Comme tous meurent par Adam de même tous revivront par Christ
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Comme tous meurent par Adam de même tous revivront par Christ
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Sachez qu'il y a deux natures dans l'homme : la nature corporelle et la nature spirituelle. La nature corporelle est l'héritage d'Adam, et la nature spirituelle est l'héritage de la réalité du Verbe de Dieu, de la spiritualité du Christ. [voir : « Corinthiens 1 » 15.22]
Sachez qu'il y a deux natures dans l'homme : la nature corporelle et la nature spirituelle. La nature corporelle est l'héritage d'Adam, et la nature spirituelle est l'héritage de la réalité du Verbe de Dieu, de la spiritualité du Christ. [voir : « Corinthiens 1 » 15.22]
- Spoiler:
(2.14.2)
La nature corporelle est née d'Adam, la nature spirituelle, de la bonté du Saint-Esprit; celle-là est la source de toute imperfection, celle-ci est la cause de toute perfection.
(2.14.3)
Le Christ s'est sacrifié lui-même pour affranchir les hommes des imperfections de la nature corporelle, et les parer des vertus de la nature spirituelle.
(2.14.4)
Cette nature spirituelle, qui vient de la bonté de la réalité de Dieu, est l'union de toutes les perfections, et existe par les souffles du Saint-Esprit : elle consiste dans les perfections divines, la lumière, la spiritualité, la direction, l'exaltation, les nobles efforts, la justice, l'amour, la bienfaisance, la charité envers le prochain, la philanthropie, en un mot l'essence de la vie. C'est la réflexion de la splendeur du Soleil de Vérité.
(2.14.5)
Le Christ est le point central du Saint-Esprit, il est né du Saint-Esprit, il est suscité par lui, il est de sa descendance.
(2.14.6)
C'est-à-dire que la réalité du Christ ne descend pas d'Adam, elle est fille du Saint-Esprit. Donc, le verset 22 du chapitre XV de l'épître de Paul aux Corinthiens où il est dit : « Comme tous meurent par Adam, de même tous revivront par Christ », veut dire que, selon la terminologie consacrée [nota : selon Aboul becher, le père de l'homme, est un des titres donnés par les musulmans à Adam], Adam était le père de l'homme, c'est-à-dire fut la cause de la vie physique de l'humanité. Il a la paternité physique; il est une âme vivante, mais il n'est pas donneur de vie. [nota : Adam n'est pas donneur de vie au sens spirituel du mot, contrairement au Christ] [voir : « Corinthiens 1 » 15.22]
(2.14.7)
Le Christ, au contraire, est la cause de la vie spirituelle de l'homme, et du point de vue de l'esprit il a la paternité spirituelle. Adam est l'âme vivante, le Christ est l'esprit vivifiant.
(2.14.8)
Ce monde physique représente pour l'homme les facultés des sens, et c'est des exigences de ces facultés que viennent les péchés, car elles ne sont pas soumises aux lois de la justice et de la sainteté. Le corps de l'homme est prisonnier de la nature, tous ses mouvements ont pour but la satisfaction de ses exigences.
(2.14.9)
Il est donc évident que des péchés existent dans le monde corporel, tels la colère, la jalousie, la dispute, l'avidité, l'avarice, l'ignorance, la tromperie, l'orgueil, la cruauté. Tous ces défauts existent dans la création de l'homme.
(2.14.10)
Un homme qui n'a pas reçu une éducation spirituelle est une brute; par exemple, les peuplades de l'Afrique dont les actes, les habitudes, les caractères sont purement dirigés par les sens, n'agissent que pour satisfaire les exigences de leur nature, au point de se lacérer et de se manger entre eux.
(2.14.11)
Il est donc établi que le monde physique de l'homme est un monde de péchés. Dans ce monde physique, l'homme ne diffère pas de l'animal.
(2.14.12)
Tout péché vient des exigences de la nature, et ces exigences naturelles spéciales au corps, qui ne constituent pas des péchés pour l'animal, en constituent pour l'homme.
(2.14.13)
L'animal est la source des imperfections, comme la colère, la sensualité, la jalousie, l'avarice, la cruauté, l'orgueil; tous les défauts réprouvés se rencontrent chez l'animal, mais ne constituent pas, en ce qui le concerne, des péchés. Ils en constituent pour l'homme.
(2.14.14)
Adam fut la cause de la vie physique de l'homme, mais la réalité du Christ, c'est-à-dire le Verbe de Dieu, fut la cause de sa vie spirituelle.
(2.14.15)
Il est l'esprit vivifiant, c'est-à-dire que, grâce aux instructions et à l'éducation de cet esprit unique, toutes les imperfections provenant des exigences de la vie physique de l'homme sont transformées en perfections humaines. Donc le Christ était l'esprit vivifiant et la cause générale de la vie spirituelle.
(2.14.16)
Adam était la cause de la vie physique. Et comme le monde physique de l'homme est un monde d'imperfections, et que les imperfections sont la source de la mort, Paul a comparé les imperfections physiques à la mort.
(2.14.17)
Mais l'Eglise chrétienne croit que, comme Adam a mangé du fruit défendu, il a commis une faute et a désobéi, et que la calamité et le désastre de cette désobéissance ont été transmis comme un héritage, et fixés successivement sur toute sa postérité. Adam est alors devenu la cause de la mort de l'humanité.
(2.14.18)
Cette interprétation est inintelligente et, évidemment, erronée. Car elle tend à dire que tous les hommes, même les prophètes et les envoyés de Dieu, sans commettre de faute ni de péché, uniquement parce qu'ils sont de la postérité d'Adam, sont devenus sans raison des coupables et des pécheurs, et que, jusqu'au jour du sacrifice du Christ, ils ont été retenus dans l'enfer aux châtiments terribles, ce qui serait bien loin de la justice divine!
(2.14.19)
En admettant qu'Adam fût un pécheur, quel est le péché d'Abraham ? quelle est la faute d'Isaac, de Joseph ? de quoi Moïse est-il coupable ?
(2.14.20)
Quant au Christ, qui était le Verbe de Dieu, et qui est sacrifié, cela a une double signification, l'une apparente, l'autre réelle.
(2.14.21)
La première c'est que, comme le Christ voulait promulguer une cause qui devait éduquer l'humanité, éveiller les enfants d'Adam, et illuminer toute la création, que la promulgation d'une cause aussi grande le mettait en opposition avec tous les peuples de la terre, et en révolte contre toutes les races et toutes les nations, le sang devait forcément couler, et il devait forcément être tué et crucifié.
(2.14.22)
Aussi, le Christ, en proclamant sa cause, a-t-il sacrifié sa vie : il a regardé la croix comme son trône, la blessure comme un baume, et le poison comme du miel et du sucre.
(2.14.23)
Il s'est adonné à l'éducation et à l'instruction des hommes, et ainsi, il s'est sacrifié pour donner aux hommes l'esprit de vie, pour être détruit dans son corps, afin de faire revivre les autres par l'esprit.
(2.14.24)
La seconde signification du sacrifice est que le Christ fut comme la graine. Cette graine a sacrifié sa propre forme afin que l'arbre puisse croître et se développer. Bien que la forme de la graine soit détruite, sa réalité devient apparente dans la grandeur et la beauté les plus parfaites, dans la forme de l'arbre.
(2.14.25)
Le rang du Christ était la perfection absolue : il fit briller ces perfections divines, comme le soleil, sur tous ceux qui crurent en lui; et les bienfaits de la lumière brillèrent et resplendirent dans la réalité des hommes.
(2.14.26)
C'est pour cela qu'il dit : « Je suis le pain descendu du ciel : quiconque mangera de ce pain ne mourra pas. » C'est-à-dire quiconque prendra sa part de cette nourriture divine parviendra à la vie éternelle, autrement dit, quiconque aura une part de cette bonté et obtiendra ces perfections, trouvera la vie éternelle, aura en abondance les bienfaits antiques, sera affranchi des ténèbres de l'erreur, et sera illuminé par les lumières de la direction. [voir : Jean 6.31-33 et 6.35 et 6.41 et 6.50-51 - CLE: PAIN DE VIE]
(2.14.27)
La forme de cette graine fut sacrifiée pour l'arbre : mais les perfections de cette graine, par suite du sacrifice, devinrent manifestes et évidentes. Car l'arbre, les branches, les feuilles et les fleurs étaient cachés et enfermés dans la graine. Lorsque la forme de celle-ci fut sacrifiée, ses perfections apparurent dans la plus parfaite manifestation, sous la forme des feuilles, des fleurs et des fruits.
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