"De l'idéologie islamique française"
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amandine
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"De l'idéologie islamique française"
J'ouvre ce fil suite à une suggestion de Yahia sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t2426p30-djihadistes-francais-crise-de-l-islam-ou-crise-de-la-republique#52281
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Voilà. On l'attendait, certains la craignait, beaucoup la redoutaient tant ils savaient que plus elle se faisait attendre, plus implacable elle serait. Il aura fallu dix ans au bas mot pour pouvoir lire enfin, une réponse à la schizophrénie islamophobe qui s'est emparée de la France et qui ne cesse de prendre de l'ampleur à l'approche des nouvelles élections présidentielles. Traitant le sujet de front, l'auteur livre ici son premier essai où il décrit l'inanité du modèle politique français, laïcard et intolérant. Il remonte aux origines coloniales de sa politique musulmane et met en relief la continuité entre l'assimilation des indigènes en Afrique du nord et les lois d'exception aujourd'hui pratiquée par l'Etat français à l'égard de sa minorité. Allant radicalement à contre-courant du conformisme bien-pensant, il tire à boulets rouges sur tous les acteurs et spécialistes médiatiques de la question musulmane, qu'ils soient d'origine maghrébine ou non. Face à ce projet, il n'omet pas de dévoiler toute la faillite des diverses tendances officielles de l'Islam, du réformisme au faux « fondamentalisme » salafiste, en passant par le maraboutisme soufi, qui travaillent toutes à leur manière au renforcement d'une sécularisation occidentalo-compatible de l'Islam. C'est dans un style original et décomplexé, que l'auteur nous présente cette opération de chirurgie cognitive et idéologique de la Modernité occidentale, de ses présupposés et de ses implications, en mobilisant quantité de références : de l'Histoire à la philosophie, de la théologie au Droit, basculant entre Islam et Occident. Il constitue aussi à bien des égards, l'une des premières tentatives de formaliser une « occidentologie » islamique, car l'auteur étudie avec un regard extérieur la genèse philosophique de l'Occident en général et de la France en particulier. L'auteur a choisi son camp et explique seulement pourquoi, en invitant ses semblables à relever la tête et prendre par les cornes l'adversité ambiante. Déroutant, à lire, à comprendre et à méditer
Biographie de l'auteur
Aïssam Aït-Yahya est un jeune penseur de 32 ans qui signe ici son premier ouvrage. Diplômé de Sciences politiques et de Droit, il représente parfaitement la nouvelle génération de musulmans français, à la fois identitaires et décomplexés. Sa double culture et sa double érudition (occidentale et islamique) lui permettent de développer une lecture critique du monde contemporain puisant aussi bien dans la Foi que dans la Raison. Anticonformiste et peu enclin à tolérer le néo-impérialisme occidental qu'il soit politique ou intellectuel, sa réflexion critique n'épargne donc personne en pointant les schizophrénies des uns et les incohérences des autres. Il a poursuivi sa réflexion sur l'épistémologie islamique avec un livre sur la réforme du savoir religieux en 2012 (Fiqh al-Waqi, le savoir profane au service du savoir religieux) et Histoire et Islam en 2013
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Un commentaire lu sur le net :
Malgré le parti pris idéologique et religieux (revendiqué) la teneur scientifique de l’analyse est stupéfiante. L’auteur, diplômé en sciences politiques, se situe dans une vraie démonstration où les hypothèses défendues s’appuient sur une série d’arguments historiques.
En tant que philologue, j’ai été frappée par la dimension épistémologique que revêt sa réflexion: Aïssam Aït Yahia propose une introspection dans l’univers des mots et des symboles. Une démarche archéologique, généalogique même (pour reprendre des concepts foucaldiens !) qui va puiser dans la sémantique des terminologies et notions communes structurant notre imaginaire collectif. Il permet ainsi une compréhension profonde de nos réflexes inconscients à l’égard de la nation, de l’histoire, du gouvernement, de ses codes politiques, etc. En fait, il déshabille sans pitié le prêt-à-penser ambiant.
En lisant cet essai, on finit par se sentir quelque peu "honteux", car conscient d’être dupé par l’illusion démocratique et l’idolâtrie laïciste dans lesquelles nous plonge l'occident. Franchement, moi je suis asphyxiée par l’omniprésence d’une pensée unique et dominante (aussi bien d'un point de vue scientifique -où les disputations ne sont que superficielles et frileuses - qu’au niveau culturel - avec les valeurs rigides et imposées, telles que le féminisme, la liberté, la croyance...).
"De l'idéologie islamique française. Éloge d'une insoumission à la modernité" à le mérite de sentir bon, car justement il rompt avec un conformisme idéologique merdique !!
Aïssam Aït Yahia (musulman fondamentaliste) prône un communautarisme assumé et défend le retour à ce qu’il nomme "un islam civilisationnel", pourtant, je crois que l’intelligence de cet essai réside dans son caractère didactique et son accessibilité; il semble en effet s'adresser à tous : Français ou étrangers, musulmans ou "mécréants", intellectuels & autres libres penseurs ou simples lecteurs; d’ailleurs j’ai conseillé le bouquin à un ami islamologue et je compte le faire lire à ma petit soeur !
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Un extrait (p.360)
- Spoiler:
- Abd al Malik en métropole et Tintin au Congo...
L’investissement français dans toutes les idéologies cherchant à transformer l’Islam pour le vider de sa substance est très évident. Cela passe par la promotion de prétendus intellectuels, imams et recteurs Béni oui-oui, jusqu'à certaines figures du monde « artistique », qui par leurs origines sociales et ethniques peuvent encore compléter cette stratégie en ciblant tout spécialement la jeunesse musulmane des quartiers dit « sensibles ».
Nous avons dans ce dernier cas de figure, un véritable exemple académique avec le dénommé Abd el Malik, soufi et slameur. On savait que Rousseau avait contribué à développer le mythe du bon sauvage dans la littérature française, or son héritière directe, la France laïque et jacobine a retrouvé en Abd el Malik la rassurante figure banania du bon africain.
Le problème pour nous n’est pas tant qu’il est le représentant le plus symbolique du « traître social » comme l’ont dit certains. Car ayant selon eux « vendu le rap hardcore antiflic de la cité pour le flow policé du slam boboïsé » passant ainsi de la scène underground antiflic à la variété française version Pascal Sevran négrophilisée. En illustrant au passage, la trajectoire de la racaille karchérisée des cités dortoirs ne rêvant que d’intégrer le bling-bling du show bizz parisien.
Non, ce n’est absolument pas ceci qui nous importe, mais plutôt la teneur de son discours et de sa posture soi-disant islamique dans les débats sur la question de l’intégration des musulmans et de l’Islam en France. Qu’il intervienne en sa qualité de chanteur issu du prolétariat des HLM qui œuvre à divertir le-Tout-Paris est une chose : dés lors, il peut danser et chanter en tant que nouvelle Joséphine Baker ceinturé de banane aussi pourrie que consensuelle à défaut d'explosif intellectuel...
Mais le fait qu’il s’affiche dans le rôle du grand frère donneur de leçon façon TF1, et expert des questions liées à l’Islam en est une autre. Et si nous voulions être provocateurs, nous dirions que son acharnement à reproduire, comme un servile larbin digne de la case de l’oncle Tom, le discours stéréotypé sur l’Islam banlieusard, montre qu’il est le parfait « house negro » version française que nous avait déjà décrit notre prédécesseur Hajj Malik Shabbaz, plus connu sous le nom de Malcolm X : « Les nègres domestiques, ce sont ceux qui vivaient dans la maison du maître ; ils étaient bien vêtus, ils mangeaient bien parce qu'ils mangeaient comme le maître, ce dont il ne voulait pas. Ils vivaient au grenier ou dans la cave, mais ils vivaient près du maître ; et ils aimaient le maître plus que le maître ne s'aimait lui-même. Si le maître disait : “Nous avons une belle maison”, le nègre domestique disait : “Ouais, nous avons une bonne maison.” Lorsque le maître disait "nous” il disait “nous”. C'est à cela que se reconnaît un nègre domestique... »
Ayant ensuite accompli son pèlerinage à Auschwitz dans l'euphorie du post-11 septembre, son opportunisme démagogique fut très largement récompensé. Adoubé par le monde du spectacle, il peut collectionner dès lors, autant les victoires de la musique que les invitations sur la scène télévisée, dont on ne se sait plus dire, si elle est artistique ou intellectuelle.
Après la « racaille sort un disque » c'est le zouave qui écrit un livre...Comme Abdennour Bidar avec « Self Islam », Abd el Malik est l’auteur d'une œuvre qui se veut autobiographique intitulé : « Qu’Allah bénisse la France ! »
Véritable nouvelle récitation du « nos ancêtres les gaulois » remastérisé, il démontre que pour exister médiatiquement il faut avoir assimilé parfaitement les leçons de l’intégration française à la sauce post coloniale. Et comme Abdelweheb Meddeb avant lui, il reproduit toute l’attitude méprisante à l’encontre des jeunes musulmans résistants et contestataires qui subissent de plein fouet la croisade intérieure laïco-jacobine : « Je remarquais aussi que bon nombre de mes aînés musulmans, pourtant bardés de diplômes, se métamorphosaient en abrutis lorsqu'on abordait la religion, comme si le simple fait d'évoquer l'islam inhibait toutes leurs capacités intellectuelles… »
Il faut dire qu’il s’est lancé dans l’écriture avec autant de talent qu’il en avait pour déblatérer ses prêches I-slamisées. Là encore, c’est le rôle du soufisme innovateur qui nous permet de comprendre toute la rhétorique du gentil africain néo-muz de service.
En mettant la laïcité en musique, peut-être que ces « bêtes » cher à Meddeb et ces « abrutis » d'Abd el Malik -assurément les mêmes- pourront l’accepter si ont la mettait tout simplement en musique :
« Après ça fallait qu’on montre aux yeux du monde que nous aussi nous n’étions que des hommes…Que s’il y avait des fous, la majorité d’entre nous ne mélangeait pas la politique avec la foi… »
« Ne pas mélanger la politique avec la foi » martelé près de cinq fois sans en être le refrain pourrait même passer pour une tentative de manipulation subliminale […]
Dès lors, la foi soufie syncrétique d’Abd el Malik peut s’accommoder de n’importe quelle pouvoir temporel, car elle s’est vidée pour devenir un simple récipient pseudo-spirituel pouvant servir de contenant à n’importe quelle idéologie séculière, et surtout de celles qui dominent effectivement la temporalité. Avec cette originalité chez Abd el Malik, lorsque l’on remarque que sa vision de la foi « musulmane » est en adéquation avec la fonction sociale de sa musique : « Pour moi, le rap est la musique du 21e siècle. Elle est totalement en phase avec son époque. Même le gangsta rap, avec son consumérisme, sa misogynie et ainsi de suite, nous en apprend sur notre époque. Il ne faut pas s'arrêter à la pointe de l'iceberg. Il faut aussi prendre en compte sa facette conscientisée. »
En effet, le rap consumériste et individualiste est à la subversion politique ce que le soufisme innovateur est à la spiritualité : une dégénérescence pathologique qui n’a pas d’autre but que d’être plaisant et conforme aux exigences du système Dominant. Cela dit, ce sont tous ces éléments qui nous expliquent et nous font comprendre pourquoi Abd el Malik peut stigmatiser le fait de faire de la politique dans une liaison avec l'Islam, mais aucunement quand il s'agit de prêcher ostensiblement pour la démocratie laïque...
Alors que s’il était réellement objectif ou cohérent avec certains de ses propos, soit il se serait abstenu de tout discours politisé, soit il ne refuserait pas ce droit aux autres.
Car quant à lui, ses prêches politiciens dépassent même le cadre national, étant donné qu’il est bien connu que lorsque la maison France brûle, c'est toujours ses pompiers-tirailleurs coloniaux que l'on envoie en première ligne éteindre l’incendie, en chantant un « c’est nous les africains… » remixé par son slam laïque. Il témoignait en effet : « Aujourd’hui, la France a une carte cruciale à jouer, en montrant au reste du monde comment elle va gérer la crise [Soulèvement des banlieues de 2004, NDA] grâce aux outils républicains, démocratiques, laïques, qu’elle a inventés. En novembre, j’ai été interviewé par de nombreux médias anglais et américains pour qui, unanimement, la révolte des banlieues est la preuve de l’échec du fameux modèle laïque des Français. Je leur dis : “Non, ce n’est pas parce que la personne qui tient l’outil est momentanément incompétente qu’il faut jeter l’outil. Il faut changer la personne, ou la former.” »
Pourtant les faits sont clairs, la France qui a -selon elle- les plus beaux, plus grands et profonds principes philosophiques politiques, est le pays occidental où justement les musulmans rencontrent le plus grand nombre de difficultés à surmonter (nous avons déjà vu pourquoi et comment). Pour un arriviste sur la scène intellectuelle comme Abd Al Malik on peut comprendre qu’il ait pu répéter bêtement le discours conformiste et avec son habituelle démagogie : « La France a toujours été précurseur. L’idée universaliste vient de chez nous... »
Avec plus de nuance et surtout plus d’études objectives, nous savons désormais pertinemment le contraire. Comme d’ailleurs tout honnête historien qui n’hésite pas à dire les vérités qui fâchent : « L’universalisme à la française est, historiquement, la source de discrimination »
Or si l’on rajoute à cela, les constatations d’un récent rapport de la French-American Foundation et de Sciences-Po certifiant : « Nos résultats soulignent donc une réalité dérangeante : dans la République française théoriquement laïque, les citoyens musulmans issus de l’immigration rencontrent, toutes choses égales par ailleurs, des obstacles à l’intégration par l’accès à l’emploi bien plus élevés que leurs homologues chrétiens »
Comment expliquer la persistance de l’aveuglement d’Abd al Malik ? Peu importe, car quoiqu’il en soit, il va sans dire qu'en France, cette alliance stratégique entre soufisme innovateur et laïcité dogmatique rencontre en Abd el Malik un hôte particulièrement acharné et obstiné, envers et contre toute rationalité objective, à vouloir défendre un modèle archaïque, certainement le plus utopique du monde occidental.
Si nous nous intéressons à cette posture jusqu'au-boutiste d'Abd al Malik, celle qui consiste à ne vouloir voir dans cette France qui sent le brûlé qu'une simple défaillance humaine, notre analyse liant psychologie des origines ethniques et sociales, héritage coloniale, aliénation identitaire et ses nombreux complexes, ne pourra que nous faire rappeler ce discours de Malcolm X, extrêmement révélateur de cette maladive obstination : « Si la maison du maître brûlait, le nègre domestique combattait le feu avec plus d'énergie que le maître n'en mettait lui-même. Si le maître tombait malade, le nègre domestique disait : “Qu'y a-t-il, patron, nous sommes malade ? Nous sommes malades”. Il s'identifiait au maître plus que son maître ne s'identifiait à lui-même. Lorsqu'ils voient brûler la maison de ce blanc, vous n'entendez pas les petits noirs [pour Malcolm X, ceux qui ne font pas partie des house nigger, NDA] dire : “Notre gouvernement a des ennuis”, mais : “Le gouvernement ! ” J'en ai même entendu parler de “nos astronautes”, “notre marine de guerre !” Voilà un noir qui a perdu l'esprit. Tout comme le maître, en ce temps-là, se servait de Tom, le nègre domestique, pour maintenir les nègres des champs sous sa domination, le vieux maître se sert de nègres qui ne sont rien d'autre que les Oncle Tom du vingtième siècle, pour nous tenir en échec et nous garder en main, vous et moi, pour nous garder pacifiques et non-violents...»
Joignons pour accompagner ce percutant discours, un refrain très approprié d'Abd el Malik lui-même, qui sonne désormais très agréablement à nos oreilles : « Ça c'est du lourd...»
En France, toutes ses prises de positions, ses paroles et actes, lui valent personnellement de rafler quantité de médailles et de distinctions qu'il peut fièrement épingler sur son burnous de tirailleur congolais pour service rendu à la mère patrie. Et après avoir obtenu de Juliette Gréco qu'elle fasse la préface de son dernier livre, il est probable qu’Abd el Malik suscite l’intérêt de Mylène Farmer ou Didier Barbelivien pour lui produire son prochain Album, et il pourra continuer à dire avec un grand sourire banania : « Ce que je fais finalement c'est être subversif à l'extrême... »
Et nous espérons que cet Omar Bongo national ne jouera plus de la confusion entre son slam soufi laïque et l’Islam avec sa spiritualité authentique.
Mais connaissant la nature de cette néo-religion et de son prosélytisme, nous ne faisons aucune illusion...
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Cet extrait m'a soufflée.
Et fâchée.
Je ne connais pas très bien ce slameur, ce n'est donc pas pour le défendre lui particulièrement.
Admettons qu'il soit partie prenante du system dans lequel nous vivons (Laïco-Jacobin, si vous voulez), et même s'il en est promoteur.
Il en a le droit! Ce n'est pas parce qu'il a grandi dans une ZEP, qu'il est noir ou musulman, qu'il ne peux pas choisir son idéologie.
Donc lui, serait un traitre... C'est vraiment gonflé!
Ca me fait penser à la chanson de Renault ou il reproche à madame Thatcher de ne pas se comporter comme une femme, parce qu'elle manquerait de cœur (en gros, hein). Je trouve ça d'un machisme incroyable. Il est (peut-être) juste de lui reprocher de ne pas avoir de cœur. Mais il est honteux de lui claquer qu'en tant que "femme" ça lui est interdit.
Et fâchée.
Je ne connais pas très bien ce slameur, ce n'est donc pas pour le défendre lui particulièrement.
Admettons qu'il soit partie prenante du system dans lequel nous vivons (Laïco-Jacobin, si vous voulez), et même s'il en est promoteur.
Il en a le droit! Ce n'est pas parce qu'il a grandi dans une ZEP, qu'il est noir ou musulman, qu'il ne peux pas choisir son idéologie.
Donc lui, serait un traitre... C'est vraiment gonflé!
Ca me fait penser à la chanson de Renault ou il reproche à madame Thatcher de ne pas se comporter comme une femme, parce qu'elle manquerait de cœur (en gros, hein). Je trouve ça d'un machisme incroyable. Il est (peut-être) juste de lui reprocher de ne pas avoir de cœur. Mais il est honteux de lui claquer qu'en tant que "femme" ça lui est interdit.
amandine- Messages : 177
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Yahia nous avait prévenu : "Une petite descente aux enfers , à l'anti-Zemmour absolu"amandine a écrit:C'est vraiment gonflé!
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Pourtant, il se nourrit des voitures qui brulent tout autant que Zemour.
Bon après, je n'ai lu que cet extrait...
Bon après, je n'ai lu que cet extrait...
amandine- Messages : 177
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Re: "De l'idéologie islamique française"
-Ren- a écrit:Un commentaire lu sur le net :Malgré le parti pris idéologique et religieux (revendiqué) la teneur scientifique de l’analyse est stupéfiante. L’auteur, diplômé en sciences politiques, se situe dans une vraie démonstration où les hypothèses défendues s’appuient sur une série d’arguments historiques.
Doucement , doucement, les amis !
Ce n'est pas une "vraie démonstration" et ses arguments historiques sur lequel ils s'appuie sont les mêmes que ceux du camp d'en face.
C'est donc ce qu'on appelle un "ESSAI": à vous de voir s'il est réussi
et pour cela :
1° Il faut lire ce livre dans son entièreté
2° Il ne faut pas s'arrêter à des extraits dans lesquels il "désingue" à tout va, y compris les musulmans pour lesquels j'ai la plus grande estime Comme T.Ramadan.
Ce qui est intéressant dans cette démarche, c'est justement qu'elle est typiquement....française . Un Saoudien ne l'aurait jamais écrite. La plupart de ses arguments sont tirés de la culture européenne contemporaine, on y rencontre Tocqueville, Benjamin Constant, Montesquieu,et tant d'autres références similaires. Sa critique de notre société est d'abord nourrie profondément de notre esprit critique bien de chez nous. Avec des travers et des dérives dans le raisonnement, mais la critique implacable est néanmoins fort intéressante en ce qu'elle dénonce pas mal de nos faux-semblants.
Notamment sur la fausseté de notre démocratie et des autre valeurs que nous affichons.
Maintenant le tout, au lieu d'en sortir par le haut, est tiré vers le bas, dans une sorte d' essentialisation de notre culture, "chrétienne", selon lui , à laquelle il oppose une vision musulmane.... à sa sauce. Son interprétation de sa foi n'est évidemment pas la seule possible.
Mais cette lecture est utile en ce sens qu'elle est décapante en ce sens qu'elle dénonce l'hypocrisie de l'idéologie officielle, et nous oblige à revoir quelles sont les vraies valeurs de notre société , à l'aune de ses vraies pratiques.
Re: "De l'idéologie islamique française"
Yahia a écrit:Ce qui est intéressant dans cette démarche, c'est justement qu'elle est typiquement....française . Un Saoudien ne l'aurait jamais écrite. La plupart de ses arguments sont tirés de la culture européenne contemporaine, on y rencontre Tocqueville, Benjamin Constant, Montesquieu,et tant d'autres références similaires. Sa critique de notre société est d'abord nourrie profondément de notre esprit critique bien de chez nous. Avec des travers et des dérives dans le raisonnement, mais la critique implacable est néanmoins fort intéressante en ce qu'elle dénonce pas mal de nos faux-semblants
...Je me doute bien qu'il faudrait tout lire ; et j'ai bien entendu ton avertissement sur l'autre fil
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Ouvrage très intéressant, quoiqu'un peu lourd par moment. Concernant l'auteur, il reste affecté malgré tout par son prisme idéologique de tendance salafiste (mais un salafisme "pensé", c'est-à-dire avec une certaine érudition malgré une sélection subjective de références et d'arguments).
Ghazali- Messages : 296
Réputation : 0
Date d'inscription : 02/11/2012
Re: "De l'idéologie islamique française"
Le vieux maître se sert de nègres qui ne sont rien d'autre que les Oncle Tom du vingtième siècle, pour nous tenir en échec et nous garder en main, vous et moi, pour nous garder pacifiques et non-violents...»
C'est bien de citer Malcom x! Mais c'est un Malcom x de quelle période? Avant ou parés son pèlerinage à la Mecque?
Pour l'extrait cité:
J'aime le Rap et la culture hip hop ( je viens de me régaler avec un spectacle de Mourad Merzouki visible sur Arte ...juste avant j'écoutais des petits jeunes : Bigflo & Oli ) . J'ai aussi beaucoup d'affinité avec le soufisme et pourtant je ne goute pas plus que cela Abdel Malik....Il y a quelque chose qui me dérange en effet chez lui et je me retrouve en parti dans la critique faite dans l'extrait.
Sauf que ce flingage en règle est caricatural , la violence du ton ne sent pas bon... L'idéologie sous-jacente elle pue carrément.
Abdel Malik est peut-être devenu un instrument au service de la république des bobos...Mais à l'autre bout de la chaine un Aïssam Aït-Yahya joue son rôle aussi dans la société du spectacle et apporte sa contribution.
Le propre du système libéral auquel nous appartenons c'est de récupérer et recycler tous ce qui cherche à le détruire . D'un Abdel Malik ou d'un Aïssam Aït-Yahya, je me demande lequel des deux est "l'idiot" le plus utile...?!!
Et puis ils me fatiguent tous ces gens qui nous prennent en otage en nous culpabilisant d'avoir des identités complexes faites de beaucoup de compromis qui seraient autant de compromissions.
- Rien n’a changé depuis, où je vis, Juifs, Catholiques, Musulmans, noirs ou blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit :
Idriss- Messages : 7127
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Date d'inscription : 25/05/2012
Re: "De l'idéologie islamique française"
C'est Abdel Malik pour ma part, il ne se rend pas compte qu'il légitime un système dangereux pour le monde entier. Pour Aissam, il n'est pas un salafiste "dangereux" et fou-furieux, donc malgré ses déviances, il permet quand même de rester prudents et de se méfier de certaines hérésies et caricatures de la religion.
Ghazali- Messages : 296
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Re: "De l'idéologie islamique française"
Pour moi c'est l'inverse. Tout juste peut on reprocher a Abd Al malick detre un peu consensuel, mais il a un discours plutot apolitique et centré sur une vision plus spirituel et introspective. Je ne vois vraiment pas ce quil peut y avoir de dangereux chez lui, ni meme quel systeme il "legitimerai".Abdel Malik pour ma part
Aïssam Aït Yahia je connais tres mal pour rellement jugé, mais deja, si il se presente comme "salafiste", cest mal partit car le discours parfois caricatural de certain salafiste, pronant vision trop litteraliste, donne l'occasion au islamophobe de sautojustifier dans le prejugé et leur peur, en faisant de leur discours la norme religieuse, alors que la plus part des mouvements salafiste sont des mouvement post-coloniaux en rupture avec la tradition orthodoxe des 4 ecole de jurisprudence sunnite, et reste malgres leur popularité grandissante chez les jeunes issu de l'immigration aprenant l'islam avec "cheick google", relativement minoritaire dans l'ensemble du monde musulman,
Musashi974- Messages : 475
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Date d'inscription : 19/02/2013
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