Un parallèle intriguant : Barabbas et Angulimala
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Un parallèle intriguant : Barabbas et Angulimala
J'ai découvert par hasard le synopsis de la pièce de Michel de Ghelderode : Barabbas, dont voici l'intrigue :
Barabbas, homme fort et violent, se trouve en prison avec Jésus, tous deux attendant leur jugement. Il est présenté comme ‘bandit’. Certainement meurtrier. On lui dit que son compagnon de cellule, Jésus, est un ‘révolutionnaire’. Mais Jésus se tait. Cela intrigue un peu Barabbas, homme sur de lui-même, de sa puissance et de sa révolte. Dommage que la mort le guette et qu’il soit enchainé. Mais rien ne lui fait douter de lui-même. Il considère son compagnon de cellule comme un doux rêveur.
Grande est la surprise de Barabbas lorsque, à la fête de Pâque la foule demande sa libération plutôt que celle de Jésus. On rendra la liberté à Barabbas et on crucifiera Jésus. Une grande partie de la pièce tourne autour du doute profond dont est alors saisi Barabbas. Il est ‘déstabilisé’ et se sent le jouet de quelque chose qu’il ne comprend pas. Cela l’irrite profondément. Comment lui, le puissant, le violent, le dangereux, l’insoumis – et fier d’être tout cela - est-il préféré par la foule à cet innocent rêveur qui n’a fait de tort à personne, a nourri les foules, guéri plusieurs et parlé sans arrêt de non-violence?
Sorti de prison Barabbas cherche alors à comprendre. Il rencontre même les apôtres pour cela, et tente de les réorienter vers son idéal révolutionnaire. Mais sans succès. Celui qui croyait en la force physique et la violence pour résoudre conflits et querelles en reste avec son doute... Personne ne lui a fait jamais douter de lui-même sauf ce Jésus.
Barabbas, homme fort et violent, se trouve en prison avec Jésus, tous deux attendant leur jugement. Il est présenté comme ‘bandit’. Certainement meurtrier. On lui dit que son compagnon de cellule, Jésus, est un ‘révolutionnaire’. Mais Jésus se tait. Cela intrigue un peu Barabbas, homme sur de lui-même, de sa puissance et de sa révolte. Dommage que la mort le guette et qu’il soit enchainé. Mais rien ne lui fait douter de lui-même. Il considère son compagnon de cellule comme un doux rêveur.
Grande est la surprise de Barabbas lorsque, à la fête de Pâque la foule demande sa libération plutôt que celle de Jésus. On rendra la liberté à Barabbas et on crucifiera Jésus. Une grande partie de la pièce tourne autour du doute profond dont est alors saisi Barabbas. Il est ‘déstabilisé’ et se sent le jouet de quelque chose qu’il ne comprend pas. Cela l’irrite profondément. Comment lui, le puissant, le violent, le dangereux, l’insoumis – et fier d’être tout cela - est-il préféré par la foule à cet innocent rêveur qui n’a fait de tort à personne, a nourri les foules, guéri plusieurs et parlé sans arrêt de non-violence?
Sorti de prison Barabbas cherche alors à comprendre. Il rencontre même les apôtres pour cela, et tente de les réorienter vers son idéal révolutionnaire. Mais sans succès. Celui qui croyait en la force physique et la violence pour résoudre conflits et querelles en reste avec son doute... Personne ne lui a fait jamais douter de lui-même sauf ce Jésus.
Hors, le Bouddha fut confronté aussi dans un tête à tête très fort avec un criminel de grand chemin, Angulimala (il y a un sutra qui est même consacré à cette rencontre), et le Bouddha, calme, paisible, finit par faire douter Angulimala.
Selon les versions l'origine de la violence chez Angulimala serait du au fait qu'il était d'une caste sociale basse dans l'Inde de l'époque, un intouchable peut-être, et voyant à quel point lui et sa caste étaient maltraités, il serait devenu un criminel sanguinaire, s'en prenant à tous les gens qu'il croisait sur les routes pour se venger en quelque sorte du reste de la société, les autorités locales en font l'ennemi public n°1 et il fait fuir les gens des campagnes.
Le Bouddha, qui a eu vent de l'affaire, rencontre l'homme sur un chemin, et à l'aide de parole et peut être d'une petite dose de "surnaturel" arrive à le faire douter du fait que la violence soit une solution. Angulimala renonce, devient moine auprès du Bouddha, est retrouvé par les familles de ses anciennes victimes, roué de coup à mort ou presque, se laisse faire, acceptant cela comme un juste prix à payé en raison de ses crimes passés.
Il est sauvé in extremis, fait l'objet d'un procès, ou le Bouddha et un moine jaïne plaident contre son exécution et ou la veuve d'une de ses anciennes victime réclame aussi qu'on ne l’exécute pas car pour elle cela ne changerait rien à sa douleur.
Angulimala commence à entamer sa rédemption lorsque, sur une route, alors qu'il est seul, il aide une femme à accoucher alors que les choses se présentaient mal. Grâce à lui la mère et l'enfant vivent.
Je trouve le parallèle étonnant avec le Barabbas qui nous est décrit dans cette pièce, lui aussi homme violent, peut être révolté contre l'occupation romaine, et qui au contact de ce Jésus pacifique et se laissant maltraité et exécuté à sa place, doute alors de sa propre violence.
Selon les versions l'origine de la violence chez Angulimala serait du au fait qu'il était d'une caste sociale basse dans l'Inde de l'époque, un intouchable peut-être, et voyant à quel point lui et sa caste étaient maltraités, il serait devenu un criminel sanguinaire, s'en prenant à tous les gens qu'il croisait sur les routes pour se venger en quelque sorte du reste de la société, les autorités locales en font l'ennemi public n°1 et il fait fuir les gens des campagnes.
Le Bouddha, qui a eu vent de l'affaire, rencontre l'homme sur un chemin, et à l'aide de parole et peut être d'une petite dose de "surnaturel" arrive à le faire douter du fait que la violence soit une solution. Angulimala renonce, devient moine auprès du Bouddha, est retrouvé par les familles de ses anciennes victimes, roué de coup à mort ou presque, se laisse faire, acceptant cela comme un juste prix à payé en raison de ses crimes passés.
Il est sauvé in extremis, fait l'objet d'un procès, ou le Bouddha et un moine jaïne plaident contre son exécution et ou la veuve d'une de ses anciennes victime réclame aussi qu'on ne l’exécute pas car pour elle cela ne changerait rien à sa douleur.
Angulimala commence à entamer sa rédemption lorsque, sur une route, alors qu'il est seul, il aide une femme à accoucher alors que les choses se présentaient mal. Grâce à lui la mère et l'enfant vivent.
Je trouve le parallèle étonnant avec le Barabbas qui nous est décrit dans cette pièce, lui aussi homme violent, peut être révolté contre l'occupation romaine, et qui au contact de ce Jésus pacifique et se laissant maltraité et exécuté à sa place, doute alors de sa propre violence.
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