G.E.M. Anscombe - une théologienne chrétienne
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G.E.M. Anscombe - une théologienne chrétienne
Bonjour
En lisant un enseignement du maître que j'écoute, j'ai découvert cette dame qu'il cite.
Elle a le double interêt d'être chrétienne, théologienne (ce qui est en accord avec ce forum) et de se soucier de moralité, d'éthique. La moralité, l'éthique, sont selon moi (et pas que pour moi d'ailleurs) un des points de jonction les plus favorable entre les différentes formes de bouddhisme et de monothéïsme.
Ci-dessous le lien vers sa page wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/G._E._M._Anscombe
Je ne reprends ci-dessous que le résumé de sa pensée dans sa fiche. Comme toujours c'est sa pensée, on est libre de la partager ou pas.
En lisant un enseignement du maître que j'écoute, j'ai découvert cette dame qu'il cite.
Elle a le double interêt d'être chrétienne, théologienne (ce qui est en accord avec ce forum) et de se soucier de moralité, d'éthique. La moralité, l'éthique, sont selon moi (et pas que pour moi d'ailleurs) un des points de jonction les plus favorable entre les différentes formes de bouddhisme et de monothéïsme.
Ci-dessous le lien vers sa page wikipédia :
https://fr.wikipedia.org/wiki/G._E._M._Anscombe
Je ne reprends ci-dessous que le résumé de sa pensée dans sa fiche. Comme toujours c'est sa pensée, on est libre de la partager ou pas.
Une critique du légalisme en morale a écrit:Publié dans la revue Philosophy en 1958, « La philosophie morale moderne est l'un des articles les plus célèbres d'Anscombe. Dans celui-ci, elle affirme en particulier qu'en raison du déclin contemporain de la croyance en la loi divine, ou en une théorie du commandement divin, la notion d'obligation morale ou de devoir devrait être abandonnée, au profit d'une éthique fondée sur les vertus. Ses deux autres thèses principales sont que la philosophie morale doit être mise de côté tant qu'on n'aura pas réussi à élaborer une « philosophie de la psychologie adéquate » et que les différences entre les différents philosophes anglo-saxons s'étant intéressés à la philosophie morale depuis Henry Sidgwick (un utilitariste), dont R. M. Hare, se résument à peu de choses, dès lors que tous convergeraient pour rejeter la morale judéo-chrétienne et ses interdits absolus.
Pour autant, comme le remarque, de façon critique, Simon Blackburn, si Anscombe se refusait à employer les termes d'obligation ou de devoir moral, cela n'implique pas qu'elle en rejetât les concepts : en effet, Anscombe considérait que certaines choses étaient interdites, quelles qu'en soient les conséquences. Elle s'oppose ainsi résolument au « conséquentialisme » (terme qu'elle a forgé), qu'elle distingue de l'utilitarisme traditionnel (old-fashioned), en fondant cette différence sur le fait que Sidgwick ne distinguerait pas, du point de vue de la responsabilité, entre conséquences intentionnelles et conséquences prévues de l'acte.
Toutefois, si elle reproche au conséquentialisme de n'envisager que les conséquences de l'action, Anscombe n'adopte pas pour autant une optique déontologique classique, en ce qu'elle refuse la possibilité même de croire en des lois naturelles (jusnaturalisme), fussent-elles divines, et refuse par ailleurs de rechercher des normes morales dans les normes couramment reçues (c'est-à-dire dans les mœurs et coutumes). Elle accuse ainsi le conséquentialisme de conformisme, faute de disposer d'un standard, d'une règle ou encore d'un canon permettant de juger les actions (autre que l'évaluation par les conséquences).
Selon Blackburn, l'article de 1958 et son insistance sur la vertu éthique eut une influence considérable à Oxford, puis dans le monde, sur le rejet de l'utilitarisme en tant que philosophie politique et morale, ainsi que sur la critique de la conception de l'éthique comme relevant d'un simple choix personnel. En outre, il souligne que les attaques d'Anscombe contre le concept d'obligation morale ont été, par la suite, partagées par des penseurs aussi différents qu'Iris Murdoch et qu'Alasdair MacIntyre, plutôt conservateurs, ou que John Mackie et Bernard Williams, qui ne partagent pas le regret d'Anscombe envers la disparition de cette notion. De même, cet article séminal a été à l'origine d'un courant original de la philosophie morale anglo-saxonne, la dite « éthique de la vertu ». Anscombe ne prétend pas néanmoins (du moins explicitement) opérer un retour à Aristote, mais affirme qu'entre la conception grecque de la vertu et nous, s'est interposée cette « conception légaliste de l'éthique », qui n'a plus aujourd'hui de sens. Anscombe elle-même a ensuite travaillé en particulier sur les concepts d'intention.
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