Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
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Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/10/13/en-direct-attaque-au-couteau-a-arras-emmanuel-macron-prend-la-parole_6194166_3224.htmlUn homme s’est introduit vendredi matin dans l’enceinte de la cité scolaire Gambetta-Carnot, à Arras, muni d’une arme blanche. Un professeur a été tué, un autre a été légèrement blessé tandis qu’un agent de sécurité a été hospitalisé « en état d’urgence absolue », selon une source policière. L’attaque lieu presque trois ans jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty (...)
L’assaillant, Mohammed M., a été interpellé peu après les faits par la police. De nationalité russe, né en 2003 en Russie, est arrivé en France en 2008, selon une source au ministère de l’intérieur. Il s’agit d’un ancien élève de l’établissement et est inscrit au fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (...)
https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/attaque-au-couteau-a-arras-qui-etait-dominique-bernard-le-professeur-de-francais-tue-ecf56f40-69c8-11ee-b9a5-ad1ff4e9f9fbLa victime, qui s’appelle Dominique Bernard, selon une information de La Voix du Nord et de RTL, que Ouest-France est en mesure de confirmer, était âgée d’une cinquantaine d’années. Il était professeur de français, a indiqué à l’Agence France-Presse la secrétaire générale du Snes-FSU, un syndicat d’enseignants. D’après plusieurs médias dont Le Parisien, il serait mort en tentant de s’interposer face à l’assaillant.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
La CGT Éduc’action adresse à nouveau toutes ses pensées aux familles de toutes les victimes et à leurs proches, mais également aux personnels et aux élèves de l’établissement.
Trois ans après l’assassinat de notre collègue Samuel Paty et trois jours avant l’anniversaire de sa mort, la violence aveugle a encore frappé, faisant un mort et plusieurs blessés, plaçant ainsi toute la communauté éducative (et au-delà) dans un état de sidération. Notre collègue Dominique Bernard, a été assassiné sur son lieu de travail en exerçant son métier, tout simplement.
Pour la CGT Éduc’action, l’École doit rester un lieu protégé de toute violence et de tout obscurantisme afin de garantir son rôle d’émancipation pour toutes et tous. Nous ne pouvons pas tolérer qu'on puisse mourir du seul fait de faire son travail.
La CGT Éduc’action rappelle qu’elle refuse que ce drame soit récupéré à des fins politiciennes et qu’il serve à la stigmatisation d’une partie de la population ou à imposer une politique réactionnaire, autoritaire et sécuritaire de l'Éducation.
Reçue au ministère vendredi soir, notre organisation a demandé solennellement à ce qu’un hommage soit rendu aux victimes et qu’un temps banalisé soit organisé lundi matin afin que tous les personnels puissent échanger et préparer au mieux l'accueil des élèves.
Après avoir annoncé, vendredi soir, la mise en place de cellules d’écoute et de soutien aux membres de la communauté éducative, ce samedi matin, le ministre a complété ces annonces. Il accède en partie aux demandes des organisations syndicales et permet aux équipes des établissements du second degré de se retrouver sur un temps banalisé de 2h lundi (de 8h à 10h). Pour le 1er degré, la liberté est laissée aux équipes pédagogiques pour s’organiser avec éventuellement la possibilité de regrouper des classes.
Le moment est au deuil. Ainsi, si les collègues souhaitent prendre plus de temps, car ils·elles en sentent collectivement le besoin, le ministère et l’administration doivent faire preuve de souplesse.
La CGT Éduc’action se tiendra aux côtés des collègues qui continueront d’accomplir leur mission avec dignité.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
C’est avec effroi et sidération que la FSU a appris ce vendredi midi l’attaque au couteau perpétrée contre plusieurs personnels d’un établissement d’Arras. Cet acte terroriste a entrainé le décès d’un professeur de français et grièvement blessé d’autres personnels : un professeur d’EPS et un agent de sécurité de la Région. La FSU apporte tout son soutien à l’ensemble de la communauté éducative, aux élèves, aux familles et aux victimes. En ce jour sombre, elle présente ses condoléances à la famille et aux proches de l’enseignant décédé.
La FSU condamne cette nouvelle attaque contre un enseignant. Aujourd’hui encore, en France, en 2023, trois ans presque jour pour jour après l’assassinat de Samuel Paty, un professeur peut être assassiné pour ce qu’il est et ce qu’il fait. C’est dramatique et insoutenable. L’école est devenue une cible pour ce qu’elle représente : un lieu d’émancipation par les savoirs, permettant à chaque élève d’entrevoir une porte, un avenir quel que soit son milieu d’origine. Cette idée est insupportable à celles et ceux qui sèment la terreur au nom de l’obscurantisme. Mais nous continuerons de porter cette idée d’une école émancipatrice pour toutes et tous parce que c’est bien ainsi que se construit l’avenir de la jeunesse et de notre pays.
Chaque jour, dans l’école de la République, des adultes, des professeurs œuvrent pour leurs élèves, pour les faire grandir, pour les accompagner. L’école doit être protégée de toute attaque et de toute dérive.
Face à ce drame, chacun devra se montrer à la hauteur. La FSU appelle chacun à s’abstenir de toute instrumentalisation et à respecter le deuil d’une communauté éducative meurtrie.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
La CGT éducation refuse
Là, on de dépasse les limites acceptables ; j'ai connu il y a longtemps les réactions indignées de collègues qui ne voulaient pas que la police entre dans un lycée... Tout cela est hors de propos, quand je vois le nombre de sujets où des élèves musulmans extrémistes empêchent un cours de fonctionner — j'ai cru longtemps que ce n'était qu'une minorité et qu'il fallait être patient, attendre qu'ils s'intègrent : je n'avais pas compris qu'il s'agissait d'une politique intentionnelle, réellement dangereuse, dirigée et financée par des pétrodollars, le but étant de prendre le pouvoir idéologique (et donc religieux, à leur façon) en France. Nos lois démocratiques et tolérantes se retournent à présent contre nous. Il est absurde qu'un élève musulman violent soit simplement changé de lycée : il faut l'exclure complètement et prévoir des filières semi-militaires. Il n'y a là rien de choquant, du simple bon sens. Si une classe entière est rebelle, il faut disperser les élèves. D'ailleurs, étant donné les événements, la gauche (trop) humaniste n'a plus la majorité dans l'enseignement, contrairement à ce qu'on dit. Hélas, c'est un luxe qu'on ne peut plus se permettre.à imposer une politique réactionnaire, autoritaire et sécuritaire de l’Éducation.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
Je vais d'abord rappeler ceci :Jans a écrit:La CGT éducation refuseLà, on de dépasse les limites acceptables.à imposer une politique réactionnaire, autoritaire et sécuritaire de l’Éducation.
Agnès Lassalle, professeure d’Espagnol au lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz, a été poignardée en février dernier dans son cours par un élève faisant l’objet d’un suivi psychiatrique. Certes, l'Etat l'a décorée à titre posthume de la Légion d'Honneur (pour ce que ça peut bien nous faire !), mais comme l'Islam n'était pas incriminé, nous n'avons pas eu l'autorisation, au niveau national, de lui rendre hommage dans nos établissements.
Or, comme le rappelait par exemple le syndicat SUD éducation, "les situations de violences sont récurrentes dans l’Éducation nationale et ne font l’objet d’aucune réflexion en termes de prévention, qu’il s’agisse du nombre d’élèves par classe ou par établissement, ou encore du suivi médical des élèves. Cette maltraitance institutionnelle génère toujours plus de violence" ( https://www.sudeducation.org/communiques/meurtre-dagnes-lassalle-un-hommage-insuffisant-communique-de-sud-education/ )
L'élève qui avait été évoquée sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t4502-a-12-ans-elle-menace-de-mort-sa-professeure n'est PAS la seule à avoir été exclue de cet établissement ce mois-ci pour menace sur enseignant ; simplement, l'autre l'a fait sans référence à l'Islam, donc du point de vue de l'Etat, "circulez, il n'y a rien à voir", tout comme pour la 1ère ado où l'on minimise après avoir constaté qu'elle n'était pas radicalisée.
Et pendant ce temps, dans l'établissement en question, les fenêtres de la loge n'ont toujours pas été remplacées depuis les émeutes de fin juin, elles sont couvertes de contre-plaqué, ce qui fait qu'on n'a aucune visibilité sur l'extérieur (ce qui a d'ailleurs permis par exemple aux journalistes de BFM de forcer l'entrée pour tenter de décrocher un reportage croustillant... ils se sont fait jeter, mais ça en dit long du niveau de sécurité)
Alors on est en droit de remettre sérieusement en question, comme le fait la CGT, les "réponses" que pourraient faire la Macronie, qui a utilisé les fonds levés au nom de Samuel Paty pour financer des gens faisant campagne pour la réélection de Macron et crachant sur les profs (cf Schiappa et le fond Marianne), qui a créé de toute pièce un faux problème sur l'abaya à la rentrée pour qu'on ne parle pas du manque de professeur et des établissements non-réparés après les émeutes de fin juin, qui venait de nous ordonner sans prevenir, en dernière minute, en pleine explosion du conflit israelo-palestinien, qu'un hommage serait fait demain lundi à Samuel Paty, déclenchant le passage à l'acte de cet extrémiste tchétchène.
Oui, il y a un grave problème posé par le terrorisme islamiste.
Mais ce n'est PAS le seul problème de sécurité dans ces situations dramatiques.
C'est le seul que les politiques veulent voir.
Or on ne peut apporter de bonne réponse à un problème dès lors qu'on en évacue une partie sous le tapis.
"Nous serons au RV pour assurer votre sécurité", ose dire Borne ? Ils ne sont même pas foutus de remplacer des fenêtres au bout de 3 mois.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
Communiqué de la fédération CNT-SO Éducation & Recherche :
C’est avec tristesse et colère que nous apprenons la mort, sous les coups de couteau, de Dominique Bernard, enseignant à Arras, presque 3 ans, jour pour jour, après l’assassinat de Samuel Paty. Notre fédération adresse ses pensées les plus fraternelles à ses proches, à ses collègues et élèves. Nous adressons aussi tout notre soutien aux autres personnels, de l’E.N et territoriaux, blessés dans l’attaque.
A ce stade, toute la lumière n’est pas encore faite sur l’attaque mais il semble bien que notre collègue n’ait pas été visé lui-même mais plutôt que cela soit la communauté éducative dans son ensemble. Ce crime est probablement lié au fanatisme religieux, dans un climat tendu marqué par la guerre de Gaza.
Nous sommes en colère parce que l’Éducation Nationale et ses personnels ont volontairement été placés, au centre d’instrumentalisations idéologiques et politiciennes sur les questions religieuses.
Nous ne nions pas être confronté régulièrement au conservatisme ou à l’obscurantisme religieux mais dans la plupart des cas, nous pouvons y répondre avec les outils des pédagogues : le dialogue et le raisonnement. A contrario, les polémiques stériles et aux relents racistes comme celle sur l’abaya à la rentrée, n’ont d’autres buts que d’alimenter les agendas politiciens du gouvernement ou de l’extrême-droite. En attisant les tensions et le ressentiment, elles mettent tous les personnels en danger.
Nous sommes en colère mais déterminé·es à ne pas céder un pouce des principes qui sont les nôtres en tant que travailleur·euses de l’Éducation et syndicalistes, nous reproduirons ici les mots que nous écrivions après l’assassinat de Samuel Paty : « Il nous semble évident que le métier d’enseignant·e doit permettre aux élèves de s’éveiller à l’esprit critique car il est une des conditions de l’élaboration du savoir et une des voies de l’émancipation. Nous ne devons pas céder aux menaces qui pèsent sur la liberté pédagogique, ni à la peur du danger de mort qui pourrait frapper les enseignant·es, mais continuer à défendre une pédagogie active qui encourage la réflexion collective et la pensée critique. Nous devons continuer à défendre l’école comme un lieu d’ouverture à tous les savoirs et refuser l’obscurantisme. Nous devons continuer à promouvoir une école qui soit un lieu de débat, parfois de controverse autour des savoirs, mais refuser qu’elle devienne le champs de bataille de l’autoritarisme et du terrorisme. »
Encore une fois, ne laissons pas les forces réactionnaires semer le poison de la division et du racisme.
La terreur ne se combat pas à coups de menton ou bien en pointant du doigt des minorités. Elle se combat par la solidarité. Nous prenons acte du temps banalisé concédé par le ministre mais déplorons qu'il ne concerne que le secondaire. Utilisons-le pour nous concerter et décider collectivement. Notre fédération soutiendra les mobilisations des personnels et appelle à participer aux rassemblements unitaires organisés dans les prochains jours.
Syndicalistes, nous pensons toujours plus fermement aujourd’hui que c’est en construisant un projet collectif émancipateur, porteur de progrès pour tous·tes, que nous ferons reculer l’obscurantisme et toutes les idéologies de haine.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
J'y ai cru longtemps, là je vois que ce sont des paroles vaines. L'école, lieu de controverse autour des savoirs ? Mais pour avoir voulu le pratiquer, on s'est fait chahuter, contester, démolir en classe par de jeunes musulmans fanatisés chez eux ! Quand la parole ne suffit plus, il faut sortir le glaive. Je vous fais une prédiction : de plus en plus de professeurs viendront au lycée avec de quoi se défendre physiquement. Et ils auront raison.Nous devons continuer à défendre l’école comme un lieu d’ouverture à tous les savoirs et refuser l’obscurantisme. Nous devons continuer à promouvoir une école qui soit un lieu de débat, parfois de controverse autour des savoirs, mais refuser qu’elle devienne le champs de bataille de l’autoritarisme et du terrorisme.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
Pas QUE par des musulmans fanatisés.Jans a écrit:Mais pour avoir voulu le pratiquer, on s'est fait chahuter, contester, démolir en classe par de jeunes musulmans fanatisés chez eux !
Encore une fois, il y a un problème grave avec l'islamisme, oui.
Mais PAS SEULEMENT.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
https://www.lavoixdunord.fr/1385539/article/2023-10-16/direct-hommage-dominique-bernard-professeur-tue-arras-aucune-contestation-aucuneLe collège-lycée Gambetta, où s’est produit l’attaque meutrière vendredi, a été évacué ce lundi, après une alerte à la bombe. Peu avant midi, les doutes ont été levés pour la partie lycée (...)
...A remettre dans le contexte qui est le nôtre depuis la rentrée :
https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/education/fausses-alertes-aux-attentats-dans-les-colleges-et-lycees-une-recrudescence-inquietante_AV-202310030351.htmlDepuis la rentrée scolaire de 2023, les fausses alertes à la bombe ou aux attentats visant les collèges et lycées se multiplient.
Le phénomène des fausses alertes dans les collèges et lycées devient inquiétant. Depuis une quinzaine de jours, les menaces d’attentats à la bombe se sont multipliées. Des menaces proférées sur les réseaux sociaux, sur des forums de discussion ou le plus souvent sur ProNote, la plateforme de l’Education nationale qui permet de communiquer avec les élèves et les parents (...)
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
Une façon violente de réagir pour les jeunes qui échouent à l'école parce qu'elle leur demande de s'intégrer dans un système linguistique et référentiel auquel ils ne comprennent rien et leur fait entrevoir une vie plus qu'incertaine, d'où une haine implacable, renforcée par une réelle discrimination lors des embauches et des contrôles au faciès absurdes. De graves carences, négligences et inadaptations sont à reprocher aux différents gouvernements depuis des décennies, qui ont fait de l'Éducation Nationale un domaine à gérer au moindre coût. Mais les plus intelligents de ces jeunes s'adaptent et réussissent, certes une minorité.-Ren- a écrit:https://www.lavoixdunord.fr/1385539/article/2023-10-16/direct-hommage-dominique-bernard-professeur-tue-arras-aucune-contestation-aucuneLe collège-lycée Gambetta, où s’est produit l’attaque meutrière vendredi, a été évacué ce lundi, après une alerte à la bombe. Peu avant midi, les doutes ont été levés pour la partie lycée (...)
...A remettre dans le contexte qui est le nôtre depuis la rentrée :https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/education/fausses-alertes-aux-attentats-dans-les-colleges-et-lycees-une-recrudescence-inquietante_AV-202310030351.htmlDepuis la rentrée scolaire de 2023, les fausses alertes à la bombe ou aux attentats visant les collèges et lycées se multiplient.
Le phénomène des fausses alertes dans les collèges et lycées devient inquiétant. Depuis une quinzaine de jours, les menaces d’attentats à la bombe se sont multipliées. Des menaces proférées sur les réseaux sociaux, sur des forums de discussion ou le plus souvent sur ProNote, la plateforme de l’Education nationale qui permet de communiquer avec les élèves et les parents (...)
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
Parce qu'au bout d'une semaine, l'oubli quasi-généralisé de la mort de cette collègue m'est insupportable...
https://www.arretsurimages.net/chroniques/les-enerve-es/dominique-bernard-samuel-paty-et-agnes-lassalleDominique Bernard est mort le 13 octobre 2023, assassiné par un élève dans son lycée, comme Samuel Paty, presque trois ans jour pour jour avant lui. Alors que les médias rendent un double hommage aux deux professeurs, un autre nom est beaucoup moins prononcé : celui d'Agnès Lassalle, pourtant professeure elle aussi, tuée, elle aussi, par un élève. (...)
Bien sûr, une professeure d'espagnol tuée en février 2023, par un élève aux « traits de personnalité anxieuse » pouvant « perturber son discernement », cela n'est pas vraiment pareil (...) Dans le cas d'Agnès Lassalle, pas de radicalisation connue du tueur. Pas d'acte terroriste. Pas d'origine caucasienne. Pas d'histoire de cours sur la laïcité. Pas de revendication. Juste une professeure qui s'est trouvée sur le chemin d'un élève fragile, psychologiquement perturbé, le jour où il a pété les plombs, comme n'importe qui d'autre aurait pu périr si n'importe qui d'autre s'était trouvé face au même élève à cet instant. Que les médias n'aient pas cité son cas, dans les multiples articles sur le meurtre du professeur d'Arras, bien sûr, cela se comprend. Vraiment ?
L'absence du nom d'Agnès Lassalle aux côtés de ceux de Dominique Bernard et Samuel Paty - que ce soit dans les discours de politiques, y compris à gauche, ou chez les journalistes et les médias - ne coule pas de source pour tout le monde. "C'est terrible, elle est passée aux oubliettes", déplore une internaute. "Merci de ne pas oublier Agnès Lassalle, professeur d'espagnol assassinée à St Jean de Luz en février dernier", a demandé une autre, en réponse à un tweet du journaliste Stéphane Simon, dédié à Dominique Bernard et Samuel Paty. Mêmes réactions, au pluriel, en réponse à un dessin de Plantu, en mémoire des deux hommes. "Ne l'oublions pas", a encore insisté le collectif féministe les CitadElles. D'autres internautes ont interpellé le gouvernement, Emmanuel Macron ou Gabriel Attal. "J'aimerais savoir pourquoi le ministre Gabriel Attal a oublié de mentionner Agnès Lassalle dans son discours", écrit un internaute. Un autre : "Elle aussi a été assassinée juste pour le fait d'être enseignante."
Certain·es professeur·es ont tenu à rappeler son nom sur les réseaux sociaux. Comme cet enseignant de français et d'histoire-géo : "ces professeurs morts dans l'exercice de leur fonction… L'État ne nous protège plus". Ou cet autre confrère : "Je penserai à eux, demain. Ainsi qu'à Agnès Lassalle, tuée pour d'autres raisons... Mais tuée quand même, en plein cours."
Les collègues d'Agnès Lasalle pensent à elle, eux aussi. Vincent Dewitte, journaliste chez Sud Ouest, a couvert le meurtre de la professeure en début d'année. Ce matin, 16 octobre 2023, il a rappelé les enseignant·es du lycée. Il est formel : "Il y a un vrai ressentiment, une vraie blessure palpable, face à l'absence criante du nom d'Agnès Lassalle dans le traitement médiatique" (...)
Sous la plume de Cécile Bourgneuf, Libération a tout de même un peu poussé la réflexion. La journaliste explique avoir tenu à citer Agnès Lassalle, parce que même si "ça n'était pas une attaque terroriste, ça a traumatisé la communauté enseignante parce que c'est arrivé en plein cours". C'est cette souffrance qu'elle évoque brièvement dans son article : "Les enseignants restent aussi très marqués par l'agression mortelle d’Agnès Lassalle le 22 février, elle aussi sur son lieu de travail. Cette professeure d'espagnol d'un lycée privé catholique à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) avait été poignardée en plein cours par un élève présenté comme psychologiquement instable." Son papier enchaîne avec une citation de Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU : "Quelque chose s'impose désormais : il va falloir protéger l'école".
Et si c'était aussi ça, en fait, le sujet ? Si c'est ça, le sujet, alors Agnès Lassalle fait partie de l'équation à résoudre. Une équation qui ne se résume pas au terrorisme, mais qui questionne : comment protéger l'école ? Et pas seulement sur le plan sécuritaire. C'était le souhait des syndicats, au moment de la mort de la professeure : "Aucun personnel ne devrait être mis en danger pour le simple fait d’enseigner" (...)
Plusieurs rédactions l'avaient déjà souligné à l'époque : le meurtre d'Agnès Lassalle n'est pas qu'un fait divers, une histoire de mauvais endroit au mauvais moment. Le cas d'Agnès Lassalle a été qualifié par la justice de meurtre "avec préméditation". Le tueur a mis le couteau dans son sac, à l'avance. "Évidente préparation", avait résumé le procureur de la République de Bayonne. Les experts n'ont pu, au début de l'enquête en tout cas, déceler "en l'état aucune maladie mentale" ni "aucune décompensation psychiatrique aiguë" mais "des éléments de dépression", résumait le Monde. L'attaquant avait été ainsi déclaré "accessible à une responsabilité pénale". Tout porte à croire que l'élève n'aurait pas réservé le même sort à n'importe qui. Agnès Lassalle a bien été tuée parce que prof. Natacha Polony avait fait de sa mort un évènement révélateur de "grands enjeux de notre société" : "La souffrance accrue des adolescents d'une part ; la frustration grandissante des individus face aux règles d'autre part". L'éditorialiste ne faisait pas mention de l'état des profs. Challenges avait de son côté ouvert ses colonnes à un édito de l'historien Michel Winock : "Les brèches se sont multipliées dans notre système éducatif", écrivait-il. "La mort dramatique d'Agnès Lassalle, après celle de Samuel Paty, projette une lumière crue sur notre éducation nationale, à remettre impérativement au premier rang des priorités politiques".
Comme la mort d'Agnès Lassalle, celles de Dominique Bernard et Samuel Paty charrient ces enjeux-là. En reportage ce matin du 16 octobre dans un lycée parisien, Cécile Bourgneuf de Libération cite les propos d'une professeure : "Elle me disait que ce qui s'était passé montre la faille de l'institution. Elle avait le sentiment qu'on enterrait avec Samuel Paty et Dominique Bernard la figure du prof hussard de la République. Je trouve qu'on peut faire ici le parallèle avec Agnès Lassalle. La parole de l'enseignant n'a plus le même poids qu'avant." Elle ne parle pas d'autorité, mais de politiques publiques : "Les profs se sentent tellement déconsidérés, épuisés par les années Blanquer..." Mais vouloir protéger l'école ne veut pas dire "en faire une prison ou un bunker", note la journaliste dans son dernier article : "Un chercheur, Éric Debarbieux, me disait que 95% des violences venaient de l'intérieur de l'école", dit-elle à ASI, en précisant qu'il s'agit de violences au sens large. "De la part d'élèves, de parents... Pas d'actes terroristes." Elle ponctue : au-delà des questions de "sécurisation des bâtiments", c'est ça aussi, selon la journaliste, qu'il faut "aussi réaliser". Inclure le cas d'Agnès Lassalle dans ces réflexions serait une manière d'y contribuer.
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Re: Attaque au couteau dans un lycée d'Arras
https://www.europe1.fr/societe/un-lyceen-interpelle-apres-des-menaces-envers-une-enseignante-4209948Pendant le temps d'échange en lien avec l'attentat d'Arras et le décès de l'enseignant Dominique Bernard lundi matin, le lycéen a menacé de 'planter' une professeure de français", a indiqué le parquet de Colmar à l'AFP.
L'enseignante a porté plainte et le lycéen a été interpellé dans la journée à son domicile, a précisé le parquet, confirmant des informations du quotidien L'Alsace. Il a été déféré devant le parquet pour "menace de crime sur une personne chargée d'une mission de service public" et a été convoqué devant le juge des enfants.
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