Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
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Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
Bonjour,
la matière est immobile de nature
cela attire mon attention, jean Jacques avance cette phrase comme introduction à l'existence d'un propulseur des planètes.
la matière est immobile de nature
cela attire mon attention, jean Jacques avance cette phrase comme introduction à l'existence d'un propulseur des planètes.
ketabd- Messages : 715
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Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
Bonjour ketabdketabd a écrit:Bonjour,
la matière est immobile de nature
ce qui selon ma connaissance est d'une absolue fausseté.
indian- Messages : 2844
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Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
Bonjour indian
Merci de supporter ma quête de vérité par tes commentaires.
Rousseau avance ça comme preuve d'une puissance derrière le mouvement des astres , j'ai trouvé ça exacte, une matière est logiquement immobile, y'a une force qui lui donne le coup de pouce pour initier son mouvement , je trouve ton commentaire bisare, peut tu expliquer ?
Merci de supporter ma quête de vérité par tes commentaires.
Rousseau avance ça comme preuve d'une puissance derrière le mouvement des astres , j'ai trouvé ça exacte, une matière est logiquement immobile, y'a une force qui lui donne le coup de pouce pour initier son mouvement , je trouve ton commentaire bisare, peut tu expliquer ?
ketabd- Messages : 715
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Date d'inscription : 16/11/2012
Age : 49
Localisation : maroc
Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
ketabd a écrit:Bonjour indian
Merci de supporter ma quête de vérité par tes commentaires.
Rousseau avance ça comme preuve d'une puissance derrière le mouvement des astres , j'ai trouvé ça exacte, une matière est logiquement immobile, y'a une force qui lui donne le coup de pouce pour initier son mouvement , je trouve ton commentaire bisare, peut tu expliquer ?
Bonjour ketabd,
et bine, si je me fies à toutes mes observations et expériecence, rien n'est immobile, tout est mobile, tout est en changement permanent, continu et soutenu.
Toutes matieres.
Oui il y a force.
indian- Messages : 2844
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Date d'inscription : 10/10/2014
Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
JJR « Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe »
la conscience voix de l'âme qualifiée par rousseau comme juge, entre en conflit selon moi avec le juge de la logique, la question qui se pose qui doit dominer l'autre, est ce la logique qui doit avoir le mot final ou bien est ce la conscience???
selon moi la conscience innée (apprise par le surnaturel) doit prendre le dessus, car la logique est acquise et ce qu'est logique aujourd'hui, n'est pas logique le lendemain.
ce qui n'est pas logique, il est inutile de l'extrapoler sur la conscience, par contre ce qu est logique doit passer par la conscience pour en juger de la véracité.
La question demeure cependant de savoir quelle origine attribuer à la conscience morale. Car si pour Rousseau « les actes de la conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments »(ibid.), il n’en sera plus ainsi pour Kant, qui considérera au contraire la conscience morale comme l’expression de la raison pratique − et encore moins pour Bergson, qui verra en elle le produit d’un conditionnement social, ou pour Freud, qui la situera comme l’héritière directe du surmoi (Malaise dans la civilisation, VIII).
je partage l'avis de Rousseau, la conscience est un ensemble de sentiments ancrés au cœur de l'humain, à travers lesquelles il peut exprimer un jugement.
la conscience voix de l'âme qualifiée par rousseau comme juge, entre en conflit selon moi avec le juge de la logique, la question qui se pose qui doit dominer l'autre, est ce la logique qui doit avoir le mot final ou bien est ce la conscience???
selon moi la conscience innée (apprise par le surnaturel) doit prendre le dessus, car la logique est acquise et ce qu'est logique aujourd'hui, n'est pas logique le lendemain.
ce qui n'est pas logique, il est inutile de l'extrapoler sur la conscience, par contre ce qu est logique doit passer par la conscience pour en juger de la véracité.
La question demeure cependant de savoir quelle origine attribuer à la conscience morale. Car si pour Rousseau « les actes de la conscience ne sont pas des jugements, mais des sentiments »(ibid.), il n’en sera plus ainsi pour Kant, qui considérera au contraire la conscience morale comme l’expression de la raison pratique − et encore moins pour Bergson, qui verra en elle le produit d’un conditionnement social, ou pour Freud, qui la situera comme l’héritière directe du surmoi (Malaise dans la civilisation, VIII).
je partage l'avis de Rousseau, la conscience est un ensemble de sentiments ancrés au cœur de l'humain, à travers lesquelles il peut exprimer un jugement.
ketabd- Messages : 715
Réputation : 0
Date d'inscription : 16/11/2012
Age : 49
Localisation : maroc
Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
Tres intéressant ketabd, merci de ce partage...
JJR, un penseur doté de raison, pas de doute.
''Con''science... ''Avec'' science, avec connaissance, de par nos sens... et de nos expériences...
et si vous le permettez, sur le même sujet...je me permettrai de partager ceci...L
4.10. L'esprit, l'âme, la raison
4.11. Facultés physiques et facultés intellectuelles
4.12. Les différents caractères de l'homme
4.13. L'intelligence humaine et les manifestations de Dieu
JJR, un penseur doté de raison, pas de doute.
''Con''science... ''Avec'' science, avec connaissance, de par nos sens... et de nos expériences...
et si vous le permettez, sur le même sujet...je me permettrai de partager ceci...L
4.10. L'esprit, l'âme, la raison
4.11. Facultés physiques et facultés intellectuelles
4.12. Les différents caractères de l'homme
4.13. L'intelligence humaine et les manifestations de Dieu
- Spoiler:
- 4.10. L'esprit, l'âme, la raison
(4.10.1)
Question. - Quelle est la différence entre la raison, des l'esprit et l'âme? Réponse. - Nous avons déjà expliqué que l'universalité de l'esprit se divise en cinq catégories : l'esprit végétal, l'esprit animal, l'esprit humain, l'esprit de foi et l'esprit saint. [nota : les individus ont trois états, l'état physique, celui de l'âme douée de raison, la relation de l'Esprit avec l'intelligence]
(4.10.2)
L'esprit végétal est ce pouvoir de croissance qui résulte, dans la graine, de la réaction des différents éléments les uns sur les autres.
(4.10.3)
L'esprit animal est le pouvoir de l'ensemble des sens, qui est dû à l'assemblage et au mélange des éléments; et lorsque cet assemblage est dissous, ce pouvoir aussi s'annihile et meurt.
(4.10.4)
C'est comme cette lampe : lorsque cette huile, cette mèche et ce feu sont assemblés, elle donne de la lumière; lorsque cet assemblage est dissous, c'est-à-dire lorsque les parties composantes se séparent les unes des autres, cette lampe s'éteint également.
(4.10.5)
L'esprit humain, qui constitue la différence entre l'homme et l'animal, est l'âme douée de raison; et ces deux termes, l'esprit humain et l'âme douée de raison, désignent une seule et même chose.
(4.10.6)
Cet esprit qui, d ans le langage des philosophes, devient l'âme douée de raison, enveloppe l'ensemble des existences, et c'est lui qui, suivant le pouvoir de l'homme, découvre les réalités des choses et apprend les qualités et les effets des contingences, les conditions et les propriétés des choses.
(4.10.7)
Mais, tant que l'homme ne reçoit pas l'assistance de l'esprit de foi, il n'apprend pas les secrets divins ni les vérités éternelles. Tel un miroir, il a beau être clair, propre et brillant, il lui faut de la lumière; tant qu'un rayon de soleil ne vient pas luire sur l'homme, il ne découvre pas les mystères divins.
(4.10.8)
Quant à la raison, c'est la faculté de l'esprit humain. Si l'on compare l'esprit à une lampe, la raison est la lumière qui y brille. Si l'on compare l'esprit à un arbre, la raison en est le fruit. La raison est la perfection de l'esprit et son attribut essentiel, comme la lumière solaire est la qualité essentielle du soleil.
(4.10.9)
Ces explications, bien que résumées, sont complètes : réfléchissez-y et, si Dieu veut, vous en comprendrez les détails.
4.11. Facultés physiques et facultés intellectuelles
(4.11.1)
Il y a dans l'homme cinq facultés physiques externes qui sont les agents de la perception; c'est-à-dire que, par ces cinq facultés, l'homme perçoit les existences physiques. La vue perçoit les formes visibles. L'ouïe perçoit les formes auditives. L'odorat perçoit les odeurs. Le goût perçoit la saveur des aliments. Le toucher, qui s'étend à tout le corps de l'homme, perçoit les choses tangibles. Ces cinq facultés nous font connaître le monde extérieur.
(4.11.2)
L'homme a également des facultés intellectuelles : l'imagination qui conçoit les choses, la pensée qui réfléchit aux réalités, l'intelligence qui perçoit les réalités, la mémoire qui conserve ce que l'homme imagine, pense, comprend.
(4.11.3)
L'intermédiaire entre les cinq facultés externes et les facultés internes est la faculté commune, c'est-à-dire une faculté qui agit entre les facultés internes et les facultés externes, et transmet à celles-là ce que celles-ci ont perçu. On l'appelle faculté commune parce qu'elle appartient aux facultés externes et aux facultés internes.
(4.11.4)
Par exemple, la vue qui est une faculté externe voit cette fleur et la perçoit, et la faculté commune fait part de cette perception aux facultés internes. Elle transmet cette vision à la faculté de l'imagination, laquelle la représente, la conçoit et la transmet à la pensée qui, à son tour, la réfléchit et, en ayant saisi la réalité, la transmet à l'intelligence.
(4.11.5)
L'intelligence, lorsqu'elle a compris, transmet à la mémoire l'image de cette chose perçue, la mémoire la conserve, et elle demeure en dépôt dans son sanctuaire.
(4.11.6)
Il y a cinq facultés externes : la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher.
(4.11.7)
Il y a aussi cinq facultés internes : la faculté commune, l'imagination, la pensée, l'intelligence et la mémoire.
4.12. Les différents caractères de l'homme
(4.12.1)
Question. - Combien y a-t-il de sortes de caractères chez l'homme, et d'où proviennent les différences et les variétés ? Réponse. - Le caractère inné, le caractère héréditaire et le caractère acquis provenant de l'éducation. [nota : la foi bahá’íe n'a pas une conception anthropomorphique de Dieu, et si elle se sert d'une terminologie passée dans l'usage, elle a soin d'en indiquer la portée symbolique] [nota : voir les différents caractères chez l'homme]
(4.12.2)
Quant au caractère inné, bien que la création divine soit exclusivement bonne, ses variétés, chez l'homme, tiennent à la différence des degrés : tous sont bons, mais ils sont plus ou moins bons selon le degré. Ainsi, toute l'humanité possède l'intelligence et des capacités; mais l'intelligence, la capacité, le mérite, chez l'homme, varient; cela est évident.
(4.12.3)
Par exemple, réunissez un certain nombre d'enfants d'une même famille, d'un même pays, d'une même école, d'un même maître, qu'ils soient élevés avec la même nourriture, sous le même climat, avec les mêmes vêtements, qu'ils reçoivent la même instruction, certainement, parmi eux, il y en aura qui seront instruits dans les sciences, d'autres qui seront médiocres, et d'autres nuls.
(4.12.4)
Il est donc clair que, dans la nature elle-même, il y a des variétés de degrés et des différences de mérite et de capacité. Mais la différence ne tient pas au bien ou au mal, c'est uniquement une différence de degré. L'un est au degré le plus haut, l'autre au degré moyen, l'autre au degré le plus bas.
(4.12.5)
Ainsi l'homme existe; l'animal, la plante le minéral existent aussi : mais, dans ces quatre contingences, l'existence diffère. Quelle différence entre l'existence de l'homme et celle de l'animal! Pourtant tous deux existent.
(4.12.6)
Il est donc clair que, dans l'existence, il y a des variétés de degré. Quant aux variétés des caractères héréditaires, elles tiennent à la force ou à la faiblesse de la constitution; ainsi, lorsque les deux parents sont faibles de constitution, les enfants le deviennent aussi; s'ils sont puissants, les enfants sont forts.
(4.12.7)
De même, la pureté du sang a une influence générale, car un germe sain est comme la race supérieure; et cette variété se retrouve aussi chez les plantes et les animaux. Par exemple, considérez des enfants nés d'un père et d'une mère faibles, ils auront naturellement une constitution faible et des nerfs fragiles, ils seront affligés de différents maux, n'auront ni patience ni endurance, ni fermeté ni persévérance; ils seront irréfléchis; car les enfants héritent de la faiblesse et de la débilité de leurs parents.
(4.12.8)
En dehors de cela, certaines familles et certaines générations sont l'objet d'une faveur spéciale. Ainsi, c'est à une faveur spéciale que la descendance d'Abraham doit d'avoir eu parmi elle tous les prophètes d'Israël. C'est une faveur que Dieu a conférée à cette descendance. Moïse est de cette descendance par son père et sa mère, le Christ par sa mère, ainsi que Muhammad, le Bab et tous les prophètes et les saintes manifestations d'Israël.
(4.12.9)
La Beauté bénie est également de la descendance directe d'Abraham, car Abraham avait d'autres fils en plus d'Ismaël et d'Isaac qui, à cette époque, émigrèrent dans les pays de Perse et d'Afghanistan; et la Beauté bénie est l'un de leurs descendants.
(4.12.10)
Il est évident que les caractères héréditaires ont aussi leur importance, au point que, si les caractères ne sont pas conformes au caractère originel, bien qu'on appartienne physiquement à telle descendance, on en sera exclu spirituellement. Ainsi, Canaan n'est pas considéré comme appartenant a la descendance de Noé. [voir : Genèse 9.26 ; Nombres 33.51-52 ; Petit-fils de Noé, Canaan a donné son nom à la tribu cananéenne, dont la bible attribue le massacre par les hébreux à son impiété]
(4.12.11)
Mais la différence des caractères, qui résulte de l'éducation, est considérable, car l'éducation a une grande importance.
(4.12.12)
L'éducation rend l'ignorant instruit, le faible courageux; elle redresse la branche tordue, elle rend doux et sucrés les fruits amers et aigres des montagnes et des bois; la fleur à cinq pétales est centuplée; par l'éducation, les peuples sauvages deviennent civilisés et les animaux eux-mêmes se plient aux besoins et aux usages de l'homme.
(4.12.13)
Il faut faire grand cas de cette éducation car, de même que les maladies dans le monde des corps se communiquent très facilement, de même les dispositions sont extrêmement contagieuses dans les âmes et les coeurs.
(4.12.14)
Cette diversification produite par l'éducation est très considérable et a une influence générale. Peut-être quelqu'un va-t-il dire que, puisque l'aptitude et le mérite des hommes sont différence, et que les variétés qui existent entre les hommes tiennent à leurs aptitudes, il doit nécessairement y avoir des caractères différents. Mais c'est une erreur. Car il y a deux sortes d'aptitudes : l'aptitude naturelle et l'aptitude acquise. [nota : il doit nécessairement y avoir des caractères différents, par conséquent il ne faut pas blâmer les gens qui ont de mauvaises tendances]
(4.12.15)
La première qui est la création divine, est absolument, purement bonne; dans la nature il n'y a pas de mal.
(4.12.16)
Mais aptitude acquise est devenue la cause de l'existence du mal. Par exemple, Dieu a créé tous les hommes de telle façon, et leur a donné des dispositions et des capacités telles que le miel et le sucre leur profitent, et que le poison les rend malades et les tue. Telles sont les capacités et les aptitudes naturelles que Dieu a données également à toute l'humanité.
(4.12.17)
Mais l'homme commence peu à peu à consommer du poison, en en prenant chaque jour une petite quantité qu'il augmente progressivement jusqu'au moment où, s'il ne prend pas un gramme d'opium par jour, il meurt. Les aptitudes naturelles sont ainsi complètement transformées.
(4.12.18)
Remarquez combien les aptitudes et les capacités naturelles peuvent être modifiées par des habitudes et une culture différentes!
(4.12.19)
On ne reproche pas au criminel ses aptitudes et ses capacités naturelles, mais bien ses aptitudes et ses capacités acquises.
(4.12.20)
Dans la nature, le mal n'existe pas, tout est bon; même des qualités et un naturel qui, en général, sont blâmés, et qui pourtant sont une nécessité essentielle de certains humains, ne sont pas en réalité blâmables.
(4.12.21)
Ainsi, dès le début de sa vie, on peut remarquer clairement chez un enfant qui tète les signes de l'avidité, de la colère, de la domination. Alors, le bien et le mal ont été créés dans la réalité de l'homme, et cela est contraire au bien absolu dans la création et la nature pourra-t-on dire. La réponse à cela c'est que l'avidité, qui est la demande de quelque chose de plus, est une qualité louable, pourvu qu'elle s'exerce à propos.
(4.12.22)
Par exemple, si un homme est avide d'apprendre les sciences et le savoir, ou de devenir clément, généreux et juste, cela est très louable. S'il exerce sa colère et sa domination contre les tyrans sanguinaires, qui sont comme des lions dévorants, cela est également très louable; tandis que, s'il ne se sert pas de ces qualités pour de bons propos, elles sont blâmables.
(4.12.23)
Il est donc évident que, dans la création, le mal n'a jamais existé; mais quand le caractère naturel de l'homme s'exerce dans les circonstances contraires aux lois, il devient blâmable.
(4.12.24)
Par exemple, si un riche fait généreusement une aumône à un pauvre afin qu'il l'emploie pour ce qui lui est nécessaire, et si ce pauvre emploie ensuite cette somme pour des choses illégales, cela devient blâmable.
(4.12.25)
De même pour toutes les caractéristiques naturelles de l'homme, qui constituent le capital de la vie; si on s'en sert pour des choses illégales, elles deviennent blâmables. Il est donc clair que la nature est le bien même.
(4.12.26)
Considérez que le plus mauvais caractère et le défaut le plus haïssable, qui est la source de tous les maux, c'est le mensonge; on ne peut imaginer un défaut plus mauvais et plus blâmable dans l'existence; c'est le destructeur de toutes les perfections humaines et la cause de vices innombrables; il n'y a pas de pire défaut que celui-là, c'est la base de tous les crimes.
(4.12.27)
Malgré cela, si un médecin console un malade en lui disant : « Grâce à Dieu, ta santé est meilleure, et j'espère en ta guérison », même si ces paroles sont contraires à la vérité, elles peuvent servir à consoler le coeur du malade, et être la source de sa guérison. Cela n'est pas blâmable. La question est maintenant clairement élucidée.
4.13. L'intelligence humaine et les manifestations de Dieu
(4.13.1)
Question. - Jusqu'où peut aller la perception humaine, et par quoi est-elle limitée ?
(4.13.2)
Réponse. - Sachez qu'il y a deux sortes de perceptions : le plus humble degré de perception correspond aux sentiments des animaux, c'est-à-dire à la sensation physique qui apparaît par le pouvoir des sens. Cette perception est appelée sensation : là, l'homme et l'animal sont égaux; bien plus, certains animaux sont supérieurs à l'homme.
(4.13.3)
Mais dans l'humanité, la perception varie, et elle est différenciée selon les différentes aptitudes de l'homme.
(4.13.4)
Au premier rang de la nature est la perception de l'âme douée de raison; par cette perception et cette faculté, tous les hommes sont égaux, qu'ils soient négligents, attentifs, croyants ou mécréants.
(4.13.5)
Dans l'oeuvre de Dieu, cette âme douée de raison embrasse et dépasse les autres créatures. Comme elle est plus noble et plus élevée, elle englobe les choses.
(4.13.6)
Le pouvoir de l'âme douée de raison peut découvrir la réalité des choses, comprendre les particularités des créatures et pénétrer les mystères des existences, Toutes ces sciences, ces connaissances, ces arts, ces merveilles, ces institutions, ces découvertes, ces entreprises proviennent des facultés de l'âme douée de raison.
(4.13.7)
Il fut un temps où c'étaient des mystères préservés, des secrets cachés et inconnus; l'âme douée de raison les a peu à peu découverts et amenés du domaine de l'invisible et du caché à celui de l'évidence.
(4.13.8)
C'est le plus grand pouvoir de la perception dans la nature; son essor et sa portée suprême consistent à comprendre la réalité, les particularités et les caractéristiques des contingences.
(4.13.9)
Mais l'intelligence universelle divine, qui est en dehors de la nature, c'est la bonté du pouvoir du Préexistant. Cette intelligence universelle divine embrasse les réalités existantes, et elle perçoit les lumières des mystères divins. C'est un pouvoir de conscience, non un pouvoir de recherche et d'expérience.
(4.13.10)
Au contraire, le pouvoir intellectuel naturel est un pouvoir de recherche; par ses recherches, il découvre les réalités des créatures et les particularités des existences.
(4.13.11)
Mais le pouvoir intellectuel du royaume de Dieu, qui est en dehors de la nature, embrasse les choses, les connaît, les comprend, perçoit les mystères, les réalités et les significations divines, et découvre les vérités cachées du royaume.
(4.13.12)
Ce pouvoir intellectuel divin est spécial aux saintes manifestations et aux orients de la prophétie; un rayon de cette lumière frappe le miroir du coeur des fidèles, et une part et une portion de ce pouvoir leur parviennent par l'intermédiaire des saintes manifestations.
(4.13.13)
Les saintes manifestations ont trois conditions : la condition du corps, celle de l'âme douée de raison et celle de la manifestation de perfection, de l'éclat divin.
(4.13.14)
Le corps comprend les choses dans la mesure de ses capacités dans le monde corporel : c'est ainsi que, dans bien des cas, les manifestations ont montré de la faiblesse.
(4.13.15)
Par exemple : « J'étais endormi dans l'ignorance; la brise de Dieu passa sur moi, me réveilla et me commanda de proclamer la parole de Dieu. » Ou bien, lorsque le Christ, à l'âge de trente ans, fut baptisé et que le Saint-Esprit entra en lui; auparavant, le Saint-Esprit ne se manifestait pas en lui. Tout cela se rapporte à la condition du corps des manifestations. [voir : « Leçons de Saint-Jean d'Acre » 3.4.14 et 3.4.17 et 4.13.15 - « J'étais endormi les brises divines ont passé sur moi et je me suis éveillé »]
(4.13.16)
Tandis que leur condition divine embrasse toutes les choses, connaît tous les mystères, sait tous les signes, gouverne toutes les choses, avant comme après leur mission, c'est tout un. C'est pour cela qu'il a dit : « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier; il n'y a eu et il n'y aura jamais de changement ni de modification pour moi. » [voir : « Leçons de Saint-Jean d'Acre » 3.9.13 et 4.13.16 et 5.7.11; « Les sept vallées » 1.35 et 1.64 ; voir aussi Apocalypse 1.8 ; Esaïe 48.12 ; Coran 57.3 - CLE: LE PREMIER LE DERNIER, ALPHA ET OMEGA - Selon la bible: « ô Jacob, et ô Israël, mon appelé, écoute : Je suis Lui. Je suis le premier, et je suis le dernier. » et selon Jésus: « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier; il n'y a eu et il n'y aura jamais de changement ni de modification pour moi. » et selon Muhammad: « C'est Lui le Premier et le Dernier »]
indian- Messages : 2844
Réputation : 1
Date d'inscription : 10/10/2014
Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
indian a écrit:Tres intéressant ketabd, merci de ce partage...
JJR, un penseur doté de raison, pas de doute.
''Con''science... ''Avec'' science, avec connaissance, de par nos sens... et de nos expériences...
et si vous le permettez, sur le même sujet...je me permettrai de partager ceci...L
4.10. L'esprit, l'âme, la raison
4.11. Facultés physiques et facultés intellectuelles
4.12. Les différents caractères de l'homme
4.13. L'intelligence humaine et les manifestations de Dieu
- Spoiler:
4.10. L'esprit, l'âme, la raison
(4.10.1)
Question. - Quelle est la différence entre la raison, des l'esprit et l'âme? Réponse. - Nous avons déjà expliqué que l'universalité de l'esprit se divise en cinq catégories : l'esprit végétal, l'esprit animal, l'esprit humain, l'esprit de foi et l'esprit saint. [nota : les individus ont trois états, l'état physique, celui de l'âme douée de raison, la relation de l'Esprit avec l'intelligence]
(4.10.2)
L'esprit végétal est ce pouvoir de croissance qui résulte, dans la graine, de la réaction des différents éléments les uns sur les autres.
(4.10.3)
L'esprit animal est le pouvoir de l'ensemble des sens, qui est dû à l'assemblage et au mélange des éléments; et lorsque cet assemblage est dissous, ce pouvoir aussi s'annihile et meurt.
(4.10.4)
C'est comme cette lampe : lorsque cette huile, cette mèche et ce feu sont assemblés, elle donne de la lumière; lorsque cet assemblage est dissous, c'est-à-dire lorsque les parties composantes se séparent les unes des autres, cette lampe s'éteint également.
(4.10.5)
L'esprit humain, qui constitue la différence entre l'homme et l'animal, est l'âme douée de raison; et ces deux termes, l'esprit humain et l'âme douée de raison, désignent une seule et même chose.
(4.10.6)
Cet esprit qui, d ans le langage des philosophes, devient l'âme douée de raison, enveloppe l'ensemble des existences, et c'est lui qui, suivant le pouvoir de l'homme, découvre les réalités des choses et apprend les qualités et les effets des contingences, les conditions et les propriétés des choses.
(4.10.7)
Mais, tant que l'homme ne reçoit pas l'assistance de l'esprit de foi, il n'apprend pas les secrets divins ni les vérités éternelles. Tel un miroir, il a beau être clair, propre et brillant, il lui faut de la lumière; tant qu'un rayon de soleil ne vient pas luire sur l'homme, il ne découvre pas les mystères divins.
(4.10.8)
Quant à la raison, c'est la faculté de l'esprit humain. Si l'on compare l'esprit à une lampe, la raison est la lumière qui y brille. Si l'on compare l'esprit à un arbre, la raison en est le fruit. La raison est la perfection de l'esprit et son attribut essentiel, comme la lumière solaire est la qualité essentielle du soleil.
(4.10.9)
Ces explications, bien que résumées, sont complètes : réfléchissez-y et, si Dieu veut, vous en comprendrez les détails.
4.11. Facultés physiques et facultés intellectuelles
(4.11.1)
Il y a dans l'homme cinq facultés physiques externes qui sont les agents de la perception; c'est-à-dire que, par ces cinq facultés, l'homme perçoit les existences physiques. La vue perçoit les formes visibles. L'ouïe perçoit les formes auditives. L'odorat perçoit les odeurs. Le goût perçoit la saveur des aliments. Le toucher, qui s'étend à tout le corps de l'homme, perçoit les choses tangibles. Ces cinq facultés nous font connaître le monde extérieur.
(4.11.2)
L'homme a également des facultés intellectuelles : l'imagination qui conçoit les choses, la pensée qui réfléchit aux réalités, l'intelligence qui perçoit les réalités, la mémoire qui conserve ce que l'homme imagine, pense, comprend.
(4.11.3)
L'intermédiaire entre les cinq facultés externes et les facultés internes est la faculté commune, c'est-à-dire une faculté qui agit entre les facultés internes et les facultés externes, et transmet à celles-là ce que celles-ci ont perçu. On l'appelle faculté commune parce qu'elle appartient aux facultés externes et aux facultés internes.
(4.11.4)
Par exemple, la vue qui est une faculté externe voit cette fleur et la perçoit, et la faculté commune fait part de cette perception aux facultés internes. Elle transmet cette vision à la faculté de l'imagination, laquelle la représente, la conçoit et la transmet à la pensée qui, à son tour, la réfléchit et, en ayant saisi la réalité, la transmet à l'intelligence.
(4.11.5)
L'intelligence, lorsqu'elle a compris, transmet à la mémoire l'image de cette chose perçue, la mémoire la conserve, et elle demeure en dépôt dans son sanctuaire.
(4.11.6)
Il y a cinq facultés externes : la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher.
(4.11.7)
Il y a aussi cinq facultés internes : la faculté commune, l'imagination, la pensée, l'intelligence et la mémoire.
4.12. Les différents caractères de l'homme
(4.12.1)
Question. - Combien y a-t-il de sortes de caractères chez l'homme, et d'où proviennent les différences et les variétés ? Réponse. - Le caractère inné, le caractère héréditaire et le caractère acquis provenant de l'éducation. [nota : la foi bahá’íe n'a pas une conception anthropomorphique de Dieu, et si elle se sert d'une terminologie passée dans l'usage, elle a soin d'en indiquer la portée symbolique] [nota : voir les différents caractères chez l'homme]
(4.12.2)
Quant au caractère inné, bien que la création divine soit exclusivement bonne, ses variétés, chez l'homme, tiennent à la différence des degrés : tous sont bons, mais ils sont plus ou moins bons selon le degré. Ainsi, toute l'humanité possède l'intelligence et des capacités; mais l'intelligence, la capacité, le mérite, chez l'homme, varient; cela est évident.
(4.12.3)
Par exemple, réunissez un certain nombre d'enfants d'une même famille, d'un même pays, d'une même école, d'un même maître, qu'ils soient élevés avec la même nourriture, sous le même climat, avec les mêmes vêtements, qu'ils reçoivent la même instruction, certainement, parmi eux, il y en aura qui seront instruits dans les sciences, d'autres qui seront médiocres, et d'autres nuls.
(4.12.4)
Il est donc clair que, dans la nature elle-même, il y a des variétés de degrés et des différences de mérite et de capacité. Mais la différence ne tient pas au bien ou au mal, c'est uniquement une différence de degré. L'un est au degré le plus haut, l'autre au degré moyen, l'autre au degré le plus bas.
(4.12.5)
Ainsi l'homme existe; l'animal, la plante le minéral existent aussi : mais, dans ces quatre contingences, l'existence diffère. Quelle différence entre l'existence de l'homme et celle de l'animal! Pourtant tous deux existent.
(4.12.6)
Il est donc clair que, dans l'existence, il y a des variétés de degré. Quant aux variétés des caractères héréditaires, elles tiennent à la force ou à la faiblesse de la constitution; ainsi, lorsque les deux parents sont faibles de constitution, les enfants le deviennent aussi; s'ils sont puissants, les enfants sont forts.
(4.12.7)
De même, la pureté du sang a une influence générale, car un germe sain est comme la race supérieure; et cette variété se retrouve aussi chez les plantes et les animaux. Par exemple, considérez des enfants nés d'un père et d'une mère faibles, ils auront naturellement une constitution faible et des nerfs fragiles, ils seront affligés de différents maux, n'auront ni patience ni endurance, ni fermeté ni persévérance; ils seront irréfléchis; car les enfants héritent de la faiblesse et de la débilité de leurs parents.
(4.12.8)
En dehors de cela, certaines familles et certaines générations sont l'objet d'une faveur spéciale. Ainsi, c'est à une faveur spéciale que la descendance d'Abraham doit d'avoir eu parmi elle tous les prophètes d'Israël. C'est une faveur que Dieu a conférée à cette descendance. Moïse est de cette descendance par son père et sa mère, le Christ par sa mère, ainsi que Muhammad, le Bab et tous les prophètes et les saintes manifestations d'Israël.
(4.12.9)
La Beauté bénie est également de la descendance directe d'Abraham, car Abraham avait d'autres fils en plus d'Ismaël et d'Isaac qui, à cette époque, émigrèrent dans les pays de Perse et d'Afghanistan; et la Beauté bénie est l'un de leurs descendants.
(4.12.10)
Il est évident que les caractères héréditaires ont aussi leur importance, au point que, si les caractères ne sont pas conformes au caractère originel, bien qu'on appartienne physiquement à telle descendance, on en sera exclu spirituellement. Ainsi, Canaan n'est pas considéré comme appartenant a la descendance de Noé. [voir : Genèse 9.26 ; Nombres 33.51-52 ; Petit-fils de Noé, Canaan a donné son nom à la tribu cananéenne, dont la bible attribue le massacre par les hébreux à son impiété]
(4.12.11)
Mais la différence des caractères, qui résulte de l'éducation, est considérable, car l'éducation a une grande importance.
(4.12.12)
L'éducation rend l'ignorant instruit, le faible courageux; elle redresse la branche tordue, elle rend doux et sucrés les fruits amers et aigres des montagnes et des bois; la fleur à cinq pétales est centuplée; par l'éducation, les peuples sauvages deviennent civilisés et les animaux eux-mêmes se plient aux besoins et aux usages de l'homme.
(4.12.13)
Il faut faire grand cas de cette éducation car, de même que les maladies dans le monde des corps se communiquent très facilement, de même les dispositions sont extrêmement contagieuses dans les âmes et les coeurs.
(4.12.14)
Cette diversification produite par l'éducation est très considérable et a une influence générale. Peut-être quelqu'un va-t-il dire que, puisque l'aptitude et le mérite des hommes sont différence, et que les variétés qui existent entre les hommes tiennent à leurs aptitudes, il doit nécessairement y avoir des caractères différents. Mais c'est une erreur. Car il y a deux sortes d'aptitudes : l'aptitude naturelle et l'aptitude acquise. [nota : il doit nécessairement y avoir des caractères différents, par conséquent il ne faut pas blâmer les gens qui ont de mauvaises tendances]
(4.12.15)
La première qui est la création divine, est absolument, purement bonne; dans la nature il n'y a pas de mal.
(4.12.16)
Mais aptitude acquise est devenue la cause de l'existence du mal. Par exemple, Dieu a créé tous les hommes de telle façon, et leur a donné des dispositions et des capacités telles que le miel et le sucre leur profitent, et que le poison les rend malades et les tue. Telles sont les capacités et les aptitudes naturelles que Dieu a données également à toute l'humanité.
(4.12.17)
Mais l'homme commence peu à peu à consommer du poison, en en prenant chaque jour une petite quantité qu'il augmente progressivement jusqu'au moment où, s'il ne prend pas un gramme d'opium par jour, il meurt. Les aptitudes naturelles sont ainsi complètement transformées.
(4.12.18)
Remarquez combien les aptitudes et les capacités naturelles peuvent être modifiées par des habitudes et une culture différentes!
(4.12.19)
On ne reproche pas au criminel ses aptitudes et ses capacités naturelles, mais bien ses aptitudes et ses capacités acquises.
(4.12.20)
Dans la nature, le mal n'existe pas, tout est bon; même des qualités et un naturel qui, en général, sont blâmés, et qui pourtant sont une nécessité essentielle de certains humains, ne sont pas en réalité blâmables.
(4.12.21)
Ainsi, dès le début de sa vie, on peut remarquer clairement chez un enfant qui tète les signes de l'avidité, de la colère, de la domination. Alors, le bien et le mal ont été créés dans la réalité de l'homme, et cela est contraire au bien absolu dans la création et la nature pourra-t-on dire. La réponse à cela c'est que l'avidité, qui est la demande de quelque chose de plus, est une qualité louable, pourvu qu'elle s'exerce à propos.
(4.12.22)
Par exemple, si un homme est avide d'apprendre les sciences et le savoir, ou de devenir clément, généreux et juste, cela est très louable. S'il exerce sa colère et sa domination contre les tyrans sanguinaires, qui sont comme des lions dévorants, cela est également très louable; tandis que, s'il ne se sert pas de ces qualités pour de bons propos, elles sont blâmables.
(4.12.23)
Il est donc évident que, dans la création, le mal n'a jamais existé; mais quand le caractère naturel de l'homme s'exerce dans les circonstances contraires aux lois, il devient blâmable.
(4.12.24)
Par exemple, si un riche fait généreusement une aumône à un pauvre afin qu'il l'emploie pour ce qui lui est nécessaire, et si ce pauvre emploie ensuite cette somme pour des choses illégales, cela devient blâmable.
(4.12.25)
De même pour toutes les caractéristiques naturelles de l'homme, qui constituent le capital de la vie; si on s'en sert pour des choses illégales, elles deviennent blâmables. Il est donc clair que la nature est le bien même.
(4.12.26)
Considérez que le plus mauvais caractère et le défaut le plus haïssable, qui est la source de tous les maux, c'est le mensonge; on ne peut imaginer un défaut plus mauvais et plus blâmable dans l'existence; c'est le destructeur de toutes les perfections humaines et la cause de vices innombrables; il n'y a pas de pire défaut que celui-là, c'est la base de tous les crimes.
(4.12.27)
Malgré cela, si un médecin console un malade en lui disant : « Grâce à Dieu, ta santé est meilleure, et j'espère en ta guérison », même si ces paroles sont contraires à la vérité, elles peuvent servir à consoler le coeur du malade, et être la source de sa guérison. Cela n'est pas blâmable. La question est maintenant clairement élucidée.
4.13. L'intelligence humaine et les manifestations de Dieu
(4.13.1)
Question. - Jusqu'où peut aller la perception humaine, et par quoi est-elle limitée ?
(4.13.2)
Réponse. - Sachez qu'il y a deux sortes de perceptions : le plus humble degré de perception correspond aux sentiments des animaux, c'est-à-dire à la sensation physique qui apparaît par le pouvoir des sens. Cette perception est appelée sensation : là, l'homme et l'animal sont égaux; bien plus, certains animaux sont supérieurs à l'homme.
(4.13.3)
Mais dans l'humanité, la perception varie, et elle est différenciée selon les différentes aptitudes de l'homme.
(4.13.4)
Au premier rang de la nature est la perception de l'âme douée de raison; par cette perception et cette faculté, tous les hommes sont égaux, qu'ils soient négligents, attentifs, croyants ou mécréants.
(4.13.5)
Dans l'oeuvre de Dieu, cette âme douée de raison embrasse et dépasse les autres créatures. Comme elle est plus noble et plus élevée, elle englobe les choses.
(4.13.6)
Le pouvoir de l'âme douée de raison peut découvrir la réalité des choses, comprendre les particularités des créatures et pénétrer les mystères des existences, Toutes ces sciences, ces connaissances, ces arts, ces merveilles, ces institutions, ces découvertes, ces entreprises proviennent des facultés de l'âme douée de raison.
(4.13.7)
Il fut un temps où c'étaient des mystères préservés, des secrets cachés et inconnus; l'âme douée de raison les a peu à peu découverts et amenés du domaine de l'invisible et du caché à celui de l'évidence.
(4.13.8)
C'est le plus grand pouvoir de la perception dans la nature; son essor et sa portée suprême consistent à comprendre la réalité, les particularités et les caractéristiques des contingences.
(4.13.9)
Mais l'intelligence universelle divine, qui est en dehors de la nature, c'est la bonté du pouvoir du Préexistant. Cette intelligence universelle divine embrasse les réalités existantes, et elle perçoit les lumières des mystères divins. C'est un pouvoir de conscience, non un pouvoir de recherche et d'expérience.
(4.13.10)
Au contraire, le pouvoir intellectuel naturel est un pouvoir de recherche; par ses recherches, il découvre les réalités des créatures et les particularités des existences.
(4.13.11)
Mais le pouvoir intellectuel du royaume de Dieu, qui est en dehors de la nature, embrasse les choses, les connaît, les comprend, perçoit les mystères, les réalités et les significations divines, et découvre les vérités cachées du royaume.
(4.13.12)
Ce pouvoir intellectuel divin est spécial aux saintes manifestations et aux orients de la prophétie; un rayon de cette lumière frappe le miroir du coeur des fidèles, et une part et une portion de ce pouvoir leur parviennent par l'intermédiaire des saintes manifestations.
(4.13.13)
Les saintes manifestations ont trois conditions : la condition du corps, celle de l'âme douée de raison et celle de la manifestation de perfection, de l'éclat divin.
(4.13.14)
Le corps comprend les choses dans la mesure de ses capacités dans le monde corporel : c'est ainsi que, dans bien des cas, les manifestations ont montré de la faiblesse.
(4.13.15)
Par exemple : « J'étais endormi dans l'ignorance; la brise de Dieu passa sur moi, me réveilla et me commanda de proclamer la parole de Dieu. » Ou bien, lorsque le Christ, à l'âge de trente ans, fut baptisé et que le Saint-Esprit entra en lui; auparavant, le Saint-Esprit ne se manifestait pas en lui. Tout cela se rapporte à la condition du corps des manifestations. [voir : « Leçons de Saint-Jean d'Acre » 3.4.14 et 3.4.17 et 4.13.15 - « J'étais endormi les brises divines ont passé sur moi et je me suis éveillé »]
(4.13.16)
Tandis que leur condition divine embrasse toutes les choses, connaît tous les mystères, sait tous les signes, gouverne toutes les choses, avant comme après leur mission, c'est tout un. C'est pour cela qu'il a dit : « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier; il n'y a eu et il n'y aura jamais de changement ni de modification pour moi. » [voir : « Leçons de Saint-Jean d'Acre » 3.9.13 et 4.13.16 et 5.7.11; « Les sept vallées » 1.35 et 1.64 ; voir aussi Apocalypse 1.8 ; Esaïe 48.12 ; Coran 57.3 - CLE: LE PREMIER LE DERNIER, ALPHA ET OMEGA - Selon la bible: « ô Jacob, et ô Israël, mon appelé, écoute : Je suis Lui. Je suis le premier, et je suis le dernier. » et selon Jésus: « Je suis l'Alpha et l'Oméga, le premier et le dernier; il n'y a eu et il n'y aura jamais de changement ni de modification pour moi. » et selon Muhammad: « C'est Lui le Premier et le Dernier »]
Bonjour Indian,
intéressant mais cette double logique,mentale et spirituelle, casse les religion en deux, ainsi que les manifestations divines en consequence.
je vais voir comment JJR va s'en sortir de cela dans la suite du livre, sinon voltaire aura raison.
sinon ton partage est fort intéressent, j'aimerai la source stp!!!!
ketabd- Messages : 715
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Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
ketabd a écrit:Bonjour Indian,
intéressant mais cette double logique,mentale et spirituelle, casse les religion en deux, ainsi que les manifestations divines en consequence.
je vais voir comment JJR va s'en sortir de cela dans la suite du livre, sinon voltaire aura raison.
sinon ton partage est fort intéressent, j'aimerai la source stp!!!!
ketabd
Personnellement, à mon humble avis mais je ne suis pas philosophe, je ne fais pas trop de distinction entre logique, mentale et spiritualité... il s'agit pour moi plutôt de simples références diversifiés, utilisant des repères différents [b]mais à propos de la même et unique ''truc''[/b]...soit la pensée, la réflexion, la conscience, les ''vues de l'esprits'', les idées,l'idéation, la conceptualisation, l'analyse de nos sens. etc... disons la faculté de ''Raisonnement'' humain.
Quant aux religions, même truc... des idées utilisant un cadre de définition, un dictionnaire, des références, une ''culture'' en fait...qui progressent, évoluent, se complexifient au fil des révélations scientifiques, de la connaissances, de la remise en question, ...
Quant à la source du texte que j'ai proposé plus haut, il s'agit d'extraits de ''Les Lecons de St-Jean-d'Acre'' de Abdul'Baha, dont le lien suivant permet de consulter d'autres de ses leçons via ce site:
http://www.religare.org/ et plus spécifiquement: http://www.religare.org/livre/bahai/ba-abd-lecon.php
Bien à vous
David
indian- Messages : 2844
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Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
indian a écrit:ketabd a écrit:Bonjour Indian,
intéressant mais cette double logique,mentale et spirituelle, casse les religion en deux, ainsi que les manifestations divines en consequence.
je vais voir comment JJR va s'en sortir de cela dans la suite du livre, sinon voltaire aura raison.
sinon ton partage est fort intéressent, j'aimerai la source stp!!!!
ketabd
Personnellement, à mon humble avis mais je ne suis pas philosophe, je ne fais pas trop de distinction entre logique, mentale et spiritualité... il s'agit pour moi plutôt de simples références diversifiés, utilisant des repères différents [b]mais à propos de la même et unique ''truc''[/b]...soit la pensée, la réflexion, la conscience, les ''vues de l'esprits'', les idées,l'idéation, la conceptualisation, l'analyse de nos sens. etc... disons la faculté de ''Raisonnement'' humain.
Quant aux religions, même truc... des idées utilisant un cadre de définition, un dictionnaire, des références, une ''culture'' en fait...qui progressent, évoluent, se complexifient au fil des révélations scientifiques, de la connaissances, de la remise en question, ...
Quant à la source du texte que j'ai proposé plus haut, il s'agit d'extraits de ''Les Lecons de St-Jean-d'Acre'' de Abdul'Baha, dont le lien suivant permet de consulter d'autres de ses leçons via ce site:
http://www.religare.org/ et plus spécifiquement: http://www.religare.org/livre/bahai/ba-abd-lecon.php
Bien à vous
David
le prêtre déclare à JJR les bases de la religion naturelle , ancré dans l'humain depuis les temps, JJR fini par lui demandé la place des religions.... je lis, je suis patient de savoir la réponse du prêtre....
ketabd- Messages : 715
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Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
ketabd a écrit:
le prêtre déclare à JJR les bases de la religion naturelle , ancré dans l'humain depuis les temps, JJR fini par lui demandé la place des religions.... je lis, je suis patient de savoir la réponse du prêtre....
l'une des significations profondes et fondamentales du mot religion est ''religare''... je paraphrase et traduit par :
''ce qui unit, réunit, assemble''.. tel un livre relié et ses reliures...
De tous temps, depuis la nuit des temps, depuis que l'humain est humain... il reconnait ces liens , ces relations, les interconnexions... au sien de la biodiversité et des phénomènes naturelle...
De plus l'être humain est un être social, de communauté, de groupe, (famille, tribu, village, clan, nation, peuple, humanité, ...) ayant besoin d'une identitié culturelle partagée pour se définir, se sentir être, exister..., comme de nombreux autres animaux qu'ils côtoient, observent, S'inspirent même des comportements...
L'être humain par contre se pose toujours la question : POURQUOI?
...et découvre peu à peu pourquoi il se réunit, s'unit, se rassemble , même en ''église''... pour assurer sa survie.
Car l'être humain est interdépendant.
Il sait, nous savons, que seul, je suis: rien.
indian- Messages : 2844
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Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
Zut, je compred plus ce jjr , il affirme que la vraie religion est celle naturelle, mais au final il invite de rester sur la religion des pères, car dedans on peut pratiquer la religion naturelle sans nuir à la société .
Il pense comme toi indian que la religion est un religare.
Je vais faire un tour du côté de voltaire pour voir ce qu il pense.
Il pense comme toi indian que la religion est un religare.
Je vais faire un tour du côté de voltaire pour voir ce qu il pense.
ketabd- Messages : 715
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Date d'inscription : 16/11/2012
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Localisation : maroc
Re: Jean-Jacques Rousseau, mediter extraits de livre "La Profession de foi du vicaire savoyard"
ketabd a écrit:Je vais faire un tour du côté de voltaire pour voir ce qu il pense.
Voltaire était un esprit libre.
Il n'attacha pas à ses paradigmes, aux dogmes et doctrines des soi-disant savants...
Un grand penseur
Bien à vous ketabd
David
p.s. JJR ne pense pas comme moi.
indian- Messages : 2844
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