Les origines de la bible hébraïque - conférence de Thomas Römer
5 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Les origines de la bible hébraïque - conférence de Thomas Römer
Et un lien valide des vidéos du sujet
_________________
“L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.” Aristote.
"Ni fataliste ni moraliste, je suis agressivement réaliste." Despo Rutti.
gfalco- Messages : 756
Réputation : 3
Date d'inscription : 31/07/2015
Esdras
Selon Universalis :
Le scribe (celui qui est habile dans l'art d'écrire) devient celui qui lit, traduit et explique la loi au peuple d'Israël. Le Pentateuque, remanié, devient loi d'État pour les Juifs et les Samaritains, et proclame l'unité de temple, de sacerdoce et de liturgie. La mission d'Esdras n'est pourtant qu'un demi-succès, malgré l'appui des prêtres : un demi-siècle après son arrivée, les Samaritains obtiennent d'Alexandre le Grand l'autorisation de bâtir leur temple sur le Garizim et Esdras restera pour eux le « maudit Esdras » qui obligea les Samaritains à prier au temple de Jérusalem. Le Siracide ignore Esdras ainsi que Maccabées (II, 13) qui ne cite que Néhémie ; mais l'apocryphe du ~ Ie siècle, le IVe Livre d'Esdras, lui attribue la réédition de tous les livres sacrés qui avaient péri durant l'Exil.
Sous l'inspiration divine, il aurait dicté ces livres de mémoire pendant quarante jours. Le judaïsme du Moyen Âge l'a considéré comme le fondateur de la Grande Synagogue.
Esdras est identifié par certains exégètes du Coran à Ouzaïr ou Uzayr (en arabe : عزير) de par la forte similarité de leurs noms. D'après le texte coranique, dans lequel il n'est cité qu'une fois, des Juifs auraient divinisé Uzayr en lui attribuant le titre de "Fils de Dieu" dans l'optique de lui attribuer une nature divine, comme l"explique la sourate du Coran « L’Immunité ou le Repentir », IX [archive], 30 dit : « Les Juifs ont dit : « Uzayr [est] fils de Dieu » et les Chrétiens ont dit : « Le Messie [est] fils de Dieu ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Que Dieu les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (ainsi de la vérité) ? »
Pour Bar-Asher, le transfert de croyances d'Hénoch à Uzayr qui expliquerait l'accusation coranique, n'est qu'une « simple hypothèse »4 Leszynsky et Casanova l’ont rapproché, au début du siècle du démon Azazel.
Le pseudoépigraphe Quatrième livre d’Esdras (rejeté par le judaïsme rabbinique) est utilisé par les traditionalistes pour composer le récit d’une restauration des Écritures juives par Uzayr4. Ce livre était alors connu en arabe par des traductions chrétiennes6. La mise en place de la figure d’Uzayr au sein du corpus traditionnel s’appuie à la fois sur une vision positive, issue des traditions juives mais aussi sur une vision négative, les traditions chrétiennes ayant accusé Esdras d’être à l’origine d’une falsification de la Bible. Ce second aspect est présent, par exemple, chez Ibn Hazm4,5.
Exégèse critique :
Baruch Spinoza dans son Traité théologico-politique de 1670, rejette l'idée que Moïse ait écrit le Pentateuque et suppose qu'Esdras est le véritable auteur d'une histoire du peuple hébreu qui irait du livre de la Genèse au Second livre des Rois (mais en ôtant le Deutéronome)7. Selon Richard Friedman, Esdras est le rédacteur (R) qui a recombiné les textes J, E, P et D selon un modèle de la théorie documentaire. « C'est lui qui créa véritablement la Torah ».
Le scribe (celui qui est habile dans l'art d'écrire) devient celui qui lit, traduit et explique la loi au peuple d'Israël. Le Pentateuque, remanié, devient loi d'État pour les Juifs et les Samaritains, et proclame l'unité de temple, de sacerdoce et de liturgie. La mission d'Esdras n'est pourtant qu'un demi-succès, malgré l'appui des prêtres : un demi-siècle après son arrivée, les Samaritains obtiennent d'Alexandre le Grand l'autorisation de bâtir leur temple sur le Garizim et Esdras restera pour eux le « maudit Esdras » qui obligea les Samaritains à prier au temple de Jérusalem. Le Siracide ignore Esdras ainsi que Maccabées (II, 13) qui ne cite que Néhémie ; mais l'apocryphe du ~ Ie siècle, le IVe Livre d'Esdras, lui attribue la réédition de tous les livres sacrés qui avaient péri durant l'Exil.
Sous l'inspiration divine, il aurait dicté ces livres de mémoire pendant quarante jours. Le judaïsme du Moyen Âge l'a considéré comme le fondateur de la Grande Synagogue.
Esdras est identifié par certains exégètes du Coran à Ouzaïr ou Uzayr (en arabe : عزير) de par la forte similarité de leurs noms. D'après le texte coranique, dans lequel il n'est cité qu'une fois, des Juifs auraient divinisé Uzayr en lui attribuant le titre de "Fils de Dieu" dans l'optique de lui attribuer une nature divine, comme l"explique la sourate du Coran « L’Immunité ou le Repentir », IX [archive], 30 dit : « Les Juifs ont dit : « Uzayr [est] fils de Dieu » et les Chrétiens ont dit : « Le Messie [est] fils de Dieu ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Que Dieu les anéantisse ! Comment s’écartent-ils (ainsi de la vérité) ? »
Pour Bar-Asher, le transfert de croyances d'Hénoch à Uzayr qui expliquerait l'accusation coranique, n'est qu'une « simple hypothèse »4 Leszynsky et Casanova l’ont rapproché, au début du siècle du démon Azazel.
Le pseudoépigraphe Quatrième livre d’Esdras (rejeté par le judaïsme rabbinique) est utilisé par les traditionalistes pour composer le récit d’une restauration des Écritures juives par Uzayr4. Ce livre était alors connu en arabe par des traductions chrétiennes6. La mise en place de la figure d’Uzayr au sein du corpus traditionnel s’appuie à la fois sur une vision positive, issue des traditions juives mais aussi sur une vision négative, les traditions chrétiennes ayant accusé Esdras d’être à l’origine d’une falsification de la Bible. Ce second aspect est présent, par exemple, chez Ibn Hazm4,5.
Exégèse critique :
Baruch Spinoza dans son Traité théologico-politique de 1670, rejette l'idée que Moïse ait écrit le Pentateuque et suppose qu'Esdras est le véritable auteur d'une histoire du peuple hébreu qui irait du livre de la Genèse au Second livre des Rois (mais en ôtant le Deutéronome)7. Selon Richard Friedman, Esdras est le rédacteur (R) qui a recombiné les textes J, E, P et D selon un modèle de la théorie documentaire. « C'est lui qui créa véritablement la Torah ».
_________________
“L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.” Aristote.
"Ni fataliste ni moraliste, je suis agressivement réaliste." Despo Rutti.
gfalco- Messages : 756
Réputation : 3
Date d'inscription : 31/07/2015
Re: Les origines de la bible hébraïque - conférence de Thomas Römer
L'idée de Moïse seul auteur du Pentateuque avait été contestée dès le moyen-âge par des gens comme Abraham Ben Ezra, vivant en Espagne musulmane. Spinoza y fait allusion, et Friedman l'explique en passant. https://daru.fr/divers/4bible.htmgfalco a écrit:Exégèse critique :
Baruch Spinoza dans son Traité théologico-politique de 1670, rejette l'idée que Moïse ait écrit le Pentateuque et suppose qu'Esdras est le véritable auteur d'une histoire du peuple hébreu qui irait du livre de la Genèse au Second livre des Rois (mais en ôtant le Deutéronome)7. Selon Richard Friedman, Esdras est le rédacteur (R) qui a recombiné les textes J, E, P et D selon un modèle de la théorie documentaire. « C'est lui qui créa véritablement la Torah ».
Je sais que ces juifs du moyen-âge ont aussi relevé que le livre d'Isaïe comporte au moins deux parties assemblées ultérieurement. Autrement il faudrait admettre que cet homme, d'un seul coup et sans explication, aurait cessé de parler de son temps et de lui-même pour se consacrer à ce qui allait se produire deux siècles après, sans rien dire de l'intervalle.
gfalco aime ce message
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Origines historiques de l'islamisme
» Les origines du conflit israëlo-arabe
» Conception biblique du mot « esprit »
» évangélisation de la chine par l'apôtre Thomas ( en 69 E.C )
» les origines de Shabbat : des emprunts à d'autres cultures ?
» Les origines du conflit israëlo-arabe
» Conception biblique du mot « esprit »
» évangélisation de la chine par l'apôtre Thomas ( en 69 E.C )
» les origines de Shabbat : des emprunts à d'autres cultures ?
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum