Foi, certitudes et passion
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Foi, certitudes et passion
Bonjour à toutes et à tous,
Je me questionne sur les relations entre la foi, les certitudes et la passion que ces dernières peuvent provoquer chez l'être humain. Particulièrement au niveau de la foi et des certitudes religieuses - mais également et plus généralement de toutes les certitudes idéologiques (politiques, spirituelles, économiques, sociales, culturelles...).
Je me rends compte que beaucoup d'individus ne parviennent pas à différencier la passion ("en Dieu" par exemple) et leurs "certitudes" individuelles - qui sont propres à chacun y compris au sein d'un même mouvement religieux. Je me demande également à quel degré d'aliénation (humaine et surtout théologique - avec des contre-sens que seule la passion permet) cela mène-t-il de ne pas différencier ces notions. Nombres d'interventions de nombreux intervenant(e)s en attestent sur ce même forum : la passion en matière de religion/spiritualité est flagrante quand on fait appel à la foi et aux certitudes.
Connaissez-vous des ouvrages sérieux (et non-prosélytes) dont cette problématique serait l'un des objets (excepté les ouvrages sur les nouveaux djihadistes chez qui la passion semble en effet plus importante que tout le reste)? Ou des références qui me permettraient d'ouvrir mes questionnements sur ce sujet.
Et la cas échéant, auriez-vous des points de vue argumentés à me proposer afin d'enrichir ma réflexion?
En vous remerciant,
Cordialement.
Je me questionne sur les relations entre la foi, les certitudes et la passion que ces dernières peuvent provoquer chez l'être humain. Particulièrement au niveau de la foi et des certitudes religieuses - mais également et plus généralement de toutes les certitudes idéologiques (politiques, spirituelles, économiques, sociales, culturelles...).
Je me rends compte que beaucoup d'individus ne parviennent pas à différencier la passion ("en Dieu" par exemple) et leurs "certitudes" individuelles - qui sont propres à chacun y compris au sein d'un même mouvement religieux. Je me demande également à quel degré d'aliénation (humaine et surtout théologique - avec des contre-sens que seule la passion permet) cela mène-t-il de ne pas différencier ces notions. Nombres d'interventions de nombreux intervenant(e)s en attestent sur ce même forum : la passion en matière de religion/spiritualité est flagrante quand on fait appel à la foi et aux certitudes.
Connaissez-vous des ouvrages sérieux (et non-prosélytes) dont cette problématique serait l'un des objets (excepté les ouvrages sur les nouveaux djihadistes chez qui la passion semble en effet plus importante que tout le reste)? Ou des références qui me permettraient d'ouvrir mes questionnements sur ce sujet.
Et la cas échéant, auriez-vous des points de vue argumentés à me proposer afin d'enrichir ma réflexion?
En vous remerciant,
Cordialement.
Dernière édition par gfalco le Jeu 25 Oct - 0:07, édité 1 fois
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“L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.” Aristote.
"Ni fataliste ni moraliste, je suis agressivement réaliste." Despo Rutti.
gfalco- Messages : 756
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Date d'inscription : 31/07/2015
Re: Foi, certitudes et passion
@Gfalco : Je me rends compte que beaucoup d'individus ne parviennent pas à différencier la passion ("en Dieu" par exemple) et leurs "certitudes" individuelles - qui sont propres à chacun y compris au sein d'un même mouvement religieux. Je me demande également à quel degré d'aliénation (humaine et surtout théologique - avec des contre-sens que seule la passion permet) cela mène-t-il de ne pas différencier ces notions. Nombres d'interventions de nombreux intervenant(e)s en attestent sur ce même forum : la passion en matière de religion/spiritualité est flagrante quand on fait appel à la foi et aux certitudes.
Peut-être avons nous constaté la même chose.
De mon coté j'ai contrasté la "réduction" d'un discours religieux, quel qu'il soit, aux frontières étroites de l'ego. J'appelle cela : "Lorsque le "moi" s'empare de la pratique".
Ainsi, une religion, une spiritualité, ne devient plus "la religion" ou "la spiritualité" untel ou unetelle, mais MA religion ou MA spiritualité. On tombe dans le piège de se croire détenteur de la plaine et parfaite compréhension de sa foi ou religion et spiritualité, et donc en droit de dire qu'elle et ceci et cela et pas ceci ou cela, donc de dire à tous, y compris a ses propres coreligionnaires, comment ils doivent penser et vivre cette même religion ou spiritualité. Et pas autrement.
Cela entraîne un aveuglement qui fait que, au sein même de son discours religions on fait du tri pour ne retenir que ce qui va dans le sens de notre interprétation et on rejette tout ce qui ne va pas dans ce sens. On est convaincu d'avoir "raison" sur la bonne compréhension et pratique de sa foi, ou spiritualité.
Ce qui relève bien sûre d'une prétention, d'un orgueil ou d'un ego démesuré souvent pour ne pas dire toujours totalement dénié par les personnes victimes de cette tendance. On devient en fait son propre maître spirituel ou gourou ou prophète ou dieu sans même sans rendre compte. On devient sectaire, discriminant, et comme on investi son "moi" dans sa pratique, dans sa foi, que le "Moi" et la foi/spiritualité se confondent, on peut réagir très violemment sitôt nous rencontrons une personne qui a des pratiques et conceptions différentes aussi bien dans d'autre spiritualité que dans la nôtre propre.
Même l'histoire du bouddhisme n'a pas échappé à cette tendance, on eu des écoles qui se sont combattues en prétendant détenir chacune la "vrai" compréhension du Dharma du Bouddha.
Qu'en pensez-vous ?De mon coté j'ai contrasté la "réduction" d'un discours religieux, quel qu'il soit, aux frontières étroites de l'ego. J'appelle cela : "Lorsque le "moi" s'empare de la pratique".
Ainsi, une religion, une spiritualité, ne devient plus "la religion" ou "la spiritualité" untel ou unetelle, mais MA religion ou MA spiritualité. On tombe dans le piège de se croire détenteur de la plaine et parfaite compréhension de sa foi ou religion et spiritualité, et donc en droit de dire qu'elle et ceci et cela et pas ceci ou cela, donc de dire à tous, y compris a ses propres coreligionnaires, comment ils doivent penser et vivre cette même religion ou spiritualité. Et pas autrement.
Cela entraîne un aveuglement qui fait que, au sein même de son discours religions on fait du tri pour ne retenir que ce qui va dans le sens de notre interprétation et on rejette tout ce qui ne va pas dans ce sens. On est convaincu d'avoir "raison" sur la bonne compréhension et pratique de sa foi, ou spiritualité.
Ce qui relève bien sûre d'une prétention, d'un orgueil ou d'un ego démesuré souvent pour ne pas dire toujours totalement dénié par les personnes victimes de cette tendance. On devient en fait son propre maître spirituel ou gourou ou prophète ou dieu sans même sans rendre compte. On devient sectaire, discriminant, et comme on investi son "moi" dans sa pratique, dans sa foi, que le "Moi" et la foi/spiritualité se confondent, on peut réagir très violemment sitôt nous rencontrons une personne qui a des pratiques et conceptions différentes aussi bien dans d'autre spiritualité que dans la nôtre propre.
Même l'histoire du bouddhisme n'a pas échappé à cette tendance, on eu des écoles qui se sont combattues en prétendant détenir chacune la "vrai" compréhension du Dharma du Bouddha.
Invité- Invité
Re: Foi, certitudes et passion
Merci pour votre intervention.
En même temps, il me semble indéniable qu'en termes de construction spirituelle : "n'est libre que celui qui est son propre législateur et qui s'y tient".
Et il ne s'agit aucunement ici de redéfinir sa religion, mais d'y évoluer librement, et simplement d'être en accord avec des dogmes sans en être l'esclave et pour cela, il faut pouvoir les questionner - pour sûr. Car c'est bien en étant esclave des dogmes que l'on se soumet aux hommes qui les représentent - Dieu n'a pas de dogmes, ou alors il n'est pas Dieu.
Mais j'aurai préféré lancer ce sujet sur la passion que sa foi et ses certitudes créent, au delà des aliénations de l'égo. Et donc pas uniquement dans un entendement négatif.
Pour vous donner un exemple, par piété, beaucoup d'individus croient en la charité - ce qui pour moi est un fait positif. Et c'est bien par passion que ces gens vont au delà de l'individualisme latent - et une fois de plus pour moi c'est un fait positif.
Cordialement.
En même temps, il me semble indéniable qu'en termes de construction spirituelle : "n'est libre que celui qui est son propre législateur et qui s'y tient".
Et il ne s'agit aucunement ici de redéfinir sa religion, mais d'y évoluer librement, et simplement d'être en accord avec des dogmes sans en être l'esclave et pour cela, il faut pouvoir les questionner - pour sûr. Car c'est bien en étant esclave des dogmes que l'on se soumet aux hommes qui les représentent - Dieu n'a pas de dogmes, ou alors il n'est pas Dieu.
Mais j'aurai préféré lancer ce sujet sur la passion que sa foi et ses certitudes créent, au delà des aliénations de l'égo. Et donc pas uniquement dans un entendement négatif.
Pour vous donner un exemple, par piété, beaucoup d'individus croient en la charité - ce qui pour moi est un fait positif. Et c'est bien par passion que ces gens vont au delà de l'individualisme latent - et une fois de plus pour moi c'est un fait positif.
Cordialement.
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“L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.” Aristote.
"Ni fataliste ni moraliste, je suis agressivement réaliste." Despo Rutti.
gfalco- Messages : 756
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Date d'inscription : 31/07/2015
Re: Foi, certitudes et passion
La Foi rend aveugle ou seulement borgne (quand elle n'est plus compensée par le doute, le questionnement).
Exemple actuel : l'indéfectible soutient de certains des partisans de Mr Tariq Ramadan. J'ai encore lu hier sur youtube une personne qui avait écrit qu'elle "soutiendrait toujours Mr Ramadan". Cela dit donc clairement que, coupable ou innocent, en tout ou en partie des faits qui lui sont reprochés, cela n'a aucune espèce d'importance pour cette personne. On touche au culte de la personnalité et au fanatisme, lorsque l'attachement à une personne l'emporte sur les référentiels moraux.
La Foi fait aussi des "miracles". Que l'on croit en l'intervention d'une source extérieure à la personne ou dans le pouvoir de la conviction et au contrôle qu'une personne peut avoir de son propre organisme. Pour le moment la science n'explique que peu ou pas le phénomène, elle constate. Toutefois les "miracles" de ce genre, guérison entre autre, se trouvent aussi dans d'autres spiritualités. Pas seulement les monothéismes.
Exemple : Yeshua dit parfois dans le Nouveau Testament : "Ta Foi ta sauvé", juste après une guérison "miraculeuse". La "Foi" en Yeshua, en Dieu.
Exemple : les miracles de Lourdes.
Dans ce cas ou peut voir alors la Foi (: confiance) comme un simple instrument au service d'une idée, d'une conception, de quelque chose.
La "Foi" seule cela n'existe pas. C'est forcément la "Foi" en "quelque chose" ou "quelqu'un".
Tout comme le Vénérable Thich Nhat Hanh qui parle beaucoup de la Pleine Conscience. La "Pleine Conscience" c'est forcément la "Pleine Conscience" de quelque chose, d'un phénomène. C'est donc un outil appliquer à quelque chose.
Lorsque Yeshua marche sur les eaux, calme la tempête, qu'il invite un de ses disciples à le suivre, ce disciple essaye mais échoue, par manque de Foi en Yeshua. Donc de Foi en quelqu'un.
Après, est ce que l'on peut ranger la "Foi" (ici religieuse) dans le domaine des passions. Donc des émotions très fortes ? Est-ce qu'une passion est toujours une émotions très fortes ? Je ne sais pas, peut être pas nécessairement. Quand je pense au mot "passion" je pense naturellement à quelque chose de fort, puissant, violent, brutal. Passionné peut faire pensé à "emporté" ou "exalté".
Est ce qu'on peut avoir une "Foi" sereine, calme, puissante mais paisible ?
J'ai croisé un jour un chrétien mystique sur une forum, affirmant et décrivant une expérience très forte qu'il avait vécu dans le passé, qui lui avait donné une Foi très intense et absolue. Il était aussi violemment intolérant, très dur dans ses paroles et totalement partial dans le choix de ses références de textes religieux. Il était certain de détenir la Vérité. Il était aussi d'ailleurs totalement inconscient de son propre fanatisme. C'était aussi quelqu'un qui dans la vie privée souffrait énormément.
Sans doute, peut être. Je ne suis pas certain.
Il est intéressant de noter que quand on cherche ce qu'est la Passion de Yeshua, on donne la définition du mot latin, "passio", qui signifie souffrance, maladie, indisposition, affectation, perturbation, action de supporter tout cela. C'est plutôt négatif. Quand on lit par exemple le témoignage d'un mystique comme Saint Jean de la Croix, l'extase religieuse côtoie la souffrance spirituelle.
Si je compare avec le bouddhisme, la foi a son rôle, une foi dans la capacité du Bouddha à nous aider, mais une foi progressive, basée sur une confiance croissante due à la constatation expérimentale que les pratiques conseillées et vérités énoncées s'avèrent exactes et efficaces. Hors justement c'est un chemin ou les passions sont clairement vues comme souffrance, et donc qu'il est nécessaire de les juguler, apaiser, transformer pour que les souffrances cessent. Donc il semble que dans le bouddhisme on puisse avec une certaine foi mais de plus en plus dépassionnée. Car justement les passions sont vues comme des perturbations qui nuisent à la lucidité, à la compréhension correcte de la réalité et des autres, et sans la compréhension, la compassion et l'amour ne peuvent être guidés efficacement. Mais cette absence de passions n'élimine ni la compassion ni l'amour. Ce n'est pas une "froideur" des sentiments. Mais une maîtrise, un filtrage de tout ce qui est nuisible à l'efficacité concrète dans l'aide à autrui. On élimine la gangue de charbon dans laquelle le diamant de la bouddhéïte potentielle est prisonnier.
Si l'on compare encore, le christianisme a retenu comme symbole la croix, outil de mort pénible et l'image du fondateur supplicié, en souffrance, le visage parfois très expressif en la matière, proie aussi du doute "Père, Père, pourquoi m'as tu abandonné ?". Inversement le bouddhisme représente la plupart du temps le fondateur assis ou debout, le corps paisible, le visage serein parfois avec un léger sourire. Car le Bouddha malgré le spectacle de l'immense souffrance des hommes, se sait confiant et capable de la résoudre, il sait qu'il y a des moyens pour transformer positivement tout cela, il est sans crainte, et souris avec douceur et tendresse à ses disciples. A quoi leur servirait qu'il exprime lui aussi les propres souffrances qu'il a enduré ? Il est vainqueur de la souffrance autant affiché la victoire qui donne confiance justement.
Exemple actuel : l'indéfectible soutient de certains des partisans de Mr Tariq Ramadan. J'ai encore lu hier sur youtube une personne qui avait écrit qu'elle "soutiendrait toujours Mr Ramadan". Cela dit donc clairement que, coupable ou innocent, en tout ou en partie des faits qui lui sont reprochés, cela n'a aucune espèce d'importance pour cette personne. On touche au culte de la personnalité et au fanatisme, lorsque l'attachement à une personne l'emporte sur les référentiels moraux.
La Foi fait aussi des "miracles". Que l'on croit en l'intervention d'une source extérieure à la personne ou dans le pouvoir de la conviction et au contrôle qu'une personne peut avoir de son propre organisme. Pour le moment la science n'explique que peu ou pas le phénomène, elle constate. Toutefois les "miracles" de ce genre, guérison entre autre, se trouvent aussi dans d'autres spiritualités. Pas seulement les monothéismes.
Exemple : Yeshua dit parfois dans le Nouveau Testament : "Ta Foi ta sauvé", juste après une guérison "miraculeuse". La "Foi" en Yeshua, en Dieu.
Exemple : les miracles de Lourdes.
Dans ce cas ou peut voir alors la Foi (: confiance) comme un simple instrument au service d'une idée, d'une conception, de quelque chose.
La "Foi" seule cela n'existe pas. C'est forcément la "Foi" en "quelque chose" ou "quelqu'un".
Tout comme le Vénérable Thich Nhat Hanh qui parle beaucoup de la Pleine Conscience. La "Pleine Conscience" c'est forcément la "Pleine Conscience" de quelque chose, d'un phénomène. C'est donc un outil appliquer à quelque chose.
Lorsque Yeshua marche sur les eaux, calme la tempête, qu'il invite un de ses disciples à le suivre, ce disciple essaye mais échoue, par manque de Foi en Yeshua. Donc de Foi en quelqu'un.
Après, est ce que l'on peut ranger la "Foi" (ici religieuse) dans le domaine des passions. Donc des émotions très fortes ? Est-ce qu'une passion est toujours une émotions très fortes ? Je ne sais pas, peut être pas nécessairement. Quand je pense au mot "passion" je pense naturellement à quelque chose de fort, puissant, violent, brutal. Passionné peut faire pensé à "emporté" ou "exalté".
Est ce qu'on peut avoir une "Foi" sereine, calme, puissante mais paisible ?
J'ai croisé un jour un chrétien mystique sur une forum, affirmant et décrivant une expérience très forte qu'il avait vécu dans le passé, qui lui avait donné une Foi très intense et absolue. Il était aussi violemment intolérant, très dur dans ses paroles et totalement partial dans le choix de ses références de textes religieux. Il était certain de détenir la Vérité. Il était aussi d'ailleurs totalement inconscient de son propre fanatisme. C'était aussi quelqu'un qui dans la vie privée souffrait énormément.
Sans doute, peut être. Je ne suis pas certain.
Il est intéressant de noter que quand on cherche ce qu'est la Passion de Yeshua, on donne la définition du mot latin, "passio", qui signifie souffrance, maladie, indisposition, affectation, perturbation, action de supporter tout cela. C'est plutôt négatif. Quand on lit par exemple le témoignage d'un mystique comme Saint Jean de la Croix, l'extase religieuse côtoie la souffrance spirituelle.
Si je compare avec le bouddhisme, la foi a son rôle, une foi dans la capacité du Bouddha à nous aider, mais une foi progressive, basée sur une confiance croissante due à la constatation expérimentale que les pratiques conseillées et vérités énoncées s'avèrent exactes et efficaces. Hors justement c'est un chemin ou les passions sont clairement vues comme souffrance, et donc qu'il est nécessaire de les juguler, apaiser, transformer pour que les souffrances cessent. Donc il semble que dans le bouddhisme on puisse avec une certaine foi mais de plus en plus dépassionnée. Car justement les passions sont vues comme des perturbations qui nuisent à la lucidité, à la compréhension correcte de la réalité et des autres, et sans la compréhension, la compassion et l'amour ne peuvent être guidés efficacement. Mais cette absence de passions n'élimine ni la compassion ni l'amour. Ce n'est pas une "froideur" des sentiments. Mais une maîtrise, un filtrage de tout ce qui est nuisible à l'efficacité concrète dans l'aide à autrui. On élimine la gangue de charbon dans laquelle le diamant de la bouddhéïte potentielle est prisonnier.
Si l'on compare encore, le christianisme a retenu comme symbole la croix, outil de mort pénible et l'image du fondateur supplicié, en souffrance, le visage parfois très expressif en la matière, proie aussi du doute "Père, Père, pourquoi m'as tu abandonné ?". Inversement le bouddhisme représente la plupart du temps le fondateur assis ou debout, le corps paisible, le visage serein parfois avec un léger sourire. Car le Bouddha malgré le spectacle de l'immense souffrance des hommes, se sait confiant et capable de la résoudre, il sait qu'il y a des moyens pour transformer positivement tout cela, il est sans crainte, et souris avec douceur et tendresse à ses disciples. A quoi leur servirait qu'il exprime lui aussi les propres souffrances qu'il a enduré ? Il est vainqueur de la souffrance autant affiché la victoire qui donne confiance justement.
J'écris les choses comme elles me viennent. Elles ont le mérite de la spontanéité et de la sincérité même si elles ne plaisent pas forcément à tous.
Je suis toujours prêt à en discuter si c'est sur le registre du respect mutuel, j'exprime les choses comme je les penses et ressent ou que je les ai vécu ou que je les vie, je ne prétend nullement qu'elles soient des vérités absolues. Elles ne sont que mon témoignage, qui n'engage que moi. C'est tout. Ni plus ni moins. On est libre de penser autrement et de le dire.
Invité- Invité
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