Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
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Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Bonjour les amis,
J'ouvre ce fil pour poser une question aux amis juifs concernant les attributs de Dieu : que dit la Torah sur les attributs divins ?
Cette question m'intéresse beaucoup, mais malheureusement il n'y a que très peu de choses dans la littérature juive en général (c'est en effet compliqué pour les non-initiés).
J'ai lu ce lien wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Noms_de_Dieu_dans_le_juda%C3%AFsme ; mais comme je n'y connais pas grand chose, je me méfie ; donc si quelqu'un pouvait m'orienter vers une source sûre ou m'expliquer un peu, ce serait gentil. Merci d'avance pour vos éventuelles réponses.
J'ouvre ce fil pour poser une question aux amis juifs concernant les attributs de Dieu : que dit la Torah sur les attributs divins ?
Cette question m'intéresse beaucoup, mais malheureusement il n'y a que très peu de choses dans la littérature juive en général (c'est en effet compliqué pour les non-initiés).
J'ai lu ce lien wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Noms_de_Dieu_dans_le_juda%C3%AFsme ; mais comme je n'y connais pas grand chose, je me méfie ; donc si quelqu'un pouvait m'orienter vers une source sûre ou m'expliquer un peu, ce serait gentil. Merci d'avance pour vos éventuelles réponses.
- La tradition des sept Noms divins :
Tous les Noms ne nécessitent pas ces soins. Selon la tradition, il y en a sept : El, Elohim, Adonaï, YHWH, Ehyeh Asher Ehyeh, Shaddaï et Tzevaot.
Cependant, Rabbi Yosse considérait Tzevaot comme un nom commun (Soferim 4:1; Yer. R. H. 1:1; Av. R. N. 34), et Rabbi Ishmaël estimait que même Elohim était un nom commun (Sanh. 66a).
Tous les autres Noms, comme 'Miséricordieux', 'Gracieux', etc. représentent seulement des attributs,
- Autres Noms, formules ou dénominations de Dieu :
Il s'agit soit d'usages moins fréquents, soit de Noms peu mentionnés dans la Torah, soit encore de métonymies.
Abir — "Puissant".
Adon Olam, Ribon Olam ou Ribbono shel Olam— "Maître du monde".
Boreh — "[le] Créateur".
Avinou Malkeinou — "Notre Père notre Roi".
Melekh ha-Melakhim — "Le Roi des rois".
Ehiyeh sh'Ehiyeh — "Je Suis ce que Je Suis": une forme hébraïque moderne de "Ehyeh asher Ehyeh".
Elohei Avraham, Elohei Yitzchak ve Elohei Ya`aqov — "Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob".
Magen Avraham — "Protecteur d'Abraham".
El haGuibor — "Dieu le Puissant".
Emet — "Vérité".
E'in Sof — "Infini", plutôt utilisé par la Kabbale.
Ro'è Israël — "Berger d'Israël".
cf. * YHWH-Ra-ah — "Le Seigneur mon Berger" (Psaumes 23:1)
HaKaddosh, Baroukh Hou — "Le Saint, béni soit-Il".
Kaddosh Israël — "Saint d'Israël"..
YHWH-Yireh — "Dieu pourvoira" (Genèse 22:13, 14).
YHWH-Rapha — "Dieu guérisseur" (Exode 15:26).
YHWH-Niss'i — "Dieu ma/notre bannière" (Exode 17:8-15).
YHWH-Shalom — "Dieu [est] Paix" (Juges 6:24).
YHWH-Tsidkenou — "Seigneur-notre Justice" (Jérémie 23:6).
YHWH-Shama — "Dieu [Est] là" (Ezéchiel 48:35).
Tzour Israël — "Roc d'Israël".
Invité- Invité
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Les attributs du Divin sont "infinis". Toutefois on peut en retenir quelques uns comme:
dans la paracha Ki Tissa :
La Divinité passa devant lui et proclama: "ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d'équité; il conserve sa faveur à la millième génération; il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point: il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance.
Plusieurs sources :
http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1003
http://www.breslev.co.il/articles/f%C3%AAtes_et_je%C3%BBnes/%C3%A9loul_selihoth/les_treize_attributs.aspx?id=12388&language=french
dans la paracha Ki Tissa :
La Divinité passa devant lui et proclama: "ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d'équité; il conserve sa faveur à la millième génération; il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point: il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance.
Plusieurs sources :
http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1003
http://www.breslev.co.il/articles/f%C3%AAtes_et_je%C3%BBnes/%C3%A9loul_selihoth/les_treize_attributs.aspx?id=12388&language=french
Tov- Messages : 80
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Age : 44
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Bonsoir ami Tov,
Tov a écrit:dans la paracha Ki Tissa :
La Divinité passa devant lui et proclama : "ADONAÏ est l’Étre éternel, tout puissant, clément, miséricordieux, tardif à la colère, plein de bienveillance et d'équité ; il conserve sa faveur à la millième génération ; il supporte le crime, la rébellion, la faute, mais il ne les absout point : il poursuit le méfait des pères sur les enfants, sur les petits-enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance.
Justement, pardonne-moi mon insistance, mais ce passage me pose problème : il est dit que Dieu est clément, miséricordieux mais qu'Il poursuit le méfait des pères jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance. Ce qui me semble contradictoire : Dieu absout-Il les péchés ou non ? La réponse immédiate et évidente serait de dire : "oui, s'il y a eu repentance". Qu'en disent les rabbins, les sages etc. ?
Tov a écrit:Plusieurs sources :
http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=1003
http://www.breslev.co.il/articles/f%C3%AAtes_et_je%C3%BBnes/%C3%A9loul_selihoth/les_treize_attributs.aspx?id=12388&language=french
Merci beaucoup pour ces liens.
Invité- Invité
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
bonsoir
a propos des noms divins :
Marc Alain Ouaknin (un rabbin) a écrit dans son livre "la tora expliquée aux enfants" que les maitres traditionnels expliquent que la racine (hébreu) du mot D.ieu est el/oulaye qui signifie "peut être". Il dit ensuite que D.ieu est une hypothèse, un peut etre. si on pouvait prouver Son existance ça se saurait, idem pour Son inexistance.
Bonne continuation
a propos des noms divins :
Marc Alain Ouaknin (un rabbin) a écrit dans son livre "la tora expliquée aux enfants" que les maitres traditionnels expliquent que la racine (hébreu) du mot D.ieu est el/oulaye qui signifie "peut être". Il dit ensuite que D.ieu est une hypothèse, un peut etre. si on pouvait prouver Son existance ça se saurait, idem pour Son inexistance.
Bonne continuation
piwi- Messages : 429
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Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Justement, pardonne-moi mon insistance, mais ce passage me pose problème : il est dit que Dieu est clément, miséricordieux mais qu'Il poursuit le méfait des pères jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance. Ce qui me semble contradictoire : Dieu absout-Il les péchés ou non ? La réponse immédiate et évidente serait de dire : "oui, s'il y a eu repentance". Qu'en disent les rabbins, les sages etc. ?
Dans le judaïsme le terme abordé est plus la réparation l'absolution des péchés. Celle-ci n'est pas acquise par un simple "pardon".
La repentance sincère prolonge la vie d'un homme et apporte la rédemption.
Tov- Messages : 80
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Age : 44
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Tov a écrit:Justement, pardonne-moi mon insistance, mais ce passage me pose problème : il est dit que Dieu est clément, miséricordieux mais qu'Il poursuit le méfait des pères jusqu'à la troisième et à la quatrième descendance. Ce qui me semble contradictoire : Dieu absout-Il les péchés ou non ? La réponse immédiate et évidente serait de dire : "oui, s'il y a eu repentance". Qu'en disent les rabbins, les sages etc. ?
Dans le judaïsme le terme abordé est plus la réparation que l'absolution des péchés. Celle-ci n'est pas acquise par un simple "pardon".
La repentance sincère prolonge la vie d'un homme et apporte la rédemption.
Ta réponse me rappelle l'attribut de Justice de Dieu tel qu'il est dépeint dans le christianisme catholique, à savoir que Dieu le Père n'absout pas les péchés ; le péché demande réparation et cela s'est fait par la mort du Juste. C'est en effet une justice inflexible qui contraste fortement avec ce qui est décrit dans les liens que tu as proposés. De ce point de vue, la miséricorde divine vole en éclat puisqu'il n'y a pas véritablement de pardon ou d'absolution des péchés, mais juste réparation. Voilà où se situe mon blocage. Parce que dans l'Islam, il en va tout autrement : Dieu absout les péchés en cas de repentir sincère et ferme (mais ce n'est pas le fil pour développer ça).
Or, les trois religions devraient concorder sur la question de la miséricorde, mais il me semble que ce n'est pas le cas. Si quelqu'un pouvait détailler, ce serait gentil.
Invité- Invité
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
le terme de "réparation" ou "retour" fait ici référence à la téchouva et non au sacrifice. Pleurer Dieu pour obtenir le pardon est insuffisant.
Qu'est ce la techouva ?
- Que le pécheur abodonne son péché qu'il prenne résolution dans son coeur pour ne plus le commettre
- Qu'il se repente de son passé
- Qu'il se prenne à témoin, celui qui sonde les coeurs qu'il ne reviendra jamais à ce péché.
- Il faut de plus se confesser à haute voix et exprimer clairement ce que l'on a décidé dans son coeur.
Pour obtenir le pardon il faut donc respecter trois phases: la confession, le repentir, la résolution pour l’avenir.
C'est un phénomène plus complexe qu'il n'y parait. La téchouva n'est pas seulement le regret et la pénitence des péchés que nous avons commis mais le constant perpétuel effort d' améliorer notre caractère et de développer notre personnalité. L'homme ne doit pas seulement demander pardon mais être également actif et ne plus avoir de comportements qui obstruent le chemin de la téchouva.
Dieu absout les péchés en cas de repentir sincère et ferme (mais ce n'est pas le fil pour développer ça).
Qu'est ce la techouva ?
- Que le pécheur abodonne son péché qu'il prenne résolution dans son coeur pour ne plus le commettre
- Qu'il se repente de son passé
- Qu'il se prenne à témoin, celui qui sonde les coeurs qu'il ne reviendra jamais à ce péché.
- Il faut de plus se confesser à haute voix et exprimer clairement ce que l'on a décidé dans son coeur.
Pour obtenir le pardon il faut donc respecter trois phases: la confession, le repentir, la résolution pour l’avenir.
C'est un phénomène plus complexe qu'il n'y parait. La téchouva n'est pas seulement le regret et la pénitence des péchés que nous avons commis mais le constant perpétuel effort d' améliorer notre caractère et de développer notre personnalité. L'homme ne doit pas seulement demander pardon mais être également actif et ne plus avoir de comportements qui obstruent le chemin de la téchouva.
Tov- Messages : 80
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Age : 44
Les Noms de D.
[Sujet fusionné]
Shalom les amis,
J'ai regardé les sujets et il ne me semble pas que celui-ci existe, pardon dans le cas contraire.
Les différents noms qui servent à désigner D., dans la Bible et le Talmud, expriment la tentative d'appréhender son essence.
Ainsi, durant l'épisode du buisson ardent, Moïse hésite à accepter la mission que lui confie l'Éternel, car les Égyptiens ne manqueront pas de lui demander, à propos de son D.: "Quel est son nom ?". C'est pourquoi D. en réponse, lui dévoile le nom de YHWH, le Tétragramme.
La signification du Nom de D. est intimement liée à la réalité de Son Être. Le Nom divin, qui révèle certains aspects de Sa Nature, recèle l'idée de Son Autorité, de Sa Puissance et de Sa Sainteté, et en conséquence commande le respect.
Les Dix Commandements énoncent clairement que le nom de YWHW ne doit pas être invoqué en vain. Lorsqu'ils adressent leur bénédiction au peuple d'Israël, c'est le nom de YHWH que les prêtres emploient (Nombres 6:24-26).
La Bible va plus loin encore dans le pouvoir attribué au nom de D., lorsqu'il est dit que les Nations craindront Israël car Israël porte le Nom de Dieu (Deutéronome 28:10). Connaître Son Nom, c'est d'ouvrir la possibilité de connaître une esquisse de Son identité voire d'éléments constitutifs de Sa Nature.
Ainsi il existe en hébreu une variété de noms pour désigner D. et chacun d'entre eux est porteur d'un sens fondamental concourant à définir les caractéristiques du divin.
Shalom les amis,
J'ai regardé les sujets et il ne me semble pas que celui-ci existe, pardon dans le cas contraire.
Les différents noms qui servent à désigner D., dans la Bible et le Talmud, expriment la tentative d'appréhender son essence.
Ainsi, durant l'épisode du buisson ardent, Moïse hésite à accepter la mission que lui confie l'Éternel, car les Égyptiens ne manqueront pas de lui demander, à propos de son D.: "Quel est son nom ?". C'est pourquoi D. en réponse, lui dévoile le nom de YHWH, le Tétragramme.
La signification du Nom de D. est intimement liée à la réalité de Son Être. Le Nom divin, qui révèle certains aspects de Sa Nature, recèle l'idée de Son Autorité, de Sa Puissance et de Sa Sainteté, et en conséquence commande le respect.
Les Dix Commandements énoncent clairement que le nom de YWHW ne doit pas être invoqué en vain. Lorsqu'ils adressent leur bénédiction au peuple d'Israël, c'est le nom de YHWH que les prêtres emploient (Nombres 6:24-26).
La Bible va plus loin encore dans le pouvoir attribué au nom de D., lorsqu'il est dit que les Nations craindront Israël car Israël porte le Nom de Dieu (Deutéronome 28:10). Connaître Son Nom, c'est d'ouvrir la possibilité de connaître une esquisse de Son identité voire d'éléments constitutifs de Sa Nature.
Ainsi il existe en hébreu une variété de noms pour désigner D. et chacun d'entre eux est porteur d'un sens fondamental concourant à définir les caractéristiques du divin.
Doute-Pieux- Messages : 243
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Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
El.
C'est un terme générique qui permet de désigner une ou la divinité dans le monde sémitique.
Il se retrouve dans diverses formes, par exemple, en akkadien cela sera Ilou (et pas seulement en akkadien).
Il vient probablement de la racine yl/wl qui signifie "être puissant", ou peut-être simplement "puissance". El n'est pas utilisé comme un nom personnel de D.. On le trouve essentiellement dans les livres poétiques de la Bible, où il reflète des usages fort anciens.
Il apparait également au début de certains noms (Élie, Élihou...) ou en suffixe comme Israël ou Ismaël.
Parmi les Noms de D., plusieurs sont formés à partir du mot El, chacun étant doté d'une signification propre. El elyon désigne "El le Très-Haut". L'une des premières occurrences de ce nom figure dans le livre de la Genèse (14:18-20) lorsque Melchisédech appelé prêtre de El elyon bénit Abraham au nom de celui qui est "Créateur du ciel et de la terre". Du point de vue des enfants d'Israël, ce nom en vient à désigner un D. dont la nature est unicité et transcendance par opposition à une divinité qui coifferait par sa puissance supérieure les autres dieux.
El olam est "El l'Éternel", et il semble principalement associé au sanctuaire/autel érigé à Bersheva (Genèse 21:33).
El chaddaï signifierait "D., celui des montagnes" ou "D., le Tout-Puissant". Il se rapporte au D. qui est "apparu à Abraham, Isaac et Jacob" (Exode 6:3). Les racines du terme chaddaï plongent dans l'Antiquité, et on le retrouve dans les noms de certains individus comme Tsourichaddaï et Ammichaddaï (Nombres 1:6-12).
Il figure également dans les prophéties de Balaam (Nombres 24:4). En dehors des livres de la Genèse et de l'Exode, le terme chaddaï apparait à trente-cinq reprises dans la Bible dont trente une dans le livre de Job.
On ne compte qu'une occurrence du Nom El berit "D. de l'Alliance" dans Juges 9:46 en référence au temple de El bérit à Sichem; les fouilles archéologiques on permis d'établir un lien entre cette localité et l'emplacement du sanctuaire biblique.
C'est un terme générique qui permet de désigner une ou la divinité dans le monde sémitique.
Il se retrouve dans diverses formes, par exemple, en akkadien cela sera Ilou (et pas seulement en akkadien).
Il vient probablement de la racine yl/wl qui signifie "être puissant", ou peut-être simplement "puissance". El n'est pas utilisé comme un nom personnel de D.. On le trouve essentiellement dans les livres poétiques de la Bible, où il reflète des usages fort anciens.
Il apparait également au début de certains noms (Élie, Élihou...) ou en suffixe comme Israël ou Ismaël.
Parmi les Noms de D., plusieurs sont formés à partir du mot El, chacun étant doté d'une signification propre. El elyon désigne "El le Très-Haut". L'une des premières occurrences de ce nom figure dans le livre de la Genèse (14:18-20) lorsque Melchisédech appelé prêtre de El elyon bénit Abraham au nom de celui qui est "Créateur du ciel et de la terre". Du point de vue des enfants d'Israël, ce nom en vient à désigner un D. dont la nature est unicité et transcendance par opposition à une divinité qui coifferait par sa puissance supérieure les autres dieux.
El olam est "El l'Éternel", et il semble principalement associé au sanctuaire/autel érigé à Bersheva (Genèse 21:33).
El chaddaï signifierait "D., celui des montagnes" ou "D., le Tout-Puissant". Il se rapporte au D. qui est "apparu à Abraham, Isaac et Jacob" (Exode 6:3). Les racines du terme chaddaï plongent dans l'Antiquité, et on le retrouve dans les noms de certains individus comme Tsourichaddaï et Ammichaddaï (Nombres 1:6-12).
Il figure également dans les prophéties de Balaam (Nombres 24:4). En dehors des livres de la Genèse et de l'Exode, le terme chaddaï apparait à trente-cinq reprises dans la Bible dont trente une dans le livre de Job.
On ne compte qu'une occurrence du Nom El berit "D. de l'Alliance" dans Juges 9:46 en référence au temple de El bérit à Sichem; les fouilles archéologiques on permis d'établir un lien entre cette localité et l'emplacement du sanctuaire biblique.
Doute-Pieux- Messages : 243
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Date d'inscription : 26/04/2012
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Élohim
Éloah et Élohim constituent deux autres noms de D. fort connus. La forme au singulier apparaît dans le livre de Job, en référence au D. d'Israël. Élohim, que l'on traduit par "Dieu" est le nom de D. le plus répandu dans la Bible.
Il désigne la plupart du temps le D. d'Israël mais peut se rapporter à une déesse ou à une divinité païenne. Bien ce nom soit un pluriel, grammaticalement il fonctionne comme un singulier, et cela même si cela désigne les divinités païennes.
Adonaï
Dérivé du terme adon, dont la meilleure traduction est "Seigneur"; puisque D. dans la Bible est "le Seigneur de tout l'univers", il est couramment appelé Adonaï, mon "Seigneur".
Éloah et Élohim constituent deux autres noms de D. fort connus. La forme au singulier apparaît dans le livre de Job, en référence au D. d'Israël. Élohim, que l'on traduit par "Dieu" est le nom de D. le plus répandu dans la Bible.
Il désigne la plupart du temps le D. d'Israël mais peut se rapporter à une déesse ou à une divinité païenne. Bien ce nom soit un pluriel, grammaticalement il fonctionne comme un singulier, et cela même si cela désigne les divinités païennes.
Adonaï
Dérivé du terme adon, dont la meilleure traduction est "Seigneur"; puisque D. dans la Bible est "le Seigneur de tout l'univers", il est couramment appelé Adonaï, mon "Seigneur".
Doute-Pieux- Messages : 243
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Date d'inscription : 26/04/2012
Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Le Tétragramme.
Le plus important des noms de D., que l'on écrit mais que l'on ne prononce jamais. Ce nom particulier est appelé le Tétragramme (composé de quatre lettres).
Selon des sources très anciennes, ce nom a été prononcé jusqu'au troisième siècle avant J.C., période à laquelle on a commencé à lire Adonaï.
Au Moyen-Âge, certains Chrétiens qui lisaient la Bible dans sa version originale ont lu le nom de YHWH en lui appliquant la vocalisation du terme Adonaï et obtenu ainsi le nom Jéhovah.
Quant à l'évolution du nom de YHWH dans la Bible, c'est celui que choisit D. pour se révéler à Moïse dans le buisson ardent, ou pour libérer son peuple de la servitude en Égypte. Ce nom suscite une relation d'un genre nouveau entre Israël et son D., dont l'essence est contenue dans la formule Ehyeh acher ehyeh/Je suis qui je suis (Exode 3:14).
À l'époque talmudique, les sages formulent une question fondamentale: quels sont, parmi les noms de D., ceux que l'on est autorisé à écrire, à prononcer ou à effacer une fois qu'ils ont été couchés par écrit dans un document ?
Les sept noms suivants peuvent être écrits mais "non effacés": El, Elohim, Ehyeh acher ehyeh, Adonaï, YHWH Tsevaot ("armées"), et Chaddaï.
Tous les autres noms divins, affirme le Talmud, peuvent être écrits sans restriction aucune.
Les Juifs orthodoxes, cependant, ont adopté divers substituts à ces noms, comme Élokim (pour Élohim), ou encore Ha-Chem ("Le Nom). Ainsi, ils élargissent la restriction à la prononciation de tous les noms divins.
Le Talmud mentionne certaines restrictions quant à la prononciation par le grand prêtre du nom de YHWH; lui seul pouvait le dire avec l'intonation correcte, et seulement dans le Saint des Saints à Yom Kippour. Dans l'Amidah de l'office supplémentaire, les fidèles se prosternent/s'inclinent à l'endroit où le texte évoque le grand prêtre proclamant le nom YHWH.
Le Talmud contient également quelques références à une appellation divine composée de "douze lettres" et de "quarante-deux lettres". Des spécialistes ne mettent pas de côté d'éventuelles traditions supplémentaires mais seules ces deux-là ont survécu.
À l'époque médiévale, poètes et mystiques ont inventé d'autres noms pour désigner D.
Il est interdit de détruire les textes ou documents en hébreu qui contiennent le nom divin. Lorsqu'ils sont endommagés ou usagés, il faut les rassembler ou les enterrer dans un lieu désigné à cet effet, semblable aux anciennes genizot, conçues pour servir de réceptacle ultime pour de tels documents (mais aussi des objets liturgiques).
Enfin dans les milieux orthodoxes, c'est assez récent de ne pas orthographier intégralement le nom de D. par exemple en français comme je viens de le faire D. ou D-ieu.
Le plus important des noms de D., que l'on écrit mais que l'on ne prononce jamais. Ce nom particulier est appelé le Tétragramme (composé de quatre lettres).
Selon des sources très anciennes, ce nom a été prononcé jusqu'au troisième siècle avant J.C., période à laquelle on a commencé à lire Adonaï.
Au Moyen-Âge, certains Chrétiens qui lisaient la Bible dans sa version originale ont lu le nom de YHWH en lui appliquant la vocalisation du terme Adonaï et obtenu ainsi le nom Jéhovah.
Quant à l'évolution du nom de YHWH dans la Bible, c'est celui que choisit D. pour se révéler à Moïse dans le buisson ardent, ou pour libérer son peuple de la servitude en Égypte. Ce nom suscite une relation d'un genre nouveau entre Israël et son D., dont l'essence est contenue dans la formule Ehyeh acher ehyeh/Je suis qui je suis (Exode 3:14).
À l'époque talmudique, les sages formulent une question fondamentale: quels sont, parmi les noms de D., ceux que l'on est autorisé à écrire, à prononcer ou à effacer une fois qu'ils ont été couchés par écrit dans un document ?
Les sept noms suivants peuvent être écrits mais "non effacés": El, Elohim, Ehyeh acher ehyeh, Adonaï, YHWH Tsevaot ("armées"), et Chaddaï.
Tous les autres noms divins, affirme le Talmud, peuvent être écrits sans restriction aucune.
Les Juifs orthodoxes, cependant, ont adopté divers substituts à ces noms, comme Élokim (pour Élohim), ou encore Ha-Chem ("Le Nom). Ainsi, ils élargissent la restriction à la prononciation de tous les noms divins.
Le Talmud mentionne certaines restrictions quant à la prononciation par le grand prêtre du nom de YHWH; lui seul pouvait le dire avec l'intonation correcte, et seulement dans le Saint des Saints à Yom Kippour. Dans l'Amidah de l'office supplémentaire, les fidèles se prosternent/s'inclinent à l'endroit où le texte évoque le grand prêtre proclamant le nom YHWH.
Le Talmud contient également quelques références à une appellation divine composée de "douze lettres" et de "quarante-deux lettres". Des spécialistes ne mettent pas de côté d'éventuelles traditions supplémentaires mais seules ces deux-là ont survécu.
À l'époque médiévale, poètes et mystiques ont inventé d'autres noms pour désigner D.
Il est interdit de détruire les textes ou documents en hébreu qui contiennent le nom divin. Lorsqu'ils sont endommagés ou usagés, il faut les rassembler ou les enterrer dans un lieu désigné à cet effet, semblable aux anciennes genizot, conçues pour servir de réceptacle ultime pour de tels documents (mais aussi des objets liturgiques).
Enfin dans les milieux orthodoxes, c'est assez récent de ne pas orthographier intégralement le nom de D. par exemple en français comme je viens de le faire D. ou D-ieu.
Doute-Pieux- Messages : 243
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Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Divers noms de D. dans la Tradition juive:
YHWH (Tétragramme): L'Éternel (ou encore Adonaï et Yah)
El, Eloah, Elohim: D.
Shaddaï: Tout-Puissant (certains préfèrent laisser le mot original comme les traducteurs de la TOB)
Ha-Qadoch baroukh Hou: Le Saint, béni soit-Il
Ribbono chel Olam: Maître de l'Univers
Ha-Maqom: Le Lieu
Ha-Rahaman: le Dieu de la Miséricorde
Chekhinah: La Présence de l'Esprit divin
Én Sof: L'Infini
Gevourah: Le Très-Puissant
Tsour Israël: Rocher d'Israël
Chomer Israël: Gardien d'Israël
Melekh malkhé melakhim: Roi de tous les rois
YHWH (Tétragramme): L'Éternel (ou encore Adonaï et Yah)
El, Eloah, Elohim: D.
Shaddaï: Tout-Puissant (certains préfèrent laisser le mot original comme les traducteurs de la TOB)
Ha-Qadoch baroukh Hou: Le Saint, béni soit-Il
Ribbono chel Olam: Maître de l'Univers
Ha-Maqom: Le Lieu
Ha-Rahaman: le Dieu de la Miséricorde
Chekhinah: La Présence de l'Esprit divin
Én Sof: L'Infini
Gevourah: Le Très-Puissant
Tsour Israël: Rocher d'Israël
Chomer Israël: Gardien d'Israël
Melekh malkhé melakhim: Roi de tous les rois
Doute-Pieux- Messages : 243
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Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
Je me permets de reproduire un message de Mister Be issu du topic, je ne pense qu'il m'en tiendra rigueur .
MisterBe a écrit:Ashem:le Nom
El-Schaddaï- (Dieu Tout-Puissant, Genèse 17:1);
El-Elion- (Dieu très haut, Genèse 14:18);
El-Olam- (Dieu de L'Eternité, Genèse 21:33);
El-Ganna- (Dieu jaloux, Exode 20:15);
El-Haï- (Dieu vivant, Josué 3:10).
ADONAÏ- Mon Seigneur, Mon Maître
YAHVÉ-JIRÉ- (L'Eternel pourvoira, Genèse 22:13-14)
YAHVÉ-RAPHA- (L'Eternel qui te guérit, Exode 15:26)
YAHVÉ-NISSI- (L'Eternel ma bannière, Exode 17:15)
YAHVÉ-RAAH- (L'Eternel mon Berger, Psaume 23:1)
YAHVÉ-SCHALOM- (L'Eternel Paix, Juges 6:24)
YAHVÉ-TSIDKENU- (L'Eternel notre justice, Jérémie 23:6)
YAHVÉ-ELOHIM- (L'Eternel Dieu, Genèse 2)
Doute-Pieux- Messages : 243
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Re: Les Noms/attributs de Dieu dans le judaïsme
J'ai fusionné avec un sujet plus ancienDoute-Pieux a écrit:J'ai regardé les sujets et il ne me semble pas que celui-ci existe
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