Omar Khayyâm était-il soufi ?
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Omar Khayyâm était-il soufi ?
Bonsoir,
Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, selon Idries Shah, des "perles mystiques", faisant de Khayyam un soufi. Il aurait prôné l'ivresse de Dieu, et se disait infidèle mais croyant. Au-delà du premier degré hédoniste, les quatrains auraient donc selon ce commentateur une dimension mystique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Khayyam
Je voulais savoir quelle interprétation vous aviez de ses quatrains. Pensez-vous que lorsqu’il parle de vin et d'ivresse, il veut évoquer la boisson alcoolisée et de l’état d’une personne ivre ou alors des symboles ayant un sens dans le soufisme ?
Au passage, je vous mets un petit extrait du livre les quatrains du sage Omar Khayyâm de Nichâpour et de ses épigones de Omar Khayyâm et Hassan Rezvanian qui parle de ce sujet.
Quant aux multiples thèmes sont développés, ce sont à peu près les mêmes que ceux de la poésie classique persane : la vanité des choses de ce monde, l'inexorable fuite des jours, le caractère à la fois bref et fragile de la vie qui "n'est séparée de la mort que par l'espace d'un souffle", la prédestination à laquelle nul ne peut échapper, l'incapacité de l'homme à comprendre les mystères de l'au-delà, les tourments de la vieillesse, la mort qui nous réduit en poussière dont on se sert, par la suite, à fabriquer des coupes et des cruches"; ironie du sort qui favorise toujours les sots et les ignorants et contrarie les sages. Et comme pour contre contrebalancer cette vision pessimiste et somme toute désenchantée de la vie, il y a aussi certain nombre de quatrains à caractère "bucolique" dans lesquels sont évoquées les beautés incomparables de la nature : les fleurs, les oiseaux, les ruisseaux, le vent printanier caressant les roses à peine écloses, la fraîcheur de l'aube, la douceur du clair de lune sont autant de thème qui servent de cadre ou de préambule à l'ivresse et à l'amour des femmes et des éphèbes, plaisir qu'accompagnent souvent les sons mélodieux de la flûte, du luth ou de la harpe. Le vin est prescrit comme un remède infaillible contre le chagrin, y occupe une place à part : non seulement il revient comme un refrain dans un grand nombre de quatrains, mais dans son "Nowrouz Nâmeh" même Khayyâm n'oublie pas de vanter ses qualités: "Rien n'est plus salutaire aux hommes, écrit-il, que le vin, notamment celui tiré du bon raisin amer. Sa propriété est de bannir le chagrin et de rendre la joie au coeur."
Il s'agit là d'une citation qui peut servir de mise au point au sujet de l'affirmation de certains exégètes qui ont tendance à interpréter tous les quatrains de Khayyâm dans un sens mystique. Exégètes selon lesquels le vin ne serait qu'un "symbole" représentant l'extase religieuse, la recherche d'une union avec Dieu. Et ceux qui en boivent comme le poète s'abreuvent en réalité, d'après eux, à la source de l'amour divin.
Une place importante dans la littérature iranienne, khayyâm n'est pas le seul à avoir composé des poèmes à double entente. Ce genre d'équivoques sur l'amour charnel ou divin, sur l'ivresse du buveur et celle de l'extase mystique, propre à entretenir l’ambiguïté, on le trouve fréquemment dans la poesie classique persane. Dans un vers célèbre, Hâfiz ne dénigre-t-il pas ses adversaires en se servant de figures de rhétorique ambivalente ?
Nous avons vu reflétée dans la coupe l'image de la bien aimée,
Sache-le ! Ô toi qui ignores les délices de nos constantes libation
Même si les critiques iraniens estiment généralement que de pareils vers sont conçus de manière à pouvoir être interprété par les initiés dans un sens mystique, il nous semble difficile d'expliquer les quatrains suivant autrement que dans leur sens apparent :
Je vais boire tant et tant de vin que l'odeur.
En montera de ma tombe.
Et lorsqu'un buveur y passera,
Du seul parfum il tombera ivre mort !
Bois du vin, car c'est lui qui met fin aux hauts et aux bas de ton coeur.
Il te délivre de la préoccupation des soixante-douze nations.
Ne t'abstiens point d'un élixir dont une seule gorgée
Suffit à faire disparaitre mille maux !
Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, selon Idries Shah, des "perles mystiques", faisant de Khayyam un soufi. Il aurait prôné l'ivresse de Dieu, et se disait infidèle mais croyant. Au-delà du premier degré hédoniste, les quatrains auraient donc selon ce commentateur une dimension mystique.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Khayyam
Je voulais savoir quelle interprétation vous aviez de ses quatrains. Pensez-vous que lorsqu’il parle de vin et d'ivresse, il veut évoquer la boisson alcoolisée et de l’état d’une personne ivre ou alors des symboles ayant un sens dans le soufisme ?
Au passage, je vous mets un petit extrait du livre les quatrains du sage Omar Khayyâm de Nichâpour et de ses épigones de Omar Khayyâm et Hassan Rezvanian qui parle de ce sujet.
Quant aux multiples thèmes sont développés, ce sont à peu près les mêmes que ceux de la poésie classique persane : la vanité des choses de ce monde, l'inexorable fuite des jours, le caractère à la fois bref et fragile de la vie qui "n'est séparée de la mort que par l'espace d'un souffle", la prédestination à laquelle nul ne peut échapper, l'incapacité de l'homme à comprendre les mystères de l'au-delà, les tourments de la vieillesse, la mort qui nous réduit en poussière dont on se sert, par la suite, à fabriquer des coupes et des cruches"; ironie du sort qui favorise toujours les sots et les ignorants et contrarie les sages. Et comme pour contre contrebalancer cette vision pessimiste et somme toute désenchantée de la vie, il y a aussi certain nombre de quatrains à caractère "bucolique" dans lesquels sont évoquées les beautés incomparables de la nature : les fleurs, les oiseaux, les ruisseaux, le vent printanier caressant les roses à peine écloses, la fraîcheur de l'aube, la douceur du clair de lune sont autant de thème qui servent de cadre ou de préambule à l'ivresse et à l'amour des femmes et des éphèbes, plaisir qu'accompagnent souvent les sons mélodieux de la flûte, du luth ou de la harpe. Le vin est prescrit comme un remède infaillible contre le chagrin, y occupe une place à part : non seulement il revient comme un refrain dans un grand nombre de quatrains, mais dans son "Nowrouz Nâmeh" même Khayyâm n'oublie pas de vanter ses qualités: "Rien n'est plus salutaire aux hommes, écrit-il, que le vin, notamment celui tiré du bon raisin amer. Sa propriété est de bannir le chagrin et de rendre la joie au coeur."
Il s'agit là d'une citation qui peut servir de mise au point au sujet de l'affirmation de certains exégètes qui ont tendance à interpréter tous les quatrains de Khayyâm dans un sens mystique. Exégètes selon lesquels le vin ne serait qu'un "symbole" représentant l'extase religieuse, la recherche d'une union avec Dieu. Et ceux qui en boivent comme le poète s'abreuvent en réalité, d'après eux, à la source de l'amour divin.
Une place importante dans la littérature iranienne, khayyâm n'est pas le seul à avoir composé des poèmes à double entente. Ce genre d'équivoques sur l'amour charnel ou divin, sur l'ivresse du buveur et celle de l'extase mystique, propre à entretenir l’ambiguïté, on le trouve fréquemment dans la poesie classique persane. Dans un vers célèbre, Hâfiz ne dénigre-t-il pas ses adversaires en se servant de figures de rhétorique ambivalente ?
Nous avons vu reflétée dans la coupe l'image de la bien aimée,
Sache-le ! Ô toi qui ignores les délices de nos constantes libation
Même si les critiques iraniens estiment généralement que de pareils vers sont conçus de manière à pouvoir être interprété par les initiés dans un sens mystique, il nous semble difficile d'expliquer les quatrains suivant autrement que dans leur sens apparent :
Je vais boire tant et tant de vin que l'odeur.
En montera de ma tombe.
Et lorsqu'un buveur y passera,
Du seul parfum il tombera ivre mort !
Bois du vin, car c'est lui qui met fin aux hauts et aux bas de ton coeur.
Il te délivre de la préoccupation des soixante-douze nations.
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Invité- Invité
Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Merci pour le lien Wiki, tu viens de me faire découvrir quelqu'un que je ne connaissais absolument pasAhmadinejad a écrit:Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, selon Idries Shah, des "perles mystiques"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
« Ma tombe sera dans un lieu où le vent du Nord pourra l'ensevelir sous les roses effeuillées. » Omar Khayam....
Les poèmes de Khayam sont effectivement appelés « rubaiyat », ce qui signifie « quatrains ». Dans ses écrits Khayyam a bien prôné l'ivresse de Dieu, et donc ses quatrains ont surement une dimension mystique. Il disait que l'homme sur le chemin de Dieu n'a pas besoin de lieu dédié pour vénérer son Dieu, et que la fréquentation des sanctuaires religieux n'est ni une garantie du contact avec Dieu, ni un indicateur du respect d'une discipline intérieure.
Il attire seulement notre attention sur ce point pour ne pas être dupes en nous signalant que d'autres efforts spirituels doivent accompagner le croyant pour arriver a l'extase avec le divin et boire enfin le "VIN" de l’éternité qui efface toutes les formes de pensées..... Contrairement a Omar Khayam les grands tenants du soufisme ont veillé à présenter l'image la plus conventionnelle possible pour la conscience générale et particulièrement pour le point de vue des religieux et des partisans d’une religion dure purement exotérique, préservant le soufisme de toute expression qui puisse soulever la controverse. Nous voyons au travers de leurs écrits que tout donc a été fait pour rendre le soufisme acceptable aux tenants de l’exotérisme et pourtant il reste quand même a ce jour l'apanage des humbles.
En fait l'étude de la poésie soufie nous démontre que ce n'est pas original a Omar Khayam. Beaucoup de symboles sont utilisé en Islam soufi pour montrer la valeur et l'esprit de l'homme. La rose symbolise la beauté, l’amour, l’Unité Divine, la poésie, la musique et surtout la capacité d’être aimé. La vigne est elle aussi très chargée de symboles. L'éloge du vin apparaît dans toutes les traditions et symbolise l'ivresse mystique, la boisson de l'amour divin, la connaissance initiatique pour les Soufis. Quand au symbole de la femme le coeur a ses mots que les mots ne connaissent pas. La voie initiatique soufie est de l'ordre du contemplatif et non du discursif et les phrases inspirées par l'Amour divin vont évoquer aussi bien la tristesse de la séparation que les joies de la proximité...Cela apparaît nettement dans la poésie de Omar Khayyamm..
Les poèmes de Khayam sont effectivement appelés « rubaiyat », ce qui signifie « quatrains ». Dans ses écrits Khayyam a bien prôné l'ivresse de Dieu, et donc ses quatrains ont surement une dimension mystique. Il disait que l'homme sur le chemin de Dieu n'a pas besoin de lieu dédié pour vénérer son Dieu, et que la fréquentation des sanctuaires religieux n'est ni une garantie du contact avec Dieu, ni un indicateur du respect d'une discipline intérieure.
Il attire seulement notre attention sur ce point pour ne pas être dupes en nous signalant que d'autres efforts spirituels doivent accompagner le croyant pour arriver a l'extase avec le divin et boire enfin le "VIN" de l’éternité qui efface toutes les formes de pensées..... Contrairement a Omar Khayam les grands tenants du soufisme ont veillé à présenter l'image la plus conventionnelle possible pour la conscience générale et particulièrement pour le point de vue des religieux et des partisans d’une religion dure purement exotérique, préservant le soufisme de toute expression qui puisse soulever la controverse. Nous voyons au travers de leurs écrits que tout donc a été fait pour rendre le soufisme acceptable aux tenants de l’exotérisme et pourtant il reste quand même a ce jour l'apanage des humbles.
En fait l'étude de la poésie soufie nous démontre que ce n'est pas original a Omar Khayam. Beaucoup de symboles sont utilisé en Islam soufi pour montrer la valeur et l'esprit de l'homme. La rose symbolise la beauté, l’amour, l’Unité Divine, la poésie, la musique et surtout la capacité d’être aimé. La vigne est elle aussi très chargée de symboles. L'éloge du vin apparaît dans toutes les traditions et symbolise l'ivresse mystique, la boisson de l'amour divin, la connaissance initiatique pour les Soufis. Quand au symbole de la femme le coeur a ses mots que les mots ne connaissent pas. La voie initiatique soufie est de l'ordre du contemplatif et non du discursif et les phrases inspirées par l'Amour divin vont évoquer aussi bien la tristesse de la séparation que les joies de la proximité...Cela apparaît nettement dans la poésie de Omar Khayyamm..
Dernière édition par Si Mansour le Mar 20 Sep - 17:33, édité 1 fois
Si Mansour- Membre banni
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
-Ren- a écrit:Merci pour le lien Wiki, tu viens de me faire découvrir quelqu'un que je ne connaissais absolument pasAhmadinejad a écrit:Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, selon Idries Shah, des "perles mystiques"
De rien
Invité- Invité
Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Dans son doodle d’aujourd’hui, Google rend hommage à un grand mathématicien, philosophe et poète perse, Omar Khayyam.
Il serait né un 18 mai.
http://www.vinyculture.com/google-rend-hommage-a-omar-khayyam/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=google-rend-hommage-a-omar-khayyam
Sur le lien, il y a une vidéo d'un documentaire retraçant sa vie (que je n'ai pas encore vu).
Il serait né un 18 mai.
http://www.vinyculture.com/google-rend-hommage-a-omar-khayyam/?utm_source=rss&utm_medium=rss&utm_campaign=google-rend-hommage-a-omar-khayyam
Sur le lien, il y a une vidéo d'un documentaire retraçant sa vie (que je n'ai pas encore vu).
-Aâya-- Messages : 1418
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Pas chez moi-Aâya- a écrit:Dans son doodle d’aujourd’hui
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
-Ren- a écrit:Pas chez moi
Ah ? Je ne sais pas comment fonctionne ce système de doodle et son affichage selon les régions du monde. Peut-être en fonction des statitistiques faites sur les recherches sur le nom ?
Voilà à quoi ça ressemble :
-Aâya-- Messages : 1418
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
En fonction des IP, je pense... En tout cas, bien sympa, merci !-Aâya- a écrit:Peut-être en fonction des statitistiques faites sur les recherches sur le nom ?
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Étude critique des traductions en français d'un quatrain d'Omar Khayyam :
www.sid.ir/en/VEWSSID/J_pdf/110120111308.pdf
www.sid.ir/en/VEWSSID/J_pdf/110120111308.pdf
Invité- Invité
Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Merci pour le lien
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Entre la foi et l'incrédulité, un souffle, - Entre la certitude et le doute, un souffle. - Sois joyeux dans ce souffle présent où tu vis, - Car la vie elle-même est dans le souffle qui passe.
Ruba'iyyat, 130
Tu ne connaissais pas qui? Omar Khayyam ou Idries Shah?
Ruba'iyyat, 130
-Ren- a écrit:Merci pour le lien Wiki, tu viens de me faire découvrir quelqu'un que je ne connaissais absolument pasAhmadinejad a écrit:Les quatrains de Khayyam, souvent cités en Occident pour leur scepticisme, recèleraient, selon Idries Shah, des "perles mystiques"
Tu ne connaissais pas qui? Omar Khayyam ou Idries Shah?
Idriss- Messages : 7081
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Date d'inscription : 25/05/2012
Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
A la base, je parlais d'O. Khayyam. Mais puisqu'on me pose la question, je réponds sans hésiter que je ne connais pas non-plus Idries ShahIdriss a écrit:Tu ne connaissais pas qui? Omar Khayyam ou Idries Shah?
(je n'éprouve jamais de honte à ne pas savoir, parce que le cacher m'empêcherait d'apprendre, or j'aime me coucher moins bête le soir )
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Re: Omar Khayyâm était-il soufi ?
Omar Khayyam était effectivement initié au soufisme, et pratiquait intégralement la Sharî'ah, à l'instar d'autres "poètes" que les occidentaux considèrent à tort comme des hédonistes, des "sceptiques", etc. : Rûmî, Ferdawsî, Ibn 'Arabî, Ibn Saâdî, Umar Al Farid, Al Attâr, Abû 'Alâ Al Ma'arî, etc.
Leurs poèmes et leurs écrits respectifs, de même que leurs disciples directes et leur rencontre avec certains grands savants (aussi bien exotéristes et ésotéristes) témoignent de leur affiliation au soufisme et à leur statut orthodoxe auprès de la théologie musulmane dominante (asharisme/maturidisme/atharisme) et ils étaient habituellement affiliés à l'une des 5 grandes écoles juridiques de l'époque (malikisme, shafiisme, hanbalisme, hanafisme, zahirisme).
Abû Hamîd Al-Ghazâlî rencontra Omar Khayyam et dit de lui qu'il était un pieux musulman, très érudit, une personne très ascétique aux connaissances spirituelles profondes et intenses, et très respectueux vis-à-vis des rites exotériques de l'islam.
Sur le même site, divers articles :
http://www.teheran.ir/spip.php?article1281
http://www.teheran.ir/spip.php?article1280
http://www.teheran.ir/spip.php?article1279
http://www.teheran.ir/spip.php?article1278
http://www.teheran.ir/spip.php?article1273
Leurs poèmes et leurs écrits respectifs, de même que leurs disciples directes et leur rencontre avec certains grands savants (aussi bien exotéristes et ésotéristes) témoignent de leur affiliation au soufisme et à leur statut orthodoxe auprès de la théologie musulmane dominante (asharisme/maturidisme/atharisme) et ils étaient habituellement affiliés à l'une des 5 grandes écoles juridiques de l'époque (malikisme, shafiisme, hanbalisme, hanafisme, zahirisme).
Abû Hamîd Al-Ghazâlî rencontra Omar Khayyam et dit de lui qu'il était un pieux musulman, très érudit, une personne très ascétique aux connaissances spirituelles profondes et intenses, et très respectueux vis-à-vis des rites exotériques de l'islam.
N° 59, octobre 2010
L’approche critique de Seyyed Hossein Nasr sur la pensée de Khayyâm vue d’ailleurs
La figure d’Omar Khayyâm, un miroir inversé en Occident
Farzâneh Pourmazâheri
L’une des figures éminentes de l’intellectualisme persan est sans doute Omar Khayyâm Neyshâbouri, philosophe, poète et scientifique des Xe et XIe siècles. Grâce à ses réflexions de caractère existentialiste et théologique à la fois, aussi bien qu’à ses études minutieuses dans le domaine des mathématiques, de l’astronomie, de la physique et de la mécanique, sa renommée a de loin dépassé les frontières de l’Iran. Ce sont cependant ses quatrains ou Robâiyât aux tonalités mystiques qui ont contribué à l’universalité de Khayyâm en tant qu’homme de lettres classiques oriental. La question de la signification de son œuvre poétique a néanmoins suscité plusieurs polémiques que nous allons ici aborder.
Buste de Khayyâm à Bucarest, Roumanie
La poétique de Khayyâm construit sa propre parole à partir d’un langage chargé d’images évoquant le plaisir et la joie, notamment avec le motif du vin, métaphore rouge, rouge comme une pomme fraîche et comme le sang. Il y évoque également le caractère fugace de la vie et l’omniprésence de la mort et y exprime une certaine volonté de se rattacher à la source de l’Amour et de la Lumière. Il y prône un certain détachement face au passé et à l’avenir, et appelle à profiter de l’instant présent. Mais il faut essayer de percevoir le message que le poète s’efforce de transmettre au moyen de mots tels que l’ébriété, la bien-aimée, la coupe et le vin, l’allégresse et la jouissance, etc. ainsi, quelle est la frontière entre l’essence de l’idée et son apparence, c’est-à-dire les mots ? Malheureusement, Omar Khayyâm a parfois été mal interprété en Occident. La traduction des Robâiyât par Edward Fitzgerald au XIXe siècle inaugure la présence du poète persan en Occident. [1] Cependant, aucune traduction n’est totalement neutre, et Fitzgerald a parfois introduit de nouveaux mots dans certains quatrains. [2] Certains ont associé Khayyâm à l’hédonisme et à l’épicurisme, thèse qui suscita à son tour une antithèse sur laquelle se pencheront de nombreux chercheurs et spécialistes de l’iranologie et de la philosophie islamique. L’un de ses spécialistes est Seyyed Hossein Nasr. [3]
Selon lui, on ne doit pas chercher à savoir qui était Khayyâm en se basant uniquement sur sa poésie, mais également prendre en compte ses œuvres philosophiques et même mathématiques. C’est en prenant en compte l’ensemble de ses travaux que Nasr offre une nouvelle explication de la dimension spirituelle des Quatrains.
http://www.teheran.ir/spip.php?article1275
Sur le même site, divers articles :
http://www.teheran.ir/spip.php?article1281
http://www.teheran.ir/spip.php?article1280
http://www.teheran.ir/spip.php?article1279
http://www.teheran.ir/spip.php?article1278
http://www.teheran.ir/spip.php?article1273
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