L'art chrétien
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L'art chrétien
Voilà un sujet intéressant — à condition d'aimer la peinture et la sculpture chrétiennes. Autrement dit, de faire partie de la bourgeoisie cultivée.
Donc, on a l'art de l'icône en orient, la représentation du poisson ichtus : Iesus Chritus uios tout theou : Jésus Christ fils de Dieu. On a Jésus en croix souffrant en gros autour de Xè siècle (les représentations d'alors ne correspondent pas à la réalité : a) Jésus est nu (il a été une fois représenté ainsi) ; b) il a entre les jambes une sorte de pieu qui l'aide à ne pas tomber ; c) il n'a pas de soutien des pieds cloués ensemble ; d) les clous sont dans les poignets, pas dans les mains (on trouve en Europe 8 ou 9 crucifixions avec les clous dans les poignets, dont Auvers sur Oise, constatations personnelles ; le récit de Thomas l'incrédule est une fable) ; e) l'inscription du titulus est en trois langues et pas "INRI". Mais les Christ de l'art roman ont beaucoup d'allure et de simplicité, ils invitent à la contemplation.
À la Renaissance, les représentations pincturales varient ; elles montrent un Christ souffrant, de bonne qualité artistique (voire géniale). Au XVIIIè, on tombe d'abord vers un rokoko plus compliqué ou janséniste. Mais avec la Contre-Réforme catholique (1648-166...), on a un Christ baroque, où on hésite entre le triomphant et le sacrifié. Tout dépend du commanditaire. Mais c'est encore de l'art digne de ce nom : celui dont la contemplation ouvre à des hauteurs inconnues et plonge dans le spirituel.
Au XIXè et XXè siècle, époque du Sacré Coeur de Jésus et de l'Immaculée Conception, tout change : on tombe dans le vulgaire, le kitsch le plus incroyable, le mauvais goût saint-sulpicien où tout dégouline de bondieuseries blanc-bleu sucrées et ridicules, produites en séries, comme les vierges de Lourdes en blanc et bleu, dont les gourdes d'eau bénite demandent à ce qu'on dévisse la tête pour accéder au liquide. C'est affligeant, presque obscène vu le sujet. Pourquoi ? parce qu'aucun peintre ou sculpteur de renom ne travaillait plus pour l'Église, après les Lumières, et l'émancipation des artistes de la tutelle financière de l'Église catholique.
Artistes qui savaient à quoi s'en tenir sur la réalité des bondieuseries pieuses qu'on leur montrait.
N'hésitez pas à réagir sur ce sujet !
Donc, on a l'art de l'icône en orient, la représentation du poisson ichtus : Iesus Chritus uios tout theou : Jésus Christ fils de Dieu. On a Jésus en croix souffrant en gros autour de Xè siècle (les représentations d'alors ne correspondent pas à la réalité : a) Jésus est nu (il a été une fois représenté ainsi) ; b) il a entre les jambes une sorte de pieu qui l'aide à ne pas tomber ; c) il n'a pas de soutien des pieds cloués ensemble ; d) les clous sont dans les poignets, pas dans les mains (on trouve en Europe 8 ou 9 crucifixions avec les clous dans les poignets, dont Auvers sur Oise, constatations personnelles ; le récit de Thomas l'incrédule est une fable) ; e) l'inscription du titulus est en trois langues et pas "INRI". Mais les Christ de l'art roman ont beaucoup d'allure et de simplicité, ils invitent à la contemplation.
À la Renaissance, les représentations pincturales varient ; elles montrent un Christ souffrant, de bonne qualité artistique (voire géniale). Au XVIIIè, on tombe d'abord vers un rokoko plus compliqué ou janséniste. Mais avec la Contre-Réforme catholique (1648-166...), on a un Christ baroque, où on hésite entre le triomphant et le sacrifié. Tout dépend du commanditaire. Mais c'est encore de l'art digne de ce nom : celui dont la contemplation ouvre à des hauteurs inconnues et plonge dans le spirituel.
Au XIXè et XXè siècle, époque du Sacré Coeur de Jésus et de l'Immaculée Conception, tout change : on tombe dans le vulgaire, le kitsch le plus incroyable, le mauvais goût saint-sulpicien où tout dégouline de bondieuseries blanc-bleu sucrées et ridicules, produites en séries, comme les vierges de Lourdes en blanc et bleu, dont les gourdes d'eau bénite demandent à ce qu'on dévisse la tête pour accéder au liquide. C'est affligeant, presque obscène vu le sujet. Pourquoi ? parce qu'aucun peintre ou sculpteur de renom ne travaillait plus pour l'Église, après les Lumières, et l'émancipation des artistes de la tutelle financière de l'Église catholique.
Artistes qui savaient à quoi s'en tenir sur la réalité des bondieuseries pieuses qu'on leur montrait.
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Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Au passage, il y a comme une polémique sur une intention de Macron de remplacer les vitraux de Notre Dame de Paris (disponibles, ils ont simplement été décrochés pour les travaux) par d'autres, avec un appel d'offre. https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/des-vitraux-du-21e-siecle-pour-notre-dame-de-paris-ca-n-a-pas-d-interet-2888933.html
Re: L'art chrétien
Quand on voit ce qu'a fait Chagall comme vitraux à la cathédrale de Metz, on prend peur ! Chagall fait aux vitraux ce que les nazis ont fait à la Pologne...
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Je signale les travaux de Charbonneau Lassay sur la symbolique chrétienne, on peut discuter sur la notion d'art, car ces signes ne visaient pas spécialement à être esthétiques, inversement on peut avoir une forme d'art religieux, même indépendant de la religion, qui utilise le matériel chrétien.
Une partie de son oeuvre a été perdue, il y a eu une tentative de récupération, le "Bestiaire du Christ" est toujours en vente.
Ce ne sont pas des figurations réalistes, mais le sujet désigné plus ou moins explicite est le Christ, ce pouvait être des signes de reconnaissance pour les disciples.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Charbonneau-Lassay
https://vulneraire.regnabit.com/
Chef d'oeuvre à la fois symbolique et artistique "L'agneau mystique" :
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Agneau_mystique
"Le retable représente une « nouvelle conception de l'art », dans laquelle l'idéalisation de la tradition médiévale cède la place à une observation rigoureuse de la nature et une reproduction fort habile des effets d'optique. "
"Dans l'Agneau mystique, rien n'est comme il y paraît. Le retable regorge de symboles et le moindre détail a un sens. Jan Van Eyck est donc un peintre magistral, mais aussi un conteur d'histoires. Dans l'article de ce blog, nous allons nous intéresser à l'iconographie et décortiquer la symbolique des scènes et des détails de l'Agneau mystique. "
https://visit.gent.be/fr/la-symbolique-de-lagneau-mystique
Une partie de son oeuvre a été perdue, il y a eu une tentative de récupération, le "Bestiaire du Christ" est toujours en vente.
Ce ne sont pas des figurations réalistes, mais le sujet désigné plus ou moins explicite est le Christ, ce pouvait être des signes de reconnaissance pour les disciples.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Charbonneau-Lassay
https://vulneraire.regnabit.com/
Chef d'oeuvre à la fois symbolique et artistique "L'agneau mystique" :
https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Agneau_mystique
"Le retable représente une « nouvelle conception de l'art », dans laquelle l'idéalisation de la tradition médiévale cède la place à une observation rigoureuse de la nature et une reproduction fort habile des effets d'optique. "
"Dans l'Agneau mystique, rien n'est comme il y paraît. Le retable regorge de symboles et le moindre détail a un sens. Jan Van Eyck est donc un peintre magistral, mais aussi un conteur d'histoires. Dans l'article de ce blog, nous allons nous intéresser à l'iconographie et décortiquer la symbolique des scènes et des détails de l'Agneau mystique. "
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DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
L'art chrétien Kitsch genre saint-sulpicien du XIXè siècle. Représenter le Christ avec une apparence juive devient impensable
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Re: L'art chrétien
Je reviens sur la question de "l'apparence juive", parce que je viens de lire un passage de Sartre dans son livre sur la question juive, qui recoupe ce que je pensais (je ne suis pas un disciple loin s'en faut, je n'ai pratiquement jamais lu et je n'ai pas d'affinité avec sa philosophie, mais je suis tombé directement sur ce passage en feuilletant le livre parmi d'autres à la médiathèque.
La caricature du juif dans les journaux visait surtout les séfarades. Mais Sartre dit qu'il avait deux amis à Berlin, l'un juif, ashkénaze et l'autre non juif. L'ashkénaze ressemblait à l'aryen typique selon les nazis, et il fréquentait des membres du parti sans rien dire de son appartenance, l'autre ressemblait à la caricature des séfarades.
D'ailleurs une infirmière juive m'avait fait remarquer sans que j'ai en rien abordé le sujet (elle a peut-être deviné mes affinités avec l'islam, son ton était quelque peu agressif) que les ashkénazes pouvaient être du type de la race soi-disant supérieure, entendez blonds, grands, yeux bleus.
A supposer que séfarades et ashkénazes soient les descendants de deux tribus, on ne connait pas grand chose des autres, sans compter la question des Khazars, ou des métissages qui ont pu avoir lieu à une époque où la religion juive était plus ouverte.
La caricature du juif dans les journaux visait surtout les séfarades. Mais Sartre dit qu'il avait deux amis à Berlin, l'un juif, ashkénaze et l'autre non juif. L'ashkénaze ressemblait à l'aryen typique selon les nazis, et il fréquentait des membres du parti sans rien dire de son appartenance, l'autre ressemblait à la caricature des séfarades.
D'ailleurs une infirmière juive m'avait fait remarquer sans que j'ai en rien abordé le sujet (elle a peut-être deviné mes affinités avec l'islam, son ton était quelque peu agressif) que les ashkénazes pouvaient être du type de la race soi-disant supérieure, entendez blonds, grands, yeux bleus.
A supposer que séfarades et ashkénazes soient les descendants de deux tribus, on ne connait pas grand chose des autres, sans compter la question des Khazars, ou des métissages qui ont pu avoir lieu à une époque où la religion juive était plus ouverte.
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
Vous avez raison, ce terme de juif était incorrect, j'aurais dû dire : sémite, une parmi d'autres. Il s'agit donc d'ethnies différenciées (encoe plus précis : de phénotypes différenciés, d'apparences), d'autant plus qu'elles étaient marquées dans l'antiquité. Ashkhenaze, signifie allemand en jiddish, shepharade : qui appartient à la branche espagnole, c'est à dire ceux qui vécurent sous l'occupation arabe. Français se dit tsarfatit en hébreu, d'où de nombreux patronymes à l'orthographe approchante.
On ignore trop souvent qu'au XVIIIè siècle, la communauté juive d'Europe centrale s'émut du grand nombre de mariages mixtes, ce qui entraîna un sursaut vers plus de rigueur orthodoxe. En vérité, la communauté juive fait partie de celles qui se sont le plus mélangées aux populations locales, ce qui explique la remarque de Sartre, qui constate des phénotypes différents.
Sur un plan scientifique plus large, ces différenciations n'ont pas grand sens : Un simple calcul sur nos ascendants indique qu'un individu né vers 1985 avait un million d'ancêtres en comptant depuis la Révolution. 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrières-grands-parents, etc. Il y eut à l'évidence beaucoup de mariage entre gens apparentés et entre personnes du monde entier.
J'ai connu dans les plaines d'Allemagnes, lieux de passages, des Allemands ayant les yeux bridés...
On ignore trop souvent qu'au XVIIIè siècle, la communauté juive d'Europe centrale s'émut du grand nombre de mariages mixtes, ce qui entraîna un sursaut vers plus de rigueur orthodoxe. En vérité, la communauté juive fait partie de celles qui se sont le plus mélangées aux populations locales, ce qui explique la remarque de Sartre, qui constate des phénotypes différents.
Sur un plan scientifique plus large, ces différenciations n'ont pas grand sens : Un simple calcul sur nos ascendants indique qu'un individu né vers 1985 avait un million d'ancêtres en comptant depuis la Révolution. 2 parents, 4 grands-parents, 8 arrières-grands-parents, etc. Il y eut à l'évidence beaucoup de mariage entre gens apparentés et entre personnes du monde entier.
J'ai connu dans les plaines d'Allemagnes, lieux de passages, des Allemands ayant les yeux bridés...
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
L'abbé Stéphane était un disciple intellectuel de Guénon il a écrit sur l'ésotérisme chrétien, mais en n'excluant pas les rapprochements avec les traditions orientales et leur métaphysique. Il n'a pas exercé comme prêtre mais comme professeur de maths et de philo, il avait composé des petits traités pour ses élèves puis ce sont ses amis qui les ont édités.
Au sujet de l'art il distingue l'art sacré, directement inspiré, comme l'art de l'icône, l'art religieux, humain, mais avec des sujets religieux comme des thèmes de la Bible, ou des aspirations religieuses, et l'art profane, qui ne se préoccupe pas essentiellement de spiritualité.
Je suis en train de lire «La course à l'abîme », de D.Fernandez, Académie française, italianiste et érudit, consacré sous une forme de biographie romancée, au Caravage.
J'ai lu récemment "par hasard" quelques pages des Confessions de St Augustin, il parle de la luxure, pas uniquement dans le sens courant de recherche du plaisir sensuel, mais il utilise le terme pour décrire une période de sa vie où il était possédé par une sorte de gourmandise pour les choses belles, et cette addiction lui paraissait s'apparenter à la luxure par son excès et parce que c'était un éloignement de la spiritualité, la musique ou toutes les autres stimulations, pareillement.
Or les cardinaux décrits par Fernandez sont dans ce cas, à part quelques exceptions qui vivent dans la sobriété et la pauvreté, ils sont avides d'oeuvres d'art, amassant les œuvres, peintures, sculptures, constituant des musées privés, en se passionnant pour le monde artistique d'une manière exagérée, ceci combiné avec le jeu des influences politiques, de leurs luttes et passions, tout ce monde appartenant aux familles de pouvoir riches et nobles.
-Les femmes romaines ne veulent ou n'ont pas le droit de poser, ce sont des prostituées qui figurent y compris pour les figures de saintes, la prostitution est tolérée dans certains quartiers par la papauté, d'après ce que raconte Michel Benoit, dans « Prisonnier de Dieu » cette tolérance est encore de mise pour les cardinaux.
-Une question par rapport au symbolisme, bien qu'on puisse discuter pour savoir dans quel mesure il s'agit d'art sacré, religieux ou autre, tous les éléments figurant dans les tableaux, dont l'inspiration est encore soit l'antiquité soit la Bible, sont tous codés et ont un sens caché.
Au sujet de l'art il distingue l'art sacré, directement inspiré, comme l'art de l'icône, l'art religieux, humain, mais avec des sujets religieux comme des thèmes de la Bible, ou des aspirations religieuses, et l'art profane, qui ne se préoccupe pas essentiellement de spiritualité.
Je suis en train de lire «La course à l'abîme », de D.Fernandez, Académie française, italianiste et érudit, consacré sous une forme de biographie romancée, au Caravage.
J'ai lu récemment "par hasard" quelques pages des Confessions de St Augustin, il parle de la luxure, pas uniquement dans le sens courant de recherche du plaisir sensuel, mais il utilise le terme pour décrire une période de sa vie où il était possédé par une sorte de gourmandise pour les choses belles, et cette addiction lui paraissait s'apparenter à la luxure par son excès et parce que c'était un éloignement de la spiritualité, la musique ou toutes les autres stimulations, pareillement.
Or les cardinaux décrits par Fernandez sont dans ce cas, à part quelques exceptions qui vivent dans la sobriété et la pauvreté, ils sont avides d'oeuvres d'art, amassant les œuvres, peintures, sculptures, constituant des musées privés, en se passionnant pour le monde artistique d'une manière exagérée, ceci combiné avec le jeu des influences politiques, de leurs luttes et passions, tout ce monde appartenant aux familles de pouvoir riches et nobles.
-Les femmes romaines ne veulent ou n'ont pas le droit de poser, ce sont des prostituées qui figurent y compris pour les figures de saintes, la prostitution est tolérée dans certains quartiers par la papauté, d'après ce que raconte Michel Benoit, dans « Prisonnier de Dieu » cette tolérance est encore de mise pour les cardinaux.
-Une question par rapport au symbolisme, bien qu'on puisse discuter pour savoir dans quel mesure il s'agit d'art sacré, religieux ou autre, tous les éléments figurant dans les tableaux, dont l'inspiration est encore soit l'antiquité soit la Bible, sont tous codés et ont un sens caché.
Dernière édition par DenisLouis le Jeu 19 Sep - 10:49, édité 1 fois
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
Quant aux anges, ils étaient peints en prenant les traits du Caravage ou de ses amants.
Le cardinal del Monte son protecteur lui donne des conseils pour échapper à la censure dans "Repos pendant la fuite en Egypte" et le félicite : l'ange à gauche, de dos, mais presque nu, avait donné des frayeurs au cardinal, mais le thème et la composition générale permettent d'éviter l'Inquisition.
Dans un autre tableau le peintre avait assimilé le Christ à Bacchus, ce qui était inacceptable pour ses ennemis.
St Joseph est à gauche, s'oppose à la partie droite, le ton est plus sombre, alors qu'à droite le ciel est lumineux au dessus de la Vierge et de l'Enfant, sècheresse et obscurité à gauche, grâce et lumière à droite, St Joseph représente la désolation du peuple juif avant le Christ, cependant bien que relativement exclu a un rôle positif, il aide l'ange à répandre le Divin Amour en lui présentant la partition de Palestrina (motet en l'honneur de la Vierge).
Ici le peintre en accord avec la vision des théologiens, le tableau se lit de gauche à droite, du désert à la prairie, de la pierre à la grenade, du péché à la Rédemption, de l'exil au salut, de la mort à la vie, quant à l'ange, son aspect érotique est sublimé puisqu'il est messager de la Bonne Nouvelle, tel une Annonciation, cependant il contredit la nature révoltée du Caravage, qui préférerait le lire de droite à gauche, en sens inverse de l'interprétation canonique.
https://www.wikiart.org/fr/le-caravage/le-repos-pendant-la-fuite-en-egypte-1597
Le cardinal del Monte son protecteur lui donne des conseils pour échapper à la censure dans "Repos pendant la fuite en Egypte" et le félicite : l'ange à gauche, de dos, mais presque nu, avait donné des frayeurs au cardinal, mais le thème et la composition générale permettent d'éviter l'Inquisition.
Dans un autre tableau le peintre avait assimilé le Christ à Bacchus, ce qui était inacceptable pour ses ennemis.
St Joseph est à gauche, s'oppose à la partie droite, le ton est plus sombre, alors qu'à droite le ciel est lumineux au dessus de la Vierge et de l'Enfant, sècheresse et obscurité à gauche, grâce et lumière à droite, St Joseph représente la désolation du peuple juif avant le Christ, cependant bien que relativement exclu a un rôle positif, il aide l'ange à répandre le Divin Amour en lui présentant la partition de Palestrina (motet en l'honneur de la Vierge).
Ici le peintre en accord avec la vision des théologiens, le tableau se lit de gauche à droite, du désert à la prairie, de la pierre à la grenade, du péché à la Rédemption, de l'exil au salut, de la mort à la vie, quant à l'ange, son aspect érotique est sublimé puisqu'il est messager de la Bonne Nouvelle, tel une Annonciation, cependant il contredit la nature révoltée du Caravage, qui préférerait le lire de droite à gauche, en sens inverse de l'interprétation canonique.
https://www.wikiart.org/fr/le-caravage/le-repos-pendant-la-fuite-en-egypte-1597
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
Les peintres mais aussi les juges de l'Inquisition se référaient, pour la signification symbolique des motifs et sujets traités par les oeuvres d'art, à un livre de Cesare Ripa ; selon les intentions et les interprétations opposées des accusateurs ou des avocats les tableaux prenaient des sens différents.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Ripa
Les chapitres du livre :
https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Ripa_-_Iconologie_-_1643.pdf
Émile Mâle s'est intéressé au sujet au XXème siècle :
"Sa thèse L’Art religieux au XIIIe siècle en France apporte un changement majeur dans les études médiévales et dans l'histoire de l'art. Son succès est tel qu'elle est éditée une troisième fois dix ans après sa première parution, ce qui est exceptionnel pour un ouvrage de ce type. En 2011, on ne compte pas moins de neuf éditions et de nombreuses traductions. Ce succès, il le doit autant à la qualité de son travail qu'à celle de sa plume, qui fait dire à certains qu'il « avait l'art de faire fleurir les roses sur les ronces ». Dans cette œuvre, il ne pose ni plus ni moins que les bases d'une nouvelle méthode maintenant communément adoptée par les historiens de l'art."
« Partant de l’idée, aujourd’hui familière, que le christianisme, en particulier médiéval, conçut l’art comme une « prédication muette », c’est-à-dire comme la traduction, dans le langage des formes, des vérités de la foi, il entreprend de mettre systématiquement en rapport l’iconographie et ses « sources d’inspiration », c’est-à-dire les grands textes (scripturaires, exégétiques, théologiques, hagiographiques…) lui ayant servi de programme. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_M%C3%A2le
https://www.inha.fr/dictionnaire-critique-des-historiens-de-lart-actifs-en-france-de-la-revolution-a-la-premiere-guerre-mondiale/male-emile-inha/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cesare_Ripa
Les chapitres du livre :
https://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Ripa_-_Iconologie_-_1643.pdf
Émile Mâle s'est intéressé au sujet au XXème siècle :
"Sa thèse L’Art religieux au XIIIe siècle en France apporte un changement majeur dans les études médiévales et dans l'histoire de l'art. Son succès est tel qu'elle est éditée une troisième fois dix ans après sa première parution, ce qui est exceptionnel pour un ouvrage de ce type. En 2011, on ne compte pas moins de neuf éditions et de nombreuses traductions. Ce succès, il le doit autant à la qualité de son travail qu'à celle de sa plume, qui fait dire à certains qu'il « avait l'art de faire fleurir les roses sur les ronces ». Dans cette œuvre, il ne pose ni plus ni moins que les bases d'une nouvelle méthode maintenant communément adoptée par les historiens de l'art."
« Partant de l’idée, aujourd’hui familière, que le christianisme, en particulier médiéval, conçut l’art comme une « prédication muette », c’est-à-dire comme la traduction, dans le langage des formes, des vérités de la foi, il entreprend de mettre systématiquement en rapport l’iconographie et ses « sources d’inspiration », c’est-à-dire les grands textes (scripturaires, exégétiques, théologiques, hagiographiques…) lui ayant servi de programme. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89mile_M%C3%A2le
https://www.inha.fr/dictionnaire-critique-des-historiens-de-lart-actifs-en-france-de-la-revolution-a-la-premiere-guerre-mondiale/male-emile-inha/
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
Après le Concile de Trente, dans le cadre de la Contre-Réforme, la papauté s'est servie de l'art pour lutter le protestantisme, dont la tendance était iconoclaste (des nuances selon les branches), ce débat avait aussi concerné précédemment l'empire byzantin avec la querelles des icônes (il fallait se définir par rapport ou contre l'islam, qui lui-même suivait l'interdiction juive antérieure).
Le catholicisme cependant ne change pas sa doctrine, contrairement aux icônes orientales les représentations n'entrent pas directement dans l'adoration, ce sont des aides pour la foi, des illustrations qui peuvent soutenir l'homme ordinaire et plaire aux amoureux de la beauté.
Il s'agit donc plus d'art religieux que d'art sacré, le nom du genre ne doit pas laisser penser qu'il s'agit d'un processus monolithique ou hiérarchique, cependant en dernier ressort c'est la papauté qui décide si une œuvre a sa place dans une exposition au grand public. C'est un ingrédient important de la vie sociale au moins dans les couches supérieures, et particulièrement à Rome.
A l'époque du Caravage, plusieurs acteurs interviennent , le commanditaire, un cardinal, une église, la papauté, une communauté, définissait le sujet et qui donnait des consignes plus ou moins strictes, le peintre ou le sculpteur pouvait aussi créer de son propre chef pour lui-même ou ses amis, puis le contrôle de l'Église ou de l'Inquisition. Le commanditaire pouvait aussi refuser le tableau si il ne lui convenait pas ou si il le jugeait trop audacieux, commander une autre version, la première pouvait être gardée par l'artiste ou rachetée par un tiers (bien cachée si elle était scandaleuse).
Derrière ces transactions se jouaient des rapports de pouvoir, soit entre ceux qui achetaient ou possédaient les oeuvres, plus ou moins prestigieuses, avec des collections plus ou moins riches, et entre les peintres, plus ou moins renommés, plus ou moins amis avec le pape, avec les diverses familles en rivalité pour le pouvoir.
Le catholicisme cependant ne change pas sa doctrine, contrairement aux icônes orientales les représentations n'entrent pas directement dans l'adoration, ce sont des aides pour la foi, des illustrations qui peuvent soutenir l'homme ordinaire et plaire aux amoureux de la beauté.
Il s'agit donc plus d'art religieux que d'art sacré, le nom du genre ne doit pas laisser penser qu'il s'agit d'un processus monolithique ou hiérarchique, cependant en dernier ressort c'est la papauté qui décide si une œuvre a sa place dans une exposition au grand public. C'est un ingrédient important de la vie sociale au moins dans les couches supérieures, et particulièrement à Rome.
A l'époque du Caravage, plusieurs acteurs interviennent , le commanditaire, un cardinal, une église, la papauté, une communauté, définissait le sujet et qui donnait des consignes plus ou moins strictes, le peintre ou le sculpteur pouvait aussi créer de son propre chef pour lui-même ou ses amis, puis le contrôle de l'Église ou de l'Inquisition. Le commanditaire pouvait aussi refuser le tableau si il ne lui convenait pas ou si il le jugeait trop audacieux, commander une autre version, la première pouvait être gardée par l'artiste ou rachetée par un tiers (bien cachée si elle était scandaleuse).
Derrière ces transactions se jouaient des rapports de pouvoir, soit entre ceux qui achetaient ou possédaient les oeuvres, plus ou moins prestigieuses, avec des collections plus ou moins riches, et entre les peintres, plus ou moins renommés, plus ou moins amis avec le pape, avec les diverses familles en rivalité pour le pouvoir.
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
L'art au début et jusqu'à l'époque moderne était étroitement lié à la théologie, différents problèmes se sont posés à propos de la notion d'image et des différences de sens, subtilités entre hébreu, grec, latin, et de leurs traitements artistiques.
Image c'est non seulement une représentation visuelle, mais un concept, l'homme est fait "à l'image" de Dieu, "qui me voit voit le Père" etc
L'image se doit donc d'être authentique, la première tendance, c'est la vraie image, au sens de Véronique, la copie exacte ou crue exacte, sur un tissu, du visage du Christ, c'est aussi l'idée du Linceul de Turin, mais il représente le corps en entier.
Donc plusieurs modèles et exemplaires se sont succédés, réputés être "non faits de mains d'homme", bien que l'icône soit faite par des êtres humains, mais selon un rituel strict, elle se veut aussi une représentation exacte.
Remarque : lors de la rencontre avec un maitre spirituel, il n'est pas facile de discerner les traits du visage si on est au fond d'une assemblée nombreuse, d'autre part l'attention sera attirée par les paroles, les mouvements, ou des phénomènes intérieurs de diverses sortes.
Mais supposons que l'on veuille fixer un témoignage le plus précis possible en l'absence de photographie, les composantes de la scène globale, et même avec la photographie, sont susceptibles de représentations diverses, toutes soumises au point de vue, au choix de celui qui capte et transmet, difficile de représenter même les phénomènes lumineux qui sont de l'ordre de la vision.
Par contre comme le montre la reconnaissance faciale même si elle a ses limites, la configuration, la géométrie des traits du visage, même en tenant compte de certaines modifications dues par ex à l'âge, sont suffisamment stables pour permette une identification.
Ainsi si on veut se souvenir d'un être, cet ensemble de points et de lignes qui ne dépendent pas de l'imaginaire d'un artiste, peut être un moyen d'appui fiable pour atteindre, éventuellement, la réalité de cet être. Bien sur si et seulement si la géométrie des traits est fixée avec certitude, si et seulement si cette géométrie est parlante, ici divinement parlante, et non pas parlante à l'envers comme Socrate qui dit-t-on était laid.
Image c'est non seulement une représentation visuelle, mais un concept, l'homme est fait "à l'image" de Dieu, "qui me voit voit le Père" etc
L'image se doit donc d'être authentique, la première tendance, c'est la vraie image, au sens de Véronique, la copie exacte ou crue exacte, sur un tissu, du visage du Christ, c'est aussi l'idée du Linceul de Turin, mais il représente le corps en entier.
Donc plusieurs modèles et exemplaires se sont succédés, réputés être "non faits de mains d'homme", bien que l'icône soit faite par des êtres humains, mais selon un rituel strict, elle se veut aussi une représentation exacte.
Remarque : lors de la rencontre avec un maitre spirituel, il n'est pas facile de discerner les traits du visage si on est au fond d'une assemblée nombreuse, d'autre part l'attention sera attirée par les paroles, les mouvements, ou des phénomènes intérieurs de diverses sortes.
Mais supposons que l'on veuille fixer un témoignage le plus précis possible en l'absence de photographie, les composantes de la scène globale, et même avec la photographie, sont susceptibles de représentations diverses, toutes soumises au point de vue, au choix de celui qui capte et transmet, difficile de représenter même les phénomènes lumineux qui sont de l'ordre de la vision.
Par contre comme le montre la reconnaissance faciale même si elle a ses limites, la configuration, la géométrie des traits du visage, même en tenant compte de certaines modifications dues par ex à l'âge, sont suffisamment stables pour permette une identification.
Ainsi si on veut se souvenir d'un être, cet ensemble de points et de lignes qui ne dépendent pas de l'imaginaire d'un artiste, peut être un moyen d'appui fiable pour atteindre, éventuellement, la réalité de cet être. Bien sur si et seulement si la géométrie des traits est fixée avec certitude, si et seulement si cette géométrie est parlante, ici divinement parlante, et non pas parlante à l'envers comme Socrate qui dit-t-on était laid.
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
Il faut mentionner que très tôt (Renaissance...) la représentation du Christ et de Marie (Myriam en fait) a été déjudaïsée pour en faire de bons occidentaux, Jésus devenant blond sans trait sémite. Je ne sais plus quel peintre l'a représenté à 12 ans devant les docteurs en vrai petit juif (19è siècle) : il a soulevé l'indignation publique !!!...et a refait le tableau. Personne ne pense que Joseph s'appelait en fait Youssef ou Youssouf...
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Heu, Youssef ou Youssouf, c'est la version arabe.Jans a écrit:Personne ne pense que Joseph s'appelait en fait Youssef ou Youssouf...
Re: L'art chrétien
Et en hébreu ou araméen ?
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Yosef
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Re: L'art chrétien
En fait, c‘est un VAV avec des points au-dessus ou au dessous, ce qui change le o en ou… d’où la possibilité de variantes
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Jusqu'à la reconnaissance par l'empire romain, il n'y avait pas de représentation, seulement des signes comme le poisson, la vigne, ou des lettres, la loi juive était encore observée. Si, il y a eu des représentations mais de non chrétiens, qui avaient entendu parler de l'évènement, et qui pensaient qu'une certaine statue d'Apollon représentait le Christ.
On parle d'art paléochrétien, l'édit de Milan marque une ouverture. il y a encore confusion avec l'iconographie païenne, le Christ prend les habits de l'empereur, manteau pourpre, St Pierre reçoit la loi sur un trône.
On parle d'art paléochrétien, l'édit de Milan marque une ouverture. il y a encore confusion avec l'iconographie païenne, le Christ prend les habits de l'empereur, manteau pourpre, St Pierre reçoit la loi sur un trône.
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
C'est seulement en français et en portugais, à ma connaissance, que le J prend le son j. En anglais c'est Dj, en espagnol Rh. Dans les autres langues (germaniques, slaves...) c'est Yo.Jans a écrit:Yosef
Re: L'art chrétien
je te parle des lettres hébraïques transcrites : iod -vav- sameth - fè
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Je cogite sur le livre de Hans Belting "La vraie image", son champ d'étude n'est pas uniquement l'image chrétienne, mais l'art en général, le regard etc, et concerne également le rôle de l'image dans le monde actuel, avec le bouleversement du à la photographie.
A ce propos, la critique musulmane de falsification des textes vise quelque peu à coté de la cible, car la préoccupation principale des Chrétiens, ou du moins une préoccupation majeure était la reproduction exacte du visage, comme véhicule de transmission, peu importe que les voiles de Véronique aient été vrais ou faux, je veux dire c'est une préoccupation que les musulmans n'ont pas, ils se focalisent sur d'autres aspects, plus l'audition que la vision. Souligné par Michel Vâlsan, "Ismaël", soit Dieu entend, soit Dieu fait entendre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Belting
A ce propos, la critique musulmane de falsification des textes vise quelque peu à coté de la cible, car la préoccupation principale des Chrétiens, ou du moins une préoccupation majeure était la reproduction exacte du visage, comme véhicule de transmission, peu importe que les voiles de Véronique aient été vrais ou faux, je veux dire c'est une préoccupation que les musulmans n'ont pas, ils se focalisent sur d'autres aspects, plus l'audition que la vision. Souligné par Michel Vâlsan, "Ismaël", soit Dieu entend, soit Dieu fait entendre.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Belting
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
Voile de Véronique : j’apprends que c’est la déformation de vera Ikonika : image réelle. Toujours le même schéma : vendu ou donné à des chrétiens au temps des croisades, et rapportant bcp d’argent par lés pèlerinages induits. Il exista même un saint prépuce… à Rome on voit (sainte Marie Majeure?) une échelle en bon aluminium, celle que Jésus a emprunté pour être interrogé par Pilate ; ça vaut les chaînes en acier qui se trouvent à St Paul hors les murs : elles ont lié les mains de saint Paul pour son exécution ! J’aurai fait le tour de l’Europe des plus grandes escroqueries catholiques avec Chartres, qui possède la robe que Marie lors de l‘Annonciation..
Jans- Messages : 3577
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Re: L'art chrétien
Le saint prépuce, Peyrefitte raconte ça d'une manière savoureuse entre autres épisodes vaticanesques dans "Les clés de Saint Pierre", une paroisse prétend avoir le vrai prépuce et veut remettre en vigueur l'adoration antérieure, il y a des enjeux touristiques, une commission se réunit, fait l'inventaire des divers prépuces prétendus, des couteaux de circoncision, des discussions antérieures, des autres parties du corps, des questions épineuses "ressuscité avec ou sans "?
Appartient-t-il à la catégorie des "reliques communes", des "reliques insignes", des "reliques majeures", des "reliques mineures", des "reliques notables" ? Que valent les écrits de Sainte Brigitte à ce sujet ?
Celui d'Italie le seul à subsister et en plus de Sainte Brigitte bénéficie des études de St Thomas, de théologiens divers, de papes, faisait l'objet d'une vénération, puis il fut volé en 1527 lors du sac de Rome, après différentes péripéties fut retrouvé, il y eu un miracle, impossible d'ouvrir le sachet, une odeur suave s'en échappait, seule un enfant innocent put y réussir, après il y aurait eu d'autres miracles, il fut exposé plusieurs fois par an, puis face à des écrits protestants le discréditant, il fut décidé de ne plus en parler, et ne plus le mentionner dans les guides touristiques.
Résultat de la commission : requête rejetée, décret antérieur confirmé et durci, excommunication pour qui en parle sans permission du Saint Siège, mais passe de la catégorie speciali à specialissimo, les contrevenants sont ipso facto "infâmes" mais dans la catégorie plus bénigne des "infâmes tolérés", si ils persistent ils deviendront des "infâmes à éviter",
Appartient-t-il à la catégorie des "reliques communes", des "reliques insignes", des "reliques majeures", des "reliques mineures", des "reliques notables" ? Que valent les écrits de Sainte Brigitte à ce sujet ?
Celui d'Italie le seul à subsister et en plus de Sainte Brigitte bénéficie des études de St Thomas, de théologiens divers, de papes, faisait l'objet d'une vénération, puis il fut volé en 1527 lors du sac de Rome, après différentes péripéties fut retrouvé, il y eu un miracle, impossible d'ouvrir le sachet, une odeur suave s'en échappait, seule un enfant innocent put y réussir, après il y aurait eu d'autres miracles, il fut exposé plusieurs fois par an, puis face à des écrits protestants le discréditant, il fut décidé de ne plus en parler, et ne plus le mentionner dans les guides touristiques.
Résultat de la commission : requête rejetée, décret antérieur confirmé et durci, excommunication pour qui en parle sans permission du Saint Siège, mais passe de la catégorie speciali à specialissimo, les contrevenants sont ipso facto "infâmes" mais dans la catégorie plus bénigne des "infâmes tolérés", si ils persistent ils deviendront des "infâmes à éviter",
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: L'art chrétien
La plupart des tableaux représentant le Christ enfant montrent les organes génitaux, parce qu'il n'y a pas de problème à représenter un enfant nu et parce que les organes ne sont pas développés, il fallait aussi montrer que le corps était sans défaut, mais les images passent sous silence la circoncision (accomplie), cependant il y a les tableaux se rapportant à l'opération. Giovanni Bellini peint la circoncision, mais la main du Prêtre masque l'organe, on voit la douleur de l'enfant et tous les regards sont tournés vers le lieu de l'opération.
D'autres tableaux sont plus explicites comme le Retable des douze apôtres de Herlin à Rothenburg ob der Taube.
D'autres tableaux sont plus explicites comme le Retable des douze apôtres de Herlin à Rothenburg ob der Taube.
DenisLouis- Messages : 1072
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