Marie-Madeleine
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Marie-Madeleine
Marie-Madeleine a eu successivement et simultanément divers visages et apparences aussi bien dans les représentations artistiques que dans la place qu'elle tient dans la diffusion du message selon les instances ecclésiastiques.
La version catholique a été pour des siècles celle imposée par le pape Grégoire le Grand au VI ème siècle, malgré les critiques qui jugeaient impossible de réunir dans une seule « Marie » les différentes femmes portant ce nom dans les évangiles, elle est alors une prostituée repentie.
Cependant en 1965 le Vatican supprime le qualificatif de « pécheresse », en 69 Paul VI supprime l'identification avec Marie de Béthanie et en 2016 le pape François demande à ce qu'elle soit appelée «Apôtre des apôtres » pour avoir été la première (mais c'est Pierre selon St Paul ) à avoir vu le ressuscité et à devoir l'annoncer aux autres apôtres. On privilégie maintenant la version de St Jean, qui donne un rôle majeur à Marie-Madeleine sur celle de St Luc pour les lectures en église.
Ni l'Eglise Orthodoxe ni les Protestants n'ont pour leur part fusionné les diverses « Marie ».
Bien que toutes ou presque les versions aient existé depuis le début, au moins dans quelques groupements, plus le lot de légendes, ("pas de fumée sans feu" ?), certains événements récents ont changé le regard, en « sérieux » il y a eu les découvertes de Nag Hammadi et des évangiles gnostiques, et en spectaculaire, médiatique, le Da Vinci Code, livre et film, mêlant éléments historiques, légendaires et invention narrative, qui penche pour la théorie d'un immense complot, à l'opposé de « La passion du Christ » de Mel Gibson qui s'en tient à la doctrine officielle avec des scènes très réalistes. « La dernière tentation du Christ » de Scorsese produit encore une autre version, combinant l'amour de Jésus pour Marie Madeleine et diverses tentations avec la nécessité du sacrifice.
« La dernière tentation du Christ, sorti en France le 28 septembre 1988, a suscité l’une des controverses les plus violentes de l’histoire du cinéma. Le film est adapté du roman éponyme de l’écrivain grec Nikos Kazantzakis, publié en 1954. Pour Martin Scorsese, fils d’une famille sicilienne catholique, tenté par la prêtrise dans sa jeunesse, ce film tient autant de l’acte de foi le plus intime que du défi artistique. Si le film suscite un mouvement de rejet dans les milieux religieux conservateurs américains, c’est en France qu’il va déchaîner les polémiques les plus virulentes autour de son caractère prétendument blasphématoire. Des actions d’intimidations violentes, orchestrées par des groupes catholiques traditionnalistes alliés à des associations d’extrême droite, compromettent gravement la diffusion du film, qui, en moins d’un mois, disparaît presque totalement de l’affiche. L’« affaire Scorsese » culmine tragiquement avec l’incendie criminel du cinéma Le Saint-Michel au soir du 22 octobre, où quatorze personnes sont blessées. Dans la presse, le débat idéologique autour de ce film « sacrilège » va occulter presque totalement la critique cinématographique «
https://www.cinematheque.fr/article/663.html
Avec les découvertes des évangiles gnostiques, on en vint à penser que loin d'être monolithique comme on le pensait (les Protestants voulant simplement donner une interprétation différente), le christianisme des débuts était composé d'une foule de chapelles ou sectes comme on veut, et que ce n'est que plus tard que l'Eglise romaine parvint à imposer une version et un texte.
Les quatre «Marie » : la mère de Jésus, Marie-Madeleine, Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare, la « Femme de la ville », prostituée anonyme, chap 7 de Luc, ce n'est qu'ensuite que Luc mentionne Marie- Madeleine, rien n'indique précisément qu'il s'agit de la même personne.
J'ai comme référence, en plus de ce qui se trouve sur le net, deux livres que j'ai trouvés « par hasard » dans un rayon de soldes, que je suis en train de parcourir :
https://www.babelio.com/livres/de-Keijzer-Les-secrets-de-Marie-Madeleine/799788
« Les Secrets de Marie Madeleine réunit plus de 20 experts de renommée mondiale - théologiens, spécialistes des écritures et des langues anciennes, historiens, philosophes, archéologues, historiens de l'art et autres - pour aborder les réflexions les plus troublantes et originales concernant le mythe de Marie Madeleine »
et :
« L'évangile oublié » , qui repose sur un manuscrit en langue syriaque :
« https://secure.sogides.com/editeurs/105/98/ext_9782749911960.pdf »
https://www.youtube.com/watch?v=ZnPterLtTbE&ab_channel=EditionsL%27Harmattan
La version catholique a été pour des siècles celle imposée par le pape Grégoire le Grand au VI ème siècle, malgré les critiques qui jugeaient impossible de réunir dans une seule « Marie » les différentes femmes portant ce nom dans les évangiles, elle est alors une prostituée repentie.
Cependant en 1965 le Vatican supprime le qualificatif de « pécheresse », en 69 Paul VI supprime l'identification avec Marie de Béthanie et en 2016 le pape François demande à ce qu'elle soit appelée «Apôtre des apôtres » pour avoir été la première (mais c'est Pierre selon St Paul ) à avoir vu le ressuscité et à devoir l'annoncer aux autres apôtres. On privilégie maintenant la version de St Jean, qui donne un rôle majeur à Marie-Madeleine sur celle de St Luc pour les lectures en église.
Ni l'Eglise Orthodoxe ni les Protestants n'ont pour leur part fusionné les diverses « Marie ».
Bien que toutes ou presque les versions aient existé depuis le début, au moins dans quelques groupements, plus le lot de légendes, ("pas de fumée sans feu" ?), certains événements récents ont changé le regard, en « sérieux » il y a eu les découvertes de Nag Hammadi et des évangiles gnostiques, et en spectaculaire, médiatique, le Da Vinci Code, livre et film, mêlant éléments historiques, légendaires et invention narrative, qui penche pour la théorie d'un immense complot, à l'opposé de « La passion du Christ » de Mel Gibson qui s'en tient à la doctrine officielle avec des scènes très réalistes. « La dernière tentation du Christ » de Scorsese produit encore une autre version, combinant l'amour de Jésus pour Marie Madeleine et diverses tentations avec la nécessité du sacrifice.
« La dernière tentation du Christ, sorti en France le 28 septembre 1988, a suscité l’une des controverses les plus violentes de l’histoire du cinéma. Le film est adapté du roman éponyme de l’écrivain grec Nikos Kazantzakis, publié en 1954. Pour Martin Scorsese, fils d’une famille sicilienne catholique, tenté par la prêtrise dans sa jeunesse, ce film tient autant de l’acte de foi le plus intime que du défi artistique. Si le film suscite un mouvement de rejet dans les milieux religieux conservateurs américains, c’est en France qu’il va déchaîner les polémiques les plus virulentes autour de son caractère prétendument blasphématoire. Des actions d’intimidations violentes, orchestrées par des groupes catholiques traditionnalistes alliés à des associations d’extrême droite, compromettent gravement la diffusion du film, qui, en moins d’un mois, disparaît presque totalement de l’affiche. L’« affaire Scorsese » culmine tragiquement avec l’incendie criminel du cinéma Le Saint-Michel au soir du 22 octobre, où quatorze personnes sont blessées. Dans la presse, le débat idéologique autour de ce film « sacrilège » va occulter presque totalement la critique cinématographique «
https://www.cinematheque.fr/article/663.html
Avec les découvertes des évangiles gnostiques, on en vint à penser que loin d'être monolithique comme on le pensait (les Protestants voulant simplement donner une interprétation différente), le christianisme des débuts était composé d'une foule de chapelles ou sectes comme on veut, et que ce n'est que plus tard que l'Eglise romaine parvint à imposer une version et un texte.
Les quatre «Marie » : la mère de Jésus, Marie-Madeleine, Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare, la « Femme de la ville », prostituée anonyme, chap 7 de Luc, ce n'est qu'ensuite que Luc mentionne Marie- Madeleine, rien n'indique précisément qu'il s'agit de la même personne.
J'ai comme référence, en plus de ce qui se trouve sur le net, deux livres que j'ai trouvés « par hasard » dans un rayon de soldes, que je suis en train de parcourir :
https://www.babelio.com/livres/de-Keijzer-Les-secrets-de-Marie-Madeleine/799788
« Les Secrets de Marie Madeleine réunit plus de 20 experts de renommée mondiale - théologiens, spécialistes des écritures et des langues anciennes, historiens, philosophes, archéologues, historiens de l'art et autres - pour aborder les réflexions les plus troublantes et originales concernant le mythe de Marie Madeleine »
et :
« L'évangile oublié » , qui repose sur un manuscrit en langue syriaque :
« https://secure.sogides.com/editeurs/105/98/ext_9782749911960.pdf »
https://www.youtube.com/watch?v=ZnPterLtTbE&ab_channel=EditionsL%27Harmattan
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: Marie-Madeleine
Il se trouve que ça a coïncidé avec l'affaire Rushdie, d'où une ébauche d'union islamo-chrétienne anti-blasphème. Pourtant, alors que le roman de Rushdie attaque vraiment la foi islamique (https://bouquinsblog.blog4ever.com/les-versets-sataniques-salman-rushdie) celui de Kazantzakis, et donc le film de Scorcese qui le suit pour l'essentiel, sont très loin d'attaquer la foi chrétienne. C'est une extrapolation audacieuse, mais émouvante et poétique, sur le récit de la passion. Pourquoi Jésus n'aurait-il pas fantasmé ou déliré pathétiquement sur la croix ? (https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-derniere-tentation-nikos-kazantzakis).DenisLouis a écrit:
« La dernière tentation du Christ, sorti en France le 28 septembre 1988, a suscité l’une des controverses les plus violentes de l’histoire du cinéma. Le film est adapté du roman éponyme de l’écrivain grec Nikos Kazantzakis, publié en 1954. Pour Martin Scorsese, fils d’une famille sicilienne catholique, tenté par la prêtrise dans sa jeunesse, ce film tient autant de l’acte de foi le plus intime que du défi artistique. Si le film suscite un mouvement de rejet dans les milieux religieux conservateurs américains, c’est en France qu’il va déchaîner les polémiques les plus virulentes autour de son caractère prétendument blasphématoire. Des actions d’intimidations violentes, orchestrées par des groupes catholiques traditionnalistes alliés à des associations d’extrême droite, compromettent gravement la diffusion du film, qui, en moins d’un mois, disparaît presque totalement de l’affiche. L’« affaire Scorsese » culmine tragiquement avec l’incendie criminel du cinéma Le Saint-Michel au soir du 22 octobre, où quatorze personnes sont blessées. Dans la presse, le débat idéologique autour de ce film « sacrilège » va occulter presque totalement la critique cinématographique «
Dernière édition par Spin le Jeu 13 Juin - 20:16, édité 1 fois (Raison : .)
Re: Marie-Madeleine
La légende : Les Saintes Maries de la mer, la Sainte Baume, Vézelay :
Marie-Madeleine, Lazare, sa sœur Marthe et d’autres disciples fuyant les persécutions, s'embarquent dans un vaisseau qui les conduit sans capitaine d'une manière miraculeuse aux Saintes Maries de la Mer, s'ensuivent des conversions, Marthe reste à Tarascon, Lazare à Marseille, puis Marie-Madeleine suit le fleuve l'Huveaune et arrive au massif de la Sainte-Baume où elle s'installe dans une grotte, qui deviendra un lieu de pèlerinage important, à la fin de sa vie elle descend dans la plaine où elle reçoit la communion de Saint Maximin, qui n'est pas cité dans les évangiles mais qui serait un des 72 disciples, intendant de la famille de Béthanie, dans le bateau également, elle est enterrée dans la ville portant actuellement le nom du saint, les reliques se trouvent dans un immense édifice gothique qui fait partie du pèlerinage.
Mais les choses se compliquent, car une autre ville prétend avoir le corps, Vézelay, qui est de plus une étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle, une partie du corps serait à Vezelay, le crâne à la Sainte Baume.
Pour les gitans les Saintes Maries sont un lieu important de pèlerinage, ils s'y retrouvent annuellement en nombre et ils élisent leur Reine. La personne qu'ils vénèrent en ce lieu est Sara la Noire ou Sara l'Egyptienne (Sara e Kali, dans leur langue, le romani, dont on reconnaît l'origine hindoue, comme la déesse Kali), Sara aurait été la servante de Marie Salomé et Marie Jacobé).
La Sainte Baume est un aussi un lieu important pour les Compagnons du Tour de France, c'est ici qu'ils terminent leur périple initiatique, leur patronne est Marie Madeleine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Sainte-Marie-Madeleine_de_Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
Marie-Madeleine, Lazare, sa sœur Marthe et d’autres disciples fuyant les persécutions, s'embarquent dans un vaisseau qui les conduit sans capitaine d'une manière miraculeuse aux Saintes Maries de la Mer, s'ensuivent des conversions, Marthe reste à Tarascon, Lazare à Marseille, puis Marie-Madeleine suit le fleuve l'Huveaune et arrive au massif de la Sainte-Baume où elle s'installe dans une grotte, qui deviendra un lieu de pèlerinage important, à la fin de sa vie elle descend dans la plaine où elle reçoit la communion de Saint Maximin, qui n'est pas cité dans les évangiles mais qui serait un des 72 disciples, intendant de la famille de Béthanie, dans le bateau également, elle est enterrée dans la ville portant actuellement le nom du saint, les reliques se trouvent dans un immense édifice gothique qui fait partie du pèlerinage.
Mais les choses se compliquent, car une autre ville prétend avoir le corps, Vézelay, qui est de plus une étape sur le chemin de St Jacques de Compostelle, une partie du corps serait à Vezelay, le crâne à la Sainte Baume.
Pour les gitans les Saintes Maries sont un lieu important de pèlerinage, ils s'y retrouvent annuellement en nombre et ils élisent leur Reine. La personne qu'ils vénèrent en ce lieu est Sara la Noire ou Sara l'Egyptienne (Sara e Kali, dans leur langue, le romani, dont on reconnaît l'origine hindoue, comme la déesse Kali), Sara aurait été la servante de Marie Salomé et Marie Jacobé).
La Sainte Baume est un aussi un lieu important pour les Compagnons du Tour de France, c'est ici qu'ils terminent leur périple initiatique, leur patronne est Marie Madeleine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Basilique_Sainte-Marie-Madeleine_de_Saint-Maximin-la-Sainte-Baume
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: Marie-Madeleine
Rien n'indique avec certitude qu'il s'agissait d'une prostituée dans le cas des sept démons chassés par Jésus, ni que ça concernait Marie-Madeleine.
En effet ça aurait pu être des démons sans rapport avec la luxure, d'autre part il aurait pu s'agir de sept exorcismes étalés dans le temps.
Marie Madeleine aurait pu aussi avoir mauvaise réputation pour ne pas observer la loi juive, pour vivre seule, pour être originaire de Magdala qui était mal famée etc
En effet ça aurait pu être des démons sans rapport avec la luxure, d'autre part il aurait pu s'agir de sept exorcismes étalés dans le temps.
Marie Madeleine aurait pu aussi avoir mauvaise réputation pour ne pas observer la loi juive, pour vivre seule, pour être originaire de Magdala qui était mal famée etc
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: Marie-Madeleine
Il n'empêche que François-Jean de La Barre a été condamné à mort et exécuté en 1766 pour une chanson où Marie-Madeleine est qualifiée de "putain"*.
Et ce fut, autant que je sache, la dernière exécution capitale pour blasphème en contexte chrétien.
* Les autres chefs d'accusation, le chapeau resté sur la tête devant une procession, le christ détérioré à un carrefour, n'avaient pas été retenus, même si Voltaire les a encore mis en avant. Il tenait avant tout à sauver la vie du Chevalier qui était de ses admirateurs.
Et ce fut, autant que je sache, la dernière exécution capitale pour blasphème en contexte chrétien.
* Les autres chefs d'accusation, le chapeau resté sur la tête devant une procession, le christ détérioré à un carrefour, n'avaient pas été retenus, même si Voltaire les a encore mis en avant. Il tenait avant tout à sauver la vie du Chevalier qui était de ses admirateurs.
Re: Marie-Madeleine
Il y avait sûrement des choses plus graves et des personnages plus importants et moins controversés que Marie-Madeleine pour soutenir l'accusation de blasphème (elle n'avait pas été réhabilitée du moins pas comme à l'époque récente, la traiter de pécheresse repentie ou non était acceptable, pas les blasphèmes contre le Christ), mais ce n'est pas le propos.
Ce qui m'intéresse et qui intéresse les spécialistes, historiens et théologiens, c'est la fonction de Marie-Madeleine auprès de Jésus et de la communauté chrétienne.
Les rôles les plus extrêmes vont d'une prêtresse syro-phénicienne, qui investit par l'onction Jésus d'un pouvoir royal ou/et spirituel (les sept démons représenteraient sept dieux, servis par sept esclaves) , jusqu'à la prostitution tout court en passant pas la prostitution sacrée.
Ce qui en jeu c'est le rôle de la femme, alors qu'il était important auprès de Jésus, et même dans les débuts du christianisme, lors de la "romanisation", l'aspect masculin et patriarcal devient prédominant. Ce n'est pas que la Vierge Marie, particulièrement, ait été oubliée, mais elle est plus une figure contemplative, initiatique même (alors qu'il n'y a pas dans le christianisme d'organisations initiatiques comparables à celles de l'islam, la Vierge joue un rôle d'initiatrice pour les individus, comme el Khidr d'un manière analogue joue un rôle d'initiateur pour les "isolés" en islam).
La "Légende dorée" tenait lieu de livre d'histoire à cette époque, après la Contre-Réforme l'Eglise a été plus exigeante sur l'histoire des saints en éliminant au maximum ce qui n'était que croyances.
Même si, au départ il y a quelque chose qui peut être vrai, comme dans les rêves, les différents éléments vrais/possibles/imaginaires sont recombinés et reconstruits pour des motifs, dans le cas des religions, moraux et édifiants, dans le cas populaire il y a toujours un élément moralisateur, mais on peut aussi ajouter de la fantaisie pour le plaisir et le piment.
"Après l’ascension du Seigneur, la quatorzième année après la Passion, les disciples se répandirent dans les diverses contrées pour y semer la parole divine ; et saint Pierre confia Marie-Madeleine à saint Maximin, l’un des soixante-douze disciples du Seigneur. Alors saint Maximin, Marie-Madeleine, Lazare, Marthe, Martille, et avec eux saint Cédon, l’aveugle-né guéri par Jésus, ainsi que d’autres chrétiens encore, furent jetés par les infidèles sur un bateau et lancés à la mer, sans personne pour diriger le bateau. Les infidèles espéraient que, de cette façon, ils seraient tous noyés à la fois. Mais le bateau, conduit par la grâce divine, arriva heureusement dans le port de Marseille. Là, personne ne voulut recevoir les nouveaux venus, qui s’abritèrent sous le portique d’un temple. Et, lorsque Marie-Madeleine vit les païens se rendre dans leur temple pour sacrifier aux idoles, elle se leva, le visage calme, se mit aies détourner du culte des idoles et à leur prêcher le Christ. Et tous l’admirèrent, autant pour son éloquence que pour sa beauté : éloquence qui n’avait rien de surprenant dans une bouche qui avait touché les pieds du Seigneur. "
https://fr.wikisource.org/wiki/La_L%C3%A9gende_dor%C3%A9e/Sainte_Marie-Madeleine
Ce qui m'intéresse et qui intéresse les spécialistes, historiens et théologiens, c'est la fonction de Marie-Madeleine auprès de Jésus et de la communauté chrétienne.
Les rôles les plus extrêmes vont d'une prêtresse syro-phénicienne, qui investit par l'onction Jésus d'un pouvoir royal ou/et spirituel (les sept démons représenteraient sept dieux, servis par sept esclaves) , jusqu'à la prostitution tout court en passant pas la prostitution sacrée.
Ce qui en jeu c'est le rôle de la femme, alors qu'il était important auprès de Jésus, et même dans les débuts du christianisme, lors de la "romanisation", l'aspect masculin et patriarcal devient prédominant. Ce n'est pas que la Vierge Marie, particulièrement, ait été oubliée, mais elle est plus une figure contemplative, initiatique même (alors qu'il n'y a pas dans le christianisme d'organisations initiatiques comparables à celles de l'islam, la Vierge joue un rôle d'initiatrice pour les individus, comme el Khidr d'un manière analogue joue un rôle d'initiateur pour les "isolés" en islam).
La "Légende dorée" tenait lieu de livre d'histoire à cette époque, après la Contre-Réforme l'Eglise a été plus exigeante sur l'histoire des saints en éliminant au maximum ce qui n'était que croyances.
Même si, au départ il y a quelque chose qui peut être vrai, comme dans les rêves, les différents éléments vrais/possibles/imaginaires sont recombinés et reconstruits pour des motifs, dans le cas des religions, moraux et édifiants, dans le cas populaire il y a toujours un élément moralisateur, mais on peut aussi ajouter de la fantaisie pour le plaisir et le piment.
"Après l’ascension du Seigneur, la quatorzième année après la Passion, les disciples se répandirent dans les diverses contrées pour y semer la parole divine ; et saint Pierre confia Marie-Madeleine à saint Maximin, l’un des soixante-douze disciples du Seigneur. Alors saint Maximin, Marie-Madeleine, Lazare, Marthe, Martille, et avec eux saint Cédon, l’aveugle-né guéri par Jésus, ainsi que d’autres chrétiens encore, furent jetés par les infidèles sur un bateau et lancés à la mer, sans personne pour diriger le bateau. Les infidèles espéraient que, de cette façon, ils seraient tous noyés à la fois. Mais le bateau, conduit par la grâce divine, arriva heureusement dans le port de Marseille. Là, personne ne voulut recevoir les nouveaux venus, qui s’abritèrent sous le portique d’un temple. Et, lorsque Marie-Madeleine vit les païens se rendre dans leur temple pour sacrifier aux idoles, elle se leva, le visage calme, se mit aies détourner du culte des idoles et à leur prêcher le Christ. Et tous l’admirèrent, autant pour son éloquence que pour sa beauté : éloquence qui n’avait rien de surprenant dans une bouche qui avait touché les pieds du Seigneur. "
https://fr.wikisource.org/wiki/La_L%C3%A9gende_dor%C3%A9e/Sainte_Marie-Madeleine
Dernière édition par DenisLouis le Sam 15 Juin - 12:52, édité 1 fois
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: Marie-Madeleine
On sait par ailleurs que c'était d'abord une vengeance personnelle, non pas contre lui mais contre sa tante et tutrice.DenisLouis a écrit:Il y avait sûrement des choses plus graves et des personnages plus importants et moins controversés que Marie-Madeleine pour soutenir l'accusation de blasphème, mais ce n'est pas le propos.
Mais c'est bien ça, et rien d'autre, qui a été finalement retenu contre le chevalier, la cour ayant admis l'étourderie pour le chapeau. La chanson avait été lancée dans une soirée privée et fort arrosée. L'accusé avait plaidé maladroitement que Marie-Madeleine était bien une femme "de mauvaise vie" selon la tradition. Source, Larousse encyclopédique du dix-neuvième siècle (Pierre Larousse, libre-penseur attachée à la liberté de croyance, a particulièrement étudié les dessous, il y consacre un long article). https://daruc.fr/divers/labarre.htm
Re: Marie-Madeleine
Spin a écrit:On sait par ailleurs que c'était d'abord une vengeance personnelle, non pas contre lui mais contre sa tante et tutrice.DenisLouis a écrit:Il y avait sûrement des choses plus graves et des personnages plus importants et moins controversés que Marie-Madeleine pour soutenir l'accusation de blasphème, mais ce n'est pas le propos.
Mais c'est bien ça, et rien d'autre, qui a été finalement retenu contre le chevalier, la cour ayant admis l'étourderie pour le chapeau. La chanson avait été lancée dans une soirée privée et fort arrosée. L'accusé avait plaidé maladroitement que Marie-Madeleine était bien une femme "de mauvaise vie" selon la tradition. Source, Larousse encyclopédique du dix-neuvième siècle (Pierre Larousse, libre-penseur attachée à la liberté de croyance, a particulièrement étudié les dessous, il y consacre un long article). https://daruc.fr/divers/labarre.htm
oui c'est ce que j'ai rajouté, ça pouvait passer, ce n'était pas scandaleux, contre le Christ oui, plus les autres motifs.
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: Marie-Madeleine
Stephen J. Shoemaker observe, au sujet de l’Évangile de Philippe, que plusieurs savants
“s’accordent pour dire que la ‘Marie’ de cet évangile se comprend mieux comme n’étant pas
une seule figure, mais plutôt comme un mélange de plusieurs femmes historiques différentes
[…] En réalité, la Marie de Philippe est tantôt Marie de Magdala, tantôt Marie de Nazareth,
mais aussi un mélange des deux” . À mon avis, il y a en effet eu des fusions entre les différentes figures de Marie. Les personnages ont évolué indépendamment et se sont entremêlés. Mais ces mélanges sont principalement dus au fait qu’à l’origine il n’y a qu’une seule figure majeure nommée “Marie” dans les Évangiles, parfois présentée comme Vierge et Mère et parfois qualifiée par une épithète spécifique (pour la distinguer notamment de “l’autre Marie”, la mère de Jacques et Joses).
https://www.academia.edu/46325951/Marie_Madeleine_et_l%C3%89vangile_selon_Philippe
Une étude très fouillée sur Marie-Madeleine, les origines possibles du nom, et diverses traductions envisageables, confusions entre différents personnages :
https://amu.hal.science/hal-01645167/
" Cet opuscule reprend l’essentiel des informations et des découvertes récemment publiées
dans : Marie appelée la Magdaléenne – Ier - VIIIe siècle – Entre Traditions et Histoire
(Presses Universitaires de Provence, 2017). Il a été réalisé afin de permettre au public le plus
large possible d’avoir facilement accès au résultat de ces investigations."
[Docteur en Histoire (Sciences de l’Antiquité), Thierry Murcia est spécialiste du judaïsme
antique et rabbinique et du christianisme des origines. Il est l’auteur de plusieurs articles et
d’ouvrages remarqués sur le Jésus historique. Une Mention spéciale lui a été décernée en
2014 pour ses travaux sur Jésus dans la littérature talmudique par le jury du Prix de thèse
francophone en études juives. Il a notamment collaboré au volume consacré aux Premiers
écrits chrétiens publié dans la Bibliothèque de la Pléiade (2016).]
"- Il est bien question, pourtant, dans les évangiles, de deux autres figures
féminines que l’on associe traditionnellement à Marie de Magdala : Marie dite de
Béthanie, d’une part, et surtout, cette sulfureuse pécheresse anonyme mentionnée
par Luc. Quel rapport établissez-vous entre ces deux femmes et Marie de
Magdala ?
- Ces deux figures ont longtemps été confondues, à tort, avec Marie de
Magdala.
- Vous voulez donc dire qu’il s’agit de trois personnages bien distincts ?
- Oui. La « pécheresse pardonnée », tout d’abord : Luc est le seul à nous
avoir conservé l’épisode, célèbre entre tous, de cette pénitente venue se
jeter aux pieds de Jésus. Elle arrose de ses larmes les pieds de Jésus et les
essuie avec ses cheveux avant de les oindre de parfum.
- Et qui est cette femme ?
- Nous ignorons son identité. Mais comme Marie de Magdala fait son entrée,
chez Luc, immédiatement après cet épisode, nombreux sont les exégètes
qui ont confondu les deux femmes. Mais l’évangéliste, lui, n’établit aucun
lien explicite entre elles.
- Et peut-on savoir qui elle est ?
- J’ai bien mon opinion là-dessus, mais ce n’est qu’une hypothèse… Je soupçonne qu’il s’agit en réalité d’un autre personnage féminin également mentionné par Luc aussitôt après l’épisode en question.
- Qui donc ?
- Jeanne, épouse de Chouza, l’intendant d’Hérode.
-Et qu’est-ce qui vous amène à penser ça ? " [voir explication]
La question des trois Marie : page 21
[je renvoie au texte pour les tous les chapitres, sur d'autres aspects également, notamment stylistiques ]
L'auteur ne croit pas à l'hypothèse d'un Jésus marié.
“s’accordent pour dire que la ‘Marie’ de cet évangile se comprend mieux comme n’étant pas
une seule figure, mais plutôt comme un mélange de plusieurs femmes historiques différentes
[…] En réalité, la Marie de Philippe est tantôt Marie de Magdala, tantôt Marie de Nazareth,
mais aussi un mélange des deux” . À mon avis, il y a en effet eu des fusions entre les différentes figures de Marie. Les personnages ont évolué indépendamment et se sont entremêlés. Mais ces mélanges sont principalement dus au fait qu’à l’origine il n’y a qu’une seule figure majeure nommée “Marie” dans les Évangiles, parfois présentée comme Vierge et Mère et parfois qualifiée par une épithète spécifique (pour la distinguer notamment de “l’autre Marie”, la mère de Jacques et Joses).
https://www.academia.edu/46325951/Marie_Madeleine_et_l%C3%89vangile_selon_Philippe
Une étude très fouillée sur Marie-Madeleine, les origines possibles du nom, et diverses traductions envisageables, confusions entre différents personnages :
https://amu.hal.science/hal-01645167/
" Cet opuscule reprend l’essentiel des informations et des découvertes récemment publiées
dans : Marie appelée la Magdaléenne – Ier - VIIIe siècle – Entre Traditions et Histoire
(Presses Universitaires de Provence, 2017). Il a été réalisé afin de permettre au public le plus
large possible d’avoir facilement accès au résultat de ces investigations."
[Docteur en Histoire (Sciences de l’Antiquité), Thierry Murcia est spécialiste du judaïsme
antique et rabbinique et du christianisme des origines. Il est l’auteur de plusieurs articles et
d’ouvrages remarqués sur le Jésus historique. Une Mention spéciale lui a été décernée en
2014 pour ses travaux sur Jésus dans la littérature talmudique par le jury du Prix de thèse
francophone en études juives. Il a notamment collaboré au volume consacré aux Premiers
écrits chrétiens publié dans la Bibliothèque de la Pléiade (2016).]
"- Il est bien question, pourtant, dans les évangiles, de deux autres figures
féminines que l’on associe traditionnellement à Marie de Magdala : Marie dite de
Béthanie, d’une part, et surtout, cette sulfureuse pécheresse anonyme mentionnée
par Luc. Quel rapport établissez-vous entre ces deux femmes et Marie de
Magdala ?
- Ces deux figures ont longtemps été confondues, à tort, avec Marie de
Magdala.
- Vous voulez donc dire qu’il s’agit de trois personnages bien distincts ?
- Oui. La « pécheresse pardonnée », tout d’abord : Luc est le seul à nous
avoir conservé l’épisode, célèbre entre tous, de cette pénitente venue se
jeter aux pieds de Jésus. Elle arrose de ses larmes les pieds de Jésus et les
essuie avec ses cheveux avant de les oindre de parfum.
- Et qui est cette femme ?
- Nous ignorons son identité. Mais comme Marie de Magdala fait son entrée,
chez Luc, immédiatement après cet épisode, nombreux sont les exégètes
qui ont confondu les deux femmes. Mais l’évangéliste, lui, n’établit aucun
lien explicite entre elles.
- Et peut-on savoir qui elle est ?
- J’ai bien mon opinion là-dessus, mais ce n’est qu’une hypothèse… Je soupçonne qu’il s’agit en réalité d’un autre personnage féminin également mentionné par Luc aussitôt après l’épisode en question.
- Qui donc ?
- Jeanne, épouse de Chouza, l’intendant d’Hérode.
-Et qu’est-ce qui vous amène à penser ça ? " [voir explication]
La question des trois Marie : page 21
[je renvoie au texte pour les tous les chapitres, sur d'autres aspects également, notamment stylistiques ]
- Table des matières:
Avertissement au lecteur...................................................................................................... 5
Marie-Madeleine .................................................................................................................. 7
Marie-Madeleine ou Marie de Magdala ?.......................................................................... 8
Marie « la coiffeuse » ? ...................................................................................................... 11
Magdela : la « Tour » ? ...................................................................................................... 13
Marie de Magdala, Marie de Béthanie et la pécheresse anonyme ................................. 16
Jeanne, femme de Chouza, intendant d’Hérode.............................................................. 17
Marie de Béthanie, Marthe et Lazare .............................................................................. 18
La question des trois Marie ............................................................................................... 21
Marie de Magdala = Marie mère de Jésus ? .................................................................... 22
Un acteur de tout premier plan ......................................................................................... 27
L’Improbable absence ....................................................................................................... 28
La disciple parfaite ? .......................................................................................................... 30
La « nouvelle Ève »............................................................................................................. 33
Parole de femme ................................................................................................................. 34
L’apparition de Jésus ressuscité à Marie ......................................................................... 36
Marie de Magdala ou « l’autre Marie » ? ........................................................................ 38
Marie de Magdala mère du « petit Jésus » ? ................................................................... 40
Qui est qui ? ........................................................................................................................ 42
Combien de femmes ? ........................................................................................................ 45
Chiasme ............................................................................................................................... 47
Chiasme (suite) ................................................................................................................... 51
Le point crucial ................................................................................................................... 52
ABBA = « Père » ? .............................................................................................................. 54
Croix superposées ............................................................................................................... 55
La source de Jean ............................................................................................................... 59
L’éternelle présente ............................................................................................................ 61
Les sept démons de Marie de Magdala ............................................................................ 64
Démon ou Daïmon ? ........................................................................................................... 70
Marie de Magdala compagne de Jésus ? .......................................................................... 72
Le baiser de Jésus à Marie ................................................................................................ 75
108
Le pseudo-Évangile de la femme de Jésus ....................................................................... 81
Le prétendu « Évangile perdu » ........................................................................................ 83
Salomé dit à Jésus : « Tu es monté sur mon lit… » ......................................................... 85
Jésus était-il marié ? ........................................................................................................... 87
En guise de Conclusion ...................................................................................................... 93
ANNEXES ........................................................................................................................... 95
Tableau 17 Les femmes présentes au Calvaire ................................................................ 97
Chiasme ............................................................................................................................... 99
La crise familiale .............................................................................................................. 101
Schéma narratif : la crise familiale ................................................................................. 105
Table des matières ............................................................................................................ 1
L'auteur ne croit pas à l'hypothèse d'un Jésus marié.
DenisLouis- Messages : 1072
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Date d'inscription : 15/06/2013
Age : 73
Re: Marie-Madeleine
C'est un peu étrange dans la mesure où les deux titres qu'on lui confère, roi et rabbi, exigeaient d'être marié. On voit des gens lui chercher des poux pour beaucoup de choses mais pas pour son supposé célibat.DenisLouis a écrit:L'auteur ne croit pas à l'hypothèse d'un Jésus marié.
Il était certainement plus âgé à la fin que les 33 ans que lui attribue la tradition. Et entre l'enfance et la "vie publique" finale on ne sait rien.
Et après tout il y a des gens qui affirment descendre de lui en ligne directe à Srinagar (Cachemire), dans un contexte ahmadi.
Re: Marie-Madeleine
Je suis sur un autre livre "l'Evangile oublié" qui va dans une toute autre direction, ce livre part d'un manuscrit "L'histoire de Joseph le Juste et d'Aséneth son épouse", les auteurs rappellent que particulièrement dans le christianisme oriental (mais également dans le christianisme occidental), on faisait de la Bible juive une lecture "typologique" c'est à dire que tout l'Ancien Testament, les patriarches, leur vie, était lu uniquement comme un préfiguration symbolique du christianisme. Les auteurs s'attachent à montrer que le texte en question ne peut être un texte juif, le Joseph en question n'a rien en commun avec le Joseph de la Bible, pareillement le rôle d'Aséneth.
Une figure majeure Ephrem le Syriaque interprète le texte dans cet esprit.
La lecture "typologique" était une interprétation courante particulièrement chez les chrétiens orientaux, mais ce qui est notable, c'est que l'interprétation symbolique n'était pas inconnue des Juifs, tout le Zohar est écrit ainsi, tel lieu terrestre, c'est tel état angélique, tel prophète c'est tel état spirituel, plus un rattachement "adamique" à la constitution subtile, ainsi Isaac, c'est la hanche gauche et la rigueur, Abraham l'épaule droite et la miséricorde, le coeur c'est Jacob etc certes le Zohar n'a peut être été que fictivement attribué à Shimon Bar Yohaï et écrit plus tard par Moïse de Léon, mais cela n'interdit pas une transmission orale, qui est le mode habituel dans le domaine initiatique, en tout cas pour les kabbalistes le judaïsme n'est pas uniquement une loi extérieure, la loi et son sens secret ne font qu'un et ce n'est pas du tout l'opposition paulinienne (même remarque pour l'islam soufi).
Une figure majeure Ephrem le Syriaque interprète le texte dans cet esprit.
La lecture "typologique" était une interprétation courante particulièrement chez les chrétiens orientaux, mais ce qui est notable, c'est que l'interprétation symbolique n'était pas inconnue des Juifs, tout le Zohar est écrit ainsi, tel lieu terrestre, c'est tel état angélique, tel prophète c'est tel état spirituel, plus un rattachement "adamique" à la constitution subtile, ainsi Isaac, c'est la hanche gauche et la rigueur, Abraham l'épaule droite et la miséricorde, le coeur c'est Jacob etc certes le Zohar n'a peut être été que fictivement attribué à Shimon Bar Yohaï et écrit plus tard par Moïse de Léon, mais cela n'interdit pas une transmission orale, qui est le mode habituel dans le domaine initiatique, en tout cas pour les kabbalistes le judaïsme n'est pas uniquement une loi extérieure, la loi et son sens secret ne font qu'un et ce n'est pas du tout l'opposition paulinienne (même remarque pour l'islam soufi).
DenisLouis- Messages : 1072
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Re: Marie-Madeleine
Il faut mentionner Rennes le Château, puisque l'abbé Saunière a mis partout des références à Marie-Madeleine, les murs couverts du glyphe "S.M.", de nombreuses scènes la représentant, les constructions, la villa Béthanie, la tour Magdala, le jardin est dédiée à la sainte, cependant une scène fondamentale des évangiles est absente, l'apparition du Christ ressuscité (qu'on trouve ailleurs comme à Chartres). Il n'y a pas d'explication satisfaisante de cette absence, raison financière, manque de place, accent mis sur la vie de pécheresse ?
Une autre explication serait le rattachement à des courants gnostiques ou cathares qui niaient la matérialité de la résurrection, certains aussi croyaient que Marie-Madeleine avait ramené le corps de Jésus dans le sud de la France, il y aurait beaucoup de choses cachées dans cette région, le Graal (les nazis avaient fait des recherches en ce sens), des OVNI même.
http://rennes-le-chateau-bs.com/article-doumergue-marie-madeleine1.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_Magdala
Une autre explication serait le rattachement à des courants gnostiques ou cathares qui niaient la matérialité de la résurrection, certains aussi croyaient que Marie-Madeleine avait ramené le corps de Jésus dans le sud de la France, il y aurait beaucoup de choses cachées dans cette région, le Graal (les nazis avaient fait des recherches en ce sens), des OVNI même.
http://rennes-le-chateau-bs.com/article-doumergue-marie-madeleine1.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_Magdala
DenisLouis- Messages : 1072
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