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Coup d’État constitutionnel en Tunisie

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Coup d’État constitutionnel en Tunisie Empty Coup d’État constitutionnel en Tunisie

Message  -Ren- Jeu 29 Juil - 16:09

Le scénario bonapartiste l’a emporté dans la seule démocratie d’Afrique du Nord. Au soir du 25 juillet, jour anniversaire de la République, le président de la République Kaïs Saïed a activé l’article 80 de la Constitution, prenant de facto l’intégralité des pouvoirs. Le Parlement est gelé, le gouvernement dissous, le président de la République prend le contrôle complet des institutions du pays. L’article 80 le permet, sous des conditions qui ne sont pas toutes requises ce soir (...)
:arrow: la suite (pour abonnés) sur https://www.lepoint.fr/afrique/coup-d-etat-constitutionnel-en-tunisie-26-07-2021-2436798_3826.php

(...) Depuis le palais de Carthage, Kaïs Saïed, 63 ans, a « gelé » l’Assemblée des représentants du peuple pour « trente jours », empêchant les 217 députés de se rendre au palais du Bardo, démis de leurs fonctions le président du gouvernement, les ministres de la Défense, de la Justice, de l’Intérieur (qu’occupait depuis sept mois, « par intérim », le chef du gouvernement).
Spoiler:
Il est désormais « le premier procureur ». Quels que soient les cercles de pouvoirs, économiques, politiques et/ou familiaux, ça bruisse de rumeurs d’une lutte anticorruption féroce. On parle d’arrestations, certains ne trouvent plus le sommeil. Les douanes ont reçu des consignes pour que certains politiques et affairistes ne puissent pas quitter le territoire.
Spoiler:

Kaïs Saïed a fait campagne en 2019 sur le thème de l’intégrité. Une petite musique sans orchestre symphonique. Il affiche un profil passe-muraille, prend le bus, sirote un capucin au comptoir des cafés populaires (800 millimes, 20 centimes d’euro), tient le même discours depuis ses premières apparitions médiatiques, des propos hostiles au régime parlementaire et aux partis. Les sondages le donnent gagnant. Au second tour, 72,7 % des voix, trois millions sur un corps électoral qui en compte huit.

Selim Kharrat, membre de l’ONG Al Bawsala, véritable vigie l’activité parlementaire, résume l’ADN présidentiel : « Pour lui, tout doit partir du local, on doit élire des conseils locaux qui éliront des conseils régionaux qui éliront les élus nationaux, les députés, ceux-ci étant révocables à tout instant. »

Source de confrontations évidentes : Saïed a été élu dans un environnement institutionnel drastiquement différent de celui qu’il veut installer. Le Parlement en est son cœur nucléaire, les députés décident du gouvernement (président et ministres) quand la présidence de la République n’a pour prérogatives « que » la Défense et les Affaires étrangères. L’article 80 de la Constitution, son interprétation, a brisé la donnée institutionnelle.

Les scènes de liesse observées dimanche soir traduisent avant tout le dégoût des Tunisiens envers une classe politique qui a failli à améliorer son quotidien. Si les institutions politiques sont devenues démocratiques, la structure oligarchique de l’économie n’a guère vacillé. Bon nombre de Tunisiens espèrent une opération « mains propres » à l’image de ce qui s’est passé en Italie au début des années 1990 sous la houlette du juge Di Pietro.
Spoiler:

72 heures après le coup de force, le coup d’État constitutionnel de Kaïs Saïed, les Tunisiens attendent une feuille de route. « C’est une situation à 1 000 % tunisienne », explique Selim Kharrat. « Aucune analogie n’est envisageable avec l’Égypte, Kaïs Saïed a été élu démocratiquement, pas Sissi, l’armée tunisienne est légitimiste, notre société civile a une maturité », poursuit-il. Il pointe « un homme qui concentre tous les pouvoirs sans aucun contre-pouvoir », mais se donne un peu de temps pour constater si[i] « une guerre contre les élus corrompus est menée » (...)
https://www.lepoint.fr/afrique/la-tunisie-attend-une-operation-mains-propres-29-07-2021-2437213_3826.php

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Message  Idriss Ven 30 Juil - 19:26

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Message  -Ren- Dim 15 Aoû - 16:16

La question pour moi aujourd'hui est : que se passera-t-il à la fin du délai légal (24 août) ?

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Message  -Ren- Sam 28 Aoû - 8:34

Réponse à ma question en ce début de semaine :
Le président de la Tunisie, Kaïs Saïed, a décidé de prolonger "jusqu'à nouvel ordre" le gel du Parlement, a annoncé la présidence dans la nuit de lundi 23 à mardi 24 août. Les activités des députés sont suspendues depuis le coup de force du 25 juillet, qui a permis à Kaïs Saied de s'octroyer tous les pouvoirs (...)
https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210824-tunisie-le-président-kaïs-saïed-prolonge-jusqu-à-nouvel-ordre-le-gel-du-parlement

(...) C'est derrière ces grilles, depuis le palais présidentiel de Carthage, que le chef de l'État tunisien, Kaïs Saïed, a ébranlé la classe politique, lorsqu'il a décidé, le 25 juillet dernier, de geler le Parlement, limoger le chef de gouvernement et par là même de s'octroyer le pouvoir exécutif.

Cette décision à la légalité controversée faisait suite à de nombreuses manifestations pour réclamer notamment la dissolution du Parlement. En cause : plusieurs mois de blocage politique à l'Assemblée, où Ennahda, le parti islamo-conservateur, détenait le plus important groupe parlementaire, et une gestion contestée de la crise sanitaire.

Un mois plus tard, c'est avec un simple post Facebook, publié tard dans la nuit du 24 au 25 août, que le président tunisien a prolongé les pouvoirs d'exception qu'il s'était arrogés. Entretemps, une partie de la classe politique, du secteur de la justice et du monde des affaires a vu croître des inquiétudes, accentuées par la levée de l'immunité parlementaire qui permet désormais de cibler des personnes physiques (...)

"C'était un véritable kidnapping !", s'exclame Cyrine Ayari en se remémorant l'arrestation de son mari, le député Yassine Ayari, le 30 juillet. Ce dernier, membre du petit parti indépendant "Amal wa Aamal", avait exprimé son rejet du coup de force présidentiel sur Facebook. La veille de son interpellation, il publiait encore un long message pour dénoncer la "monarchie populiste militaire" en train de se mettre en place.
Spoiler:

Ce n'est que quelques heures plus tard que l'avocat de la famille découvre que Yassine Ayari a été arrêté sur ordre de la justice militaire, qui l'avait condamné à deux mois de prison en 2018 dans une affaire de diffamation. Son arrestation n'est donc pas liée officiellement à ses critiques récentes contre Kaïs Saïed. Mais sa famille et son avocat estiment que la coïncidence – la levée de son immunité parlementaire et ses critiques récurrentes contre le coup du 25 juillet – démontre la volonté du camp présidentiel de faire un exemple (...)

Ironie du sort, c'est sous le régime d'exception du même Kaïs Saïed que les assignations à résidence et interdictions de quitter le territoire sont en train de se multiplier. Des dizaines de restrictions administratives ont été enregistrées depuis le 25 juillet, ciblant une multitude d'acteurs politiques, juridiques ou économiques.

Hommes d'affaires, fonctionnaires, députés, magistrats ou responsables sportifs... aucune profession n'est à l'abri. Pour la plupart des personnes mises en cause, c'est le caractère arbitraire de la mesure administrative qui est le plus révoltant. Beaucoup racontent aussi leur crainte de n'avoir aucun recours pour la contester.
Spoiler:

Ces préoccupations sur la dérive autoritaire de Kaïs Saïed semblent neutralisées par la popularité du président. Quiconque critique – ou relaie simplement des inquiétudes – s'expose à un flot d'agressivité sur les réseaux sociaux, selon plusieurs personnes interviewées. Certaines préfèrent même garder l'anonymat.

"Le problème est qu'on ne veut surtout pas se présenter comme des acteurs qui défendent l'ancien système", affirme à France 24 Romdhane Ben Amor, chargé de communication du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), en évoquant les errements de la période 2011-2021, rythmée par les blocages politiques et les crises économiques. Mais il souligne aussi ses craintes de voir ressurgir la primauté politique des services de sécurité sous un éventuel régime présidentiel.

"Il y a une tonalité sécuritaire très présente dans les déclarations de Kaïs Saïed. Par exemple, quand il dénonce des traîtres, on sent qu'il se base sur des rapports de service de renseignements. Le risque est qu'il finisse par se faire manipuler par ses propres services" (...)

Le premier signe de résistance a pris la forme, jeudi 26 août, d'un communiqué commun de six organisations représentatives – syndicats de magistrats et de journalistes, associations féministes et groupes de défense des droits humains – dénonçant des "pratiques arbitraires qui menacent les valeurs de citoyenneté, de démocratie et de droits humains" (...) "L'extension des pouvoirs d'exception pour une durée indéterminée ne fait que confirmer l'idée d'un coup d'État", estime Yadh Ben Achour, l'éminent juriste tunisien, auprès de France 24. "C'est impossible de faire une démocratie sans corps intermédiaire. Sinon, on se dirige vers un régime plébiscitaire, comme celui de Napoléon III, et c'est la fin de la démocratie."
https://www.france24.com/fr/afrique/20210827-en-tunisie-les-craintes-d-une-dérive-de-kaïs-saïed-vers-un-régime-plébiscitaire

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Message  -Ren- Jeu 30 Sep - 23:02

Point de vue :
(...) S’il y a une constante à retenir depuis la révolution jusqu’à aujourd’hui, c’est bien la bipolarisation. On aura beau expliquer et argumenter, il faudra toujours, aux yeux de cette opinion publique, se placer pour ou contre. Par conséquent, il faut se placer pour ou contre les décisions du président de la République, Kaïs Saïed.

D’un côté, il y a des aficionados extrêmement bruyants qui sont dévoués corps et âme au chef de l’Etat et à ses décisions pêle-mêle. Peu importe si beaucoup d’entre eux avaient voté en faveur de son concurrent Nabil Karoui en 2019. Ils ne s’embarrassent pas de cohérence car les mêmes trouvaient que Kaïs Saïed était un danger pour l’Etat tunisien, si jamais il accédait à la magistrature suprême. Ceux-là considèrent aujourd’hui que s’opposer aux décisions de Kaïs Saïed prises le 25 juillet et le 22 septembre, critiquer l’absence de gouvernement ou encore tirer la sonnette d’alarme économique équivaut à soutenir Ennahdha et l’islam politique. Oser la moindre critique envers le président de la République est considéré comme une expression d’appartenance et de sympathie au mouvement Ennahdha (...)

De l’autre côté, il y a Ennahdha, principalement. Leurs soutiens et leurs membres tentent d’installer et d’entretenir un amalgame consistant à dire que Ennahdha est la démocratie. Par conséquent, être favorable aux décisions du président de la République signifie être contre le parti islamiste et donc contre la démocratie (...) La réalité est bien différente. Au sein d’Ennahdha, la démocratie n’a jamais été prioritaire, ni dans l’exercice interne ni dans les agissements extérieurs. La gestion par Rached Ghannouchi du bureau de l’assemblée est tout sauf démocratique. La direction des conflits internes au sein du parti islamiste a été tellement fallacieuse, tellement mensongère et si despotique qu’elle a poussé 131 leaders historiques à claquer la porte (...)

Pourtant, il existe une minorité, perdue dans le brouhaha que provoquent ces deux clans qui se livrent une véritable guerre. Cette minorité est favorable aux décisions prises par le président de la République le 25 juillet, car il n’était pas envisageable de continuer avec une scène politique totalement fragmentée qui vit de ses propres conflits. Mais en même temps, cette minorité est contre l’hégémonie instituée par le décret 117 du 22 septembre. Cette minorité est hostile à Ennahdha et à l’islam politique, mais estime que remettre injustement ses représentants en prison ou s’attaquer à un parti avec les outils de l’Etat, juste parce qu’il est devenu opposant, n’est pas la bonne manière de faire (...) Cette minorité dit que la version du parlement donnée par les élections de 2019 est certainement la pire qu’ait connu la Tunisie, mais cela n’est pas une raison pour qu’il n’y ait plus de parlement du tout (...)
https://www.businessnews.com.tn/la-tunisie-en-perte-de-nuance,523,112562,3

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