plus problématique, pour la police, de contrôler. Ce ne sont pas les gens qui ont le plus à craindre de ces contrôles (concrètement les dealers, peut-être aussi les djihadistes) qui provoquent les incidents. Mais ils ont les moyens d'y pousser des jeunes faciles à manipuler.
Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Comme pointé plus haut, il y a d'abord le pb de la loi de 2017 qui a mécaniquement augmenté le nombre de tués par la police.Spin a écrit:Après, il y a le problème des refus de contrôles routiers, qui font qu'il est de plus en plus problématique
Et le problème du niveau de recrutement de plus en plus bas (comme me le confiait une amie, désormais retraitée de la police) ; un problème qui n'a cessé de s'amplifier depuis Sarko, même s'il n'est pas nouveau (cf https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/coluche-violences-policieres-police-manifestation )
Je ne vais pas faire de l'angélisme, les risques dans les "quartiers", je connais très bien (même si moi, j'y vais sans armes... alors que désormais, une formule de menace récurrente dans ma profession est d'entendre "toi, on va te faire un Samuel Paty")
Mais qd par exemple les cowboys de la BAC se comportent comme des "membres d'un gang comme les autres, mais avec plus de moyens", y'a qd même un gros, gros souci.
On avait une véritable avancée avec la police de proximité... mais voilà, Sarko, là aussi, a tout détruit.
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Une fois encore tu vois et entend ce que tu veux !Spin a écrit:
Même dans le discours de Mélenchon, par exemple, il y a comme une généralisation par rapport aux policiers. Je ne vois pas tellement la même chose dans l'autre sens.
On a entendu Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, évoquer sans complexe un phénomène de « régression vers les origines ethniques » de la part des émeutiers, qui ne sont Français que « par leur identité ».
Au passage si tu dit pas de paix sans justice tu sors de l'arc républicain , mais les propos de Retailleau cela passe crème ...
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
Parfois il y a des policiers consciencieux qui ne couvrent pas leurs collègues
Mais parfois l'omerta qui règne dans la police n' a rien a envier aux mafieux qu'ils combattent !
Beaucoup savent qui parmi leur collègues ont défoncé Maria et laissé pour morte au sol , mais personne n' a parlé!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Maria
Mais parfois l'omerta qui règne dans la police n' a rien a envier aux mafieux qu'ils combattent !
Beaucoup savent qui parmi leur collègues ont défoncé Maria et laissé pour morte au sol , mais personne n' a parlé!
https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Maria
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Re: Racisme et violence : liberté civile vs sécurité policière
« Sales arabes » : l’IGPN enquête sur des violences policières présumées
7 novembre 2023
Le Parquet de Paris a ouvert une enquête, notamment pour faux en écriture publique et violences commis par personne dépositaire de l’autorité publique. Des policiers de la BAC avaient arrêté, frappé, humilié et proféré des insultes racistes envers Hamza*, un habitant de Seine-et-Marne avant de relâcher après 48 h de garde à vue.
https://www.bladi.net/sales-arabes-igpn-enquete-violences-policieres-presumees,105087.html
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