La canonisation de Mère Thérèsa

[Roque]

J'avoue que la canonisation de Mère Thérèsa me remplit de bonheur depuis quelques jours. Pour moi, elle fait partie des " grands saints " contemporains  - avec Marthe Robin et Padre Pio par exemple - dont la lumière peut difficilement être cachée - sauf si on veut délibérément détourner le regard pour les ignorer.

La raison de mon bonheur est qu'elle exprime admirablement l'engagement sans retour qu'est la foi chrétienne. Elle est la parfaite illustration de cet Évangile si exigeant - à la limite du compréhensible - qui a été choisi pour ce jour de sa canonisation :

" De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : " Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix et ne marche pas à ma suite ne peut pas être mon disciple [...]  De la même façon, quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut être mon disciple. " (Lc 14, 25-27.33)

Sa part de renoncement à " tout ce qui lui appartient " semble avoir été le passage pas la " nuit de la foi " à la suite du Christ, Lui-même. Épreuve terrifiante, si on y songe un instant. Le discours de François souligne avec justesse que l'invitation de Dieu va au delà de la simple bienfaisance, elle est une invitation à faire de la charité une unique règle son vie :

Nous sommes donc appelés à traduire dans le concret ce que nous invoquons dans la prière et professons dans la foi. Il n’y a pas d’alternative à la charité : ceux qui se mettent au service de leurs frères, même sans le savoir, sont ceux qui aiment Dieu (cf. 1Jn 3, 16-18 ; Jc 2, 14-18). La vie chrétienne, cependant, n’est pas une simple aide qui est fournie dans le temps du besoin. S’il en était ainsi, ce serait certes un beau sentiment de solidarité humaine qui suscite un bénéfice immédiat, mais qui serait stérile, parce que sans racines. L’engagement que le Seigneur demande, au contraire, est l’engagement d’une vocation à la charité par laquelle tout disciple du Christ met sa propre vie à son service, pour grandir chaque jour dans l’amour.
http://plunkett.hautetfort.com/archive/2016/09/04/pape-francois-mere-teresa-5843726.html

La vie de Mère Thérèsa vient interroger cette religion contemporaine " où tout se vaut " - où on en reste aux débats d'idées - mais sans engagement définitif, ni véritable mise en pratique ...

Plus accessoirement, mais très loin derrière la cause de mon bonheur, ci-dessus, elle a eu cette parole libre à la tribune de l'ONU où elle a dit que l'IVG était une source de violence dans le monde. Nos médias français n'ont jamais manqué de souligner - vraiment à chaque fois que le sujet était abordé devant moi à la TV, je l'ai noté - que Mère Thérèsa n'était pas exempte de critique. Mais controversée par qui et pourquoi ... ?

Ce qui est jugé négatif chez elle, c'est juste qu'elle n'a pas approuvé la doxa séculière qui veut faire croire que la libéralisation de l'IVG serait un bienfait pour l'humanité ... ! Sacré " esprit séculier " qui voudrait que l'Eglise catholique se mette, elle aussi, à la promotion de la " culture de mort " ! Manque pas de culot cet " esprit séculier " : arrogant, menteur et " homicide depuis l'origine. " (Jn 8, 44)

En fait Mère Thérèsa n'a fait que défendre cette vie donnée pas Dieu sous toutes ses formes ... elle ne se contredit pas. Admirer Mère Thérèsa et lui reprocher de n'avoir pas approuvé le culte de l'IVG ... ça c'est une contradiction.

[gad]

Oui, ben lire ceci:http://www.huffingtonpost.fr/2016/09/03/mere-teresa-sainte-canonisation-parts-dombre-controversees_n_11811410.html?utm_hp_ref=france

[lhirondelle]

Du temps où j'étais encore carmélite, un ancien-missionnaire est passé nous saluer au parloir.
Il s'est montré très critique envers M.Teresa. Il avait des soeurs missionnaires de la charité dans son ancienne paroisse.
Il disait qu'il s'agissait de femmes admirables, une par une, mais que leur manière de vivre n'était pas du tout adaptée à leur mission.
Un beau jour, M.Teresa a débarqué dans ce poste de mission. Et il en a gardé un souvenir plus que mitigé.

[Starheater]

Du temps où j'étais encore carmélite, un ancien-missionnaire est passé nous saluer au parloir.
Il s'est montré très critique envers M.Teresa. Il avait des soeurs missionnaires de la charité dans son ancienne paroisse.
Il disait qu'il s'agissait de femmes admirables, une par une, mais que leur manière de vivre n'était pas du tout adaptée à leur mission.
Un beau jour, M.Teresa a débarqué dans ce poste de mission. Et il en a gardé un souvenir plus que mitigé.

Pour être en règle avec le Seigneur Jésus il faut transmettre la Vérité, or je ne crois pas que ça soit le cas pour la mère Thérésa, une autre perdue de la flamme qui n'éclaire pas.


Starheater

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