Le coranisme
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Re: Le coranisme
Un livre sans contexte serait l'équivalent écrit ou oral d'une peinture géométrique abstraite telle que celle qui figure dans l'architecture islamique.
Ou alors : un livre qui donnerait son propre mode d'emploi, ce qui est admissible pour le Coran dans la mesure où il y a un méta texte, un texte qui donne des indications sur le texte, lequel se commente lui-même.
La première possibilité est sous-entendue dans le caractère permanent du texte, permanence dans le monde des réalités célestes immobiles ou permanence analogique des situations qui seraient comme des types, des modèles qui se répèteraient tout au long de l'histoire, mais avec des variations constantes.
On retrouve cette idée plus ou moins ailleurs, il y a une réalité céleste et une descente dans l'histoire, le temps de l'arrivée soit d'une Incarnation comme dans le christianisme, soit d'une parole comme dans l'islam est un temps dont les évènements sont destinés à être revécus sans cesse.
Analogie avec le protestantisme ?
"Comme le souligne le théologien allemand Ebeling « le sola scriptura est si peu hostile à la tradition qu' il constitue au contraire par lui-même une certaine forme de principe de tradition ». Le but des réformateurs est donc plutôt de mettre en garde contre des excès, de discerner ce qui, dans la pratique de l' Église, est essentiel, et ce qui relève d' institutions humaines au fond secondaires. Il ne s' agit pas de répudier la tradition, mais de distinguer dans la foi ce qui est fondamental de ce qui ne l' est pas : il faut réaffirmer que la seule norme de la foi est l' Écriture."
https://www.eleves.ens.fr/aumonerie/en_ligne/paques03/seneve004.html
Mais dans le christianisme il faut une chaine ininterrompue pour que la validité des sacrements soit effective, un transmission d'individu à individu. A voir comme cela se résout pour les Protestants.
ll n'y a pas d'Eglise en islam aussi en théorie on pourrait être musulman tout seul, mais ce serait très théorique puisque beaucoup de rites sont collectifs, soit par obligation, soit par préférence, et le musulman tout seul, à part le cas d'un révélation directe, il faut bien qu'il ait pris l'idée quelque part, cas limite dans le monde actuel d'un individu qui a simplement lu des livres ou pris des informations sur internet, et qui se dirait à lui-même qu'il est musulman...
Pour que la shahada soit valable, il ne semble pas totalement obligatoire de la prononcer devant témoins.
Ou alors : un livre qui donnerait son propre mode d'emploi, ce qui est admissible pour le Coran dans la mesure où il y a un méta texte, un texte qui donne des indications sur le texte, lequel se commente lui-même.
La première possibilité est sous-entendue dans le caractère permanent du texte, permanence dans le monde des réalités célestes immobiles ou permanence analogique des situations qui seraient comme des types, des modèles qui se répèteraient tout au long de l'histoire, mais avec des variations constantes.
On retrouve cette idée plus ou moins ailleurs, il y a une réalité céleste et une descente dans l'histoire, le temps de l'arrivée soit d'une Incarnation comme dans le christianisme, soit d'une parole comme dans l'islam est un temps dont les évènements sont destinés à être revécus sans cesse.
Analogie avec le protestantisme ?
"Comme le souligne le théologien allemand Ebeling « le sola scriptura est si peu hostile à la tradition qu' il constitue au contraire par lui-même une certaine forme de principe de tradition ». Le but des réformateurs est donc plutôt de mettre en garde contre des excès, de discerner ce qui, dans la pratique de l' Église, est essentiel, et ce qui relève d' institutions humaines au fond secondaires. Il ne s' agit pas de répudier la tradition, mais de distinguer dans la foi ce qui est fondamental de ce qui ne l' est pas : il faut réaffirmer que la seule norme de la foi est l' Écriture."
https://www.eleves.ens.fr/aumonerie/en_ligne/paques03/seneve004.html
Mais dans le christianisme il faut une chaine ininterrompue pour que la validité des sacrements soit effective, un transmission d'individu à individu. A voir comme cela se résout pour les Protestants.
ll n'y a pas d'Eglise en islam aussi en théorie on pourrait être musulman tout seul, mais ce serait très théorique puisque beaucoup de rites sont collectifs, soit par obligation, soit par préférence, et le musulman tout seul, à part le cas d'un révélation directe, il faut bien qu'il ait pris l'idée quelque part, cas limite dans le monde actuel d'un individu qui a simplement lu des livres ou pris des informations sur internet, et qui se dirait à lui-même qu'il est musulman...
Pour que la shahada soit valable, il ne semble pas totalement obligatoire de la prononcer devant témoins.
DenisLouis- Messages : 1072
Date d'inscription : 15/06/2013
Re: Le coranisme
La Bible, qu'on y adhère ou pas, donne assez de contexte pour se suffire à elle-même. Elle présente les personnages qu'elle mentionne, juste ce qu'il faut pour qu'on comprenne. Au moins chacune de ses parties respecte l'ordre chronologique, etc. Le Coran, non.DenisLouis a écrit:Un livre sans contexte serait l'équivalent écrit ou oral d'une peinture géométrique abstraite telle que celle qui figure dans l'architecture islamique.
Re: Le coranisme
Je prends un point élémentaire, qui doit valoir également dans les rites juifs : la prononciation et la psalmodie.
C'est un texte destiné à être récité, soit oralement soit à voix basse, mais il est recommandé de faire les mouvements des lèvres, or s'il y a quelques indications (qu'il s'agit d'une psalmodie par exemple), elles sont bien insuffisantes, quelqu'un qui connaitrait simplement la langue ne saurait réciter correctement sans apprentissage.
Il y a un hadith qui dit de réciter selon les modes musicaux des arabes, mais ces modes ne sont pas précisés par les professeurs de récitation, il s'attachent principalement à la prononciation et aux arrêts, et s'ils psalmodient sur tel ou tel mode, c'est plutôt d'une manière intuitive.
C'est un texte destiné à être récité, soit oralement soit à voix basse, mais il est recommandé de faire les mouvements des lèvres, or s'il y a quelques indications (qu'il s'agit d'une psalmodie par exemple), elles sont bien insuffisantes, quelqu'un qui connaitrait simplement la langue ne saurait réciter correctement sans apprentissage.
Il y a un hadith qui dit de réciter selon les modes musicaux des arabes, mais ces modes ne sont pas précisés par les professeurs de récitation, il s'attachent principalement à la prononciation et aux arrêts, et s'ils psalmodient sur tel ou tel mode, c'est plutôt d'une manière intuitive.
DenisLouis- Messages : 1072
Réputation : 10
Date d'inscription : 15/06/2013
Age : 73
Re: Le coranisme
Et donc le sens littéral objectif, ce que ça raconte, ce que ça prescrit et proscrit, ont peu d'importance voire pas d'importance du tout. Je veux bien, mais ça ne semble pas la tendance dominante chez les musulmans ou même les coranistes.DenisLouis a écrit:Je prends un point élémentaire, qui doit valoir également dans les rites juifs : la prononciation et la psalmodie.
C'est un texte destiné à être récité, soit oralement soit à voix basse, mais il est recommandé de faire les mouvements des lèvres, or s'il y a quelques indications (qu'il s'agit d'une psalmodie par exemple), elles sont bien insuffisantes, quelqu'un qui connaitrait simplement la langue ne saurait réciter correctement sans apprentissage.
Il y a un hadith qui dit de réciter selon les modes musicaux des arabes, mais ces modes ne sont pas précisés par les professeurs de récitation, il s'attachent principalement à la prononciation et aux arrêts, et s'ils psalmodient sur tel ou tel mode, c'est plutôt d'une manière intuitive.
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