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Eros, Agapé, Philia : parlez-moi d'amour...

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Message  HANNAT Mer 25 Jan - 10:47

je voudrais bien connaître les différences et les nuances entre ces trois mots qui désignent l'amour en grec. Toute contribution sera la bienvenue.
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Message  -Ren- Mer 25 Jan - 13:58

Sur mon blog perso, j'avais travaillé à une comparaison entre l'encyclique de Benoît XVI "Dieu est Amour" et la "Lettre des 138" (écrite par des musulmans) ; comme c'est en lien direct avec ce fil, voici une petite liste :

- "Miséricorde Universelle ou Amour Universel ?" http://blogren.over-blog.com/article-20899749.html
- "Premier à Aimer" ? http://blogren.over-blog.com/article-20983858.html
- "Les Deux Commandements de l'Amour" ? http://blogren.over-blog.com/article-21169448.html
- "Aimer concrètement son prochain" ? http://blogren.over-blog.com/article-21326308.html

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Message  -Ren- Mer 25 Jan - 14:15

Voici maintenant un passage de l'encyclique dont je parlais ci-dessus en lien avec ta question :
Benoît XVI a écrit:
2. (...) Nous rencontrons avant tout un problème de langage (...) Même si le thème de cette encyclique se concentre sur le problème de la compréhension et de la pratique de l’amour dans la Sainte Écriture et dans la Tradition de l’Église, nous ne pouvons pas simplement faire abstraction du sens que possède ce mot dans les différentes cultures et dans le langage actuel.

Rappelons en premier lieu le vaste champ sémantique du mot «amour» : on parle d’amour de la patrie, d’amour pour son métier, d’amour entre amis, d’amour du travail, d’amour entre parents et enfants, entre frères et entre proches, d’amour pour le prochain et d’amour pour Dieu. Cependant, dans toute cette diversité de sens, l’amour entre homme et femme, dans lequel le corps et l’âme concourent inséparablement et dans lequel s’épanouit pour l’être humain une promesse de bonheur qui semble irrésistible, apparaît comme l’archétype de l’amour par excellence, devant lequel s’estompent, à première vue, toutes les autres formes d’amour. Surgit alors une question : toutes ces formes d’amour s'unifient-elles finalement et, malgré toute la diversité de ses manifestations, l’amour est-il en fin de compte unique, ou bien, au contraire, utilisons-nous simplement un même mot pour indiquer des réalités complètement différentes ?

3. À l’amour entre homme et femme, qui ne naît pas de la pensée ou de la volonté mais qui, pour ainsi dire, s’impose à l’être humain, la Grèce antique avait donné le nom d’eros. Disons déjà par avance que l'Ancien Testament grec utilise deux fois seulement le mot eros, tandis que le Nouveau Testament ne l'utilise jamais : des trois mots grecs relatifs à l’amour –eros, philia (amour d’amitié) et agapè– les écrits néotestamentaires privilégient le dernier, qui dans la langue grecque était plutôt marginal. En ce qui concerne l'amour d'amitié (philia), il est repris et approfondi dans l’Evangile de Jean pour exprimer le rapport entre Jésus et ses disciples. La mise de côté du mot eros, ainsi que la nouvelle vision de l’amour qui s’exprime à travers le mot agapè, dénotent sans aucun doute quelque chose d’essentiel dans la nouveauté du christianisme concernant précisément la compréhension de l’amour. Dans la critique du christianisme, qui s’est développée avec une radicalité grandissante à partir de la philosophie des Lumières, cette nouveauté a été considérée d’une manière absolument négative. Selon Friedrich Nietzsche, le christianisme aurait donné du venin à boire à l’eros qui, si en vérité il n’en est pas mort, en serait venu à dégénérer en vice (...)

4. (...) Les Grecs ont vu dans l’eros avant tout l’ivresse, le dépassement de la raison provenant d'une «folie divine» qui arrache l’homme à la finitude de son existence et qui, dans cet être bouleversé par une puissance divine, lui permet de faire l’expérience de la plus haute béatitude. Tous les autres pouvoirs entre le ciel et la terre apparaissent de ce fait d’une importance secondaire : «Omnia vincit amor», affirme Virgile dans les Bucoliques –l’amour vainc toutes choses– et il ajoute : «Et nos cedamus amori» –et cédons, nous aussi, à l’amour. Dans les religions, cette attitude s’est traduite sous la forme de cultes de la fertilité, auxquels appartient la prostitution «sacrée», qui fleurissait dans beaucoup de temples. L’eros était donc célébré comme force divine, comme communion avec le Divin.

L’Ancien Testament s’est opposé avec la plus grande rigueur à cette forme de religion, qui est comme une tentation très puissante face à la foi au Dieu unique, la combattant comme perversion de la religiosité. En cela cependant, il n’a en rien refusé l’eros comme tel, mais il a déclaré la guerre à sa déformation destructrice, puisque la fausse divinisation de l’eros, qui se produit ici, le prive de sa dignité, le déshumanise (...) L’eros ivre et indiscipliné n’est pas montée, «extase» vers le Divin, mais chute, dégradation de l’homme. Il devient ainsi évident que l’eros a besoin de discipline, de purification (...)

5. (...) L’homme devient vraiment lui-même, quand le corps et l’âme se trouvent dans une profonde unité ; le défi de l’eros est vraiment surmonté lorsque cette unification est réussie. Si l’homme aspire à être seulement esprit et qu’il veuille refuser la chair comme étant un héritage simplement animal, alors l’esprit et le corps perdent leur dignité. Et si, d’autre part, il renie l’esprit et considère donc la matière, le corps, comme la réalité exclusive, il perd également sa grandeur (...) Ce n’est pas seulement l’esprit ou le corps qui aime : c’est l’homme, la personne, qui aime comme créature unifiée, dont font partie le corps et l’âme. C’est seulement lorsque les deux se fondent véritablement en une unité que l’homme devient pleinement lui-même. C’est uniquement de cette façon que l’amour –l'eros– peut mûrir, jusqu’à parvenir à sa vraie grandeur.

Il n’est pas rare aujourd’hui de reprocher au christianisme du passé d’avoir été l’adversaire de la corporéité ; de fait, il y a toujours eu des tendances en ce sens. Mais la façon d'exalter le corps, à laquelle nous assistons aujourd’hui, est trompeuse. L’eros rabaissé simplement au «sexe» devient une marchandise, une simple «chose» que l’on peut acheter et vendre ; plus encore, l'homme devient une marchandise (...) La foi chrétienne a toujours considéré l’homme comme un être un et duel, dans lequel esprit et matière s’interpénètrent l’un l’autre et font ainsi tous deux l’expérience d’une nouvelle noblesse. Oui, l’eros veut nous élever «en extase» vers le Divin, nous conduire au-delà de nous-mêmes, mais c’est précisément pourquoi est requis un chemin de montée, de renoncements, de purifications et de guérisons.

6. Comment devons-nous nous représenter concrètement ce chemin de montée et de purification ? Comment doit être vécu l’amour, pour que se réalise pleinement sa promesse humaine et divine ? Nous pouvons trouver une première indication importante dans le Cantique des Cantiques, un des livres de l’Ancien Testament bien connu des mystiques (...) Le fait que l’on trouve, dans ce livre, deux mots différents pour parler de l'«amour» est très instructif. Nous avons tout d’abord le mot «dodim», un pluriel qui exprime l’amour encore incertain, dans une situation de recherche indéterminée. Ce mot est ensuite remplacé par le mot «ahabà» qui, dans la traduction grecque de l’Ancien Testament, est rendu par le mot de même consonance «agapè», lequel, comme nous l’avons vu, devint l’expression caractéristique de la conception biblique de l’amour. En opposition à l’amour indéterminé et encore en recherche, ce terme exprime l’expérience de l’amour, qui devient alors une véritable découverte de l’autre, dépassant donc le caractère égoïste qui dominait clairement auparavant. L’amour devient maintenant soin de l’autre et pour l’autre. Il ne se cherche plus lui-même – l’immersion dans l’ivresse du bonheur – il cherche au contraire le bien de l’être aimé : il devient renoncement, il est prêt au sacrifice, il le recherche même (...)
:arrow: http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20051225_deus-caritas-est_fr.html

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Message  HANNAT Mer 25 Jan - 18:16

Woaw, je n'aurais jamais cru qu'une encyclique pût me faire vibrer, merci Ren :jap:

J'attends un peu Pauline sur ce sujet, c'est elle qui a parlé d'un amour en 3 mots la première.
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Message  -Ren- Mer 25 Jan - 18:27

HANNAT a écrit:Woaw, je n'aurais jamais cru qu'une encyclique pût me faire vibrer, merci Ren :jap:
Tu commenceras peut-être à comprendre pourquoi Benoît XVI est pour des personnes telles que moi un grand pape... ;)

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Message  Invité Mer 25 Jan - 22:02

Bonjour à toutes et à tous,

Bien qu'elle soit archi connue mais puisqu'elle est très superficiellement évoquée par une des doctes contributions, permettez-moi juste une référence qui pose bien la question de la définition de l’Amour... sans nécessairement y répondre.

C'est à la toute fin de l'Évangile selon le saint apôtre et évangéliste Jean, un passage qui sonne comme une réponse au triple reniement du saint apôtre Pierre :

Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre :
« Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu d'Agapê plus que ceux-ci ? »
Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime de Philia ».
Jésus lui dit : « Garde mes agneaux. »

Il lui dit une seconde fois :
« Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu d'Agapê ? »
Pierre lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime de Philia. »
Jésus lui dit : « Soigne mes brebis. »

Il lui dit pour la troisième fois :
« Simon, fils de Jonas, M’aimes-tu de Philia »
Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : "M’aimes-tu de Philia ?"
Et il lui répondit : « Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime de Philia ».
Jésus lui dit : « Garde mes brebis. »



Un autre détail autour de l’amour Philia et du verbe Philein que nous trouvons dans des occurrences particulièrement contrastées :
Assez négativement…Matthieu 26:48 Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai Philéô, c’est lui ; saisissez-le.
Marc 14:44 Celui qui le livrait leur avait donné ce signe : Celui que je baiserai Philéô, c’est lui ; saisissez-le, et emmenez-le sûrement.
Luc 22:47 Comme il parlait encore, voici, une foule arriva ; et celui qui s’appelait Judas, l’un des douze, marchait devant elle. Il s’approcha de Jésus, pour le baiser Philéô.

Assez positivement,
Jean 5:20 Car le Père aime Philéô le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement.
Jean 11:3 Les sœurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes Philéô est malade.
Jean 11:36 Sur quoi les Juifs dirent : Voyez comme il l’aimait Philéô.


À ma connaissance l’amour Agapê n’offre pas d’usages aussi contrastés.

Ces passages me suggèrent une relation duelle pour Philia, éventuellement asymétrique peu importe, tandis qu'Agapê relèverait davantage de l'attitude globale de don tout azimut.

Et j'imaginerais volontiers que c'est ici l'erreur (ou la suprême preuve de lucidité ???) que commet le saint apôtre Pierre :
Aimer d'agapê le Christ se distingue d'aimer de philia le Christ en ce sens que L'aimer d'agapê n'est pas déborder d'affection pour Jésus Ben Joseph, sympathique rabbi injustement martyrisé, c'est aimer jusqu'au don total sacrificiel Celui et tous ceux qu'Il est en Vérité.

Très amicalement

Votre sœur
Pauline

PS (ou la suprême preuve de lucidité ???)
en effet de quoi s'attriste saint Pierre ?
s'attriste-t-il du changement de verbe ou de l'insistance du Christ ?

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Message  -Ahouva- Dim 18 Mar - 14:47

L'article consacré à ce thème dans le Lexique théologique du Nouveau Testament de Spicq est extrêmement intéressant. Je pense que Roque possède cet ouvrage. Peut-être pourra-t-il nous en citer les passages les plus éclairants ?
-Ahouva-
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Message  Roque Dim 18 Mar - 15:18

-Ahouva- a écrit:
L'article consacré à ce thème dans le Lexique théologique du Nouveau Testament de Spicq est extrêmement intéressant. Je pense que Roque possède cet ouvrage. Peut-être pourra-t-il nous en citer les passages les plus éclairants ?
Je suis allé jeter un oeil dans le Vocabulaire de Théologie Biblique (VTB) un peu dubitatif, me disant que " les vieux barbus qui ont écrit cet ouvrage ne connaissaient pas l'amour ", mais YHWH Elohim si !
C'est un sujet tout nouveau pour moi que je tiens " à distance " ... car je crains trop que le discours sur l'amour soit surtout verbal, plein d'auto-satisfaction et de sentiments rose bonbon ... sans parler des véritables arnaques.
Je vais essayer d'en tirer quelque chose (2 pages recto-verso écrits très petit !) - attention pour l'Ancien Testament, c'est toujours le point de vue d'érudits catholiques.
J'attends donc des retouches complémentaires ou corrective de Ahouva ... notamment des perspectives à partir de l'hébreu.

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Message  -Ren- Dim 18 Mar - 15:30

Bon, moi, je ne possède rien, alors je vois qu'il va me falloir allonger encooooooooooooooore ma liste de course ^^

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Message  Roque Dim 18 Mar - 16:35

Rien d'intéressant dans le VTB et dans un autre livre "Nouvelle Introduction à la Bible" de W. Harrington. Ces ouvrages ne sont pas orientés dans le sens de la question.

Roque

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Message  Giorgos Dim 18 Mar - 17:12

Bonjour,

Ceslas Spicq o.p., Lexique théologique du Nouveau Testament, Cerf/EUF, 1991, entrée "agapè" [en grec], p. 18-33, avec un très important apparat de notes. Points successivement traités: étymologie - les quatre amours (storgè, éros, philia, agapè) - le Nouveau Testament - ancienneté et attestations diverses de son usage. Je me limite aux quatre amours et au NT.

Les quatre amours (18-21; voir second extrait pour agapè):

    - storgè: "désignant soit le sentiment de tendresse que les parents éprouvent spontanément à l'égard de leurs enfants ou les enfants entre eux et à l'égard de leurs parents, soit l'attachement qui unit réciproquement les époux, et qui s'étend à la sympathie envers les amis et les compatriotes."
    - éros: "ignoré du Nouveau Testament; il exprime surtout la passion irraisonnée et le désir. [...] S'il est souvent employé en bonne part, cette convoitise peut difficilement exprimer un amour proprement divin, ne serait-ce que parce qu'elle chasse le respect."
    - philia: "se situe sur un tout autre plan, encore qu'elle désigne souvent l'affection pure et simple, l'attachement, la sympathie, marquée toujours par la complaisance et la bienveillance." Les philosophes "en avaient fait une notion très élaborée." Exige la "réciprocité" et "ne se noue qu'au sein d'un groupe limité de personnes", surtout "de même condition". Par certains emplois il est proche d'agapan [en grec] mais "guère apte a [sic] exprimer une dilection qui unit Dieu et les hommes et s'étend même aux ennemis [Mt 5.44] [...]"


Dans le NT (p. 22-25):

    Dans le NT, l'agapè est "l'amour le plus rationnel qui soit, en tant qu'il implique connaissance et jugement de valeur, et de là sa nuance fréquente de 'préférence'. [...] À la différence des autres amours qui peuvent rester cachées dans le coeur, il est essentiel à la charité de se manifester, de se démontrer, de fournir des preuves, de s'exhiber [cf. Rom 5.8]; à telle enseigne que dans le NT, il faudrait presque toujours traduire agapè par 'manifestation d'amour' [cf. Jean 13.35; 15.13; 1 Jn 3.16, etc.]. Cette affection - à la différence de l'éros dont la littérature souligne sans cesse les souffrances et les désastres [Spicq renvoie à Lysias] - s'accompagne de contentement, puisque la signification courante d'agapân [en grec] est d'être content, satisfait [Spicq renvoie à Platon, Isocrate, Ménandre, etc.]. Mais dans la langue chrétienne, puisque c'est un amour divin, venant du ciel (Rom 5.5), il sera joyeux et déjà un avant-goût de la béatitude [1 P 1.8; cf. 1 Co 2.9; 13.6; Ga 5.22; Rom 12.12, 15; Philip 2.2; Jn 14.28; 15.10-11].

    "Enfin et surtout peut-être, tandis que l'amitié proprement dite ne se noue qu'entre égaux, l'attachement de l'agapè relie des personnes de condition différente: chez les gouvernants, les bienfaiteurs, les pères, il est un amour désintéressé et généreux, plein de prévenance et de sollicitude. C'est en ce sens que Dieu est agapè et qu'il aime le monde. Chez les obligés, les inférieurs, les sujets, cette agapè, qui est d'abord accueil, consentement, acceptation, s'exprime en gratitude: c'est l'amour de retour suscité par un amour généreux - ce qui donne tout son sens à 1 Jn 4.10 -, et il se traduit en acclamations, applaudissements, marques de respect, félicitations et louanges et même vénération [renvoi à des auteurs païens]; de sorte que l'agapè chrétienne se traduira dans la liturgie du culte: À celui qui nous aime ... à lui gloire et pouvoir pour les siècles des siècles. Amen [Ap 1.5-6 cité en grec par Spicq; TOB 2010 pour la trad. française que je propose]".

Giorgos

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