Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
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Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
Dar al-harb signifie le domaine de la guerre.
Re: Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
Il ne faudrait pas oublier que cette division classique entre "Maison de la Paix/de l'Islam" et "Maison de la Guerre" n'est pas forcément considérée comme valable par tous les musulmans (cf http://blogren.over-blog.com/article-32005371.html )Isabelle a écrit:Dar al-harb signifie le domaine de la guerre.
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Pas de faux-semblants !
S V P ! appelons un chat , un chat
c est maison de guerre ou maison de paix ?
je ne comprends pas l arabe , merci
c est maison de guerre ou maison de paix ?
je ne comprends pas l arabe , merci
jesusnotrespoir- Messages : 2
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Date d'inscription : 03/12/2011
Re: Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
Voici les diverses expressions :jesusnotrespoir a écrit:S V P ! appelons un chat , un chat
c est maison de guerre ou maison de paix ?
je ne comprends pas l arabe , merci
Catégories traditionnelles :
Dâr al-islam : maison de la paix/de l'Islam (ici, les deux sens sont possibles)
Dâr al-'ahd : maison du pacte
Dâr al-harb : maison de la guerre
Nouvelles catégories proposées par Tariq Ramadan qui remet en cause cette classification traditionnelle :
Dâr al-da'wa : maison de la prédication
Dar ash-shahâda : maison du témoignage
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Re: Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
http://www.lescahiersdelislam.fr/Repenser-les-notions-de-Dar-al-islam-et-de-Dar-al-harb_a98.html(...) Tahir ul-Qadri, docteur islamique pakistanais, a publié, à Londres, au mois de mars 2010, une fatwa (c’est-à-dire un avis religieux non contraignant sur le droit islamique) de 600 pages contre le terrorisme. C’est sans doute l’argumentaire le plus complet sur le terrorisme jamais produit, en 1400 ans d’histoire de l’islam, et qui dénonce fermement tous les aspects, toutes les formes, toutes les justifications du terrorisme pratiqué au nom de la religion, sur la foi de références irréfutables aux textes, à l’histoire et aux écoles de pensée islamiques.
J’ai eu, il y a peu, la chance extraordinaire de pouvoir m’entretenir avec Tahir ul-Qadri, pour comprendre ce qui le motivait : «J’ai senti qu’il était urgent de laver le nom de l’Islam, actuellement diffamé et déformé par des fanatiques qui usurpent le nom de musulmans»
Notre conversation a duré deux heures, et un de ses moments les plus instructifs fut d’entendre Tahir ul-Qadri réfuter l’argument dont se servent d’ordinaire les extrémistes pour justifier le terrorisme au nom de la religion, à savoir que le monde se compose d’une “Maison de la paix”, abritant les pays vivant sous les principes islamiques, et d’une “Maison de la guerre”, celle des pays où les musulmans ne jouissent ni de paix ni de sécurité, et où ils ne sont pas libres de pratiquer leur religion. Cependant tous les docteurs musulmans n’admettent pas cette définition, et pour nombre d’entre eux les deux “maisons” ne doivent pas nécessairement vivre en état de guerre permanent.
Ces expressions, qui furent employées pour la première fois au 8e siècle, par l’imam juriste Abou Hanifah , et qui correspondaient aux divisions politiques de l’époque, ne figurent ni dans le Coran ni dans les hadith (...) Ibn Taymiyyah, réagissant à l’occupation mongole de territoires musulmans, publiait un avis religieux utilisant ces termes pour justifier la violence contre des dirigeants injustes et autoritaires, dans la mesure ou son but était de rétablir un ordre fondé sur les principes de l’islam. Bien souvent, les musulmans qui invoquent cet avis religieux pour justifier les actes de terreur qu’ils commettent aujourd’hui ne sont conscients ni de ses origines, ni du contexte géopolitique dans lequel il a vu le jour.
Tahir ul-Qadri déplore que, selon les terroristes qui prétendent agir au nom de l’islam aujourd’hui, même les pays à majorité musulmane ne sont pas dans la Maison de la paix, dans la mesure où ils ne respectent pas intégralement la loi islamique. Selon eux, en effet, le monde entier est une Maison de la guerre. C’est ainsi qu’ils justifient les assassinats qu’ils commettent au mépris flagrant des principes islamiques, qui interdisent clairement de tuer des civils.
Pour cet érudit, cette philosophie n’a aucun fondement dans les textes et dans les enseignements islamiques. En effet, la représentation islamique de l’ordre international, telle qu’admis par de nombreux juristes islamiques, classe les nations en cinq catégories et édicte des règles de comportement envers chacune d’elles.
- La première catégorie est celle des pays à majorité musulmane et dirigeants musulmans, qui font partie de la Maison de la paix, qu’ils appliquent ou non le droit islamique au plan intérieur.
- Les nations auxquelles ces pays à majorité musulmane sont liés par un traité de paix temporaire entrent dans la deuxième catégorie, la Maison de la trêve. Leur statut est égal à celui des pays de la Maison de la paix, aussi longtemps que le traité reste inviolé.
- La troisième catégorie, la Maison de la promesse, comprend les pays liés par un traité de paix permanent.
- La quatrième comprend les pays qui ne sont ni alliés ni ennemis. Ils relèvent aussi de la Maison de la paix, jouissant du droit à la vie, à la propriété, à l’honneur et à la liberté pour tous, sans distinction de religion, de langue ou de race.
- La cinquième et dernière est la Maison de la guerre. Elle inclut les pays avec lesquels il n’existe aucun traité de paix, ceux qui sont en guerre avec des Etats à majorité musulmane et ceux dans lesquels les musulmans ne sont pas en sécurité. Certains affirment que cette définition autorise chaque musulman à userde violence contre ces Etats et leurs habitants. Tahir ul-Qadri explique que, même pour la Maison de la guerre, des règles de conduite s’appliquent (...)
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Re: Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
Je trouve intéressant aussi de noter la finale de ce texte posté ci-dessus
http://www.lescahiersdelislam.fr/Repenser-les-notions-de-Dar-al-islam-et-de-Dar-al-harb_a98.html
Le droit islamique ne permet sous aucun prétexte à un individu ou à un groupe de personnes de déclarer la guerre...
Ainsi, les combattants musulmans ne peuvent s’attaquer ni nuire aux non-combattants. On rapporte que le calife Abou Bakr, beau-père du prophète Muhammad(ç), aurait donné à son armée l’ordre suivant : “Ne pratique ni la fourberie ni la mutilation. Ne tue ni le jeune enfant, ni le vieillard, ni la femme. Ne déracine ni ne brûle les palmiers, n’abats pas l’arbre fruitier. N’abats ni mouton, ni vache, ni chameau, si ce n’est pour ta nourriture.”
Plus important encore, le droit islamique ne permet sous aucun prétexte à un individu ou à un groupe de personnes de déclarer la guerre. Cet acte est une prérogative absolue de l’Etat et n’intervient qu’en dernier recours, lorsque tous les efforts de paix ont échoué.
La fatwa de Tahir ul-Qadri a déjà été largement diffusée et discutée, dans l’espoir que la vague de l’extrémisme puisse être endiguée, et afin qu’une jeunesse vulnérable, sensible à la rhétorique des extrémistes, dispose enfin des arguments religieux nécessaires pour résister à tous ceux qui prétendent faussement parler au nom de l’islam, et pour pouvoir restaurer l’image d’un islam porteur de paix.
http://www.lescahiersdelislam.fr/Repenser-les-notions-de-Dar-al-islam-et-de-Dar-al-harb_a98.html
Re: Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
A propos de l'attitude à adopter face à une invasion armée d'un des pays de la Dâr ul-islâm, un malentendu existe dans l'esprit de certains coreligionnaires.
Le fait est qu'il est des musulmans qui disent ou écrivent qu'ils désapprouvent le fait qu'on attaque aujourd'hui tel pays non-musulman (qui agresse tel pays musulman), sur son sol à lui (et ils parlent bien d'attaquer, sur le sol de ce pays non-musulman, les combattants ou leurs institutions, et non pas les non-combattants, cliquez ici).
D'autres musulmans répliquent alors par un : "Dans le fait de combattre celui qui agresse, envahit et occupe, il n'y a aucune considération à entreprendre ; il faut le combattre par tous les moyens possibles" ; et, pour étayer leur dire, ils citent ce propos de Ibn Taymiyya : "Quant au combat pour repousser, il est le plus fort des types de (la catégorie) "repousser celui qui attaque, loin de la chose sacrée et du dîn" ; il est obligatoire par consensus. L'ennemi attaquant, qui gâche le dîn et le dunyâ, rien n'est, après la foi, aussi obligatoire que de le repousser. Il n'y a donc aucune condition pour cela. Au contraire, il sera repoussé selon la possibilité. Les ulémas – les nôtres [= les hanbalites] et d'autres qu'eux – ont écrit cela" (Al-Fatâwâ al-kubrâ, 4/608).
http://www.maison-islam.com/articles/?p=518
Dernière édition par Ghazali le Dim 18 Nov - 22:07, édité 3 fois (Raison : Merci de ne citer que les extraits qui vous semblent pertinents)
Ghazali- Messages : 296
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Date d'inscription : 02/11/2012
Re: Divisions du monde en islam : pourquoi tous les pays non-musulmans sont dar-al harb ?
Je relisais un article sur le site du GRIC, et je réalise que je n'en avais pas parlé ici
Voici :
Voici :
intégralité à lire sur http://gric-international.org/2008/dossiers/entre-chretiens-et-musulmans-quelles-frontieres/islam-et-appartenances/(...) Il est facile de constater que le texte coranique n’emploie pas la formule de Dâr al-harb (l’aire de la guerre) et Dâr al-islâm (l’aire de l’islam) pour délimiter sa vision du monde. Cette formule, chère aux juristes musulmans, sert à désigner une conception de l’espace et des rapports entre musulmans et non musulmans.
Pourtant le terme «Dâr» (...) en dehors de son sens littéral de maison ou demeure, se rapporte à la suprématie de l’au-delà sur cette terre et ses vanités : «La vie d’ici bas n’est que distraction et jeu futile, mais la demeure de l’au-delà [Dâr al âkhira] voilà certes la vraie vie» [Coran XXIX, 64]
Aux cotés de Dâr, on trouve quatre vocables qui renvoient à la division du monde : il y a d’abord : « ‘Ardh » / terre ou monde. Bien que très fréquent (plus de 450 versets), il est sans intérêt pour notre recherche car il est quasiment associé à la vénération et à la glorification de Dieu (...) Viennent ensuite deux termes : « Balad » / cité et « Balda »/ contrées qui sont généralement pris dans un sens très général de pays. Excepté cet emploi, l’un ou l’autre terme accompagnés d’un adjectif démonstratif « hâdhâ » ou un d’article défini « Al », ils font référence à une cité, en l’occurrence la Mecque (...) Le quatrième terme, « Hudûd » (frontières dans l’arabe moderne), aurait pu s’inscrire dans le registre spécifique d’une démarcation de l’espace, mais sa signification est tout autre. Dans le vocabulaire coranique, il signifie les prescriptions et les commandements divins auxquels le musulman doit se conformer dans sa vie civique et familiale. C’est pourquoi ce terme figure seulement dans les versets de la période médinoise quand la communauté musulmane naissante se cherchait un code et des lois (...)
Comment le droit musulman a-t-il élaboré la distinction entre Dâr al-islâm (l’aire de l’islam) et Dâr al-harb (l’aire de la guerre) quand on sait que d’autres catégories comme Dâr-as solh (pays de traité),dâr al baghy(pays de la désobéissance), dâr al mu’minûn(pays des croyants) ou dâr adh- dhimma (pays des protégés) leur furent adjointes ? (...)
Sans doute l’élaboration d’une théorie du droit international musulman est-elle due vraisemblablement, en partie, à une forme d’adaptation au système juridique romain en cours dans les territoires conquis par les armées musulmanes. Cet emprunt conforte un état de fait politique où la communauté musulmane s’est dotée d’un système impérial que le droit musulman s’est empressé de légaliser. Cette théorie se fonde sur une opposition conflictuelle entre appartenances religieuses et idéologiques et distingue dans sa vision du monde trois aires : Pays d’islam et de paix (Dâr al- islam) Terre d’hostilité et de guerre (Dâr al Harb) et pays de traité et de trêve (Dâr as solh). Il est hors de doute que l’intégration du système impérial s’est faite très tôt et sans heurt (...)
Nations (chou°ûb) et tribus (qabâ’il) sont les deux termes dont le texte coranique fait usage pour définir les frontières communautaires socioculturelles. Ils représentent l’environnement reconnu, mais appelé à être reconsidéré puisque la finalité de cette diversité est prévue pour l’enrichissement mutuel des différents groupes sociaux (...)
Population, groupe (qawm) est un terme très utilisé (plus de 350 fois) avec deux autres, dans le Coran, pour traduire la notion d’universalité dont la dynamique a été définie précédemment par l’approche du texte sacré en matière de diversité des nations et des tribus. Le qawm exprime les diverses formes de cohésion et de solidarité existant au sein d’une communauté. Il représente une réalité sociale universelle liée par des pratiques, des valeurs et une vie commune. Si pour l’arabe préislamique ce mot désigne uniquement les mâles, le Coran s’en sert pour nommer un ensemble d’individus exclu du processus de la révélation. Il est simplement le milieu dans lequel advient celle-ci, et duquel a surgi le Prophète (...)
La confession ou « milla », se compose de fidèles qui, pour suivre leur guide, ont délaissé leur « qawm » et leurs croyances, s’exposant de la sorte à la persécution ou à l’exil. Cette communauté de foi naissante représente le noyau d’une religion nouvelle qui donne à celle-là un sens éthique et spirituel (...)
La communauté (oumma) est enfin le troisième terme qui renvoie à un espace éthique marqué par une solidarité à toute épreuve entre ses membres. Il ne s’agit ni d’un concept géographique, géopolitique ou territorial. L’appartenance à la « oumma » se fonde sur l’adhésion libre de ses individus au message spirituel commun et relève donc du libre choix de chacun. La notion d’ouverture sur l’avenir prime dans les quelques soixante versets où elle est employée (...)
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