La biodiversité chez moi
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La biodiversité chez moi
Quelques infos en vrac qui peuvent servir :
- la LPO ouvre aux balcons son programme "Jardins d'oiseaux - Refuge LPO" : http://www.lpo.fr/refuges-balcon/mon-balcon-est-un-refuge-lpo
Au programme : pack refuges avec gîtes à insectes, mélanges de graines favorables aux pollinisateurs, etc.
- Le Muséum d'histoire naturelle et la LPO lancent l'Observatoire des oiseaux des jardins, un outil de plus pour suivre la biodiversité "ordinaire" : http://www.oiseauxdesjardins.fr/ Grâce aux portails Visionature, il est possible de créer son jardin comme site d'observations et de saisir ses données de faune grâce à un formulaire simplifié.
- La LPO Isère a sorti un guide technique consacré aux aménagements en faveur de la biodiversité dans les bâtiments: cela va des très nombreux modèles de nichoirs posables en façade ou encastrables à la construction jusqu'aux couverts pour toitures végétalisées conçus pour être aussi favorables aux insectes. Je pourrai vous transmettre des fiches si cela vous intéresse. D'ici là, je vous conseille d'aller sur ce site : http://www.nichoirs-schwegler.fr/ et de feuilleter leur catalogue, ils ont inventé des trucs assez extraordinaires. Ces nichoirs incorporés aux façades sont très utilisés en Allemagne et en Suisse où ils sont d'une grande utilité notamment pour les Martinets.
Dans le Rhône nous avons même été sollicités par un promoteur qui veut en garnir massivement son nouvel immeuble... Oui c'est un nouvel immeuble... Mais il ne remplace pas un espace naturel mais d'autres bâtiments sans aucun intérêt pour la nature... et si on arrive à ce que les nouveaux immeubles construits en zone déjà urbanisée soient aussi riches en sites de nidification que les braves immeubles XIXe, cela ne sera pas un petit résultat... et nos enfants auront la chance de voir encore le tourbillon des Martinets leur annoncer l'été.
- la LPO ouvre aux balcons son programme "Jardins d'oiseaux - Refuge LPO" : http://www.lpo.fr/refuges-balcon/mon-balcon-est-un-refuge-lpo
Au programme : pack refuges avec gîtes à insectes, mélanges de graines favorables aux pollinisateurs, etc.
- Le Muséum d'histoire naturelle et la LPO lancent l'Observatoire des oiseaux des jardins, un outil de plus pour suivre la biodiversité "ordinaire" : http://www.oiseauxdesjardins.fr/ Grâce aux portails Visionature, il est possible de créer son jardin comme site d'observations et de saisir ses données de faune grâce à un formulaire simplifié.
- La LPO Isère a sorti un guide technique consacré aux aménagements en faveur de la biodiversité dans les bâtiments: cela va des très nombreux modèles de nichoirs posables en façade ou encastrables à la construction jusqu'aux couverts pour toitures végétalisées conçus pour être aussi favorables aux insectes. Je pourrai vous transmettre des fiches si cela vous intéresse. D'ici là, je vous conseille d'aller sur ce site : http://www.nichoirs-schwegler.fr/ et de feuilleter leur catalogue, ils ont inventé des trucs assez extraordinaires. Ces nichoirs incorporés aux façades sont très utilisés en Allemagne et en Suisse où ils sont d'une grande utilité notamment pour les Martinets.
Dans le Rhône nous avons même été sollicités par un promoteur qui veut en garnir massivement son nouvel immeuble... Oui c'est un nouvel immeuble... Mais il ne remplace pas un espace naturel mais d'autres bâtiments sans aucun intérêt pour la nature... et si on arrive à ce que les nouveaux immeubles construits en zone déjà urbanisée soient aussi riches en sites de nidification que les braves immeubles XIXe, cela ne sera pas un petit résultat... et nos enfants auront la chance de voir encore le tourbillon des Martinets leur annoncer l'été.
Invité- Invité
Re: La biodiversité chez moi
Merci, merci, merci Phyllo , c'est la honte pour moi , j'avais laissé passer ce fil précieux ! Je vais très vite adhèrer à LPO et mon petit balcon est tout à fait t'oké . J'ai vu un joli Verdier sur un arbuste dans la cour de mon immeuble , un matin , il y a qq jours , je crois bien qu'il m'a fait de l'oeil (et j'ai pensé à toi!)
sinou- Messages : 393
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/11/2011
Age : 75
Localisation : paris
Re: La biodiversité chez moi
Bonjour à tous,
Concernant la biodiversité, il faut avant tout oublier beaucoup de ce qu'on nous a appris. Ainsi il faut cesser de penser qu'une ortie ou une ronce est une "mauvaise herbe" car ces plantes sont très utiles à de nombreux animaux. Il faut donc accepter de voir certaines parties de nos jardins se "salir" (pour reprendre une expression courante) ou (je préfère)redevenir sauvage et naturelle.
Dans mon verger, nous laissons volontairement un espace réservé aux ronces et un espace totalement sauvage où nous ne nous mettons jamais les pieds. Cette petite forêt vierge est au milieu du verger. Evidemment, j'ai la chance d'avoir beaucoup d'espace.
Les résultats sont époustouflants, nous avons des papillons en nombre et en variétés et de très nombreux insectes auxiliaires qui nous débarrassent très efficacement des pucerons.
Bon dimanche,
Pierre
Concernant la biodiversité, il faut avant tout oublier beaucoup de ce qu'on nous a appris. Ainsi il faut cesser de penser qu'une ortie ou une ronce est une "mauvaise herbe" car ces plantes sont très utiles à de nombreux animaux. Il faut donc accepter de voir certaines parties de nos jardins se "salir" (pour reprendre une expression courante) ou (je préfère)redevenir sauvage et naturelle.
Dans mon verger, nous laissons volontairement un espace réservé aux ronces et un espace totalement sauvage où nous ne nous mettons jamais les pieds. Cette petite forêt vierge est au milieu du verger. Evidemment, j'ai la chance d'avoir beaucoup d'espace.
Les résultats sont époustouflants, nous avons des papillons en nombre et en variétés et de très nombreux insectes auxiliaires qui nous débarrassent très efficacement des pucerons.
Bon dimanche,
Pierre
Invité- Invité
Re: La biodiversité chez moi
Merci pour ce retour d'expérience
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...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: La biodiversité chez moi
Merci, je verrai cela pour l'année prochaine, car cette année, c'est trop tard (pour les papillons) et en plus, peut-être y aura t-il des mûres ?né de nouveau a écrit:Bonjour à tous,
Concernant la biodiversité, il faut avant tout oublier beaucoup de ce qu'on nous a appris. Ainsi il faut cesser de penser qu'une ortie ou une ronce est une "mauvaise herbe" car ces plantes sont très utiles à de nombreux animaux. Il faut donc accepter de voir certaines parties de nos jardins se "salir" (pour reprendre une expression courante) ou (je préfère)redevenir sauvage et naturelle.
Dans mon verger, nous laissons volontairement un espace réservé aux ronces et un espace totalement sauvage où nous ne nous mettons jamais les pieds. Cette petite forêt vierge est au milieu du verger. Evidemment, j'ai la chance d'avoir beaucoup d'espace.
Les résultats sont époustouflants, nous avons des papillons en nombre et en variétés et de très nombreux insectes auxiliaires qui nous débarrassent très efficacement des pucerons.
Bon dimanche,
Pierre
titinette- Messages : 229
Réputation : 0
Date d'inscription : 22/01/2013
Localisation : Bretagne
Re: La biodiversité chez moi
Beau témoignage de la vie foisonnante et surprenante, riche des innombrables interactions entre la vie du sol, la vie végétale, la vie animale, et la vie humaine. C'est finalement toute une mentalité nouvelle qu'il nous faut redévelopper, pour laisser libre cours à tous ces processus naturels, les comprendre et nous en émerveiller.né de nouveau a écrit:Dans mon verger, nous laissons volontairement un espace réservé aux ronces et un espace totalement sauvage où nous ne nous mettons jamais les pieds. Cette petite forêt vierge est au milieu du verger. Evidemment, j'ai la chance d'avoir beaucoup d'espace.
Les résultats sont époustouflants, nous avons des papillons en nombre et en variétés et de très nombreux insectes auxiliaires qui nous débarrassent très efficacement des pucerons.
Il faut dire qu'on revient de loin ; on nous a tellement dressé, notamment par la pub, a être des petits maîtres de notre environnement immédiat, terrifiés à la vue de la première "mauvaise herbe". Ah le modèle années 80 du jardin pavillonnaire maladivement taillé au millimètre, 100 % homogène grâce à maître round-up. Quelle horreur !
Bref, en contraste, votre jardin semble respirer le respect de la vie. Merci!
serge lellouche- Messages : 1538
Réputation : 0
Date d'inscription : 28/10/2011
Age : 53
Localisation : Paris
Re: La biodiversité chez moi
Bonjour à tous,
Autre domaine où s'opère un virage à 180° : il y a 50 ans, il y avait des haies qui bordaient les terres (c'est connu) mais il y avait aussi des haies fruitières pour produire des fruits mais aussi pour protéger les cultures voisines. Dans les années 60-70, on a arraché les haies (fruitières ou pas) les arbres pour faire de grands espaces plus faciles à cultiver. Aujourd'hui, changement radical, on s'aperçoit qu'un des systèmes les plus rentables est l'agroforesterie c'est à dire l'association d'arbres et de cultures annuelles.
Toujours dans les virages à 180°, la monoculture (culture d'une seule espèce végétale) est pénalisée par l'europe au profit de la diversité et de la rotation des cultures.
Bref, comme le dit fort justement Serge, il faut renouveler les mentalités.
Autre domaine où s'opère un virage à 180° : il y a 50 ans, il y avait des haies qui bordaient les terres (c'est connu) mais il y avait aussi des haies fruitières pour produire des fruits mais aussi pour protéger les cultures voisines. Dans les années 60-70, on a arraché les haies (fruitières ou pas) les arbres pour faire de grands espaces plus faciles à cultiver. Aujourd'hui, changement radical, on s'aperçoit qu'un des systèmes les plus rentables est l'agroforesterie c'est à dire l'association d'arbres et de cultures annuelles.
Toujours dans les virages à 180°, la monoculture (culture d'une seule espèce végétale) est pénalisée par l'europe au profit de la diversité et de la rotation des cultures.
Bref, comme le dit fort justement Serge, il faut renouveler les mentalités.
Invité- Invité
sinou- Messages : 393
Réputation : 0
Date d'inscription : 17/11/2011
Age : 75
Localisation : paris
Re: La biodiversité chez moi
Petite anecdote professionnelle.
En arboriculture, les producteurs de poires ont un problème avec l'acarien rouge. On l'appelle ainsi parce que bien qu'invisible à l'oeil nu, en "troupeau" il devient visible sous forme de plaques rouges.
Dans les années 50, on a trouvé la solution en détruisant ces bestioles avec un acaricide, mais là, surprise, une nouvelle attaque plus violente arrivait un peu plus tard !
Des études ont donc été menées pour comprendre, on a traité des surfaces avec des doses différentes et on a laissé une parcelle témoin sans traitement. Là, nouvelle surprise, alors que sur les parcelles traitées les acariens rouges réapparaissaient au bout d'un certain temps, sur la parcelle non traitée, ils disparaissaient peu à peu !
Alors on a regardé de plus près et là, on a vu que l'acarien rouge avait un prédateur : un autre acarien lui totalement invisible. Cet acarien prédateur est hyper sensible aux traitements donc lorsque les agriculteurs traitaient, ils détruisaient une partie des acariens parasites mais ils tuaient tous les acariens utiles. Bilan des opérations, les acariens rouges survivants pouvaient pulluler puisqu'ils n'avaient plus les autres acariens pour les en empêcher.
Dans la parcelle non traitée par contre, les acariens rouges étaient peu à peu tous victimes de leurs prédateurs naturels....
En 1962, l'INRA a donc préconisé de ne plus utiliser d'acaricides en verger......et en 2013 on vend toujours de l'acaricide pour tuer l'acarien rouge.......
Vous me direz, il aurait été plus simple d'interdire l'acaricide mais il faut bien aussi penser aux multinationales de la chimie qui ont besoin de profits.
Je vous laisse juger si elles font partie des parasites ou des auxiliaires de l'agriculture
En arboriculture, les producteurs de poires ont un problème avec l'acarien rouge. On l'appelle ainsi parce que bien qu'invisible à l'oeil nu, en "troupeau" il devient visible sous forme de plaques rouges.
Dans les années 50, on a trouvé la solution en détruisant ces bestioles avec un acaricide, mais là, surprise, une nouvelle attaque plus violente arrivait un peu plus tard !
Des études ont donc été menées pour comprendre, on a traité des surfaces avec des doses différentes et on a laissé une parcelle témoin sans traitement. Là, nouvelle surprise, alors que sur les parcelles traitées les acariens rouges réapparaissaient au bout d'un certain temps, sur la parcelle non traitée, ils disparaissaient peu à peu !
Alors on a regardé de plus près et là, on a vu que l'acarien rouge avait un prédateur : un autre acarien lui totalement invisible. Cet acarien prédateur est hyper sensible aux traitements donc lorsque les agriculteurs traitaient, ils détruisaient une partie des acariens parasites mais ils tuaient tous les acariens utiles. Bilan des opérations, les acariens rouges survivants pouvaient pulluler puisqu'ils n'avaient plus les autres acariens pour les en empêcher.
Dans la parcelle non traitée par contre, les acariens rouges étaient peu à peu tous victimes de leurs prédateurs naturels....
En 1962, l'INRA a donc préconisé de ne plus utiliser d'acaricides en verger......et en 2013 on vend toujours de l'acaricide pour tuer l'acarien rouge.......
Vous me direz, il aurait été plus simple d'interdire l'acaricide mais il faut bien aussi penser aux multinationales de la chimie qui ont besoin de profits.
Je vous laisse juger si elles font partie des parasites ou des auxiliaires de l'agriculture
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