Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
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Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
Il existes çà et là des traces , des indices d'un héritage islamique dans l'architecture médiéval. Le plus souvent ces traces sont attribués à des artisans mozarabes , donc des chrétiens arabisés ...Mais c'est juste l'explication qui parait la plus plausible! En fait rien n'est vraiment établi!
Bref je croise ici ou là parfois ces clins d’œils de l'histoire à la civilisation judéo-chrétienne .
je me propose de les poster ici!
Si vous en connaissez d'autre!
Bref je croise ici ou là parfois ces clins d’œils de l'histoire à la civilisation judéo-chrétienne .
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Idriss- Messages : 7127
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Date d'inscription : 25/05/2012
Re: Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
ABBATIALE SAINTE-FOY : Le Tympan de Conques
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques est une église abbatiale située dans la commune française de Conques, dans le département de l'Aveyron. Cette abbaye a été construite à partir de 1041 par l'abbé Odolric à l'emplacement de l'ancien ermitage de Dadon (819)
Le tympan de la façade principale
Ce tympan est considéré comme « l'une des œuvres fondamentales de la sculpture romane par ses qualités artistiques, son originalité et par ses dimensions ».
Il représente le Jugement dernier, d'après l'Évangile selon Matthieu. Il comporte 124 personnages, l'ensemble est divisé en trois niveaux. Tout en haut dans les angles on peut voir deux anges sonneurs de cor, au centre trône le Christ en majesté, avec les élus à sa droite, au Paradis, et les damnés à sa gauche, en Enfer.
Derrière lui les anges portent la Croix et le fer de lance évoquant la Passion.
Il faudra attendre l'invention du téléobjectif au XXe s. pour révéler que ce que l'on croyait être une simple décoration au bas de la robe de l'ange à l'olifant qui survole le Tartare, était en fait une énigmatique inscription arabe écrite en caractères coufiques :
“Al arayoum” ou “al hamda” ("la Félicité” ou “la Gloire”)
L'abbatiale Sainte-Foy de Conques est une église abbatiale située dans la commune française de Conques, dans le département de l'Aveyron. Cette abbaye a été construite à partir de 1041 par l'abbé Odolric à l'emplacement de l'ancien ermitage de Dadon (819)
Le tympan de la façade principale
Ce tympan est considéré comme « l'une des œuvres fondamentales de la sculpture romane par ses qualités artistiques, son originalité et par ses dimensions ».
Il représente le Jugement dernier, d'après l'Évangile selon Matthieu. Il comporte 124 personnages, l'ensemble est divisé en trois niveaux. Tout en haut dans les angles on peut voir deux anges sonneurs de cor, au centre trône le Christ en majesté, avec les élus à sa droite, au Paradis, et les damnés à sa gauche, en Enfer.
Derrière lui les anges portent la Croix et le fer de lance évoquant la Passion.
Il faudra attendre l'invention du téléobjectif au XXe s. pour révéler que ce que l'on croyait être une simple décoration au bas de la robe de l'ange à l'olifant qui survole le Tartare, était en fait une énigmatique inscription arabe écrite en caractères coufiques :
“Al arayoum” ou “al hamda” ("la Félicité” ou “la Gloire”)
Idriss- Messages : 7127
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Re: Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
En voilà, une idée, qu'elle est bonne !Idriss a écrit:Il existes çà et là des traces , des indices d'un héritage islamique dans l'architecture médiéval
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Re: Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
Porte de la cathédrale du Puys en Velay.
La cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay est un monument majeur de l'art roman et de l'Occident chrétien. Érigée au XIIe siècle, la cathédrale est insolite du fait de la diversité de ses styles, et témoigne de la richesse passée de l'art roman.
On y trouve de fortes influences byzantines en même temps que des structures qui rappellent celles du sud-ouest de la France.
La façade
La façade de la cathédrale se dresse au haut d'un grand escalier. Elle comporte cinq étages d'architecture en appareil polychrome avec décoration de pierres disposées comme une mosaïque, et provenant des carrières de la région. Certains ont voulu voir l'origine de cette ornementation mozarabe dans le nombre considérable d'Espagnols qui fréquenta, au Moyen Âge, le pèlerinage à la Vierge noire. D'autres l'attribuent à l'influence des Croisés.
Avec ses arcs en plein cintre, cette façade appartient au style roman et peut être datée de la fin du XIIe siècle. (source wikipédia)
Les portes en bois de la cathédrale:
La porte de l’Enfance du Christ a conservé une inscription incomplète qui révèle le nom de l’artiste et celui du commanditaire : « Gauzfredus me f[e]cit, Petrus edi[ficavit] ». Gauzfredus ne nous est pas connu, mais on s’accorde généralement pour reconnaître en Pierre, le maître d’œuvre, un évêque du Puy. On l’a ainsi identifié à l’évêque Pierre III, qui occupa le siège épiscopal entre 1143 et 1156. Mais on a également pensé à Pierre IV de Solignac (1159-1189). Sur cette même porte figure une inscription arabe en lettres coufiques qui reprend une formule pieuse fréquente dans les décors islamiques : « La souveraineté est à Allah ».
Explications:
http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1938_num_82_2_77011
La cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay est un monument majeur de l'art roman et de l'Occident chrétien. Érigée au XIIe siècle, la cathédrale est insolite du fait de la diversité de ses styles, et témoigne de la richesse passée de l'art roman.
On y trouve de fortes influences byzantines en même temps que des structures qui rappellent celles du sud-ouest de la France.
La façade
La façade de la cathédrale se dresse au haut d'un grand escalier. Elle comporte cinq étages d'architecture en appareil polychrome avec décoration de pierres disposées comme une mosaïque, et provenant des carrières de la région. Certains ont voulu voir l'origine de cette ornementation mozarabe dans le nombre considérable d'Espagnols qui fréquenta, au Moyen Âge, le pèlerinage à la Vierge noire. D'autres l'attribuent à l'influence des Croisés.
Avec ses arcs en plein cintre, cette façade appartient au style roman et peut être datée de la fin du XIIe siècle. (source wikipédia)
- Le cloitre, batiment des clergeons et grille en fer forgé:
On ne peut s'empêcher d'évoquer l'architecture arabe en Espagne lorsqu'on voit cette mosaïque polychrome de losanges rouges, ocres, blancs ou noirs qui décore ses arcs.
On remarque également l'influence hispano-mauresque à travers la cheminée romane du bâtiment des Clergeons, qui ressemble fortement à un petit minaret de mosquée.
Grille en fer forgée:
Une admirable grille romane en fer forgé ferme le passage conduisant à la cathédrale. Magnifique ouvrage de ferronnerie, elle fut réalisée par des compagnons au début du XIIe siècle. Elle se compose de différents panneaux comportant à chaque fois le même motif. L'ensemble, très régulier, est allégé à travers la technique du poinçonnage à chaud des motifs de la grille.
Après la polychromie des claveaux et la cheminée romane « minaret », cette grille romane par sa ressemblance avec les moucharabieh du Maroc, de l'Égypte, etc. est selon certains historiens un témoignage du caractère oriental de l'ensemble cloître et cathédrale du Puy.
Les portes en bois de la cathédrale:
La porte de l’Enfance du Christ a conservé une inscription incomplète qui révèle le nom de l’artiste et celui du commanditaire : « Gauzfredus me f[e]cit, Petrus edi[ficavit] ». Gauzfredus ne nous est pas connu, mais on s’accorde généralement pour reconnaître en Pierre, le maître d’œuvre, un évêque du Puy. On l’a ainsi identifié à l’évêque Pierre III, qui occupa le siège épiscopal entre 1143 et 1156. Mais on a également pensé à Pierre IV de Solignac (1159-1189). Sur cette même porte figure une inscription arabe en lettres coufiques qui reprend une formule pieuse fréquente dans les décors islamiques : « La souveraineté est à Allah ».
Explications:
http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1938_num_82_2_77011
Idriss- Messages : 7127
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Re: Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
Idriss a écrit:Il existes çà et là des traces , des indices d'un héritage islamique dans l'architecture médiéval. Le plus souvent ces traces sont attribués à des artisans mozarabes , donc des chrétiens arabisés ...Mais c'est juste l'explication qui parait la plus plausible! En fait rien n'est vraiment établi!
Bref je croise ici ou là parfois ces clins d’œils de l'histoire à la civilisation judéo-chrétienne .
je me propose de les poster ici!
Si vous en connaissez d'autre!
Je ne connaissais pas du tout mais cela me fait penser à une église du Mexique où le guide nous avait fait observer dans d'une peinture chrétienne un symbole maya. (attribué de même à un artiste amérindien).
rosarum- Messages : 1021
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Re: Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
Traces musulmanes dans l’art chrétien
par Georges A. Bertrand jeudi 14 juillet 2016
Chronologiquement, l’art chrétien est né avant l’art musulman, mais l’histoire du monde a fait que ces deux arts ont, tour à tour, évolué dans le temps et dans l’espace, chacun s’inspirant de l’autre (...)
http://oumma.com/La-beaute-des-miroirs
par Georges A. Bertrand jeudi 14 juillet 2016
Chronologiquement, l’art chrétien est né avant l’art musulman, mais l’histoire du monde a fait que ces deux arts ont, tour à tour, évolué dans le temps et dans l’espace, chacun s’inspirant de l’autre (...)
- article:
- Chronologiquement, l’art chrétien est né avant l’art musulman, mais l’histoire du monde a fait que ces deux arts ont, tour à tour, évolué dans le temps et dans l’espace, chacun s’inspirant de l’autre, les premiers monuments musulmans de Syrie et de Palestine s’appuyant sur les concepts chrétiens de l’église byzantine, les églises romanes de l’Occitanie s’inspirant à la fois de ces mêmes monuments byzantins et des systèmes décoratifs musulmans.
D’autre part, le monde chrétien est plutôt constitué de peuples sédentaires alors que le monde musulman, même s’il s’est étendu à des peuples eux-aussi sédentaires, est d’origine nomade, et sans cesse, sera « irrigué » par des invasions, mongoles, seljoukides, turques, mais toujours entreprises par des nomades.
Sur toutes les terres où l’Islam, venu du désert d’Arabie, s’est étendu, il a assimilé le type d’architecture local préexistant, qu’il soit byzantin, perse, hindou ou bouddhiste, en en développant les formes qui convenaient à sa vision du monde, que ce soit dans les constructions d’argile qui bordent le fleuve Niger, dans les monuments moghols de Fatehpur Sikhri en Inde ou dans les mosquées aériennes de Sinan de l’actuelle Turquie.
Les mosquées et les églises sont construites à partir de matériaux épars, pierres et bois trouvés dans la nature et de matériaux fabriqués à partir d’autres éléments naturels comme briques ou verreries. Et ce seront les outils qui se feront les instruments du divin en transformant ces pièces brutes en ses reflets. Les ciseaux du sculpteur seront semblables aux calames qui, dans les medersas creuseront le papier pour y inscrire les versets du Coran. Du « chaos » des matières, surgit l’harmonie des cimes.
On entre dans une église par une porte qui, par l’existence d’un arc plus ou moins travaillé, décoré de voussures, la rend semblable à une niche, niche que l’on retrouve au chœur de l’église, et qui représente le « Saint des Saints », le lieu de l’ « apparition » divine. Niche que l’on retrouve également dans les lieux de prière musulmans, sous la forme du mihrâb, dont la voûte représente le ciel, mais qui, contrairement au rite chrétien, ne « contiendra » pas Dieu, les croyants dirigeant leur prière vers un centre à elle extérieur, au-delà de la niche, la Kaaba.
Et on peut imaginer les centaines de milliers de mirhâb, qui, de par le monde, forment des milliers de cercles concentriques autour d’un simple cube noir et sacré. Alors que les abords de ce portail-niche seront l’objet de toutes les attentions artistiques, aussi bien dans l’église que dans la mosquée, comme ils l’étaient déjà pour les niches contenant, dans les temples hindous, les images, les signes de la Divinité.
La ligne courbe, ligne directrice de tout art nomade, de tout nomadisme, venu d’Orient avec les conquérants musulmans du VIIIe s., orne fastueusement sous forme de polylobes et d’arabesques le mihrâb de la mosquée de Cordoue au Xe s., avant de conquérir, deux cents ans plus tard, de nombreuses églises romanes du Sud de la France, les faisant ainsi renouer avec le mouvement primordial, au plus près de l’Origine.
Les églises et les mosquées sont décorées de motifs zoomorphes venus des plus lointaines sociétés préhistoriques, et repris par les cultures mésopotamiennes aussi bien que par les cultures septentrionales d’Europe. Et, dans la France du Sud, se retrouveront les lions et les aigles échappés de l’Evangéliaire du Livre de Kells comme des Ateliers de Cordoue, unis en dragons et griffons souvent affrontés, animaux solaires, symboles des solstices, des phases ascendante et descendante du cycle de l’année, chaque dogme, chrétien ou musulman, lui donnant sa propre signification, des créatures infernales domptées par l’Homme-Dieu à celles, fabuleuses, combattant sans fin les forces surnaturelles, symboles de puissance ambiguë.
L’art chrétien, héritier, entre autres, des mondes grec, latin et nordique, rencontre l’art musulman héritier des mondes babylonien, indien et perse, et l’un échangera avec l’autre ses techniques, ses motifs, ses formes pour construire des œuvres destinées à la concrétisation matérielle et de l’infini divin.
Le carré des fondations, posé solidement à terre, rencontre dans les airs la coupole destinée à atteindre le ciel. Et des étoiles d’or couvriront celle du mausolée de Galla Placidia à Ravenne au Ve s., alors que des milliers de pièces de mosaïque tournoieront au plafond de la mosquée Jamia de Thatta au Pakistan plus de mille ans plus tard.
Et les têtes de Bouddha seront serties au Nord du même pays dans une auréole, courbe parfaite enserrant la plus noble partie de l’être humain, comme elle entourera, cercle presque complet, les têtes des saints de l’iconographie chrétienne avant d’envelopper, complètement cette fois, les noms de Allah et de Mohammed de part et d’autre des mirhâb de toutes les mosquées.
Lorsqu’on lève les yeux au plafond de la mosquée de Karbala en Iraq, entièrement recouvert de miroirs biseautés, s’y reflètent, difractés, méconnaissables, les sols, mais également les foules les foulant, et notre imagination peut isoler n’importe quel brillant coloré et le rattacher à toute religion, à toute croyance – puisque le miroir est reflet, à la fois semblable et différent de la Vérité – et le désigner comme mémoire de l’univers.
http://oumma.com/La-beaute-des-miroirs
Idriss- Messages : 7127
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Re: Héritage islamique en occident dans l'architecture médievale.
Merci pour ton suivi de ce beau sujet
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