Profession de Foi de Théolib
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Profession de Foi de Théolib
Bonsoir amis chrétiens .
Je viens de tomber sur cette "profession de foi" très particulière émanant d'un groupe de protestants libéraux : Quelles sont vos réactions vis-à vis de cette approche ?
http://www.theolib.com/index.html
Je viens de tomber sur cette "profession de foi" très particulière émanant d'un groupe de protestants libéraux : Quelles sont vos réactions vis-à vis de cette approche ?
http://www.theolib.com/index.html
Profession de Foi de Théolib
En Grec, "hérésie" désigne un choix, quel qu'il soit.
Est par conséquent "hérétique" quiconque choisit ce qu'il veut croire.
Je ne croirai jamais que Christ est mort pour moi ;
je veux croire qu'il est vivant pour nous tous.
Je ne croirai jamais en un dieu qui serait là pour nous juger ;
je veux croire en Dieu qui nous accepte tels que nous sommes
Je ne croirai jamais que l'enfant qui vient de naître
porte le poids d'un péché qui eut lieu des millénaires avant sa venue au monde.
Je veux croire en la positivité de la vie,
au geste inaugural de commencement absolu,
présent en toute naissance.
Je ne croirai jamais qu'il nous faudrait souffrir pour mériter demain un paradis ;
je veux croire au bonheur de la vie,
à la fragilité de l'existence,
à la possibilité toujours donnée d'accéder à la vie éternelle.
Je ne croirai jamais aux histoires de double nature,
de trinité ou d'immaculée conception ;
je veux croire à l'appel de notre Dieu, à la dignité humaine,
à la liberté souveraine de la conscience.
Je ne croirai jamais que la nature soit mauvaise et que le corps soit méprisable;
je veux croire que Dieu nous a donné la chance de la vie,
la joie du corps fait pour aimer, le risque de la rencontre,
l'espérance de ce qui vient.
Je ne croirai jamais en un Dieu qui ne serait présent que pour les seuls chrétiens;
je veux croire que Dieu est à l'oeuvre dans toutes les cultures
qu'il parle au coeur de l'homme,
sans se soucier des frontières artificielles
dans lesquelles nous nous emprisonnons.
Je ne croirai jamais que la résignation et l'obéissance soient des vertus;
je ne peux croire qu'à la tendresse partagée, à l'avenir toujours ouvert,
à ce Royaume qu'il nous faut construire, aux côtés de notre Dieu.
Je ne croirai jamais que la volonté soit le dernier mot de la foi,
que le savoir soit l'objectif de la vie,
que les oeuvres soient la mesure de l'homme;
j'espère en ta présence et je te nomme Dieu
- C'est ainsi que tu es là
et je te dis ma reconnaissance.
Amen.
Re: Profession de Foi de Théolib
Je te propose de te donner mon avis personnel au fur et à mesure... C'est une première réaction "à chaud" ; ma perception de ce texte pouvant évoluer en fonction de ce qu'y liront d'autres personnes, il va de soi qu'il ne faut donc pas la voir comme un avis définitif
Croire que "le corps soit méprisable" serait oublier que la Bible nous dit qu'il est le "Temple de l'Esprit" (1 Co VI, 19)
...je pense que c'est surtout cette manière de faire qui me pose problème : j'y vois de fausses oppositions, ce qui me rappelle de façon désagréable les méthodes de propagande
Les deux ne s'excluent pas ; et en chrétien, je ne vais pas raturer ce qui est écrit dans la Bible : "Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures" (1 Co XV, 3)Je ne croirai jamais que Christ est mort pour moi ;
je veux croire qu'il est vivant pour nous tous.
Dieu nous accepte tels que nous sommes, c'est nous qui pouvons, par nos péchés, ne plus L'accepter tel qu'Il est... Et pour moi, c'est ça, le Jugement.Je ne croirai jamais en un dieu qui serait là pour nous juger ;
je veux croire en Dieu qui nous accepte tels que nous sommes
Vaste débat, cf https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t264-le-peche-originel ; je reconnais ne pas maîtriser encore assez le sujet pour avoir réellement mon propre point de vue.Je ne croirai jamais que l'enfant qui vient de naître
porte le poids d'un péché qui eut lieu des millénaires avant sa venue au monde.
Je veux croire en la positivité de la vie,
au geste inaugural de commencement absolu,
présent en toute naissance.
En catholique, je ne crois pas non plus "qu'il faut souffrir pour mériter le paradis" ; la vie éternelle est joie, qui peut être expérimentée dès ce bas-monde. Mais la souffrance est aussi un aspect incontournable de la vie, inhérente à la "fragilité de notre existence" : tout est alors dans la façon de la vivre.Je ne croirai jamais qu'il nous faudrait souffrir pour mériter demain un paradis ;
je veux croire au bonheur de la vie,
à la fragilité de l'existence,
à la possibilité toujours donnée d'accéder à la vie éternelle.
Pour l'instant, ce que j'ai envie de dire ici, c'est que je ne vois aucun rapport ici entre la partie "je ne croirai jamais" et "je veux croire" ; du coup, j'ai comme un grrrrrrrrrrrros doute sur la compréhension réelle qu'a l'auteur de ce texte des "histoires" ici rejetéesJe ne croirai jamais aux histoires de double nature,
de trinité ou d'immaculée conception ;
je veux croire à l'appel de notre Dieu, à la dignité humaine,
à la liberté souveraine de la conscience.
Croire que la nature soit mauvaise était une croyance gnostique, ce n'est pas la foi catholique.Je ne croirai jamais que la nature soit mauvaise et que le corps soit méprisable;
je veux croire que Dieu nous a donné la chance de la vie,
la joie du corps fait pour aimer, le risque de la rencontre,
l'espérance de ce qui vient.
Croire que "le corps soit méprisable" serait oublier que la Bible nous dit qu'il est le "Temple de l'Esprit" (1 Co VI, 19)
C'est aussi ce que nous enseignent les textes de Vatican II, même si ces textes ne sont toujours pas acceptés par tous les catholiques (cf https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t2109-malentendu-islamo-chretien )Je ne croirai jamais en un Dieu qui ne serait présent que pour les seuls chrétiens;
je veux croire que Dieu est à l'oeuvre dans toutes les cultures
qu'il parle au coeur de l'homme,
sans se soucier des frontières artificielles
dans lesquelles nous nous emprisonnons.
Encore une fois, quel rapport entre le début et la suite ?Je ne croirai jamais que la résignation et l'obéissance soient des vertus;
je ne peux croire qu'à la tendresse partagée, à l'avenir toujours ouvert,
à ce Royaume qu'il nous faut construire, aux côtés de notre Dieu.
...je pense que c'est surtout cette manière de faire qui me pose problème : j'y vois de fausses oppositions, ce qui me rappelle de façon désagréable les méthodes de propagande
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...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Profession de Foi de Théolib
Là je souris un peu, car ce texte me paraît surtout ressortir d'une vision un peu sentimentale, voire romantique de la religion, qui rejette les aspérités dogmatiques , mais certes peu approfondie théologiquement, sans doute sans analyse fouillée des traditions. Cela donne des visions intéressantes d'un côté, des approximations qui t'irritent de l'autre. Mais propagande ?-Ren- a écrit:Encore une fois, quel rapport entre le début et la suite ?
...je pense que c'est surtout cette manière de faire qui me pose problème : j'y vois de fausses oppositions, ce qui me rappelle de façon désagréable les méthodes de propagande
Si ce mot me fait sourire c'est que c'est exactement la même méthode hâtive appliquée par chrétiens à l'islam tels qu'il le rêvent- façon bisounours- sans une connaissance approfondie de ses dogmes.Et là c'est aussi le mot qui me vient parfois ne tête
Re: Profession de Foi de Théolib
C'est un mot qui me vient facilement en tête -déformation professionnelle ?Yahia a écrit:Mais propagande ?
Mais rassure-toi, il me vient aussi à l'esprit face à un certain nombre de textes catholiques au fil de l'Histoire
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...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Re: Profession de Foi de Théolib
Apologie..-Ren- a écrit:C'est un mot qui me vient facilement en tête -déformation professionnelle ?Yahia a écrit:Mais propagande ?
Mais rassure-toi, il me vient aussi à l'esprit face à un certain nombre de textes catholiques au fil de l'Histoire
Re: Profession de Foi de Théolib
Mon impression générale : cette curieuse profession de foi nous renseigne moins sur ce que croit leur auteur que sur ce qu'il refuse.
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau./ Il ressuscita le troisième jour,/
conformément aux Ecritures, et il monta au ciel;/ il est assis à la droite du Père. Theolib ne s'explique pas sur les raisons de sa négation qui le conduit, pour citer Ren', à « raturer ce qui est écrit dans la Bible ». Nous restons dans le vague et le nébuleux relativement à ce qu'il croit au juste.
Pourquoi une telle opposition ? D'après le Symbole de Nicée-Constantinople, Crucifié pour nous sous Ponce Pilate,/Je ne croirai jamais que Christ est mort pour moi ;
je veux croire qu'il est vivant pour nous tous.
Il souffrit sa passion et fut mis au tombeau./ Il ressuscita le troisième jour,/
conformément aux Ecritures, et il monta au ciel;/ il est assis à la droite du Père. Theolib ne s'explique pas sur les raisons de sa négation qui le conduit, pour citer Ren', à « raturer ce qui est écrit dans la Bible ». Nous restons dans le vague et le nébuleux relativement à ce qu'il croit au juste.
Dieu nous accepte tel qu'il nous a créés, mais pas nos péchés. Pour en venir à l'essentiel : ne pas croire dans le jugement de Dieu, c'est rejeter l'autorité des Ecritures, qui en parlent en long et en large.
Je ne croirai jamais en un dieu qui serait là pour nous juger ;
je veux croire en Dieu qui nous accepte tels que nous sommes
Et pourtant le péché n'est pas qu'individuel, il est éminemment social ! pour s'en convaincre, il suffit de se pencher sur l'engrenage de la violence et de la haine dans les conflits mondiaux du XXe siècle, ou comment se sont mis en place des massacres de grande ampleur ou des génocides comme au au Rwanda. Dans certains contextes particulièrement durs, il devient difficile de résister au climat mortifère dans lequel on baigne quotidiennement. Cette solidarité des hommes dans le mal, qui contredit leur vocation originelle, l'évangéliste Jean l'appelle péché du monde.Je ne croirai jamais que l'enfant qui vient de naître
porte le poids d'un péché qui eut lieu des millénaires avant sa venue au monde.
Je veux croire en la positivité de la vie,
au geste inaugural de commencement absolu,
présent en toute naissance.
Dans la tradition chrétienne, la souffrance a été plus ou moins valorisée suivant les époques, mais dans la mesure seulement où elle constitue une participation à la passion du Christ et une démarche pénitentielle pour le pardon des péchés. Elle n'a jamais été une fin en soi : l'espérance du chrétien, c'est la béatitude de la vie éternelle en Dieu. De plus, les dons de Dieu sont gratuits; nous ne les « méritons » pas.Je ne croirai jamais qu'il nous faudrait souffrir pour mériter demain un paradis ;
je veux croire au bonheur de la vie,
à la fragilité de l'existence,
à la possibilité toujours donnée d'accéder à la vie éternelle.
J'aimerais bien savoir par quoi au juste il remplace les concepts théologiques de « double nature », de « trinité » et d'« immaculée conception »; le je veux croire nous entraîne dans un hors sujet complet.Je ne croirai jamais aux histoires de double nature,
de trinité ou d'immaculée conception ;
je veux croire à l'appel de notre Dieu, à la dignité humaine,
à la liberté souveraine de la conscience.
Le corps ne paraît « méprisable » que lorsqu'on l'oppose à sa gloire future ou à la perfection divine; mais prétendre que la nature serait « mauvaise », conduit à incriminer la Création elle-même et du même coup à douter de la bonté de son Créateur. Nous quittons alors les rivages de la foi chrétienne.Je ne croirai jamais que la nature soit mauvaise et que le corps soit méprisable;
je veux croire que Dieu nous a donné la chance de la vie,
la joie du corps fait pour aimer, le risque de la rencontre,
l'espérance de ce qui vient.
Je rejoins l'avis de Ren'. La cité de Dieu et la Cité terrestre, pour reprendre la terminologie d'Augustin, ne correspondent jamais tout-à-fait à la distinction baptisés/non baptisés. Beaucoup de choses se font hors des frontières visibles de l'Eglise qui relèvent de la construction de la cité de Dieu, tandis que les chrétiens, eux, sont des pécheurs. L'Eglise a une double face : elle est à la fois le corps immaculé du Christ et son épouse pénitente. Mais je ne reprendrais pas à mon compte la dénonciation des « frontières artificielles » : l'Eglise est le « signe » et le « moyen » de l'action salvatrice de Dieu dans l'histoire.Je ne croirai jamais en un Dieu qui ne serait présent que pour les seuls chrétiens;
je veux croire que Dieu est à l'oeuvre dans toutes les cultures
qu'il parle au cœur de l'homme,
sans se soucier des frontières artificielles
dans lesquelles nous nous emprisonnons.
L'Evangile appelle les chrétiens à être des serviteurs; mais aussi à vivre de la charité même de Dieu. Ces deux exigences ne sont pas contradictoires. A quoi bon choisir entre deux caricatures : l'obéissance servile et abêtie d'un côté, la camaraderie avec Dieu de l'autre?Je ne croirai jamais que la résignation et l'obéissance soient des vertus;
je ne peux croire qu'à la tendresse partagée, à l'avenir toujours ouvert,
à ce Royaume qu'il nous faut construire, aux côtés de notre Dieu.
Blaise- Messages : 220
Réputation : 2
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 43
Localisation : France
Re: Profession de Foi de Théolib
Bonjour Yahia
Je souffre un peu en lisant un texte qui semble s'opposer à d'autres croyances, comme si l'on ne pouvait définir son identité que par opposition. Du genre "Dis-moi contre quoi tu es et je te dirais qui tu es"...
Une fois débarrassé de tous ces aspects négatifs :
Se dessine aussi une aspiration pour une vie paradisiaque avec la joie du corps, la tendresse partagée, etc.
Je remarque aussi des expressions assez énigmatiques qui semblent ne prendre un sens que dans l'opposition précédente, par exemple le "geste inaugural de commencement absolu, présent en toute naissance"...
Inversement, je ne vois pas de références très nettes à la Bible et je suis, notamment, surprise que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soit si discrètement esquissé.
Je note encore les verbes "pouvoir" et "vouloir" qui donnent à ce Credo le sens d'engagement et non pas de confession.
L'idée du "je VEUX croire ceci" introduit une distance que je peine à interpréter.
Au fond il semble, à mes yeux du moins, affirmer : en dépit de tout ce que je crois, voilà ce à quoi je voudrais croire, tant pis si c'est illusoire, mais je ne veux pas d'autre chose.
Même si je puis être, d'un certain point de vue, d'accord avec certaines de ses négations, le sentiment qui prévaut quand je lis ce Credo est qu'il me dit : "Je ne VEUX pas être comme toi".
très cordialement
votre soeur
pauline
Je souffre un peu en lisant un texte qui semble s'opposer à d'autres croyances, comme si l'on ne pouvait définir son identité que par opposition. Du genre "Dis-moi contre quoi tu es et je te dirais qui tu es"...
Une fois débarrassé de tous ces aspects négatifs :
je perçois un bel humanisme avec sa part de naïveté et d'idéalisme.je veux croire que Christ est vivant pour nous tous.
(...) je veux croire en Dieu qui nous accepte tels que nous sommes
(...) je veux croire en la positivité de la vie, au geste inaugural de commencement absolu, présent en toute naissance.
(...) je veux croire au bonheur de la vie, à la fragilité de l'existence, à la possibilité toujours donnée d'accéder à la vie éternelle.
(...) je veux croire à l'appel de notre Dieu, à la dignité humaine, à la liberté souveraine de la conscience.
(...) je veux croire que Dieu nous a donné la chance de la vie, la joie du corps fait pour aimer, le risque de la rencontre, l'espérance de ce qui vient.
(...) je veux croire que Dieu est à l'oeuvre dans toutes les cultures qu'il parle au coeur de l'homme, sans se soucier des frontières artificielles dans lesquelles nous nous emprisonnons.
(...) je ne peux croire qu'à la tendresse partagée, à l'avenir toujours ouvert, à ce Royaume qu'il nous faut construire, aux côtés de notre Dieu.
j'espère en ta présence et je te nomme Dieu
- C'est ainsi que tu es là et je te dis ma reconnaissance.
Amen.
Se dessine aussi une aspiration pour une vie paradisiaque avec la joie du corps, la tendresse partagée, etc.
Je remarque aussi des expressions assez énigmatiques qui semblent ne prendre un sens que dans l'opposition précédente, par exemple le "geste inaugural de commencement absolu, présent en toute naissance"...
Inversement, je ne vois pas de références très nettes à la Bible et je suis, notamment, surprise que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ soit si discrètement esquissé.
Je note encore les verbes "pouvoir" et "vouloir" qui donnent à ce Credo le sens d'engagement et non pas de confession.
L'idée du "je VEUX croire ceci" introduit une distance que je peine à interpréter.
Au fond il semble, à mes yeux du moins, affirmer : en dépit de tout ce que je crois, voilà ce à quoi je voudrais croire, tant pis si c'est illusoire, mais je ne veux pas d'autre chose.
Même si je puis être, d'un certain point de vue, d'accord avec certaines de ses négations, le sentiment qui prévaut quand je lis ce Credo est qu'il me dit : "Je ne VEUX pas être comme toi".
très cordialement
votre soeur
pauline
Invité- Invité
Re: Profession de Foi de Théolib
pauline.px a écrit:
Je note encore les verbes "pouvoir" et "vouloir" qui donnent à ce Credo le sens d'engagement et non pas de confession.
L'idée du "je VEUX croire ceci" introduit une distance que je peine à interpréter.
En fait, ce n'est pas une vraie profession de foi.
Blaise- Messages : 220
Réputation : 2
Date d'inscription : 04/10/2011
Age : 43
Localisation : France
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