Musique et Religion
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Re: Musique et Religion
Terme n'ayant pas plus de sens que "chrétien modéré"Coeur de Loi a écrit:musulmans modérés
Au passage, puisque tu invoques les "pays islamiques", tu t'es renseigné sur leur lois relatives à la musique ?
Re: Musique et Religion
Coeur de Loi a écrit:En général les musulmans modérés ne se trouvent pas dans les pays islamiques, c'est pour ça qu'ils peuvent s'arranger une interprétation personnelle.
Pour toi islamique c'est synonyme de wahhabo-salafi et tous ce qui sort de ce cadre est une interprétation personnelle . Du coup cela réduit ton champ d'investigation aussi étroitement que ta réduction de la chronologie de l'histoire de la terre !
Le clair de lune pénètre dans la pièce à la mesure de l'ouverture,
même si sa lumière se répand partout, de l'orient à l'occident .
Roumi
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Re: Musique et Religion
Cela dépend aussi de quel pays islamique, car chaque pays a ses lois religieuses.
C'est donc à chaque musulman de s'expliquer, si toutefois il a compris l'interdit de la musique.
C'est donc à chaque musulman de s'expliquer, si toutefois il a compris l'interdit de la musique.
Re: Musique et Religion
Rappelons que le verset souvent invoqué parle de "discours", dans un contexte bien précis de "moquerie" pour "égarer" les gens de la Voie de Dieu.
Il ne s'agit pas d'instruments, mais de l'usage de certains outils de communication (discours politiciens, chansons de propagande, accompagnées ou non d'instruments de musique), et c'est cela que désignent les premiers exégètes par le terme "chanson" et/ou "musique" en français, mais dans un contexte précis, sans interdire l'ensemble des chants, des discours, des outils de communication ou des instruments, que le Coran recommande ou permet (ou reste muet, signifiant la licéité originelle d'une pratique en soi, tant qu'aucun texte ou principe explicite ne vient l'interdire) ainsi que le Prophète (saws).
"Dans le Dhamm al-Malâhî d’Ibn Abî ad-Dunyâ au IXe siècle, et en ne tenant pas compte des variantes des transmetteurs, nous pouvons par contre citer cinq sources prophétiques qui mentionnent la musique et le chant. Les canonistes et jurisconsultes critiques diront, que du point de vue méthodologique, l’on ne peut construire un avis d’interdiction quand la provenance ou la chaîne de transmission de la tradition explicite est faible, c’est-à-dire lorsque par exemple la fiabilité d’un transmetteur est remise en cause.
Aussi, si la tradition est authentifiée, mais qu’elle est allusive, la sentence est la même que pour le premier cas. Or disent-t-ils toutes les traditions prophétiques portant sur la musique rentrent dans l’un ou l’autre cas de figure."
Et sur la danse :
Que ce soit la musique, le chant ou la danse, il ne s'agit pas de questions sur la 'aqida (doctrine), mais des questions de jurisprudence, avec des nuances et des conditions, donc la divergence est permise car le Coran n'interdit pas cela en soi (mais seulement certaines utilisations illicites qui peuvent en être faites, dans leurs contenus et les occasions dans lesquelles elles se manifestent, comme lors de discours politiques propagandistes, incitant les gens à la mécréance ou au mal) et qu'il n'y a jamais eu de consensus clair sur la question (d'autant plus que des compagnons jouaient aussi certains instruments de musique, chantaient ou dansaient), et la Sunnah distingue clairement les rythmes maléfiques des rythmes bénéfiques, des dangers de certains instruments comme de l'inoffensivité d'autres instruments, des chants illicites des chants licites, de la danse impudique (illicite) et de la danse licite (pieuse), de même pour l'art et la poésie.
Il ne s'agit pas d'instruments, mais de l'usage de certains outils de communication (discours politiciens, chansons de propagande, accompagnées ou non d'instruments de musique), et c'est cela que désignent les premiers exégètes par le terme "chanson" et/ou "musique" en français, mais dans un contexte précis, sans interdire l'ensemble des chants, des discours, des outils de communication ou des instruments, que le Coran recommande ou permet (ou reste muet, signifiant la licéité originelle d'une pratique en soi, tant qu'aucun texte ou principe explicite ne vient l'interdire) ainsi que le Prophète (saws).
"Dans le Dhamm al-Malâhî d’Ibn Abî ad-Dunyâ au IXe siècle, et en ne tenant pas compte des variantes des transmetteurs, nous pouvons par contre citer cinq sources prophétiques qui mentionnent la musique et le chant. Les canonistes et jurisconsultes critiques diront, que du point de vue méthodologique, l’on ne peut construire un avis d’interdiction quand la provenance ou la chaîne de transmission de la tradition explicite est faible, c’est-à-dire lorsque par exemple la fiabilité d’un transmetteur est remise en cause.
Aussi, si la tradition est authentifiée, mais qu’elle est allusive, la sentence est la même que pour le premier cas. Or disent-t-ils toutes les traditions prophétiques portant sur la musique rentrent dans l’un ou l’autre cas de figure."
- Spoiler:
A notre connaissance, ce sont certains types d'instruments qui furent rendus illicites au temps du Prophète (saws), à cause de leurs effets néfastes sur la santé physique, psychologique et mentale...
Mais d'autres instruments n'ont pas ces effets nocifs (comme le dhuff et ce qui est similaire à cela, que le Prophète a rendu licite).
Ne parlons même pas du contenu des chants ou des pratiques illicites qui s'y joignent.
La Sharî’ah est claire sur certains interdits comme le vin et toute boisson enivrante, le porc, etc… Il y a consensus sur ces questions dans toutes les écoles juridiques de l’Islam. Les remises en cause de ces questions aujourd’hui viennent de « musulmans modernes» qui sont en fait en dehors de leur tradition et dont le but conscient ou inconconscient est de vider la tradition de se qui en fait une force contre la subversion satanique (cf. Meddeb et consorts).
D’un point de vue Sharî’a, la question de la musique, et de la danse n’a jamais fait consensus. Certains juristes de certaines écoles prônent aujourd’hui l’interdit de tous les instruments de musique, mais d’autres sont plus « pondérés » car il n’y a aucune affirmation claire de cet interdit dans la tradition dans tous les cas, et il existe par contre de nombreux hadiths qui rendent licites la musique et la danse pieuse ou sacrée.
De façon générale, sur certaines questions sur laquelle la Sharî’ha n’a pas statué, il y a une attitude qui me parait très sage, c’est celle du Sheikh Ibn Arabî. En conformité avec le hadîth : « Ne m’interrogez pas aussi longtemps que je vous laisse tranquille », le Sheikh al-Akbar affirmait : "Toute chose sur laquelle la sharî’a garde le silence n’a pas d’autre statut que la licéité originelle (al-ibâha al-asliyya)." (Futûhât II, p.165 ; O.Y, XIII, p.466), et cela, bien sûr, à condition que rien d'illicite ne s'y produise.
Le Sheikh rajoute : "Dieu a fait de la divergence des questions légales une miséricorde pour Ses serviteurs et un élargissement (ittisâ’) de ce qu’Il leur a prescrit de faire pour témoigner leur adoration. Mais les fuqahâ de notre époque ont prohibé et restreint, pour ceux qui les suivent, ce que la loi sacrée avait élargi en leur faveur. Ils disent à celui qui appartient à leur école, s’il est hanafite par exemple : « Ne va pas chercher une rukhsa – un adoucissement, une dispense – chez Shâfi’î au sujet de ce problème qui se pose à toi. » Et ainsi de suite pour chacun d’eux. Cela est une des plus graves calamités et des plus lourdes contraintes en matière de religion. Or Dieu dit qu’ « Il ne vous a rien imposé, dans la religion de difficile » (Cor.22 :78). La Loi a affirmé la validité du statut de celui qui fait un effort d’interprétation pour lui-même ou pour ceux qui le suivent. Mais les fuqahâ de notre époque ont prohibé cet effort en prétendant que cela conduit à se jouer de la religion. C’est là de leur part le comble de l’ignorance !" (Sheikh al-Akbar Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Futûhât I, p.392 ; O.Y, VI, p.79, traduit par M. Chodkiewicz, un océan sans rivages, p.79).
Il est certain qu’il y a des rythmes “maléfiques” et des rythmes “bénéfiques”. Par exemple, les rythmes rock and-roll et autres métal font partie de la première catégorie, et les rythmes traditionnels font partie de la seconde. Il est vrai aussi que les rythmes « maléfiques » sont ceux qui sont les plus diffusés. Mais ceci n’est pas une raison pour interdire les rythmes « bénéfiques ». Par ailleurs, depuis plus de 1400 ans de civilisation islamique, si les rythmes et la musique étaient interdits, cela se saurait : ce ne sont pas quelques internautes modernes qui vont nous resservir un islam imaginaire de science-fiction à partir de quelques banlieues européennes ou d’ailleurs. Même les wahabbis saoudiens chantent et dansent (https://www.youtube.com/watch?v=Qi8ul6yHYY4&feature=player_embedded) !
Existe-t-il des bonnes paroles et des mauvaises paroles ? Des "bonnes ondes" et des "mauvaises ondes" ? Oui, selon leur nature et leurs effets sur nous, on peut dissocier celles qui sont positives de celles qui ne le sont pas.
Il suffit d'observer les effets produits par les différents sons ou les différentes paroles : certains élèvent l'esprit, rapprochent du désir d'aspirer à la Vérité et au Divin, d'autres à broyer du noir, à la nostalgie, à la dépression, à l'agressivité, etc.
Par ailleurs, la vision de l’orthodoxie ne doit pas être limitative et unilatérale à celle du peuple arabe. Même si la révélation islamique est arabe par la langue de la révélation et le milieu ethnique où elle est apparue, le monde de l’islam est universel et comporte des peuples et des races diverses : arabes, égyptiens, noirs, berbères, perses, iraniens, indiens, européens, turcs, chinois, slaves, russes, indonésiens,…
Chaque race ou peuple a son propre rythme, ses ancêtres (modalité subtile), ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts. Chaque race possède son propre secret : il ne faut pas nier cette réalité.
La sagesse de l’Islam traditionnel a été de trouver des solutions de compromis (en accord avec la Loi divine et l'ésotérisme islamique) avec des traditions pré-existantes. Par exemple, le maghreb a intégré, il y a mille ans de cela ou plus, les pratiques traditionnelles de manipulation des entités subtiles des peuples noirs et berbères par les confréries gnawas. Il s’agit certes de sciences inférieures mais qui restent traditionnelles.
Et sur la danse :
- Spoiler:
René Guénon (qAs) écrivait ceci dans une lettre :
"Le fait de prier les yeux ouverts dans l’Islam me paraît s’expliquer très naturellement si l’on pense qu’il ne s’agit pas d’un rite dans lequel on doive s’isoler, tout au contraire (la nécessité même de l’orientation vers un centre commun l’indique suffisamment). L’emploi du chant dans les séances (qui n’est d’ailleurs pas général) se rapporte en somme à l’utilisation du rythme sous ses différentes formes. Concernant les mouvements accompagnant le dhikr, je dois dire que je n’aime guère ici l’emploi du mot « danse », à cause des confusions très profanes auxquelles il donne lieu inévitablement." (Lettre à L. C., Le Caire, 23 février 1936).
Dans la seconde édition de "Lettre ouverte à ceux qui critiquent le soufisme" de Ahmad Al 'Alawî (qAs), il y a une une petite note de bas de page à la p.57 :
"2. Le sheikh emploie ici le mot de raqs, qui signifie habituellement "danse". Compte tenu du sens actuel de ce dernier terme en français, il faut préciser que la 'imâra (encore appelé hadra) que pratiquent certains soufis n'a pas grand chose à voir avec une "danse", pas même en la qualifiant de "sacrée". Elle n'est qu'une forme plus rythmée d'invocation à laquelle participe tout le corps. De plus, contrairement à l'aspect de ce dhikr particulier dans d'autres branches du soufisme, la 'imâra des voies issues de la Shâdhiliyya, par exemple, n'a rien de spécialement "esthétique". Dans une lettre adressée à l'un de ses correspondants, René Guénon, disait en ce sens: "Concernant les mouvements accompagnant le dhikr, je dois dire que je n’aime guère ici l’emploi du mot danse, à cause des confusions très profanes auxquelles il donne lieu inévitablement"; il ajoute: "du reste, en arabe, on ne dit jamais raqs en pareil cas", ce qui est inexact comme on peut le voir ici ou plus loin dans le texte du Sheikh, ou encore par exemple dans la Nusra al-fuqayyir fî-l-radd 'alâ Abî l-Hassan al-Sughayyir de Mohammad Ibn Yûsuf al-Sanûsî, ouvrage rédigé en 1461 (cf. p. 82 de l'édition Matba's Fudâla, Mohammadia, Maroc, 2002). En français, les deux principaux ouvrages de la fin du XIXe siècle sur les confréries mentionnent la pratique du raqs , qui est réellement importante et si connue dans la Darqâwiyya qu'elle est citée dans les ultimes conseils de Sîdî 'Alî al-Jamal à son successeur, le sheikh Darqâwî: "Ils cherchent à imiter... Jâfar Ibn Abû-Talîb, en célébrant les louanges de Dieu par des danses (regs)." Cf. Depont et Coppolani, Les confréries religieuses musulmanes, 1897, p. 503; Rinn, Marabouts et Khouan, 1884, p.233."
"Il faut savoir ou rappeler que la « science du rythme » est fondamentale dans les rites initiatiques ; à ce propos René Guénon affirmait : « les ressemblances du dhikr musulman et du hatha-yoga hindou sont très réelles et vont même encore plus loin que ne le pense l’auteur, qui semble n’avoir de ces choses qu’une connaissance plutôt vague et lointaine ; mais, s’il en est ainsi, c’est qu’il existe une certaine « science du rythme » qui a été développée et appliquée dans toutes les civilisations orientales, et qui, par contre, est totalement ignorée des Occidentaux. » (Cf. René Guénon, Compte-rendu du livre « Le Dogme et la Loi de l'Islam »)." (Sidi A.).
Celle-ci n’est peut-être pas sans relation avec la doctrine des trois gunas, loi qui vaut pour tout l’ensemble de la manifestation universelle, sur laquelle René Guénon avait affirmé : « Il nous faut revenir encore un peu sur la conception de Prakriti : elle possède trois gunas ou qualités constitutives, qui sont en parfait équilibre dans son indifférenciation primordiale ; toute manifestation ou modification de la substance représente une rupture de cet équilibre, et les êtres, dans leurs différents états de manifestation, participent des trois gunas à des degrés divers et, pour ainsi dire, suivant des proportions indéfiniment variées. Ces gunas ne sont donc pas des états, mais des conditions de l’existence universelle, auxquelles sont soumis tous les êtres manifestés, et qu’il faut avoir soin de distinguer des conditions spéciales qui déterminent tel ou tel état ou mode de la manifestation, comme l’espace et le temps qui conditionnent l’état corporel à l’exclusion des autres. Les trois gunas sont : sattwa, la conformité à l’essence pure de l’Être ou Sat, qui est identifiée à la lumière intelligible ou à la connaissance, et représentée comme une tendance ascendante ; rajas, l’impulsion expansive, selon laquelle l’être se développe dans un certain état et, en quelque sorte, à un niveau déterminé de l’existence ; enfin, tamas, l’obscurité, assimilée à l’ignorance et représentée comme une tendance descendante. » (Introduction Générale à l’Etude des Doctrines Hindoues, chap. : Le Sânkhya)
Chaque être « vibre » selon un rythme relatif à sa nature propre…
L’origine de la danse spirituelle (la ‘imara ou la Hadra) :
L’origine de la danse se trouverait dans cet autre Hadith :
« D’après Anas Ibnou Malik qui dit : "Nous étions chez le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) lorsqu’il fut visité en esprit par l’ange Gabriel qui lui dit: ô Envoyé d’Allah ! Les pauvres de ta communauté précèderont les riches au Paradis de 500 ans ! Le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) manifestant sa joie nous demanda : qui de vous peut nous dire des vers ? Badri s’étant proposé, le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) l’invita à déclamer sa poésie, ce que fit Badri en ces termes :
La vipère de la passion m’a mordu les entrailles,
Il n’est pour guérir ni médecin ni masseur,
Excepté le bien-aimé de qui je me suis épris,
Lui seul détient les clefs de ma guérison et ma thériaque.
Tandis que le poète récitait sa poésie, le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) avec ses Compagnons (radi'Allahû 3anhouma) scandaient ces vers en s’agitant en cadence, au point que son manteau glissa de son épaule. Puis chacun ayant repris sa place, Mû’awiya dit au Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) : "Que ce divertissement est beau" ! Les assistants se partagèrent le manteau du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) après l’avoir découper en 400 morceaux ».
Le Cheikh Adda Bentounès a fait un commentaire sur ce Hadith :
« Il faut bien admettre que les mouvements du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) étaient semblables à ceux des danseurs liturgiques, puisqu’ils provoquèrent la chute de son manteau (rida’. Cet état n’est admissible que pour l’invocation de Dieu, puisque chacun repris sa place. Il est permis de penser que pendant que le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) et ses compagnons scandaient les vers en s’agitant en cadence, ils avaient perdu leur place, avaient-ils tourné ? Avaient-ils fait cercle autour du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) ? Dans tous les cas cela ressemble beaucoup à une ’imara qui n’est pas désavouée par le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) ».
Le Cheikh Mohammed al-Madani a également fait un commentaire sur ce Hadith dans son livre (Burhân ad-Dâkirîn):
« Les compagnons du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam), quand ils invoquaient Allah n’oscillaient-ils pas comme sussent osciller des arbres par un jour venteux ? Observez quelqu'un qui psalmodie le Quran, qui s‘en pénètre et qui est pris par sa beauté intrinsèque, ne voyez-vous pas comment, de tout son corps, sans s'en rendre compte, il bat la mesure ? Regardez-le, comment il s'incline à droite puis à gauche, en avant et arrière ! Il en va de même de celui qui invoque le Nom d‘Allah dans les séances de Dhikr collectif . « Allah a révélé le meilleur des Livres, la peau de ceux qui craignent leur Seigneur en frissonne, puis leur peau et leur cœur s‘assouplissent à l‘invocation (du Nom) d‘Allah » Quran XXXIX, 23.
L’origine de la danse spirituelle (la ‘imara ou la Hadra):
Par ailleurs, on sait que Ja’far ibn abi-Tâlib (radi'Allahû 3anhû), étant un jour aller voir le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam), celui-ci lui dit: « Tu me ressembles à la fois par la physionomie et par le caractère. Ja’far, que ces mots avaient inondés de joie, se mit à danser devant le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) qui ne lui en fit aucun blâme. »
Rapporté par ibn-Hanbal.
L’origine de la danse spirituelle (la ‘imara ou la Hadra):
Est décelé dans un Hadith rapporté par Aicha (Radi'Allahû 3anha), la femme du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) et cité par Muslim :
«Un groupe de guerriers éthiopiens était venu un jour de fête à la mosquée (de Médine). Les hommes chantaient en exécutant des mouvements cadencés. Le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) m’appela, je posais ma main sur son épaule et je suivis du regard leur évolution.Pendant ce temps, le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) leur disait : "continuez Beni-Arfada" ! »
Quant à la pratique de mouvements pendant l’invocation, il n’y a rien de mal à cela comme le prouve le Hadîth rapporté par notre maître `Abd al-Qadîr `Isâ (qu’Allâh lui fasse miséricorde) dans son ouvrage Fadâ-il adh-dhikr (les Vertus du Dhikr) :
« Le mouvement qui peut accompagner le Dhikr est apprécié, parce qu’il stimule le corps dans l’accomplissement du rituel de l’invocation. Il est légalement permis. La preuve en a été donnée par l’Imâm Ahmad dans son Musnâd et al-Hâfidh al-Maqdisî d’après ce témoignage d’Anas (qu’Allâh l’agrée) :
Les Abysséens dansaient devant l’Envoyé d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) en disant avec leur langue :
Muhammad est un serviteur vertueux
‘Que disent-ils ?’ Demanda le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam).
‘Ils disent : Muhammad est un serviteur vertueux.’
Lorsque le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) les vit dans cet état, il n’a pas désapprouvé leurs chants en mouvement. Au contraire, il les a laissés dans ce qu’ils faisaient. Or,il est notoire que les dispositons légales sont déduites des dires, des actes et des décisions de l’Envoyé d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Dès lors qu’il n’a pas interdit ce qu’ils faisaient, il les a approuvé, il en résulte que les chants en mouvements, même dans une mosquée sont permis. »
On voit souvent des frères et sœurs condamnés de façon ferme la danse (des soufis) (Hadra, Wajd,Raqs) en disant que celle-ci est haram.
Avec cette fatwa du cheikh Ibn 'Ajiba nous remarquons, avec hadiths et paroles de grands savants à l'appui, qu'il faut différencier différents types de danses et que toutes danses ne sont pas forcément haram, et comme chaque acte il existe une classification.
Fatwa au sujet de la « Danse » des Soufis
Par Shaykh Ahmad ibn Muhammad ibn Ajibah al-Hasani [1]
La danse en elle-même est divisée en trois catégories:
1. La danse interdite
2. La danse permise
3. La danse recommandée
1. La catégorie interdite est la danse du commun des gens, avec des femmes et des jeunes garçons présents. Cela peut amener à la corruption et à la perte de contrôle sur les bas instincts, sur notre moi satanique etc. Son but est de se montrer et d’exhiber un état qui n’est pas réel. C’est également interdit. C’est pour cela que certains ont dit que la danse en général est interdite. [2]
2. La catégorie de danse permise est la danse des gens de la droiture et des foqara, sans extase ou autre résultat. Ils la pratiquent comme une relaxation de l’ego et pour vivifier leurs cœurs, remplissant les conditions appropriées quant au moment, au lieu, et de la compagnie des frères. Aucune femme n’y participe, ni de jeunes garçons. Cela est permis, et ne peut être interdit car les causes de l’interdiction de la danse ont été mentionnées plus haut. Or, ce cas-ci n’est pas affecté par ces conditions. Si cette danse est comparée à celle de Samiri quand il adorait le veau, nous disons que leur danse était interdite car elle était corrompue. Leur intention était de glorifier le veau, et d’en tirer une joie. C’est de la mécréance (kufr). Si leur danse n’avait pas été entachée par cela, elle n’aurait pas été illicite pour eux. Il a été confirmé que Ja’far ibn Abu Talib dansa en présence du Prophète quand il lui a dit, salallahu ‘alaihi wa salam : « Tu me ressembles dans ma constitution et mon comportement. » [3]
Ce fut mentionné par shaykh Sanusi dans son musrat al faqir. Ibn Layun at-Tujibi a dit : « Quant à la danse dans une mosquée, il est rapporté dans le Sahih Muslim que ‘Aisha a dit : « Une armée vint d’Abyssinie en jouant des tambours le jour du festin dans la mosquée. Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam m’y invita et mit mes mains sur ses épaules et les regarda s’amuser (zafaf). » »
Ibn ‘Aynia a dit que «zafaf » était le fait de danser. Ainsi, il a été confirmé que la danse est permise. Si elle était interdite en elle-même, elle n’aurait pas été pratiquée devant le Messager d’Allah salallahu ‘alaihi wa salam.
3. La catégorie de la danse qui est recommandée est celle des Soufis, les gens du goût et de l’état spirituel, qu’ils soient en état d’extase ou qu’ils la cherchent par cela, qu’ils l’accomplissent pendant le dhikr ou pendant le sama’. Il n’y a pas de doutes que la guérison des cœurs de l’insouciance et la rencontre avec Allah doit être recherchée par quelque moyen que ce soit, tant qu’ils ne sont pas interdits avec une déclaration claire et explicite de leur interdiction. Nous connaissons la parole d’al-Junayd quand on l’interrogea sur le sama’.
Al-Fasi dit dans son commentaire sharh al hissn de Shaykh al-Islam al-Suyuti que ce dernier a dit : « Comment peut-on condamner le fait de pratiquer le dhikr debout, ou de se lever pendant le dhikr, quand Allah dit : «… ceux qui invoquent Allah debout et sur leur coté. » [4]
Et A’isha a dit : « Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam avait l’habitude d’invoquer Allah à chacun de ses instants » [5] Et si la danse est ajoutée au fait de se tenir debout, cela ne peut être reproché, car cela est du à la joie de la vision spirituelle et à l’extase, et il existe le hadith [6] où Ja’far ibn Abi Talib a dansé devant le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam quand le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam lui a dit : « Tu me ressembles dans ton apparence et dans ton caractère », il dansa à cause de la joie qu’il ressentit d’être décrit ainsi, et le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam ne l’a pas condamné pour cela, ce qui est la base pour les Soufis de la validité juridique de leurs danses de joies dues aux extases de leurs expériences [spirituelles]. » [7]
Parmi ces gens il y a eu de grands imams, l’un d’entre eux fut le Shaykh al Islam ‘Izzuddun ibn ‘Abdul Salam, comme il a été mentionné dans l’ihya [8]. Ceci est également confirmé par le hadith rapporté par A’isha, que les Abyssins dansaient. Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam lui dit : « veux-tu regarder la danse des Abyssins ? » Ibn Zakri l’a mentionné dans son commentaire du nasihaj.
Il a été rapporté des époques passées, d’Orient comme d’Occident, que les Soufis avaient coutume de se rassembler pour invoquer Allâh, et qu’ils "dansaient" pieusement à ces occasions. Il n’a été rapporté d’aucun savant digne de ce nom qu’ils l’avaient interdit. J’ai vu à Fez, dans la Zawiyya d’as-siqilli, un groupe qui avait l’habitude de faire le dhikr et de danser de l’heure du ‘assr jusqu’à la ‘isha, le jour du Jumu’a, avec autour d’eux de nombreux savants. Aucun n’a condamné ce qu’ils faisaient. Il m’a été rapporté que notre Shaykh, le chaykh du groupe Sidi at-Tawdi ibn Suda, y assistait parfois en leur compagnie. Il n’a rien condamné des actions des fuqara, sauf celui qui était un imitateur froid ou un adversaire en argumentation.
Notes :
[1] Extrait de al-futuhat al-ilahiyya sharh al-mabahith al-asliyya de Sidi Ahmad ibn Muhammad ibn Ajibah al-Hasani (mort en 1224 Hijrah)
[2] L’imam Nawawi a dit : « Danser n’est pas illicite sauf si la danse est langoureuse, comme les mouvements des efféminés. Et il est permis de réciter et de chanter de la poésie, sauf si elle fait le satyre d’une personne, est obscène, ou fait allusion à une femme précise » minhaj al-talibin wa `umdat al-muttaqin. Cairo 1338/1920. Réédit. Cairo: Mustafa al-Babi al-Halabi, n.d., 152)
[3] ‘Ali a dit : « J’ai rendu visite au Prophète salalallahu ‘alaihi wa salam avec Ja’far (ibn Abi Talib) et Zayd (ibn Haritha). Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam dit à Zayd : « Tu es mon affranchi » (anta mawlay), et Zayd se mit à sautiller sur un pied autour du Prophète salallahu ‘alaihi wa salam (hajala). Le Prophète dit alors à Ja’far : « Tu me ressembles dans ma constitution et dans mon caractère », et Ja’far se mit à sautiller derrière Zayd. Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam me dit alors : « Tu fais partie de moi et je fais partie de toi » et je me mis à sautiller derrière Ja’far. » L’imam Ahmad l’a rapporté dans son Musnad (1 :108) et Ahmad Muhammad Shakir l’a déclaré authentique (Sahih) dans son Riyadh, édition de 1949 ; il est également rapporté par ‘Uqayli, Abu Nu’aym selon Jabir, et Ibn Sa’d dans ses tabaqat avec une chaîne authentique remontant à Muhammad al-Baqir. [Shaykh GF Haddad dans son édition récente de « Sunna Notes » dit que c’est « une narration valable de ‘Ali par l’Imam Ahmad »]
[4] Qur’an 3:191
[5] Sahih Muslim, 1.282: 373
[6] Dans de nombreuses sources telles que le musnad al-imam ahmad, 1.108, avec une chaîne de transmission Hassan.
[7] Al-hawi lil fatawi. 2 vols. Cairo 1352/1933–34. Réédit. Beirut: Dar al-Kutub al-`Ilmiyya, 403/1983, 2.234
[8] Il a été rapporté de façon authentique qu’al-`Izz ibn `Abdul Salam “Assistait au Sama’ et prenait part aux danses extatiques”. Cité par Ibn al-`Imad, shadharat al-dhahab 5:302; Ibn Shakir al-Kutabi, fawat al-wafayat 1:595; al- Yafi`i, mir`at al-jinan 4:154; al-Nabhani, jami` karamat al-awliya 2:71; Abu al-Sa`adat, taj al-ma`arif p. 250. Imam Ibn Hajar Al-Haytami dit également: “Il est permis de se lever de danser durant les assemblées de Rappel [d’Allah] et l’audition spirituelle selon un groupe de grands savants, parmi eux le Shaykh al-Islam Ibn `Abdul Salam.” (fatawa hadithiyya, p. 298)
Que ce soit la musique, le chant ou la danse, il ne s'agit pas de questions sur la 'aqida (doctrine), mais des questions de jurisprudence, avec des nuances et des conditions, donc la divergence est permise car le Coran n'interdit pas cela en soi (mais seulement certaines utilisations illicites qui peuvent en être faites, dans leurs contenus et les occasions dans lesquelles elles se manifestent, comme lors de discours politiques propagandistes, incitant les gens à la mécréance ou au mal) et qu'il n'y a jamais eu de consensus clair sur la question (d'autant plus que des compagnons jouaient aussi certains instruments de musique, chantaient ou dansaient), et la Sunnah distingue clairement les rythmes maléfiques des rythmes bénéfiques, des dangers de certains instruments comme de l'inoffensivité d'autres instruments, des chants illicites des chants licites, de la danse impudique (illicite) et de la danse licite (pieuse), de même pour l'art et la poésie.
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Ghazali- Messages : 296
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Re: Musique et Religion
Les interdits en islam sont: le vin, le loto , le cochon, le sang......
mais aussi le pêché, une musique incitant au pêché est haram, une dance incitant au pêché c est haram, une discussion ou on peut pêché c est haram, alors y'a grande différence entre musique et musique....
N a t il pas dis Jésus que désirer une femme est un pêché ? alors comment vous pouvez entendre ou voir Madonna sans la désirer surtout avec ces clips à deux sou, est ce que je vais dire que le christianisme interdit la musique??
mais aussi le pêché, une musique incitant au pêché est haram, une dance incitant au pêché c est haram, une discussion ou on peut pêché c est haram, alors y'a grande différence entre musique et musique....
N a t il pas dis Jésus que désirer une femme est un pêché ? alors comment vous pouvez entendre ou voir Madonna sans la désirer surtout avec ces clips à deux sou, est ce que je vais dire que le christianisme interdit la musique??
ketabd- Messages : 715
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Re: Musique et Religion
Le texte
Aaraf/33. Dis: «Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l’agression sans droit et d’associer à Allah ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas».
Aaraf/33. Dis: «Mon Seigneur n’a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes que secrètes, de même que le péché, l’agression sans droit et d’associer à Allah ce dont Il n’a fait descendre aucune preuve, et de dire sur Allah ce que vous ne savez pas».
La en gras, le Dieu interdit le pêché sans droit, pour comprendre ça, y a l exemple de l alcool qu est cité dans d autres versets que c est un pêché, il est sans droit si vous le consommez sans raison valable, mais si utilisé à des fins médicales c est pêché avec droit sans interdiction.....la même chose pour la musique, une musique qui calme les nerfs qui pourra l interdire, un chant spirituel ou traitant un sujet sérieux qui pourra l interdire???
La j ai une question pour vous? Qu elle est la place du pêché dans le christianisme après le salut de Jésus???
Dernière édition par ketabd le Sam 11 Mai - 9:41, édité 1 fois
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Re: Musique et Religion
Madonna fait de la musique ? Première nouvelleketabd a écrit:comment vous pouvez entendre ou voir Madonna sans la désirer
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Re: Musique et Religion
-Ren- a écrit:Madonna fait de la musique ? Première nouvelleketabd a écrit:comment vous pouvez entendre ou voir Madonna sans la désirer
Voilà un fan , désolé si je confond chant et musique, mais l idée générale est la même
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Re: Musique et Religion
Aucun risqueketabd a écrit:Voilà un fan
Madonna me fait pitié depuis mon enfance
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Re: Musique et Religion
On est dans de l'explication modérée, le politiquement correcte de l'Islam, d'autres musulmans sont catégoriques, la musique est interdite.
rayaan a écrit:Ensuite, la musique est interdite car elle détourne le coeur de la personne. Tu remarqueras que la plupart des racailles sont des jeunes qui écoutent beaucoup de rap.
Le coeur du musulman doit être attaché à Dieu et aux bonnes moeurs, la musique l'en detourne...
Pour mieux comprendre le sujet de la musique je te conseil ces deux vidéos :
Re: Musique et Religion
si vous voulez l'avis d'un musulman en direct vous l'avez eu, si vous voulez l'avis des videos non certifiés vous l'avez eu aussi
j'avais bien préciser que les musiques incitant au péché sont haram, mais pas toute la musique...notre prophete disait bien "diversifiez vous, car si l’âme se fatigue trop, elle laisse tout tombé..."
j'avais bien préciser que les musiques incitant au péché sont haram, mais pas toute la musique...notre prophete disait bien "diversifiez vous, car si l’âme se fatigue trop, elle laisse tout tombé..."
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Re: Musique et Religion
Tu es un savant certifié ?
Ton interprétation modérée ne regarde que toi, l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques, ce n'est pas l'affaire d'interprétations libres.
Ton interprétation modérée ne regarde que toi, l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques, ce n'est pas l'affaire d'interprétations libres.
Re: Musique et Religion
Encore une fois, le qualificatif "modéré" n'a aucun sens ici. Tu es simplement face à la diversité de l'Islam, si tu veux nier cette réalité et t'enfermer dans un monde imaginaire, c'est ton problème.Coeur de Loi a écrit:On est dans de l'explication modérée, le politiquement correcte de l'Islam
La place de la musique en Islam pose question, oui.
Mais les réponses ont toujours été variées.
Et ça n'a rien à voir avec ton préjugé simpliste sur le "politiquement correct"
Justement, cite-nous les lois des pays dits musulmans au lieu de te contenter de vagues généralités !Coeur de Loi a écrit:l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques
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Re: Musique et Religion
D'accord, alors qu'on me dise ce qui est fait en Arabie Sahoudite pour référence, il y a la Mecque là bas, tous les musulmans s'y tournent.
Re: Musique et Religion
Coeur de Loi a écrit:Tu es un savant certifié ?
Ton interprétation modérée ne regarde que toi, l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques, ce n'est pas l'affaire d'interprétations libres.
je disais aussi que le prophète a ordonné de frapper les tambours dans les fêtes comme le mariage, musique de joie...
je disais bien qu il y a musique et musique....
quesque vous pensez du disco en concert, avec de l'alcool en flot ou ça finit en fornication dans tout les coins de rue de la capitale (de Satan )
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Re: Musique et Religion
Coeur de Loi a écrit:D'accord, alors qu'on me dise ce qui est fait en Arabie Sahoudite pour référence, il y a la Mecque là bas, tous les musulmans s'y tournent.
t'as que mettre une chaîne saoudienne, et tu vas voir que tout le monde danse et chante mais dans les limites de la moral soit pour exprimer une joie, une tristesse....
cela dit , le courant salafiste de l’Arabie Saoudite est le plus extrémiste des tout les autres, mais malgré ça ya pas interdiction de musique....
je peux dire que vous êtes victime des médias écrites, visuelles et virtuelles, la vraie bête pour moi...
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Re: Musique et Religion
C'est à toi d'argumenter, pas à nous. Donc fais ta recherche !Coeur de Loi a écrit:qu'on me dise ce qui est fait en Arabie Sahoudite pour référence
(...Au passage : non, l'Arabie Saoudite n'est pas LA SEULE référence ; la prise de pouvoir de la secte wahhabite grâce à l'aide américaine n'a pas un siècle, et même s'ils veulent réécrire l'histoire selon leur vision, et que cette réécriture te séduit, elle n'en est pas pour autant l'unique vision de l'Islam ; mais nous pouvons en discuter ici : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t344-sd-le-wahhabisme )
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Re: Musique et Religion
Ton interprétation modérée ne regarde que toi, l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques, ce n'est pas l'affaire d'interprétations libres.
Il n'y a pas de clergé chez les sunnites, je me permet de vous le rappeler par conséquent personne tel que le Pape ou l'Ayatollah dont les paroles feraient lois. Il y a différentes écoles théologiques avec différentes écoles juridiques et ça depuis des siècles; et c'est cette diversité des courants/écoles qui fait la diversité des interprétation. Il n'y a pas d'orthodoxie en Islam, il y a 5 pilier et le reste est bâtit selon votre interprétation. N'oubliez pas non plus que c'est l'intention qui compte; quelqu'un dans l'erreur qui croit bien faire et avoir raison n'en sera pas blâmé d'après moi.
Et ce n'est pas parce que certaines pratiques sont en vigueur dans 1 ou 2 pays musulmans que c'est la règle; loin de la.
Walid- Messages : 85
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Re: Musique et Religion
À vous entendre l'interdiction de la musique dans l'Islam est une rumeur, une grossière erreur...
Je ne suis pas un spécialiste de l'Islam, j'attend donc des musulmans de me faire un état des lieux sur le sujet selon les courants majoritaire et minoritaire.
---
Sachant que le chant n'est pas interdit car ce n'est pas un instrument de musique.
Je ne suis pas un spécialiste de l'Islam, j'attend donc des musulmans de me faire un état des lieux sur le sujet selon les courants majoritaire et minoritaire.
---
Sachant que le chant n'est pas interdit car ce n'est pas un instrument de musique.
Re: Musique et Religion
Coeur de Loi a écrit:Tu remarqueras que la plupart des racailles sont des jeunes qui écoutent beaucoup de rap.
Pas en notre nom!!!!
Idriss- Messages : 7075
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Re: Musique et Religion
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Re: Musique et Religion
Depuis les premières générations de musulmans, des compagnons, des pieux prédécesseurs (qui ont succédé aux compagnons) et des savants, ont légitimé certains instruments de musique, les chants pieux et les danses pieuses.
Parmi les références de cette permission, il y a le Coran, les paroles du Prophète Muhammad (saw), les paroles de certains compagnons, l'observation et la compréhension par l'intelligence et la déduction des enseignements de l'islam.
Et moi-même j'ai pris des cours, ou j'ai lu, auprès des savants ou étudiants en sciences-islamiques de Médine, La Mecque, Syrie, d'Egypte, du Maroc, etc., en faisant une synthèse et un recoupement des différents éléments et avis sur la question (comme sur d'autres), et ma position semble conforme au Coran (respect des principes fondamentaux et de se préserver de ce qui est clairement illicite et mauvais).
Parmi les références de cette permission, il y a le Coran, les paroles du Prophète Muhammad (saw), les paroles de certains compagnons, l'observation et la compréhension par l'intelligence et la déduction des enseignements de l'islam.
Et moi-même j'ai pris des cours, ou j'ai lu, auprès des savants ou étudiants en sciences-islamiques de Médine, La Mecque, Syrie, d'Egypte, du Maroc, etc., en faisant une synthèse et un recoupement des différents éléments et avis sur la question (comme sur d'autres), et ma position semble conforme au Coran (respect des principes fondamentaux et de se préserver de ce qui est clairement illicite et mauvais).
Ghazali- Messages : 296
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Re: Musique et Religion
Ghazali a écrit:Depuis les premières générations de musulmans, des compagnons, des pieux prédécesseurs (qui ont succédé aux compagnons) et des savants, ont légitimé certains instruments de musique, les chants pieux et les danses pieuses.
Parmi les références de cette permission, il y a le Coran, les paroles du Prophète Muhammad (saw), les paroles de certains compagnons, l'observation et la compréhension par l'intelligence et la déduction des enseignements de l'islam.
Et moi-même j'ai pris des cours, ou j'ai lu, auprès des savants ou étudiants en sciences-islamiques de Médine, La Mecque, Syrie, d'Egypte, du Maroc, etc., en faisant une synthèse et un recoupement des différents éléments et avis sur la question (comme sur d'autres), et ma position semble conforme au Coran (respect des principes fondamentaux et de se préserver de ce qui est clairement illicite et mauvais).
En effet Ghazali
J'ai lu avec beaucoup d’intérêts ton post bien argumenté. J'y ai trouvé des arguments pertinents qui renouvelaient ceux répétés à l'envie ici ou là !
Merci.
Pour mémoire:
- Spoiler:
- Ghazali a écrit:Rappelons que le verset souvent invoqué parle de "discours", dans un contexte bien précis de "moquerie" pour "égarer" les gens de la Voie de Dieu.
Il ne s'agit pas d'instruments, mais de l'usage de certains outils de communication (discours politiciens, chansons de propagande, accompagnées ou non d'instruments de musique), et c'est cela que désignent les premiers exégètes par le terme "chanson" et/ou "musique" en français, mais dans un contexte précis, sans interdire l'ensemble des chants, des discours, des outils de communication ou des instruments, que le Coran recommande ou permet (ou reste muet, signifiant la licéité originelle d'une pratique en soi, tant qu'aucun texte ou principe explicite ne vient l'interdire) ainsi que le Prophète (saws).
"Dans le Dhamm al-Malâhî d’Ibn Abî ad-Dunyâ au IXe siècle, et en ne tenant pas compte des variantes des transmetteurs, nous pouvons par contre citer cinq sources prophétiques qui mentionnent la musique et le chant. Les canonistes et jurisconsultes critiques diront, que du point de vue méthodologique, l’on ne peut construire un avis d’interdiction quand la provenance ou la chaîne de transmission de la tradition explicite est faible, c’est-à-dire lorsque par exemple la fiabilité d’un transmetteur est remise en cause.
Aussi, si la tradition est authentifiée, mais qu’elle est allusive, la sentence est la même que pour le premier cas. Or disent-t-ils toutes les traditions prophétiques portant sur la musique rentrent dans l’un ou l’autre cas de figure."- Spoiler:
A notre connaissance, ce sont certains types d'instruments qui furent rendus illicites au temps du Prophète (saws), à cause de leurs effets néfastes sur la santé physique, psychologique et mentale...
Mais d'autres instruments n'ont pas ces effets nocifs (comme le dhuff et ce qui est similaire à cela, que le Prophète a rendu licite).
Ne parlons même pas du contenu des chants ou des pratiques illicites qui s'y joignent.
La Sharî’ah est claire sur certains interdits comme le vin et toute boisson enivrante, le porc, etc… Il y a consensus sur ces questions dans toutes les écoles juridiques de l’Islam. Les remises en cause de ces questions aujourd’hui viennent de « musulmans modernes» qui sont en fait en dehors de leur tradition et dont le but conscient ou inconconscient est de vider la tradition de se qui en fait une force contre la subversion satanique (cf. Meddeb et consorts).
D’un point de vue Sharî’a, la question de la musique, et de la danse n’a jamais fait consensus. Certains juristes de certaines écoles prônent aujourd’hui l’interdit de tous les instruments de musique, mais d’autres sont plus « pondérés » car il n’y a aucune affirmation claire de cet interdit dans la tradition dans tous les cas, et il existe par contre de nombreux hadiths qui rendent licites la musique et la danse pieuse ou sacrée.
De façon générale, sur certaines questions sur laquelle la Sharî’ha n’a pas statué, il y a une attitude qui me parait très sage, c’est celle du Sheikh Ibn Arabî. En conformité avec le hadîth : « Ne m’interrogez pas aussi longtemps que je vous laisse tranquille », le Sheikh al-Akbar affirmait : "Toute chose sur laquelle la sharî’a garde le silence n’a pas d’autre statut que la licéité originelle (al-ibâha al-asliyya)." (Futûhât II, p.165 ; O.Y, XIII, p.466), et cela, bien sûr, à condition que rien d'illicite ne s'y produise.
Le Sheikh rajoute : "Dieu a fait de la divergence des questions légales une miséricorde pour Ses serviteurs et un élargissement (ittisâ’) de ce qu’Il leur a prescrit de faire pour témoigner leur adoration. Mais les fuqahâ de notre époque ont prohibé et restreint, pour ceux qui les suivent, ce que la loi sacrée avait élargi en leur faveur. Ils disent à celui qui appartient à leur école, s’il est hanafite par exemple : « Ne va pas chercher une rukhsa – un adoucissement, une dispense – chez Shâfi’î au sujet de ce problème qui se pose à toi. » Et ainsi de suite pour chacun d’eux. Cela est une des plus graves calamités et des plus lourdes contraintes en matière de religion. Or Dieu dit qu’ « Il ne vous a rien imposé, dans la religion de difficile » (Cor.22 :78). La Loi a affirmé la validité du statut de celui qui fait un effort d’interprétation pour lui-même ou pour ceux qui le suivent. Mais les fuqahâ de notre époque ont prohibé cet effort en prétendant que cela conduit à se jouer de la religion. C’est là de leur part le comble de l’ignorance !" (Sheikh al-Akbar Muhyî-d-Dîn Ibn Arabî, Futûhât I, p.392 ; O.Y, VI, p.79, traduit par M. Chodkiewicz, un océan sans rivages, p.79).
Il est certain qu’il y a des rythmes “maléfiques” et des rythmes “bénéfiques”. Par exemple, les rythmes rock and-roll et autres métal font partie de la première catégorie, et les rythmes traditionnels font partie de la seconde. Il est vrai aussi que les rythmes « maléfiques » sont ceux qui sont les plus diffusés. Mais ceci n’est pas une raison pour interdire les rythmes « bénéfiques ». Par ailleurs, depuis plus de 1400 ans de civilisation islamique, si les rythmes et la musique étaient interdits, cela se saurait : ce ne sont pas quelques internautes modernes qui vont nous resservir un islam imaginaire de science-fiction à partir de quelques banlieues européennes ou d’ailleurs. Même les wahabbis saoudiens chantent et dansent (https://www.youtube.com/watch?v=Qi8ul6yHYY4&feature=player_embedded) !
Existe-t-il des bonnes paroles et des mauvaises paroles ? Des "bonnes ondes" et des "mauvaises ondes" ? Oui, selon leur nature et leurs effets sur nous, on peut dissocier celles qui sont positives de celles qui ne le sont pas.
Il suffit d'observer les effets produits par les différents sons ou les différentes paroles : certains élèvent l'esprit, rapprochent du désir d'aspirer à la Vérité et au Divin, d'autres à broyer du noir, à la nostalgie, à la dépression, à l'agressivité, etc.
Par ailleurs, la vision de l’orthodoxie ne doit pas être limitative et unilatérale à celle du peuple arabe. Même si la révélation islamique est arabe par la langue de la révélation et le milieu ethnique où elle est apparue, le monde de l’islam est universel et comporte des peuples et des races diverses : arabes, égyptiens, noirs, berbères, perses, iraniens, indiens, européens, turcs, chinois, slaves, russes, indonésiens,…
Chaque race ou peuple a son propre rythme, ses ancêtres (modalité subtile), ses forces et ses faiblesses, ses qualités et ses défauts. Chaque race possède son propre secret : il ne faut pas nier cette réalité.
La sagesse de l’Islam traditionnel a été de trouver des solutions de compromis (en accord avec la Loi divine et l'ésotérisme islamique) avec des traditions pré-existantes. Par exemple, le maghreb a intégré, il y a mille ans de cela ou plus, les pratiques traditionnelles de manipulation des entités subtiles des peuples noirs et berbères par les confréries gnawas. Il s’agit certes de sciences inférieures mais qui restent traditionnelles.
Et sur la danse :- Spoiler:
René Guénon (qAs) écrivait ceci dans une lettre :
"Le fait de prier les yeux ouverts dans l’Islam me paraît s’expliquer très naturellement si l’on pense qu’il ne s’agit pas d’un rite dans lequel on doive s’isoler, tout au contraire (la nécessité même de l’orientation vers un centre commun l’indique suffisamment). L’emploi du chant dans les séances (qui n’est d’ailleurs pas général) se rapporte en somme à l’utilisation du rythme sous ses différentes formes. Concernant les mouvements accompagnant le dhikr, je dois dire que je n’aime guère ici l’emploi du mot « danse », à cause des confusions très profanes auxquelles il donne lieu inévitablement." (Lettre à L. C., Le Caire, 23 février 1936).
Dans la seconde édition de "Lettre ouverte à ceux qui critiquent le soufisme" de Ahmad Al 'Alawî (qAs), il y a une une petite note de bas de page à la p.57 :
"2. Le sheikh emploie ici le mot de raqs, qui signifie habituellement "danse". Compte tenu du sens actuel de ce dernier terme en français, il faut préciser que la 'imâra (encore appelé hadra) que pratiquent certains soufis n'a pas grand chose à voir avec une "danse", pas même en la qualifiant de "sacrée". Elle n'est qu'une forme plus rythmée d'invocation à laquelle participe tout le corps. De plus, contrairement à l'aspect de ce dhikr particulier dans d'autres branches du soufisme, la 'imâra des voies issues de la Shâdhiliyya, par exemple, n'a rien de spécialement "esthétique". Dans une lettre adressée à l'un de ses correspondants, René Guénon, disait en ce sens: "Concernant les mouvements accompagnant le dhikr, je dois dire que je n’aime guère ici l’emploi du mot danse, à cause des confusions très profanes auxquelles il donne lieu inévitablement"; il ajoute: "du reste, en arabe, on ne dit jamais raqs en pareil cas", ce qui est inexact comme on peut le voir ici ou plus loin dans le texte du Sheikh, ou encore par exemple dans la Nusra al-fuqayyir fî-l-radd 'alâ Abî l-Hassan al-Sughayyir de Mohammad Ibn Yûsuf al-Sanûsî, ouvrage rédigé en 1461 (cf. p. 82 de l'édition Matba's Fudâla, Mohammadia, Maroc, 2002). En français, les deux principaux ouvrages de la fin du XIXe siècle sur les confréries mentionnent la pratique du raqs , qui est réellement importante et si connue dans la Darqâwiyya qu'elle est citée dans les ultimes conseils de Sîdî 'Alî al-Jamal à son successeur, le sheikh Darqâwî: "Ils cherchent à imiter... Jâfar Ibn Abû-Talîb, en célébrant les louanges de Dieu par des danses (regs)." Cf. Depont et Coppolani, Les confréries religieuses musulmanes, 1897, p. 503; Rinn, Marabouts et Khouan, 1884, p.233."
"Il faut savoir ou rappeler que la « science du rythme » est fondamentale dans les rites initiatiques ; à ce propos René Guénon affirmait : « les ressemblances du dhikr musulman et du hatha-yoga hindou sont très réelles et vont même encore plus loin que ne le pense l’auteur, qui semble n’avoir de ces choses qu’une connaissance plutôt vague et lointaine ; mais, s’il en est ainsi, c’est qu’il existe une certaine « science du rythme » qui a été développée et appliquée dans toutes les civilisations orientales, et qui, par contre, est totalement ignorée des Occidentaux. » (Cf. René Guénon, Compte-rendu du livre « Le Dogme et la Loi de l'Islam »)." (Sidi A.).
Celle-ci n’est peut-être pas sans relation avec la doctrine des trois gunas, loi qui vaut pour tout l’ensemble de la manifestation universelle, sur laquelle René Guénon avait affirmé : « Il nous faut revenir encore un peu sur la conception de Prakriti : elle possède trois gunas ou qualités constitutives, qui sont en parfait équilibre dans son indifférenciation primordiale ; toute manifestation ou modification de la substance représente une rupture de cet équilibre, et les êtres, dans leurs différents états de manifestation, participent des trois gunas à des degrés divers et, pour ainsi dire, suivant des proportions indéfiniment variées. Ces gunas ne sont donc pas des états, mais des conditions de l’existence universelle, auxquelles sont soumis tous les êtres manifestés, et qu’il faut avoir soin de distinguer des conditions spéciales qui déterminent tel ou tel état ou mode de la manifestation, comme l’espace et le temps qui conditionnent l’état corporel à l’exclusion des autres. Les trois gunas sont : sattwa, la conformité à l’essence pure de l’Être ou Sat, qui est identifiée à la lumière intelligible ou à la connaissance, et représentée comme une tendance ascendante ; rajas, l’impulsion expansive, selon laquelle l’être se développe dans un certain état et, en quelque sorte, à un niveau déterminé de l’existence ; enfin, tamas, l’obscurité, assimilée à l’ignorance et représentée comme une tendance descendante. » (Introduction Générale à l’Etude des Doctrines Hindoues, chap. : Le Sânkhya)
Chaque être « vibre » selon un rythme relatif à sa nature propre…
L’origine de la danse spirituelle (la ‘imara ou la Hadra) :
L’origine de la danse se trouverait dans cet autre Hadith :
« D’après Anas Ibnou Malik qui dit : "Nous étions chez le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) lorsqu’il fut visité en esprit par l’ange Gabriel qui lui dit: ô Envoyé d’Allah ! Les pauvres de ta communauté précèderont les riches au Paradis de 500 ans ! Le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) manifestant sa joie nous demanda : qui de vous peut nous dire des vers ? Badri s’étant proposé, le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) l’invita à déclamer sa poésie, ce que fit Badri en ces termes :
La vipère de la passion m’a mordu les entrailles,
Il n’est pour guérir ni médecin ni masseur,
Excepté le bien-aimé de qui je me suis épris,
Lui seul détient les clefs de ma guérison et ma thériaque.
Tandis que le poète récitait sa poésie, le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) avec ses Compagnons (radi'Allahû 3anhouma) scandaient ces vers en s’agitant en cadence, au point que son manteau glissa de son épaule. Puis chacun ayant repris sa place, Mû’awiya dit au Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) : "Que ce divertissement est beau" ! Les assistants se partagèrent le manteau du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) après l’avoir découper en 400 morceaux ».
Le Cheikh Adda Bentounès a fait un commentaire sur ce Hadith :
« Il faut bien admettre que les mouvements du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) étaient semblables à ceux des danseurs liturgiques, puisqu’ils provoquèrent la chute de son manteau (rida’. Cet état n’est admissible que pour l’invocation de Dieu, puisque chacun repris sa place. Il est permis de penser que pendant que le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) et ses compagnons scandaient les vers en s’agitant en cadence, ils avaient perdu leur place, avaient-ils tourné ? Avaient-ils fait cercle autour du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) ? Dans tous les cas cela ressemble beaucoup à une ’imara qui n’est pas désavouée par le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) ».
Le Cheikh Mohammed al-Madani a également fait un commentaire sur ce Hadith dans son livre (Burhân ad-Dâkirîn):
« Les compagnons du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam), quand ils invoquaient Allah n’oscillaient-ils pas comme sussent osciller des arbres par un jour venteux ? Observez quelqu'un qui psalmodie le Quran, qui s‘en pénètre et qui est pris par sa beauté intrinsèque, ne voyez-vous pas comment, de tout son corps, sans s'en rendre compte, il bat la mesure ? Regardez-le, comment il s'incline à droite puis à gauche, en avant et arrière ! Il en va de même de celui qui invoque le Nom d‘Allah dans les séances de Dhikr collectif . « Allah a révélé le meilleur des Livres, la peau de ceux qui craignent leur Seigneur en frissonne, puis leur peau et leur cœur s‘assouplissent à l‘invocation (du Nom) d‘Allah » Quran XXXIX, 23.
L’origine de la danse spirituelle (la ‘imara ou la Hadra):
Par ailleurs, on sait que Ja’far ibn abi-Tâlib (radi'Allahû 3anhû), étant un jour aller voir le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam), celui-ci lui dit: « Tu me ressembles à la fois par la physionomie et par le caractère. Ja’far, que ces mots avaient inondés de joie, se mit à danser devant le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) qui ne lui en fit aucun blâme. »
Rapporté par ibn-Hanbal.
L’origine de la danse spirituelle (la ‘imara ou la Hadra):
Est décelé dans un Hadith rapporté par Aicha (Radi'Allahû 3anha), la femme du Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) et cité par Muslim :
«Un groupe de guerriers éthiopiens était venu un jour de fête à la mosquée (de Médine). Les hommes chantaient en exécutant des mouvements cadencés. Le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) m’appela, je posais ma main sur son épaule et je suivis du regard leur évolution.Pendant ce temps, le Prophète (Salla'Llahû 3alayhi wa Salam) leur disait : "continuez Beni-Arfada" ! »
Quant à la pratique de mouvements pendant l’invocation, il n’y a rien de mal à cela comme le prouve le Hadîth rapporté par notre maître `Abd al-Qadîr `Isâ (qu’Allâh lui fasse miséricorde) dans son ouvrage Fadâ-il adh-dhikr (les Vertus du Dhikr) :
« Le mouvement qui peut accompagner le Dhikr est apprécié, parce qu’il stimule le corps dans l’accomplissement du rituel de l’invocation. Il est légalement permis. La preuve en a été donnée par l’Imâm Ahmad dans son Musnâd et al-Hâfidh al-Maqdisî d’après ce témoignage d’Anas (qu’Allâh l’agrée) :
Les Abysséens dansaient devant l’Envoyé d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) en disant avec leur langue :
Muhammad est un serviteur vertueux
‘Que disent-ils ?’ Demanda le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam).
‘Ils disent : Muhammad est un serviteur vertueux.’
Lorsque le Prophète (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam) les vit dans cet état, il n’a pas désapprouvé leurs chants en mouvement. Au contraire, il les a laissés dans ce qu’ils faisaient. Or,il est notoire que les dispositons légales sont déduites des dires, des actes et des décisions de l’Envoyé d’Allâh (sallâ-Llâhu `alayhi wa-sallam). Dès lors qu’il n’a pas interdit ce qu’ils faisaient, il les a approuvé, il en résulte que les chants en mouvements, même dans une mosquée sont permis. »
On voit souvent des frères et sœurs condamnés de façon ferme la danse (des soufis) (Hadra, Wajd,Raqs) en disant que celle-ci est haram.
Avec cette fatwa du cheikh Ibn 'Ajiba nous remarquons, avec hadiths et paroles de grands savants à l'appui, qu'il faut différencier différents types de danses et que toutes danses ne sont pas forcément haram, et comme chaque acte il existe une classification.
Fatwa au sujet de la « Danse » des Soufis
Par Shaykh Ahmad ibn Muhammad ibn Ajibah al-Hasani [1]
La danse en elle-même est divisée en trois catégories:
1. La danse interdite
2. La danse permise
3. La danse recommandée
1. La catégorie interdite est la danse du commun des gens, avec des femmes et des jeunes garçons présents. Cela peut amener à la corruption et à la perte de contrôle sur les bas instincts, sur notre moi satanique etc. Son but est de se montrer et d’exhiber un état qui n’est pas réel. C’est également interdit. C’est pour cela que certains ont dit que la danse en général est interdite. [2]
2. La catégorie de danse permise est la danse des gens de la droiture et des foqara, sans extase ou autre résultat. Ils la pratiquent comme une relaxation de l’ego et pour vivifier leurs cœurs, remplissant les conditions appropriées quant au moment, au lieu, et de la compagnie des frères. Aucune femme n’y participe, ni de jeunes garçons. Cela est permis, et ne peut être interdit car les causes de l’interdiction de la danse ont été mentionnées plus haut. Or, ce cas-ci n’est pas affecté par ces conditions. Si cette danse est comparée à celle de Samiri quand il adorait le veau, nous disons que leur danse était interdite car elle était corrompue. Leur intention était de glorifier le veau, et d’en tirer une joie. C’est de la mécréance (kufr). Si leur danse n’avait pas été entachée par cela, elle n’aurait pas été illicite pour eux. Il a été confirmé que Ja’far ibn Abu Talib dansa en présence du Prophète quand il lui a dit, salallahu ‘alaihi wa salam : « Tu me ressembles dans ma constitution et mon comportement. » [3]
Ce fut mentionné par shaykh Sanusi dans son musrat al faqir. Ibn Layun at-Tujibi a dit : « Quant à la danse dans une mosquée, il est rapporté dans le Sahih Muslim que ‘Aisha a dit : « Une armée vint d’Abyssinie en jouant des tambours le jour du festin dans la mosquée. Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam m’y invita et mit mes mains sur ses épaules et les regarda s’amuser (zafaf). » »
Ibn ‘Aynia a dit que «zafaf » était le fait de danser. Ainsi, il a été confirmé que la danse est permise. Si elle était interdite en elle-même, elle n’aurait pas été pratiquée devant le Messager d’Allah salallahu ‘alaihi wa salam.
3. La catégorie de la danse qui est recommandée est celle des Soufis, les gens du goût et de l’état spirituel, qu’ils soient en état d’extase ou qu’ils la cherchent par cela, qu’ils l’accomplissent pendant le dhikr ou pendant le sama’. Il n’y a pas de doutes que la guérison des cœurs de l’insouciance et la rencontre avec Allah doit être recherchée par quelque moyen que ce soit, tant qu’ils ne sont pas interdits avec une déclaration claire et explicite de leur interdiction. Nous connaissons la parole d’al-Junayd quand on l’interrogea sur le sama’.
Al-Fasi dit dans son commentaire sharh al hissn de Shaykh al-Islam al-Suyuti que ce dernier a dit : « Comment peut-on condamner le fait de pratiquer le dhikr debout, ou de se lever pendant le dhikr, quand Allah dit : «… ceux qui invoquent Allah debout et sur leur coté. » [4]
Et A’isha a dit : « Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam avait l’habitude d’invoquer Allah à chacun de ses instants » [5] Et si la danse est ajoutée au fait de se tenir debout, cela ne peut être reproché, car cela est du à la joie de la vision spirituelle et à l’extase, et il existe le hadith [6] où Ja’far ibn Abi Talib a dansé devant le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam quand le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam lui a dit : « Tu me ressembles dans ton apparence et dans ton caractère », il dansa à cause de la joie qu’il ressentit d’être décrit ainsi, et le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam ne l’a pas condamné pour cela, ce qui est la base pour les Soufis de la validité juridique de leurs danses de joies dues aux extases de leurs expériences [spirituelles]. » [7]
Parmi ces gens il y a eu de grands imams, l’un d’entre eux fut le Shaykh al Islam ‘Izzuddun ibn ‘Abdul Salam, comme il a été mentionné dans l’ihya [8]. Ceci est également confirmé par le hadith rapporté par A’isha, que les Abyssins dansaient. Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam lui dit : « veux-tu regarder la danse des Abyssins ? » Ibn Zakri l’a mentionné dans son commentaire du nasihaj.
Il a été rapporté des époques passées, d’Orient comme d’Occident, que les Soufis avaient coutume de se rassembler pour invoquer Allâh, et qu’ils "dansaient" pieusement à ces occasions. Il n’a été rapporté d’aucun savant digne de ce nom qu’ils l’avaient interdit. J’ai vu à Fez, dans la Zawiyya d’as-siqilli, un groupe qui avait l’habitude de faire le dhikr et de danser de l’heure du ‘assr jusqu’à la ‘isha, le jour du Jumu’a, avec autour d’eux de nombreux savants. Aucun n’a condamné ce qu’ils faisaient. Il m’a été rapporté que notre Shaykh, le chaykh du groupe Sidi at-Tawdi ibn Suda, y assistait parfois en leur compagnie. Il n’a rien condamné des actions des fuqara, sauf celui qui était un imitateur froid ou un adversaire en argumentation.
Notes :
[1] Extrait de al-futuhat al-ilahiyya sharh al-mabahith al-asliyya de Sidi Ahmad ibn Muhammad ibn Ajibah al-Hasani (mort en 1224 Hijrah)
[2] L’imam Nawawi a dit : « Danser n’est pas illicite sauf si la danse est langoureuse, comme les mouvements des efféminés. Et il est permis de réciter et de chanter de la poésie, sauf si elle fait le satyre d’une personne, est obscène, ou fait allusion à une femme précise » minhaj al-talibin wa `umdat al-muttaqin. Cairo 1338/1920. Réédit. Cairo: Mustafa al-Babi al-Halabi, n.d., 152)
[3] ‘Ali a dit : « J’ai rendu visite au Prophète salalallahu ‘alaihi wa salam avec Ja’far (ibn Abi Talib) et Zayd (ibn Haritha). Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam dit à Zayd : « Tu es mon affranchi » (anta mawlay), et Zayd se mit à sautiller sur un pied autour du Prophète salallahu ‘alaihi wa salam (hajala). Le Prophète dit alors à Ja’far : « Tu me ressembles dans ma constitution et dans mon caractère », et Ja’far se mit à sautiller derrière Zayd. Le Prophète salallahu ‘alaihi wa salam me dit alors : « Tu fais partie de moi et je fais partie de toi » et je me mis à sautiller derrière Ja’far. » L’imam Ahmad l’a rapporté dans son Musnad (1 :108) et Ahmad Muhammad Shakir l’a déclaré authentique (Sahih) dans son Riyadh, édition de 1949 ; il est également rapporté par ‘Uqayli, Abu Nu’aym selon Jabir, et Ibn Sa’d dans ses tabaqat avec une chaîne authentique remontant à Muhammad al-Baqir. [Shaykh GF Haddad dans son édition récente de « Sunna Notes » dit que c’est « une narration valable de ‘Ali par l’Imam Ahmad »]
[4] Qur’an 3:191
[5] Sahih Muslim, 1.282: 373
[6] Dans de nombreuses sources telles que le musnad al-imam ahmad, 1.108, avec une chaîne de transmission Hassan.
[7] Al-hawi lil fatawi. 2 vols. Cairo 1352/1933–34. Réédit. Beirut: Dar al-Kutub al-`Ilmiyya, 403/1983, 2.234
[8] Il a été rapporté de façon authentique qu’al-`Izz ibn `Abdul Salam “Assistait au Sama’ et prenait part aux danses extatiques”. Cité par Ibn al-`Imad, shadharat al-dhahab 5:302; Ibn Shakir al-Kutabi, fawat al-wafayat 1:595; al- Yafi`i, mir`at al-jinan 4:154; al-Nabhani, jami` karamat al-awliya 2:71; Abu al-Sa`adat, taj al-ma`arif p. 250. Imam Ibn Hajar Al-Haytami dit également: “Il est permis de se lever de danser durant les assemblées de Rappel [d’Allah] et l’audition spirituelle selon un groupe de grands savants, parmi eux le Shaykh al-Islam Ibn `Abdul Salam.” (fatawa hadithiyya, p. 298)
Que ce soit la musique, le chant ou la danse, il ne s'agit pas de questions sur la 'aqida (doctrine), mais des questions de jurisprudence, avec des nuances et des conditions, donc la divergence est permise car le Coran n'interdit pas cela en soi (mais seulement certaines utilisations illicites qui peuvent en être faites, dans leurs contenus et les occasions dans lesquelles elles se manifestent, comme lors de discours politiques propagandistes, incitant les gens à la mécréance ou au mal) et qu'il n'y a jamais eu de consensus clair sur la question (d'autant plus que des compagnons jouaient aussi certains instruments de musique, chantaient ou dansaient), et la Sunnah distingue clairement les rythmes maléfiques des rythmes bénéfiques, des dangers de certains instruments comme de l'inoffensivité d'autres instruments, des chants illicites des chants licites, de la danse impudique (illicite) et de la danse licite (pieuse), de même pour l'art et la poésie.
Idriss- Messages : 7075
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Re: Musique et Religion
Que ce soit la musique, le chant ou la danse, il ne s'agit pas de questions sur la 'aqida (doctrine), mais des questions de jurisprudence, avec des nuances et des conditions, donc la divergence est permise car le Coran n'interdit pas cela en soi
Tout est dit.
Walid- Messages : 85
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Age : 31
Re: Musique et Religion
Ce n'est pas ce que te disent tes interlocuteurs. Mais le problème c'est que tu voudrais qu'on te serve une caricature grossière pour te faire plaisir, alors qu'ils te parlent d'une réalité complexe qui visiblement t'échappe...Coeur de Loi a écrit:À vous entendre l'interdiction de la musique dans l'Islam est une rumeur, une grossière erreur
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: Musique et Religion
Coeur de Loi a écrit:Tu es un savant certifié ?
Ton interprétation modérée ne regarde que toi, l'Islam s'impose en loi dans les pays islamiques, ce n'est pas l'affaire d'interprétations libres.
Quelle arrogance !
Plus on est ignorant plus on est arrogant !
Encore un qui veut apprendre aux musulmans ce qu'est l'islam !
Et toi tu es un chrétien certifié ?
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