Une pratique commune (Christianisme,soufisme,Hindouisme,Bouddhisme) : la récitation
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Une pratique commune (Christianisme,soufisme,Hindouisme,Bouddhisme) : la récitation
Wikipédia (articles divers)
Dans le christianisme, toute prière est relation avec Dieu ou ses saints et la paix qui peut en découler est une œuvre et un don de Dieu et absolument pas un état auquel on peut arriver seul. Pour autant, la prière du cœur dans l'Hésychasme* des chrétiens orthodoxes s'accompagne de la répétition constante du nom de Jésus dans la formule: Seigneur Jésus, prends pitié de moi, en fonction des injonctions Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé. (Act 2,24), et Priez sans cesse, en toutes choses faites eucharistie. (1 Th 15, 17-18).
Une forme de prière spécifique caractérise l'oraison hésychaste : cette forme consiste en l'invocation répétée du nom de Jésus au rythme de la respiration. Cette forme est appelée "prière de Jésus" car il s'agit de faire « descendre Jésus » dans le cœur, réceptacle du Saint-Esprit. Cette forme est privilégiée, car elle permet de rester en prière en permanence, tout le long du jour, au milieu des occupations du monde. Elle permet à la fois une présence continuelle à la prière et le souvenir perpétuel de Dieu. Cependant l'hésychasme ne peut être réduit à une méthode de prière. Il faut par ailleurs remarquer que la prière vocale n'est que la prémisse de la prière véritable, celle de l'union à Dieu, au-delà de toute parole. C'est cette dernière prière que l'orthodoxie nomme prière du cœur.
Dans la solitude et retiré du monde, l’hésychaste répète la prière de Jésus: "Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, fais-moi miséricorde, à moi pécheur." Il est important de signaler que jamais l'hésychaste ne traite la prière de Jésus comme une formule magique, une chaîne de syllabes dont la signification serait secondaire ou peu importante. L’hésychaste doit s'efforcer de réciter la prière de Jésus en portant la plus grande attention à son sens, l'animant d'une intention réelle.
La tradition hésychaste insiste sur l'importance de la vigilance et de l’attention. L’hésychaste doit s’efforcer à une extrême attention à la fois à la conscience de son monde intérieur et à l'expression de la prière de Jésus, sans laisser son esprit vagabonder. Tout en maintenant sa pratique de la Prière de Jésus, qui devient comme naturelle et perpétuelle, récitée vingt-quatre heures par jour, l’hésychaste doit cultiver l'ascèse intérieure qu'est la sobre vigilance (nepsis) à l'égard de ses pensées.
La prière de Jésus a été rapproché, par plusieurs historiens des religions, de certaines pratiques du souffle orientales comme le mantra hindou ou le dhikr soufi. .
La prière hésychaste est une tradition chrétienne de prière où la participation du corps est importante. Saint Jean du Sinaï a écrit : « L'hésychaste est celui qui aspire à circonscrire l'incorporel dans une demeure corporelle, — suprême paradoxe. »
La pratique hésychaste peut, à première vue, être comparée - en raison de l'attention accordée aux postures du corps, au rythme de la respiration, à l'invocation perpetuelle - à la prière ou la méditation mystique des religions orientales (bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, et en particulier avec le yoga) ou le soufisme. Cette ressemblance doit cependant être nuancée, d'autant plus qu'elle est parfois rejetée par ceux qui s’inscrivent dans la tradition mystique et orthodoxe de l’hésychasme. En effet, les postures corporelles et la maîtrise de la respiration sont considérées toutes deux comme secondaires par les héritiers modernes de la tradition hésychaste au mont Athos (cf. Starets Ephraim de Katounakia, édition grecque, p. 114) et par les plus anciens textes de la Philocalie (par exemple Sur les Deux méthodes de Prière de saint Grégoire du Sinaï), insistant sur le rôle primordial de la Grâce de Dieu qui précède et amène à leur plein accomplissement nos efforts. En aucun cas, l'hésychasme ne saurait être considéré comme une « méthode » permettant d'arriver à la déification par nos propres moyens.
Comme autre exemple, on peut citer le dikhr** des soufis, consistant en la répétition lancinante de l'unicité de Dieu, toujours en vue de l'obtention d'états de conscience particuliers.
Le dhikr (ou zikr, arabe : ذِكْر [ḏikr], évocation ; mention, rappel, répétition rythmique (du nom de Dieu)), dans l'islam, désigne à la fois le souvenir de Dieu et la pratique qui avive ce souvenir. Il est au cœur de la pratique du soufisme.
Le dhikr a une importance particulière dans le soufisme. Il y devient la « voie d'accès » privilégiée. Le but est le renoncement au monde, en « vidant le cœur des préoccupations terrestres » pour mieux approcher Dieu et parvenir à l'anéantissement (fana'). Pour ce faire, la pratique est codifiée : le rythme de la respiration et l'attitude sont des éléments susceptibles de soutenir la répétition du nom de Dieu (Allah, ou le nom du Prophète ou « l'un des 99 plus beaux noms divins », voire les attributs du Prophète, etc.) qui est au cœur de la méthode.
Il existe deux dhikr, le solitaire et le collectif sans qu'il y ait d'opposition entre les deux, même si, selon certaines sources, les adeptes d’une pratique plutôt que de l’autre peuvent s’affronter ou se « tourner en dérision ». Si la transe qui résulte de la pratique collective a souvent été perçue comme l'aboutissement recherché, par les observateurs, les initiés la considèrent comme n'étant pas le but à atteindre. Il existerait donc un « Dhikr des privilégiés », comme expérience spirituelle intérieure, parfois mentionnés comme « Dhikr du cœur » ou « Dhikr de l'intime » (par opposition au « Dhikr de la langue », à haute voix) qui serait assez éloigné des pratiques hypnotiques du Dhikr collectif. Il est fondé sur la conservation du sens du Dhikr au moment de sa pratique, de telle manière qu'il ne devienne pas une répétition routinière et distraite. L'intention (niyya) est alors essentielle pour le pratiquant afin qu'il soit préservé des distractions.
Le dhikr s'accompagne souvent de l'usage d'une sorte de chapelet (مِسْبَحة [misbaḥa], misbaha; chapelet).
Par bien des aspects, le dhikr est proche de la prière du cœur, clef de voûte de la pratique spirituelle et mystique de l'Église d'Orient.
Un mantra (sanskrit ; devanāgarī : मन्त्र ; « délibération, maxime ; hymne sacré, formule mystique, incantation magique ») est, dans l'hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et le jaïnisme, une formule condensée, formée d'une seule syllabe ou d'une série de syllabes, répétée sans cesse avec un certain rythme, dans un exercice de méditation ou à des fins religieuses.
Le japa est dans l'hindouisme la répétition continue d'un mantra, jusqu'à plusieurs milliers de fois par jour.
Le mantra est basé sur le pouvoir supposé du son (fréquemment lié au nom d'une divinité spécifique). C'est par la vibration du son et sa résonance qu'il aurait le pouvoir de modifier son environnement, ainsi que les personnes qui le récitent. Par ailleurs, la justesse de la prononciation du mantra est traditionnellement considérée comme importante.
Le mantra a pour objectif de canaliser le mental discursif. Il peut servir aussi à des fins de protection, d'invocation ou de célébration d'une construction de temple. Ses vertus, conjuguées à l'intention et à la concentration du récitant, sont censées être bénéfiques. Il s'agit d'une formule sonore et rythmée, fondée sur la répétition de sons réputés bénéfiques pour le corps ou l'esprit. Le mantra est un support de méditation. Le but de sa pratique peut être un bienfait physique ou spirituel. Elle peut s'effectuer dans le cadre d'un rituel minimal, ou d'une liturgie (sādhana) élaborée, incluant récitations, visualisations, mudrās, etc. Le récitant peut s'accompagner d'une mālā, sorte de chapelet comportant 108 grains.
Il y a aussi des mantras dans le sikhisme, le jaïnisme et même un début de pratique hétérodoxe dans le judaïsme récent.
Dans le christianisme, toute prière est relation avec Dieu ou ses saints et la paix qui peut en découler est une œuvre et un don de Dieu et absolument pas un état auquel on peut arriver seul. Pour autant, la prière du cœur dans l'Hésychasme* des chrétiens orthodoxes s'accompagne de la répétition constante du nom de Jésus dans la formule: Seigneur Jésus, prends pitié de moi, en fonction des injonctions Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé. (Act 2,24), et Priez sans cesse, en toutes choses faites eucharistie. (1 Th 15, 17-18).
*Prière de Jésus :
Une forme de prière spécifique caractérise l'oraison hésychaste : cette forme consiste en l'invocation répétée du nom de Jésus au rythme de la respiration. Cette forme est appelée "prière de Jésus" car il s'agit de faire « descendre Jésus » dans le cœur, réceptacle du Saint-Esprit. Cette forme est privilégiée, car elle permet de rester en prière en permanence, tout le long du jour, au milieu des occupations du monde. Elle permet à la fois une présence continuelle à la prière et le souvenir perpétuel de Dieu. Cependant l'hésychasme ne peut être réduit à une méthode de prière. Il faut par ailleurs remarquer que la prière vocale n'est que la prémisse de la prière véritable, celle de l'union à Dieu, au-delà de toute parole. C'est cette dernière prière que l'orthodoxie nomme prière du cœur.
Dans la solitude et retiré du monde, l’hésychaste répète la prière de Jésus: "Seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu, fais-moi miséricorde, à moi pécheur." Il est important de signaler que jamais l'hésychaste ne traite la prière de Jésus comme une formule magique, une chaîne de syllabes dont la signification serait secondaire ou peu importante. L’hésychaste doit s'efforcer de réciter la prière de Jésus en portant la plus grande attention à son sens, l'animant d'une intention réelle.
La tradition hésychaste insiste sur l'importance de la vigilance et de l’attention. L’hésychaste doit s’efforcer à une extrême attention à la fois à la conscience de son monde intérieur et à l'expression de la prière de Jésus, sans laisser son esprit vagabonder. Tout en maintenant sa pratique de la Prière de Jésus, qui devient comme naturelle et perpétuelle, récitée vingt-quatre heures par jour, l’hésychaste doit cultiver l'ascèse intérieure qu'est la sobre vigilance (nepsis) à l'égard de ses pensées.
La prière de Jésus a été rapproché, par plusieurs historiens des religions, de certaines pratiques du souffle orientales comme le mantra hindou ou le dhikr soufi. .
La prière hésychaste est une tradition chrétienne de prière où la participation du corps est importante. Saint Jean du Sinaï a écrit : « L'hésychaste est celui qui aspire à circonscrire l'incorporel dans une demeure corporelle, — suprême paradoxe. »
La pratique hésychaste peut, à première vue, être comparée - en raison de l'attention accordée aux postures du corps, au rythme de la respiration, à l'invocation perpetuelle - à la prière ou la méditation mystique des religions orientales (bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, et en particulier avec le yoga) ou le soufisme. Cette ressemblance doit cependant être nuancée, d'autant plus qu'elle est parfois rejetée par ceux qui s’inscrivent dans la tradition mystique et orthodoxe de l’hésychasme. En effet, les postures corporelles et la maîtrise de la respiration sont considérées toutes deux comme secondaires par les héritiers modernes de la tradition hésychaste au mont Athos (cf. Starets Ephraim de Katounakia, édition grecque, p. 114) et par les plus anciens textes de la Philocalie (par exemple Sur les Deux méthodes de Prière de saint Grégoire du Sinaï), insistant sur le rôle primordial de la Grâce de Dieu qui précède et amène à leur plein accomplissement nos efforts. En aucun cas, l'hésychasme ne saurait être considéré comme une « méthode » permettant d'arriver à la déification par nos propres moyens.
Comme autre exemple, on peut citer le dikhr** des soufis, consistant en la répétition lancinante de l'unicité de Dieu, toujours en vue de l'obtention d'états de conscience particuliers.
Dikhr
Le dhikr (ou zikr, arabe : ذِكْر [ḏikr], évocation ; mention, rappel, répétition rythmique (du nom de Dieu)), dans l'islam, désigne à la fois le souvenir de Dieu et la pratique qui avive ce souvenir. Il est au cœur de la pratique du soufisme.
Le dhikr a une importance particulière dans le soufisme. Il y devient la « voie d'accès » privilégiée. Le but est le renoncement au monde, en « vidant le cœur des préoccupations terrestres » pour mieux approcher Dieu et parvenir à l'anéantissement (fana'). Pour ce faire, la pratique est codifiée : le rythme de la respiration et l'attitude sont des éléments susceptibles de soutenir la répétition du nom de Dieu (Allah, ou le nom du Prophète ou « l'un des 99 plus beaux noms divins », voire les attributs du Prophète, etc.) qui est au cœur de la méthode.
Il existe deux dhikr, le solitaire et le collectif sans qu'il y ait d'opposition entre les deux, même si, selon certaines sources, les adeptes d’une pratique plutôt que de l’autre peuvent s’affronter ou se « tourner en dérision ». Si la transe qui résulte de la pratique collective a souvent été perçue comme l'aboutissement recherché, par les observateurs, les initiés la considèrent comme n'étant pas le but à atteindre. Il existerait donc un « Dhikr des privilégiés », comme expérience spirituelle intérieure, parfois mentionnés comme « Dhikr du cœur » ou « Dhikr de l'intime » (par opposition au « Dhikr de la langue », à haute voix) qui serait assez éloigné des pratiques hypnotiques du Dhikr collectif. Il est fondé sur la conservation du sens du Dhikr au moment de sa pratique, de telle manière qu'il ne devienne pas une répétition routinière et distraite. L'intention (niyya) est alors essentielle pour le pratiquant afin qu'il soit préservé des distractions.
Le dhikr s'accompagne souvent de l'usage d'une sorte de chapelet (مِسْبَحة [misbaḥa], misbaha; chapelet).
Par bien des aspects, le dhikr est proche de la prière du cœur, clef de voûte de la pratique spirituelle et mystique de l'Église d'Orient.
Mantra
Un mantra (sanskrit ; devanāgarī : मन्त्र ; « délibération, maxime ; hymne sacré, formule mystique, incantation magique ») est, dans l'hindouisme, le bouddhisme, le sikhisme et le jaïnisme, une formule condensée, formée d'une seule syllabe ou d'une série de syllabes, répétée sans cesse avec un certain rythme, dans un exercice de méditation ou à des fins religieuses.
Le japa est dans l'hindouisme la répétition continue d'un mantra, jusqu'à plusieurs milliers de fois par jour.
Le mantra est basé sur le pouvoir supposé du son (fréquemment lié au nom d'une divinité spécifique). C'est par la vibration du son et sa résonance qu'il aurait le pouvoir de modifier son environnement, ainsi que les personnes qui le récitent. Par ailleurs, la justesse de la prononciation du mantra est traditionnellement considérée comme importante.
Le mantra a pour objectif de canaliser le mental discursif. Il peut servir aussi à des fins de protection, d'invocation ou de célébration d'une construction de temple. Ses vertus, conjuguées à l'intention et à la concentration du récitant, sont censées être bénéfiques. Il s'agit d'une formule sonore et rythmée, fondée sur la répétition de sons réputés bénéfiques pour le corps ou l'esprit. Le mantra est un support de méditation. Le but de sa pratique peut être un bienfait physique ou spirituel. Elle peut s'effectuer dans le cadre d'un rituel minimal, ou d'une liturgie (sādhana) élaborée, incluant récitations, visualisations, mudrās, etc. Le récitant peut s'accompagner d'une mālā, sorte de chapelet comportant 108 grains.
Il y a aussi des mantras dans le sikhisme, le jaïnisme et même un début de pratique hétérodoxe dans le judaïsme récent.
Des ressemblances des différences.
Invité- Invité
Re: Une pratique commune (Christianisme,soufisme,Hindouisme,Bouddhisme) : la récitation
Disciple Laïc a écrit:Des ressemblances des différences.
Tel est l'Unité de la diversité de l'humanité
indian- Messages : 2844
Réputation : 1
Date d'inscription : 10/10/2014
Re: Une pratique commune (Christianisme,soufisme,Hindouisme,Bouddhisme) : la récitation
Par bien des aspects, le dhikr est proche de la prière du cœur, clef de voûte de la pratique spirituelle et mystique de l'Église d'Orient.
Tellement proche que dans la très célèbre "Petite Philocalie de la prière du cœur" qui "constitue une anthologie aussi complète que possible de l’histoire et de la pratique de la prière du cœur"et qui a pour ambition de " donner accès à l’essentiel de la spiritualité chrétienne orientale." c'est un texte soufi qui est donné en exemple :
http://misraim3.free.fr/islam/DIKR.PDF
Idriss- Messages : 7124
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
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