s'élever dans la société

[indian]

je viens tout juste de prendre conscience de cette affirmation:

Pour s'élever dans la société, il y a deux moyens : son talent et l'imbécillité des autres ; il faut reconnaître que le second moyen est beaucoup plus sûr" (Chamfort, 1775).

Ma question etatn:

Pourquoi vouloir s'élever dans la société?


Je voudrais et veux élever les autres, mes enfants, les éleves...les former et leur enseigner des valeurs et principes...
mais pas dans une idéologie de supériorité/infériorité, hiérarchisation des relations, domination haut vs bas...

Est-ce une réflexion et une affirmation (elle de Chamfort) basées sur le paradigme théologique?
(pyramidale)

[Spin]

D'abord, la vie, même dans ses manifestations les plus simples, a besoin d'un équilibre entre principe de compétition et principe de solidarité.
Ensuite, s'élever, autant qu'on le peut mais pas plus, et sans tricher, est aussi une façon d'optimiser les mines (Luc 19) ou talents (Matthieu 25) qu'on a reçus.

[indian]

D'abord, la vie, même dans ses manifestations les plus simples, a besoin d'un équilibre entre principe de compétition et principe de solidarité.
Ensuite, s'élever, autant qu'on le peut mais pas plus, et sans tricher, est aussi une façon d'optimiser les mines (Luc 19) ou talents (Matthieu 25) qu'on a reçus.

Oui, en effet, la compétition sert surtout à se mesurer. Utile pour connaitre nos excès. L'autre est même nécessaire. Bel exemple de solidarité, sSi cette mesure ne s'impose par hiérarchie dominatrice.

Les talents et les potentiels, n'ont pas à entrainer une logique hiérarchique, théologique.
nous avons tous une mine de potentialités à nous révéler. Manifestons nous simplement.
Vivre. Systémiquement écologique.

[-Ren-]

Pourquoi vouloir s'élever dans la société?

Merci pour ce sujet original... qui ne me serait jamais venu à l'esprit... mais justement, n'est-ce pas lié au fait que fils et petit-fils d'ingénieur, je suis né avec le luxe d'avoir une certaine "sérénité sociale" qui fait que ce sujet n'a pas de sens pour moi, qui rejette la "tentation de la haute société" qui a touché certains membres de ma famille paternelle 2 générations avant moi ?
Aurais-je le même rapport au sujet si, comme la mère de mon épouse ou comme ma grand-mère paternelle, j'avais un passé rural vécu comme "bouseux" et volontairement rejeté ?

[DenisLouis]

Il y avait un sujet sur France 2 hier, que j'ai survolé, parce que j'avais lu deux jours avant un livre sur la France "périphérique", qui parle de toutes ces zones, qui ne sont pas des banlieues, mais qui sont loin de tout.
La plupart des enfants de ces zones n'ont soit aucune ambition sociale, soit de grandes difficultés à suivre des formations de haut niveau, parce qu'il n'y a pas les structures à proximité, les établissements scolaires sont démunis en ce qui concerne certains enseignements, ils préfèrent rester proches du milieu qu'ils connaissent, même lorsqu'ils ont des compétences.
Pas d'ambition sociale, peu d'informations (les CIO ne sont pas en nombre suffisant). Même se rendre dans une université présente des problèmes de distance, d'argent pour vivre et se loger, aussi ils préfèrent souvent les filières courtes et professionnelles. Quant aux grandes écoles, les structures prestigieuses, ils n'en ont même pas entendu parler. Peu d'accès à la culture.
Le milieu familial et l'environnement immédiat conditionnent ce qu'ils vont faire de leur vie.

[-Ren-]

la France "périphérique", qui parle de toutes ces zones, qui ne sont pas des banlieues, mais qui sont loin de tout

Un milieu que je connais très bien, avec un désespoir dont beaucoup n'ont pas conscience...

[indian]

Le milieu familial et l'environnement immédiat conditionnent ce qu'ils vont faire de leur vie.

Peut être est-ce même l'un des facteurs les plus déterminant.

[indian]

... n'est-ce pas lié au fait que fils et petit-fils d'ingénieur, je suis né avec le luxe d'avoir une certaine "sérénité sociale" qui fait que ce sujet n'a pas de sens pour moi, qui rejette la "tentation de la haute société" qui a touché certains membres de ma famille paternelle 2 générations avant moi ?

Aurais-je le même rapport au sujet si, comme la mère de mon épouse ou comme ma grand-mère paternelle, j'avais un passé rural vécu comme "bouseux" et volontairement rejeté ?

d'excellente question.
Qui effectivement s'inscrivent dans un contexte individuel, familial, communautaire, culturel, rituel, ... relatifs aux valeurs enseignées

[Jans]

Il faut voir qu'il s'agit de la France de 1775, où les disparités sociales sont énormes, et où les nobles (1%) et le haut clergé (1%) méprisent tous les autres, tandis que les bourgeois envient les nobles et méprisent les artisans et les paysans. La Révolution, malgré tous ses excès, apportera une vue plus saine de l'humanité — et abolira l'esclavage, qui sera rétabli par Napoléon pour complaire à Joséphine.

"S'élever dans la société" me semble n'avoir pas grand sens aujourd'hui, ou indique une position sociale visible (le ministre devant le boulanger...) qui en fait n'indique pas grand-chose, mais a le tort de taire l'essentiel : c'est la valeur morale, la droiture,  la générosité de l'individu qui (selon moi) indique la véritable supériorité dans une société au sens d'assemblage d'individus. A ce titre, que de gens "haut placés" indignes de leurs avantages : Cahuzac, Raymond Barre (qui partit en emportant 10 millions de frcs des fonds secrets).. et tant d'autres !

Cela dit, si on obtient une position plus agréable par son travail ou ses connaissances, si elles profitent vraiment à la société (donc, à mes yeux, un boulanger est bien plus important qu'un trader ou un vendeur de fripes), autant encourager les jeunes à s'élever !
Acquérir des connaissances dans plusieurs domaines donne aussi une meilleure compréhension des hommes et des choses, on est moins dépendant de l'opinion d'autrui, on se laisse moins manipuler.

[indian]

Il faut voir qu'il s'agit de la France de 1775, où les disparités sociales sont énormes, et où les nobles (1%) et le haut clergé (1%) méprisent tous les autres, tandis que les bourgeois envient les nobles et méprisent les artisans et les paysans. La Révolution, malgré tous ses excès, apportera une vue plus saine de l'humanité — et abolira l'esclavage, qui sera rétabli par Napoléon pour complaire à Joséphine.

"S'élever dans la société" me semble n'avoir pas grand sens aujourd'hui, ou indique une position sociale visible (le ministre devant le boulanger...) qui en fait n'indique pas grand-chose, mais a le tort de taire l'essentiel : c'est la valeur morale, la droiture,  la générosité de l'individu qui (selon moi) indique la véritable supériorité dans une société au sens d'assemblage d'individus. A ce titre, que de gens "haut placés" indignes de leurs avantages : Cahuzac, Raymond Barre (qui partit en emportant 10 millions de frcs des fonds secrets).. et tant d'autres !

Cela dit, si on obtient une position plus agréable par son travail ou ses connaissances, si elles profitent vraiment à la société (donc, à mes yeux, un boulanger est bien plus important qu'un trader ou un vendeur de fripes), autant encourager les jeunes à s'élever !
Acquérir des connaissances dans plusieurs domaines donne aussi une meilleure compréhension des hommes et des choses, on est moins dépendant de l'opinion d'autrui, on se laisse moins manipuler.

comme on dit: ''tant que que ca sert à toute l'humanité''

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